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Université de Nîmes Janvier 2023

Licence SCIENCES DE LA VIE Deuxième année Semestre 3

EXAMEN - SESSION 1
SVL3EC7 : Biologie du développement des Métazoaires
Sujet de Hélène GEORGE-TERZIAN DUREE: 240 minutes
Le soin apporté à l’expression scientifique fait partie de l’évaluation, ainsi que le respect de l’orthographe,
de la syntaxe et le soin apporté à la copie. Ne balancez pas juste des mots dans vos réponses, placez-les dans
un contexte signifiant (sinon, pas de points). Le sujet est évalué sur 70 points. Le barême est indicatif.

Ce sujet sera OBLIGATOIREMENT remis avec votre copie

Numéro
d’étudiant : 2 0 Signature :

PARTIE 1 – Spermatogenèse chez les Mammifères 27 points

1.1- Le tube séminifère et la spermatogenèse 13 points


Le schéma de la figure 1 correspond à une portion de coupe transversale de tube séminifère de Mammifère, au
grossissement de x400.
1.1.a- Donnez l’ordre de grandeur de l’épaisseur de cette paroi pluristratifiée, en micromètres. (1 point)
Sachant qu’une cellule animale mesure environ une à 2 dizaines de micromètres et que nous avons 5 à 7
assises cellulaires, cela donne une épaisseur, à laquelle on ajoute la lame basale, d’environ 100 / 150
micromètres.
1.1.b1- Donnez les légendes précises correspondant aux numéros 1 à 10. (2,5 points)
1. spermatozoïde
2. spermatide ou spermatocyte II
3. spermatocyte I (on voit la condensation naissante des chromosomes, donc prophase I, car très longue)
4. cellule souche germinale / initiale germinale mâle
5. lame basale / matrice extracellulaire
6. cellule de Sertoli
7.spermatogonie
8. Jonctions serrées / tight junctions
9. cellules amplificatrices transitoires / spermatogonie
10. cytoplasme d’une cellule de Sertoli

1.1.b2- L’une des légendes ne correspond pas à une cellule, mais à une structure transmembranaire
intercellulaire : expliquez quelle est sa fonction générale, en dehors du contexte, ici, de spermatogenèse.
(1 point)
- il s’agit des jonctions serrées.

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- ce sont des structures transmembranaires intercellulaires assurant l’imperméabilité de l’épithélium
constitué de cellules dotées de ces structures. Ce sont des jonctions d’imperméabilité de l’espace
intercellulaire, délimitant un compartiment apical de l’épithélium et un compartiment baso-latéral.

1.1.b3- Quels sont les noms des deux autres types d’ultrastructures de jonctions intercellulaires et quel est le rô le
général de chacune d’entre elles (une phrase par ultrastructure)? (2 points)
Nom de l’une : Jonctions communicantes / gap junctions / jonctions gap
Son rô le : Assurer un continuum cytosolique entre les cellules d’un même tissu et, donc, permettre la
circulation de molécules de faible poids moléculaires (ex : glucose) entre cellules d’un même tissu, ainsi que
d’ions élémentaires tels que le calcium, ce qui assure la coordination fonctionnelle des cellules d’un même
tissu.
Nom de l’autre : jonctions adhérentes / zonula adherens / desmosomes
Son rô le : assurer l’adhérence intercellulaire entre cellules d’un même tissu, ce qui permet la cohérence, la
solidité, la résistance aux contraintes mécaniques, du tissu.

1.1.c- Les cellules de Sertoli sont-elles des cellules germinales ou somatiques ? (Entourez la bonne réponse) (0,5
pt)
CELLULES GERMINALES CELLULES SOMATIQUES
1.1.d- Explicitez les trois fonctions principales des cellules de Sertoli, au « service » de la spermatogenèse (entre 4
et 6 phrases) (3 points)
1) elles sont responsables de la sécrétion de facteur de croissance mitogène 0,25 qui influencent la sortie
de quiescence des initiales germinales (cellules en G0 qui passent en G1 si stimulées par les cellules de
Sertoli) 0,25. Elles jouent donc un rôle de régulatrices de la spermatogenèse.
Les jonctions serrées qu’elles engagent entre elles participent aussi à ce contrôle, en permettant aux
spermatocytes I seulement de les franchir à des moments-clés et régulant ainsi l’enclenchement des
processus méiotiques, par le changement de compartiment au sein du tube séminifère. 0,5
2) elles « protègent » les cellules de la spermatogenèse (comme ce terme ne veut pas dire grand-chose,
précisons…) : elles hydratent et alimentent les cellules de la spermatogenèse en sels minéraux et
nutriments essentiels (glucose, voire acides aminés, nucléotides) 1
3) Lors de la spermiogenèse, elles jouent un rôle moteur dans l’élimination du cytoplasme en excès des
spermatides jeunes, en phagocytant les fractions de cytoplasme excédentaires des spermatides et en
les recyclant. (ici, dire cytoplasme et non cytosol était essentiel car la majorité des organites sont aussi
éliminés). 0,5

1.1.e- Explicitez la notion de cellule-souche à partir de l’exemple de la lignée spermatogénétique et montrez


comment ces cellules sont contrô lées, notamment grâ ce à leur localisation et leur environnement cellulaire. (3
points)
- Les cellules initiales germinales sont un exemple de cellules-souches. Autrement dit, ce sont des cellules
indifférenciées, quiescentes, qui, lorsqu’elles sortent de leur quiescence, se divisent de manière inégale :
l’une des cellules filles est une nouvelle initiale germinale, aux propriétés identiques à l’initiale germinale
mère, et l’autre cellule fille est une cellule prolifératrice, qui fournit un stock de cellules indifférenciées qui
vont s’engager dans une voie de différenciation.
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- La quiescence et la sortie de quiescence est régulée par des facteurs de croissance. Notamment, l’entrée en
mitose d’une cellule-souche dépend de sa stimulation par un ou plusieurs facteur(s) de croissance(s)
mitogène(s), délivrés par les cellules avoisinantes.
- une NICHE est un environnement cellulaire CLOS, de VOLUME RESTREINT (on peut parler de
« microenvironnement)), isolé d’autres cellules, mais entourés par des cellules spécifiques. On y trouve des
cellules sensibles à un ou plusieurs facteurs de croissance, déversés spécifiquement dans la niche par les
cellules entourant la niche.
L’existence même de la niche augmente considérablement : 1) la proximité entre les cellules émettrices et
les cellules réceptrices du/des GF, et donc optimise le seul fait de communiquer entre deux types cellulaires
différents, 2) la CONCENTRATION LOCALE du GF, et donc son action (puisque les GF agissent sur les cellules
cibles à une concentration relativement élevée (par rapport aux hormones)). Cela optimise donc la dose à
laquelle un GF agit sur ses cellules-cibles.

1.2- Analyse expérimentale (exercice d’étude raisonnée et argumentée de documents) : Un aspect du


contrôle de la spermatogenèse par les cellules de Sertoli chez le rat. (14 points)

1.2.a- Co-cultures de cellules germinales et de cellules de Sertoli –


Mesure de la production d’interleukine-1 par les cellules de Sertoli. 5 points
Expérience : On place dans des boîtes de Pétri des cellules prélevées sur des tubes séminifères de rats adultes
mâ les. Deux types de cellules sont cultivées in vitro (= co-culture) pour trois échantillons :
Boîtes Ser+SPI = co-cultures de cellules de Sertoli avec des spermatocytes I,
Boîtes Ser + SPT = co-cultures de cellules de Sertoli avec des spermatides jeunes,
Boîtes Ser + FC = co-cultures de cellules de Sertoli avec des fragments cytoplasmiques émis par les spermatides
â gées au cours de leur différenciation en spermatozoïdes, et boîtes Ser = cultures de cellules de Sertoli seules.
La sécrétion d’interleukine-1 (IL-1) par les cellules de Sertoli dans le milieu de culture est mesurée après quelques
heures de culture in vitro. La quantité d’IL-1 est exprimée en unité par g d’ADN de cellules de Sertoli (U/g DNA)
(Figure 2)
1.2.a1- Quelle est la boîte servant de témoin, et que permet-elle de vérifier et d’éliminer en termes
d’interprétations possibles ?
(1,5 points)
Il s’agit de la boîte contenant les cellules de Sertoli seules. Cela permet de vérifier que les cellules de Sertoli
ne synthétisent pas naturellement l’IL-1, en dehors de toute stimulation, et que, donc SPI et SPT ne sont pas
des cellules qui inhiberaient la production constitutive d’IL-1 par les cellules de Sertoli.

1.2.a2- Expliquez pourquoi le fait d’exprimer la quantité d’IL-1 en U/g DNA de cellules de Sertoli permet de
donner des interprétations justes et de comparer les échantillons entre eux ? En fait, pourquoi utiliser cette unité ?
(1 pt)
Cela permet de mesurer la quantité d’IL-1 produite PAR cellule de Sertoli. En effet, on ne peut avoir
l’assurance que toutes les boîtes contiennent la même quantité de cellules de Sertoli, ou que nous n’avons
pas eu un phénomène de mortalité ou d’apoptose par exemple, en relation avec le paramètre variant (les
cellules qui sont en co-culture avec les cellules de Sertoli). Cela nous permet donc de « normaliser » le
résultat et d’avoir la certitude que, pour une cellule de Sertoli donnée, il y a bien augmentation de la
production d’IL-1 en présence des FC et seulement en présence d’eux.

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1.2.a3- Interprétez ces expériences, sans décrire extensivement les résultats, mais en justifiant concisément vos
déductions. (2 points)
On constate que :
- les cellules de Sertoli seules ne produisent pas d’IL-1, et qu’elles n’en produisent pas non plus si elles sont
co-cultivées avec des spermatocytes I ou avec des spermatides : ces cellules spermatogénétiques sont donc
incapables de stimuler la production d’IL-1 par les cellules de Sertoli.
- en revanche, la production d’IL-1 par les cellules de Sertoli est significativement augmentée d’un facteur 5
à 6 si elles sont mis en présence de fragments cytoplasmiques de spermatides en cours de spermiogenèse.
 On en déduit donc que la sécrétion d’IL-1 par les cellules de Sertoli n’est pas constitutive, mais régulable.
On constate que le stimulus activant la sécrétion d’IL-1 par les cellules de Sertoli sont les fragments
cytoplasmiques de spermatides (FC), que l’on sait phagocytés par les cellules de Sertoli.
1.2.a4- Donnez une hypothèse biologiquement sensée, mais sans sur-interpréter, permettant d’expliquer, à
l’échelle moléculaire, votre interprétation. (0,5
point)
Etant donné que l’on sait que les FC sont phagocytés par les cellules de Sertoli, on peut supposer qu’un
facteur cytoplasmique spécifiquement présent dans le cytoplasme des spermatides âgées (donc une protéine
intracellulaire) active la production et/ou la sécrétion d’IL-1 par les cellules de Sertoli. Comme il s’agit d’un
facteur intracellulaire, et non d’un facteur sécrété par les spermatides, cela reste cohérent avec le fait que les
spermatides co-cultivées avec les cellules de Sertoli n’activent pas la production d’IL-1.

1.2.b- Effets de l’IL-1 sur les ultrastructures membranaires des cellules de Sertoli constituant la barrière
hémato-testiculaire (BTB = Blood Barrier Testis) au sein du tube séminifère de rat. 9 points
1.2.b1- Rappelez quelle ultrastructure membranaire des cellules de Sertoli est responsable de la BTB et de quelles
protéines elle est notamment constituée (vous en connaissez 2, il y en a une dizaine). (1 point)
La BTB est constituée par les jonctions d’imperméabilité liant les cellules de Sertoli entre elles, autrement dit
les jonctions serrées. On sait que les jonctions serrées sont notamment constituées de protéines
transmembranaires appartenant à la famille des occludines et des claudines.
1.2.b2- Dans le cadre de la spermatogenèse, quel(s) rô le(s) joue(nt) la BTB ? soyez aussi précis que tout ce qu’il y a
dans le cours. (2 points)
La BTB permet de polariser les cellules de Sertoli, en générant deux compartiments dans le tube séminifère :
un compartiment basal et un compartiment apical.
Cela permet de contrôler la spermatogenèse.
En effet, le compartiment basal génère la niche des cellules souches germinales, contrôlant leur maintien en
quiescence ou leur multiplication et inhibe la meiose.
Le passage des cellules spermatogénétiques dans le compartiment apical quand la BTB s’affaiblit engendre
le déclenchement de la méiose et donc la transformation des spermatogonies en spermatocytes I.
Ainsi, les cellules spermatogénétiques ne sont pas soumises aux mêmes stimuli lors de leur progression dans
le tube séminifère, ce qui contrôle les étapes de la spermatogenèse.
1.2.b3- Expérience : Des cellules de Sertoli sont cultivées en boîtes de Pétri in vitro, en absence ou en présence
d’IL-1 purifiée, à une concentration physiologique (concentration maximale mesurée dans les cellules de Sertoli au
cours du cycle spermatogénétique).
Après 24h de traitement, les cellules sont fixées, puis incubées avec des anticorps dirigés contre l’occludine (en
rouge, a et b, sur figure 3), et des anticorps dirigés contre ZO-1, protéine appartenant à la même ultrastructure que
l’occludine (en vert, c et d). Les cellules sont également incubées avec du DAPI (bleu, e et f).
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a- à quoi servent les anticorps utilisés dans cette expérience d’immunofluorescence in situ et à quelles
problématiques cherchent-ils à répondre ? (2 points)
Les anticorps sont des sondes. Ils sont spécifiques de chaque protéine contre laquelle ils sont dirigés et
permettent donc d’étudier ces protéines, spécifiquement. Dans un protocole d’immunofluorescence, on
cherche à détecter la présence ou l’absence de ces protéines selon les conditions expérimentales, on cherche
à connaître leur localisation et on peut avoir une approche partiellement quantitative sur la quantité de ces
protéines, relativement, entre les échantillons, en étant précautionneux.

b- Donnez succinctement, mais avec le vocabulaire approprié, les résultats de ces expériences et démontrez quel
est l’effet de l’IL-1 sur l’ultrastructure composée d’occludine et de ZO-1, avec la méthode de démonstration
efficiente et l’usage de la terminologie adéquate permettant les connections logiques. Terminez en en déduisant
l’effet de l’IL-1 sur la BTB.
(2,5 points)
- Le DAPI sert de témoin nous permettant de délimiter les différentes cellules entre elles.
Ainsi, nous constatons que l’occludine et la protéine ZO-1 sont situées sur le pourtour des cellules.
Or, on sait que ces protéines constituent les jonctions serrées : la localisation déduite ici est donc cohérente
avec nos connaissances.
- La première colonne constitue les expériences témoin de celles de la 2° colonne : en l’absence de présence
d’IL-1 (qui est le paramètre variant entre les expériences des deux colonnes), on constate que les jonctions
serrées occupent toute la circonférence des cellules de Sertoli, ou presque et, donc, que les jonctions serrées
jouent bien ici leur fonction d’imperméabilité de cet épithélium.
- En présence d’IL-1 dans le milieu de culture (expériences de la 2° colonne), on constate que certaines
portions de la membrane plasmique est quasiment dépourvue d’occludine ET de ZO-1, et en tout cas, que ces
protéines sont en quantité nettement inférieures par rapport aux cellules de sertoli sans IL-1.
 on en déduit qu’il y a moins de jonctions serrées entre les cellules de Sertoli lorsque celles-ci sont incubées
avec de l’IL-1 et même que certaines portions de membranes manquent de jonctions serrées.
OR, comme ce sont ces jonctions serrées qui sont responsables de la BTB dans le tube séminifère, cela signifie
donc que la BTB est plus poreuse, et qu’elle n’est plus entièrement imperméable sur toute sa surface.
Cela pourrait correspondre aux épisodes où les spermatogonies franchissent la BTB et enclenchent la
poursuite de la spermatogenèse en commençant la méiose de l’autre côté de la BTB.
c- Reprenez à présent l’expérience 1.2a et mettez les interprétations en corrélation avec celles de la 1.2b, pour
tenter de comprendre le lien physiologique unissant l’activation de la production d’IL-1 des cellules de sertoli par
les FC des spermatides â gées et l’effet de l’IL-1 sur la BTB. (Petite aide : on rappelle que, dans des portions de tubes
séminifères, toutes les IG évoluent de manière synchrone, qu’entre deux phases de prolifération, les IG sont en
quiescence pendant 16 jours, et que la spermatogenèse dure entre 72 et 74 jours chez l’homme)
(2 points)
(merci de ne proposer une réponse que si vous avez une analyse convaincante et raisonnée à proposer. Ne faites
pas de bla-bla pour élucubrer gratuitement, et gagnez alors du temps pour les autres questions). Bonus pour les
étudiants qui répondent intelligemment !
- Nous avons donc appris que l’IL-1 produite par les cellules de Sertoli est responsable de la déstructuration
locale de la BTB au niveau des jonctions serrées de ces cellules de Sertoli elles-mêmes.
- Par ailleurs, nous savons que l’affaiblissement de la BTB est un moyen permettant aux cellules
spermatogénétiques de migrer du compartiment basal au compartiment apical, et, ainsi, de poursuivre la
spermatogenèse.

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- Nous constatons que cette « activation » de la poursuite de la spermatogenèse s’effectue donc par
régulation des jonctions serrées par l’IL-1, qui, elle-même, n’est produite que si les cellules de Sertoli sont en
présence de FC.
- Or, les FC ne sont produits qu’en fin de spermiogenèse, par des spermatides âgées, c’est-à-dire un AUTRE
stade que celui des spermatogonies qui quittent le compartiment basal à l’occasion de l’affaiblissement de la
BTB.
 Cela montre donc que les cellules germinales qui arrivent en fin de maturation, par le biais de la
stimulation de la production d’IL-1, sont capables de stimuler la mise en route de la spermatogenèse des
cellules qui n’en sont encore qu’au début de la spermatogenèse :
DONC, un stade tardif agit sur la spermatogenèse à un stade précoce !!
Ainsi, cela permet au segment de tube séminifère de « limiter l’engorgement » : c’est uniquement lorsque
des cellules sont prêtes à être libérées sous forme de spermatozoïdes dans l’épididyme qu’une « nouvelle
fournée » est mise en route !! Les anciens stimulent les petits nouveaux à démarrer leur maturation, et cela,
par l’intermédiaire des cellules de Sertoli qui sont le relais de l’information et le levier d’action, grâce à la
chute transitoire de la BTB.
On peut penser que quand il n’y a plus de FC, donc que toutes les spermatides sont devenues des
spermatozoïdes, il n’y a alors plus de production d’IL-1 ? que la BTB redevient donc imperméable et donc
que les petites nouvelles, les APC nouvellement formées trépignent désormais à la porte de la BTB,
« attendant » leur tour…
Bien sû r, je ne demandais pas tout cela dans votre réponse, mais seulement le fait que les cellules en fin de
différenciation sont capables de contrô ler l’entrée en différenciation d’une nouvelle génération de cellules, via leur
stimulation des cellules de Sertoli à leur faire produire de l’IL-1 (« Tchao, je pars pour un long voyage, mais, chère
sertoli cell, n’oublie pas de bien t’occuper des petites jeunes qui arrivent et accueillent les dans le compartiment
que je quitte », dit le tout jeune spermatozoide encore étonné d’être si mince et si grand et sentant le départ
proche, aux cellules de Sertoli qui sont les sages gardiennes du « temple »…) … Marvel n’a rien inventé !!

PARTIE 2 – Mise en place du mésoderme dans les embryons de Vertébrés 20 points


2.1- Les mécanismes cellulaires à l’œuvre dans la formation de la gastrula de Vertébré et dans la mise en
place du mésoderme en particulier. Temps conseillé : 15-20’ réflexion + 10-15’ rédaction (5 points)
En utilisant vos connaissances ET en les insérant obligatoirement dans les figures 4 à 7 présentées sur la planche
de documents de la partie 2 et page 5 de ce sujet, vous montrerez que, initialement, les multiplications
cellulaires, les déformations cellulaires et les migrations cellulaires sont trois phénomènes essentiels à la
formation du feuillet mésodermique. Par ailleurs, vous argumenterez à partir des documents pour montrer
dans quel ordre ces mécanismes interviennent et lesquels sont simultanés.
Vous répondrez SUR VOTRE COPIE d’examen. Un développement d’environ une vingtaine à une trentaine de
lignes selon votre écriture est largement suffisant.
Il sera évalué :
- la concision de vos explications et l’absence de « bla-bla » inutile, l’usage d’un vocabulaire précis.
- l’absence de hors sujet, c’est-à -dire d’explication sur la formation du mésoderme qui ne partent PAS de
l’exploitation d’un document, ou qui ne correspondent pas à l’exercice demandé et à la question posée.
- les connexions logiques entre les faits présentés sur les documents et les liens avec les connaissances
correspondantes. Toute connaissance non amenée par le document adéquat et liée logiquement au document, ne
sera pas considérée : montrez le caractère scientifique de votre démarche : je pars des « faits », j’y ajoute mes
connaissances et donc, je constate que le mésoderme se forme …..

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Exemple de proposition d’un développement possible (dans les grandes lignes seulement, pour vous
montrer ce qui était attendu). Les propositions peuvent être assez variées, du moment qu’elles suivent ce
« squelette » : (ici, utilisation de 27 lignes rédactionnelles…)
- La figure 4 nous montre que l’on atteint le stade mi-blastula vers 16h. Donc, la fin de la blastulation
peut être établie à environ 34-36h, en tenant compte de la diminution du nombre de mitoses à partir de
28h environ. On constate donc que le nombre de divisions mitotiques est extrêmement important en
début de développement, pendant la segmentation, d’après la courbe de la figure 4 : la mise en place
des feuillets embryonnaires, dont le mésoderme, commence donc par une intense multiplication des
cellules embryonnaires.
- la figure 4 nous montre qu’avant même la fin de la segmentation, les mitoses sont moins nombreuses et
que le rythme des divisions diminue très rapidement pendant la gastrulation, puis la neurulation.
- On sait que le mésoderme est un feuillet embryonnaire interne de la gastrula, se positionnant
entre l’ectoderme externe et l’endoderme central. Or, la figure 5 nous montre qu’au stade blastula, les
cellules présomptives du mésoderme sont encore en surface de l’embryon ! Donc, forcément, cela
montre que des mouvements de migration cellulaire seront nécessaires à l’internalisation de ces
cellules.
- Sur la figure 6, nous observons différentes cellules au niveau de la zone marginale et notamment des
cellules qui n’ont pas la forme sphérique des blastomères de la blastula : il y a donc eu déformation
de certaines cellules. Nous constatons notamment que des micromères prennent une forme de
« bouteille » sur la figure 6, ce qui traduit bien la nécessité de mécanismes de déformation cellulaire
pour la mise en place du mésoderme. Par ailleurs, on constate aussi que les micromères qui se trouvent
au niveau de la lèvre dorsale du blastopore n’ont pas la même forme que les autres blastomères du
feuillet avec lequel elles sont en cohérence : cela montre aussi que ces cellules se déforment dans la
zone de la LDB, mais présentent un phénotype banal dans la partie externe de leur feuillet et dans la
partie interne de leur feuillet (les 2 flêches en haut à gauche de la figure 6).
- enfin, la figure 7 nous montre des cellules qui présentent très nettement un phénotype migratoire,
avec des lamellipodes/filopodes à l’avant (pseudopodes très fins, filamenteux) et une traînée
cytoplasmique à l’arrière. Or, on nous dit que nous sommes sur la face interne du toit du blastocèle et
on sait que c’est à cet endroit que les cellules du mésoderme vont se positionner dans la gastrula. Cela
confirme donc ce que nous avions déduit de nos connaissances et de l’examen de la figure 5 : les cellules
mésodermiques se mettent bel et bien en place par des mécanismes de déformation, PUIS, de
migration cellulaire sur la face interne du toit du blastocèle, après s’être formée par multiplications
cellulaires dans la blastula .
2.2- Sur la figure 6 ci-dessous, positionnez les légendes correspondant aux flêches et positionnez des éléments de
polarité axiale de cette portion d’embryon. (2,5 points)

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Cellules

3 Cellules

Cellules en
1
Lèvre
dorsale
2

Sillon
blastoporal

Macromères
végétatifs Blastocèle

2.3- Sur la photo de la figure 6 ci-dessus, vous pouvez visualiser trois types de mouvements cellulaires. Avec un
feutre jaune ou un feutre de couleur visible, entourez les trois populations de cellules qui subissent ces
mouvements, en numérotant vos trois cercles et remplissez le tableau ci-dessous :
(4 points)
- cercle 1 : Nom des cellules concernées : cellules en bouteilles
Mouvement de : déformation ? déformation et migration ? migration cellulaire ? (entourez la bonne réponse)
Nom de ce mouvement s’il s’agit d’un mouvement morphogénétique du cours : pas un mvt morphogénétique
- cercle 2 : Nom des cellules concernées : cellules présomptives du mésoderme/cellules mésodermiques
Mouvement de : déformation ? déformation et migration ? migration cellulaire ? (entourez la bonne réponse)
Nom de ce mouvement s’il s’agit d’un mouvement morphogénétique du cours : Invagination
- cercle 3 : Nom des cellules concernées : cellules mésodermiques
Mouvement de : déformation ? déformation et migration ? migration cellulaire ? (entourez la bonne réponse)
Nom de ce mouvement s’il s’agit d’un mouvement morphogénétique du cours : involution

2.4- Sur la figure 7 ci-dessous, identifiez les 2 types de cellules photographiées en les légendant (attention à la
précision de l’appellation de ces cellules !). Sur la croix à gauche de la photo, indiquez, sur l’un des deux axes, UNE
pointe de flèche pour montrer dans quel sens progressent les deux cellules qui sont en train de migrer. (2,5
points)

Cellules
ectodermiqu
es/cellules
présomptive
s de

Cellules
mésodermiq
ues
2.5- Etude du rôle de la MEC des cellules du toit du blastocèle sur la migration des cellules présomptives du
mésoderme. 6 points
Pour toutes les interprétations d’expériences : ne recopiez pas l’énoncé, ne décrivez pas extensivement les résultats.
Interprétez logiquement en y associant les résultats signifiants, soyez très précis et très concis. N’élaborez pas
d’hypothèses. Contentez-vous d’argumentez logiquement les faits qui sont révélés par les résultats de ces expériences.
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2.5.a- Expérience N°1 : En 1984, Boucaut et ses collaborateurs prélèvent un fragment du toit du blastocèle et le
greffe dans une blastula receveuse, à sa position habituelle. En revanche, ils inversent la polarité du greffon lors de
sa réimplantation, de telle façon que la matrice extracellulaire soit disposée vers l'extérieur de l'embryon (Figure
8).
Résultats : L'analyse de la migration des cellules montre que, lors de leurs déplacements, elles évitent la région
dépourvue de matrice et la contourne.
Interprétez ces résultats. Qu’est-ce que cela démontre ? (3 points)
- la greffe est isochronique et ectopique, puisque la MEC n’est pas positionnée à sa place habituelle.
- on constate que la variation de ce paramètre fait varier la migration habituelle des cellules
mésodermiques : elles ne progressent pas sur les cellules ectodermiques dépourvues de MEC et présentant
sur le toit du blastocèle leur face apicale et non baso-latérale.
Par conséquent, cela montre que les cellules mésodermiques ne sont pas capables de migrer sur la face
apicale des cellules ectodermiques.
Or, on sait que le phénotype migratoire se met notamment en place grâce aux points focaux sur les cellules
mésodermiques (interaction moléculaire entre des intégrines de la membrane plasmique des cellules
mésodermiques et des protéines de MEC des cellules ectodermiques, qui activent les ultrastructures internes
responsables du phénotype migratoire).
On montre donc ici la nécessité de la présence de la MEC des cellules ectodermiques pour permettre la
migration des cellules mésodermiques.
2.5.b- Expérience N°2 : En 1989, Shi et ses collaborateurs prélèvent le toit du blastocèle d'une jeune gastrula
selon l'axe (blastopore (BP) - pô le animal (AP)). II est déposé sur le plastique d'une boîte de culture de sorte que la
matrice extracellulaire soit en contact avec le plastique de la boite. Après plusieurs heures de culture, on élimine
les cellules présomptives de l’ectoderme qui avaient été prélevées, après avoir pris soin de noter l'orientation de
l'explant dans la boîte. On observe que, dans ces conditions, la matrice extracellulaire est transférée sur le fond de
la boîte.
Ensuite, un fragment de zone marginale dorsale (DMZ), juste au-dessus du blastopore, est déposé sur la matrice
de telle sorte que son orientation blastopore - pô le animal soit perpendiculaire à celui de la matrice, donc à 90° de
son orientation normale dans l’embryon. (Figure 9).
Interprétez ces résultats. Qu’est-ce que cela démontre ? (3 points)
- il s’agit d’une expérience in vitro.
- deux territoires qui interagissent normalement à ce stade sont mis en contact in vitro.
- le paramètre variant est l’orientation des deux territoires l’un par rapport à l’autre : dans l’embryon in situ, ces deux
territoires sont « parallèles » : orientation AP-BP dans le même sens. Or, ici, les cellules présomptives du mésoderme
ont été placées perpendiculairement par rapport à l’orientation de la MEC.
- Comportement attendu des cellules mésodermiques : conformément à leur comportement dans la gastrula, elles
devraient migrer dans le sens : AP vers BP : les cellules présomptives du mésoderme se dirigent vers la lèvre dorsale
du blastopore, en provenant de la zone marginale située côté pôle animal par rapport au blastopore.
- Comportement observé dans cette expérience : Différent ! les cellules mésodermiques migrent perpendiculairement
par rapport à leur migration physiologique, et se dirigent vers le pôle animal de la MEC au fond de la boîte.
 on en déduit que les cellules mésodermiques migrent conformément à l’orientation physiologique de la MEC, et non
selon l’orientation physiologique de leur territoire ;
 Donc, leur direction de migration n’est pas déterminé par les cellules elles-mêmes, mais par la MEC des cellules
ectodermiques !: c’est la MEC elle-même qui définit la direction dans laquelle se déplacent les cellules mésodermiques.
On en déduit donc que la MEC n’a pas la même composition sur toute sa surface et que ce sont ces différences de
composition (gradient moléculaire ? mais de quelle(s) molécule(s) ?) qui sont perçues et interprétées par les cellules
mésodermiques pour définir leur sens de migration.

P a g e 9 | 16
Je rappelle que les parties entre parenthèses n’étaient pas demandées puisqu’on vous demandait de ne pas poser
d’hypothèses.

PARTIE 3 – Mécanismes moléculaires et cellulaires de la mise en place des territoires


mésodermiques dans l’embryon de Vertébrés
31 points
Dans cette partie, vous allez montrer, à travers différentes expériences, quels phénomènes cellulaires et
moléculaires permettent la détermination du mésoderme et des différents territoires mésodermiques : dorsal
(territoires préchordal et pré-somitique), médian (territoire présomptif des pièces intermédiaires), ventral
(territoire présomptif des lames latérales).
Certaines questions sont des questions de cours et sont indépendantes des exercices d’analyse d’expériences.
Le matériel biologique sur lequel sont réalisées les expériences sont des blastulas de Xenopus sp., au stade 64
cellules, sur lesquelles on sépare les trois territoires présomptifs des feuillets embryonnaires : calotte animale
(CA), zone marginale (ZM) et hémisphère végétatif (HV). Puis, on réalise une série d’expériences de co-culture
in vitro d’une CA et d’un HV (La ZM est systématiquement ô tée dans toutes ces expériences) (Figure 10).
Il vous est demandé dans un premier temps de n’utiliser QUE les résultats d’expériences pour DEDUIRE des
caractéristiques moléculaires de ces territoires, sans connaissances préalables issues du cours. Puis, à la fin (partie
3.2), je vous demanderai si les déductions faites sont en accord avec les connaissances sur ces facteurs
moléculaires que vous avez appris à partir de votre cours sur la mise en place des territoires mésodermiques.

3.1- Analyse du protéome synthétisé par les cellules de la calotte animale dans différentes situations
expérimentales. 16 points
Ici, on ne détaillera pas le mode de fonctionnement des différentes catégories fonctionnelles de protéines détectées
(cela sera fait dans le 3.2). Vous terminerez ici vos interprétations sur le contenu protéique des territoires étudiés
dans les différentes conditions expérimentales.
3.1.1- Expérience N°1 : La CA d’une blastula est associée (ou non) au territoire HV, prélevés sur la même blastula,
stade 64 cellules. Après 2 heures de co-culture, les protéines contenues dans les cellules de la CA sont extraites et
purifiées, et un western-blot est réalisé en utilisant deux sondes anticorps : une sonde anti- Xbrachyury et une
sonde anti-EF1-. Xbrachyury est une protéine exprimée spécifiquement dans l’ensemble du mésoderme, et EF1-
est une protéine ubiquitaire présente dans toutes les cellules de l’organisme en quantité constante. (Figure 11)
3.1.1a- Rappelez la technique du western-blot : listez les étapes et leur but, en partant des extraits protéiques
purifiés. (2 points)
- Le western blot est une technique permettant de repérer la présence et la quantité d’une protéine
étudiée dans un échantillon cellulaire. On peut aussi déterminer sa taille, son poids moléculaire, en la
comparant à des protéines de tailles connues.
- L’outil permettant de détecter spécifiquement une protéine particulière est un anticorps marqué,
spécifiquement dirigé contre cette protéine.
- le western blot consiste à
1) réaliser des extraits cellulaires totaux des cellules que l’on étudie
2) de séparer selon leur masse moléculaire l’ensemble des protéines de l’échantillon cellulaire grâce à
leur migration sur un gel d’électrophorèse.
3) de faire une réplique du gel d’électrophorèse sur un film résistant. On réalise un transfert des protéines
ayant migré dans le gel sur une membrane résistante sur laquelle on fixe les protéines : il s’agit d’un
« blot » (buvardage en anglais).
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4) d’hybrider ce film avec les anticorps spécifiques des protéines étudiées et de révéler le marquage lié à
ces anticorps.

3.1.1b- A quoi cela sert-il de détecter la protéine E1F- ? (1 point)


Cette protéine sert de « témoin de charge » des différents puits. Puisque que toutes les cellules la produisent
en quantité égales, nous devons obtenir un signal de même intensité sur le western-blot si nous avons
déposé dans chaque puit, approximativement le même nombre de cellules. Ainsi, cela nous permet de
réaliser une comparaison quantitative des protéines étudiées dans les différents échantillons. Donc, les
différences quantitatives entre les différents échantillons sont alors significatives.
3.1.1c- Analysez l’expérience N°1, sans oublier d’inclure dans votre démonstration la/les piste(s) témoin(s). (3
pts)
- la protéine témoin est présente à peu près en même quantité dans tous les échantillons, ce qui était attendu. Nous
pouvons donc comparer quantitativement les différents échantillons.
- la protéine Xbrachyury est présente dans les cellules de la blastula entière et dans les cellules de CA cultivées en
présence de blastomères végétatifs, mais pas dans les cellules de la CA cultivées seules.
 on en déduit donc que la protéine Xbrachyury est une protéine produite par les cellules de la calotte animale au
stade blastula 64 cellules, mais que celle-ci ne peut être présente que si les blastomères de l’hémisphère végétatif sont
présents aussi.
 cela montre que les cellules de la calotte animale ont besoin de percevoir un signal émis par les blastomères
végétatifs pour produire la protéine Xbrachyury, donc pour activer l’expression du gène Xbrachyury : il y a
communication entre ces deux territoires cellulaires.
Or, Xbrachyury est une protéine spécifique du mésoderme. Donc, cette communication permet à des blastomères de la
CA d’exprimer un déterminant mésodermique.

3.1.2- Expérience N°2 : La CA d’une blastula est associée (ou non) à différentes portions de l’hémisphère végétatif
prélevés sur la même blastula, stade 64 cellules.
- soit culture de la CA seule dans la boîte (piste 1 de la figure 12)
- soit co-culture avec la totalité des blastomères végétatifs (HV) (pistes 2, 3 et 4 de la figure 12)
- soit co-culture avec les blastomères végétatifs dorsaux seulement (HVD) (pistes 5 et 6 de la figure 12)
- soit co-culture avec les blastomères végétatifs ventraux seulement (HVV) (pistes 7 et 8 de la figure 12)
Les blastulas disséquées sont issues d’œufs ayant été, ou non, injectés avec différents ARN messagers :
- soit des blastulas issues d’œufs n’ayant reçu aucune injection (pistes « - » sur la figure 12)
- soit des blastulas issues d’œufs injectés avec un ARNm codant un peptide inhibant spécifiquement les facteurs de
croissance TGF-, de la famille Nodal. Ce peptide empêche la fixation des protéines Nodal sur leur récepteur.
(pistes « A » sur la figure 12).
- soit des blastulas issues d’œufs injectés avec un ARNm codant un peptide inhibant spécifiquement les facteurs de
croissance TGF-, de la famille BMP4. Ce peptide empêche la fixation des protéines BMP4 sur leur récepteur.
(piste « B » sur la figure 12).
Après 2h de co-culture, on réalise des extraits protéiques des cellules de la calotte animale et ces extraits sont
analysés par western blot pour étudier plusieurs protéines différentes (figure 12) : Goosecoid (Gsc), Chordin
(Chd), XWnt-8, Xbrachyury (Xbra), et EF1-.
Par analyse histologique, on cherche aussi si des structures mésodermiques sont présentes dans les boîtes de co-
culture.
3.1.2a- Avec quels outils détecte-t-on les différentes protéines par western blot ? (1 point)
Les protéines sont détectées par des sondes anticorps spécifiquement dirigées contre elles et détectables
grâce à une 2° anticorps anti-premier anticorps, lié à un marqueur détectable
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3.1.2b- Quel est le témoin de charge ici ? (1 point)
Le témoin de charge est toujours la protéine EF1 alpha.
3.1.2c- Ici, on inhibe la fixation de certains facteurs de croissance (GF) particuliers, en les empêchant de se fixer
sur leurs récepteurs. Rappelez ce qu’est un facteur de croissance (GF), et comment il agit. (2 points)
Un facteur de croissance (GF) est une molécule signal extracellulaire, assurant une communication
intercellulaire de type paracrine, c’est-à-dire de proximité (seul le mécanisme de diffusion permet au GF de
parvenir aux cellules cibles). Le GF agit en se fixant sur les récepteurs des cellules cibles, et active alors, au
sein de ces cellules, une voie de transduction, qui aboutit à la réponse des cellules cibles. L’ensemble de ces
interactions protéiques se nomme une voie de signalisation.
3.1.2d- Analysez méthodiquement les résultats. Ne citez que les résultats signifiants dans vos démonstrations.
N’oubliez pas d’argumenter en citant les témoins qui viennent à l’appui de vos déductions. Ne détaillez pas le mode
d’action des facteurs de croissance ici. Concentrez vous sur les conséquences de la présence des GF précis, ou de
leur absence, sur les protéines étudiées dans les différentes conditions expérimentales. L’approche moléculaire
sera vue dans le 3.2). (3
points)
- Les témoins :
* le témoin de charge valide les résultats : il est conforme à ce qui est attendu : même quantité de EF1 alpha dans
tous les échantillons : l’expérience est valide et les échantillons sont comparables.
* la calotte animale d’une blastula de 64 cellules cultivée seule, et sans peptide inhibant la fonction d’un des 2 GF :
on constate que ces cellules n’expriment aucune des protéines recherchées, et notamment pas Xbrachyury. Cela
confirme la première expérience où ce résultat avait déjà été observé.
- co-culture CA avec HV : déjà fait lors de l’expérience N°1. Nous avions constaté l’expression de la protéine
Xbrachyury par les cellules de la CA : on le retrouve ici. On constate également que les cellules de la CA produisent
aussi les protéines Goosecoid, chordin et Xwnt8. On observe que certaines cellules de la CA forment des territoires
mésodermiques, ce qui est conforme à la détection de la protéine Xbra. (rappel : d’après le cours, je sais que les
cellules mésodermiques sont issues de la CA et non de HV …)
Je constate que si on inhibe l’effet du GF BMP4 (piste B), cela ne modifie pas la production des protéines testées par les
cellules de la CA : soit ce GF n’intervient pas à ce stade et n’est pas produit, soit les cellules de la CA n’y était déjà pas
sensible de toute façon, en ce qui concerne l’activation de l’expression des protéines testées.
En revanche, (piste A), le fait d’empêcher l’action du GF Nodal entraîne l’absence d’expression de toutes les protéines
testées dans les cellules de la CA.
 on en déduit donc que les cellules de HV agissent sur les cellules de la CA via la voie de signalisation Nodal et que
cette voie de signalisation conduit à l’activation des gènes codant les protéines Gsc, Chd, Xwnt8 et Xbra dans les
cellules de la CA.

- co-culture de la CA avec la partie dorsale seule de HV : on retrouve exactement les mêmes résultats que si la CA est
cultivée avec l’ensemble de HV.
 donc, la partie dorsale de HV produit le GF Nodal et c’est bien le GF Nodal qui active l’expression des gènes Gsc, Chd,
Xwnt8 et Xbra dans les cellules de la CA

- co-culture de la CA avec la partie ventrale seule de HV : on constate que les cellules de la CA ne produisent que
Xwnt8 et Xbra, mais que les gènes codant Gsc et Chd ne sont pas activés : les blastomères ventraux de HV ne sont pas
capables de stimuler l’expression des gènes Gsc et Chd dans les cellules de la CA. Or, les expériences précédentes nous
ont montré que cette activation dépend du GF Nodal.
 on en déduit donc que : soit les cellules ventrales de HV ne produisent pas Nodal (mais cela est incohérent avec le
fait que les gènes Xbra et Xwnt8 sont, eux activés dans les cellules de la CA), soit les gènes Gsc et Chd ont besoin d’une

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concentration spécifique de Nodal (plus forte ou plus faible que la concentration nécessaire à l’activation de Xbra et
Xwnt8) et les blastomères de la région ventrale ne produisent pas la même quantité de Gf Nodal que les blastomères
de la région dorsale, soit, enfin, les gènes Xbra et Xwnt8 ne sont activés que par la seule voie de signalisation Nodal,
alors que les gènes Gsc et Chd doivent être activés par au moisn deux GF : Nodal d’une part, obligatoirement, mais
aussi un autre GF que seules les cellules dorsales de HV libèrent.

3.1.3- Expérience N°3 : Des calottes animales de blastula de stade 64 cellules sont cultivées seules in vitro, après
ablation de la ZM et du HV. On place les calottes animales dans différents milieux, contenant des concentrations
différentes de la protéine Xnr1. Xnr1 est le nom de la protéine Nodal chez le xénope. On rappelle que Nodal est
un facteur de croissance appartenant à la famille des TGF-.
L’expression de différents gènes exprimés spécifiquement dans des cellules mésodermiques est analysée par
western blot, en réalisant des extraits protéiques des cellules de calotte animale ayant été cultivées pendant deux
heures dans ces différents milieux de culture (figure 13).
Analysez l’effet de la protéine Xnr1 sur l’expression des différents gènes étudiés. Faites une interprétation simple :
l’approche moléculaire basée sur votre connaissance du cours va être faite dans la partie 2. (3 points)
- ce qui est intéressant dans cette expérience est que les cellules de la CA sont cultivées seules et donc, que le
seul paramètre que l’on fait varier est celui de l’expérimentateur : il n’a fait varier que la concentration du
GF Nodal (Xnr1) dans le milieu de culture. Ainsi, cela doit nous permettre d’éliminer une ou deux hypothèses
formulées ci-dessus.
- on vérifie que notre témoin de charge montre que le western blot a « bien marché » et que nous avons bien
déposé la même quantité d’extraits cellulaires dans chacun de nos puits.
- la concentration 0 de Nodal est un témoin : en particulier, la protéine Xbra n’est pas produite par les
cellules de la CA en absence de Nodal : il n’y a donc pas de cellules mésodermiques formées.
- on retrouve certains résultats que nous avions déjà obtenus :
* le GF Nodal est indispensable à l’activation de l’expression du gène Gsc, Xwnt8 et Xbra. On constate que la
protéine chordin est présente en très petite quantité, même en l’absence du GF Nodal. C’était l’une de nos
hypothèses : le gène chordin est apparemment activé aussi par d’autre(s) facteur(s) que Nodal, dans la
partie dorsale.
* Les doses (= concentrations) de Nodal nécessaires à l’activation des gènes diffèrent selon les gènes : le
gène Xbra est activé pour de faibles concentrations de Nodal (dès 1 nM), alors que les gènes Gsc et Chd
nécessitent de fortes concentrations de Nodal pour être pleinement activés (au moins 6 nM de Nodal).
* A forte concentration, au-delà de 2 nM de Nodal dans le milieu de culture, le gène Xwnt8 est plutôt
inhibé par la voie de signalisation Nodal
* La quantité de protéine Xbra dans les cellules de la CA est dose dépendant de Nodal : plus la
concentration de ce GF est élevée dans le milieu, plis la quantité de protéine Xbra est élevée dans les cellules
de la CA.
 on en déduit donc que Nodal est un GF qui agit différentiellement sur les cellules de la CA en fonction de
sa concentration et qu’il semble exister des valeurs seuils de concentration qui modifient radicalement la
réponse des cellules de la CA à Nodal (notamment sur l’expression du gène Xwnt8) :
On peut déterminer trois effets différents selon la concentration de Nodal dans le milieu, « à la louche » :
- si les cellules de la CA sont dans un milieu où la concentration de Nodal est inférieure à 2 nM : ces cellules
expriment Xbra, mais pas Xwnt8, et de faibles quantités de Gsc et de Chd.
- si les cellules de la CA sont dans un milieu où la concentration de Nodal est moyenne, entre 2 et 4 nM de
Nodal : ces cellules expriment des quantités moyennes de Xbra, de Chd et de Gsc, et expriment de fortes
quantités de Xwnt8.

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- si les cellules de la CA sont dans un milieu où la concentration de Nodal est élevée, supérieur à 4 nM : elles
n’expriment pas Xwnt 8, mais expriment de très fortes quantités de Chd, Gsc et Xbra.
+++> DONC, si un gradient de concentration du GF nodal existe dans l’embryon au stade 64 cellules, face aux
cellules de la CA, celles-ci :
1) Expriment des protéines spécifiques du mésoderme, et donc sont induites en cellules mésodermiques,
2) Ont un protéome différent selon la concentration du GF Nodal auquel elles sont soumises, ce qui peut
orienter leur destin dans au moins trois voies différentes.

3.2- Interprétations moléculaire et cellulaire des contenus protéiques détectés, en fonction de vos
connaissances sur les voies de signalisation et les protéines de développement impliquées dans la mise en
place du mésoderme. 15 points

3.2.1- Donnez la définition de l’induction cellulaire. (2 points)


L’induction est un phénomène de communication intercellulaire paracrine par facteur de croissance. Les cellules
émettrices du signal inducteur agissent sur les cellules possédant le récepteur au signal inducteur. Les cellules ainsi
induites répondent en termes de destin cellulaire. L’induction est un mécanisme de communication intercellulaire
entraîne un réponse engageant le destin de développement des cellules qui répondent au signal inducteur.
OU, autre formulation de réponse possible :
L’induction cellulaire est un mécanisme de communication intercellulaire qui s’opère au cours du développement,
notamment embryonnaire. L’induction se met en place entre deux territoires : l’un qui émet un signal inducteur,
c’est le territoire inducteur. L’autre territoire reçoit le signal, l’intègre et y répond, c’est le territoire induit. La
caractéristique de l’induction cellulaire est que la réponse du territoire induit conditionne son destin, son devenir,
sa voie de différenciation et sa morphogenèse.
Communication intercellulaire = 0,5 point
Emission (terr inducteur)+ réception (terr induit) = 0,5 point
Réponse en terme de devenir du tissu induit = 1 point
OU, autre formulation de réponse possible :
L’induction cellulaire est un mécanisme de communication intercellulaire spécifique au développement
et à la différenciation cellulaire, impliquant deux populations cellulaires différentes : les cellules
inductrices agissent ainsi sur des cellules compétentes en les orientant vers un destin cellulaire
particulier ou en restreignant leurs potentialités de différenciation. Les cellules compétentes sont les
cellules qui sont capables de répondre au signal inducteur en acquérant un destin spécifique.
Les cellules inductrices produisent une protéine à fonction inductrice : il s’agit le plus souvent d’un facteur
de croissance, mais il peut s’agir aussi d’une protéine membranaire. Les cellules qui sont compétentes sont
celles qui expriment à leur surface, dans leur membrane plasmique, le récepteur au signal inducteur. 2
pts

3.2.3- D’après les analyses des expériences 1, 2 et 3, quel est le phénomène d’induction qui est ici mis en évidence
dans ces expériences ? Autrement dit, quelles sont les cellules inductrices, quelles sont les cellules induites, quel
est le facteur de signalisation impliqué dans ce mécanisme d’induction ? (1,5
points)
Ici, on a montré que les cellules de HV délivrent le GF Nodal dans le milieu à proximité des cellules de la
calotte animale : ce sont les cellules inductrices et la protéine Nodal est le GF inducteur. Les cellules de la
calotte animale sont alors induites en cellules mésodermiques par Nodal.
3.2.4- Donnez la définition d’un morphogène. (2 points)

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Un morphogène est une protéine de développement qui agit différemment sur le destin des cellules selon sa
concentration et qui détermine tel ou tel destin grâce à des concentrations en dessous et au dessus desquelles les
destins induits sont différents. Elle est produite par un ensemble de cellules selon un gradient de concentration
selon un axe de l’embryon (par exemple AP ou DV). Ainsi, les cellules n’ont pas la même concentration du
morphogène ou ne sont pas environnés de la même concentration de la protéine de développement si le morphogène
est, dans ce cas, un GF. En fonction de la concentration de cette protéine de développement dans
l’environnement des cellules cibles ou au sein des cellules qui la contiennent, les cellules seront engagées
dans différents destins. De plus, les frontières entre les territoires déterminés par ce morphogène sont nettes car
celui-ci conditionne le destin des blastomères selon des seuils de concentration.

3.2.5- Quelle expérience nous montre ici que le signal inducteur que vous avez cité à la question 3.2.3 est un
morphogène et pourquoi cette expérience montre que ce facteur est un morphogène ? (1 point)
Il s’agit de l’expérience N°3, correspondant à la figure 13. En effet, on constate que le protéome spécifique
des cellules de la CA, à ce stade, dépend de la concentration du facteur Nodal dans le milieu et que certaines
concentrations sont des concentrations seuils en dessous desquelles un gène peut être activé, ou, au
contraire, inhibé (cas du gène Xwnt8)
3.2.6- On constate que le premier gène activé dans les cellules-cibles par le facteur inducteur sont les protéines
Xbrachyury et Goosecoid. On a pu les caractériser toutes les deux comme des facteurs de transcription spécifique
du gène Chordin. Chordin, quant à elle, est une protéine appartenant à la catégorie des facteurs de croissance.
a) Qu’est-ce qu’un facteur de transcription spécifique? A quoi sert-il et comment agit-il ? (2 points)
Un facteur de transcription est une protéine nucléaire dont les propriétés et fonctions sont les suivantes:
- elle se lie à des séquences régulatrices de transcription de gènes spécifiques: séquences "enhancer" ou
"silencer". Un facteur de transcription se lie à une séquence spécifique de quelques nucléotides de long.
- un facteur de transcription peut activer ou inhiber la transcription des gènes qu'il régule. Il s'agit
donc d'un régulateur spécifique de transcription de gènes dont la séquence contient la séquence spécifique
de reconnaissance et de fixation du facteur de transcription.
b) Utilisez le fragment de molécule d’ADN ci-dessous, pour dessiner l’organisation générale d’un gène eucaryote,
en y faisant figurer les différentes séquences fonctionnelles et le rô le de ces séquences.
Utilisez votre dessin pour montrer comment agit un facteur de transcription spécifique et où . (3 points)

Séquence transcrite en ARN


ADN régulateur Promoteur Terminateur

ATG STOP

Facteur de transcription régulateur Séquence codante

ADN régulateur : séquence de fixation des TF régulant l’activité transcriptionnelle du gène


Facteur de trancription régulateur = TF se fixant spécifiquement sur une petite séquence particumière d’ADN
double-brin contenue dans la séquence de l’Adn régulateur et permettant ainsi au TF d’influencer l’activité du
complexe général d’initiation de la transcription qui, lui, se fixe spécifiquement sur des séquences du promoteur
(séquences TATA, CAAT, etc).
Promoteur : séquence de fixation du complexe d’initiation de la transcription et permettant de débuter la
synthèse de l’ARN
Séquence transcrite en ARN : séquence du brin ADN « sens », copiée en ARN simple brin par l’ARN polymérase

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Séquence codante : portion de l’ARNm lue par les ribosomes et traduite en séquence protéique (commence par
le codon AUG sur l’ARN et se termine au premier codon stop rencontré)
Terminateur : séquence de « décrochage » de l’ARN polymérase, arrêtant la synthèse de la chaîne d’ARN :
terminateur de la transcription.

c) Pourquoi le facteur de transcription goosecoid n’active la transcription que du gène Chordin et pas d’autres
gènes?
(1 point)
Parce que le gène Chordin est le seul à contenir la séquence d’ADN spécifique de reconnaissance et donc de fixation du
facteur de transcription goosecoid.

3.2.7- Utilisez les protéines étudiées ici : du signal inducteur initial, aux facteurs de transcription étudiés et
jusqu’à l’activation du gène chordin et la production de la protéine correspondante pour illustrer le
fonctionnement d’une voie de signalisation et son impact sur la modification du protéome des cellules cibles.
Sur votre copie, réalisez un diagramme fonctionnel soigneusement légendé montrant comment ces différentes
catégories de facteurs agissent les uns sur les autres ou de cellule à cellule, et dans quel ordre ils interviennent.
N’oubliez pas de faire figurer aussi le récepteur. Ne faites pas figurer les protéines intermédiaires de la voie de
transduction, sinon de manière générique (« protéines de la voie de transduction »). (3 points)

Une voie de signalisation est une cascade d’activations d’un ensemble de protéines cellulaires aux fonctions
diverses permettant l’élaboration d’une réponse cellulaire adaptée à un signal externe . Le signal externe
constitue la première protéine qui initie la voie de signalisation. Ce signal externe est souvent un facteur de croissance
(communication paracrine), mais peut aussi être une hormone (communication endocrine) ou un neurotransmetteur
(communication nerveuse). Le dernier type de protéine activé au cours d’une voie de signalisation est souvent un ou
plusieurs facteurs de transcription. Ainsi, cela déclenche l’apparition de nouvelles protéines par activation des gènes
qui les codent : on les nomme : protéines de la réponse au signal extracellulaire bidule.

Il fallait faire un schéma pour montrer que :


- Nodal est le signal inducteur initial, libéré par les blastomères végétatifs, qu’il agit sur un récepteur porté par
les cellules de la calotte animale et que, selon la concentration de Nodal, les protéines Chd sont présentes
(concentration nulle de Nodal), que les protéines Xbra, chd, gsc en faible quantités sont présentes (quantité
très faible de Nodal), que les protéines Xbra, gsc, chd sont présentes en quentités moyennes et Xwnt8 en
quantité importante (quantité faible de Nodal), que les protéines gsc, chd, Xwnt8 et Xbra sont présentes en
quantités à peu près égales et relativement fortes (si concentration moyenne de Nodal), que les protéines
Gsc, Chd, et Xbra sont présentes en très fortes quantités et que la protéine Xwnt8 est absente (si
concentration de Nodal forte dans le milieu)

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