Vous êtes sur la page 1sur 56

Chapitre 2 :

Matériaux pour corps


de chaussée

Radouan OUBAOUG : Ingénieur d’Etat au CERET


DREE SOUSS MASSA
Graves Non Traitées (GNT)

1. Graves Non Traitées (GNT) :

- Il s’agit de graves non traitées élaborées à partir

de matériaux bruts "sélectionnés" en utilisant des

stations de concassage.

- Leur résistance fait appel au frottement interne

(pas de cohésion).
2
Graves Non Traitées (GNT)

1. Graves Non Traitées (GNT) :


- L’expérience montre que l’angle de frottement
interne augmente avec le pourcentage des
éléments concassés.

- Les principales caractéristiques exigées:

 Caractéristiques intrinsèques : LA, MDE.

 Caractéristiques de fabrication :
granulométrie, forme, propreté, angularité.
3
Graves Non Traitées (GNT)

- Les granulats pour assise non traitée sont pris


parmi les catégories suivantes :
 GNF1, GNF2 et GNF3 : grave non traitée pour
couche de fondation, de granulométrie 0/40 ou
0/60.
 GNA : grave non traitée pour couche de base de
qualité supérieure, de granulométrie 0/31,5.
 GNB : grave non traitée pour couche de base, de
granulométrie 0/31,5.
 GNC : grave non traitée pour couche de base, de
granulométrie 0/31,5 ou 0/40.
 GND : grave non traitée pour couche de base, de
4 granulométrie 0/31,5 ou 0/40.
Graves Non Traitées (GNT)

Domaine d’utilisation :

 GNF1 : routes à fort et moyen trafic avec des


épaisseurs de 15 à 30 cm.

 GNF2 : routes à moyen et faible trafic avec des


épaisseurs de 15 à 30 cm.

 GNF3 : routes à faible trafic avec des épaisseurs


de 15 à 25 cm.

5
Graves Non Traitées (GNT)

Domaine d’utilisation :

 GNA : routes à fort et moyen trafic avec des


épaisseurs de 15 à 25 cm.

 GNB : routes à moyen et faible trafic avec des


épaisseurs de 15 à 20 cm.

 GNC : routes à TMJA < 750 véh/j avec des


épaisseurs de 15 à 25 cm.

 GND : routes à TMJA < 250 véh/j avec des


6 épaisseurs de 15 à 25 cm.
Graves Non Traitées (GNT)

Présentation de quelques organes des stations


de concassage :
 Concasseurs à mâchoires :

7
Graves Non Traitées (GNT)

 Concasseurs à mâchoires :

8
Graves Non Traitées (GNT)

 Concasseurs giratoires :

9
Graves Non Traitées (GNT)

 Concasseurs mobiles :

10
Graves Non Traitées (GNT)

 Cribles et sauterelles :

11
Graves Non Traitées (GNT)

Spécifications des GNT :


 Granulométrie : Dmax , fuseau , taux de fines …

- Si taux des fines est faible  difficulté de


compactage.
- Si taux des fines est excessif  boue au
compactage.

 Propreté : ES , VB
12
Graves Non Traitées (GNT)

Spécifications des GNT :

 Forme : CA
- Un excès d’éléments plats ou allongés  mauvaise
compacité des couches.
- Coefficient d’Aplatissement CA : % des éléments
dont le rapport G/E > 1,58.
Avec : G = Grosseur du granulat
E = Epaisseur du granulat
13
Graves Non Traitées (GNT)

Spécifications des GNT :


 Angularité : IC , RC
- Présence de granulats à arêtes vives qui
augmentent le frottement interne  stabilité des
couches.
- Indice de Concassage IC : on dit qu’une GNT 0/D a
un indice de concassage de X% s’elle est élaborée à
partir d’un brut 0/D1 qui présente un refus de X%
au tamis D.
- Autrement dit, l’indice de concassage d’une grave
0/D est la proportion en poids des éléments > D
(refus) du matériau d’origine (avant concassage).
14
Graves Non Traitées (GNT)

Spécifications des GNT :


 Angularité : IC , RC
- Exemple : une GNT 0/40 ayant un IC = 70% veut
dire que 70% du matériau d’origine avait une
dimension > 40mm.
- Rapport de Concassage RC d’une GNT d/D : si
matériau d’origine d1/D1 alors :
- Exemple : une GNT 0/60 de RC = 1 est obtenue à
partir d’un matériau brut 60/D.
15 - Si RC > 4  Tout venant concassé pur.
Graves Non Traitées (GNT)

Spécifications des GNT :

16
Graves Non Traitées (GNT)

Spécifications des GNT :

17
Graves Non Traitées (GNT)

Spécifications des GNT :

18
Graves Non Traitées (GNT)

Spécifications des GNT :

19
Liants hydrocarbonés

2. Liants hydrocarbonés :
- Les bitumes sont employés pour leurs propriétés
agglomérantes et d’étanchéité. Pour qu’ils
puissent agglomérer entre eux les éléments d’un
squelette granulaire, il faut qu’ils puissent
enrober celui-ci. Il faut donc commencer par
abaisser leur viscosité en veillant à ce qu’ils
aient sous cette forme de bonnes propriétés
mouillantes (adhésivité).
- Trois solutions sont alors offertes :
 L’enrobage à chaud avec des bitumes purs
 La fluidification par des huiles de pétrole ou de houille
20  La mise en émulsion dans l’eau
Liants hydrocarbonés

A. Les bitumes purs :


 Définition :

- Les bitumes purs employés pour la construction


et l’entretien des chaussées sont obtenus par
divers procédés de raffinage à partir de bruts
pétroliers.

- Ils peuvent également provenir du traitement des


schistes bitumineux.

- Ils ne comportent aucun ajout destiné à modifier


leur consistance ou leurs propriétés.
21
Liants hydrocarbonés

 Classification :

- Les bitumes purs sont classés en fonction de leur


pénétrabilité. Voir Annexe 1
- Les classes utilisées pour les travaux routiers
sont : 40/50 ; 60/70 ; 80/100 …

 Domaine d’emploi des bitumes purs :

- Les bitumes purs sont utilisés pour :


 L’enrobage à chaud des matériaux routiers
(classes utilisées sont 40/50, 60/70 et 80/100).
 La fabrication des émulsions (classe utilisée est
80/100).
22
Liants hydrocarbonés

 Spécifications des bitumes purs :

23
Liants hydrocarbonés

B. Les bitumes fluidifiés (cut-backs) :


 Définition :

- Les bitumes fluidifiés employés pour la


construction et l’entretien des chaussées sont
obtenus par mélange de bitume pur et de
diluants légers provenant de la distillation du
pétrole.
 Classification :

- Les bitumes fluidifiés sont classés en fonction de


leur pseudo-viscosité. Voir Annexe 2
- Les classes utilisées pour les travaux routiers
24 sont : 0/1 ; 10/15 ; 400/600 ; 800/1400 …
Liants hydrocarbonés

 Domaine d’emploi des bitumes fluidifiés :

- Les bitumes fluidifiés sont utilisés pour :


 Le répandage superficiel (classes utilisées sont
400/600 et 800/1400).
 L’imprégnation (classes utilisées sont 0/1 et
10/15).
- Ils peuvent également être utilisés dans la
fabrication des émulsions de bitume.

 Spécifications des bitumes fluidifiés :

- Les bitumes fluidifiés sont fabriqués à partir


d’un bitume pur 80/100.
25
Liants hydrocarbonés

26
Liants hydrocarbonés

C. Les émulsions de bitume :


 Définition :

- Les émulsions de bitume employées pour la


construction et l’entretien des chaussées sont
une dispersion de bitume dans l’eau, l’ensemble
étant stabilisé par un émulsifiant.

Emulsion de bitume = Bitume + Eau + Emulsifiant

27
Liants hydrocarbonés

 Classification :

- Les émulsions de bitume sont caractérisées par :

 Leur nature ionique : anionique ou cationique.


 Leur stabilité vis-à-vis des granulats : émulsions
à rupture rapide, semi rapide, lente et
surstabilisées.
 La teneur en poids de liants de base.

- Les émulsions de bitume les plus couramment


utilisées pour les travaux routiers sont de nature
cationique.
28
Liants hydrocarbonés

 Classification :

- Les classes utilisées sont les suivantes :

 Emulsion à rupture rapide à 65% et 69% de liant


de base.

 Emulsion à rupture semi rapide à 65% de liant


de base.

 Emulsion à rupture lente à 65% de liant de base.

 Emulsion surstabilisée à 55% de liant de base.


29
Liants hydrocarbonés

 Domaine d’emploi des émulsions de bitume :

 Spécifications des émulsions de bitume :

- Les liants de base utilisés pour la fabrication des


émulsions de bitume sont des bitumes purs.
30
Liants hydrocarbonés

31
Enrobés à chaud (EB)

3. Enrobés à chaud (EB) :

- Il s’agit de mélanges hydrocarbonés constitués de


granulats et de bitume fabriqués en centrales à
enrobés.

- Les principales caractéristiques exigées pour les


granulats :
 Caractéristiques intrinsèques : LA, MDE,
CPA
 Caractéristiques de fabrication :
granulométrie, forme, propreté, angularité
32
Enrobés à chaud (EB)

- Les proportions des différents constituants sont


définies à l’issu d’une étude de formulation au
laboratoire, en réalisant les essais suivants :

- PCG (Presse à cisaillement giratoire)


- Duriez (tenue à l’eau)
- Orniérage (résistance à la déformation permanente)
- Module complexe
- Fatigue (résistance à la rupture sous chargement
33
répété)
Enrobés à chaud (EB)

Mise en œuvre de l’EB :

34
Enrobés à chaud (EB)

Mise en œuvre de l’EB :

35
Enrobés à chaud (EB)

Mise en œuvre de l’EB :

36
Enrobés à chaud (EB)

Mise en œuvre de l’EB :

37
Enrobés à chaud (EB)

Mise en œuvre de l’EB :

38
Enrobés à chaud (EB)

Mise en œuvre de l’EB :

39
Enrobés à chaud (EB)

Mise en œuvre de l’EB :

40
Couche d’imprégnation

4. Couche d’imprégnation :

- Objectifs : imperméabilisation du support,


cohésion de surface.

- Elle est réalisée en bitume fluidifié 0/1 ou avec


une émulsion lente surstabilisée 55% à un dosage
de 1 à 1,5 Kg/m².

- Moyens de mise en œuvre : Répandeuse

41
Couche d’imprégnation

Mise en œuvre de l’imprégnation :

42
Couche d’imprégnation

Mise en œuvre de l’imprégnation :

43
Couche d’accrochage

5. Couche d’accrochage :

- Objectifs : collage entre deux couches en


matériaux traités aux liants hydrocarbonés
(incidence sur la durée de vie).

- Elle est réalisée en émulsion de bitume rapide


65% à un dosage de 500 g/m².

- Moyens de mise en œuvre : Répandeuse

44
Couche d’accrochage

Mise en œuvre de l’accrochage :

45
Couche d’accrochage

Mise en œuvre de l’accrochage :

46
Revêtement Superficiel (RS)

6. Revêtement ou Enduit Superficiel :

- Il s’agit d’une couche de roulement utilisée en


général pour les faibles trafics. Elle est constituée
de couches de liant + couches de gravette.
- Liant : émulsion 65% ou bitume fluidifié
800/1400 à un dosage de 2,7 Kg/m².
- Gravette : 10/14 + 6/10 (formule continue)
ou 10/14 + 4/6 (formule discontinue).

- Moyens de mise en œuvre : Répandeuse +


Gravillonneur + Compacteur à pneu.
47
Revêtement Superficiel (RS)

Mise en œuvre du RS :

48
Revêtement Superficiel (RS)

Mise en œuvre du RS :

49
Revêtement Superficiel (RS)

Mise en œuvre du RS :

50
Revêtement Superficiel (RS)

Mise en œuvre du RS :

51
Annexe 1 : La pénétrabilité

- La pénétrabilité est définie comme la profondeur


d’enfoncement, exprimée en dixième de
millimètres, d’une aiguille standard pendant 5 s
sous une charge de 100 g dans un échantillon de
bitume à 25°C.

52
Annexe 1 : La pénétrabilité

- La pénétrabilité est une mesure de dureté qui sert


de base à la classification des bitumes purs. Ces
bitumes sont caractérisés par deux nombres qui
représentent les limites inférieure et supérieure de
la pénétrabilité à 25°C ( exemple 40/50, 60/70,
80/100,….).

- Par exemple, pour un bitume 40/50,


l’enfoncement de l’aiguille doit être compris entre
53 4 et 5 mm.
Annexe 2 : La pseudo-viscosité

- La consistance des bitumes fluidifiés est appréciée


par un essai de pseudo-viscosité qui consiste à
mesurer le temps d’écoulement en secondes de
50cm3 de bitume à travers un orifice circulaire et à
une température normalisées (25°C ou 40°C).

- La figure ci-contre montre


un viscosimètre qui sert
pour la réalisation de
l’essai de pseudo-viscosité.

54
Annexe 2 : La pseudo-viscosité

- Plus un bitume fluidifié sera visqueux plus il sera


lent à s’écouler et plus le chiffre qui le caractérise
sera élevé.

- Par exemple, pour un bitume fluidifié de classe


10/15, l’échantillon de bitume doit s’écouler
totalement à travers l’orifice pendant une durée
comprise entre 10 et 15 secondes.

55
Annexe 3 : Les bitumes modifiés

- Pour faire face à l’augmentation du trafic Poids


Lourds en quantité et en agressivité, l’industrie
routière a développé au cours de ces vingt
dernières années de nouveaux liants obtenus par
un mélange de bitume pur et d’additifs issus de
l’industrie chimique, essentiellement des
élastomères et des plastomères.

- On sait également modifier les caractéristiques des


bitumes par l’addition des produits connus : la
poudrette de caoutchouc récupérée lors du
rechapage des pneumatiques de poids lourds, les
fibres minérales, ou encore des déchets de câbles
électriques polypropylène.
56

Vous aimerez peut-être aussi