inorganiques Le verre est un matériau connu depuis plus de 5000 années
Ces procédés de fabrication étaient de type discontinu
Les procédés continus de
ont été développés bien plus tard(dans les années 1920).
Ces processus comprenant essentiellement trois phases :
1°- L’élaboration 2°-Le façonnage 3°- La recuisson
1°- L’élaboration du verre proprement dite, à partir des matières premières, comprenant : - la fusion aux environs de 1550°C, - l’affinage aux environs de 1400°C.
Cette dernière opération consiste essentiellement à débarrasser le
verre fondu des gaz pouvant apparaitre sous forme de bulles
2°-Le façonnage, c’est-à-dire la mise en forme des produits
verriers, souvent précédée d’un conditionnement qui amène le verre dans un état où il peut être travaillé
3°- La recuisson, traitement thermique particulier qui, en
réduisant les contraintes internes, rend le verre utilisable I- LA COMPOSITION DU VERRE
Les principales matières premières se classent en trois
catégories:
1°- Les vitrifiants 2°- Les fondants 3°- Les stabilisants
A ces matières s’ajoutent:
4°- Les affinants 5°- Les colorants 6°- Les opalisants
7°- Autres 8°- « Calcin »
La principale fonction de chaque catégorie s’explique par sa désignation:
1°- Vitrifiants sont les éléments de base qui créent la
structure vitreuse
La silice(SiO2), et dans une moindre mesure, l’oxyde
de bore B2O3 sont les principaux vitrifiants utilisés
Le sable de carrière est la source essentielle de SiO2. Des
caractéristiques strictes de pureté et de granulométrie doivent être respectées (voir tableau 3) 2°- Fondants permettent de fondre les vitrifiants à des températures acceptables
L’oxyde de sodium (Na2O) provenant de la décomposition de
carbonates (Na2CO3) synthétiques et qui va transformer la silice en silicate par attaque chimique:
Na2CO3 + SiO2 Na2SiO3 + CO2
En réalité l’oxyde de sodium est souvent accompagné
d’oxyde de potassium (K2O) 3°- Stabilisants empêchent la détérioration de la structure vitreuse
Ils consistent essentiellement en chaux (CaO), magnésie
(MgO) et alumine (Al2O3)
Le calcaire ( CaCO3 ) et la dolomie (carbonate mixte de
CaCO3 et MgCO3 ) apportent respectivement les oxydes CaO et MgO
Des minéraux ( les feldspaths, la néphéline ) et une roche
(la phonolite) tous silicates alcalins d’alumine, naturels, sont utilisés comme source d’ Al2O3 4°- Affinants facilitent l’élimination des gaz provenant des réactions chimiques
Ce sont des substances qui en dégageant, par échauffement,
une quantité importante de gaz, entraînent les bulles tout en favorisant l’homogénéisation du verre.
Les quantités importantes de CO2 formées(voir tableau 4) vont
en partie se solubiliser dans le bain de verre et en partie s’éliminer sous formes de bulles gazeuses en mouvement ascensionnel à l’intérieur du bain de verre : c’est la phase d’affinage du verre. Pour accélérer cette phase, souvent longue à cause de la viscosité élevée du verre fondu, une réaction tardive du sulfate de sodium ou calcium se produit.
Vers 1400°C: Na2SO4 Na2O + SO2 + 1/2O2
5°- Colorants apportent les éléments nécessaires à la coloration des verres
Ce sont les oxydes métalliques des éléments de
transition (Fe2O3,Cr2O3, CoO, CuO, etc.) et certains lanthanides (CeO2,Nd2O3…) qui sont utilisés pour colorer le verre ou le décolorer
Pour la fabrication des verres clairs, ils doivent être
éliminés ou bien la teinte qu’ils apportent doit être ‘’compensée’’
La chromite, oxyde naturel de chrome et de fer est l’un
des colorants très utilisés pour les verres verts. 6°- Opalisants sont utilisés lorsque les verres ne doivent pas être transparents
Parmi les opalisants ,on doit citer le fluor et les phosphates
7°- Autres matières premières, appelés additifs, sont
ajoutés au verre pour apporter des propriétés bien spécifiques en fonction des applications envisagées:
l’oxyde de plomb PbO pour accroître la densité,
l’indice de réfraction et la brillance du verre fabrication du verre cristal.
l’oxyde de bore B2O3 formateur de réseau, comme la
silice, mais apportant une plus grande stabilité thermique et chimiqueVerre borosilicate pour la pharmacie et laboratoire Tableau 1 : compositions chimiques (en poids%)
Fe2O3 0,3 Cr2O3 O,2 SO3 0,1 Tableau 2 : recette pour la fabrication de bouteilles de boisson du tableau 1
Fonctions Matières premières Pour élaborer 1000Kg
de verre bouteille teinte verte Formateur de réseau Sable 686Kg Fondant Carbonate de sodium 213Kg Stabilisant Calcaire 188Kg Phonolite 46Kg Affinant Laitier* 26Kg Sulfate de soufre 10Kg Colorant Chromite de fer 7Kg Total 1176Kg
* Silicates de fer et de calcium produits par les hauts fourneaux
Pour obtenir un bon comportement pendant l’opération de fusion, ces matières premières doivent présenter des qualités particulières de pureté et de stabilité (voir tableau 3) :
- la granulométrie qui doit être ni trop fine, pour éviter
la formation de poussières, ni trop élevée pour ne pas ralentir la vitesse de fusion
- l’absence de minéraux lourds infusibles
- une teneur en humidité limitée sur certains
produits sensibles à la prise en masse. Tableau 3 : caractéristiques particulières des matières premières
Granulométrie Humidité Autres
Sable < 0,63 mm Fe2O3 < 0,025% si > 0,10 mm verre blanc, et pas de minéraux lourds Carbonate de < 2 mm H20 < 0,3% sodium Carbonate de < 2 mm calcium Feldspaths, < 0,63 mm Pas de minéraux néphéline > 0,10 mm lourds ,phonolite Chromite de fer < 0,10 mm H20 < 0,3% Sulfate de sodium < 0,63 mm > 0,10 mm 8°- Calcin ce sont des déchets de verre récupérés qui sont ajoutés à ces matières premières . Ils facilitent la fusion des matières premières et contribuent à des économies d’énergie et des matières premières naturelles et à des réductions des émissions de SOx et CO2 (Tableau 4).
Calcin brut avant traitement Calcin mixte traité
Actuellement le niveau de recyclage en France se situe au voisinage de 55 % du gisement de verre usagé, et les verriers de ce pays se sont engagés à recycler à 60%. Tableau 4 : comparaison des données énergétiques et environnementales relatives à la fusion de 1000Kg d’un verre sans calcin et avec 60% de calcin
sans calcin 60% de calcin
Consommation de matières premières naturelles 920 Kg 368 Kg Consommation de matières premières de synthèse 256 Kg 102 Kg Consommation de matière premières 1176 Kg 470 Kg Consommation de calcin 0 Kg 600 Kg Consommation énergétique 1200 KWh 1020 KWh Consommation en équivalent fuel 105 Kg 89 Kg Emissions de CO2 issues de matières premières 174 Kg 71 Kg Emissions de CO2 issues du fuel 336 Kg 286 Kg Emissions de CO2 total 510 Kg 357 Kg Emissions de poussières 0,3 Kg 0,27 Kg Emissions de SOx 4,0 Kg 3,6 Kg Emissions de NOx 2,0 Kg 2,0 Kg II- LES FOURS DE FUSION La fusion se déroule dans des fours de formes et de dimensions très variées en fonction de la nature et de la qualité du verre élaboré
Les plus petits sont des
fours à pot de quelques centaines de kilos/jour pour le verre à la main
Four à pots de la cristallerie
.. Les plus grands sont des fours à bassin avec régénérateurs de chaleur, de 100 à 1000 tonnes/jour pour le verre plat et le verre d’emballage (L=20 à 30m et l=10 à 15m). Ces Four à régénérateur fours comportent des réfractaires de très grande résistance à la corrosion mécanique et chimique par le verre en fusion à 1500°C : ce sont le plus souvent des mélanges d’oxydes (silice, Vue de l’intérieur d’un four à boucle zircone et alumine) IV- LA RECUISSON Après avoir été mis en forme, les produits doivent être amenés progressivement à la température ambiante en vue de leur utilisation Les différences de températures qui se créent dans la masse du produits lors de leur refroidissement provoquent la naissance des tensions internes
La recuisson consiste à refroidir les produits de façon à
n’entraîner que des tensions compatibles avec leur utilisation
Elle s’opère généralement dans des tunnels appelés arches,
galeries ou étenderies dans lesquels les produits cheminent, sur des rouleaux ou des tapis, vers des zones conditionnées à des températures bien spécifiques. Suivant le profil thermique des arches, les produits « recuits » présentent plus ou moins de « tensions résiduelles ».
Les verres d’optique et ceux réservés, par exemple, à la
fabrication des thermomètres, doivent être pratiquement exempts de tensions internes et spécialement stabilisés afin d’éviter toute évolution dans le temps des propriétés optiques et mécaniques des verres.
Lorsque les produits doivent, par contre, pouvoir résister à
certaines sollicitations mécaniques, on procède à un traitement thermique plus brutal appelé trempe thermique qui confère au verre une résistance accrue, tant à la flexion, à la pression et à la torsion qu'aux chocs mécaniques ou thermiques ( voir verre plat). 1000°C 600°C