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Les anomalies de CL II :

1. Introduction :
Ce sont des anomalies caractérisées par un décalage sagittal des bases osseuses.
Elles définissent un rapport trop mésialé du maxillaire par rapport à la mandibule.
Elles représentent la plus grande partie des anomalies traitées en ODF.
Elles sont indissociables des anomalies verticales + transversales.

2. Malocclusions de la classe II division 1 :


Ce sont des anomalies caractérisées par une vestibulo-version des incisives sup (Surplomb exagéré)
+ Relations molaires de classe II.

 Classe II division 1 Face longue :


Signes cliniques :
Signes exo-buccaux : Retentissement esthétique facial (Peut être assez sévère).
Face : Face longue et étroite (Etage supérieur augmenté).
Inocclusion labiale fréquente (Visibilité dentaire).
Profil : Profil très convexe + Hypotonicité musculaire (Prédominance des muscles abaisseurs).
Nez de taille inférieure à la moyenne + Lèvre supérieure mince et brève.
Symphyse mentonnière peu prononcée (Impression de menton effacé).
Signes endo-buccaux :
Intra-arcade : Maxillaire plus ou moins triangulaire / Mandibule normale.
Voute palatine profonde (Inconstant).
Vestibulo-version des 4 incisives supérieures (Parfois vestibulo-version des incisives inf).
Courbe d’occlusion supérieure exagérée.
Inter-arcade : CL II canine et molaire des 2 côtés + Surplomb incisif augmenté.
Béance antérieure fréquente.
Signes fonctionnels : Flot salivaire important + Mastication souvent unilatérale.
Déglutition atypique (Appui dentaire de la langue) + Respiration buccale.
Perturbation de la phonation + Présence des para-fonctions (Succion digitale ou labiale).
Signes radiologiques :
Signes qualitatifs : Convexité cutanée accentuée + Plans horizontaux convergents.
Réduction de la hauteur verticale postérieure maxillaire.
Croissance mandibulaire en rotation postérieure.
Signes quantitatifs : Rapport basale CL II (ANB + SNA ↗ / SNB ↘).
Rapport alvéolo-dentaire (I/NA ↗ + I/NB ↗).

 Classe II division 1 face courte :


Signes faciaux :
Signes exo-buccaux : Retentissement esthétique moins marqué.
Face large et carrée + Etage inférieur réduit.
Profil convexe (Moins que CL II div 1 face longue).
Prochéilie supérieur + Eversion de la lèvre inférieure vers le bas (Apparence d’une lèvre avalée).
Sillon labio-mentonnier marqué + Hypertonicité musculaire.
Signes endo-buccaux : Intra-arcade : Vestibulo-version des incisives avec ou sans diastème inter-incisif.
Pas d’encombrement incisif (Inconstant).
Courbe de Spee exagérée (Inconstant).
Inter-arcade : Rapport molaire + canine CL II + Surplomb incisif marqué.
Latérodéviation moins fréquente que la CL II div 1 face longue.
Supraclusion accentuée du secteur incisivo-canin.
Signes radiologiques :
Téléradio : Plans horizontaux relativement parallèles.
Croissance mandibulaire en rotation antérieure (Aspect carré + Branche horizontale courte + Angle
goniaque fermé).

 Classe II division 1 face moyenne :


Elle est caractérisée par une rotation mandibulaire antérieure légère.
Elles s’apparentent à des classes II div 1 face courte de moindre intensité.
Ce sont les cas les plus fréquents.

 Diagnostic différentiel et Pronostic de CL II div 1 :


Diagnostic différentiel : Proalvéolie supérieur / Rétroalvéolie inférieur / Micro-génie ou rétro-génie.
Conséquences à long terme : Risque de fracture des incisives supérieures en cas de traumatisme facial.
Hyperplasie gingivale causé par l’inocclusion labiale.
Ride labio-jugales précoces.

3. Malocclusions de la classe II division 2 :


Elles sont caractérisées par une linguo-version des dents antérieures avec un surplomb diminué.
Cette anomalie représente une véritable entité clinique bien que non-stéréotypée.
Formes cliniques :
Forme 1 : Linguo-version des 2 incisives centrales sup + vestibulo-version des incisives latérales sup.
Forme 2 : Linguo-version des 3 ou 4 incisives sup (Canines ectopiques en V ou incluses palatines).
Forme 3 : (Plus sévère) Occlusion en couvercle de boîte.
Linguo-version du groupe incisivo-canin + Supra-position des canines.
Signes cliniques :
Signes exo-buccaux : Pas de retentissement esthétique facial (Sauf dans certains cas sévères).
Face : De type courte + Visage carré avec des traits accusés.
Diminution de l’étape inférieure + Augmentation des diamètres transversaux.
Sourire fréquemment gingival.
Profil : Souvent concave (En fonction de la dimension de la symphyse mentonnière + nez).
Epaisseur diminuée des lèvres + Lèvre inférieur en retrait.
Sillon labio-mentonnière accusé.
Symphyse mentonnière assez marquée.
Hypertonicité musculaire (Masséter puissant).
Signes endo-buccaux : On va décrire la 1ère forme qu’elle est la plus fréquente.
Intra-arcade : Voûte palatine profonde.
Linguo-version des 2 incisives centrales + Vestibulo-version des incisives latérales.
Absence d’encombrement incisif mandibulaire.
Supraclusion incisive + Courbe de Spee accentuée.
Facettes d’abrasion visibles au niveau des bords libres des incisives.
Inter-arcade : Rapport de CL II molaire et canine des 2 côtés + surplomb incisif réduit (Parfois nul).
Recouvrement incisif excessif (En fonction de la supraclusion).
Normoclusion à partir des canines ou vestibulo-occlusion exagérée des PM sup.
En repos, Légère propulsion mandibulaire (Condyle n’étant pas centrés dans leur cavité glénoïde).
Espace libre d’inocclusion est augmenté (6 à 8mm).
Signes radiologiques :
Signes qualitatifs : Parallélisme des plans horizontaux.
Forme mandibulaire présente des signes de rotation antérieure.
Signes quantitatifs : Rapport basal CL II (ANB + SNA ↗ / SNB ↘).
Vertical (GO–GN/SN ↘).
Analyse alvéolo-dentaire (I/NA ↘ + I/NB ↘).
Signes fonctionnels :
Pression occlusale et effort musculaire sont élevés lors de la mastication.
Trouble de déglutition (Interposition latérale de la langue).
Dysfonctionnement crânio-mandibulaire fréquents.
Diagnostic différentiel :
DDM.
Mésio-position molaire maxillaire (Causée par une chute précoce de la 2e molaire temporaire).
Linguo-version iatrogène par appareils amovibles.
Conséquences à long terme :
Verrouillage de la croissance mandibulaire chez l’enfant.
Répercussion esthétique faible
Lésions parodontales dans la région rétro-incisive maxillaire.
Dénudation radiculaire dans les incisives mandibulaires.
Dysfonctionnement articulaire (Difficultés de reconstruction prothétique).

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