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moyenne du risque R étaient de 2,22. Le jeûne était fortement déconseillé dans ropathie et 13 % ont liés le PD a l’artériopathie. 50 % des patients ne connaissent
41,10 % des cas. Tous les patients ayant décidé de jeûner (soit 68,50 % des malades) pas les manifestations cliniques du PD, 43 % ont parlé de plaie, 45 % de nécrose et
avaient bénéficié de conseils diététiques, d’adaptations médicamenteuses et de 27 % ont parlé de mal perforant plantaire. 30 % des patients ne connaissent aucun
consignes d’éducation pour la rupture du jeûne si nécessaire. À noter que durant le moyen de prévention du PD, alors que des séances d’éducation ont été réalisées
Ramadan, aucun de ces patients n’avait consulté nos urgences. chez 45 % des patients. L’examen clinique note des infections mycosiques du pied
Conclusion Aujourd’hui, un patient diabétique peut jeûner, toutefois pour sa chez 60 patients, des plaies infectées chez 6 patients, alors que 10 patients ont des
sécurité, cette décision doit être prise uniquement après accord du diabétologue maux perforants plantaires et/ou des membres inferieurs amputés.
qui le préparera au jeûne 1 à 2 mois avant le Ramadan. Conclusion L’éducation du patient diabétique est incontournable dans la pré-
Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indi- vention des complications du PD.
rect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indi-
en relation avec le sujet présenté. rect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial
en relation avec le sujet présenté.
P093
Analyse des connaissances des patients diabétiques marocains P095
de type 2 sur leur maladie, et l’impact sur la survenue Évaluation des connaissances et du comportement de nos patients
des complications dégénératives ; étude « EpiDiaM » Maroc diabétiques en période de jeune
Z. Selihi*,1,2, M. Berraho2, K. Elrhazi1, Y. El Achhab1, B. Lyoussi2, S. Fella Benarous*, S. Aouiche, A. Boudiba
C. Nejjari1 1
Service de diabétologie, CHU Mustapha Pacha, Alger, Algérie.
1
Laboratoire d’épidémiologie, Recherche clinique et santé communautaire, Faculté de *Auteur correspondant : bsamia.fella22@gmail.com
médecine et de pharmacie, Fès, Maroc,
2
Laboratoire de physiologie, pharmacologie et santé environnementale, Faculté des Objectif Évaluer les connaissances et le comportement des patients jeûneurs.
sciences Dhar El Mehraz, Fès, Maroc. Prendre des mesures éducatives
*Auteur correspondant : selihi.1zineb@gmail.com Matériels et méthodes Étude prospective, descriptive, portant sur une population
Introduction Au Maroc, la plupart des patients diabétiques de type 2 sont suivis de 300 diabétiques ; Les données ont été récoltées sur la base d’un questionnaire
par leurs médecins généralistes au niveau des centres de santé de base, auprès portant sur : Les caractéristiques socio démographique du diabète et la relation
desquels l’acquisition de connaissances est souvent rendue difficile par le diabète-Ramadan : connaissances et comportement.
manque de temps qu’ils peuvent leur consacrer. Résultats L’âge moyen est de 53 ± 14,3 ans, avec un sexe ratio F/H de 1,1. 12,5 %
Patients et méthodes Il s’agit des données de l’inclusion de la cohorte (EpiDiaM) n’ont jamais pratiqué le jeûne, 43,3 % ont arrêté de faire le ramadan, 44,2 %
avec l’inclusion de 300 diabétiques de type 2 suivis au niveau de centre de réfé- observent encore le jeûne (62 % des DT2 et 10,2 % des DT1) dont 19,2 % sont à
rence de prise en charge du diabète à Fès – Maroc. Un questionnaire préalable- haut risque et 15,2 % à très haut risque. L’évaluation des connaissances nous a
ment testé et complété à l’aide du dossier médical. Six axes ont été explorés : permis de constater que les conditions de rupture du jeûne restent insuffisam-
connaissances générales sur le diabète, alimentation, complications, traitements, ment connues et ceci dans 60 %. En évaluant le comportement de nos patients
autosurveillance et le suivi. nous avons noté que 20,5 % de ces derniers ne respecte pas la contre indication
Résultats L’âge moyen était de 56,49 ± 11,84 ans et 81,0 % des patients étaient de du jeûne et ceci par conviction religieuse. Une préparation au ramadan est notée
sexe féminin. La durée moyenne du diabète était de 9,55 ± 6,38 ans. 21,6 % des chez 40 % des jeûneurs. Pour la gestion du diabète, un ajustement thérapeutique
patients présentaient une ou plusieurs complications. Dans 75,1 % des cas les n’est observé que chez 19,2 % des jeûneurs et un renforcement de l’autosur-
patients ont déjà bénéficié d’une éducation thérapeutique. Le respect du traite- veillance glycémique ne concerne que 2 % d’entre eux. Une conduite inadaptée
ment était rapporté chez seulement 38,1 % des patients. 76,4 % étaient en déséqui- voir dangereuse est notée chez plus de la moitié des jeûneurs devant ces compli-
libre glycémique. Le pourcentage de réponses correctes était satisfaisant cations aiguës et aucun des patients concernés ne consulte son médecin.
concernant la connaissance de la glycémie préliminaire du diabète (69,2 %), la Conclusion Le Ramadan est une priorité pour bon nombre de patients diabé-
compréhension des traitements (53,5 %), l’importance de l’exercice physique tiques musulmans. Les difficultés apparaissent sous-estimées, les connaissances
(57,5 %), le risque d’avoir des complications dégénératives liées au diabète (54,2 %), restent à améliorer, l’inertie à la fois des patients et des médecins rend l’applica-
l’importance de l’autosurveillance glycémique (65,9 %), il était par contre moyen tion pratique des recommandations insuffisante.
concernant l’hémoglobine glyquée (48,0 %), les règles d’hygiène alimentaire Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indi-
(48,0 %), la mesure régulière de la tension artérielle (35,9 %) et la mesure régulière rect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial
de poids (24,2 %). La compréhension de l’importance du contrôle glycémique aug- en relation avec le sujet présenté.
mente avec l’ancienneté du diabète (p = 0,04) et la régularité du suivi (p = 0,00).
Conclusion Les résultats de notre étude ont permis de montrer que les connais-
sances de la maladie chez les diabétiques de type 2, restent encore trop souvent P096
insuffisantes, ce qui peut contribuer au déséquilibre glycémique et aux compli- Groupes sanguins (ABO et Rhésus) et risque de diabète
cations dégénératives du diabète. de type 2 : résultats de la cohorte E3N
Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indi-
G. Fagherazzi*,1, G. Gusto1, B. Balkau1, F. Clavel-Chapelon1, F. Bonnet2
rect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial 1
INSERM U1018, Villejuif, France,
en relation avec le sujet présenté. 2
INSERM U970, CHU Rennes, France.
*Auteur correspondant : guy.fagherazzi@gustaveroussy.fr
P094 Objectif L’objectif de cette étude est d’évaluer l’association entre le groupe (A, B,
Évaluation des connaissances des patients diabétiques sur le pied AB, O), le rhésus (Positif, Négatif), la combinaison des deux (ABO × Rhésus) et
diabétique le risque de diabète de type 2 (DT2).
Matériels et méthodes Entre 1990 et 2008, 82 104 participantes de la cohorte E3N
I. Yassine*, F. Aziouaz, K. Lahlou, F. Ajdi ont été suivies. Des modèles de Cox ont été utilisés pour calculer les rapports de
CHU Hassan-II, Fès, Maroc.
risque (RR) et leurs intervalles de confiance à 95 % (IC 95 %).
*Auteur correspondant : imaneyass@gmail.com
Résultats Par rapport aux participantes du groupe sanguin O, celles du groupe A
Introduction Le pied diabétique est un problème majeur de santé publique. (RR = 1,10, IC 95 % 1,02-1,18) et B (RR = 1,21, IC 95 % 1,07-1,36) avaient une
L’objectif de cette étude était d’évaluer, à l’aide d’un questionnaire, les connais- augmentation du risque de DT2. Le groupe AB était à la limite de la significati-
sances des patients sur le pied diabétique (PD). vité statistique (RR = 1,17, 95 % IC 0,99-1,39). En revanche, aucune différence de
Matériels et méthodes Étude prospective concernant 92 patients diabétiques éta- risque significative n’a été observé entre les rhésus positif et négatif (RR = 0,96, IC
lée sur 2 mois, réalisée au service d’endocrinologie – diabétologie du CHU 95 % 0,88-1,05). En combinant les deux informations et en prenant les femmes du
Hassan-II de Fès. groupe O- en référence, nous avons observé un sur-risque pour les femmes de
Résultats Nous avons inclus dans notre étude 92 patients diabétiques, dont 57 DT2 groupe A + (RR = 1,17, IC 95 % 1,00-1,35), A- (RR = 1,22, IC 95 % 1,03-1,45),
et 15 DT1. L’âge moyen des patients est de 53,8 ans, avec une durée moyenne ainsi que pour le groupe AB + (RR = 1,26, IC 95 % 1,02-1,57). L’association la
d’évolution de diabète de 10 ans. Les facteurs de risques cardio-vasculaires associés plus prononcée a été observée pour le groupe B + (RR = 1,35, IC 95 % 1,13-1,60).
au diabète sont l’HTA, présente dans des 41 % des cas, la dyslipidémie dans 37 %, Les autres groupes n’étaient pas associés au risque de DT2.
le tabagisme (6 %) et l’obésité (17 %). Les complications dégénératives sont pré- Conclusion Il s’agit de la première étude prospective suggérant que le groupe
sentes dans 58 % des cas. Concernant les connaissances des patients sur le PD, 40 % sanguin est associé au risque de DT2. Par rapport aux autres groupes, les per-
des patients n’ont aucune idée ni sur le mécanisme ni les sur les facteurs favorisants sonnes du groupe O présentaient un risque diminué de DT2. Le groupe san-
du PD, alors que 50 % pensent que le PD est du essentiellement au problème de guin est une information facile à recueillir que les futures études sur le DT2
chaussage, 52 % disent que l’infection est la principale cause,17 % ont parlé de neu- devraient prendre en compte.

A56 © 2015. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

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