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Université de Tunis El Manar

Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Tunis

Financement des Groupes et Grandes Entreprises

Appréciation du risque de crédit

Réalisé par : encadré par :

Hadiji Asma Mr. Mohamed Ali Trabelssi

Année universitaires 2017/2018


Dédicaces

A mes très chers parents,


A ma très chère sœur,
A toutes ma famille,
Atous ceux que j’aime qui m’ont soutenu et encouragé.

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Remerciements
Avant de commencer la présentation de ce travail, nous profitons de l’occasion pour remercier
toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce rapport de stage.

Nos vifs remerciements vont particulièrement à notre encadreur Monsieur Med Ali
Trabelsi pour ses directives, ses encouragements, son orientation scientifique et pour les
précieux conseils et suggestions qu’il n’a cessé de nous prodiguer ainsi que pour la
patience dont il a fait preuve à notre égard

Nos remerciements s’adressent aussi aux membres du jury pour l’honneur qu’ils nous font en
acceptant de participer à l’évaluation de ce travail.

Nous tenon aussi à exprimer notre gratitude à notre encadreur professionnelles Monsieur
Sofiene Sebai de la direction risques de crédits groupes et grandes entreprises et plus
particulièrement à Mme Manel Melki pour leur disponibilité, leur remarques et l’aide
précieuse que leur conseils nous ont apporté pendant toute la période du stage.

Nous remercions également tous les autres personnels de la BIAT sans la moindre exception
pour leurs efforts et leurs collaborations durant la période du stage.

Notre dette est immense envers tous les membres de notre famille et en particulier à
mes parents et à ma sœur pour leur patience et encouragements.

Que ce travail soit à la hauteur de leurs attentes.

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Sommaire

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Introduction générale
Les dernières années ont été difficiles pour l’économie Tunisienne. En effet, l’environnement
a été influencé de manière remarquable. Suite à la révolution du 14 Janvier et ses événements,
notre économie nationale a été affectée, ce qui a conduit à la fermeture de certaines
entreprises. Cette situation traduit le grand intérêt, pour une banque d’étudier avec rigueur la
situation du financement d’une entreprise et principalement les groupes et grandes entreprises
qui représentent une entité économique importante du tissu économique tunisien.

Les crédits constituent un moyen indispensable pour promouvoir la pérennité de l’entreprise


et sa continuité dans un environnement économique marqué par une concurrence de plus en
plus rude et ardue. Au cours de ses activités principales, la banque doit faire face à plusieurs
risques tel que le risque de crédit, risque de marché, risque de change…, ainsi devant
l’ampleur de ces risques, les autorités de contrôles et les établissements de crédit ont dû
mettre en place des mesures adéquates capables d’assurer la sécurisation du système bancaire
et d’éviter les conséquences de leur survenance.

Pour cela nous proposons la problématique suivante:

 Quels sont les crédits destinés au financement des groupes et grandes entreprises en
Tunisie et plus particulièrement dans la Banque Internationale Arabe de Tunisie
lieu de notre stage et quelles sont leurs processus d’octroi?
 Quels sont les risques bancaires et quels sont les moyens et les mesures
de prévention?
 Comment la banque évalue le risque de crédit aux groupes et grandes entreprises à
travers l’exploitation de la méthode du crédit scoring pour gérer ,mesurer et réduire
ce risque au niveau du secteur pharmaceutique tunisien ?

C’est dans ce cadre que s’inscrivent les objectifs et les intérêts de la partie majeure de notre
rapport de stage.

Nous consacrons le premier chapitre à la présentation de la banque, nous exposerons en


premier lieu le système bancaire Tunisien ainsi que la BIAT en évoquant brièvement son
historique puis nous présenterons le département risque le lieu de notre stage à travers un
organigramme.

En deuxième lieu, nous présenterons la direction groupes et grandes entreprise ainsi les
différentes tâches que nous avons observées lors de notre stage. Nous mettrons l’accent dans
le deuxième chapitre d’une part, sur la définition des groupes et grandes entreprises, leurs
caractéristiques et leur financement par la BIAT . D’autre part, nous présenterons les
principaux risques bancaires et nous mettrons en évidence les mesures réglementaires
prudentielles ainsi que leur évolution à l’échelle internationale et nationale . Enfin ,en ce qui

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concerne l’évaluation et la gestion des risques bancaires , nous détaillerons également les
modèles de crédit scoring qui sont l’une des méthodes d’appréciation du risque de crédit .

Dans le troisième chapitre, nous nous focaliserons sur l’exploitation de la méthode du crédit
scoring en vue d’analyser deux entreprises du secteur pharmaceutique et donner par la suite
des recommandations à la lumière des résultats obtenus.

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Chapitre 1
Cadre et contexte du projet

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Introduction :
Une banque est une entreprise, au sens juridique c’est une institution financière qui dépend
du code monétaire et financier. Elle gère les dépôts et collecte l’épargne des clients, accorde
des prêts et offre des services financiers.
Dans ce chapitre, nous allons d’abord donner un aperçu sur le secteur bancaire tunisien.
Ensuite, nous présenterons l’organisme d’accueil au sein duquel j’ai réalisé mon stage la
Banque Internationale Arabe de Tunisie. La présentation comportera l’historique de la BIAT,
ses caractéristiques, son activité et ses chiffres clés.
Enfin, nous exposerons le département risque et nous nous concentrerons sur la direction
groupes et grandes entreprises.

Section 1 : le système bancaire Tunisien


Dans un contexte international fragile et dans des circonstances spécifiques, la conjoncture
internationale actuelle suscite un ensemble d’interrogations concernant la position des pays en
développement. En tant qu’acteur majeur, le système bancaire confronte plusieurs défis en
raison d’une conjoncture actuelle difficile caractérisée par de grands bouleversements qui
menacent sérieusement la stabilité du système financier et monétaire aussi bien mondial que
national par le biais de l’interdépendance des économies et des marchés.

En effet le fonctionnement du secteur bancaire est primordial pour la croissance économique,


en fait, l’économie Tunisienne est une économie d’endettement ou les banques assurent le
financement à hauteur de 94%. Ce financement concerne le développement des entreprises, le
renouvellement de l’appareil productif ou l’innovation, l’accompagnement des entreprises à
l’international ainsi que le cycle d’exploitation.

Structure du système bancaire Tunisien


Au cours de ces dernières années, le système bancaire a subi un certain désengagement de
l’Etat, l’accès des banques étrangères au marché local ainsi que l’entrée des investisseurs
étrangers dans l’actionnariat des banques.

De ce fait, il a affiché une structure de l’actionnariat plus équilibrée, classant l’essentiel des
banques en trois catégories :

 Les banques ayant une forte participation de l’Etat à savoir BH, STB et BNA.
 Les banques à capitaux privés Tunisiens (BIAT, BT et Amen Bank)
 Les banques à majorité étrangère (ATB, UBCI-BNP Paribas UIB-SG et Attijari Bank)

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Ci –dessous, une figure qui récapitule la composition du système bancaire tunisien :

Banque Centrale de Tunisie

Etablissements de crédit Banques spécialisées

Banques Etablissements financiers Banques off-shore

Banque d’affaire

Sociétés de leasing

Sociétés de factoring

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On se proposera, en ce qui suit à décortiquer cet organigramme :

 La Banque Centrale de Tunisie « BCT » :

C’est l’autorité de tutelle des banques (la banque des banques) .Elle a pour principales
attributions :

 Le privilège exclusif d’émission de monnaie pour le compte de l’Etat ;


 Le refinancement des banques ;
 La gestion des réserves de changes nationales ;
 La gestion du compte courant du Trésor et de ses émissions sur le
marché monétaire ;
 La promulgation des textes réglementant l’activité des établissements de crédit, de
leurs filiales, des personnes morales qui les contrôlent directement ou
indirectement ainsi que leurs filiales. Ce contrôle s’exerce de deux manières : soit
à travers les reportings que les banques sont tenues de communiquer à la BCT
mensuellement ou trimestriellement, soit à travers les visites d’inspection.

 Les établissements de crédit :

Ils sont composés des banques et des établissements financiers :

 Les banques : elles sont au nombre de 23 (dont 12 sont cotées sur la BVMT).
 Les établissements financiers : rassemblent les banques d’affaire, les établissements
financiers de leasing et les sociétés de factoring :

Les banques d’affaires : Elles sont en nombre de deux . Elles assurent des
services de conseil et d’assistance en matière de gestion du patrimoine, de gestion financière
et d’ingénierie financière et d’une manière générale tous les services destinés à faciliter la
création, le développement, la restructuration et la privatisation d’entreprises.

Les sociétés de Leasing : Ils sont en nombre de huit. Elles assurent le


financement d’acquisition de matériel mobilier et immobilier et ce en le mettant en location à
la disposition d’un opérateur économique pour usage professionnel qui a la possibilité de
l’acquérir à une valeur résiduelle en fin de contrat.

Les sociétés de Factoring : Elles sont en nombre de trois, elles assurent le


recouvrement des créances pour leur propre compte.

Les banques off-shore : Elles sont au nombre de sept. Elles sont autorisées à
collecter librement les dépôts des non-résidents quelles qu’en soient la forme et la durée , à
souscrire aux emprunts émis par les entreprises non résidentes et à participer au capital
social de ces dernières , assurer des opérations de change manuel au profit de la clientèle ,
effectuer en qualité d’intermédiaire agrée les opérations de change avec la monnaie en
Tunisie soit le dinar tunisien et de commerce extérieur de leurs clientèles résidentes . Elles
sont également soumises, à ce titre, aux mêmes obligations que les intermédiaires agrées
résidents.
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Section 2 : Présentation de la Banque Arabe de
Tunisie
1. Historique
La Banque Internationale Arabe de Tunisie baptisée « BIAT » fut créée en février 1976 par
Messieurs Mansour Moalla, Habib Bourguiba Jr et Mokhtar Fakhfakh , suite à la fusion de la
société Marseillaise de crédit (SMC) et la British Bank of the middle East qui étaient à
l’époque installées en Tunisie depuis des dizaines d’années.
La BIAT aura marqué l’achèvement de l’opération de tunisification de l’appareil bancaire au
lendemain de l’indépendance.
Le premier conseil d’administration de la BIAT célèbre l’ouverture sur l’extérieur par la
présence d’administrateurs et de conseillers étrangers.
Ainsi, de par son actionnariat et la composition de son conseil d’administration, la BIAT est à
la fois internationale, arabe et tunisienne.
Le 1er Avril 1976, elle a était enregistrée officiellement au registre du commerce et s’est dotée
d’un siège sociale en plein cœur de Tunis, qui était suffisant pour accueillir la direction
générale et les services centraux.
Cependant, vu la constante évolution de la BIAT, et après plusieurs opérations d’extension, il
était important qu’elle s’accorde en 2015 un nouveau siège sociale.

2. Présentation générale et caractéristiques de la


BIAT
La Banque Internationale Arabe de Tunisie « BIAT » est aujourd’hui l’une des plus
importantes institutions financières en Afrique du Nord et un acteur de référence
puisque c’est la première Banque privée en Tunisie.
Du lendemain de l’indépendance jusqu’à nos jours la BIAT a parcouru du chemin et a
déployé des efforts intenses pour se permettre de se positionner sur un trend de
croissance jamais démenti grâce à sa vision futuriste et son esprit innovant.
La BIAT société anonyme, dotée d’un capital de 10 millions de Dinars, est le leader
du marché bancaire avec une part de marché de 16%.
Au terme de 41 d’existence, elle dispose aujourd’hui de 202 agences réparties sur
l’ensemble de la Tunisie.
La BIAT ne se limite pas seulement au territoire Tunisien mais elle possède aussi une
représentation à Tripoli-Libye et une filiale BIAT France sous le statut d’agent de
paiement avec une agence à Paris.
Souvent, elle est pionnière en matière d’introduction de produits et services bancaire
nouveaux sur le marché Tunisien, comme cela a été le cas pour les cartes bancaires,
les produits de banques à distance et les produits de bancassurances.
Ainsi , la BIAT constitue aujourd’hui un groupe bancaire diversifié exerçant dans les
domaines de l’assurance , de la gestion d’actifs , du capital investissement , de
l’intermédiation boursière et du conseil à l’international, et ce dans le but de conserver
et de consolider sa place sur le marché
La BIAT vise à être une banque de référence sur le marché et être reconnue en tant
que groupe bancaire caractérisé par son professionnalisme, c’est ainsi que sa vision
œuvre à valoriser sa clientèle et à les mettre au centre de ses préoccupations, et ce
grâce à la diversification de ses produits et services.

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La BIAT s’est orientée vers la refonte de son système d’information, le
renouvellement de son site web pour se rapprocher de son public et le lancement
d’une page LinkedIn et ce pour être toujours à la pointe de l’actualité.
L’engagement de la BIAT se souligne par le sponsoring d’événements sportifs et
culturels, l’appui qu’elle apporte aux associations, l’incitation des jeunes à
l’entreprenariat et l’éducation ainsi que son soutien à la conférence internationale sur
l’investissement « Tunisia 2020 ».
La BIAT fut doublement primée « meilleure banque en Tunisie » par les deux
magazines Europe Middle East Africa finance (EMEA finance) et Global finance,
mettant ainsi l’accent sur sa performance, son expertise et son engagement.

3. Activités de la BIAT
La BIAT a diversifié ses activités dans le but de satisfaire ses clients, celles-ci se présente
comme suit :
- Dépôts de la clientèle : les principales activités d’une banque sont la collecte de
dépôts, la gestion de moyens de paiement et la distribution de crédits. Il est donc
évident que la BIAT propose ces services
- Opération avec l’étranger : dans le but d’élargir son réseau et afin de diversifier ses
produits la BIAT exécute des opérations avec l’étranger qui permettent à ses clients de
consulter la situation de leurs comptes rapidement et de disposer librement de leurs
avoirs en Tunisie comme à l’étranger.
- Engagements par signature : pour se rapprocher de ses clients la BIAT leur
accorde des crédits par signature, qui représentent une garantie que donne la
banque sous forme de fonds mis à disposition de ses clients.
- Monétique et Télématique ; ce service permet de gérer les guichets automatiques de
billets ainsi que de vérifier et de faire le suivi des opérations quotidiennes.
- Activité Salle de Marché-Change : la BIAT possède une salle de marché ou des
traders effectuent des opérations d’achat et de vente sur le marché boursier pour les
clients de la banque.
- Crédits Nets de la clientèle : il correspond au délai de paiement accordé par
l’entreprise à ses clients.

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Crédits Net s
de la clientéle

Opération
Dépots de la
avec l'etranger
clientèle

BIAT
Activité salle
Marché
de marché- change
Monétaire

Portefeuille Engagement
Titre de l'Etat par signature

Monétique
et télématique

Figure1. Activités de la BIAT

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4. Les principaux indicateurs financiers de la BIAT
1. Le Produit Net Bancaire
Le Produit Net Bancaire ne cesse pas de renforcer sa tendance haussière d’une année à une
autre.

En effet, il est passé de 593,6 MD en 2016 à 701,3 MD en 2017. Cette hausse de 18,1%
s’explique par une augmentation de 21,6% de la marge en intérêts qui est de l’ordre de 358,7
MD , par un accroissement de 10,2% de la marge sur commissions pour atteindre 166 MD et
par l’évolution de 19,2% des autres revenus pour se situer à 176,6 MD.

Le Produit Net Bancaire est ventilé, ainsi, comme suit :

La structure du PNB

23,7%

Marge sur commissions Autres revenus


Marge en intérets
51,1%

25,2%

Figure 2. La structure du PNB de la BIAT en 2017

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2. Crédits de la clientèle

Les crédits bruts à la clientèle se rapportent à 9860 MD en 2017, marquant une hausse de
21,5% par rapport à fin décembre 2016. L’augmentation des crédits à la clientèle s’explique
par la hausse des crédits commerciaux et industriels de 24,5% à 4985 MD, des crédits
immobiliers acquéreurs de 19,7% à 2736 MD et des comptes débiteurs de 26,4% à 898
MD.

Evolution des crédits bruts à la clientèle ( en


MD )
12000

10000

8000

6000

4000 7011 8113 9860

2000

0
2015 2016 2017

Figure 3. Evolution des crédits bruts à la clientèle (en MD)

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Structure des crédits par secteur
La répartition par secteur des crédits est dominée par les crédits aux particuliers avec

27,1%, l’industrie avec 21,4%, le commerce avec 15,5% et les services avec 9,3%.

Structure des crédits par secteur en 2017


1,3%

Agriculture et peche Industrie


21,4%

BTP
Filière oléicole Commerce Tourisme Transp
Crédit particuliers
Divers

4,9%

0,8%

15,5%

5%

2,

3. Engagements par signature


Le volume des engagements par signature de la clientèle s’est inscrit en hausse de
8,1%pour atteindre 1,774 MD en 2017. Ces crédits par signature sont des garanties
que donne une banque à ses clients.

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Evolution des engagements par signature
clientèle en (MD)
2000
1800
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
0

2015 2016 2017

4. Evolution des Ratios de rentabilité


La rentabilité d’une entreprise représente sa capacité à générer des résultats. Ce tableau
résume l’évolution de la rentabilité de la BIAT au cours des trois dernières années :

Ratio de Rentabilité

2015 2016 2017

Résultat net /FP (ROE) 19,7% 21,3% 20,6%

Résultat net /Total Actif (ROA) 1,5% 1,7% 1,6%

Le ratio de rentabilité des fonds propres (ROE) permet de mesurer les profits dégagés par la
société avec l’argent investi par les actionnaires.

La lecture de ce tableau montre que les fonds propres ont subi une hausse passant de 983,3
MD à 1197,7 MD avec une augmentation des actifs qui sont passés de 11335 MD en 2016 à
13535 MD au terme de 2017

Le ratio de rentabilité des actifs (ROA) permet de mesurer l’efficacité de l’entreprise à


générer des bénéfices en mobilisant ses moyens matériels et immatériels.

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L’évolution de ce dernier se traduit par l’amélioration du résultat net qui a atteint 214,0 MD
en 2017 contre 190,1 MD en 2016, conjugué avec un accroissement des actifs qui sont passés
de 11335 MD au terme de 2016 à 13535 MD fin 2017.

5. Les actionnaires de la BIAT


La structure du capital à fin Décembre 2017 est divisée en des parts détenues par
des actionnaires étrangers 0,88% du capital, et d’autres détenues par des
actionnaires tunisiens présentant 99,12% du capital.

Le tableau ci-après présente la structure du capital de la BIAT au 31/12/2017 :

Actionnaires Nombre d’actions Part en %

A/ Actionnaires étrangers 149 902 0,88%

B/Actionnaires Tunisiens 16 850 098 99,12%

Personnes Morales 12 960 795 76,24%

Personnes physiques 3 889 303 22,88%

Total 17 000 000 100%

Tableau 1 structure du capital

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Organigramme de la BIAT
Pour assurer le bon fonctionnement des différents services et afin d’accompagner l’effectif
important dont elle dispose, il est primordial de mettre en œuvre une structure qui traduit les
progressions et avancées de la BIAT.

L’organigramme de la banque se présente comme suit :

Département ressources
Département
humaines finance/ Département Département Risques Département recouvrement
comptabilité contrôle de gestion Départementet
opérations
contentieux
bancaire

Département Systèmes d'information Conseils et restructuration

Département coordination métiers Directeur général Program Office Transformation

Département contrôle générale Direction Communication

Pôle Banque de détail Pôle Banque de Financement et d'Investi

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Section 3. Département Risques
Ayant passé deux mois au sein du département risques et plus particulièrement dans la
direction Groupe et Grandes Entreprises nous allons d’une part présenter le département
risques. D’autre part, nous nous intéressons à la direction Groupes et Grandes Entreprises.

3.1Présentation du département risques


Le département risque joue un rôle primordial dans le déroulement de l’activité de la Biat
c’est pourquoi il est en étroite relation avec la direction générale. Ce dernier veille à
préserver la qualité et la maitrise des risques au sein de la banque, et cela en mettant en
place des stratégies et politiques de risques.

Il s’assure que le dispositif mis en place pour le contrôle des risques est efficace et fiable.
Ce département effectue généralement le suivi de la bonne application des normes de
traitement des crédits.

Le département risques s’engage à couvrir et à contrôler la plupart des risques bancaires à


savoir dans la distribution des crédits (les risques de crédits) , dans les opérations sur le
marché financier (les risques de marché ), ou aussi dans la prise en considération des
défaillances provenant du système , des processus ou même des opérateurs ( les risques
opérationnels ) .

L’organigramme du département risques se présente comme suit :

Département Risques
de crédits Groupes et Grandes Entreprises

Département
Reporting

Département Risques Département Risques


de Marché

Département Politique
et Stratégie des Risques

Département Risques
Crédits PME et Clientèle de détails

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Direction Groupes et Grandes Entreprises
Lors de notre stage au sein de la direction Groupes et Grandes Entreprises nous avons
distingué les attributions suivantes :

Cette direction est rattachée au département Risques, sa mission consiste à


 Effectuer une analyse contradictoire indépendante sur les propositions des
crédits émanant des pôles métiers et qui sont de la compétence des « Comités
Supérieur de Crédit ».
 Assurer le secrétariat du « Comité Supérieur de Crédit ».
 Prendre en charge les aspects administratifs liés à l’établissement des
autorisations de crédit relatives aux décisions du Comité Supérieur de Crédit »
et à l’élaboration et l’envoi des dossiers de contrôle à posteriori à la BCT.
 Assurer, dans le cadre du nouveau système de notation, la notation du risque de
contrepartie de la clientèle.
 Assurer , en collaboration avec les autres structures du département Risques,
notamment la Direction Politique de Crédit et Gestion de Portefeuille et la
Direction Reporting et Contrôle, le suivi de la qualité des engagements de la
banque à travers la détection des créances sensibles ainsi que le suivi des
actions de normalisation et d’atténuation des risques qui demeurent de la
responsabilité des pole métier.
 Assister le responsable du département Risques dans le processus de traitement
des suspens.

Le périmètre de la Direction du Risque de Crédit Groupes et Grandes Entreprises


comprend les dossiers de crédit gérés par le pole Banque Commerciale et
éventuellement le Pole Stratégie et Banque de Financement et d’investissement.

Lors de notre stage au sein de la direction groupes et grandes entreprises , nous avons
pu nous adapter aux différents postes qui nous ont été confiés, de plus , ils nous ont
appris les règles et les bases de l’analyse financière ainsi que l’analyse qualitative de
quelques dossiers de demande de crédit

Conclusion
Suite à la détérioration de l’économie et ses retombé sur le système financier tunisien ,le
secteur bancaire ne cesse d’évoluer pour y faire face .

De ce fait, la BIAT leader de sa place a su préserver sa position sur le marché bancaire, en


mettant l’accent sur son engagement auprès de ses clients et de l’économie tunisienne

Dans le chapitre qui suit nous allons présenter les réglementations prudentielles
internationales et nationales qui visent à améliorer la gestion du risque crédit et mettre
en avant les différents modèles de crédit scoring.

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Chapitre 2

Crédit groupes et grandes entreprises : les réglementations


prudentielles et l’appréciation du risque de crédit

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Introduction

Les groupes et grandes entreprises forment l’armature de toutes l’économie .


Les banques sont les principales sources de financement des PME à travers des crédits
d’exploitation ou des crédits d’investissement pour une période définie, l’entreprise est
analysé en terme de solvabilité à moyen et à long terme afin d’évaluer sa capacité de
remboursement et de pouvoir bien gérer les risques encourus.
Dans ce chapitre, nous définissons d’abord la notion des groupes et grandes entreprises en
Tunisie .Ensuite, nous présenterons les crédits qui sont destinés à ces derniers au sein de la
BIAT et enfin, nous exposerons les risques bancaires et les moyens de préventions tout en
mettant l’accent sur l’évaluation et la gestion des risques.

Section 1 : la notion des groupes et grandes entreprises et leur impact sur la


sphère économique nationale :

La notion de groupe
La classification d’une entité économique dans la catégorie des groupes est une des taches de
la banque centrale de Tunisie ; celle-ci édicte la conception de groupe en se référant à la
réglementation en vigueur1 .
Ainsi, le groupe des sociétés est définit comme étant un ensemble ayant chacune sa
personnalité juridique, mais liées par des intérêts communs, en vertus desquels l’une d’elle
dite société mère, tient les autres sous son pouvoir de droit ou de fait et y exerce son contrôle,
assurant, ainsi, une unité de décision.

La notion de grande entreprise


Les critères qui déterminent la notion de grande entreprise, contrairement à la classification
réglementaire attribué par la banque centrale aux groupes , sont facultatifs et spécifiques à
chaque banque commerciale et ceci selon sa taille, ses capacités professionnelles ainsi que ses
stratégies et objectifs dans le but de régner une certaine souplesse au sein du système
financier pour des mesures politique et économique .
Pour la BIAT le critère de base adopté est celui du chiffre d’affaire ; ainsi si le chiffre
d’affaire annuelle d’une entité économique dépasse le seuil de cinq millions de dinars celle-ci
est classée et qualifiée : grande entreprise.

L’impact des groupes et grandes entreprises sur la sphère économique


nationale :
Malgré qu’ils représentent 20% de la sphère économique, les groupes et les grandes
entreprises assurent une croissance économique très remarquable inspiré des paramètres
économiques tel que : la production, l’embauchement, le flux de commerce intérieur et
extérieur, la balance de paiement, la détermination du taux d’intérêt nominal et réelle ainsi
que le taux d’investissement intérieur et extérieur et la réglementation du taux de change …
Le résultat des flux financiers de ces géantes entités est de nature d’assurer plus de 50% de la
richesse nationale influant le budget de l’Etat.

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Section 2 : Les crédits destinés au groupes et grandes entreprise (les crédits
de financement ou les crédits d’investissement)
Les crédits bancaires destinés au financement des groupes et grandes entreprises peuvent être
soit des crédits d’exploitation, soit des crédits d’investissement.

1. Les crédits d’exploitation :


Les crédits d’exploitation ou de financement ou encore de gestion regroupent les crédits
bancaires à court terme qui ont pour objet d’assurer l’équilibre de la trésorerie de l’entreprise.
Ils permettent ainsi de faire face aux dépenses courantes de l’entreprise (salaires,
approvisionnements…) en attendant les recettes décalées.
La demande de crédit de fonctionnement n’est pas un signe de mauvaise gestion ,au contraire
elle est souhaité puisque ces crédits permettent de pallier au décalage entre encaissement et
décaissement durant le cycle d’exploitation .
Ces crédits sont regroupés comme suit :

1.1 financement ponctuel :

Ce genre de financement couvre les décalages de trésoreries temporaires. Il se traduit par la


possibilité donnée par la banque à l’entreprise de rendre son compte débiteur jusqu’à
concurrence d’un montant déterminé ; on trouve :

1.1.1. Crédit par caisse :

C’est un crédit de trésorerie destiné à pallier un décalage de courte durée pouvant se produire
dans la trésorerie d’une entreprise vu que le flux des recettes ne coïncide pas avec le flux de
ses dépenses.
Ainsi, la possibilité lui est donnée de passer débiteur dans son compte dans la limite d’un
montant maximum et sur une durée déterminée.

Donc ce genre de crédit permet :


- De faire face aux besoins de fluctuation en fonds de roulement (financement de stock,
délais de paiement clients et fournisseurs).
- D’avoir plus de souplesse dans la gestion de compte avec possibilité
de renouvellement.
- D’assurer un financement stable.

La cote maximale peut aller de 15 jours à 1 mois de chiffre d’affaire en fonction du secteur
d’activité. Ou bien (Son montant ne doit pas excéder 15 jours de chiffre d’affaires pour les
commerçants et 30 jours pour les industriels)

Le taux d’intérêt de ce genre de crédit est indexé sur le taux du marché monétaire et majoré
par des commissions et taxes réglementaires.

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1.2 Financement du poste client :
Ce type de contrat découle des délais de paiement consentis par l’entreprise à ses clients, il
permet à l’entreprise, en cas de déficit de trésorerie, de disposer des montants attendus avant
leurs échéances ; on trouve :
1.2.1 L’escompte commercial :
Il s’agit d’une avance sur des créances matérialisées par des effets commerciaux tirés sur la
Tunisie. En effet, généralement les fournisseurs livrant des marchandises, des produits ou des
services acceptent un règlement à terme de leurs clients et créent des effets de commerce : ils
demandent à leur banquier l’escompte de ces effets de commerce. C’est-à-dire une avance de
la somme correspondant à cette facturation tout en retenant les agios qui sont la rémunération
du « loyer » de l’argent emprunté, l’escompte permet une anticipation sur les recettes et par
conséquent une facilité de trésorerie.
Par ailleurs, il importe de signaler que l’escompte financier qui porte sur des opérations qui
ne rentrent pas dans le cadre de l’activité d’exploitation de l’entreprise est interdit par la loi.
La cote d’escompte accordée est calculée sur la base du chiffre d’affaires local et du délai de
règlement consenti.
Les besoins globaux en escompte commercial sur la Tunisie sont fonction de votre chiffre
d’affaires (C.A) prévisionnel à crédit et des délais moyens de règlement accordés à votre
clientèle. Il est également tenu compte de vos utilisations moyennes des exercices antérieurs.
Le taux d’intérêt est indexé sur le taux du marché monétaire

1.2.2 Avance sur créance administrative :


C’est un crédit qui permet à une entreprise adjudicataire d’un marché public de couvrir les
délais de règlement fixés par l’administration.
Le montant de l’avance peut atteindre 80% du montant de la créance .
Le taux d’intérêt est indexé sur le taux du marché monétaire.

1.2.3 Avance sur facture :


C’est une avance qui permet à une Entreprise titulaire d’un marché d’anticiper les virements
en contrepartie de travaux ou services effectués, marchandises livrées dans le cadre d’un
marché privé.
Elle est accordée à l’entreprise sur présentation d’une facture réalisée avec le secteur privé
domiciliée irrévocablement en faveur de la banque.
Le montant de l’avance peut atteindre 80% du montant des factures présentées.

[Tapez un
1.3 Financement de stocks
C’est un crédit servant à couvrir la période de stockage nécessaire à l’activité de
l’entreprise : achat de produits agricoles dans le cadre des crédits de compagne pour leur
transformation ultérieure, constitution d’un stock outil ou stock de produits finis pour les
entreprises industrielles.
Dans ce genre de financement on trouve :
1.3.1. Avance sur marchandise :
Destiné pour le financement des stocks de produits agricoles à l’état naturel, conditionnés ou
transformés détenues par les entreprise en vue de leur commercialisation.
Le montant est répartis en fonction des normes fixées par la BCT comme suit :
 80% de la valeur de stock de pointe pour les conserves alimentaires, les dattes, les
amandes, les produits de la mer, les huiles d’olive détenues par les collecteurs et les
huiles de grignons.
 100% de la valeur de la collecte prévisionnelle pour les céréales, les légumineuses et
les vins.
1.3.2. Crédit de compagne:
Destiné à financer les produits agricoles et de pêche durant les diverses campagnes en vue
de leur transformation, conditionnement ou écoulement en état.
Ce type de crédit cible les entreprises à activité saisonnière.

Le montant du crédit est égal à :

- 50% des prévisions d’achat pour l’alfa ;

- 80 %des dépenses culturales pour la production de plants ;

- un mois de prévisions d’achat pour tous les autres produits

Le dénouement du crédit s’effectue à l’achèvement des

campagnes.

1.3.1. Crédit de financement de stock :


Permet aux entreprises industrielles de financer au comptant un stock de matière première,
de matières consommables, et éventuellement de produits semi-finis ou finis.
C’est un moyen qui permet d’optimiser le besoin en fonds de roulement de la société.

Le montant de crédit peut atteindre un maximum de trois mois d’achats consommés tout en

[Tapez un
tenant compte des crédits fournisseurs accordés à la relation.

[Tapez un
1.4. Financement de marché :

C’est un crédit destiné aux entreprises adjudicataires dans des marchés publics. Il couvre les
dépenses occasionnées lors de démarrage de l’exécution du marché conclu avec l’Etat, les
collectivités et les entreprises publiques ainsi que les établissements à caractère non
administratif.
Le crédit peut atteindre 10% du montant du marché public sur présentation d’un état des
marchés et un mois des travaux pour les marchés privés sous forme de facilité de caisse et ce,
sur présentation d’un état des marchés arrêtés à une date récente.
Le remboursement du crédit s’effectuera par un prélèvement de 10% au moins sur le
règlement de chaque décompte de services faits.

2. Les crédits d’investissement :


Ce sont des crédits qui ont pour objet de financer l’actif immobilisé de l’entreprise
emprunteuse, les fonds propres n’étant pas suffisants pour couvrir tout le montant de
l’investissement.
Les investissements que le banquier peut être appelé à financer peuvent consister dans la
création, l’extension, la modernisation ou la restructuration d’une entité de production de
biens ou de services.

2.1 Les crédits à moyen terme


Le CMT est le mode de financement par excellence des équipements et moyens de
production et qu’il doit s’amortir progressivement au moyen des bénéfices réalisés de
l’exploitation de l’équipement pendant la durée même de vie du dit crédit à moyen terme .
En effet, le CMT peut avoir plusieurs formes tels que :

 CMT d’investissement
D’une durée de 2 ans à 7 ans, les crédits à moyen terme, destinés à financer les
investissements, sont accordés soit par une banque seule, soit par une banque en concours
avec un établissement spécialisé

[Tapez un
 CMT restructuration
Ce dernier permet à l’entreprise d’équilibrer sa structure financière et de financer une
partie du besoin en fonds de roulement par des ressources stables.

 CMT privatisation
Ce type de crédit assure le financement de l’acquisition d’une société ou d’éléments
d’actifs d’une société publique ; et ce dans le cadre de son programme de
privatisation ; ce crédit peut également être accordé dans le cadre d’acquisition et du
redressement des affaires en difficultés.

[Tapez un
Méthodologie et processus d’octroi de crédit au sein de la BIAT
Le processus d’octroi de crédit est un peu compliqué étant donné le nombre important des
intervenants et l’hétérogénéité de leurs rôles.

La figure suivante présente les étapes d’octroi de crédit au sein de la BIAT.

Prise de contact Instruction du dossier Mise en place


Etude Décision Déblocage

Dans ce cadre, nous allons détailler le processus d’octroi de crédit au sein de la BIAT :

1. La prise de contact :

C’est une étape cruciale dans le processus d’octroi de crédit. Elle est déclenchée suite au
besoin du client qui est à la recherche d’informations relatives aux produits de la banque et les
types de crédit.

Le chargé de clientèle se doit alors de répondre au mieux à ses besoins en proposant au


client le meilleur produit approprié.

Après avoir bien identifié le besoin et sélectionner le produit adéquat, il lui fournit une idée
sur l’échéancier de remboursement du crédit.

Une fois que le client a accepté le remboursement du montant, il est appelé à fournir les
documents nécessaires pour constituer son dossier.

2. L’instruction du dossier :

Durant cette phase le chargé de la clientèle se charge de compléter le dossier de crédit par
les documents nécessaires pour la phase étude.

[Tapez un
Ces informations vont ensuite être introduites au sein du logiciel Risk Pro 2

3. L’étude du dossier :

C’est une étape importante dans le processus de crédit.

En effet, (pendant cette phase) le dossier de crédit est analysé par les spécialistes de crédit
pour donner leurs avis concernant l’octroi de crédit.

Il existe trois niveaux d’études :

 Etude au niveau du point de vente


 Etude au niveau de la direction régionale de crédit
 Etude au niveau de la direction étude crédit risque

Le dossier de crédit peut être étudié au sein de l’un de ces trois niveaux suivant le montant du
crédit, l’ancienneté du client et la qualité des garanties proposées.

4. La phase de décision d’octroi de crédit :

Les spécialistes de crédits basent leurs décisions d’octroi de crédit sur une analyse financière
complète en utilisant les informations accordées par le client et les données du secteur .Ils
attribuent ensuite une note de risque.

Le pouvoir de décision appartient à des groupes de décisionnaires qui changent selon le


montant du crédit.

Le tableau suivant montre les décisionnaires dans chaque entité de la banque :

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Décisionnaire Entité

Le chef d’agence le point de vente

Le directeur de la zone La zone

Le comité régional de crédit La direction régionale de crédit

Le comité central de crédit La direction étude risque (siège)

Le comité supérieur de crédit La direction étude risque (siège)

Le comité exécutif de crédit La direction générale

CRITERES D’ORIENTATION DES DOSSIERS VERS LE DEPARTEMENT


CHARGE DE L’ETUDE :

Dossier à traiter par la Direction groupes et grandes entreprises :


Les dossiers à traiter par cette direction concernent toute création de projets relatifs aux
secteurs de l’industrie, de l’agriculture et de services destinés à être financés sur le long et
le moyen terme. Il est entendu que ces dossiers sont soumis au comité de crédit pour
financement des investissements et des projets de développement.

Elaboration du Dossier de Crédit

Pour constituer un dossier de crédit les entités économiques dont notamment les groupes
et les grandes entreprises doivent fournir les pièces suivantes :

1. Une demande au nom de Mr le PDG de la BIAT indiquant :


*le montant du crédit sollicité

*les garanties à proposer : les garanties réelles s’il y a lieu (préciser la nature de la
garantie, acte juridique et valeur estimée)

2. Curriculum vitae du promoteur : diplôme et attestation de travail et présentation


éventuellement des associés les plus importants.
3. Situation des biens du promoteur ou de l’entité
4. Fiches détaillés sur les activités principales et accessoires (descriptives).

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5. une étude de rentabilité prévisionnelle du projet établie sur 7 ans et de montage
financier et de faisabilité économique
6. en cas de constructions nouvelles joindre :
 le plan d’architecture
 le devis estimatif de génie civil
 le devis estimatif des travaux d’aménagements
7. en cas de location joindre : une promesse ou un contrat de location d’une durée de 2
ans minimum
8. Factures proforma des équipements à acquérir
9. Les bilans et comptes annexes des 3 derniers exercices ainsi qu’une situation récente,
en cas d’extention, rénovation, mise à niveau ou restructuration –assainissement.
10. Toute pièce jugée nécessaire selon les spécificités du cas d’espèce de dossier présenté.

Diagnostic et Evaluation

L’objectif du banquier est de maximiser sa rentabilité et minimiser son risque. Pour se faire, il
doit entreprendre une série de mesures avant et après l’octroi des crédits .Toute décision
d’octroi de crédit repose sur un dossier de crédit aussi petit soit-il.

Le dossier de présentation ou de renouvellement d’un client qui exprime un besoin de crédit


doit répondre aux mêmes critères plus ou moins détaillés selon les cas.

Le dossier fera l’objet d’une étude globale tenant compte des éléments présentés par le client
mais aussi de sa situation financière auprès de la banque et auprès du système.

Le crédit accordé doit s’inscrire dans le cadre de la politique de la banque en matière de


répartition de ses engagements et répondre aux règles prudentielles prévues par la
réglementation.

Aussi et préalablement au déblocage du crédit la banque s’oblige d’exiger les garanties


qu’elle juge utile et suffisante pour limiter le risque de perte totale ou partielle de sa créance.

Le dossier de crédit regroupe un ensemble de pièces aussi variées selon la nature et


l’importance du crédit sollicité. Les éléments du dossier présentés par le client et complété par
la banque doivent permettre au creditman de connaître la qualité du demandeur sa surface
financière , l’objet de sa demande , les justificatifs du besoin exprimé et l’évaluation de la
garantie proposée ou offerte afin d’établir le diagnostic final servant comme base de décision .

Pour cela les points suivants méritent d’être étudiés sous forme de procédure bien
déterminée :

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A* Eléments d’information du banquier :

1- Eléments propres au client : pouvant être regroupés :


*dossier d’identification :

- demande de crédit
- fiche individuelle
- curriculum-vitae
- attestation ;diplomes
- qualification expérience
*dossier financier :

- bilan des 3 dernieres années dument certifiés


- situation comptable récente
- etat de stocks
- plan de trésorerie
- conditions de paiement clients et fournisseurs
*dossier economique :

- etude de marché
- produits/qualité/prix
- politique commerciale
- part de marché (local-export)

*dossier garanties :

- acte de propriété (SSP,CE, TF……) pour hypothéque .

- patente ,RC,liste de matériel ….


- Etat civil et état des biens pour caution solidaire ….
- DIS , assurance vie ..
*dossier juridique :

*Personnes Physiques : *Personnes Morales :

- CIN (photo copie ) -liste de souscripteurs


- Déclaration Rc ou patente -PV assemblée génerale
- agréement -PV des modifications de statut
-attestation bancaire

-rapport d’expertise en cas d’apport en nature

[Tapez un
2- Eléments Externes au clients Additif de la banque :
-situation du client (engagement ,dépôt ….)

-centrale de risques

-etat de mouvement 12 mois (RMC)

-rapport de visite

-fiches de renseignements sur la solvabilité du client

Il y a lieu de souligner que les éléments du dossier diffère selon la catégorie de crédit et en
fonction de la nature de l’activité du client (commerciale, agricole, industrielle). Un dossier
bien fourni ne peut qu’aider le banquier à évaluer le risque à prendre et active la prise de
décision.

B* Evaluation du Risque:

L’étude du risque est basé notamment sur les relations bancaires, mouvement(s) confié(s)
et utilisations des crédits .

a- Movement confié :
Il est recommandé dans toute étude de présenter le mouvement confié à la banque du ou des
comptes du client durant un minimum 12 derniére mois disponibles ce mouvement donne une
idée générale sur la réciprocité des relations du client /banque .Il faut que le mouvement net
confié pour le client soit enrapport avec l’enveloppe des crédits dont il bénéficie ou sollicite .

De meme le mouvement du (ou des) compte(s) nous indique si le client a desimpayés auprés
de notre banque ou si le compte est gelé ou peu mouvementé .

b- Centrale des risques :


A la reception de toute demande de crédit. Il est obligatoire de réclamer les engagements de
créancier à la centrale des risques de la banque pour une période assez longue ( de préférence
12 mois ) afin de pouvoir analyser l’évolution mensuelle des utilisations en crédits aussi bien
auprès de notre banque qu’auprès des consœurs, de même il faut apprécier les utilisations par
rapport au volume d’activité réalisé ou prévisionnel de l’entreprise.

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C* Etude des garanties :

1- Pour les demandes de renouvellement ou d’extension des crédits à court terme, il


faut présenter les garanties déjà recueillies tout en indiquant sa valeur marchande.

En cas d’augmentation de concours il faut demander d’autres garanties si la valeur des


premiers ne peuvent plus couvrir l’enveloppe globale.

2- Pour les nouvelles demandes de crédits à CT ou à MT il y a lieu de présenter


obligatoirement les garanties que le créancier propose en couverture des crédits qu’il sollicite.
Dans ce cas, il faut évaluer ces biens soit par un expert de la banque ou demander au client de
nous fournir une expertise officielle. Aussi il faut adresser les papiers nécessaires à la
direction du juridique pour étudier leur authenticité et vérifier si ces biens ne sont pas déjà
donnés en hypothéquer.

D* Evaluation du Besoin en Crédit :

A titre d’exemple on prend le cas de crédits d’investissement à cet égard il y a lieu de faire
une présentation du projet :

- son objet d’activité et son agrément


- une description détaillée
- appréciation de l’intérêt économique.

En effet pour le cas de crédit d’investissement que celui de gestion le diagnostic porte sur les
choses suivantes :

1- La gestion de l’affaire : dirigeants et actionnaires


A/ Dirigeants :

La notion de confiance, base de tout crédit. Ce sont les hommes et principalement les
dirigeants qui font le succès ou l’échec d’une entreprise. Il s’agit de juger la moralité du
client, sa bonne foi, son honnêteté, son honorabilité, le sens de responsabilité, son
attachement à l’affaire qu’il dirige, le respect des engagements pris.

Dans les GGE, les affaires s’identifient aux dirigeants.

Equipe dirigeante, le dirigeant sait-il s’entourer de collaborateurs proche de haut niveau ?

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B/ Actionnariat :

Réparation du capital en %. S’agit-il d’une société familiale ?

C/ Groupe : importance du mouvement drainé par les autres affaires du groupe.

2- Les moyens humains et matériels :


A/ Facteur humain :

Effectif, qualification, évolution, climat social.

B/ Outils de production : cas de société industrielle :

-Usine, atelier, équipement par machines et matériels.

-constructions : superficie valeur vénale

-capacité de production : état neuf ou ancien, performance employée à plein ou


non, recours à la sous traitance.

-parc de matériel

-siége : administration, propriété

Cas de négoce et commercialisation : capacité de stockage, superficie, système de gestion


de stock, manutention, automatisation, informatisation, flottes de véhicules exploités.

3- Activité – Rentabilité :
-Nature d’activité

-Liste de produits fabriqués ou commercialisés ( nombre de référence.

-Evolution de chiffre d’affaires (HT) par rapport à l’année précédente.

-Répartition par branche d’activité.

-Répartition géographique ( local, export …)

-Répartition par nature et secteur de clientèle (privé, public)

-Principaux clients en % du CA global.

-Etat de la concurrence.

-Performance par rapport aux autres entreprises du secteur.

[Tapez un
-Rotation, nouveaux produits….

Pour ce qui est de la rentabilité : analyse des soldes intermédiaires, marge brute, résultat
financiers, trésorerie, résultat net, CAF.

4- production,approvisionnement et consommation intermédiaire :

-coût d’achat du MP.

-approvisionnement régulier, cyclique (périodicité)

-rapport de force avec le fournisseur.

-consommation intermédiaire : sous-traitance, budget publicitaire, transport, transit.

5- Valeur ajoutée :

-Ratio fondamental : il indique le surplus apporté par l’entreprise (mesure d’intégration )

-évolution et répartition de la valeur ajoutée (charges salariales, charges


financiéres, charges fiscales et bénéfices)

-commentaire poste « charges financières » et cash flow (importance par rapport au CA,
évolution )

LES CRITERES PRISES EN COMPTE POUR L’ETUDE D’UN DOSSIER DE


CREDIT

1- Analyse de la situation et les structures financières :


La situation financière de l’entreprise est définie par son aptitude à maintenir un
dégrée de liquidité suffisant pour assurer en permanence sa solvabilité. Pour apprécier
l’équilibre financier d’une entreprise, plusieurs notions sont utilisées, à savoir le fonds
de roulement, le besoin en fonds de roulement et la trésorerie.

Fonds de Roulement : C’est l’une des notions les plus utilisées par les analystes
financiers. Il sert à mesurer les conditions de l’équilibre financier qui résulte de la
confrontation entre la liquidité des actifs et l’exigibilité des composantes de l’actif. La
règle de l’équilibre financier minimum peut s’énoncer comme suit : une entreprise en
situation d’équilibre financier minimum quand ses actifs sont financés par des passifs
d’une exigibilité équivalente à la liquidité de ses actifs. En d’autres termes, les
capitaux utilisés par l’entreprise pour financer une immobilisation, un stock ou un
autre élément de l’actif doivent rester à la disposition de l’entreprise pendant un temps

[Tapez un
qui correspond au moins à celui de la durée de l’immobilisation, du stock ou d’autres
éléments de l’actif acquis grâce à ces capitaux.

*Besoin En Fonds de Roulement : les BFR comprennent les BFR liés à


l’exploitation de l’entreprise ainsi que le BFR hors exploitation. Pour les besoins
d’exploitation, ce sont les besoins de financement résultant des décalages dans le
temps entre les flux réels et les flux financiers engendrés par le cycle d’exploitation.

Le besoin en fonds de roulement varie selon le secteur d’activité, le niveau d’activité,


les conditions d’exploitation et la structure des coûts.

*la trésorerie nette : l’ajustement et la synchronisation entre les flux


d’encaissement et les flux de décaissement définit l’équilibre financier de l’entreprise.
La contrainte de l’équilibre financier pèse constamment sur la vie de l’entreprise. En
effet, l’incapacité d’assurer le remboursement des dettes arrivant à échéance conduit
l’entreprise à un état de cessation de paiement entraînant sa liquidation ou la perte de
son indépendance.

La trésorerie joue un rôle fondamental dans l’entreprise dans la mesure ou elle réalise
l’équilibre financier à court terme entre le fonds de roulement et les besoins en fonds
de roulement. L’équilibre financier est réalisé si l’entreprise dégage une trésorerie
nette positive ou nulle.

En plus lorsqu’une banque examine une demande de crédit de fonctionnement ou


d’investissement sous l’angle financier, elle est amenée à établir des ratios.

Concernant les crédits de gestion, les ratios les plus utilisés sont :

*Ratio de structure financière : (Capitaux propres + Passifs non courants) /actif


immobilisé

Il s’agit de juger la solidité de la structure de financement de l’entreprise

*Ratio de solvabilité : Fonds propres/ Total passif

Il informe sur la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes.

*Ratio de rentabilité : Résultat / Chiffre d’affaires

[Tapez un
Ce ratio concerne l’activité de l’entreprise, il met en valeur le poids des charges
supportées par l’entreprise.

*Ratio de Couverture : Fonds de Roulement / Besoin en Fonds de roulement

Il s’agit de voir la capacité de financer le besoin en fonds de roulement par le fonds de


roulement ( couverture du besoin en fonds de roulement par la part des capitaux
permanents affectés au financement des actifs circulants).

*Ratio d’endettement : Passif/ Capitaux propres

Il ne faut pas que ce ratio soit très élevé, il est toléré à concurrence de 2/3 si non la
capacité de remboursement de l’entreprise est remise en cause.

*Trésorerie plan de trésorerie :

Calculé comme suit :

FDR- BFR =TRESORERIE

- L’équilibre de la trésorerie est d’autant plus aisé que l’entreprise dispose d’une
structure financière solide et qu’elle maîtrise ses besoins d’exploitation.
- Si trésorerie > 0 cela explique que les fonds propres ou capitaux permanents
suffisent pour couvrir les besoins d’exploitation.
- Dans le cas contraire l’équilibre de trésorerie nécessite la mise en place et l’utilisation
de crédit de fonctionnement.
- Dans la plupart des cas la situation refléter des lacunes financières de
l’entreprise, insuffisante de fonds propres, niveau élevé des besoins courants,
endettement important.

*Le plan de trésorerie prévisionnelle :

Retrace la totalité des encaissements et des décaissements étalés sur une période
donnée généralement une année.

I l fait souvent état d’un déficit ou besoin de trésorerie lequel devrait entre couvert
sans risque par les crédits CT appropriés.

Ce travail nous expose enfin les différents aspects à prendre en considération lors de l’étude
d’un crédit. Ils sont multiples et ils doivent contribuer à la décision avec des poids différents
en fonction du problème posé. Ils sont fondamentaux, chacun pourrait bien sur faire l’objet
de larges développements.

Cependant, le chargé du dossier du crédit tient compte d’autres éléments pouvant entre
déterminants pour la prise de décision finale. C’est pour cette raison qu’il tient, par exemple, à

[Tapez un
savoir un entretient direct avec le solliciteur du crédit afin d’avoir le maximum
d’information concernant l’activité de l’entreprise et même la moralité de ses pilotes qui
conditionne l’utilisation du crédit et ce notamment pour les groupes et les grandes
entreprises.

Section II : Les risques bancaires et les moyens de préventions :


1. Le risque bancaire :

Le risque peut se définir comme un danger éventuel plus ou moins prévisible.

La caractéristique propre du risque est donc l’incertitude temporelle d’un

évènement ayant une certaine probabilité de survenir et de mettre en difficulté la

banque.

2. Typologies du risque bancaire :

Le risque inhérent au secteur bancaire se distingue par sa multiplicité et par son


caractère multidimensionnel

Le risque de crédit :

Appelé également le risque de contrepartie ou de signature, il est définit comme le


risque de défaillance d’une contre partie et de non respect de son engagement
financier, qui est généralement le remboursement d’un prêt.

Le risque de crédit est le risque incontournable pour les établissements de crédits.

Cependant, sans le sous estimer puisqu’il représente encore le principal risque pour les
banques, il ne faut cependant pas oublier l’existence d’autres risques que les banques
doivent désormais prendre en compte de manière de plus en plus importante.

Le risque de liquidité :

Il apparaît lorsqu’un établissement de crédit se trouve dans l’incapacité de faire face à


ses engagements à court terme par la mobilisation des actifs détenus (qui sont
généralement à long terme).

De même, il peut survenir à l’occasion d’un retrait massif de la clientèle suite à une
crise de confiance à l’égard d’un établissement de crédit ou à une crise de liquidité
générale du marché.

Le risque de taux d’intérêt :

Il apparaît lorsque les références de taux sont différentes pour une créance et une dette
associées. Autrement dit, lorsque le coût des ressources devient supérieur au produit
perçus sur les emplois.

[Tapez un
Ce risque est lié à la fonction principale des banques, qui est la transformation qui
consiste à adosser des emplois d’une certaine durée sur des ressources de durée
différente.

Le risque de marché :

Intéresse les activités de négociation face à une variation des prix de marché.

Le risque de change :

Qui résulte de la variation défavorable de la valeur d’un actif ou d’un passif libellé
dans une devise étrangère suite à la fluctuation de cette dernière par rapport à la
monnaie de référence.

Le risque opérationnel :

Est défini comme le risque de pertes pouvant résulter de procédures internes


inadéquates ou non appliquées , des personnes , des systèmes ou d’événements externe
tel que les erreurs humaine , les fraudes et malveillances , les problèmes liés à la
gestion du personnel , les litiges commerciaux .

Le risque systémique :

Les liens étroits entre les différents établissements de crédit constituent un facteur de
fragilité et de sensibilité de toute banque, à la défaillance d’une autre, et favorisent
ainsi l’effet de contagion, à tel point que tout le système bancaire soit menacé : c’est le
risque systémique

3. Les moyens de prévention : réglementation prudentielle, évaluation


et gestion de risque

3.1. La réglementation prudentielle :

3.1.1. Le comité et les accords de Bâle :

a. Le comité de Bâle :

En cas de défaillance d’un emprunteur, la banque subit une perte, puise dans ses
réserves ce qui diminue ses fonds propres. C’est la prise de conscience de ce risque
qui a motivé la création d’instances internationales. Le Comité de Bâle ou Comité de
Bâle sur le contrôle prudentiel bancaire a donc été créé par les gouverneurs des
banques centrales du « groupe des dix » (G10) en 1974. C’est un forum où les
représentants se rencontrent à la Banque des règlements internationaux à Bâle pour
discuter et traiter d’une manière régulière (quatre fois par an) les sujets relatifs à la
supervision bancaire ainsi que tous les enjeux liés à la surveillance prudentielle des
activités bancaires.

[Tapez un
Les missions du comité de Bâle sont :

 Le renforcement de la sécurité et de la fiabilité du système financier.


 L’établissement de standards minimaux en matière de contrôle prudentiel.
 La diffusion et la promotion des meilleures pratiques bancaires et
de surveillance.
 La promotion de la coopération internationale en matière de contrôle
prudentiel.

b) les Accords de Bâle :


Les réalisations les plus connues du Comité de Bâle ont été le premier et le second Accord
de Bâle : Bâle I , Bâle II et Bale III.
Bâle I
Cet accord fait référence à un ensemble de recommandations publiées en 1988 par le Comité
de Bâle, il a placé au centre de son dispositif le ratio Cooke qui définit le montant des fonds
propres minimum que doit posséder une banque en fonction du risque pour se couvrir contre
les risques de contrepartie .
Ce ratio doit être toujours supérieur ou égale à 8%, en d’autre terme, les fonds propres
doivent représenter au moins 8% de l’ensemble des risques pondérés, il se présente comme
suit :

Les limites de Bâle I sont :


• Mauvaise prise en compte des risques souverains
• L’inadaptation des pondérations face aux bouleversements qu’à connu la sphère
financière
• Risque opérationnel ignoré

Bâle II
Pour pallier les faiblesses formulées à l’encontre du Bâle I et pour faire face à l’évolution
majeure dans l’industrie bancaire, le Comité de Bâle adopte un nouveau ratio international de
solvabilité appelé ratio McDonough.

[Tapez un
Ce nouveau ratio a permis au Comité de Bâle de connaître d’une manière tangible
l’importance des risques opérationnels qui peuvent être couvert par le calcul des exigences de
fonds propres

Les piliers du ratio McDonough :

Pilier 1 : Exigence en fonds propres ou capitalisation des banques :

Les établissements de crédit devront disposer d’un montant de fonds propres au


moins égal à un niveau calculé selon un menu d’options

Ce pilier étend la notion du risque à trois domaines : le risque de crédit, le risque de


marché et le risque opérationnel qui constitue une innovation par rapport au ratio de
Cooke.

Ratio McDonough :

Fonds propres de la banque ≥ 8 % {(risques de crédits (85 %) + risque de

marché (5 %) + Risque opérationnels (10 %)}

Pilier 2 : Processus de surveillance prudentielle :

Destiné à vérifier l’adéquation des fonds propres de chaque établissement et les


procédures d’évaluation internes.

Pilier 3 : Discipline de marché

Les établissements bancaires sont tenus de publier des informations complètes sur
leurs risques, les méthodes de leur gestion, ainsi que l’adéquation de leurs fonds
propres.

Les limites de Bâle II :

La crise financière de 2007/2008 a mis en évidence le fait que les fonds propres
des institutions financières étaient insuffisants ou de mauvaise qualité .Certains
risques avaient été peu ou mal identifiés et ce , pour ces raisons :

[Tapez un
 La complexification des opérations réalisées sur les marchés
financiers (produits structurés, titrisation)
 La défaillance du contrôle interne et de la gouvernance des établissements
bancaires (dans de nombreux cas)
 Les insuffisances du contrôle exercé par les régulateurs dans un univers où on
faisait une confiance sans doute excessive à l’autorégulation.

Les banques n'ont pas su apprécier correctement les risques qu'elles prenaient de sorte
que leur niveau de fonds propres s'est retrouvé en inadéquation avec la réalité des
risques figurant à leur bilan ou dans leur hors-bilan .

Le système bancaire s'est ainsi trouvé dans l'incapacité d'absorber ses pertes sur les
activités de négociation et de crédit, pertes qui ont alors pris une dimension
systémique. En outre, beaucoup d'établissements, qui avaient délaissé la gestion de
leur risque de liquidité, ont été confrontés à de vives tensions lorsque le marché
monétaire s’est brutalement bloqué , obligeant les banques centrales à intervenir pour
assurer son bon fonctionnement et parfois pour soutenir certaines banques .

Bâle III

Adoptés par le Comité le 12 septembre 2010 .

Ces accords instaurent plusieurs mesures visant à réformer en profondeur le dispositif


prudentiel international. Ils tirent les conséquences des insuffisances de la
réglementation Bâle II et imposent un renforcement des normes en matière de
solvabilité et de liquidité bancaires.

Pour être plus précis :

Des normes sur le risque de liquidité sont également introduites par Bâle III, ainsi la
banque doit sélectionner des actifs facilement cessibles sans perte de valeur pour
alimenter sa trésorerie en cas de difficulté à cause de retraits massifs de sa clientèle ou
de l’assèchement du marché interbancaire.

Il est également demandé aux banques de pondérer leurs actifs selon la qualité du
risque, ainsi une augmentation du risque de contrepartie ou le développement des
activités de marché devront être compensés par plus de fonds propres.

Bâle III a pour vocation de s’instaurer comme un référentiel international alors


qu’aujourd’hui de nombreux pays n’appliquent pas encore cette règlementation
prudentielle. De plus, ce cadre doit être adapté aux réformes gouvernementales qui
mettent en place des mesures différentes dans leur pays respectif

On note aussi que les établissements financiers systémiques devront afficher une
solidité plus importante et des normes devront être modifiées dans ce cas.

→ L’accord de Bâle est un chantier loin d’être terminé à cause de l’ampleur et la


fréquence des crises. Les établissements bancaires anticipent ces échéances par

[Tapez un
des stratégies de cessions d’actifs, ainsi nous allons assister une modification du
modèle des banques.

Réforme de Bâle I en Tunisie :

En même temps que la libéralisation de l'activité bancaire, des règles de couverture et


de division des risques basées sur les normes internationales communément admises,
comme le ratio Cooke, ont été adoptées au début de l'année 1988 . En effet ,les règles
de gestion et les normes prudentielles édictées par la BCT concernent notamment
l'usage des fonds propres, les ratios entre les fonds propres et les engagements, les
ratios entre les fonds propres et les concours à chaque débiteur, la réserve obligatoire,
les ratios de liquidité et les risques en général.

 L'évolution de la réglementation prudentielle en Tunisie :

Le suivi de la libéralisation de 1987 :

les risques encourus sur chaque débiteur bénéficiant de crédits dépassant 5 % des fonds
propres nets de la banque ne doivent pas excéder dix fois les fonds propres nets. De plus,
les risques encourus sur un même bénéficiaire qui dépassent 5 % du total des risques ou
50 % de l'endettement total du bénéficiaire auprès de l'ensemble des banques ne doivent
pas dépasser 10 % des fonds propres nets.

Enfin, les fonds propres nets des banques doivent représenter au minimum 5 % de
l'ensemble des risques qu'elles encourent (ratio de couverture des risques fixé à cette date
à un minimum de 5 %).

Les mesures prudentielles du décembre 1991 : « naissance réelle de la réglementation


prudentielle » :

Elles étaient pratiquées par les banques tunisiennes depuis le 02 janvier 1992.

La Tunisie a transposé les accords de Bâle I toute en réduisant le minimum réglementaire


à un niveau de 5 % ce qui constitue une divergence par rapport à la réglementation
prudentielle internationale.

La révision des règles prudentielles en 1994 :

Le côté prudentielle se résume dans le fait que cette nouvelle législation s'est préoccupée
avant tout de la consolidation de la solvabilité des banques, de leur crédibilité et de leur
assise financière.

Les réformes de 1997 :

Visent à renforcer les bases financières des banques, et à leur permettre d'adopter une
nouvelle politique de risque bancaire et d'être mieux outillées pour faire face à la
concurrence étrangère.

[Tapez un
Les réformes de 1999 : « transposition du ratio Cooke » :

Le décalage entre la norme internationale et la norme tunisienne

(8 % et 5 %) était lourd de conséquences

La Tunisie ne pouvait plus donc se permettre de rester à un ratio Cooke de 5% alors que la
plupart des pays émergents concurrents ont adopté un ratio Cooke de 8%. Donc le passage
à un taux de 8 % permettra aux banques tunisiennes de s'intégrer dans la concurrence au
niveau mondial.

Bâle II en Tunisie

La Tunisie tend à implanter le nouveau dispositif de Bâle à savoir le ratio


« McDonough ».

Selon que l'on choisisse les modèles simples ou complexes, qui intègrent une approche
standardisée, proche de Cooke, ou une autre fondée sur les notations internes, méthode
simple ou complexe, les règles à respecter seront différentes et auront également un coût
différent. Ce sont les tendances qui touchent le premier pilier.

En ce qui concerne le deuxième pilier (la surveillance prudentielle), l'autorité de contrôle


établira probablement des contrôles de fiabilité importants et des « audits» de système
répétés, en plus de missions ponctuelles et ciblées. La réglementation actuelle subira ainsi
un changement important puisque la BCT devra avant tout valider des systèmes
d'information différents, des systèmes de notation également différents et des outputs
multiples.

Pour le dernier pilier, qui est lié à la discipline de marché, la réglementation intégrera
certainement une communication régulière, transparente et surtout plus soutenue sur les
profils de risques, les performances et les développements.

La réglementation prudentielle de base tunisienne devra s'en ressentir car aussi bien les
circulaires en matière d'exigence des fonds propres que celles liées aux systèmes
d'évaluation et de notation internes seront revues de fond en comble avec toujours la
recherche d'une consolidation des assises financières des banques et la protection des
investisseurs pour garantir le financement d'une économie émergente.

Circulaire BCT n° 2016-06 du 11 Octobre 2016

Le 11 Octobre 2016, la Banque Centrale de Tunis a publié une nouvelle circulaire qui vise
à doter les établissements financiers d’un système de notation, un outil préventif qui
aidera à la décision d’octroi des crédits. Ce système permettra aussi de se rapprocher des
accords de Bâle II du fait qu’il va déterminer les exigences en fonds propres au titre du
risque de crédit. Cette circulaire dicte les principes relatifs aux exigences minimales à
observer qui vont assurer l’efficacité du système de notation interne, la fiabilité des
informations qu’il produit et son intégration dans le processus de gestion du risque de
crédit.

[Tapez un
Ces principes sont relatifs à la conception, à la structure, à la mise à jour, à l’utilisation, à
la gouvernance et au contrôle du système de notation au sein des banques et des
établissements financiers.

Suite à l’émission de la circulaire 2006-19, la BIAT a mis en place un système de notation


interne qui permet d’effectuer une notation de son portefeuille client lors d’une demande
de crédit

La gestion de crédit bancaire :


Devant l’ampleur des risques, les autorités de contrôles et les établissements de crédit ont
dû mettre en place des mesures adéquates capables d’assurer la sécurisation du système
bancaire et d’éviter les conséquences de leur survenance.

Ces mesures visent essentiellement à assurer, pour la banque, une situation de liquidité et
de solvabilité satisfaisante, et à garantir en permanence une adéquation entre les risques
encourus et la surface financière (représentée par les fonds propres) de la banque
concernée.

En matière de gestion des risques sur les crédits, la BIAT est en parfait respect de toutes
les normes prudentielles de la Banques Centrale de Tunisie relatives à la division et la
couverture des risques sur les crédits.

Les banques peuvent gérer et se prévenir contre les risques par 2 moyens à savoir : les
garanties et les ratios

Les garanties :

Si le risque se concrétise la banque cherche des garanties lui permettant de pouvoir sortir
de l’affaire à tout moment sans trop de pertes, on distingue :

a. Les garanties personnelles :

 Le cautionnement simple ou solidaire :

Le cautionnement est un engagement pris par un tiers, appelé caution, de s’exécuter en cas
de défaillance du débiteur

Lorsqu’il ya cautionnement simple, la banque ne peut poursuivre la caution que lorsque le


débiteur principal est définitivement défaillant et que les recours utilisables contre lui ont
été épuisés.

b. Lorsqu’il ya cautionnement solidaire, la personne qui se porte caution peut


être appelée à payer à la place de l’emprunteur dès que ce dernier est défaillant.

[Tapez un
 Le nantissement :

Est l’acte par lequel le débiteur remet au créancier un bien en garantie de sa créance.

À savoir : le nantissement sur fonds de commerce, le nantissement de marché, le


nantissement sur matériel roulant (neuf ou occasion) et le nantissement sur parts sociales
ou actions.

 L’hypothèque :

C’est l’acte par lequel le débiteur accorde au créancier un droit sur un immeuble sans
dessaisissement et avec publicité (inscription au registre de la conservation des
hypothèques du lieu de situation de l’immeuble).

Elle peut être légale, conventionnelle (à la suite d’un contrat) ou judiciaire (résultant d’un
jugement).

Les ratios réglementaires :

Définis par les autorités de contrôle du secteur bancaire, ils se traduisent par la mise en
œuvre de réglementations prudentielles dans un but de garantir la liquidité, la solvabilité
et l’équilibre de la structure financière des établissements de crédit.

C’est l’étude des ratios à savoir le ratio de liquidité et le ratio de solvabilité qu’on vient de
définir précédemment au niveau des réglementations prudentielles et des évaluations du
risque.

Les techniques de mesure du risque


Le secteur bancaire tunisien a subi plusieurs modifications et réformes pour s’adapter et
améliorer sa solidité. Cependant, suite à la situation économique de la Tunisie le pouvoir
d’achat des ménages et la capacité financière des entreprises se sont dégradés ce qui
accroît les risques de crédits auxquels sont exposés la banque.

Afin de faire face aux remboursements incertains et de minimiser leurs expositions aux
risques de crédits, les banques ont mis au point des méthodes pour la mesure du risque.
Nous allons, dans le cadre de cette section, mettre en évidence les différents modèles du
crédit scoring.

Définition et Objectif du crédit scoring

Le « crédit scoring » ou encore la méthode des scores permet d’évaluer le risque de


défaillance d’une entreprise. A partir de l’observation d’un échantillon de deux groupes
d’entreprises (le premier étant des entreprises saines, le deuxième des entreprises en
difficulté) un ensemble de ratios est déterminé et analysé pour détecter les difficultés de
l’entreprise. Ces ratios, qui sont des indicateurs significatifs de l’entreprise constituent une
fonction discriminante dite « Z ».

[Tapez un
Le score Z, attribué à chaque entreprise, est déterminé par la fonction suivante :

Z = aX1 + aX2 +……+ aXn

Z : Fonction de score

Xi : les ratios utilisés dans l'analyse avec i : 1, 2,…., n

ai : le coefficient de pondération de chaque ratio avec i : 1, 2, …., n n : nombre de ratio

L’objectif des méthodes de score est de faciliter le diagnostic en permettant de distinguer


les entreprises saines de celles qui sont en difficulté et présentent un risque de défaillance.
La construction d’une fonction score se fait de la manière suivante :

- Avoir une base de données qui est un échantillon de société composé par des
entreprises saines et des entreprises défaillantes.

- Collecter un ensemble de ratios financiers qui permettent de déterminer le degré de


solvabilité d’une entreprise.

- Choisir la technique à utiliser ; on trouve plusieurs méthodes pour la construction


d’une fonction score notamment les techniques économétriques et l’analyse
discriminante.

- Valider les résultats grâce à des tests qui vérifient la pertinence de la fonction.

Historique du crédit scoring


Grâce aux travaux de Beaver (1967)27 et d’Altman (1968)28 le crédit scoring a vu le jour.
En effet, Beaver a observé la capacité de six ratios à classer correctement les entreprises,

c’était un modèle d’analyse discriminante univariée. Altman quant à lui créa la première
fonction score, le Z-score à travers l’utilisation d’une analyse discriminante multivariée.

[Tapez un
Le crédit-scoring a évolué et s’est développé partout dans le monde. En 1977, Collongues
a mis en œuvre sa fonction Z-score. En 1979, Conan et Holder ont développé une fonction
score pour les entreprises industrielles. En 1982, les travaux de la Banque de France sont
apparus. Cette dernière a réactualisé sa fonction Z-score par secteur d’activité (BDFI pour
les entreprises industrielles, BDFC pour les commerces et BDFT pour le transport) au fil
du temps. En 1992, L’association française des crédits managers et conseils (AFDCC) a
créé sa fonction de scoring, celle-ci ne cesse de modifier sa fonction de crédit-scoring
pour s’adapter aux conjonctures économiques.

2.3. Quelques modèles de crédit scoring

Dans ce paragraphe, nous allons présenter les différents modèles de crédit-scoring pour
mieux comprendre comment le risque de défaillance est apprécié.

2.3.1. Modèle d’ALTMAN (1968) 29

Vers la fin des années 60, le professeur Edward Altman a mis en œuvre un modèle
d’analyse discriminante multivariée qui permet d’apprécier d’une façon globale la
situation financière d’une entreprise à travers plusieurs ratios.

- La fonction Z-score (1968)

Pour mener à bien sa mission, Altman, pendant la période qui s’étend de 1946 à 1965, a
utilisé un échantillon de 33 entreprises qui ont fait faillite auxquelles ont été associées
33 entreprises saines de même taille et de même secteur ayant un capital social entre 1 et
25 millions USD.

Sur 22 ratios utilisés, Altman en a choisi 5 pour créer son Z-score. Chacun de ces ratios
est associé à un multiplicateur différent. L’expression de cette fonction est la suivante :

Z= 1,2 X1 + 1,4 X2 + 3,3 X3 + 0,6 X4+ 1,0 X5

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Avec :

X1 = Fond de roulement / Total Actifs

X2 = Réserves / Total Actifs

X3 = Résultat d’exploitation / Total Actifs

X4 = Capitalisation Boursière / Total des dettes

X5 = Chiffre d'affaires / Total Actifs

La règle pour déterminer l’entreprise saine de celle défaillante se présente comme suit
:

• Si le score Z est inférieur à 1.81, l’entreprise est défaillante.

• Si le score Z est entre 1.81 et 2.99, on n’a pas de prédiction claire et


l’entreprise se trouve dans la zone grise.

• Si le score Z est supérieur à 2.99, l’entreprise est alors saine.

- Fonction score pour les entreprises privées (1968)

Altman a aussi déterminé une fonction Z’ estimé pour les entreprises privées en
modifiant le quatrième ratio financier en utilisant la valeur des fonds propre au lieu de
la capitalisation boursière. La formule de cette nouvelle fonction est la suivante :

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Z '= 0,717 X1 + 0,847 X2+ 3,107 X3 + 0,420 X4 + 0,998

Avec :

X1 = Fond de roulement / Total Actifs

X2 = Réserves / Total Actifs

X3 = Résultat d’exploitation / Total Actifs

X4= Valeur comptable des capitaux propres / Total Passif

X5= Ventes / Total Actifs

La performance de l’entreprise est définie par la règle de décision suivante :

• Si le Z ' est supérieur à 2.9, l’entreprise est saine.

• Si est compris Z' entre 1,23 et 2.9, l’entreprise est alors dans une zone "grise"

• Si Z 'est inférieur à 1.23, l’entreprise est défaillante.

- Fonction score pour les non fabricants et les marchés émergents (1977)

[Tapez un
Altman a continué sa recherche et a créé un autre modèle pour déterminer la faillite
des entreprises d'autres secteurs industriels notamment les entreprises non
manufacturières et les entreprises des marchés émergents. Dans ce modèle appelé le
score Z'', la variable X5 a été exclue (ventes / total des actifs). Ainsi seulement quatre
ratios ont été conservés.

Z″= 6.56X1+3.26X2+6.72X3+1.5X4

Avec :

X1 = Fond de roulement / Total Actifs

X2 = Réserves / Total Actifs

X3 = Résultat d’exploitation / Total Actifs

X4 = Capitalisation Boursière / Total des dettes

Pour déterminer la santé de l’entreprise nous nous référerons au modèle suivant :

• Si Z″ est inférieur à 1.10, l'entreprise est jugée comme défaillante.

• Si Z″ est compris entre 1.10 et 2.60, l’entreprise est en zone d’incertitude.

• Si Z″ est supérieur à 2.60, l'entreprise est jugée comme saine.

2.3.2. Modèle COLLONGUES (1977) 30

En France, les travaux d’Yves Collongues ont permis de mettre en place deux modèles de
fonction score. Son échantillon d’études se base sur les petites et moyennes entreprises.

[Tapez un
Ce chercheur a mis en place dans un premier temps la fonction Z-score suivante :

Z = 4,983 X1 + 60,0366 X2 - 11,834 X3

Où :

X1 = Frais de personnel / Valeur ajoutée

X2 = Frais financiers / Chiffres d'affaires hors taxes X3 = Fonds de roulement net / Total du
bilan
Le score ainsi obtenu est comparé par rapport à 5.455 pour juger la défaillance de l’entreprise:

• Si Z > 5.455, l'entreprise est défaillante.

• Si Z< 5.455, l'entreprise est en bonne santé.

COLLONGUES a refait son test sur deux échantillons différents se composant de 27


entreprises défaillantes et 21 entreprises saines. Il a par la suite obtenu cette nouvelle
fonction.

Z= 4,6159 X1- 22 X4 - 1,9623


Avec :

X4 = Résultat d'exploitation / Chiffre d'affaires H.T

X5 = Fonds de roulement net / Stocks

La règle de décision pour le modèle de Collongues correspond à :

• Si Z > 3,0774, l'entreprise est défaillante.

• Si Z < 3,0774, l'entreprise est saine

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2.3.3. Modèle CONAN ET HOLDER (1979) 31

Conan et Holder en 1979 ont créé une fonction Z-score pour les entreprises industrielles
ayant un effectif compris entre 10 et 700 personnes, ne faisant pas partie d’un groupe
holding, et qui ont un chiffre d’affaires HT compris entre 1,5 et 75 millions d’euros. Cette
fonction est présentée comme suit :

Z= 0,24 X1 + 0,22 X2 + 0,16 X3 - 0,84 X4 - 0,10 X5

Où :

X1 = Excédent Brut d’Exploitation / Endettement global X2 = Capitaux permanents/ Total


bilan

X3= Réalisable et disponible / Total bilan X4 = Frais financiers / Chiffre d'affaires H.T
X5 = Frais de personnel / Valeur ajoutée

La suivante règle de décision spécifie, en fonction de la valeur du Z-score, la santé de


l’entreprise :

• Si Z inférieur à 0,04 l’entreprise est en faillite.

• Si Z compris entre 0,04 et 0,09, la mention prudence est attribué à l’entreprise.

• Si Z supérieur à 0,09 l’entreprise est saine.

2.3.4. Modèle BANQUE DE FRANCE (1982)

Le score de la Banque de France permet de savoir la probabilité de défaillance d’une


entreprise. Il a était élaboré sur la base de documents comptables et financiers de 3000
entreprises industrielles, de moins de 500 salariés, divisées en trois classes : saines,
défaillantes et vulnérables. Il est calculé sur la base de différents ratios, la fonction score Z
de la banque de France s’applique aux entreprises industrielles de toute taille et est définie
ainsi :

[Tapez un
Z = - 1,255 X1 + 2,003 X2 - 0,824 X3 + 5,221 X4 - 0,689 X5 - 1,164 X6+ 0,706 X7

+ 1,408 X8 - 85,544

Avec :

X1= Charges financières / Résultat économique brut

X2 = Ressources stables / Capitaux investis

X3 = Capacité d'autofinancement / Endettement à long terme X4 = Résultat économique


brut / Chiffre d'affaire hors taxes X5 = Dettes commerciales / Achats TTC

X6= Taux de variation de la valeur ajoutée

X7= Travaux en cours créances commerciales – (Avances / production TTC)

X8 = Investissements physiques / Valeur ajoutée

Le score-Z obtenu repose sur la règle de décision suivante :

• Si Z >0,125 : l'entreprise est saine

• Si -0,250< Z <0,125 : l'entreprise est dans une zone d'incertitude

• Si Z < -0,250 : l'entreprise est défaillante.

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2.3.5. Modèle AFDCC (1992)

L’association française des crédits managers et conseils (AFDCC) a conçu en 1992 sa


propre méthode de scoring, score AFDCC1, sur la base de 1000 entreprises saines et 1000
entreprises défaillantes ayant un statut juridique de SARL ou SA.

Ce score a ensuite fait l’objet de changement en 1999. D’une part, l’utilisation des ratios
qui se calculent seulement à partir du bilan et du compte de résultat, a été prise en
considération. D’autre part la réalisation d’un test qui soit adapté à la taille et aux
principaux secteurs de l’économie a été prise en compte.

Le score de l’AFDCC s’actualise périodiquement. En 2009, un nouveau score a été


élaboré afin de s’adapter aux changements économiques. Contrairement aux anciens
scores AFDCC qui se sont basés sur une observation statistique, le nouveau score
AFDCC 3 est basé sur une démarche d’analyse financière.

Afin d’interpréter la santé financière d’une entreprise, un score se calcul suite à une
combinaison de ratios qui permet l’attribution d’une note de probabilité de défaillance.
Les six secteurs retenus sont : l’industrie, le commerce de détail (y compris hôtels/cafés/
restaurants), le transport, le commerce de gros, la construction, et les services.

En se basant sur les équilibres financiers ces ratios ont été retenus pour le calcul de la
fonction score :

– La taille (chiffre d’affaires)

– La rentabilité opérationnelle (EBIT / CA)

– Charges financières nettes / EBITDA

– Le fonds de roulement (en jours de CA)

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– La trésorerie nette (en jours de CA)

– La capacité de financement (cash-flow courant / endettement moyen + % CA + %


fonds propres).

En 2015, l’AFDCC a actualisé le score AFDCC 3. Le ratio relatif à la taille a été remplacé
par le ratio: dettes fiscales et sociales / VA qui permet de savoir les éventuels retards de
paiement.

2.3.6. Synthèse : comparaison des ratios

Afin de mettre en évidence les ratios les plus fréquemment utilisés nous avons dressé ce
tableau récapitulatif :

Tableau 4. Les principaux ratios utilisés dans le crédit scoring

Ratio M1 M2 M3 M4 M5 Total

R1 : Fond de roulement / Actif total × × 2

R2 : Réserve / Actif total × 1

R3 : Résultat d’exploitation / Actif total × 1

R4 : Capitalisation boursière / Total dette × 1

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R5 : Ventes / Actif total × 1

R6 : Frais financiers / Chiffre d'affaires hors taxes × 1

R7: Résultat d’exploitation / Chiffre d’affaires × 1

R8 : Fond de roulement / Stocks × 1

R9 : EBE / Endettement global × 1

R10 : Capitaux permanents / Bilan total × 1

R11 : (Actif circulant - stocks) / Actif total × 1

R12 : Frais financiers / Chiffre d’affaires × 1

R13 : Frais de personnel / Valeur ajoutée × × 2

R14 : Frais financiers/ EBE × 1

R15 : CA/ Endettement × 1

R16 : EBE/ CAHT × × 2

R17 : Dettes commerciales / Achats TTC × 1

R18 : Taux de variation de la valeur ajoutée × 1

R19 : Travaux en cours créances commerciales –


(Avances / production TTC) × 1

R20 : Investissements physiques / Valeur ajoutée × 1

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Avec : M1 : Méthode Altman ; M2 : Méthode Collongues ; M3 : Conan et
Holder ;

M4 : Banque de France ; M5 : AFDCC

Les ratios qui se répètent dans les modèles sont :

• R1 : Fond de roulement/ Total bilan : Ce ratio reflète la santé de l’entreprise


en comparant les actifs de la société et la capitalisation totale.

• R13 : Frais personnel / Valeur ajoutée : Ce ratio permet d’apprécier la part


des richesses d’une entreprise allouée aux personnels.

• R16 : Excédent Brut d’Exploitation / Chiffre d’affaires : Ce ratio permet


d’évaluer la profitabilité d’une entreprise, donc la capacité d’une entreprise
à dégager un revenu à partir des ressources qu’elle utilise.

2.4. Avantages et inconvénients du crédit scoring

2.4.1. Avantages du crédit scoring

La méthode du scoring a plusieurs avantages on cite notamment :

-La rapidité : puisque c’est un outil qui permet de diminuer la durée d’étude
d’un dossier d’où une rapidité dans la prise de décision et l’octroi de crédit.

-L’homogénéité : lors d’un diagnostic financier, un client refusé aujourd’hui par


l’exploitant pourrait être accepté demain ou inversement. Par contre, le crédit

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scoring donne la même décision quelque soit l’agence ou le temps de la prise de
décision.

-La simplicité : l’utilisation des modèles de crédit scoring est simple puisque la
note attribuée est facile à analyser.

Limites du crédit scoring

Malgré ses avantages le crédit scoring présente aussi des inconvénients :

-L’échantillonnage: la constitution de l’échantillon est primordiale car plus les


informations de départ sont homogènes et précises, plus la fonction
discriminante est performante et moins elle contient de biais.
-La non prise en compte des données qualitatives : les modèles de crédit scoring utilisent des
données quantitatives pour la détermination des scores et le plus souvent les données
qualitatives n’interviennent pas dans la mesure du risque.

-L’existence des zones d’incertitude où le dirigeant ne peut pas décider la classe


d’appartenance d’une société.

Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons essayé de donner une idée générale sur les groupes et grandes
entreprises en Tunisie, tout en présentant les crédits destinés à leurs financements en précisant
leurs objets et leurs caractéristiques.

Nous avons présenté aussi les réglementations prudentielles internationales et leur application
en Tunisie puisque les banques doivent mettre en place des méthodes robustes, pour mieux
analyser le risque de crédit .L’une de ces méthodes est le crédit scoring qui permet de prévoir
la probabilité de défaut d’un emprunteur à travers la note qui lui est attribué.

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Chapitre 3

Analyse financière et appréciation du risque de crédit dans


le secteur pharmaceutique

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