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Remerciements
Avant de commencer la présentation de ce travail, nous profitons de l’occasion pour remercier
toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce rapport de stage.
Nos vifs remerciements vont particulièrement à notre encadreur Monsieur Med Ali
Trabelsi pour ses directives, ses encouragements, son orientation scientifique et pour les
précieux conseils et suggestions qu’il n’a cessé de nous prodiguer ainsi que pour la
patience dont il a fait preuve à notre égard
Nos remerciements s’adressent aussi aux membres du jury pour l’honneur qu’ils nous font en
acceptant de participer à l’évaluation de ce travail.
Nous tenon aussi à exprimer notre gratitude à notre encadreur professionnelles Monsieur
Sofiene Sebai de la direction risques de crédits groupes et grandes entreprises et plus
particulièrement à Mme Manel Melki pour leur disponibilité, leur remarques et l’aide
précieuse que leur conseils nous ont apporté pendant toute la période du stage.
Nous remercions également tous les autres personnels de la BIAT sans la moindre exception
pour leurs efforts et leurs collaborations durant la période du stage.
Notre dette est immense envers tous les membres de notre famille et en particulier à
mes parents et à ma sœur pour leur patience et encouragements.
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Sommaire
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Introduction générale
Les dernières années ont été difficiles pour l’économie Tunisienne. En effet, l’environnement
a été influencé de manière remarquable. Suite à la révolution du 14 Janvier et ses événements,
notre économie nationale a été affectée, ce qui a conduit à la fermeture de certaines
entreprises. Cette situation traduit le grand intérêt, pour une banque d’étudier avec rigueur la
situation du financement d’une entreprise et principalement les groupes et grandes entreprises
qui représentent une entité économique importante du tissu économique tunisien.
Quels sont les crédits destinés au financement des groupes et grandes entreprises en
Tunisie et plus particulièrement dans la Banque Internationale Arabe de Tunisie
lieu de notre stage et quelles sont leurs processus d’octroi?
Quels sont les risques bancaires et quels sont les moyens et les mesures
de prévention?
Comment la banque évalue le risque de crédit aux groupes et grandes entreprises à
travers l’exploitation de la méthode du crédit scoring pour gérer ,mesurer et réduire
ce risque au niveau du secteur pharmaceutique tunisien ?
C’est dans ce cadre que s’inscrivent les objectifs et les intérêts de la partie majeure de notre
rapport de stage.
En deuxième lieu, nous présenterons la direction groupes et grandes entreprise ainsi les
différentes tâches que nous avons observées lors de notre stage. Nous mettrons l’accent dans
le deuxième chapitre d’une part, sur la définition des groupes et grandes entreprises, leurs
caractéristiques et leur financement par la BIAT . D’autre part, nous présenterons les
principaux risques bancaires et nous mettrons en évidence les mesures réglementaires
prudentielles ainsi que leur évolution à l’échelle internationale et nationale . Enfin ,en ce qui
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concerne l’évaluation et la gestion des risques bancaires , nous détaillerons également les
modèles de crédit scoring qui sont l’une des méthodes d’appréciation du risque de crédit .
Dans le troisième chapitre, nous nous focaliserons sur l’exploitation de la méthode du crédit
scoring en vue d’analyser deux entreprises du secteur pharmaceutique et donner par la suite
des recommandations à la lumière des résultats obtenus.
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Chapitre 1
Cadre et contexte du projet
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Introduction :
Une banque est une entreprise, au sens juridique c’est une institution financière qui dépend
du code monétaire et financier. Elle gère les dépôts et collecte l’épargne des clients, accorde
des prêts et offre des services financiers.
Dans ce chapitre, nous allons d’abord donner un aperçu sur le secteur bancaire tunisien.
Ensuite, nous présenterons l’organisme d’accueil au sein duquel j’ai réalisé mon stage la
Banque Internationale Arabe de Tunisie. La présentation comportera l’historique de la BIAT,
ses caractéristiques, son activité et ses chiffres clés.
Enfin, nous exposerons le département risque et nous nous concentrerons sur la direction
groupes et grandes entreprises.
De ce fait, il a affiché une structure de l’actionnariat plus équilibrée, classant l’essentiel des
banques en trois catégories :
Les banques ayant une forte participation de l’Etat à savoir BH, STB et BNA.
Les banques à capitaux privés Tunisiens (BIAT, BT et Amen Bank)
Les banques à majorité étrangère (ATB, UBCI-BNP Paribas UIB-SG et Attijari Bank)
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Ci –dessous, une figure qui récapitule la composition du système bancaire tunisien :
Banque d’affaire
Sociétés de leasing
Sociétés de factoring
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On se proposera, en ce qui suit à décortiquer cet organigramme :
C’est l’autorité de tutelle des banques (la banque des banques) .Elle a pour principales
attributions :
Les banques : elles sont au nombre de 23 (dont 12 sont cotées sur la BVMT).
Les établissements financiers : rassemblent les banques d’affaire, les établissements
financiers de leasing et les sociétés de factoring :
Les banques d’affaires : Elles sont en nombre de deux . Elles assurent des
services de conseil et d’assistance en matière de gestion du patrimoine, de gestion financière
et d’ingénierie financière et d’une manière générale tous les services destinés à faciliter la
création, le développement, la restructuration et la privatisation d’entreprises.
Les banques off-shore : Elles sont au nombre de sept. Elles sont autorisées à
collecter librement les dépôts des non-résidents quelles qu’en soient la forme et la durée , à
souscrire aux emprunts émis par les entreprises non résidentes et à participer au capital
social de ces dernières , assurer des opérations de change manuel au profit de la clientèle ,
effectuer en qualité d’intermédiaire agrée les opérations de change avec la monnaie en
Tunisie soit le dinar tunisien et de commerce extérieur de leurs clientèles résidentes . Elles
sont également soumises, à ce titre, aux mêmes obligations que les intermédiaires agrées
résidents.
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Section 2 : Présentation de la Banque Arabe de
Tunisie
1. Historique
La Banque Internationale Arabe de Tunisie baptisée « BIAT » fut créée en février 1976 par
Messieurs Mansour Moalla, Habib Bourguiba Jr et Mokhtar Fakhfakh , suite à la fusion de la
société Marseillaise de crédit (SMC) et la British Bank of the middle East qui étaient à
l’époque installées en Tunisie depuis des dizaines d’années.
La BIAT aura marqué l’achèvement de l’opération de tunisification de l’appareil bancaire au
lendemain de l’indépendance.
Le premier conseil d’administration de la BIAT célèbre l’ouverture sur l’extérieur par la
présence d’administrateurs et de conseillers étrangers.
Ainsi, de par son actionnariat et la composition de son conseil d’administration, la BIAT est à
la fois internationale, arabe et tunisienne.
Le 1er Avril 1976, elle a était enregistrée officiellement au registre du commerce et s’est dotée
d’un siège sociale en plein cœur de Tunis, qui était suffisant pour accueillir la direction
générale et les services centraux.
Cependant, vu la constante évolution de la BIAT, et après plusieurs opérations d’extension, il
était important qu’elle s’accorde en 2015 un nouveau siège sociale.
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La BIAT s’est orientée vers la refonte de son système d’information, le
renouvellement de son site web pour se rapprocher de son public et le lancement
d’une page LinkedIn et ce pour être toujours à la pointe de l’actualité.
L’engagement de la BIAT se souligne par le sponsoring d’événements sportifs et
culturels, l’appui qu’elle apporte aux associations, l’incitation des jeunes à
l’entreprenariat et l’éducation ainsi que son soutien à la conférence internationale sur
l’investissement « Tunisia 2020 ».
La BIAT fut doublement primée « meilleure banque en Tunisie » par les deux
magazines Europe Middle East Africa finance (EMEA finance) et Global finance,
mettant ainsi l’accent sur sa performance, son expertise et son engagement.
3. Activités de la BIAT
La BIAT a diversifié ses activités dans le but de satisfaire ses clients, celles-ci se présente
comme suit :
- Dépôts de la clientèle : les principales activités d’une banque sont la collecte de
dépôts, la gestion de moyens de paiement et la distribution de crédits. Il est donc
évident que la BIAT propose ces services
- Opération avec l’étranger : dans le but d’élargir son réseau et afin de diversifier ses
produits la BIAT exécute des opérations avec l’étranger qui permettent à ses clients de
consulter la situation de leurs comptes rapidement et de disposer librement de leurs
avoirs en Tunisie comme à l’étranger.
- Engagements par signature : pour se rapprocher de ses clients la BIAT leur
accorde des crédits par signature, qui représentent une garantie que donne la
banque sous forme de fonds mis à disposition de ses clients.
- Monétique et Télématique ; ce service permet de gérer les guichets automatiques de
billets ainsi que de vérifier et de faire le suivi des opérations quotidiennes.
- Activité Salle de Marché-Change : la BIAT possède une salle de marché ou des
traders effectuent des opérations d’achat et de vente sur le marché boursier pour les
clients de la banque.
- Crédits Nets de la clientèle : il correspond au délai de paiement accordé par
l’entreprise à ses clients.
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Crédits Net s
de la clientéle
Opération
Dépots de la
avec l'etranger
clientèle
BIAT
Activité salle
Marché
de marché- change
Monétaire
Portefeuille Engagement
Titre de l'Etat par signature
Monétique
et télématique
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4. Les principaux indicateurs financiers de la BIAT
1. Le Produit Net Bancaire
Le Produit Net Bancaire ne cesse pas de renforcer sa tendance haussière d’une année à une
autre.
En effet, il est passé de 593,6 MD en 2016 à 701,3 MD en 2017. Cette hausse de 18,1%
s’explique par une augmentation de 21,6% de la marge en intérêts qui est de l’ordre de 358,7
MD , par un accroissement de 10,2% de la marge sur commissions pour atteindre 166 MD et
par l’évolution de 19,2% des autres revenus pour se situer à 176,6 MD.
La structure du PNB
23,7%
25,2%
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2. Crédits de la clientèle
Les crédits bruts à la clientèle se rapportent à 9860 MD en 2017, marquant une hausse de
21,5% par rapport à fin décembre 2016. L’augmentation des crédits à la clientèle s’explique
par la hausse des crédits commerciaux et industriels de 24,5% à 4985 MD, des crédits
immobiliers acquéreurs de 19,7% à 2736 MD et des comptes débiteurs de 26,4% à 898
MD.
10000
8000
6000
2000
0
2015 2016 2017
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Structure des crédits par secteur
La répartition par secteur des crédits est dominée par les crédits aux particuliers avec
27,1%, l’industrie avec 21,4%, le commerce avec 15,5% et les services avec 9,3%.
BTP
Filière oléicole Commerce Tourisme Transp
Crédit particuliers
Divers
4,9%
0,8%
15,5%
5%
2,
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Evolution des engagements par signature
clientèle en (MD)
2000
1800
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
Ratio de Rentabilité
Le ratio de rentabilité des fonds propres (ROE) permet de mesurer les profits dégagés par la
société avec l’argent investi par les actionnaires.
La lecture de ce tableau montre que les fonds propres ont subi une hausse passant de 983,3
MD à 1197,7 MD avec une augmentation des actifs qui sont passés de 11335 MD en 2016 à
13535 MD au terme de 2017
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L’évolution de ce dernier se traduit par l’amélioration du résultat net qui a atteint 214,0 MD
en 2017 contre 190,1 MD en 2016, conjugué avec un accroissement des actifs qui sont passés
de 11335 MD au terme de 2016 à 13535 MD fin 2017.
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Organigramme de la BIAT
Pour assurer le bon fonctionnement des différents services et afin d’accompagner l’effectif
important dont elle dispose, il est primordial de mettre en œuvre une structure qui traduit les
progressions et avancées de la BIAT.
Département ressources
Département
humaines finance/ Département Département Risques Département recouvrement
comptabilité contrôle de gestion Départementet
opérations
contentieux
bancaire
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Section 3. Département Risques
Ayant passé deux mois au sein du département risques et plus particulièrement dans la
direction Groupe et Grandes Entreprises nous allons d’une part présenter le département
risques. D’autre part, nous nous intéressons à la direction Groupes et Grandes Entreprises.
Il s’assure que le dispositif mis en place pour le contrôle des risques est efficace et fiable.
Ce département effectue généralement le suivi de la bonne application des normes de
traitement des crédits.
Département Risques
de crédits Groupes et Grandes Entreprises
Département
Reporting
Département Politique
et Stratégie des Risques
Département Risques
Crédits PME et Clientèle de détails
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Direction Groupes et Grandes Entreprises
Lors de notre stage au sein de la direction Groupes et Grandes Entreprises nous avons
distingué les attributions suivantes :
Lors de notre stage au sein de la direction groupes et grandes entreprises , nous avons
pu nous adapter aux différents postes qui nous ont été confiés, de plus , ils nous ont
appris les règles et les bases de l’analyse financière ainsi que l’analyse qualitative de
quelques dossiers de demande de crédit
Conclusion
Suite à la détérioration de l’économie et ses retombé sur le système financier tunisien ,le
secteur bancaire ne cesse d’évoluer pour y faire face .
Dans le chapitre qui suit nous allons présenter les réglementations prudentielles
internationales et nationales qui visent à améliorer la gestion du risque crédit et mettre
en avant les différents modèles de crédit scoring.
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Chapitre 2
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Introduction
La notion de groupe
La classification d’une entité économique dans la catégorie des groupes est une des taches de
la banque centrale de Tunisie ; celle-ci édicte la conception de groupe en se référant à la
réglementation en vigueur1 .
Ainsi, le groupe des sociétés est définit comme étant un ensemble ayant chacune sa
personnalité juridique, mais liées par des intérêts communs, en vertus desquels l’une d’elle
dite société mère, tient les autres sous son pouvoir de droit ou de fait et y exerce son contrôle,
assurant, ainsi, une unité de décision.
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Section 2 : Les crédits destinés au groupes et grandes entreprise (les crédits
de financement ou les crédits d’investissement)
Les crédits bancaires destinés au financement des groupes et grandes entreprises peuvent être
soit des crédits d’exploitation, soit des crédits d’investissement.
C’est un crédit de trésorerie destiné à pallier un décalage de courte durée pouvant se produire
dans la trésorerie d’une entreprise vu que le flux des recettes ne coïncide pas avec le flux de
ses dépenses.
Ainsi, la possibilité lui est donnée de passer débiteur dans son compte dans la limite d’un
montant maximum et sur une durée déterminée.
La cote maximale peut aller de 15 jours à 1 mois de chiffre d’affaire en fonction du secteur
d’activité. Ou bien (Son montant ne doit pas excéder 15 jours de chiffre d’affaires pour les
commerçants et 30 jours pour les industriels)
Le taux d’intérêt de ce genre de crédit est indexé sur le taux du marché monétaire et majoré
par des commissions et taxes réglementaires.
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1.2 Financement du poste client :
Ce type de contrat découle des délais de paiement consentis par l’entreprise à ses clients, il
permet à l’entreprise, en cas de déficit de trésorerie, de disposer des montants attendus avant
leurs échéances ; on trouve :
1.2.1 L’escompte commercial :
Il s’agit d’une avance sur des créances matérialisées par des effets commerciaux tirés sur la
Tunisie. En effet, généralement les fournisseurs livrant des marchandises, des produits ou des
services acceptent un règlement à terme de leurs clients et créent des effets de commerce : ils
demandent à leur banquier l’escompte de ces effets de commerce. C’est-à-dire une avance de
la somme correspondant à cette facturation tout en retenant les agios qui sont la rémunération
du « loyer » de l’argent emprunté, l’escompte permet une anticipation sur les recettes et par
conséquent une facilité de trésorerie.
Par ailleurs, il importe de signaler que l’escompte financier qui porte sur des opérations qui
ne rentrent pas dans le cadre de l’activité d’exploitation de l’entreprise est interdit par la loi.
La cote d’escompte accordée est calculée sur la base du chiffre d’affaires local et du délai de
règlement consenti.
Les besoins globaux en escompte commercial sur la Tunisie sont fonction de votre chiffre
d’affaires (C.A) prévisionnel à crédit et des délais moyens de règlement accordés à votre
clientèle. Il est également tenu compte de vos utilisations moyennes des exercices antérieurs.
Le taux d’intérêt est indexé sur le taux du marché monétaire
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1.3 Financement de stocks
C’est un crédit servant à couvrir la période de stockage nécessaire à l’activité de
l’entreprise : achat de produits agricoles dans le cadre des crédits de compagne pour leur
transformation ultérieure, constitution d’un stock outil ou stock de produits finis pour les
entreprises industrielles.
Dans ce genre de financement on trouve :
1.3.1. Avance sur marchandise :
Destiné pour le financement des stocks de produits agricoles à l’état naturel, conditionnés ou
transformés détenues par les entreprise en vue de leur commercialisation.
Le montant est répartis en fonction des normes fixées par la BCT comme suit :
80% de la valeur de stock de pointe pour les conserves alimentaires, les dattes, les
amandes, les produits de la mer, les huiles d’olive détenues par les collecteurs et les
huiles de grignons.
100% de la valeur de la collecte prévisionnelle pour les céréales, les légumineuses et
les vins.
1.3.2. Crédit de compagne:
Destiné à financer les produits agricoles et de pêche durant les diverses campagnes en vue
de leur transformation, conditionnement ou écoulement en état.
Ce type de crédit cible les entreprises à activité saisonnière.
campagnes.
Le montant de crédit peut atteindre un maximum de trois mois d’achats consommés tout en
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tenant compte des crédits fournisseurs accordés à la relation.
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1.4. Financement de marché :
C’est un crédit destiné aux entreprises adjudicataires dans des marchés publics. Il couvre les
dépenses occasionnées lors de démarrage de l’exécution du marché conclu avec l’Etat, les
collectivités et les entreprises publiques ainsi que les établissements à caractère non
administratif.
Le crédit peut atteindre 10% du montant du marché public sur présentation d’un état des
marchés et un mois des travaux pour les marchés privés sous forme de facilité de caisse et ce,
sur présentation d’un état des marchés arrêtés à une date récente.
Le remboursement du crédit s’effectuera par un prélèvement de 10% au moins sur le
règlement de chaque décompte de services faits.
CMT d’investissement
D’une durée de 2 ans à 7 ans, les crédits à moyen terme, destinés à financer les
investissements, sont accordés soit par une banque seule, soit par une banque en concours
avec un établissement spécialisé
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CMT restructuration
Ce dernier permet à l’entreprise d’équilibrer sa structure financière et de financer une
partie du besoin en fonds de roulement par des ressources stables.
CMT privatisation
Ce type de crédit assure le financement de l’acquisition d’une société ou d’éléments
d’actifs d’une société publique ; et ce dans le cadre de son programme de
privatisation ; ce crédit peut également être accordé dans le cadre d’acquisition et du
redressement des affaires en difficultés.
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Méthodologie et processus d’octroi de crédit au sein de la BIAT
Le processus d’octroi de crédit est un peu compliqué étant donné le nombre important des
intervenants et l’hétérogénéité de leurs rôles.
Dans ce cadre, nous allons détailler le processus d’octroi de crédit au sein de la BIAT :
1. La prise de contact :
C’est une étape cruciale dans le processus d’octroi de crédit. Elle est déclenchée suite au
besoin du client qui est à la recherche d’informations relatives aux produits de la banque et les
types de crédit.
Après avoir bien identifié le besoin et sélectionner le produit adéquat, il lui fournit une idée
sur l’échéancier de remboursement du crédit.
Une fois que le client a accepté le remboursement du montant, il est appelé à fournir les
documents nécessaires pour constituer son dossier.
2. L’instruction du dossier :
Durant cette phase le chargé de la clientèle se charge de compléter le dossier de crédit par
les documents nécessaires pour la phase étude.
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Ces informations vont ensuite être introduites au sein du logiciel Risk Pro 2
3. L’étude du dossier :
En effet, (pendant cette phase) le dossier de crédit est analysé par les spécialistes de crédit
pour donner leurs avis concernant l’octroi de crédit.
Le dossier de crédit peut être étudié au sein de l’un de ces trois niveaux suivant le montant du
crédit, l’ancienneté du client et la qualité des garanties proposées.
Les spécialistes de crédits basent leurs décisions d’octroi de crédit sur une analyse financière
complète en utilisant les informations accordées par le client et les données du secteur .Ils
attribuent ensuite une note de risque.
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Décisionnaire Entité
Pour constituer un dossier de crédit les entités économiques dont notamment les groupes
et les grandes entreprises doivent fournir les pièces suivantes :
*les garanties à proposer : les garanties réelles s’il y a lieu (préciser la nature de la
garantie, acte juridique et valeur estimée)
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5. une étude de rentabilité prévisionnelle du projet établie sur 7 ans et de montage
financier et de faisabilité économique
6. en cas de constructions nouvelles joindre :
le plan d’architecture
le devis estimatif de génie civil
le devis estimatif des travaux d’aménagements
7. en cas de location joindre : une promesse ou un contrat de location d’une durée de 2
ans minimum
8. Factures proforma des équipements à acquérir
9. Les bilans et comptes annexes des 3 derniers exercices ainsi qu’une situation récente,
en cas d’extention, rénovation, mise à niveau ou restructuration –assainissement.
10. Toute pièce jugée nécessaire selon les spécificités du cas d’espèce de dossier présenté.
Diagnostic et Evaluation
L’objectif du banquier est de maximiser sa rentabilité et minimiser son risque. Pour se faire, il
doit entreprendre une série de mesures avant et après l’octroi des crédits .Toute décision
d’octroi de crédit repose sur un dossier de crédit aussi petit soit-il.
Le dossier fera l’objet d’une étude globale tenant compte des éléments présentés par le client
mais aussi de sa situation financière auprès de la banque et auprès du système.
Pour cela les points suivants méritent d’être étudiés sous forme de procédure bien
déterminée :
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A* Eléments d’information du banquier :
- demande de crédit
- fiche individuelle
- curriculum-vitae
- attestation ;diplomes
- qualification expérience
*dossier financier :
- etude de marché
- produits/qualité/prix
- politique commerciale
- part de marché (local-export)
*dossier garanties :
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2- Eléments Externes au clients Additif de la banque :
-situation du client (engagement ,dépôt ….)
-centrale de risques
-rapport de visite
Il y a lieu de souligner que les éléments du dossier diffère selon la catégorie de crédit et en
fonction de la nature de l’activité du client (commerciale, agricole, industrielle). Un dossier
bien fourni ne peut qu’aider le banquier à évaluer le risque à prendre et active la prise de
décision.
B* Evaluation du Risque:
L’étude du risque est basé notamment sur les relations bancaires, mouvement(s) confié(s)
et utilisations des crédits .
a- Movement confié :
Il est recommandé dans toute étude de présenter le mouvement confié à la banque du ou des
comptes du client durant un minimum 12 derniére mois disponibles ce mouvement donne une
idée générale sur la réciprocité des relations du client /banque .Il faut que le mouvement net
confié pour le client soit enrapport avec l’enveloppe des crédits dont il bénéficie ou sollicite .
De meme le mouvement du (ou des) compte(s) nous indique si le client a desimpayés auprés
de notre banque ou si le compte est gelé ou peu mouvementé .
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C* Etude des garanties :
A titre d’exemple on prend le cas de crédits d’investissement à cet égard il y a lieu de faire
une présentation du projet :
En effet pour le cas de crédit d’investissement que celui de gestion le diagnostic porte sur les
choses suivantes :
La notion de confiance, base de tout crédit. Ce sont les hommes et principalement les
dirigeants qui font le succès ou l’échec d’une entreprise. Il s’agit de juger la moralité du
client, sa bonne foi, son honnêteté, son honorabilité, le sens de responsabilité, son
attachement à l’affaire qu’il dirige, le respect des engagements pris.
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B/ Actionnariat :
-parc de matériel
3- Activité – Rentabilité :
-Nature d’activité
-Etat de la concurrence.
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-Rotation, nouveaux produits….
Pour ce qui est de la rentabilité : analyse des soldes intermédiaires, marge brute, résultat
financiers, trésorerie, résultat net, CAF.
5- Valeur ajoutée :
-commentaire poste « charges financières » et cash flow (importance par rapport au CA,
évolution )
Fonds de Roulement : C’est l’une des notions les plus utilisées par les analystes
financiers. Il sert à mesurer les conditions de l’équilibre financier qui résulte de la
confrontation entre la liquidité des actifs et l’exigibilité des composantes de l’actif. La
règle de l’équilibre financier minimum peut s’énoncer comme suit : une entreprise en
situation d’équilibre financier minimum quand ses actifs sont financés par des passifs
d’une exigibilité équivalente à la liquidité de ses actifs. En d’autres termes, les
capitaux utilisés par l’entreprise pour financer une immobilisation, un stock ou un
autre élément de l’actif doivent rester à la disposition de l’entreprise pendant un temps
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qui correspond au moins à celui de la durée de l’immobilisation, du stock ou d’autres
éléments de l’actif acquis grâce à ces capitaux.
La trésorerie joue un rôle fondamental dans l’entreprise dans la mesure ou elle réalise
l’équilibre financier à court terme entre le fonds de roulement et les besoins en fonds
de roulement. L’équilibre financier est réalisé si l’entreprise dégage une trésorerie
nette positive ou nulle.
Concernant les crédits de gestion, les ratios les plus utilisés sont :
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Ce ratio concerne l’activité de l’entreprise, il met en valeur le poids des charges
supportées par l’entreprise.
Il ne faut pas que ce ratio soit très élevé, il est toléré à concurrence de 2/3 si non la
capacité de remboursement de l’entreprise est remise en cause.
- L’équilibre de la trésorerie est d’autant plus aisé que l’entreprise dispose d’une
structure financière solide et qu’elle maîtrise ses besoins d’exploitation.
- Si trésorerie > 0 cela explique que les fonds propres ou capitaux permanents
suffisent pour couvrir les besoins d’exploitation.
- Dans le cas contraire l’équilibre de trésorerie nécessite la mise en place et l’utilisation
de crédit de fonctionnement.
- Dans la plupart des cas la situation refléter des lacunes financières de
l’entreprise, insuffisante de fonds propres, niveau élevé des besoins courants,
endettement important.
Retrace la totalité des encaissements et des décaissements étalés sur une période
donnée généralement une année.
I l fait souvent état d’un déficit ou besoin de trésorerie lequel devrait entre couvert
sans risque par les crédits CT appropriés.
Ce travail nous expose enfin les différents aspects à prendre en considération lors de l’étude
d’un crédit. Ils sont multiples et ils doivent contribuer à la décision avec des poids différents
en fonction du problème posé. Ils sont fondamentaux, chacun pourrait bien sur faire l’objet
de larges développements.
Cependant, le chargé du dossier du crédit tient compte d’autres éléments pouvant entre
déterminants pour la prise de décision finale. C’est pour cette raison qu’il tient, par exemple, à
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savoir un entretient direct avec le solliciteur du crédit afin d’avoir le maximum
d’information concernant l’activité de l’entreprise et même la moralité de ses pilotes qui
conditionne l’utilisation du crédit et ce notamment pour les groupes et les grandes
entreprises.
banque.
Le risque de crédit :
Cependant, sans le sous estimer puisqu’il représente encore le principal risque pour les
banques, il ne faut cependant pas oublier l’existence d’autres risques que les banques
doivent désormais prendre en compte de manière de plus en plus importante.
Le risque de liquidité :
De même, il peut survenir à l’occasion d’un retrait massif de la clientèle suite à une
crise de confiance à l’égard d’un établissement de crédit ou à une crise de liquidité
générale du marché.
Il apparaît lorsque les références de taux sont différentes pour une créance et une dette
associées. Autrement dit, lorsque le coût des ressources devient supérieur au produit
perçus sur les emplois.
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Ce risque est lié à la fonction principale des banques, qui est la transformation qui
consiste à adosser des emplois d’une certaine durée sur des ressources de durée
différente.
Le risque de marché :
Intéresse les activités de négociation face à une variation des prix de marché.
Le risque de change :
Qui résulte de la variation défavorable de la valeur d’un actif ou d’un passif libellé
dans une devise étrangère suite à la fluctuation de cette dernière par rapport à la
monnaie de référence.
Le risque opérationnel :
Le risque systémique :
Les liens étroits entre les différents établissements de crédit constituent un facteur de
fragilité et de sensibilité de toute banque, à la défaillance d’une autre, et favorisent
ainsi l’effet de contagion, à tel point que tout le système bancaire soit menacé : c’est le
risque systémique
a. Le comité de Bâle :
En cas de défaillance d’un emprunteur, la banque subit une perte, puise dans ses
réserves ce qui diminue ses fonds propres. C’est la prise de conscience de ce risque
qui a motivé la création d’instances internationales. Le Comité de Bâle ou Comité de
Bâle sur le contrôle prudentiel bancaire a donc été créé par les gouverneurs des
banques centrales du « groupe des dix » (G10) en 1974. C’est un forum où les
représentants se rencontrent à la Banque des règlements internationaux à Bâle pour
discuter et traiter d’une manière régulière (quatre fois par an) les sujets relatifs à la
supervision bancaire ainsi que tous les enjeux liés à la surveillance prudentielle des
activités bancaires.
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Les missions du comité de Bâle sont :
Bâle II
Pour pallier les faiblesses formulées à l’encontre du Bâle I et pour faire face à l’évolution
majeure dans l’industrie bancaire, le Comité de Bâle adopte un nouveau ratio international de
solvabilité appelé ratio McDonough.
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Ce nouveau ratio a permis au Comité de Bâle de connaître d’une manière tangible
l’importance des risques opérationnels qui peuvent être couvert par le calcul des exigences de
fonds propres
Ratio McDonough :
Les établissements bancaires sont tenus de publier des informations complètes sur
leurs risques, les méthodes de leur gestion, ainsi que l’adéquation de leurs fonds
propres.
La crise financière de 2007/2008 a mis en évidence le fait que les fonds propres
des institutions financières étaient insuffisants ou de mauvaise qualité .Certains
risques avaient été peu ou mal identifiés et ce , pour ces raisons :
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La complexification des opérations réalisées sur les marchés
financiers (produits structurés, titrisation)
La défaillance du contrôle interne et de la gouvernance des établissements
bancaires (dans de nombreux cas)
Les insuffisances du contrôle exercé par les régulateurs dans un univers où on
faisait une confiance sans doute excessive à l’autorégulation.
Les banques n'ont pas su apprécier correctement les risques qu'elles prenaient de sorte
que leur niveau de fonds propres s'est retrouvé en inadéquation avec la réalité des
risques figurant à leur bilan ou dans leur hors-bilan .
Le système bancaire s'est ainsi trouvé dans l'incapacité d'absorber ses pertes sur les
activités de négociation et de crédit, pertes qui ont alors pris une dimension
systémique. En outre, beaucoup d'établissements, qui avaient délaissé la gestion de
leur risque de liquidité, ont été confrontés à de vives tensions lorsque le marché
monétaire s’est brutalement bloqué , obligeant les banques centrales à intervenir pour
assurer son bon fonctionnement et parfois pour soutenir certaines banques .
Bâle III
Des normes sur le risque de liquidité sont également introduites par Bâle III, ainsi la
banque doit sélectionner des actifs facilement cessibles sans perte de valeur pour
alimenter sa trésorerie en cas de difficulté à cause de retraits massifs de sa clientèle ou
de l’assèchement du marché interbancaire.
Il est également demandé aux banques de pondérer leurs actifs selon la qualité du
risque, ainsi une augmentation du risque de contrepartie ou le développement des
activités de marché devront être compensés par plus de fonds propres.
On note aussi que les établissements financiers systémiques devront afficher une
solidité plus importante et des normes devront être modifiées dans ce cas.
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des stratégies de cessions d’actifs, ainsi nous allons assister une modification du
modèle des banques.
les risques encourus sur chaque débiteur bénéficiant de crédits dépassant 5 % des fonds
propres nets de la banque ne doivent pas excéder dix fois les fonds propres nets. De plus,
les risques encourus sur un même bénéficiaire qui dépassent 5 % du total des risques ou
50 % de l'endettement total du bénéficiaire auprès de l'ensemble des banques ne doivent
pas dépasser 10 % des fonds propres nets.
Enfin, les fonds propres nets des banques doivent représenter au minimum 5 % de
l'ensemble des risques qu'elles encourent (ratio de couverture des risques fixé à cette date
à un minimum de 5 %).
Elles étaient pratiquées par les banques tunisiennes depuis le 02 janvier 1992.
Le côté prudentielle se résume dans le fait que cette nouvelle législation s'est préoccupée
avant tout de la consolidation de la solvabilité des banques, de leur crédibilité et de leur
assise financière.
Visent à renforcer les bases financières des banques, et à leur permettre d'adopter une
nouvelle politique de risque bancaire et d'être mieux outillées pour faire face à la
concurrence étrangère.
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Les réformes de 1999 : « transposition du ratio Cooke » :
La Tunisie ne pouvait plus donc se permettre de rester à un ratio Cooke de 5% alors que la
plupart des pays émergents concurrents ont adopté un ratio Cooke de 8%. Donc le passage
à un taux de 8 % permettra aux banques tunisiennes de s'intégrer dans la concurrence au
niveau mondial.
Bâle II en Tunisie
Selon que l'on choisisse les modèles simples ou complexes, qui intègrent une approche
standardisée, proche de Cooke, ou une autre fondée sur les notations internes, méthode
simple ou complexe, les règles à respecter seront différentes et auront également un coût
différent. Ce sont les tendances qui touchent le premier pilier.
Pour le dernier pilier, qui est lié à la discipline de marché, la réglementation intégrera
certainement une communication régulière, transparente et surtout plus soutenue sur les
profils de risques, les performances et les développements.
La réglementation prudentielle de base tunisienne devra s'en ressentir car aussi bien les
circulaires en matière d'exigence des fonds propres que celles liées aux systèmes
d'évaluation et de notation internes seront revues de fond en comble avec toujours la
recherche d'une consolidation des assises financières des banques et la protection des
investisseurs pour garantir le financement d'une économie émergente.
Le 11 Octobre 2016, la Banque Centrale de Tunis a publié une nouvelle circulaire qui vise
à doter les établissements financiers d’un système de notation, un outil préventif qui
aidera à la décision d’octroi des crédits. Ce système permettra aussi de se rapprocher des
accords de Bâle II du fait qu’il va déterminer les exigences en fonds propres au titre du
risque de crédit. Cette circulaire dicte les principes relatifs aux exigences minimales à
observer qui vont assurer l’efficacité du système de notation interne, la fiabilité des
informations qu’il produit et son intégration dans le processus de gestion du risque de
crédit.
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Ces principes sont relatifs à la conception, à la structure, à la mise à jour, à l’utilisation, à
la gouvernance et au contrôle du système de notation au sein des banques et des
établissements financiers.
Ces mesures visent essentiellement à assurer, pour la banque, une situation de liquidité et
de solvabilité satisfaisante, et à garantir en permanence une adéquation entre les risques
encourus et la surface financière (représentée par les fonds propres) de la banque
concernée.
En matière de gestion des risques sur les crédits, la BIAT est en parfait respect de toutes
les normes prudentielles de la Banques Centrale de Tunisie relatives à la division et la
couverture des risques sur les crédits.
Les banques peuvent gérer et se prévenir contre les risques par 2 moyens à savoir : les
garanties et les ratios
Les garanties :
Si le risque se concrétise la banque cherche des garanties lui permettant de pouvoir sortir
de l’affaire à tout moment sans trop de pertes, on distingue :
Le cautionnement est un engagement pris par un tiers, appelé caution, de s’exécuter en cas
de défaillance du débiteur
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Le nantissement :
Est l’acte par lequel le débiteur remet au créancier un bien en garantie de sa créance.
L’hypothèque :
C’est l’acte par lequel le débiteur accorde au créancier un droit sur un immeuble sans
dessaisissement et avec publicité (inscription au registre de la conservation des
hypothèques du lieu de situation de l’immeuble).
Elle peut être légale, conventionnelle (à la suite d’un contrat) ou judiciaire (résultant d’un
jugement).
Définis par les autorités de contrôle du secteur bancaire, ils se traduisent par la mise en
œuvre de réglementations prudentielles dans un but de garantir la liquidité, la solvabilité
et l’équilibre de la structure financière des établissements de crédit.
C’est l’étude des ratios à savoir le ratio de liquidité et le ratio de solvabilité qu’on vient de
définir précédemment au niveau des réglementations prudentielles et des évaluations du
risque.
Afin de faire face aux remboursements incertains et de minimiser leurs expositions aux
risques de crédits, les banques ont mis au point des méthodes pour la mesure du risque.
Nous allons, dans le cadre de cette section, mettre en évidence les différents modèles du
crédit scoring.
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Le score Z, attribué à chaque entreprise, est déterminé par la fonction suivante :
Z : Fonction de score
- Avoir une base de données qui est un échantillon de société composé par des
entreprises saines et des entreprises défaillantes.
- Valider les résultats grâce à des tests qui vérifient la pertinence de la fonction.
c’était un modèle d’analyse discriminante univariée. Altman quant à lui créa la première
fonction score, le Z-score à travers l’utilisation d’une analyse discriminante multivariée.
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Le crédit-scoring a évolué et s’est développé partout dans le monde. En 1977, Collongues
a mis en œuvre sa fonction Z-score. En 1979, Conan et Holder ont développé une fonction
score pour les entreprises industrielles. En 1982, les travaux de la Banque de France sont
apparus. Cette dernière a réactualisé sa fonction Z-score par secteur d’activité (BDFI pour
les entreprises industrielles, BDFC pour les commerces et BDFT pour le transport) au fil
du temps. En 1992, L’association française des crédits managers et conseils (AFDCC) a
créé sa fonction de scoring, celle-ci ne cesse de modifier sa fonction de crédit-scoring
pour s’adapter aux conjonctures économiques.
Dans ce paragraphe, nous allons présenter les différents modèles de crédit-scoring pour
mieux comprendre comment le risque de défaillance est apprécié.
Vers la fin des années 60, le professeur Edward Altman a mis en œuvre un modèle
d’analyse discriminante multivariée qui permet d’apprécier d’une façon globale la
situation financière d’une entreprise à travers plusieurs ratios.
Pour mener à bien sa mission, Altman, pendant la période qui s’étend de 1946 à 1965, a
utilisé un échantillon de 33 entreprises qui ont fait faillite auxquelles ont été associées
33 entreprises saines de même taille et de même secteur ayant un capital social entre 1 et
25 millions USD.
Sur 22 ratios utilisés, Altman en a choisi 5 pour créer son Z-score. Chacun de ces ratios
est associé à un multiplicateur différent. L’expression de cette fonction est la suivante :
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Avec :
La règle pour déterminer l’entreprise saine de celle défaillante se présente comme suit
:
Altman a aussi déterminé une fonction Z’ estimé pour les entreprises privées en
modifiant le quatrième ratio financier en utilisant la valeur des fonds propre au lieu de
la capitalisation boursière. La formule de cette nouvelle fonction est la suivante :
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Z '= 0,717 X1 + 0,847 X2+ 3,107 X3 + 0,420 X4 + 0,998
Avec :
• Si est compris Z' entre 1,23 et 2.9, l’entreprise est alors dans une zone "grise"
- Fonction score pour les non fabricants et les marchés émergents (1977)
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Altman a continué sa recherche et a créé un autre modèle pour déterminer la faillite
des entreprises d'autres secteurs industriels notamment les entreprises non
manufacturières et les entreprises des marchés émergents. Dans ce modèle appelé le
score Z'', la variable X5 a été exclue (ventes / total des actifs). Ainsi seulement quatre
ratios ont été conservés.
Z″= 6.56X1+3.26X2+6.72X3+1.5X4
Avec :
En France, les travaux d’Yves Collongues ont permis de mettre en place deux modèles de
fonction score. Son échantillon d’études se base sur les petites et moyennes entreprises.
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Ce chercheur a mis en place dans un premier temps la fonction Z-score suivante :
Où :
X2 = Frais financiers / Chiffres d'affaires hors taxes X3 = Fonds de roulement net / Total du
bilan
Le score ainsi obtenu est comparé par rapport à 5.455 pour juger la défaillance de l’entreprise:
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2.3.3. Modèle CONAN ET HOLDER (1979) 31
Conan et Holder en 1979 ont créé une fonction Z-score pour les entreprises industrielles
ayant un effectif compris entre 10 et 700 personnes, ne faisant pas partie d’un groupe
holding, et qui ont un chiffre d’affaires HT compris entre 1,5 et 75 millions d’euros. Cette
fonction est présentée comme suit :
Où :
X3= Réalisable et disponible / Total bilan X4 = Frais financiers / Chiffre d'affaires H.T
X5 = Frais de personnel / Valeur ajoutée
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Z = - 1,255 X1 + 2,003 X2 - 0,824 X3 + 5,221 X4 - 0,689 X5 - 1,164 X6+ 0,706 X7
+ 1,408 X8 - 85,544
Avec :
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2.3.5. Modèle AFDCC (1992)
Ce score a ensuite fait l’objet de changement en 1999. D’une part, l’utilisation des ratios
qui se calculent seulement à partir du bilan et du compte de résultat, a été prise en
considération. D’autre part la réalisation d’un test qui soit adapté à la taille et aux
principaux secteurs de l’économie a été prise en compte.
Afin d’interpréter la santé financière d’une entreprise, un score se calcul suite à une
combinaison de ratios qui permet l’attribution d’une note de probabilité de défaillance.
Les six secteurs retenus sont : l’industrie, le commerce de détail (y compris hôtels/cafés/
restaurants), le transport, le commerce de gros, la construction, et les services.
En se basant sur les équilibres financiers ces ratios ont été retenus pour le calcul de la
fonction score :
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– La trésorerie nette (en jours de CA)
En 2015, l’AFDCC a actualisé le score AFDCC 3. Le ratio relatif à la taille a été remplacé
par le ratio: dettes fiscales et sociales / VA qui permet de savoir les éventuels retards de
paiement.
Afin de mettre en évidence les ratios les plus fréquemment utilisés nous avons dressé ce
tableau récapitulatif :
Ratio M1 M2 M3 M4 M5 Total
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R5 : Ventes / Actif total × 1
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Avec : M1 : Méthode Altman ; M2 : Méthode Collongues ; M3 : Conan et
Holder ;
-La rapidité : puisque c’est un outil qui permet de diminuer la durée d’étude
d’un dossier d’où une rapidité dans la prise de décision et l’octroi de crédit.
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scoring donne la même décision quelque soit l’agence ou le temps de la prise de
décision.
-La simplicité : l’utilisation des modèles de crédit scoring est simple puisque la
note attribuée est facile à analyser.
Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons essayé de donner une idée générale sur les groupes et grandes
entreprises en Tunisie, tout en présentant les crédits destinés à leurs financements en précisant
leurs objets et leurs caractéristiques.
Nous avons présenté aussi les réglementations prudentielles internationales et leur application
en Tunisie puisque les banques doivent mettre en place des méthodes robustes, pour mieux
analyser le risque de crédit .L’une de ces méthodes est le crédit scoring qui permet de prévoir
la probabilité de défaut d’un emprunteur à travers la note qui lui est attribué.
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Chapitre 3
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