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ARRÊTÉ N° 1438/2005 du 16 mars 2005

Instituant la procédure d’exécution des dépenses publiques


(J.O. n° 2965 du 18 avril 2005, p 3367)

Le Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget,


Vu la Constitution,
Vu la loi organique n° 2004-007 du 26 juillet 2004 sur les lois de finances,
Vu la loi n°2004-009 du 26 juillet 2004 portant Code des marchés publics,
Vu la loi n° 2004-044 du 10 janvier 2005 portant loi de finances pour 2005,
Vu le décret n° 99-941 du 10 décembre 1999 portant approbation du Plan comptable des opérations
publiques,
Vu le décret n° 2003-007 du 12 janvier 2003 portant nomination du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement,
Vu le décret n° 2003-008 du 16 janvier 2003 modifié par les décrets n° 2004-001 du 5 janvier 2004,
n° 2004-680 du 5 juillet 2004 et n° 2004-1076 du 7 décembre 2004 portant nomination des membres
du Gouvernement,
Vu le décret n° 2004-571 du 1er juin 2004 définissant les attributions et la responsabilité de
l’ordonnateur dans les phases d’exécution de la dépense publique,
Vu le décret n° 2005-003 du 4 janvier 2005 portant règlement général sur la comptabilité de
l’exécution budgétaire des organismes publics,
Vu le décret n° 2005-004 du 11 janvier 2005 portant répartition des crédits autorisés du Budget
général 2005 entre les différents Institutions et Départements ministériels de l’Etat,
Vu le décret n° 2005-089 du 15 février 2005 fixant la nomenclature des pièces justificatives des
dépenses publiques,
Vu l’arrêté n° 1234/2000 du 10 février 2000 instituant la procédure d’exécution du Budget de l’Etat et
gestion des crédits de fonctionnement et d’investissement du Budget général de l’Etat,
Vu l’instruction générale n° 036-MBDPA/MFE du 11 février 2000 sur l’exécution du Budget de l’Etat et
la gestion des crédits de fonctionnement et d’investissement du Budget de l’Etat,
Arrête :

Article premier. - Sont et demeurent abrogées les dispositions de l’arrêté n° 1234/2000 du 10 février
2000 ainsi que celles de l’instruction générale n° 036-MBDPA/MFE du 11 février 2000 sur l’exécution
du Budget de l’Etat et la gestion des crédits de fonctionnement et d’investissement du budget de
l’Etat.

Art. 2. - A compter du 1er janvier 2005, l’exécution des dépenses des organismes publics obéit aux
règles et modalités prévues par l’Instruction générale annexée au présent arrêté.

Art. 3. - Le présent arrêté sera publié et communiqué partout où besoin sera.

Antananarivo, le 16 mars 2005.


Benjamin Andriamparany RADAVIDSON

INSTRUCTION GENERALE N° 001-MEFB/SG/DGDP/DB du 16 mars 2005


Sur l’exécution du Budget des Organismes Publics

1. INTRODUCTION
En application de la Loi Organique n° 2004-007 du 26 juillet 2004 sur les lois de finances ayant
introduit le concept de Budget de Programmes, du décret n° 2005-003 du 04 janvier 2005 portant
règlement général sur la comptabilité de l’exécution budgétaire des organismes publics et du décret n°
2005-089 du 15 février 2005 fixant la nomenclature des pièces justificatives des dépenses publiques,
la présente Instruction Générale détermine les conditions d’exécution du Budget des organismes
publics et les modalités pratiques de gestion et de comptabilisation des dépenses de fonctionnement
et d’investissement de l’Etat.
Ici, le terme « organisme publics » englobe :
- Etat ;
- Collectivités Publiques Territoriales ;
- Etablissements Publics à caractère Administratif ;

Elle définit les différentes étapes d’exécution du Budget allant de la mise en place des crédits jusqu’à
la vérification des comptes des comptables par la juridiction compétente des comptes, en application
des dispositions de la nouvelle réglementation.
Elle constitue en même temps un manuel de procédures destiné à guider les différents responsables
et faciliter leurs tâches en raison des changements intervenus dans la conception du budget. Elle
instruit une gestion manuelle et prévoit d’ores et déjà son automatisation. A cet effet, bon nombre de
nouveaux modèles d’imprimés ont été conçus de façon à permettre leur établissement en une seule
frappe à l’ordinateur ou à la machine à écrire pour éviter les erreurs de transcription. Cela permettra
un gain de temps énorme dans les diverses phases d’utilisation des crédits budgétaires.
L’instruction ne s’applique pas à la gestion des crédits ou des catégories de dépenses soumis à une
condition particulière de gestion.
Chacun des organes et agents concourant à l’exécution du Budget, depuis la mise en place des crédit
jusqu’au stade du paiement des dépenses (Institution, Ministère, ordonnateur délégué ou ordonnateur
secondaires, comptable payeur) sont dotés d’une identification spécifique gérée au niveau de la
Direction du Budget. Le Régisseur d’avances est doté de code attribué par le Contrôleur Financier
selon le type de régie.
L’instruction est subdivisée en sections auxquelles correspondent les grandes étapes du processus
d’exécution du budget pour en faciliter la consultation et l’utilisation.
L’exécution des recettes fera l’objet d’une autre instruction.

2. LES DOCUMENTS BUDGETAIRES


2.1.- Présentation
La Loi de Finances se prépare au niveau le plus fin, celui de l’appréciation des indicateurs d’activités,
de résultat(s), d’objectif(s) retenus dans le budget programmes, document élaboré sur la base du
document cadre de Dépenses à Moyen Terme (C.D.M.T.). Les conférences budgétaires sont surtout
axées sur les résultats. Ensuite, un projet de Budget Voté faisant partie intégrante de la Loi de
Finances est élaboré. Celui-ci, après amendements éventuels, sera voté et vaudra autorisation ; les
lignes budgétaires consignées dans le document Budget Voté sont les autorisations de dépenses.
Les différents amendements sont répercutés au sein du Budget d’Exécution, document final de la
phase de préparation du Budget, dans lequel les crédits sont ouverts par un arrêté pris par le Ministre
chargé du Budget.
Le Budget d’exécution ouvre les crédits aux ordonnateurs délégués et/ou aux ordonnateurs
secondaires.

2.2.- La structure budgétaire


La structure budgétaire comprend :
• la partie « identificatoire » dans laquelle se trouvent les missions, les programmes,
les objectifs et les activités avec leur code et leur libellé
• la partie « ordonnateur »
• la partie « imputation budgétaire »
• la catégorie des opérations
• L’imputation administrative
• Le code de dissociation :
- « 0 » pour le fonctionnement
- « 1 » pour l’investissement
• La partie « compte » (P.C.O.P)
• La partie « Inscription budgétaire » exprimée en ariary
• La partie « Code de financement »
- Type de financement
- Bailleur
- Agence d’exécution
- Groupe
- Convention
Exemple :
Partie identificatoire
23 : Mission « Budget »
23.0 : Programme « Organisation administrative »
23.0 .0 : Objectif « consolider les capacités administratives »
23.0.0.0 : Résultat attendu « environnement de travail amélioré »
23.0.0.0.0 : Activité « Rénover l’infrastructure »
00.01.12.01.1 : Indicateur d’activité « Surfaces bâties »

Partie ordonnateur
1-23-0-614 : code ordonnateur secondaire
60101.101 : Code C.D.E
61424.100 : code Trésor

Partie imputation budgétaire


3 - 00 - 21 – 0-100-1- 00000 6112
3 : Opérations courantes hors solde

00 : Budget Général de l'Etat


Imputation 21:00 Code Mission
administrative 0: Niveau Central
S.O.A (Service Opérationnel
100 : d'Activités)
1 : Code de dissociation
Partie localité
00000 : Code commune bénéficiaire

Partie Compte et crédit inscrit


6112 : Imprimés, cachets et documents administratifs
Autorisation d'engagement : Crédit ouvert :
50.000.000 10.000.000

Partie Financement
10-001-001-A-Budget

10 type de financement

10 RPI 50 IPPTE
20 DTI 60 SUBVENTION
30 TVA 70 EMPRUNT
40 FCV

001 : Code bailleur


001 : Code Agence d’exécution
A : Groupe de financement
Budget : Source de financement (RPI = Budget, FINANCEMENT EXTERIEUR = Référence
convention)

2.2.1.- La Catégorie des opérations


Les opérations sont codifiées de par leur catégorie :
o 1 : opérations courantes dettes publiques
o 2 : opérations courantes solde
o 3 : opérations courantes hors solde
o 4 : opérations structurelles
o 5 : opérations d’investissement
o 6 : opérations courantes exceptionnelles
o 7 : opérations financières
2.2.2.- L’imputation budgétaire
o L’imputation budgétaire est subdivisée en quatre parties distinctes :
o La catégorie des opérations
o L’imputation administrative
o Le code de dissociation des dépenses :
• « 0 » pour le fonctionnement
• « 1 » pour l’investissement
o Les comptes

Exemple :
3 00 - 21 - 1 - 110 - 0 - 00000 6112

3 : Catégorie des opérations (dépenses courantes hors solde)


00 - 21 - 1- 110 : Imputation administrative
00 : Budget Général de l’Etat
21 : Mission : Finances
1 : Niveau d’exécution : niveau Provincial
110 : Service opérationnel d’activités ou numéro d’ordre du projet s’il s’agit d’investissement
0 : Code de dissociation de dépenses
0 : fonctionnement
00000 : Code commune bénéficiaire
6112 : Compte
6112 : Imprimés et cachés administratifs

2.2.2.1 – L’imputation administrative

L’imputation administrative peut être le code administratif du gestionnaire d’activités ou le code du


service opérationnel d’activité. En matière de dépense d’investissement, elle représente le numéro
d’ordre du projet dans la mission.
L’imputation administrative est composée :
a. du type du budget à 2 caractères
Exemple :
00 – Budget général de l’Etat
10 – Budget général Province Autonome
01 – Budget annexe Etat
b. de l’identification de la mission
Exemple du MENRES
81 – Education primaire
82 – Secondaire générale
83 – Secondaire technique
84 – Supérieure
85 – Recherche scientifique
c. du niveau d’exécution à 1 caractère
Exemple :
0 : Niveau central
1 : Niveau provincial
d. du code service opérationnel d’activité ou n° d’ordre du projet dans la mission en
investissement
Exemple :
100 : Secrétariat général
110 : DAF

2.2.2.2 – les comptes


Les comptes sont formés de 4 positions :
- La première position : la classe qui représente les principales natures de dépenses
ou de recettes
- Les deux premières positions : le chapitre ou poste comptable qui représentent les
grandes natures de recette ou de dépenses
- Les trois premières positions : l’article ou la rubrique qui reflètent la ventilation du
chapitre. A ce titre le compte précise aux différentes natures de dépenses
- Enfin les quatre positions : le paragraphe ou le compte qui symbolisent l’unité de
gestion pour le fonctionnement. Elles traduisent la destination de la dépense pour
l’investissement, en ce sens que désormais on doit retenir la notion de prix de revient
pour les différentes opérations.

Exemple :
|2| Classe 2 : Dépenses en capital
|2|1| Chapitre 21 : Immobilisations corporelles
|2|1|3| Article 213 : Bâtiments
|2|1|3|1| Paragraphe 2131 : Bâtiments administratifs

2.2.3.- La détermination des moyens alloués


1 – Fonctionnement
Les moyens alloués au niveau des activités. La comptabilité budgétaire est tenue au niveau du
paragraphe. Il en est ainsi pour le suivi des engagements.
2 – Investissement
La nouvelle nomenclature des investissements publics est une présentation des dépenses par
destination dont l’avantage se trouve sur la meilleure lecture de l’impact prévisible des programmes
d’investissement public (PIP).
En effet, avec cette nouvelle nomenclature, c’est la finalité et non la nature des sommes engagées qui
est maintenant prise en compte et en plus cette nomenclature montre plus clairement l’apport auquel
contribuent les crédits mobilisés.
C’est ainsi qu’au sein de l’article 213 (bâtiments) les paragraphes 2131 (bâtiments administratifs :
finalité 1), 2132 (bâtiments scolaires : finalités 2), 2133 (bâtiments de centres de soins de santé :
finalité 3) indiquent les apports des dépenses correspondantes : il s’agit respectivement de
l’accroissement de la capacité des structures administratives, de la fourniture des services de
formation et de santé aux populations.
En résumé, la nouvelle nomenclature privilégie le concept d’apport, c’est à dure la finalité à laquelle
contribuent les dépenses d’investissement public et le prix de revient de chacune de ces finalités, ce
qui permet d’apprécier l’apport des investissements dans le cadre des programmes retenus.
L’engagement des dépenses d’investissement se fait au niveau du paragraphe ainsi que le suivi.
Pour les dépenses d’investissement, l’engagement financier (DEF/DEF) se faite à due concurrence du
crédit de paiement ouvert dans le budget d’exécution de l’année en cours en tenant compte des
engagements antérieurs. Il est à souligne que l’engagement financier se fait au coup par coup par
opération et pour le montant annuel de l’échéancier de paiement prévu dans le contrat.
L’approbation du contrat, par contre se fait sur le vu de l’autorisation d’engagement inscrit dans le
budget sans établissement de DEF/TEF et sous la responsabilité de l’ordonnateur ainsi que la
personne responsable du marché public.
Le DEF/TEF y afférent correspond à l’échéancier de paiement de l’année en cours prévu dans le
contrat.
Il est obligatoire pour l’ordonnateur délégué ou secondaire de tenir un registre comptable de
liquidation faisant ressorti le reliquat de chaque contrat passé.

3. CONVENTIONS ADOPTEES
3.1.- Services ou agents concernés par le système

Les services ou agents ci-après sont directement concernés par le système :


- La Présidence et Services rattachés ;
- La Primature et Services rattachés ;
- La Vice Primature ;
- Toutes Institutions ;
- Tous Ministères ;
- Tous les ordonnateurs délégués et ordonnateurs secondaires ;
- Direction, Délégations et postes de Contrôle Financier ;
- Toutes les trésoreries principales et perceptions principales ;
- Les Directions et services provinciaux du Budget ;
- Les Services provinciaux de la solde et des pensions ;
- Tous les utilisateurs de crédits ;
- Les services dotés d’un budget annexe ;
- Les services dotés de comptes particuliers du Trésor ;
- Les établissements publics nationaux et locaux…….

3.2.- Abréviations utilisées par le système

DB : Direction du Budget PGA : Paierie Générale d'Antananarivo


DPB : Direction Provincial du Budget ORDDEL : Ordonnateur Délégué
CF : Contrôle Financier ORDSEC : Ordonnateur Secondaire
INSTAT : Institut National de la Statistique GAC : Gestionnaire d'Activités
DAR : Dépenses à régulariser SOA : Service Opérationnel d'Activité
DGE : Direction Générale de l'Economie TP : Trésorerie Principale
DGP : Direction Générale du Plan R: Recette
FCV : Fonds de contre-valeur

3.3.- Documents

ANO : Arrêté de nomination des ordonnateurs BE : Bordereau d'Emission des titres de


paiement
ANGA : Arrêté de nomination des gestionnaires RCO : Registre de Comptabilité des
d'activités Ordonnancements
LF : Loi de Finances PM: Projet de mandat
AR : Arrêtés d'aménagement OP : Ordre de Paiement
BC : Bon de Commande BV : Bordereau de Virement
- BC1 : Exemplaire original du BC BRV : Bordereau Récapitulatif de Virement
- BC2 : Double du BC OV: Ordre de Virement
RCE : Registre de Comptabilité des Engagements AC : Avis de Crédit
DEF : Demande d'Engagement Financier OR : Ordre de Route
- TEF : Titre d'Engagement Financier ; OM : Ordre de Mission
● TEF1 : Comptable ADC : Avis de Délégation de Crédits
● TEF2 : titulaire BST : Bon Spécial de Transport
● TEF3 : ordonnateur BCM : Banque Centrale de Madagascar
RCL : Registre de Comptabilité des Liquidations

3.4.- Terminologie utilisée

Le mot titulaire désigne :


o Le fournisseur avec lequel sera passée la commande dans le cas d’achat de
fournitures
o Le prestataire de service :
• Transporteur dans le cas de transports
• Propriétaire en cas de location
• Entrepreneur pour les travaux
o Les Agents de l’Etat
o Le Régisseur de caisse d’avance dans le cas d’approvisionnement d’une caisse
d’avance
o L’utilisateur de crédits qui se définit comme étant l’agent désigné pour gérer les
crédits lors de la délégation des crédits
o Le Comptable à qui sera délégué un crédit dans le cadre d’une délégation de crédit
prévue à la section 6 ci-après

Le mot comptable désigne le Comptable du Trésor (PGA,TP,…). Il peut être :


o Comptable assignataire, c’est-à-dire comptable auprès de qui sera ordonnancée la
dépense ou la recette
o Comptable mandataire, c'est-à-dire qui effectue une opération de dépense ou de
recette pour le compte du comptable assignataire
Par ailleurs, ont la qualité de :
o Comptable principaux, ceux qui rendent directement leurs comptes au juge de
comptes
o Comptables secondaires, ceux dons les opérations sont centralisées par un
comptable principal

Le mot ordonnateur désigne l’autorité qui gère le crédit, procède à l’établissement de la demande
d’engagement et passe la commande ou établit l’ordre de service de commencer l’exécution d’un
marché. A l’étape suivante, il liquide les dépenses et procède à leur ordonnancement.
A cet effet, l’ordonnateur tient la comptabilité des engagements, des liquidations et des
ordonnancements.

Le mot utilisateur de crédits désigne le responsable d’un service excentrique à qui on a ouvert des
crédits auprès d’un comptable public sous forme de délégation de crédits.

3.5.- Systèmes d’identification et modalités de codification


En vue de l’informatisation du système, l’identification de l’ensemble des intervenants a nécessité une
révision complète ; c’est ainsi qu’on a retenu des modifications voire des nouvelles notions suivantes :

3.5.1.- Les gestionnaires d’activités


Les gestionnaires d’activités sont identifiés par le code délivré par la Direction du Budget après leur
nomination.

3.5.2.- Les ordonnateurs délégués et ordonnateurs secondaires


Les ordonnateurs délégués et les ordonnateurs secondaires ainsi que leurs suppléants sont identifiés
par le code délivré par la Direction du Budget, après leur nomination.

3.5.3.- Les comptables


Les comptables sont identifiés par le code délivré par la Direction Générale du Trésor. Les Régisseurs
d’avances sont identifiés par le code délivré par le Contrôle Financier.
Remarque : En cas de changement de leur dénomination, les ordonnateurs ainsi que leurs
suppléants, de même que les comptables gardent le même code des agents sortants. Toutefois les
ordonnateurs entrants ou les suppléants doivent joindre avec une ampliation de l’Arrêté de nomination
leu spécimen de signature lors de la notification du Contrôle Financier de rattachement et du
comptable assignataire de la dépense.

3.5.4.- Les titulaires


Des codes attribués aux titulaires sont utilisés pour les identifier.
Exemple :
CATEGORIE N° IDENTIFICATION EXEMPLES
E : Entreprise, Société NIF à 7 caractères E5126331
F : Fonctionnaire N° Matricule à 6 caractères F150355
P : Mission politique N° Matricule à 7 caractères P0125634
C : ECD N° Carte d'identité Nationale C201361005274
O : Officier N° CIN O101472006845
M : Autre militaire N° CIN M401631002674
T : Trésorerie Code Trésor T40101.200
V : Receveur Code Trésor V40101.100
B: Billeteur N° Matricule B150355

D : Dépositaire N° Matricule D112788


R : Retraité N° Retraité ROA145682
N : ONG (à utiliser pour les
imprévus) (à créer selon le cas) N2224760

3.5.5.- L’imputation budgétaire


L’imputation budgétaire est présentée sous forme de catégorie des opérations, d’imputation
administrative, des comptes et du code de dissociation.

3.5.6.- La ligne budgétaire


La ligne budgétaire inclut systématiquement
1. l’année budgétaire
2. le code et le libellé de l’activité
3. le code et le libellé de l’indicateur d’activité
4. la commune
5. l’imputation budgétaire
6. le crédit inscrit sur la ligne
7. et le code financement

3.5.7.- Les engagements


L’engagement s »identifie au sein de la ligne budgétaire (niveau paragraphe) par un numéro d’ordre
séquentiel (de 1 à n) délivré par le Contrôle Financier. Ainsi, le numéro d’identification des
engagements se compose par :

o L’année budgétaire
o La ligne budgétaire
o Le numéro d’ordre de l’engagement au sein de la ligne budgétaire (paragaraphe)

3.5.8.- Les mandats


Le mandat s’identifie au sein de la comptabilité des ordonnancements de l’ordonnateur, par un
numéro d’ordre de 1 à n. Le numéro d’identification des mandats se décompose en :

o Année budgétaire
o Identification de l’ordonnateur
o Numéro d’ordre du mandat (distinct pour chaque ordonnateur et par code) [1]

3.5.9.- Les Bordereaux d’Emission


Le Bordereau d’Emission (BE) s’identifie au sein de la comptabilité des ordonnancements de
l’ordonnateur par un numéro d’ordre allant de 1 à n. Le numéro d’identification des bordereaux se
décompose en :

o Année budgétaire
o Identification de l’ordonnateur
o Numéro d’ordre du Bordereau d’Emission (distinct pour chaque ordonnateur et par
code)

Au sein d’un Bordereau d’Emission, les mandats doivent constituer une série continue afin de faciliter
les contrôles d’exhaustivité. Un Bordereau d’Emission ne devrait regrouper que des mandats de
même imputation budgétaire.

4. MISE EN PLACE DES CREDITS


4.1.- Ouverture des crédits : le Budget d’Exécution
Les crédits sont ouverts suivant une répartition fine par programme aux ordonnateurs de crédit dans le
cadre du Budget d’Exécution.

4.1.1.- Les types de crédit


Il existe deux types de crédits

4.1.1.1 – Les fonds propres


Ce sont les crédits propres de l’Etat, soumis à la règle dite de l’universalité budgétaire.

4.1.1.2 – Les fonds affectés


Ce sont des crédits qui sont affectés à un financement. Ils peuvent être :
o Des fonds de concours
o Des fonds de contre-valeur
o Des rétablissements de crédits
o Des subventions affectées
o Des emprunts extérieurs

L’ouverture de ces crédits doit faire l’objet de mesures spéciales, décrites ci-après.

4.1.2. – Nature des crédits ouverts


Les crédits ouverts sont constitués d’autorisations d’engagement et de crédits de paiement.
L’engagement doit se faire à due concurrence du crédit de paiement ouvert pour l’exercice. En
d’autres termes l’engagement peut se faire dans la limite des crédits de paiement.

4.1.3. – Dépenses de fonctionnement


L’utilisation des crédits, sur dépenses de fonctionnement, est soumise :
o Au montant du crédit de paiement ouvert pour l’exercice dans le budget d’exécution ;
o A l’application d’un rythme de consommation, en fonction des directives du Ministre
chargé du Budget (régulation des dépenses).

4.1.4. – Dépenses d’investissement


Les dépenses d’investissement comprennent deux types de crédits :

4.1.4.1. – Les autorisations de programme


L’autorisation de programme en matière de dépense d’investissement symbolise l’autorisation
d’engagement. Elle constitue la limite supérieure du crédit qui peut être engagé pour l’exécution d’un
investissement.
Une autorisation de programme couvre une ou plusieurs opérations. Chaque opération doit constituer
une unité individualisée formant un ensemble cohérent immédiatement exploitable. Dans le cadre d’un
programme couvrant plusieurs opérations, l’autorisation de programme est la limite supérieure de
crédit qui peut être engagé pour l’exécution de l’ensemble des opérations constituant le projet.
Chaque autorisation de programme est assortie d’échéanciers de réalisation sur les plans physique et
financier.

4.1.4.2.- Les crédits de paiement


Ce sont les crédits utilisés lors des engagements et des mandatements. Ils sont ventiles par
paragraphe.
Les crédits de paiement représentent le montant maximum des dépenses pouvant être engagées,
ordonnancées et payées pour couvrir la dépense annuelle relative à l’exécution d’un investissement
correspondant à une autorisation d’engagement.
Les crédits de paiement sont limitatifs.

4.2. – Gestion des crédits par les ordonnateurs

4.2.1. – Répartition des crédits auprès des ordonnateurs

Les crédits ouverts sur chaque mission sont répartis par programme chapitre, article, paragraphe. Une
fois répartis, les crédits suivant la répartition fine sont ouverts par programme aux ordonnateurs de
crédits. L’ordonnateur a la charge de gérer, de liquider et d’ordonnancer les crédits correspondants
aux activités gérées par un ou des gestionnaire(s) d’activités placé(s) auprès de lui.

UN ORDONNATEUR GERE :

o Les crédits inscrits sur les sections des services opérationnels d’activités relevant
d’un gestionnaire d’activités.
o Les crédits de plusieurs sections des services opérationnels d’activités relevant de
plusieurs gestionnaires d’activités : c’est souvent le cas dans les administrations
centrales où un ordonnateur gère les crédits de plusieurs Directions.

Pour le cas des services déconcentrés se trouvant dans une même localité et relevant d’un même
Ministère, il y a lieu de nommer un Ordonnateur Secondaire, si les conditions requises sont remplies
notamment : présence d’une représentation du Contrôle Financier et su Trésor (comptable
assignataire de la dépense).

UNE IMPUTATION BUDGETAIRE NE DOIT ETRE GERRE QUE PAR UN SEUL ORDONNATEUR

Une imputation budgétaire ne peut être gérée que par UN seul ordonnateur, auprès d’UN seul
comptable assignataire.
Pour toutes les activités déclinées (exécution des mêmes activités tant à l’échelon central que dans
les localités excentriques) gérée par un gestionnaire d’activités, il est nécessaire de procéder à la
nomination d’un ordonnateur pour chaque gestionnaire d’activités.

4.2.2.- Nomination des ordonnateurs


L’ordonnateur secondaire reçoit délégation de pouvoir de l’ordonnateur délégués pour : engager,
liquider et ordonnancer les dépenses.
En conséquence, il est désigné :
- par un code dans le cadre du Budget d’Exécution
- par un arrêté de nomination de l’ordonnateur principal ou délégué selon le cas.
L’arrêté de nomination des ordonnateurs (doc. ANO) sert à désigner les ordonnateurs
administrativement, leur affecter les sections des gestionnaires d’activités dont ils auront charge, les
ordonnateurs se voient attribuer un ou plusieurs codes par la Direction du Budget.

4.3. – Fonds affectés


Cette procédure fera l’objet d’une instruction particulière, précisant les modalités de mise à disposition
des crédits et d’engagement des dépenses.

4.4. – Modifications budgétaires


Le Budget voté et le Budget d’Exécution peuvent être modifiés en cours d’exercice budgétaire :

4.4.1. – Loi de finances rectificatives


Une ou plusieurs lois de finances rectificatives peuvent être cotées dans l’année durant les sessions
parlementaires. En dehors de celles-ci, la loi de finances pourra être modifiée par procédure
exceptionnelle prévue par la Constitution.

4.4.2. – Modifications des répartitions de crédits


Il convient de souligner que le budget de programmes a apporté un nouveau principe de droit
budgétaire appelé : « Principe de fongibilité des crédits à l’intérieur d’un programme ».
Ce principe tient ses fondements au niveau de la spécialité des crédits. Dans le cadre du budget de
programmes, les crédits sont spécialisés au niveau du programme, dès lors les instructions
budgétaires à l’intérieur d’un programme sont à titre indicatif.
Néanmoins, cette fongibilité de crédits connaît des limites notamment de par l’application des règles
de « l’asymétrie » et du « respect des grandes rubriques ».
Le principe de fongibilité des crédits signifie que les crédits répartis par programme sont fongibles à
l’intérieur d’un programme et que des aménagements de crédits peuvent se faire par voie d’Arrêté pris
par le Ministre ordonnateur délégué. La Direction Générale chargée du Budget, pour la saisie du
mouvement budgétaire, le Contrôle Financier de rattachement et le comptable assignataire pour
l’exécution et le suivi devront être notifiés de cet arrêté.
Toutefois les dispositions suivantes doivent être respectées en vertu de la règle de l’asymétrie :
1. Les aménagements de crédits doivent respecter les grandes rubriques de dépenses pour
permettre de garder la classification économique des dépenses.
2. Les aménagements de crédits peuvent se faire au sein d’une même grande rubrique :
- entre chapitres de « biens et services »
- entre chapitres de « transferts »
- entre chapitres des « indemnités »

Selon les dispositions des articles 19, 20, 21 et 22 de la Loi Organique n° 2004-007 du 26 juillet 2004
sur les lois de finances, les crédits répartis peuvent être modifiés dans les cas suivants :

A. Virements de crédits : opération consistant à affecter les crédits entre programmes d’un
même ministère.
Le taux cumulé des virements de crédit entre programmes d’un même ministère ne peut
excéder 10% des crédits initiaux du programme de prélèvement. Au-delà de ce plafond toute
dotation complémentaire doit faire l’objet d’une loi de finances rectificative. Sous réserve de
l’alinéa 6 de l’article 9 de la loi 2004-007 du 26 juillet 2004 portant loi organique sur les lois de
finances, les virements sont effectués par Décret pris en conseil de gouvernement sur rapport
des Ministres chargés des Finances et du Budget après information des commissions de
l’Assemblée Nationale et du Sénat chargées des finances et des autres commissions
concernées. L’utilisation des crédit virés donne lieu à l’établissement d’un compte spécial,
inséré au rapport quadrimestriel établi par l’ordonnateur et le gestionnaire d’activités, ensuite
regroupé au niveau du responsable de programme qui se charge du compte rendu auprès du
coordonnateur des programmes ou de l’ordonnateur délégué.
Aucun mouvement de crédit ne peut être effectué entre :
o les 7 catégories des dépenses
o les grandes rubriques indemnités (personnel), biens et services et transferts
Les crédits inscrits sur les charges permanentes : les dépenses relatives à la consommation
d’eau et d’électricité et les loyers ne peuvent pas faire l’objet d’un virement de crédit.
L’opération de virement de crédit ne peut se faire qu’après évaluation du premier rapport
quadrimestriel.

B. Transfert de crédits : les transferts peuvent modifier la répartition des crédits entre
programmes des ministères différents.
L’affectation de crédit d’un programme à un autre – l’emploi des crédits transférés pour un
objet déterminé correspondant à des actions du programme d’origine. Cette opération tend
à modifier le total de crédit du programme bénéficiaire et du programme qui cède.
Ces transferts peuvent être assortis de modifications dans la répartition des emplois
autorisés entre les ministères concernés.
Transfert d’une mission d’un ministère à un autre ministère par suite de fusion ou
d’éclatement de ministère entraîne le transfert de toutes les structures budgétaires de la
mission d’origine vers le ministère nouvellement chargé de la mission ou du ministère
nouvellement créé.
Les transferts sont pris par Décret pris en conseil de Gouvernement sur rapport des
Ministres chargés des Finances et du Budget, après information des commissions de
l’Assemblée Nationale et du Sénat chargées des finances et des autres commissions
concernées.
Il est d’ores et déjà spécifié que le décret doit comporter sur un tableau en annexe :
o Le montant global des diminutions et augmentation de crédit du programme d’origine
et celui du programme bénéficiaire
o Leur répartition au sein du budget d’exécution.
Pour le transfert, les crédits transférés doivent correspondre à des actions (activités)
d’origine.
L’opération de transfert de crédits ne peut se faire qu’après évaluation du premier rapport
quadrimestriel.

N.B : Cas de transfert d’un programme entre ministères distincts :

Tout en joignant la situation de crédit dûment visée par le Contrôle Financier au projet de Décret, les
opérations suivantes doivent être effectuées par l’ordonnateur :
o Etablissement des situations des crédits (engagement, ordonnancement) ;
o Rapprochement de ces situations respectivement avec le CF et le comptable ;
o Transfert éventuel des reliquats des comptes vers les mêmes comptes des lignes
budgétaires des activités du programme bénéficiaire, activités qui correspondent à
des activités du programme d’origine.

4.4.3. – Ouverture de crédit en cas d’urgence


Les Décrets d’avances
Conformément à l’article 20 de la Loi Organique n° 2004-007 du 26 juillet 2004 sur les lois de
finances, en cas d’urgence, des Décrets d’avances pris après avis du Bureau permanent, à défaut de
celui des commissions de l’Assemblée nationale et du Sénat chargées des finances, peuvent ouvrir
des crédits supplémentaires sans affecter l’équilibre budgétaire défini par la loi de finances. A cette fin
les décrets d’avances procèdent à l’annulation de crédits ou constatent des recettes supplémentaires.
Le montant cumulé des crédits ainsi ouverts ne peut exéder 1% des crédits ouverts par la loi de
finances de l’année.
Le Bureau permanent ou la commission chargée des finances de chaque Assemblée fait connaître
son avis au Premier Ministre, Chef du Gouvernement dans un délais de Sept jours à compter de la
notification du projet de décret qui lui a été faite.
La signature du décret ne peut intervenir qu’après réception des avis de ces commissions ou, à
défaut, après l’expiration du délai sus-mentionné.
La ratification des modifications apportées, sur le fondement des deux alinéas précédents, aux crédits
ouverts par la dernière loi de finances est demandée au Parlement dans le plus prochain projet de loi
de finances afférent à l’année concernée.
En cas d’extrême urgence, de calamité nationale ou en cas de nécessité impérieuse d’intérêt national
constaté collégialement par le Gouvernement, des crédits supplémentaires et/ou des recettes
correspondantes peuvent être ouverts, après information des commissions de l’Assemblée nationale
et du Sénat chargées des finances, par décret d’avances pris en conseil des Ministres.
Un projet de loi de finances portant ratification de ces crédits est déposé immédiatement ou à
l’ouverture de la prochaine session du Parlement.

4.4.4.- Blocage ou annulation de crédit


Les Ministres chargées des Finances et du Budget sont habilités, par arrêté ministériel, à geler ou à
annuler les crédits qui deviennent sans objet ou pour toute autre raison après accord du Ministre
intéressé. Information en est donnée au Bureau Permanent et à la commission chargée des finances
respectifs de l’Assemblée nationale et du Sénat.

4.4.5.- Reports
Sous réserve des dispositions concernant les autorisations d’engagement, notamment celles relatives
aux dépenses de fonctionnement, les crédits ouverts et les plafonds d’emploi fixés au titre d’une
année ne créent aucun droit au titre des années suivantes.
Toutefois les crédits disponibles sur un programme à la fin de l’année peuvent être reportés sur le
même programme ou, à défaut, sur un programme poursuivant les mêmes objectifs, par arrêté
conjoint des Ministres chargés des Finances et du Budget et du Ministre intéressé, majorant à due
concurrence les crédit de l’année suivante. Ces reports ne peuvent majorer les crédits inscrits sur la
catégorie des dépenses courantes de solde.
Le report de crédits change l’exercice budgétaire.
Remarques.
Les imputations administratives qui ne seront plus utilisées en cours de gestion ne seront supprimées
qu’après matérialisation de la loi de règlement.

5. – LA PROCEDURE GENERALE
5.1. – Engagement des dépenses

5.1.1. – Définition
Est engagement tout acte ou toute démarche rendant l’Etat débiteur.

Exemples :
o Une commande à un commerçant ;
o Un ordre de commencer les travaux prévus par un devis ;
o L’estimation du coût mensuel de l’équipe d’ouvriers affectée à un travail ;
o Etc.

5.1.1.1. – Etablissement préalable de demande d’engagement


Préalable à tout engagement de dépense, quelque soit sa nature et en fonction du seuil de passation
des marchés publics, l’ordonnateur après avoir fait remplir par l’unité responsable des marchés
publics toutes les formalités d’usage (demande et comparaison de prix, appel d’offres et mise en
concurrence le cas échéant, évaluation des travaux à réaliser ou du coût mensuel d’une équipe
d’ouvriers affectés à des travaux en régie, etc.) doit formuler une demande d’engagement en
remplissant l’imprimé y afférent sur laquelle doivent être mentionnées toutes les informations
nécessaires à la détermination exacte de l’engagement.
Une fois le marché est visé par le contrôle financier, l’unité responsable des marchés publics le
soumet, pour approbation, à la personne responsable du marché public (PRMP) de son département,
ou à l’autorité d’approbation désignée selon les montants du marché. Ce n’est qu’après l’approbation
que l’ordonnateur peut émettre un ordre de service de commencer les travaux.

5.1.1.2. – Etablissement de titres d’engagement


Jusqu’à ce que le Contrôleur Financier soit suffisamment doté d’équipement informatique,
l’ordonnateur remplit les liasses de titres d’engagement qui comportent la demande et le titre
d’engagement financier.
La liasse comporte trois feuillets destinés au titulaire, au comptable et à l’ordonnateur.

5.2.2. – Contenu de la demande et des titres d’engagement


La demande et les titres d’engagement comportent les mêmes renseignements ci-après :
• Le Ministère et son numéro de code
• L’ordonnateur avec son code d’identification
• La Commune bénéficiaire (localité SOA)
• Le code CF
• Le numéro et la date de l’engagement
• Le TP assignataire
• La Mission
• L’exercice budgétaire : Exemple exercice 2005
• Le Budget
• La catégorie des opérations
• L’activité
• L’indicateur d’activités
• L’imputation administrative + CDD
• Le paragraphe
• Le financement : indication de la source de financement
• Les noms et adresses, raison sociale du titulaire de l’engagement (le fournisseur, le
prestataire de service, l’entrepreneur retenu)
• Le numéro d’identification du titulaire
• L’objet de la dépense
• Le montant de l’engagement (Hors taxe, Taxes, T.T.C.) en fonction de la convention ou du
marché à passer, de la fourniture à commander, d’un devis quantitatif et estimatif pour les
travaux en régie, d’une estimation des dépenses pour missions et déplacements. Si
l’engagement est contracté en devise autre que la monnaie malgache, le montant en devise
doit être indiqué avec le taux de change correspondant au jour de l’engagement.
• En cas de financement multiple, l’engagement doit porter sur chaque source de financement
tout en pouvant se justifier par un seul document : marché, convention, devis, etc.
• La situation de crédit : à la fois d’engagement (disponibilité de l’Autorisation d’engagement) et
de paiement (situation du compte) pour le fonctionnement et l’investissement.
• Le programme de paiement suivant le PIP pour les projets dont la réalisation s’étend sur
plusieurs années. La durée et le planning de réalisation physique des travaux ou prestation de
service ou de livraison de fourniture, doivent correspondre au rythme d’inscription de crédits de
paiement au PIP.

5.1.3. – Modalités d’engagement

5.1.3.1. – Pièces accompagnant la demande d’engagement


D’une manière générale les pièces justificatives des dossiers à soumettre à l’engagement sont
énumérées dans le décret n° 2004-282 du 2 mars 2004 fixant la nomenclature des pièces justificatives
des dossiers à soumettre au visa du Contrôle Financier et du décret n° 2005-089 du 15 février 2005
fixant la nomenclature des pièces justificatives des dépenses publiques.
Le Contrôle Financier vise, date et enregistre les formulaires établis par l’ordonnateur. Après avoir
effectué ces formalités, il remet les titres visés à l’ordonnateur.
Dès réception des titres, l’ordonnateur les signe et engage la dépense auprès du titulaire.

5.1.3.2. – Contrôle particuliers sur l’engagement


5.1.3.2.1. – Cas des dépenses d’investissement pluriannuelles
Les dépenses d’investissement font l’objet d’autorisation de programme et de crédits de paiement.
Le Contrôle Financier doit vérifier que les autorisations d’engagement et leur planning de réalisation
(programmation annuelle) est bien conforme à la dotation annuelle en crédits de paiement. Dans le
cas où la demande d’engagement engendrerait un dépassement des crédit de paiement, le Contrôle
Financier doit s’opposer à l’engagement, pour insuffisance de crédit de paiement.

5.1.3.2.2. – Cas des dépenses financées sur fonds affectés


Le cas des dépenses financées sur fonds affectés fera l’objet d’une instruction particulière.

5.1.3.2.3. – Réserves du contrôleur financier


Dans certains cas, le Contrôleur Financier émet, à côté de son visa, ses réserves afin que la
liquidation et la certification par l’ordonnateur soient validées par lui-même (visa alors du contrôle
financier sur le bordereau des pièces).
Si ce visa ne figure pas sur le bordereau, le Comptable est alors tenu à rejeter le mandatement
correspondant.

5.1.3.3. – La comptabilisation des engagements


Tous les engagements acceptés par le Contrôleur Financier sont portés, au jour le jour sur le Registre
de Comptabilité des Engagements (R.C.E), par ligne budgétaire de chaque activité relevant d’un
gestionnaire d’activités.
Les pages du registre sont numérotées séquentiellement. Il est porté mention de la dénomination et
du nombre de pages sur la couverture du registre : ex R.C.E feuilles n° 001 à 200.
Chaque page doit être cotée et paraphée par l’ordonnateur. La comptabilisation se tient à la fois au
Contrôle Financier et auprès de l’ordonnateur.
Devront être comptabilisées :
- en priorité, les dépenses engagées de l’exercice précédent qui n’ont pu être
liquidées, ordonnancées et payées avant la date limite de clôture des opérations
d’ordonnancement et de paiement.
- Les dépenses permanentes de l’exercice budgétaire en cours. Exemple : location
permanente d’immeuble avant les éventuelles dépenses de location intermittentes de
matériel en fonction des baux existant au niveau de l’ordonnateur.

Il devrait être figuré dans le Registre de Comptabilité des Engagements (RCE) :


- la référence des actes portant ouverture de crédit (Loi de finances, décret de
répartition ou arrêté du Ministre des Finances et/ou du Budget, décret ou arrêté de
mouvement de crédits suivant le cas) ;
- Le crédit initial ouvert ;
- Les engagements souscrits par opération ;
- La situation du crédit disponible après chaque opération.

La tenue du registre comporte les phases ci-après :


- Ouverture du Registre de Comptabilité des Engagements (RCE) en début d’exercice
budgétaire ;
- Tenue du Registre de Comptabilité des Engagements (RCE) en cours d’exercice
budgétaire :
- Annulation d’écriture sur le registre
- Arrêt mensuel du registre ;
- Fermeture du registre à la date limite de clôture des opérations d’engagement.

5.1.3.3.1. – Ouverture du registre en début de période du Cadre de Dépenses à


Moyen Terme.
En ce qui concerne l’engagement, l’ordonnateur ouvre en début de la période, le registre de
comptabilité des engagements pour chaque ligne budgétaire de crédit gérée (paragraphe).
A chaque début d’année, l’ordonnateur portera sur le registre les éventuelles modifications apportées
par la Loi de Finances.

5.1.3.3.2. – Tenue du registre en cours d’exercice budgétaire


Les pages du registre sont destinées à recevoir les écritures d’engagement.
Les pages ne doivent pas comporter de ratures. Les écritures doivent être bien lisibles.
5.1.3.3.3. – Annulation d’écriture sur le registre
L’annulation d’une écriture sur le registre peut provenir :
- d’une erreur d’écriture (erreur sur le numéro, la date, le montant, etc.) ;
- de l’engagement rejeté.

Dans les deux cas, la procédure d’annulation est la suivante :


L’ordonnateur :
- passe l’écriture d’annulation en rouge ;
- ensuite calcule :
• le nouveau montant cumulé ;
• et le nouveau crédit disponible

5.1.3.3.4. – Arrêt mensuel du registre

5.1.3.3.5. – A chaque fin du mois, l’ordonnateur arrête le registre en tirant une ligne
en rouge après le dernier engagement du mois.

5.1.3.3.6. – Fermeture du registre


Les engagements sont clos le 30 novembre, sauf dispositions particulières du Ministre en charge du
Budget.
A cette date, l’ordonnateur :
- arrête le Registre en Comptabilité des Engagements (RCE) ;
- porte la mention suivante sur le Registre de Comptabilité de Engagements (RCE) :
« arrêté le registre au n° _______ (numéro du dernier engagement) du ________
(date du dernier engagement) et au montant de _________ (montant cumulé après le
dernier engagement en chiffres et en lettres), inscrit sur le n° _______ page du
registre ».
- appose son cachet, son nom, sa signature sur la page du registre.

5.2. – Liquidation des dépenses

5.2.1. – Définition
La liquidation correspondant à la nécessité de constater l’exactitude de la dépense et de s’assurer
qu’elle est bien exigible.

5.2.2. – Documents utilisés

5.2.2.1. – Nature des documents


Les documents utilisés pour la liquidation des dépenses sont :
- les pièces justificatives de la dépense dont le titre d’engagement ;
- le Bordereau des pièces ;
- le projet de Mandat (PM) qui est constitué de :
• mandat établi en un exemplaire au nom du titulaire
• avis de crédit en un exemplaire pour les règlements par virement bancaire ou postal
- le registre de Comptabilité des liquidation (RCL) .

5.2.2.2. – Description des documents

5.2.2.2.1. – Bordereau des pièces justificatives de la dépense

L’ordonnateur porte sur le Bordereau des pièces l’ensemble des pièces accompagnant la liquidation,
inscrit le montant total liquidé et le signe.
L’ordonnateur entérine la certification du service fait effectuée par le gestionnaire d’activité sur ce
bordereau.
Le gestionnaire d’activité mentionne dorénavant leur certification sur les pièces justificatives telles que
facture, attachement + décompte provisoire, etc.
La liquidation de la dépense par l’ordonnateur se fait sur le vu de la mention de certification du
gestionnaire d’activité de la réception et de la prise en charge en comptabilité administrative ou en
comptabilité matière, selon le cas, des biens, la réalisation des prestations de services ou le procès
verbal de réception pour les divers travaux ou réhabilitations soit par le dépositaire comptable placé
auprès du gestionnaire d’activités pour les acquisitions soit par la commission de réception érigée par
l’ordonnateur pour les travaux.
Le service central des garages administratifs est chargé de la réception des véhicules neufs.
Le bordereau fait référence aux pièces mentionnées dans le décret fixant la nomenclature des pièces
justificatives de l’ordonnateur et du comptable.

5.2.2.2.2. – Projet de mandat et avis de crédit ou projet de mandat et bon de caisse


en un exemplaire pour les règlements en espèces.

5.2.2.2.3. – Registre de comptabilité des liquidations (RCL)


Un registre est ouvert pour comptabiliser les dépenses liquidées.
Chaque page du Registre de Comptabilité des Liquidations (RCL) sera numérotée, cotée et paraphée
par l’ordonnateur et portera le cachet du service de l’ordonnateur.

5.2.2.3. – Tenue du registre de Comptabilité des Liquidations (RCL)


La tenue du Registre de Comptabilité des Liquidations (RCL) comporte les phases ci-après :
- ouverture du registre en début d’exercice budgétaire ;
- tenue du registre en cours d’exercice budgétaire ;
- annulation d’écriture sur le registre ;
- arrêt mensuel du registre
- fermeture du registre à la date limite de clôture des opérations de liquidation ;

5.2.2.3.1. – Ouverture du registre en début de période du Cadre de Dépenses à


Moyen Terme
Pour la liquidation comme pour l’engagement, l’ordonnateur ouvre en début de période, un registre de
comptabilité des liquidations pour chaque ligne budgétaire de crédit géré. Le registre doit être
estampillé du cachet du Service et est tenu par activité relevant du gestionnaire d’activités.
A chaque début d’année l’ordonnateur portera sur le registre les crédits de paiement alloués par la
Loi de Finances (Budget d’exécution).

5.2.2.3.2. – Tenue du registre en cours d’exercice budgétaire


Les pages de chaque registre sont destinées à recevoir les écritures de liquidation.
Les pages ne doivent par comporter de ratures. Les écritures doivent être lisibles, les chiffres bien
formés.

5.2.2.3.3. – Annulation d’écritures du registre


L’annulation d’une écriture du registre peut provenir des deux raisons suivantes :
- d’une erreur d’écriture (erreur sur le numéro, la date, le montant, etc.)
- de l’engagement rejeté.

Dans les deux cas, la procédure d’annulation est la suivante :


L’ordonnateur :
- passe l’écriture d’annulation en rouge ;
- ensuite calcule :
• le nouveau montant cumulé ;
• et le nouveau crédit disponible
5.2.2.3.4. – A chaque fin de mois, l’ordonnateur arrête son registre en tirant en
rouge après la dernière liquidation.

5.2.2.3.5. – Fermeture du registre


La date limite de clôture des opérations de liquidation est le 15 décembre, dernier jour de l’exercice
budgétaire.
Toutes les opérations effectuées durant la période complémentaire sont datées du 31 décembre.
Chaque année, un Décret pris en Conseil du Gouvernement fixe la période complémentaire.
A cette date, l’ordonnateur :
- arrête le Registre ;
- porte la mention suivante sur le Registre ; « arrêté le registre au n° ___ (numéro du
dernier engagement) du _______ (date du dernier engagement) et au montant de
__________ (montant cumulé après le dernier engagement en chiffres et en lettres),
inscrit sur n° ______ page du registre »
- appose son cachet, son nom, sa signature sur la page du registre

5.2.3. – Modalités de liquidation

5.2.3.1. – Traitement du dossier

L’ordonnateur :

- rassemble le dossier de mandat constitué par :


• les pièces justificatives ;
• le projet de mandat ;
• le Bon de caisse ou Avis de crédit

- Procède aux vérifications suivantes :


• Du bon de commande ;
• Numéro et date d’engagement ;
• Numéro du compte (P.C.O.P.)
• Signature de la certification du service fait ;
• Vérification de la facture ou autres pièces de dépenses ;
• Date identique ou postérieure à celle du bon de commande ;
• Vérification arithmétique ;
• Signature du fournisseur ;

- Appose son cachet et sa signature sur le Bordereau des Pièces


- Vérifie les mandats, avis de crédit ou bons de caisse sur les points suivants :
• Désignation du service :
• Objet de la dépense ;
• Numéro de compte (P.C.O.P.) concerné
• Nom du créancier ;
• Eventuellement le numéro de compte (bancaire ou postal) du créancier avec son intitulé.

5.2.3.1.1. – Certification de la liquidation


Après vérification des pièces justificatives et du projet de mandat, l’ordonnateur :

- porte sur le mandat :


• le compte P.C.O. P. ou paragraphe concerné par les dépenses ;
• La référence mentionnée sur le Titre d’Engagement ;
• Le montant de l’engagement ;
• Le montant cumulé des liquidations déjà effectuées sur l’engagement (marchés) ;
• Le montant disponible sur l’engagement (marchés) ;
• Le montant de la liquidation correspondante ;

- arrête le mandat en portant en lettres le montant de la liquidation ;


- appose son nom, son cachet, son code et sa signature avec la même formule de
liquidation portée sur le bordereau des pièces.

5.2.3.1.2. – Certification de la prise en charge


Pour les dépenses de matériel à prendre en charge en comptabilité des matières, le comptable
gestionnaire ou dépositaire porte sur le bordereau des pièces la référence de la prise en charge du
matériel dans les livres de comptabilité des matières.

5.2.3.2. – Enregistrement sur le Registre de Comptabilité des Liquidations (RCL)


Chaque dépense liquidée sera enregistrée sur le RCL

5.2.4. – Cas des liquidations de régularisation


Les liquidations de régularisation concernent les dépenses suivantes :
• dépenses payées avant liquidation et ordonnancement par les percepteurs principaux ;
• Dépenses payées par Régie d’avance

A la réception des pièces justificatives (ordre de paiement et ordre de route ou factures, etc.)
l’ordonnateur procède aux opérations suivantes :
• Vérification des pièces justificatives ;
• Etablissement du projet de mandat de régularisation ;
• Liquidation
• Enregistrement sur le registre de comptabilité des liquidations.

5.3. – Ordonnancement des dépenses

5.3.1. – Définition
L’ordonnancement ou mandatement est l’ordre donné par l’ordonnateur au comptable public de payer
une dépense conformément aux résultats de la liquidation.

5.3.2. – Documents utilisés

5.3.2.1. – Nature des documents


Les documents utilisés pour l’ordonnancement des dépenses sont :
- le bordereau des pièces ;
- les pièces justificatives de la dépense ;
- le projet de mandat (PM) ;
- le Bordereau d’Emission des titres de paiement (BE) ;
- le Registre de Comptabilité des Ordonnancements (RCO)

5.3.2.2. – Description des documents

5.3.2.2.1. – Pièces justificatives de la dépense

Il s’agit des pièces suivantes, sauf dispositions contraires prévues par le décret n° 2005-089 du 15
février 2005 fixant la nomenclature des pièces justificatives des dépenses publiques :
- facture originale du fournisseur accompagnée, s’il y a lieu, du bon de commande
original
ou
- décision,
- rapport,
- convention, état de salaire,
- mémoire, etc.

5.3.2.2.2. – Projet de mandat


Ce dossier est constitué par un mandat établi en un exemplaire accompagné :
- d’un avis de crédit en un exemplaire pour les règlements par virement bancaire ou
postal
ou
- d’un bon de caisse en un exemplaire, pour les règlements en espèces.

Modalités de remplissage de ces pièces


Période liquidée : indiquer la période de facturation (si nécessaire) et la date de facturation ou la date
à laquelle la créance est exigible.
Disponibilité sur engagement : indiquer le montant de l’engagement (titre d’engagement
correspondant à l’engagement mentionné dans le cadre en haut, partie gauche), le montant déjà
mandaté (pour les marchés et autres dépenses donnant lieu à des facturations successives :
décomptes, mensualités, …), le montant mandaté et le solde disponible sur engagement.
Descriptif de l’opération d’ordre
OR : Ordre de Recette concomitant (à l’exception des recettes fiscales) : paiement d’imprimé à
l’Imprimerie Nationale ;
DAR : Dépense à régulariser – régularisation des avances sur indemnités de déplacement ;
IMP (impôts) : idem que pour OR, mais concernant les dépenses fiscales comme droits et taxes à
l’importation ;
Autres : autres cas à spécifier.
5.3.2.2.3. – Bordereau d’émission des Titres de paiement (BE)
Le bordereau d’émission des titres de paiement est établi en 6 exemplaires à l’aide des mandats par
le bureau d’émission

5.3.2.2.4. – Registre de comptabilité des ordonnancements (RCO)


Un registre de comptabilité des ordonnancements est ouvert pour comptabiliser les dépenses
ordonnancées. Chaque page du registre sera numérotée, cotée et paraphée par l’ordonnateur.

5.3.3. – Tenue des documents

5.3.3.1. – Etablissement des Bordereaux d’Emission des titres de paiement (BE).

Il sera établi un bordereau d’émission des titres par ordonnateur délégué ou par ordonnateur
secondaire et par type d’opérations :
- opérations d’ordre ;
- paiement par virement bancaire ;
- paiement par virement postal ;
- paiement en numéraires.

5.3.3.2. – Registre de Comptabilité des Ordonnancements (RCO)

La tenue du RCO comporte les phases ci-après :


- ouverture du registre en début de période ;
- tenue du registre en cours d’exercice budgétaire ;
- annulation d’écriture du registre ;
- arrêté mensuel du registre ;
- fermeture des écritures du registre à la date de clôture annuelle des opérations
d’ordonnancement (cf. liquidation).

5.3.4. – Modalités d’ordonnancement

5.3.4.1. – Traitement du dossier


Après les opérations relatives notamment à l’engagement et à la liquidation, l’ordonnateur procède
aux vérifications suivantes :
- vérification des factures et autres pièces (vérification arithmétique, prix, signature et
qualité des fournisseurs, etc.) ;
- vérification des certifications du gestionnaire d’activités ou plus précisément son
dépositaire et des numéros d’engagement et de liquidation ;
- vérification de la conformité de l’opération par rapport à l’autorisation consignée dans
le Titre d’engagement ;
- vérification des titres de paiement (mandats) et des titres de règlement (bons de
caisse, avis de crédit) ;

Il signe les mandats, bons de caisse ou avis de crédit et les bordereaux d’émission.

5.3.4.2. – Enregistrement sur le registre de comptabilité des ordonnancements


Après vérification, l’ordonnateur transmet le dossier au bureau d’émission. Ensuite il appartient à ce
dernier :
- d’enregistrer chaque dossier sur le RCO
- de calculer le crédit disponible après chaque enregistrement.

5.3.4.3. – Etablissement du Bordereau d’émission des titres de paiement (BE).


Au vu des crédits disponibles, le bureau d’émission :
- établit les BE en sis exemplaires ;
- attribue les numéros aux mandats et aux BE chaque ordonnateur délégué et
ordonnateur secondaire ont chacun leurs numéros ;
- porte ces numéros sur le RCO ;
- transmet six exemplaires du BE à l’ordonnateur ;
- garde un exemplaire pour son chrono.
5.3.4.4. – Ordonnancement
L’ordonnateur :
- reçoit du bureau d’émission en six exemplaires accompagnés du dossier ;
- signe les BE ;
- transmet les quatre ou cinq exemplaires du BE accompagnés du dossier de
mandatement (projets de mandat et pièces justificatives) au comptable Assignataire ;
- classe un exemplaire à son chrono.

5.3.5. – Etablissement des Bordereaux d’Emission


Les bordereaux d’émission sont établis en six exemplaires par l’ordonnateur.
Il procède aux vérifications des mandats, signe et numérote ceux admis à l’ordonnancement avec le
BE les comportant, les bons de caisse ou l’avis de crédit. Un exemplaire du BE sera gardé pour
archive.
Les vérifications portent sur :
- la conformité de l’opération par rapport à l’autorisation consignée dans le Titre
d’Engagement.
- Les titres de paiement (mandats de même imputation budgétaire), et les titres de
règlement (bons de caisse, avis de crédit) ;

5.3.6. – Le livre journal des mandats émis


Les exemplaires de BE conservés au Bureau de l’Ordonnancement, mis à jour des éventuels rejets du
comptable assignataire doivent être reliés pour constituer le livre journal des mandats émis de chaque
exercice et de chaque Bureau d’Ordonnancement. Son collationnement périodique avec les écritures
du comptable et le registre de comptabilité des ordonnancements doit faciliter de beaucoup les
opérations de centralisation et la confection de la loi de règlement.

5.4. – Paiement des dépenses

5.4.1. – Documents utilisés

5.4.1.1. – Nature des documents


Les documents suivants constituent le dossier pour le mandatement des dépenses :
- Mandats et titres de règlement : Bons de caisse ou Avis de crédit ;
- Pièces justificatives des dépenses (factures, marché, convention, état de salaire) ;
- Bordereau d’émission récapitulant un à un les mandats ;
- Carnet d’enregistrement des ordonnancements.

5.4.1.2. – Description des documents

5.4.1.2.1. – Bordereau des pièces

La liquidation s’effectuera désormais sur l’imprimé pour récapituler les pièces de dépenses.

5.4.1.2.2. – Pièces justificatives :

Sauf dispositions contraires prévues par le décret n° 2005-089 du 15 février 2005 fixant la
nomenclature des pièces justificatives des dépenses publiques, les pièces justificatives sont :
- Titre d’Engagement financier ;
- Facture proforma, devis ;
- Procès verbal de réception ;
- Certificat administratif ou Attestation ou Note de présentation ;
- Etat de salaire et annexes ;
- Factures + Bons de commande ;
- Marché ou convention + annexes.

Toutes certifications de véracité sont apposées par le gestionnaire d’activité sur les pièces
justificatives correspondantes.

5.4.1.2.3. – Mandats et titres de règlement


- Mandat
- Avis de crédit
- Bon de caisse
- Mandat original et Avis de crédit copie figurée au mandat au nom du créancier sont
établis en un exemplaire ;

Pour les opérations d’ordre, les titres de règlement sont les Mandats et Avis de crédit.

5.4.1.2.4. – Bordereaux d’émission des titres de paiement :

Les mandats sont adressés au comptable par les ordonnateurs délégués ou ordonnateurs
secondaires sous bordereau d’émission portant un numéro continu et portant le sigle de l’ordonnateur.
Ces bordereaux sont établis par nature de dépenses et par mode de règlement.
Les bordereaux d’émission des bons de caisse sont établis en 5 exemplaires et les autres modes de
règlement en 4 exemplaires.

5.4.1.2.5. – Carnet d’enregistrement des mandats admis en dépenses

Le carnet d’enregistrement sert à suivre l’évolution des crédits disponibles. Les éléments qui le
contiennent sont :
- Numéro du bordereau ;
- Mode de règlement : VB – VP – BC ;
- Date d’émission ;
- Numéros des mandats constituant le B.E ;
- Montant total du B.E ;
- Rejet ;
- Montant net des mandats admis ;
- Répartition par compte P.C.O.P ?

Ce carnet permet aussi de confronter les écritures des comptables avec celles des ordonnateurs et de
donner tous renseignements concernant l’arrivée et le montant des mandats admis par compte
P.C.O.P.

5.4.2. –Traitement des dossiers pour paiement par les trésoreries principales

5.4.2.1. – Contrôle de l’existence des crédits disponibles :

Cette vérification se situe en premier stade du contrôle des dépenses et est matérialisée par
apposition du cachet « VU BON POUR CREDIT »

5.4.2.2. – Contrôle de la Régularité :

Ce contrôle concerne notamment :


- les vérifications des calculs et de la moralité des factures ou pièces justificatives
présentées ;
- Les imputations, les certifications, etc. ;
- Les qualités des signataires, engagement, liquidation, ordonnancement ;
- L’application des lois et règlements se rapportant aux finances publiques ;
- Toute concordance entre :
• Les justifications des dépenses et titres de paiement ;
• Le mandat et le bordereau, etc.

5.4.3. – Paiement

La procédure de paiement décrite ci-dessous est valable pour une gestion manuelle. Elle sera
entièrement reprise lors de l’automatisation du processus de paiement dans les Trésoreries
Principales.

5.4.3.1. – Paiement par bon de caisse


Après vérification du dossier de paiement, un exemplaire du Bordereau d’Emission comprenant les
bons de caisse admis est transmis au responsable des Oppositions régulièrement signifiées.
Celui-ci :
1. soit déduit le montant à précompter et établit une fiche de Recette indiquant :
• Le montant ainsi précompté,
• La ligne d’imputation budgétaire.
2. soit appose la mention « VU SANS OPPOSITION » sur le Bon de caisse.
Remise de ces dossiers (BE, Bons de caisse : projet de fiche de Recette) à l’agent responsable de la
passation en écriture.
Débit montant total mandats par ligne d’imputation budgétaire
Crédit montant net des Bons de caisse au « compte fournisseur ou rémunération due au personnel :
bon de caisse » et pour les précomptes suivant les comptes destinataires.
Un exemplaire du BE contenant les Bons de caisse admis remis à l’agent chargé d’apposer le cachet
« VU BON A PAYER ».
Transmission au Service de délivrance des dossiers ci-dessus
Remise projet dossier d’écritures au Service Comptabilité :
1 fiche de dépense avec un exemplaire du BE et mandats admis ;
1 fiche de recette avec un exemplaire du BE pour prise en charge en écriture des Bons de caisse
admis et d’autres fiches de recette pour d’autres comptes d’imputation (exemple Pension
Alimentaire) ;
Enfin, 1 fiche récapitulative pour centralisation des écritures.
Après visa du Service Comptabilité ;
La fiche récapitulative est exploitée pour monter la comptabilité générale ;
La fiche de dépense avec BE et mandats est remise au teneur de livre d’écriture.

5.4.3.2. – Paiement par virement bancaire

Même procédure que pour le paiement par Bon de caisse, en ce qui concerne :
- Visa Crédit ;
- Visa Régularité ;
- Exécution Opposition

Le responsable de la passation d’écriture prépare :


- projet d’écriture ;
- Dossier virement OV, BV et AC par Banque, chèque BCM

La comptabilité, dés réception du projet d’écriture et de dossier virement :


• Vérifie et vise ;
• Garde fiche récapitulative ;
• Fiche de dépense avec BE et mandats remis au teneur de livre ;
• Etablit chèque par banque qui sera transmis à celle-ci avec dossier virement ;
• Distribue fiche de recette aux Agents responsables de la tenue des livres.

5.4.3.3. – Paiement par virement postal

Même procédure que pour le virement bancaire, mais établissement d’un chèque CCP à transmettre
au Chef de Centre des chèques postaux avec BV et AC.

5.4.3.4. – Paiement par opération d’ordre

Il s’agit des opérations de compte en compte (compte budgétaire, compte de tiers et compte de
transfert) notamment les DAR et les opérations des régies d’avances.
Procédure de visa analogue à celles des paiements par Bon de caisse et virement ;
Préparation projet d’écriture avec les pièces des dépenses ;
Visa du Service de la Comptabilité et remise des documents à chaque responsable.

5.4.3.4. – Paiement par caisse d’avances

Il existe deux sortes de caisse d’avances :


➢ Caisse d’avance renouvelable
➢ Caisse d’avance unique et exceptionnelle

5.4.3.4.1. – Caisse d’avance renouvelable


o Pièces à fournir :
- Note de présentation en 3 exemplaires signée par l’Autorité compétente du Ministère
intéressé ;
- Etablissement de deux projets d’Arrêtés distincts pour la création de la régie et la
nomination du régisseur (en 7 exemplaires de chaque ) par le Ministère concerné :

Cas d’Arrêté de création :

Situation de crédits des rubriques concernées

Cas d’Arrêté de nomination du régisseur :

+ Certificat de non régisseur (cas de première nomination)


+ Quitus du régisseur (cas de changement d’exercice ou régisseur sortant)

o Visa :

Le visa du Contrôle Financier est obligatoire pour les deux Arrêtés

o Signatures :
- Arrêté de création de la régie : signatures du Ministre Ordonnateur et du Ministre de
l’Economie, des Finances et du Budget ;
- Arrêté de nomination : signature du Ministre Ordonnateur uniquement ;
- Enregistrement des arrêtés à la Primature (SGG) ;
- Notification d’arrêtés à la Primature (SGG) ;
- Notification d’une ampliation à la Direction du Budget, à la Direction Provinciale du
Budget ou à la CIRFIN suivant le cas, à la Direction du Trésor et au Comptable
assignataire.

o Demande d’avances de fonds


- Ouverture d’un compte au nom du régisseur au Trésor ou au CCP ;
Procédure :
Cf Décret n° 2004-319 du 09 mars 2004 instituant des Régies d’avances et des régies
de recettes des Organismes publics
- Demande d’avance de fonds en 5 exemplaires signée par le régisseur et
l’Ordonnateur ;
- Certificat d’engagement en 4 exemplaires signé par l’Ordonnateur ;
- Photocopie certifiée du TEF comptable ;
- Projets d’Ordre de paiement et d’Avis de crédit au nom du régisseur (à ne pas faire
signer)

o Modalités de paiement des dépenses


- Par chèque du Trésor ;
- En Espèces pour les dépenses allant jusqu’à 100 000 Ariary ;
- Tenue du Livre Journal de caisse obligatoire pour le Régisseur d’avances.

o Régularisation
- Délai : en cours de gestion au moins UN mois à partir du déblocage de l’Avance ou
au maximum TROIS mois et obligatoirement le 31 Décembre de l’année ;
- Au moment de l’approvisionnement des comptes des régisseurs, l’ordonnateur
secondaire transfert les pièces justificatives émanant u régisseur concerné au
comptable.
Pièces :

- Projet de mandat + Avis de crédit + Bordereau d’émission au nom du Comptable


assignataire (PGA ou Trésorier Principal) ;
- Bordereau des pièces en triple exemplaires ;
- TEF comptable (original) ;
- Photocopies certifiées des deux arrêtés
- Bordereau d’emploi de fonds d’avances en 5 exemplaires signé par le régisseur et
l’ordonnateur ;
- Factures pour les dépenses plus de 100 000 Ariary avec les certifications de
paiement du régisseur avec les certifications comptables du gestionnaire ;
- Certificat de remise des pièces justificatives signé par l’Ordonnateur en 5
exemplaires ;
- Photocopie certifiée de la Déclaration de Recette du Trésor en cas de reversement
du reliquat de l’avance ;
- Ordonnancement et émission par l’Ordonnateur

o Clôture de gestion

- Etablissement de l’état d’emploi des fonds d’avances en 5 exemplaires signés par le


régisseur et l’Ordonnateur ;
- Quitus du Trésor ;
- Arrêt du Livre Journal de Caisse en fin de gestion ;
- Procès verbal de vérification du Livre Journal de caisse par le Délégué du Président
de la République (Personnel MEFB)

5.4.3.4.2. – Caisse d’avances unique et exceptionnelle

- Un Arrêté unique pour la création de la régie et la nomination du régisseur ;


- Cependant, les procédures et les autres conditions sont identiques à celles des
caisses d’avances renouvelables.
- Programme d’utilisation détaillée de l’avance.

5.4.3.4.3. – Caisse d’avance spéciale

Les comptes spéciaux matérialisés par des caisses d’avances spéciales sont encore régis par les
dispositions du Décret n° 92-665 du 8 juillet 1992, relatif à la gestion des « comptes spéciaux »
avances sur ressources extérieures.

5.4.4. – Cas des paiements de régularisation

5.4.4.1. – Cas des dépenses à régulariser (DAR)

Le percepteur principal envoie par décade à la trésorerie principale de rattachement les pièces
suivantes :
- les pièces et documents comptables ;
- les ordres de paiement correspondants ;
- les pièces justificatives des dépenses qu’il a réglées sur sa caisse par le système des
DAR
L’agent centralisateur de la trésorerie principale :
- reçoit des percepteurs principaux les pièces mentionnées ci-dessus ;
- passe les écritures correspondantes sur le livre-journal ;
- transmet les pièces et documents comptables au service comptabilité ;
- transmet les ordres de paiement et les pièces justificatives à l’ordonnateur.

5.4.5. – Cas des rejets de dossier de mandatement

La note de rejet établie en cinq exemplaires est adressée aux organes ci-après :
- un exemplaire au Ministre ordonnateur délégué dont relève l’ordonnateur secondaire
- trois exemplaires à l’ordonnateur secondaire
- un exemplaire de la note de rejet est classé au dossier par la Trésorerie Principale.

5.5. – Opérations de centralisation comptable

Périodicité :

L’élaboration du Budget requiert un suivi comptable approprié, ainsi toutes les dispositions déjà prises
en matière de centralisation comptable doivent recevoir une application stricte de la part des
intervenants d’exécution du Budget.
Les Directions Provinciales du Budget ainsi que les Circonscriptions Financières, chacun à leur
niveau, centraliseront les informations comptables provenant des ordonnateurs secondaires, afin de
les acheminer auprès de la Direction du Budget pour la confection du tableau de bord mensuel.
Ces situations devront parvenir au plus tard le 10 du mois suivant, munis de « visa de concordance »
pour l’engagement et le 5 du mois suivant pour l’ordonnancement.
Pour ce faire à chaque fin de mois, l’ordonnateur secondaire dresse la situation de ses engagements
pour le présenter auprès du CF « aux fins de Visa de concordance ». L’absence de Visa signifie la
validité des informations.
Par ailleurs, l’ordonnateur secondaire doit présenter la situation de ses ordonnancements auprès du
Comptable du Trésor pour « Visa de concordance ».

Impact sur la gestion :

L’utilisation des crédits du trimestre suivant ne peut se faire tant que les situations des trois mois du
trimestre écoulé n’ont pas reçu les « visa de concordance ». Le contrôle Financier est tenu de veiller à
l’application stricte et ferme de cette disposition.
A chaque fin de trimestre également, l’ordonnateur secondaire et les trésoriers principaux
assignataires doivent procéder obligatoirement au rapprochement de leurs écritures, à partir des
fiches de centralisation comptable (FCC) pour les ordonnateurs secondaires, et les livres de contrôle
de crédits et des mandatements admis en dépenses pour les comptables du trésor.
Un exemplaire de la FCC, comportant les visas de l’ordonnateur secondaire et du comptable
assignataire est à adresser au Service chargé du Suivi et de Réalisations de la Direction du Budget.
En cas de non production de la situation mensuelle Mois-2, aucun engagement, ordonnancement ou
mouvement de crédits ne peut être effectué par l’ordonnateur secondaire défaillant. La
Direction Générale chargée du Budget établira une liste des ordonnateurs secondaires défaillants.

6. – LES DELEGATIONS DE CREDITS


Pour les services se trouvant dans les localités éloignées des Postes de Contrôle Financier, la
procédure de délégation ou ouverture de crédits auprès d’un comptable public est instituée.
Le principe consiste pour les utilisateurs de crédits (ordonnateur secondaire, gestionnaire d’activités,
responsables de services opérationnels d’activités) déclinés et éloignés à se faire ouvrir des crédits
auprès d’un comptable public (Trésorier principal ou percepteur principal ou agent comptable des
postes diplomatiques) non assignataire de la dépense.
N.B : Dans ces cas, le comptable public joue le rôle de contrôleur financier. Trois cas sont envisagés
sui la procédure ci-après :

6.1. – Cas des services opérationnels d’activités excentriques placés auprès d’un comptable
principal (Trésorerie principale non comptable assignataire)

L’ordonnateur délégué ou secondaire sur le vu du programme d’emploi dressé par le service


opérationnel d’activité(s), par ligne budgétaire de l’activité et par imputation budgétaire à l’intérieur de
cette ligne, établit une demande de délégation de crédits. La demande est à établir au nom du
comptable principal (Trésorier Principal) de sa localité de travail. Elle est à adresser au Contrôleur
Financier. Le Contrôle Financier délivre les titres d’engagement correspondants dans les mêmes
conditions que dessus.
Pour le comptable assignataire de la dépense, les documents suivants constituent le dossier de
mandatement :
- mandat
- titre d’engagement financier
- avis de délégation de crédit
- le mandatement est considéré comme définitivement admis en dépense
- le titre de délégation comporte au verso un tableau réservé au suivi des dépenses
faites sur le crédit délégué.

La seule différence avec la procédure générale réside dans le fait que l’avis de crédit au nom du
Trésorier Principal est remplacé par ce titre de délégation de crédit établi en triples exemplaires :
Le premier exemplaire du titre de délégation de crédit est à retourner à l’ordonnateur par le Comptable
auprès de qui les crédits sont ouverts.
Le deuxième restera entre les mains du comptable assignataire de la dépense.
Le troisième exemplaire sera adressé à la trésorerie principale de rattachement du service
opérationnel d’activité.

Modalités de remplissage :

Sur le mandat de paiement et l’avis de délégation de crédit, il ne sera pas servi les parties réservées à
la liquidation de la dépense et les modalités de virement.
L’objet du mandat et de l’avis de délégation de crédit devra désigner l’utilisateur de crédit, bénéficiaire
de la délégation de crédits. En effet, le titulaire de l’engagement est le trésorier principal, délégataire
de crédit.
S’agissant d’une opération d’ordre, le comptable du Trésor intéressé doit mentionner sur le compte à
créditer le compte de transfert de recette appliqué.

Emploi du crédit :

L’engagement : l’utilisateur de crédit passe les commandes jusqu’à concurrence du crédit délégué. Il
établit le bon de commande, les états de salaires, les ordres de route ou de mission, bref toute pièce
nécessaire à la concrétisation de l’engagement juridique. Il fait viser les pièces énumérées ci-dessus
pour crédit par le Comptable délégataire de crédit, puis exécute la dépense.
La liquidation : l’utilisateur de crédit certifie sur la pièce de dépense le service fait, complète la pièce
des mentions éventuelles de prise en charge en comptabilité administrative ou en comptabilité des
matières ou de l’état de répartition des effets d’habillement aux bénéficiaires finals. Il établit un ordre
de paiement et retourne les pièces une fois complétées de toutes les formalités habituelles
correspondantes aux créanciers : fournisseurs, prestataires de service, entrepreneur, etc.
Le paiement : les créanciers présenteront les pièces de dépenses ainsi formalisées avec les ordres de
paiement et bons de commandes visés par le comptable à ce dernier pour se faire payer sur simple
acquit de leur part, au vu de l’ordre de paiement.
Les pièces de dépenses se rapportant aux crédits ainsi ouverts auprès des Trésoriers principaux sont
admises comme dépenses définitives en justification de l’utilisation des crédits ouverts auprès du
comptable. A ce titre l’utilisateur de crédit est tenu suivre dans un registre spécial la consommation du
crédit délégué. Le registre doit faire apparaître :
- les numéro et montant du crédit délégué ;
- les numéros et montants des ordres de paiement émis ;
- le numéro de la prise en charge en comptabilité administrative de la prestation
fournie.

Un rapport d’utilisation de crédits (tous les quatre mois) comportant les renseignements ci-dessus et
un rapport d’activités (tous les trois mois) doit être adressé par l’utilisateur de crédits aux responsables
concernés par ces opérations.
Au cas où en fin d’année, il existerait de reliquat non utilisé sur le crédit ouvert, le reliquat sans emploi
est reversé au Budget Général au titre des recettes éventuelles et non classées. Le versement
s’effectue au vu du titre de délégation de crédit destiné à l’utilisateur de crédits et certifié par ce
dernier.
Compte tenu de la production par le Trésor de ses comptes à la juridiction des comptes, il est prescrit
à chaque utilisateur de crédits de s’ouvrir des crédits suivant le taux de régulation des dépenses, à
l’instar des caisses d’avance.
6.2. – Cas des services opérationnels d’activités situés dans une localité pourvue d’une
trésorerie principale.

La procédure est la même que pour le premier cas ci-dessus. L’ordonnateur ouvre au responsable du
Service à doter de crédit appelé « utilisateur de crédit », les crédits nécessaires à son fonctionnement
suivant le taux de régulation. L’utilisateur de crédit est notifié du double du titre de délégation de crédit
par le Comptable principal de la place. Il procède comme indiqué au premier cas ci-dessus à
l’utilisation des crédits.

6.3. – Cas des services opérationnels d’activités situés dans les localités rattachées à une
perception principale (ex-Fivondronana)

La procédure est la même que pour le deuxième cas ci-dessus, mais avec les adaptations
complémentaires ci-dessous :
Le percepteur principal relaie le Trésorier principal au niveau des ex-Fivondronampokontany. Le crédit
est ouvert auprès du Trésorier principal de rattachement du Percepteur principal. Le percepteur
principal est notifié de l’ouverture de crédit au profit du Service situé dans sa circonscription par
l’intermédiaire de l’un des deux exemplaires du titre de délégation de crédit. Le percepteur notifie à
son tour le Service doté de crédit « l’utilisateur de crédits » du montant des crédits délégués par ligne
budgétaire et imputation budgétaire à l’intérieur de cette ligne. Le Service bénéficiaire des crédits
reçoit également de l’ordonnateur notification des crédits qui lui sont ouverts. Il fait certifier pour crédit
par le percepteur principal ses bons de commande ou toute pièce en tenant lieu. Il passe commande,
reçoit les factures correspondantes. Il certifie la livraison des fournitures ou l’exécution des
prestations.
Le percepteur règle directement à sa caisse sur ordre de paiement les créanciers et insère dans sa
comptabilité décadaire les pièces de dépenses correspondantes. Une instruction particulière de la
Direction de la Comptabilité Publique précisera les modalités d’application de cette procédure au
niveau des comptables.

7. – GESTION ET SUIVI DES ACTIVITES


La notion d’activité trouve son importance du fait que pivot du budget de programme, elle explique
davantage les interrelations entre les moyens humains et les moyens budgétaires alloués à chaque
service.
Exemple : le recrutement des agents dépend de l’existence des activités à effectuer et l’utilisation de
l’argent de l’Etat est conditionnée par l’existence des activités à financer.

7.1. – La notion d’activité :

Les activités sont les actions entreprises pour produire les résultats intermédiaires attendus. Les
actions détaillent le contenu des activités en éléments de travail de plus en plus précis ; ce qui facilite
le calcul des coûts.
La notion d’activités évoquée ici n’est pas un nouveau concept mais représente tout simplement la
combinaison des actions que chaque agent effectue quotidiennement pour parvenir à réaliser un but
bien visé.

7.2. – Les intervenants dans la gestion et le suivi des activités

Pour permettre la synchronisation des étapes sur le suivi des activités, il y a lieu de mettre en place
une organisation qui permet à chaque intervenant de bien assimiler leur rôle dans le circuit de la
gestion des activités qui lui sont attribuées.

7.2.1. – Gestion des activités

7.2.1.1. - Services opérationnels d’activités

Les Services Opérationnels d’activités sont les cellules (Services, Directions, Directions Générales,
Secrétariat Général, etc.) chargées de la réalisation des activités dont l’Administration a confié
l’activité. Les SOA sont les cellules dans le cadre de leur attribution quotidienne.
Le niveau des activités le plus fin est réalisé par les services opérationnels d’activités. A cet effet, pour
permettre l’analyse analytique d’un programme seul l’accès aux rapports ou aux comptes-rendus
établis par les services opérationnels d’activités rend facile les tâches.
Les responsables des services opérationnels d’activités rendent comptent périodiquement, aux
gestionnaires d’activités, de l’évolution des travaux qu’ils ont menés.

7.2.1.2. – Gestionnaire d’activités

Conformément aux dispositions des articles 416, 417, 418, 419, 420 et 421 du décret n° 2005-003 du
4 janvier 2005, les gestionnaires d’activités gèrent tout en les coordonnant les activités effectuées par
les services opérationnels d’activités. Les indicateurs assortis d’objectif préalablement bien quantifié
par eux sont considérés comme but à atteindre. Ainsi relèvent de leur compétence la détermination et
l’évaluation des moyens en qualité et quantité, qualité et quantité fixées par les services opérationnels
d’activités. Quant à leurs acquisitions, seuls les ordonnateurs secondaires s’en chargent. Toutefois,
dans des cas spécifiques, ces derniers doivent faire appel à la contribution des gestionnaires
d’activités.
En raison de leurs attributions, les gestionnaires d’activités sont considérés comme étant le moteur qui
fait fonctionner le budget de programme.
Toutes les informations relatives à l’évolution de chaque activité collectées et rassemblées, par les
gestionnaires d’activités, sur une fiche doivent retracer la vie de chaque activité notamment la phase
de la réalisation, le problèmes rencontrés sur la concrétisation des actions, etc. Ces informations
seront acheminées aux Responsables de programme qui se chargent du suivi au niveau de ce
programme.

7.2.1.3. – Responsable de programme

Se référant au Décret n° 2005-003 du 4 janvier 2005, portant règlement général sur la comptabilité de
l’exécution budgétaire des organismes publics, notamment en ses articles 422, 423, et 424, toutes les
activités dans un programme sont coordonnées par un Responsable de programme qui se charge du
suivi et de l’évaluation du programme. Au niveau excentrique, il est représenté par le Responsable
Provincial des Programmes qui transmet les réalisations relatives aux activités et crédits au
responsable du programme au niveau central.
Regroupées au niveau du Responsable de Programme, les informations émanant des gestionnaires
d’activités au niveau central et des Responsables Provinciaux de Programme seront adressées au
Coordonnateur des Programmes, après analyse des rapports et comptes-rendus expliquant les écarts
constatés pour chaque niveau de responsable.

7.2.1.4. – Coordonnateur des Programmes

Sur la base du décret n° 2005-003 du 4 janvier 2005, le Coordonnateur des Programmes est le
responsable de l’ensemble des programmes du Ministère auquel il appartient. Il a pour charge de
coordonner les programmes, d’assurer leur suivi et leur évaluation en collaboration, avec tous les
responsables de programme de l’Institution ou du Ministère.
Le Coordonnateur des Programmes oit se procurer les informations relatives à tous les indicateurs
auprès de tous les Responsables de Programme qui relèvent de lui.
L’élaboration du budget du Ministère relève de sa responsabilité.

7.2.2. – Suivi des activités


7.2.2.1. – Centralisation des données relatives aux activités

La centralisation des informations relatives aux activités contraint la mise en place d’une organisation
propre à chaque Institution ou Ministère. Toutefois, il est indiqué le rôle de chaque intervenant sur la
réalisation de ces activités et sur la collecte avec le traitement ou l’analyse des informations y
afférentes :

• Les Services Opérationnels d’Activités (SOA)


Chaque SOA a une obligation de rendre compte, par écrit aux gestionnaires d’activités, de
l’explication des écarts constatés sur les prévisions et les réalisations.
Les SOA doivent transmettre périodiquement au gestionnaire d’activités les informations
concernant l’évolution des activités dont ils ont eu charge.
• Les Gestionnaires d’Activités (GAC)
Les gestionnaires d’activités sont désignés pour suivre l’exécution des activités effectuées par
les SOA. Outre la conduite des travaux et le suivi des matériels et fournitures, il relève de
l’attribution des gestionnaires d’activités de veiller sur les indicateurs qui sont des repères dont
ils ont, eux-mêmes, inscrit comme objectif lors de l’élaboration du programme de travail annuel,
trimestriel ou mensuel.
Les informations sur les activités seront centralisées au niveau des gestionnaires d’activités qui,
par la suite, devront les faire remonter au niveau du Responsable du Programme et de son chef
hiérarchique (Directeur général, Secrétaire…) Les informations fournies seront récapitulées
dans un tableau.

• Les Responsables de Programme (RdP)


Le rôle du Responsable du Programme est d’analyser le cohérences :
o d’une part de l’effectivité des activités par rapport à la consommation des crédits
o et d’autre part des arguments fournis par les gestionnaires d’activités sur le niveau de
réalisation des activités par rapport à leurs objectifs inscrits.
Une fois accompli son attribution, le Responsable du Programme dépose au Coordonnateur
des Programmes les informations

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