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Article premier. - Sont et demeurent abrogées les dispositions de l’arrêté n° 1234/2000 du 10 février
2000 ainsi que celles de l’instruction générale n° 036-MBDPA/MFE du 11 février 2000 sur l’exécution
du Budget de l’Etat et la gestion des crédits de fonctionnement et d’investissement du budget de
l’Etat.
Art. 2. - A compter du 1er janvier 2005, l’exécution des dépenses des organismes publics obéit aux
règles et modalités prévues par l’Instruction générale annexée au présent arrêté.
1. INTRODUCTION
En application de la Loi Organique n° 2004-007 du 26 juillet 2004 sur les lois de finances ayant
introduit le concept de Budget de Programmes, du décret n° 2005-003 du 04 janvier 2005 portant
règlement général sur la comptabilité de l’exécution budgétaire des organismes publics et du décret n°
2005-089 du 15 février 2005 fixant la nomenclature des pièces justificatives des dépenses publiques,
la présente Instruction Générale détermine les conditions d’exécution du Budget des organismes
publics et les modalités pratiques de gestion et de comptabilisation des dépenses de fonctionnement
et d’investissement de l’Etat.
Ici, le terme « organisme publics » englobe :
- Etat ;
- Collectivités Publiques Territoriales ;
- Etablissements Publics à caractère Administratif ;
Elle définit les différentes étapes d’exécution du Budget allant de la mise en place des crédits jusqu’à
la vérification des comptes des comptables par la juridiction compétente des comptes, en application
des dispositions de la nouvelle réglementation.
Elle constitue en même temps un manuel de procédures destiné à guider les différents responsables
et faciliter leurs tâches en raison des changements intervenus dans la conception du budget. Elle
instruit une gestion manuelle et prévoit d’ores et déjà son automatisation. A cet effet, bon nombre de
nouveaux modèles d’imprimés ont été conçus de façon à permettre leur établissement en une seule
frappe à l’ordinateur ou à la machine à écrire pour éviter les erreurs de transcription. Cela permettra
un gain de temps énorme dans les diverses phases d’utilisation des crédits budgétaires.
L’instruction ne s’applique pas à la gestion des crédits ou des catégories de dépenses soumis à une
condition particulière de gestion.
Chacun des organes et agents concourant à l’exécution du Budget, depuis la mise en place des crédit
jusqu’au stade du paiement des dépenses (Institution, Ministère, ordonnateur délégué ou ordonnateur
secondaires, comptable payeur) sont dotés d’une identification spécifique gérée au niveau de la
Direction du Budget. Le Régisseur d’avances est doté de code attribué par le Contrôleur Financier
selon le type de régie.
L’instruction est subdivisée en sections auxquelles correspondent les grandes étapes du processus
d’exécution du budget pour en faciliter la consultation et l’utilisation.
L’exécution des recettes fera l’objet d’une autre instruction.
Partie ordonnateur
1-23-0-614 : code ordonnateur secondaire
60101.101 : Code C.D.E
61424.100 : code Trésor
Partie Financement
10-001-001-A-Budget
10 type de financement
10 RPI 50 IPPTE
20 DTI 60 SUBVENTION
30 TVA 70 EMPRUNT
40 FCV
Exemple :
3 00 - 21 - 1 - 110 - 0 - 00000 6112
Exemple :
|2| Classe 2 : Dépenses en capital
|2|1| Chapitre 21 : Immobilisations corporelles
|2|1|3| Article 213 : Bâtiments
|2|1|3|1| Paragraphe 2131 : Bâtiments administratifs
3. CONVENTIONS ADOPTEES
3.1.- Services ou agents concernés par le système
3.3.- Documents
Le mot ordonnateur désigne l’autorité qui gère le crédit, procède à l’établissement de la demande
d’engagement et passe la commande ou établit l’ordre de service de commencer l’exécution d’un
marché. A l’étape suivante, il liquide les dépenses et procède à leur ordonnancement.
A cet effet, l’ordonnateur tient la comptabilité des engagements, des liquidations et des
ordonnancements.
Le mot utilisateur de crédits désigne le responsable d’un service excentrique à qui on a ouvert des
crédits auprès d’un comptable public sous forme de délégation de crédits.
o L’année budgétaire
o La ligne budgétaire
o Le numéro d’ordre de l’engagement au sein de la ligne budgétaire (paragaraphe)
o Année budgétaire
o Identification de l’ordonnateur
o Numéro d’ordre du mandat (distinct pour chaque ordonnateur et par code) [1]
o Année budgétaire
o Identification de l’ordonnateur
o Numéro d’ordre du Bordereau d’Emission (distinct pour chaque ordonnateur et par
code)
Au sein d’un Bordereau d’Emission, les mandats doivent constituer une série continue afin de faciliter
les contrôles d’exhaustivité. Un Bordereau d’Emission ne devrait regrouper que des mandats de
même imputation budgétaire.
L’ouverture de ces crédits doit faire l’objet de mesures spéciales, décrites ci-après.
Les crédits ouverts sur chaque mission sont répartis par programme chapitre, article, paragraphe. Une
fois répartis, les crédits suivant la répartition fine sont ouverts par programme aux ordonnateurs de
crédits. L’ordonnateur a la charge de gérer, de liquider et d’ordonnancer les crédits correspondants
aux activités gérées par un ou des gestionnaire(s) d’activités placé(s) auprès de lui.
UN ORDONNATEUR GERE :
o Les crédits inscrits sur les sections des services opérationnels d’activités relevant
d’un gestionnaire d’activités.
o Les crédits de plusieurs sections des services opérationnels d’activités relevant de
plusieurs gestionnaires d’activités : c’est souvent le cas dans les administrations
centrales où un ordonnateur gère les crédits de plusieurs Directions.
Pour le cas des services déconcentrés se trouvant dans une même localité et relevant d’un même
Ministère, il y a lieu de nommer un Ordonnateur Secondaire, si les conditions requises sont remplies
notamment : présence d’une représentation du Contrôle Financier et su Trésor (comptable
assignataire de la dépense).
UNE IMPUTATION BUDGETAIRE NE DOIT ETRE GERRE QUE PAR UN SEUL ORDONNATEUR
Une imputation budgétaire ne peut être gérée que par UN seul ordonnateur, auprès d’UN seul
comptable assignataire.
Pour toutes les activités déclinées (exécution des mêmes activités tant à l’échelon central que dans
les localités excentriques) gérée par un gestionnaire d’activités, il est nécessaire de procéder à la
nomination d’un ordonnateur pour chaque gestionnaire d’activités.
Selon les dispositions des articles 19, 20, 21 et 22 de la Loi Organique n° 2004-007 du 26 juillet 2004
sur les lois de finances, les crédits répartis peuvent être modifiés dans les cas suivants :
A. Virements de crédits : opération consistant à affecter les crédits entre programmes d’un
même ministère.
Le taux cumulé des virements de crédit entre programmes d’un même ministère ne peut
excéder 10% des crédits initiaux du programme de prélèvement. Au-delà de ce plafond toute
dotation complémentaire doit faire l’objet d’une loi de finances rectificative. Sous réserve de
l’alinéa 6 de l’article 9 de la loi 2004-007 du 26 juillet 2004 portant loi organique sur les lois de
finances, les virements sont effectués par Décret pris en conseil de gouvernement sur rapport
des Ministres chargés des Finances et du Budget après information des commissions de
l’Assemblée Nationale et du Sénat chargées des finances et des autres commissions
concernées. L’utilisation des crédit virés donne lieu à l’établissement d’un compte spécial,
inséré au rapport quadrimestriel établi par l’ordonnateur et le gestionnaire d’activités, ensuite
regroupé au niveau du responsable de programme qui se charge du compte rendu auprès du
coordonnateur des programmes ou de l’ordonnateur délégué.
Aucun mouvement de crédit ne peut être effectué entre :
o les 7 catégories des dépenses
o les grandes rubriques indemnités (personnel), biens et services et transferts
Les crédits inscrits sur les charges permanentes : les dépenses relatives à la consommation
d’eau et d’électricité et les loyers ne peuvent pas faire l’objet d’un virement de crédit.
L’opération de virement de crédit ne peut se faire qu’après évaluation du premier rapport
quadrimestriel.
B. Transfert de crédits : les transferts peuvent modifier la répartition des crédits entre
programmes des ministères différents.
L’affectation de crédit d’un programme à un autre – l’emploi des crédits transférés pour un
objet déterminé correspondant à des actions du programme d’origine. Cette opération tend
à modifier le total de crédit du programme bénéficiaire et du programme qui cède.
Ces transferts peuvent être assortis de modifications dans la répartition des emplois
autorisés entre les ministères concernés.
Transfert d’une mission d’un ministère à un autre ministère par suite de fusion ou
d’éclatement de ministère entraîne le transfert de toutes les structures budgétaires de la
mission d’origine vers le ministère nouvellement chargé de la mission ou du ministère
nouvellement créé.
Les transferts sont pris par Décret pris en conseil de Gouvernement sur rapport des
Ministres chargés des Finances et du Budget, après information des commissions de
l’Assemblée Nationale et du Sénat chargées des finances et des autres commissions
concernées.
Il est d’ores et déjà spécifié que le décret doit comporter sur un tableau en annexe :
o Le montant global des diminutions et augmentation de crédit du programme d’origine
et celui du programme bénéficiaire
o Leur répartition au sein du budget d’exécution.
Pour le transfert, les crédits transférés doivent correspondre à des actions (activités)
d’origine.
L’opération de transfert de crédits ne peut se faire qu’après évaluation du premier rapport
quadrimestriel.
Tout en joignant la situation de crédit dûment visée par le Contrôle Financier au projet de Décret, les
opérations suivantes doivent être effectuées par l’ordonnateur :
o Etablissement des situations des crédits (engagement, ordonnancement) ;
o Rapprochement de ces situations respectivement avec le CF et le comptable ;
o Transfert éventuel des reliquats des comptes vers les mêmes comptes des lignes
budgétaires des activités du programme bénéficiaire, activités qui correspondent à
des activités du programme d’origine.
4.4.5.- Reports
Sous réserve des dispositions concernant les autorisations d’engagement, notamment celles relatives
aux dépenses de fonctionnement, les crédits ouverts et les plafonds d’emploi fixés au titre d’une
année ne créent aucun droit au titre des années suivantes.
Toutefois les crédits disponibles sur un programme à la fin de l’année peuvent être reportés sur le
même programme ou, à défaut, sur un programme poursuivant les mêmes objectifs, par arrêté
conjoint des Ministres chargés des Finances et du Budget et du Ministre intéressé, majorant à due
concurrence les crédit de l’année suivante. Ces reports ne peuvent majorer les crédits inscrits sur la
catégorie des dépenses courantes de solde.
Le report de crédits change l’exercice budgétaire.
Remarques.
Les imputations administratives qui ne seront plus utilisées en cours de gestion ne seront supprimées
qu’après matérialisation de la loi de règlement.
5. – LA PROCEDURE GENERALE
5.1. – Engagement des dépenses
5.1.1. – Définition
Est engagement tout acte ou toute démarche rendant l’Etat débiteur.
Exemples :
o Une commande à un commerçant ;
o Un ordre de commencer les travaux prévus par un devis ;
o L’estimation du coût mensuel de l’équipe d’ouvriers affectée à un travail ;
o Etc.
5.1.3.3.5. – A chaque fin du mois, l’ordonnateur arrête le registre en tirant une ligne
en rouge après le dernier engagement du mois.
5.2.1. – Définition
La liquidation correspondant à la nécessité de constater l’exactitude de la dépense et de s’assurer
qu’elle est bien exigible.
L’ordonnateur porte sur le Bordereau des pièces l’ensemble des pièces accompagnant la liquidation,
inscrit le montant total liquidé et le signe.
L’ordonnateur entérine la certification du service fait effectuée par le gestionnaire d’activité sur ce
bordereau.
Le gestionnaire d’activité mentionne dorénavant leur certification sur les pièces justificatives telles que
facture, attachement + décompte provisoire, etc.
La liquidation de la dépense par l’ordonnateur se fait sur le vu de la mention de certification du
gestionnaire d’activité de la réception et de la prise en charge en comptabilité administrative ou en
comptabilité matière, selon le cas, des biens, la réalisation des prestations de services ou le procès
verbal de réception pour les divers travaux ou réhabilitations soit par le dépositaire comptable placé
auprès du gestionnaire d’activités pour les acquisitions soit par la commission de réception érigée par
l’ordonnateur pour les travaux.
Le service central des garages administratifs est chargé de la réception des véhicules neufs.
Le bordereau fait référence aux pièces mentionnées dans le décret fixant la nomenclature des pièces
justificatives de l’ordonnateur et du comptable.
L’ordonnateur :
A la réception des pièces justificatives (ordre de paiement et ordre de route ou factures, etc.)
l’ordonnateur procède aux opérations suivantes :
• Vérification des pièces justificatives ;
• Etablissement du projet de mandat de régularisation ;
• Liquidation
• Enregistrement sur le registre de comptabilité des liquidations.
5.3.1. – Définition
L’ordonnancement ou mandatement est l’ordre donné par l’ordonnateur au comptable public de payer
une dépense conformément aux résultats de la liquidation.
Il s’agit des pièces suivantes, sauf dispositions contraires prévues par le décret n° 2005-089 du 15
février 2005 fixant la nomenclature des pièces justificatives des dépenses publiques :
- facture originale du fournisseur accompagnée, s’il y a lieu, du bon de commande
original
ou
- décision,
- rapport,
- convention, état de salaire,
- mémoire, etc.
Il sera établi un bordereau d’émission des titres par ordonnateur délégué ou par ordonnateur
secondaire et par type d’opérations :
- opérations d’ordre ;
- paiement par virement bancaire ;
- paiement par virement postal ;
- paiement en numéraires.
Il signe les mandats, bons de caisse ou avis de crédit et les bordereaux d’émission.
La liquidation s’effectuera désormais sur l’imprimé pour récapituler les pièces de dépenses.
Sauf dispositions contraires prévues par le décret n° 2005-089 du 15 février 2005 fixant la
nomenclature des pièces justificatives des dépenses publiques, les pièces justificatives sont :
- Titre d’Engagement financier ;
- Facture proforma, devis ;
- Procès verbal de réception ;
- Certificat administratif ou Attestation ou Note de présentation ;
- Etat de salaire et annexes ;
- Factures + Bons de commande ;
- Marché ou convention + annexes.
Toutes certifications de véracité sont apposées par le gestionnaire d’activité sur les pièces
justificatives correspondantes.
Pour les opérations d’ordre, les titres de règlement sont les Mandats et Avis de crédit.
Les mandats sont adressés au comptable par les ordonnateurs délégués ou ordonnateurs
secondaires sous bordereau d’émission portant un numéro continu et portant le sigle de l’ordonnateur.
Ces bordereaux sont établis par nature de dépenses et par mode de règlement.
Les bordereaux d’émission des bons de caisse sont établis en 5 exemplaires et les autres modes de
règlement en 4 exemplaires.
Le carnet d’enregistrement sert à suivre l’évolution des crédits disponibles. Les éléments qui le
contiennent sont :
- Numéro du bordereau ;
- Mode de règlement : VB – VP – BC ;
- Date d’émission ;
- Numéros des mandats constituant le B.E ;
- Montant total du B.E ;
- Rejet ;
- Montant net des mandats admis ;
- Répartition par compte P.C.O.P ?
Ce carnet permet aussi de confronter les écritures des comptables avec celles des ordonnateurs et de
donner tous renseignements concernant l’arrivée et le montant des mandats admis par compte
P.C.O.P.
5.4.2. –Traitement des dossiers pour paiement par les trésoreries principales
Cette vérification se situe en premier stade du contrôle des dépenses et est matérialisée par
apposition du cachet « VU BON POUR CREDIT »
5.4.3. – Paiement
La procédure de paiement décrite ci-dessous est valable pour une gestion manuelle. Elle sera
entièrement reprise lors de l’automatisation du processus de paiement dans les Trésoreries
Principales.
Même procédure que pour le paiement par Bon de caisse, en ce qui concerne :
- Visa Crédit ;
- Visa Régularité ;
- Exécution Opposition
Même procédure que pour le virement bancaire, mais établissement d’un chèque CCP à transmettre
au Chef de Centre des chèques postaux avec BV et AC.
Il s’agit des opérations de compte en compte (compte budgétaire, compte de tiers et compte de
transfert) notamment les DAR et les opérations des régies d’avances.
Procédure de visa analogue à celles des paiements par Bon de caisse et virement ;
Préparation projet d’écriture avec les pièces des dépenses ;
Visa du Service de la Comptabilité et remise des documents à chaque responsable.
o Visa :
o Signatures :
- Arrêté de création de la régie : signatures du Ministre Ordonnateur et du Ministre de
l’Economie, des Finances et du Budget ;
- Arrêté de nomination : signature du Ministre Ordonnateur uniquement ;
- Enregistrement des arrêtés à la Primature (SGG) ;
- Notification d’arrêtés à la Primature (SGG) ;
- Notification d’une ampliation à la Direction du Budget, à la Direction Provinciale du
Budget ou à la CIRFIN suivant le cas, à la Direction du Trésor et au Comptable
assignataire.
o Régularisation
- Délai : en cours de gestion au moins UN mois à partir du déblocage de l’Avance ou
au maximum TROIS mois et obligatoirement le 31 Décembre de l’année ;
- Au moment de l’approvisionnement des comptes des régisseurs, l’ordonnateur
secondaire transfert les pièces justificatives émanant u régisseur concerné au
comptable.
Pièces :
o Clôture de gestion
Les comptes spéciaux matérialisés par des caisses d’avances spéciales sont encore régis par les
dispositions du Décret n° 92-665 du 8 juillet 1992, relatif à la gestion des « comptes spéciaux »
avances sur ressources extérieures.
Le percepteur principal envoie par décade à la trésorerie principale de rattachement les pièces
suivantes :
- les pièces et documents comptables ;
- les ordres de paiement correspondants ;
- les pièces justificatives des dépenses qu’il a réglées sur sa caisse par le système des
DAR
L’agent centralisateur de la trésorerie principale :
- reçoit des percepteurs principaux les pièces mentionnées ci-dessus ;
- passe les écritures correspondantes sur le livre-journal ;
- transmet les pièces et documents comptables au service comptabilité ;
- transmet les ordres de paiement et les pièces justificatives à l’ordonnateur.
La note de rejet établie en cinq exemplaires est adressée aux organes ci-après :
- un exemplaire au Ministre ordonnateur délégué dont relève l’ordonnateur secondaire
- trois exemplaires à l’ordonnateur secondaire
- un exemplaire de la note de rejet est classé au dossier par la Trésorerie Principale.
Périodicité :
L’élaboration du Budget requiert un suivi comptable approprié, ainsi toutes les dispositions déjà prises
en matière de centralisation comptable doivent recevoir une application stricte de la part des
intervenants d’exécution du Budget.
Les Directions Provinciales du Budget ainsi que les Circonscriptions Financières, chacun à leur
niveau, centraliseront les informations comptables provenant des ordonnateurs secondaires, afin de
les acheminer auprès de la Direction du Budget pour la confection du tableau de bord mensuel.
Ces situations devront parvenir au plus tard le 10 du mois suivant, munis de « visa de concordance »
pour l’engagement et le 5 du mois suivant pour l’ordonnancement.
Pour ce faire à chaque fin de mois, l’ordonnateur secondaire dresse la situation de ses engagements
pour le présenter auprès du CF « aux fins de Visa de concordance ». L’absence de Visa signifie la
validité des informations.
Par ailleurs, l’ordonnateur secondaire doit présenter la situation de ses ordonnancements auprès du
Comptable du Trésor pour « Visa de concordance ».
L’utilisation des crédits du trimestre suivant ne peut se faire tant que les situations des trois mois du
trimestre écoulé n’ont pas reçu les « visa de concordance ». Le contrôle Financier est tenu de veiller à
l’application stricte et ferme de cette disposition.
A chaque fin de trimestre également, l’ordonnateur secondaire et les trésoriers principaux
assignataires doivent procéder obligatoirement au rapprochement de leurs écritures, à partir des
fiches de centralisation comptable (FCC) pour les ordonnateurs secondaires, et les livres de contrôle
de crédits et des mandatements admis en dépenses pour les comptables du trésor.
Un exemplaire de la FCC, comportant les visas de l’ordonnateur secondaire et du comptable
assignataire est à adresser au Service chargé du Suivi et de Réalisations de la Direction du Budget.
En cas de non production de la situation mensuelle Mois-2, aucun engagement, ordonnancement ou
mouvement de crédits ne peut être effectué par l’ordonnateur secondaire défaillant. La
Direction Générale chargée du Budget établira une liste des ordonnateurs secondaires défaillants.
6.1. – Cas des services opérationnels d’activités excentriques placés auprès d’un comptable
principal (Trésorerie principale non comptable assignataire)
La seule différence avec la procédure générale réside dans le fait que l’avis de crédit au nom du
Trésorier Principal est remplacé par ce titre de délégation de crédit établi en triples exemplaires :
Le premier exemplaire du titre de délégation de crédit est à retourner à l’ordonnateur par le Comptable
auprès de qui les crédits sont ouverts.
Le deuxième restera entre les mains du comptable assignataire de la dépense.
Le troisième exemplaire sera adressé à la trésorerie principale de rattachement du service
opérationnel d’activité.
Modalités de remplissage :
Sur le mandat de paiement et l’avis de délégation de crédit, il ne sera pas servi les parties réservées à
la liquidation de la dépense et les modalités de virement.
L’objet du mandat et de l’avis de délégation de crédit devra désigner l’utilisateur de crédit, bénéficiaire
de la délégation de crédits. En effet, le titulaire de l’engagement est le trésorier principal, délégataire
de crédit.
S’agissant d’une opération d’ordre, le comptable du Trésor intéressé doit mentionner sur le compte à
créditer le compte de transfert de recette appliqué.
Emploi du crédit :
L’engagement : l’utilisateur de crédit passe les commandes jusqu’à concurrence du crédit délégué. Il
établit le bon de commande, les états de salaires, les ordres de route ou de mission, bref toute pièce
nécessaire à la concrétisation de l’engagement juridique. Il fait viser les pièces énumérées ci-dessus
pour crédit par le Comptable délégataire de crédit, puis exécute la dépense.
La liquidation : l’utilisateur de crédit certifie sur la pièce de dépense le service fait, complète la pièce
des mentions éventuelles de prise en charge en comptabilité administrative ou en comptabilité des
matières ou de l’état de répartition des effets d’habillement aux bénéficiaires finals. Il établit un ordre
de paiement et retourne les pièces une fois complétées de toutes les formalités habituelles
correspondantes aux créanciers : fournisseurs, prestataires de service, entrepreneur, etc.
Le paiement : les créanciers présenteront les pièces de dépenses ainsi formalisées avec les ordres de
paiement et bons de commandes visés par le comptable à ce dernier pour se faire payer sur simple
acquit de leur part, au vu de l’ordre de paiement.
Les pièces de dépenses se rapportant aux crédits ainsi ouverts auprès des Trésoriers principaux sont
admises comme dépenses définitives en justification de l’utilisation des crédits ouverts auprès du
comptable. A ce titre l’utilisateur de crédit est tenu suivre dans un registre spécial la consommation du
crédit délégué. Le registre doit faire apparaître :
- les numéro et montant du crédit délégué ;
- les numéros et montants des ordres de paiement émis ;
- le numéro de la prise en charge en comptabilité administrative de la prestation
fournie.
Un rapport d’utilisation de crédits (tous les quatre mois) comportant les renseignements ci-dessus et
un rapport d’activités (tous les trois mois) doit être adressé par l’utilisateur de crédits aux responsables
concernés par ces opérations.
Au cas où en fin d’année, il existerait de reliquat non utilisé sur le crédit ouvert, le reliquat sans emploi
est reversé au Budget Général au titre des recettes éventuelles et non classées. Le versement
s’effectue au vu du titre de délégation de crédit destiné à l’utilisateur de crédits et certifié par ce
dernier.
Compte tenu de la production par le Trésor de ses comptes à la juridiction des comptes, il est prescrit
à chaque utilisateur de crédits de s’ouvrir des crédits suivant le taux de régulation des dépenses, à
l’instar des caisses d’avance.
6.2. – Cas des services opérationnels d’activités situés dans une localité pourvue d’une
trésorerie principale.
La procédure est la même que pour le premier cas ci-dessus. L’ordonnateur ouvre au responsable du
Service à doter de crédit appelé « utilisateur de crédit », les crédits nécessaires à son fonctionnement
suivant le taux de régulation. L’utilisateur de crédit est notifié du double du titre de délégation de crédit
par le Comptable principal de la place. Il procède comme indiqué au premier cas ci-dessus à
l’utilisation des crédits.
6.3. – Cas des services opérationnels d’activités situés dans les localités rattachées à une
perception principale (ex-Fivondronana)
La procédure est la même que pour le deuxième cas ci-dessus, mais avec les adaptations
complémentaires ci-dessous :
Le percepteur principal relaie le Trésorier principal au niveau des ex-Fivondronampokontany. Le crédit
est ouvert auprès du Trésorier principal de rattachement du Percepteur principal. Le percepteur
principal est notifié de l’ouverture de crédit au profit du Service situé dans sa circonscription par
l’intermédiaire de l’un des deux exemplaires du titre de délégation de crédit. Le percepteur notifie à
son tour le Service doté de crédit « l’utilisateur de crédits » du montant des crédits délégués par ligne
budgétaire et imputation budgétaire à l’intérieur de cette ligne. Le Service bénéficiaire des crédits
reçoit également de l’ordonnateur notification des crédits qui lui sont ouverts. Il fait certifier pour crédit
par le percepteur principal ses bons de commande ou toute pièce en tenant lieu. Il passe commande,
reçoit les factures correspondantes. Il certifie la livraison des fournitures ou l’exécution des
prestations.
Le percepteur règle directement à sa caisse sur ordre de paiement les créanciers et insère dans sa
comptabilité décadaire les pièces de dépenses correspondantes. Une instruction particulière de la
Direction de la Comptabilité Publique précisera les modalités d’application de cette procédure au
niveau des comptables.
Les activités sont les actions entreprises pour produire les résultats intermédiaires attendus. Les
actions détaillent le contenu des activités en éléments de travail de plus en plus précis ; ce qui facilite
le calcul des coûts.
La notion d’activités évoquée ici n’est pas un nouveau concept mais représente tout simplement la
combinaison des actions que chaque agent effectue quotidiennement pour parvenir à réaliser un but
bien visé.
Pour permettre la synchronisation des étapes sur le suivi des activités, il y a lieu de mettre en place
une organisation qui permet à chaque intervenant de bien assimiler leur rôle dans le circuit de la
gestion des activités qui lui sont attribuées.
Les Services Opérationnels d’activités sont les cellules (Services, Directions, Directions Générales,
Secrétariat Général, etc.) chargées de la réalisation des activités dont l’Administration a confié
l’activité. Les SOA sont les cellules dans le cadre de leur attribution quotidienne.
Le niveau des activités le plus fin est réalisé par les services opérationnels d’activités. A cet effet, pour
permettre l’analyse analytique d’un programme seul l’accès aux rapports ou aux comptes-rendus
établis par les services opérationnels d’activités rend facile les tâches.
Les responsables des services opérationnels d’activités rendent comptent périodiquement, aux
gestionnaires d’activités, de l’évolution des travaux qu’ils ont menés.
Conformément aux dispositions des articles 416, 417, 418, 419, 420 et 421 du décret n° 2005-003 du
4 janvier 2005, les gestionnaires d’activités gèrent tout en les coordonnant les activités effectuées par
les services opérationnels d’activités. Les indicateurs assortis d’objectif préalablement bien quantifié
par eux sont considérés comme but à atteindre. Ainsi relèvent de leur compétence la détermination et
l’évaluation des moyens en qualité et quantité, qualité et quantité fixées par les services opérationnels
d’activités. Quant à leurs acquisitions, seuls les ordonnateurs secondaires s’en chargent. Toutefois,
dans des cas spécifiques, ces derniers doivent faire appel à la contribution des gestionnaires
d’activités.
En raison de leurs attributions, les gestionnaires d’activités sont considérés comme étant le moteur qui
fait fonctionner le budget de programme.
Toutes les informations relatives à l’évolution de chaque activité collectées et rassemblées, par les
gestionnaires d’activités, sur une fiche doivent retracer la vie de chaque activité notamment la phase
de la réalisation, le problèmes rencontrés sur la concrétisation des actions, etc. Ces informations
seront acheminées aux Responsables de programme qui se chargent du suivi au niveau de ce
programme.
Se référant au Décret n° 2005-003 du 4 janvier 2005, portant règlement général sur la comptabilité de
l’exécution budgétaire des organismes publics, notamment en ses articles 422, 423, et 424, toutes les
activités dans un programme sont coordonnées par un Responsable de programme qui se charge du
suivi et de l’évaluation du programme. Au niveau excentrique, il est représenté par le Responsable
Provincial des Programmes qui transmet les réalisations relatives aux activités et crédits au
responsable du programme au niveau central.
Regroupées au niveau du Responsable de Programme, les informations émanant des gestionnaires
d’activités au niveau central et des Responsables Provinciaux de Programme seront adressées au
Coordonnateur des Programmes, après analyse des rapports et comptes-rendus expliquant les écarts
constatés pour chaque niveau de responsable.
Sur la base du décret n° 2005-003 du 4 janvier 2005, le Coordonnateur des Programmes est le
responsable de l’ensemble des programmes du Ministère auquel il appartient. Il a pour charge de
coordonner les programmes, d’assurer leur suivi et leur évaluation en collaboration, avec tous les
responsables de programme de l’Institution ou du Ministère.
Le Coordonnateur des Programmes oit se procurer les informations relatives à tous les indicateurs
auprès de tous les Responsables de Programme qui relèvent de lui.
L’élaboration du budget du Ministère relève de sa responsabilité.
La centralisation des informations relatives aux activités contraint la mise en place d’une organisation
propre à chaque Institution ou Ministère. Toutefois, il est indiqué le rôle de chaque intervenant sur la
réalisation de ces activités et sur la collecte avec le traitement ou l’analyse des informations y
afférentes :