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Thème 2 Numérique et intelligence collective

Cloud
c

Et mobilité 11
LE NUMÉRIQUE CRÉÉ-T-IL DE L’AGILITÉ OU DE LA RIGIDITÉ ORGANISATIONNELLE ? 8
Notions abordées : Pour être capable de :

Travail à distance ✓ Repérer les effets de l’automatisation des activités de


informatique en nuage (cloud computing) gestion sur la circulation de l’information, l’organisation du
travail et le rôle des acteurs.
✓ Situer le rôle des acteurs et des applications du système
d’information dans un processus de gestion donné.
✓ Imaginer une nouvelle organisation des tâches avec
l’intégration de l’intelligence artificielle..

Introduction
• Le travail à distance désigne les travaux réalisés en dehors de l’entreprise. Il peut prendre deux formes le travail en
mobilité et le télétravail.

• Les technologies de l’information et de la communication (TIC), et plus particulièrement Internet ainsi que l’essor
des connexions mobiles permises grâce aux réseaux 3G et 4G jouent un rôle prépondérant dans ces formes de travail,
qui utilisent des matériels nomades dotés d’un encombrement de plus en plus réduit pour des performances tout à
fait satisfaisantes.
• Dans le même temps, les offres en cloud computing permettant la mise à disposition de ressources informatiques
potentiellement illimitées, flexibles en contrepartie d’un paiement en fonction de ce qui est réellement consommé
sur la base d’indicateurs adaptés se sont développées.

• Elles contribuent donc à développer l’agilité des organisations, sur plan technique comme financier en s’adaptant à
l’évolution de leurs besoins grâce à leur élasticité. Associées à l’émergence de l’intelligence artificielle, les gains sont
multiples, en améliorant la productivité et la réactivité et en permettant de rationaliser les outils mis en œuvre dans
le système d’information

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1 Distinguer « mobilité » et « Télétravail »
• Internet supprime les contraintes géographiques et sous-tend des stratégies de « temps réel ». Internet a donc
une forte valeur ajoutée en matière commerciale. Il permet d’ouvrir les portes de l’exportation aux PME et PMI. Il
facilite la mise en place d’une activité internationale par une disponibilité permanente de l’offre, un meilleur
ajustement à la demande, une circulation plus rapide des produits et la réduction des stocks et des invendus.

A. QU’EST- CE QUE LE TRAVAIL EN MOBILITÉ (travail nomade)

TRAVAIL NOMADE = réalisation de tâchés associées à des métiers nécessitant des déplacements
professionnels en dehors des locaux.

• Les commerciaux, consultants, expert-comptable, expert immobilier par exemple, réalisent majoritairement leurs
activités en dehors de leurs locaux, directement sur le « terrain », au plus près du destinataire de leur prestation de
travail.

• Les TIC ont profondément changé ces métiers grâce à l’utilisation de smartphones, tablettes, ordinateurs portables
légers et puissants, associés à des moyens de communication rapides et largement présents sur le territoire (3G/4G
ou Wifi)

• Le m-commerce pour mobile commerce regroupe l’ensemble des applications commerciales liées aux terminaux
mobiles (smartphones, PDA et parfois tablettes) et des transactions commerciales effectuées le plus souvent en
situation de mobilité.
Exemple
Une réservation d’un billet de train à partir d’un téléphone mobile est une opération de m-commerce.

B. QU’EST-CE QUE LE TÉLÉTRAVAIL ?


 Le travail à distance permet-il de réaliser des gains de productivité ?

TÉLÉTRAVAIL = réalisation d’une activité professionnelle habituellement exécutée dans les locaux de
l’entreprise en dehors de celle-ci via les TIC

Le travail à distance nécessite une nouvelle forme d’organisation de la part des entreprises. Certaines évolutions sont
positives, d’autres plus problématiques. Le télétravail étant encore peu développé, ses impacts restent mal évalués,
faute de recul.

Les bonnes pratiques pouvant être relevées sont les suivantes : limiter la durée en télétravail et permettre le retour
au bureau en cas de nécessité, proposer une charte ou un accord d’entreprise au salarié et enfin réfléchir sur
l’organisation du travail dans l’équipe, notamment :
rester connecté afin d’être disponible et rester impliqué, grâce à des outils de communication avec le
reste de l’équipe (messagerie, téléphone, visioconférence) ;
définir des limites pour bien séparer vie professionnelle et vie privée : horaires et droit à la
déconnexion ;
manager par objectifs, en fixant les résultats à atteindre en laissant une certaine latitude dans
l’organisation du télétravailleur ;
préserver l’esprit d’équipe (éléments de convivialité, journée sans télétravail).

Le point fondamental reste la relation de confiance indispensable entre le télétravailleur et son manager, qui s’appuie
sur l’atteinte des objectifs fixés, le respect des engagements et la disponibilité.

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1. LES APPORTS DU TÉLÉTRAVAIL

• Efficacité : le télétravail permet aux salariés d’être plus efficaces grâce à un stress moindre, dû à l’absence de trajets,
et favorise un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

• Économie : le travail à domicile permet d’éviter la location ou l’achat de bureaux. Cependant, ce mode d’organisation
demande de très bons outils informatiques et de communication.
Exemple
L’enquête d’Empathy Research, qui a porté sur 526 salariés irlandais, révèle que plus de 2 millions de jours de travail auraient été
perdus en 2010 pour les entreprises irlandaises pour des raisons climatiques (neige, nuage de cendres volcaniques, grippe A
H1N1…), soit plus d’un jour de perdu par actif.

• Fidélisation : lorsque le télétravail se pratique sur la base du volontariat, il peut constituer un atout incontestable
pour satisfaire les salariés ou attirer de nouveaux profils et les fidéliser.

• Flexibilité : c’est une alternative idéale en cas de grève des transports, de rendez-vous de dernière minute, ou de
déplacements à l’étranger, par exemple. Toujours équipé, le télétravailleur a accès à toutes les applications et
informations nécessaires, où qu’il soit.

• Partage : pour rester en contact avec l’entreprise et atteindre les objectifs qui lui sont attribués, le télétravailleur
doit communiquer et échanger des informations sur l’évolution de son propre travail et celui de ses collaborateurs.
Exemple
Les outils collaboratifs permettent au télétravailleur de participer et de suivre en temps réel l’avancement des projets et les
interventions de chacun, via des outils de création et de suivi. Ils permettent à plusieurs personnes de travailler à distance sur un
même document de travail.

2. LES LIMITES DU TÉLÉTRAVAIL


• Problèmes juridiques : le télétravail pose de nombreuses questions concernant l’application des dispositions
relatives aux accidents du travail, au contrôle du temps de travail, aux fournitures et à l’utilisation de l’équipement.
Exemple
Témoignage de M. X : Cela fait 25 ans que je suis cadre chez Peugeot et je suis télétravailleur alterné depuis trois ans. Mon
alternance, c’est 40 % de mon temps à domicile, et 60 % dans un bureau de passage dans les locaux de la société à Lyon. Ma
situation est formalisée dans un avenant à mon contrat de travail qui spécifie les responsabilités de l’employeur et du
télétravailleur.

• Problèmes de cohésion : le télétravail limite les contacts entre les collaborateurs, ce qui peut se traduire par un
manque de cohésion et une absence de culture d’entreprise.

• Problèmes de sécurité : le télétravail peut révéler les faiblesses du système d’information concernant la sécurisation
des travaux effectués hors de l’entreprise et la transmission des données. Il nécessite un système informatique adapté,
avec des règles de confidentialité et un accès sécurisé au réseau de l’entreprise.

• Problèmes d’isolement : l’employeur ne peut exercer le même contrôle sur ses salariés lorsqu’ils travaillent chez
eux. Le télétravail suppose donc une relation de confiance forte et un management par objectif. Le manageur se doit
d’être attentif à l’état psychologique de ses collaborateurs qui risquent de s’isoler sans que personne ne s’en
aperçoive.

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2 Comprendre l’informatique en nuage
 L’informatique en nuage (cloud computing) est-elle un facteur d’agilité ou de rigidité ?

• L’informatique en nuage ou cloud computing est un espace virtuel de stockage d’informations qui offre des services
à distance.
Les ressources cloud étant proposées via Internet, elles sont accessibles depuis n’importe où et avec un matériel qui
n’a pas besoin d’être très puissant. Il n’est également plus indispensable d’être dans l’entreprise pour accéder aux
outils.
Au niveau de l’entreprise, le recours au cloud computing va lui permettre d’uniformiser certains outils (sa suite
bureautique) et donc rationaliser son système d’information, tandis que l’IA, via le chatbot, devrait à terme lui
permettre de mieux utiliser ses ressources humaines en les soulageant des tâches les plus répétitives

Le cloud permet d’économiser des charges souvent considérables. Le fournisseur de l’espace assure la maintenance
pour un tarif avantageux.
Exemple
Quand on utilise Webmail, Hotmail, Gmail, etc., on travaille sur le cloud.

• Ces ressources informatiques sont stockées dans des datacenters géants.


Exemple
Chez Microsoft, deux datacenters sont en construction. Nous en avons un en Europe, à Dublin, qui a coûté 500 millions de dollars,
et nous avons un backup à Amsterdam, que nous louons à des hébergeurs.

• Une connexion Internet est indispensable pour accéder aux données qui sont détenues par un nombre réduit
d'entreprises comme Google, Amazon, Microsoft, Salesforce… Il existe également des clouds privés, qui ne sont pas
partagés pour permettre à l’utilisateur de garder le contrôle de son environnement.

• Le cloud permet d'externaliser la puissance informatique et la capacité de stockage. Un terminal demeure toutefois
nécessaire avec un niveau d'ergonomie de plus en plus élaboré : réalité augmentée, 3D, etc. Bien que le recours au
cloud se développe, la sophistication grandissante des interfaces exige de la puissance en local.

• Le cloud computing apporte de la souplesse organisationnelle car :


– les ressources proposées en cloud s’adaptent à la hausse comme à la baisse (élasticité). Par exemple, il est tout à fait
possible, en fonction de l’évolution des effectifs, d’adapter le nombre d’utilisateurs de la suite bureautique d’un mois
sur l’autre ;

–les ressources en cloud computing étant accessibles depuis n’importe où (à condition de disposer d’une connectivité
à internet), elles rendent possible ou facilitent des organisations du travail modernes (télétravail) et facilitent le travail
en mobilité pour les personnels nomades.

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3 Repérer les aspects économiques du Cloud
En matière de logiciel, et lorsqu’il ne s’agit pas de logiciel libre, la tarification « traditionnelle » consiste à acquérir une
licence d’utilisation, le plus souvent associée à un utilisateur ou un poste de travail. Cette acquisition est définitive.
Par conséquent, si le nombre d’utilisateurs évolue à la hausse (développement de l’entreprise et recrutement), il faut
acheter les licences d’utilisation supplémentaires nécessaires. Si par la suite le nombre d’utilisateurs diminue (par
exemple des intérimaires dont l’entreprise n’a plus besoin), les licences acquises deviennent donc superflues.

La tarification en cloud computing est flexible et s’effectue le plus souvent par mois et par utilisateur pour une
application. Il devient donc possible d’ajuster, au fur et à mesure des besoins réels, le nombre d’utilisateurs. Cette
tarification en fonction de l’utilisation permet donc de variabiliser des coûts traditionnellement fixes

En termes de matériel, le devis correspond au serveur, c’est-à-dire à l’ordinateur qui va être utilisé pour installer et
faire fonctionner le nouveau PGI. Comme il s’agit d’un type de logiciel complexe, relativement lourd informatiquement
parlant, et qui va être utilisé par l’ensemble des salariés de l’entreprise de façon simultanée, ce serveur devra être
puissant. Il devra donc disposer d’un processeur performant, une capacité de mémoire vive (RAM) élevée, de disques
durs rapides et de grande capacité afin de pouvoir satisfaire les besoins actuels et à venir sur les années futures
pendant lesquelles il sera utilisé. Ces éléments vont donc avoir un impact sur le coût du serveur, qui sera élevé.

En termes de logiciels, le seul élément mentionné correspond aux licences d’utilisation du PGI et des modules
souhaités par l’entreprise : gestion commerciale, comptabilité et paie.

Les prestations de services sont diverses : il y a l’installation du serveur ainsi que son paramétrage, la maintenance
annuelle associée au PGI et les formations.

A. Option Achat => coûts fixes


• Lorsqu’une entreprise est propriétaire de ses logiciels et matériels, le PGi doit être installé sur un ordinateur puissant
(serveur) installé dans ses locaux, ce qui implique un coût avec l’acquisition, l’entretien, mise à jour du matériel et des
licences d’exploitation (coût d’achat + coût de maintenance).

B. Option Location => coûts variables

• Lorsqu’une entreprise décide d’utiliser des ressources proposées en cloud computing, elle n’est pas propriétaire des
matériels et logiciels. La facturation se fait à l’usage. L’entreprise ne paie que ce qu’elle a réellement consommé.
Avantages/inconvénients du cloud computing

Avantages Inconvénients
Dépendance envers le fournisseur : le PGI est un
Élasticité : la solution s’adapte aux besoins à la
élément clé du système d’information, Alu+ sera
hausse comme à la baisse.
soumise aux évolutions tarifaires du fournisseur.
Coût : il n’est plus nécessaire d’investir dans un Connectivité à Internet indispensable : en
serveur matériel, qui devra être renouvelé, la l’absence de connectivité, l’accès au PGI sera tout
solution fonctionne sur les serveurs du simplement impossible, ce qui se traduirait par
fournisseur. une paralysie de l’entreprise.
Simplification : il n’y plus de serveur à Confidentialité : les données étant confiées au
administrer, ni de logiciel à installer ou mettre à prestataire il faut obtenir des garanties sur la
jour tout est pris en charge par le fournisseur sécurité et plus précisément les engagements en
dans son infrastructure. matière de confidentialité.

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