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le point sur…

Neuropathies périphériques
d’origine médicamenteuse

Les neuropathies périphériques induites par les médicaments


sont courantes, secondaires à de multiples classes médicamen-
teuses, dont les agents de chimiothérapie. Elles ont un impact
important sur la qualité de vie des patients. Ces dernières an-
nées, des progrès importants ont été réalisés dans la compré-
hension de mécanismes physiopathologiques. L’utilisation de
méthodes d’évaluation plus objectives devrait permettre le
développement de moyens thérapeutiques individualisés et
plus efficaces.
Rev Med Suisse 2014 ; 10 : 954-7

M. Diezi
INTRODUCTION
T. Kuntzer Les neuropathies périphériques induites par les traitements
Dr Manuel Diezi médicamenteux (Drug-induced peripheral neuropathies, DIPN) in-
Unité d’hémato-oncologie pédiatrique duisent une baisse de la qualité de vie des patients et peuvent
Département médico-chirurgical de
pédiatrie et amener à des modifications thérapeutiques avec une baisse
Division de pharmacologie clinique théorique d’efficacité. Ce constat est problématique dans les
Département des laboratoires situations où des diminutions de doses amènent à un échec
Pr Thierry Kuntzer
Unité nerf-muscle thérapeutique comme dans le cas des chimiothérapies anti-
Département des neurosciences cancéreuses.
cliniques
CHUV, 1011 Lausanne
Les avancées de ces dernières années concernent la compré-
manuel.diezi@chuv.ch hension des mécanismes physiopathologiques des DIPN et la
thierry.kuntzer@chuv.ch mise au point de méthodes d’évaluation plus objectives et re-
productibles permettant d’envisager une amélioration de la
prise en charge clinique.1

Drug-induced peripheral neuropathy MANIFESTATIONS CLINIQUES ET MÉDICAMENTS IMPLIQUÉS


Drug-induced peripheral neuropathies are
common, secondary to multiple drug classes, Habituellement, les mécanismes des DIPN impliquent un dysfonctionnement
in particular chemotherapeutic agents. They du neurone ou de ses axones avec, comme corolaire, le développement d’une
have an important impact on patients’ quality neuropathie longueur-dépendante subaiguë ou chronique, surtout caractérisée
of life. In recent years, significant progress has par des manifestations sensitives déficitaires (toucher, piquer, sens de la vibra-
been made in the understanding of some pa- tion ou de position) avec ou sans douleurs neuropathiques, ou dysautonomes,
thophysiological mechanisms. The use of more
avec anhidrose distale, constipation, dysurie et impotence. En effet, la majorité
objective assessment tools should allow the
development of individualized and more ef- des agents chimiothérapeutiques ne passent que difficilement la barrière hémato-
fective therapeutic strategies. encéphalique, alors que la diffusion hémato-nerveuse est meilleure, expliquant
l’atteinte préférentielle aux neurones sensitifs des ganglions rachidiens. Plus ra-
rement, des atteintes non longueur-dépendantes (touchant en même temps les
membres supérieurs et les membres inférieurs, pas de prédominance distale) de
type polyradiculonévrite peuvent être observées et secondaires à des mécanis-
mes dysimmunitaires ou inflammatoires.2
Les neuropathies secondaires aux agents chimiothérapeutiques sont des exem-
ples classiques de neuropathies induites par des toxiques.3 Si de nombreux mé-
dicaments, anciens ou plus récents, ont été associés à l’apparition de DIPN, les
agents de chimiothérapies anticancéreuses en sont les plus grands pourvoyeurs.
Parmi les médicaments les plus souvent associés aux DIPN, se retrouvent les dérivés
des alcaloïdes de la pervenche, la vincristine en particulier, les taxanes, le pacli-
taxel et le docétaxel mais aussi les épothilones, le bortézomibe et la thalidomide.

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Aujourd’hui ...

1
hautement efficace
dans la SEP

… pour demain
1007050

Références: 1. Kappos L et al. Natalizumab treatment for multiple sclerosis: recommendations for patient selection and monitoring. Lancet Neurol 2007;6:431 – 441
Information professionnelle abrégée TYSABRI®: C: un flacon-ampoule contient 300 mg/15 ml (20 mg/ml) de natalizumab. I: traitement de fond en monothérapie de la sclérose en plaques rémittente-récurrente chez les patients avec
activité de la maladie élevée malgré un traitement par l’interféron bêta ou chez les patients atteints d’une forme à évolution progressive rapide. Prendre en considération le risque de LEMP lors de la pose de l’indication resp. avant le
début du traitement (voir PR) P: 300 mg toutes les 4 semaines en perfusion intraveineuse. Le traitement par Tysabri doit être instauré et surveillé par des médecins spécialistes (neurologues) dans des centres disposant d’un accès
rapide à l’IRM (imagerie par résonance magnétique). Les patients doivent être inclus dans un programme de monitoring prévu pour Tysabri. CI: hypersensibilité au natalizumab ou à l’un des excipients; leucoencéphalopathie multifocale
progressive (LEMP); risque accru d’infections opportunistes; association avec l’interféron bêta ou l’acétate de glatiramère; tumeurs malignes actives; personnes de moins de 18 ans. PR: risque accru de développement d’une LEMP
en présence des facteurs de risque indépendants suivants: présence d’anticorps anti-JCV; durée du traitement de plus de 2 ans; traitement immunosuppresseur avant le traitement par Tysabri. Les patients qui présentent tous ces
trois facteurs de risque sont exposés à un risque significativement plus élevé de LEMP et ne doivent poursuivre le traitement que si le bénéfice est supérieur aux risques. Une recherche d’anticorps anti-JCV doit être effectuée pour la
stratification du risque avant ou pendant le traitement. Le test doit être répété tous les 6 mois chez les patients dont le test est négatif. Le patient doit être informé du risque de LEMP en cas de traitement par Tysabri d’une durée de
TYS-CH-0154a_01.2014

plus de 2 ans; en cas de suspicion de LEMP, arrêter le traitement jusqu’à ce qu’une LEMP puisse être exclue; la surveillance de nouveaux signes et symptômes d’une éventuelle LEMP est nécessaire pendant encore 6 mois après la
fin du traitement; risque accru de développer un syndrome inflammatoire de reconstitution immunitaire (IRIS) chez les patients présentant une LEMP; risque accru d’infections opportunistes; risque de réactions d’hypersensibilité,
y compris de réactions systémiques graves pendant ou peu après la perfusion, en particulier lors des premières perfusions, ou en cas d’utilisation après une exposition de courte durée et un intervalle de temps prolongé sans traitement;
en cas de traitement immunosuppresseur antérieur, une récupération suffisante du statut immunitaire est nécessaire; une recherche d’anticorps est nécessaire en cas d’aggravation de la maladie ou d’événements liés à la perfusion.
Prudence à la fin du traitement: l’action pharmacodynamique persiste encore environ 12 semaines. G: Tysabri ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, à moins que cela ne soit indispensable en raison du tableau clinique. L’allai-
tement devrait être arrêté au cours du traitement par Tysabri. EI: céphalées, vertiges, rigidité, nausées, vomissements, fièvre, abattement, arthralgies, infections des voies urinaires, rhinopharyngite, urticaire. Réactions liées à la perfu-
sion telles que vertiges, nausées, vomissements, urticaire, rigidité, frissons, flush et réactions d’hypersensibilité (voir PR). Infections, y compris LEMP, infections opportunistes et herpès. Formation d’anticorps. Éosinophilie. Cas isolés:
hyperbilirubinémie, élévation des transaminases. IA: voir CI. Liste B. L’information professionnelle complète est publiée sur www.swissmedicinfo.ch. Biogen Idec Switzerland SA, CH-6300 Zoug. Mise à jour de l’information: avril 2013.
Les études mentionnées peuvent être commandées auprès de Biogen Idec Switzerland SA, Zählerweg 6, 6300 Zoug.
MÉCANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES l’administration de vincristine,10 de paclitaxel11 ou de cis-
Plusieurs mécanismes sont connus, neuronaux ou non, platine.12 Si une évaluation formelle de ces polymorphis-
comme l’infiltrat inflammatoire des ganglions rachidiens, la mes génétiques n’est à l’heure actuelle pas effectuée de
toxicité mitochondriale, le stress oxydatif neuronal, la dé- routine, des informations de ce type permettront très pro-
régulation du transport axonal, le dysfonctionnement de bablement dans le futur une adaptation a priori des doses
canaux ioniques axonaux, l’apoptose neuronale, la diminu- ou du mode d’administration de nombreux médicaments
tion de l’effet neuroprotecteur du VEGF (vascular endothelial neurotoxiques.
growth factor).
L’infiltrat inflammatoire des ganglions rachidiens avec
sécrétion secondaire de cytokines pro-inflammatoires, et MÉTHODES D’ÉVALUATION
d’autres médiateurs de l’inflammation ont été corrélés avec L’évaluation clinique des DIPN reste difficile, par la va-
la survenue de douleurs neuropathiques lors de chimio- riété des manifestations, la diversité des examens possibles,
thérapie anticancéreuse.4 le temps nécessaire à leur réalisation, leur caractère poten-
En parallèle, une toxicité mitochondriale avec ouverture tiellement invasif ou subjectif et l’absence de consensus con-
anormale de canaux type mPTP (mitochondrial permeability cernant la signification de leur «sévérité». L’échelle CTCAE
transition pore), une fuite de calcium et une hyperexcitabilité (Common Terminology Criteria for Adverse Events) du National
neuronale, ou une dysfonction de la chaîne respiratoire ont Cancer Institute, couramment utilisée dans l’évaluation des
également été décrites.5 Le stress oxydatif a une implication DIPN secondaires aux traitements de chimiothérapie par sa
dans les DIPN douloureuses, par le polymorphisme géné- facilité d’emploi, se révèle peu sensible (absence de sen-
tique d’enzymes impliqués dans le maintien des stocks du sibilité de près de 40% pour les formes sensitives, suresti-
glutathion, (par exemple, GSTP1 qui détoxifie de nombreux mation de l’atteinte motrice), et notamment en pédiatrie.13
médicaments ou toxiques environnementaux).6 Des scores composites, comprenant à la fois des élé-
Le dysfonctionnement de canaux ioniques de la mem- ments d’interrogatoire et d’examens, ont été développés,
brane axonale, sodique, potassique ou calcique, induit une comme la famille des Total Neuropathy Scale (TNS), réduites
hyperexcitabilité secondaire et est rapporté lors de l’utili- (rTNS), cliniques (cTNS), modifiées (mTNS) ou destinées à
sation d’oxaliplatine.7,8 D’autres canaux, non sélectifs, sont des populations pédiatriques (Ped-mTNS), ont été décrits
aussi activés, comme ceux de la famille des Transient receptor puis validés.14
potential ion channels (récepteurs à la capsaïcine (TRPV1) 9 ou Des méthodes d’évaluation objectives et peu invasives
au menthol (TRPV8)), qui sont impliqués dans la transmis- se sont aussi développées, comme l’imagerie par laser-
sion de stimuli thermiques ou douloureux. doppler (utilise le réflexe d’axone et la quantification d’une
L’assemblage des microtubules axonaux est connu pour réponse vasodilatatrice cutanée après dépôt d’une goutte
être perturbé lors de l’utilisation d’alcaloïdes de la perven- d’histamine)15 ou la microscopie confocale de la cornée qui
che, de taxanes, ou des épothilones.3 permet d’évaluer la densité des fibres nerveuses dans le
Une neuropathie douloureuse a été associée à l’utilisa- plexus nerveux sous-basal.16 Leurs spécificité et sensibilité
tion d’anticorps anti-VEGF (bévacizumab) ou d’inhibiteurs ne sont cependant pas encore connues et à l’heure actuelle,
du récepteur au VEGF (sorafénib, sunitinib), probablement seuls les scores cliniques de type TNS sont utilisés de façon
par inhibition de l’effet neuroprotecteur du VEGF. routinière.
Finalement, l’implication de protéines-kinases autres que
des récepteurs, telles que la Pyk2, une protéine associée à
la régulation de certains canaux ioniques, a été décrite dans QUELS TRAITEMENTS ?
les douleurs neuropathiques observées lors d’administra- Si les mécanismes décryptés de physiopathologie ap-
tion de mefloquine, un des agents thérapeutiques utilisés portent une meilleure compréhension et le développement
dans le traitement de la malaria. potentiel d’options thérapeutiques nouvelles, les traite-
ments préventifs à l’apparition d’une DIPN se sont révélés
inefficaces.1 Des molécules antioxydantes, comme l’_-toco-
QUELS FACTEURS DE RISQUE ? phérol et la silibinine, ou destinées à prévenir des attein-
L’observation clinique d’une variabilité de susceptibilité tes mitochondriales, comme l’acétyl-l-carnitine et l’olésoxime,
à l’apparition de DIPN fait discuter des facteurs de risque, ont montré des résultats encourageants dans des études
préexistants ou acquis. L’administration antérieure d’autres animales, mais décevants chez l’homme à l’heure actuelle.
médicaments neurotoxiques, un diabète ou des interactions Une revue Cochrane récente y est consacrée, revoyant en
médicamenteuses augmentent en effet le risque d’une particulier les effets de l’acétylcystéine, de l’amifostine, des
DIPN. De plus, la présence de maladies génétiques, telles sels de calcium et magnésium, de l’oxycarbazépine et de
les neuropathies de Charcot-Marie-Tooth, et des polymor- la vitamine E.17 Certaines options méritent des évaluations
phismes génétiques d’enzymes impliqués dans le métabo- cliniques supplémentaires, comme l’érythropoïétine lors
lisme du médicament, des protéines de transport ou de d’administration de paclitaxel18 ou la vitamine B6 pour la
mécanismes de protection contre le stress oxydatif ont été neurotoxicité induite par la vincristine.19
aussi associés à une augmentation du risque d’apparition Le traitement reste donc symptomatique par l’utilisation
de la DIPN. C’est notamment le cas de polymorphismes du de médicaments antineuropathiques comme les antidé-
cytochrome CYP3A5, de la protéine de transport P-gp ou presseurs (tricycliques, ISRS), anticonvulsivants (gabapen-
de l’enzyme glutathion S-transférase P1 (GSTP1) lors de tine, lamotrigine) ou anesthésiques locaux (lidocaïne), seuls

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ou en association.20 Les opiacés ont également montré
Implications pratiques
une certaine efficacité dans la prise en charge des neuro-
pathies douloureuses mais leur utilisation reste souvent > Des neuropathies périphériques induites par les médicaments
associée à l’apparition d’effets secondaires classiques. Ils peuvent apparaître avec de nombreuses molécules, notam-
sont donc en général utilisés en deuxième ou troisième ment les chimiothérapies anticancéreuses
ligne, à des doses variables selon les patients.
> Les manifestations peuvent être multiples, sensitives, dysau-
tonomes ou motrices
CONCLUSION
> Différents mécanismes physiopathologiques ont été décrits
La prise en charge des neuropathies périphériques ces dernières années et ouvrent la voie au développement
d’origine médicamenteuse nécessite une compréhension d’une prise en charge plus efficace
de la physiopathologie et des capacités d’évaluation ob-
jectives. Les progrès réalisés ces dernières années devraient > A l’heure actuelle, le traitement reste symptomatique sur la
douleur neuropathique, avec l’utilisation des antidépresseurs
permettre de développer ces deux aspects, de conduire (tricycliques, ISRS), certains anticonvulsivants (gabapentine,
des études cliniques de nouvelles molécules chez des pa- lamotrigine) ou anesthésiques locaux (lidocaïne), seuls ou en
tients atteints et d’améliorer ainsi leur qualité de vie. association

Les auteurs n’ont déclaré aucun conflit d’intérêts en relation avec


cet article.

Bibliographie
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increases high voltage-dependent calcium channel cur- 847-56. ** à lire absolument

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