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SECTION I : HISTORIQUE
L’OIT a été fondée en 1919 sous l’égide du Traité de Versailles, qui a mis fin à
la Première Guerre mondiale. La création de l’OIT s’inscrivait dans le droit fil
de la réflexion selon laquelle une paix universelle et durable ne peut être fondée
que sur la base de la justice sociale.
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Convention non ratifiée par la Côte d’Ivoire.
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les organes exécutifs sont composés de représentants des gouvernements, des
employeurs et des travailleurs.
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la réglementation des heures de travail, y compris
la
fixation d'une durée maximum de la journée et de la semaine de travail;
le recrutement de la main-d'oeuvre, la lutte contre
le
chômage, la garantie d'un salaire assurant des conditions d'existence
convenables;
la protection des travailleurs contre les maladies
générales ou professionnelles et les accidents résultant du travail;
la protection des enfants, des adolescents et des
femmes;
les pensions de vieillesse et d'invalidité, la défense
des
intérêts des travailleurs occupés à l'étranger;
l'affirmation du principe "à travail égal, salaire
égal";
l'affirmation du principe de la liberté syndicale;
l'organisation de l'enseignement professionnel et
«La justice sociale est le meilleur moyen d’assurer une paix durable et
d’éliminer la pauvreté. Je crois en la capacité des gens à se fédérer pour
défendre leurs droits, à unir leurs forces et à faire entendre leur voix.»
Juan Somavia, Directeur général du BIT
L’OIT est la tribune internationale pour tout ce qui a trait au monde du travail.
Un des principaux objectifs de l’OIT consiste à aider les gouvernements des
pays membres à mettre en place les institutions propres à garantir le
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fonctionnement de la démocratie et à rendre compte de leurs actions aux
citoyens.
Les différents champs d’action de l’OIT s’articulent autour de quatre objectifs stratégiques.
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Ratifiée par la Côte d’Ivoire le 21 novembre 1960.
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Ratifiée le 05 mai 1961.
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Ratifiée le 21 novembre 1960.
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La Convention n°98 sur le droit d’organisation et de négociation
collective, 19495;
La Convention n°100 sur l’égalité de rémunération, 19516;
La Convention n°111 concernant la discrimination en matière d’emploi et
de profession, 19587;
La Convention n°138 sur l’âge minimum, 19738;
La Convention n°182 sur les pires formes de travail des enfants, 19999.
Elle est réglementée par les Conventions n°100 sur l’égalité de rémunération et
n°111 concernant la discrimination (emploi et profession).
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Ratifiée le 05 mai 1961.
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Ratifiée le 05 mai 1961.
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Ratifiée le 05 mai 1961.
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Ratifiée le 07 février 2003.
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Ratifiée le 07 février 2003.
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-- un élément de fait (l'existence d'une distinction, d'une exclusion ou d'une
préférence dont il n'est pas précisé qu'elle provienne d'un acte ou d'une
omission) qui constitue la différence de traitement ;
Par cette ample définition, la C111 couvre l'ensemble des situations qui peuvent
affecter l'égalité de chances et de traitement dont elle doit assurer la promotion.
L’égalité garantie par la convention concerne aussi bien l’accès à l’emploi que
les conditions de travail.
Ainsi aucune discrimination ne doit être faite aux personnes qui postulent à un
emploi, encore moins à celles qui exercent cet emploi.
A. La notion de discrimination
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Aussi, la discrimination peut-elle revêtir une nature directe ou indirecte.
B. Les exceptions
En effet, l’on observe dans de nombreux Etats que le salaire de la femme est
souventes fois inferieur à celui de l’homme alors qu’ils exercent le même
travail.
Toutefois, certaines inégalités de salaires sont admises parce que fondées sur des
critères objectifs et non sur le sexe. C’est le cas des critères relatifs à
l’ancienneté, à l’éducation, aux qualifications, à l’expérience, à la productivité…
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SECTION II : LIBERTE SYNDICALE ET DROIT DE NEGOCIATION
COLLECTIVE
A. La liberté syndicale
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Les activités et programmes d'action
2. Le droit de grève
Le droit de grève constitue certes un droit fondamental, mais non pas une fin en
soi. La grève traduit l'échec de la négociation collective des conditions de
travail.
Même les travailleurs en période d’essai ne sauraient être privés de ce droit 10.
Cependant, le droit de grève, bien que fondamental, n’est pas un droit absolu ;
« non seulement il peut exceptionnellement faire l’objet d’une interdiction
générale », mais « il peut également être encadré par une réglementation qui
impose des modalités ou des restrictions » dans son exercice.
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Recueil CLS, 1985, paragr.389.
11
Etude d’ensemble CE, 1994, paragr.158.
12
Recueil CLS, paragr. 394 et 400 ; Etude d’ensemble, 1983, paragr. 214.
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B. La notion de droit de négociation collective
Licenciements économiques
Procédures et sanctions
Preuve
Indemnisation
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travailleurs dominées par un employeur ou une organisation d'employeurs, ou à
soutenir des organisations de travailleurs pas des moyens financiers ou
autrement, dans le dessein de placer ces organisations sous le contrôle d'un
employeur ou d'une organisation d'employeurs". La convention complète ainsi
les droits syndicaux reconnus aux travailleurs individuels par la garantie du libre
exercice du droit syndical des organisations de travailleurs. Elle assure
également aux organisations d'employeurs la même protection qu'aux
organisations de travailleurs.
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Tout travail ou service exigé en vertu des lois sur le
service
Selon l’article 1er, tout membre de l’OIT qui ratifie la présente convention
s’engage à supprimer le travail forcé ou obligatoire et à n’y recourir sous aucune
forme :
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ou en tant que sanction à l’égard des personnes qui ont ou expriment certaines
opinions politiques ou manifestent leur opposition idéologique à l’ordre
politique, social ou économique établi ;
nationale ou religieuse.
Selon les organes de contrôle de l’OIT, si dans le cas des délinquants de droit
commun, le travail pénitentiaire est destiné à la rééducation et à la réinsertion
sociale, ce même besoin n’existe pas quand il s’agit de personnes condamnées
pour leur opinion ou pour avoir pris part à une grève.
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Une des méthodes les plus efficaces pour s’assurer que les enfants ne
commencent pas à travailler trop jeunes est de déterminer l’âge légal auquel ils
sont susceptibles d’être employés ou autorisés à travailler.
Cet âge minimum ne devra pas être inférieur à l’âge auquel cesse la scolarité
obligatoire, c’est-a-dire á 15 ans. Pour les pays en développement, cet âge peut
être exceptionnellement fixé á 14 ans.
Pour les travaux dangereux, l’âge minimum ne doit pas être inférieur á 18 ans.
C’est seulement sous certaines conditions que les enfants de 16 ans peuvent les
faire.
Quant aux travaux légers, des enfants de 13 á 15 ans sont autorisés á les
exécuter, pour autant que ceux-ci ne portent pas préjudice à leur santé, leur
sécurité, leur assiduité scolaire ou à leur participation à des programmes de
formation professionnelle. Cependant, dans les pays en développement, les
enfants de 12 á 14 ans peuvent être autorisés á faire des travaux légers.
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moral de l'enfant, soit par sa nature ou par les conditions dans lesquelles il est
effectué, est dénommé « travail dangereux ».
Tous ces éléments doivent guider chaque Etat dans la détermination de la liste
des travaux dangereux qu’il s’oblige á faire périodiquement, au vu l’article 4 de
ladite Convention.
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Des mécanismes internationaux ont été élaborés dans le cadre de l’OIT à l’effet
de rendre plus efficace le contrôle de l’effectivité des conventions relatives aux
droits et principes au travail.
Ces mécanismes internationaux sont fondés sur les rapports des Etats membres
et sur les réclamations et plaintes dont ceux-ci peuvent faire l’objet.
Le rapport annuel que l’Etat devra fournir au BIT, sera résumé par le Directeur
Général de cet organe permanent de l’OIT avant d’être présenté à la prochaine
session de la Conférence Générale des Représentants des Etats membres.
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Aussi, l’OIT a-t-elle adjoint à ce mécanisme les procédures de réclamation et de
plaintes pour garantir l’effectivité de ses conventions.
B. La procédure de Plainte
Il s’agit du droit qu’a un quelconque Etat partie à l’OIT de saisir le BIT d’une
plainte contre un autre Etat partie qui, à son avis, n’assure pas suffisamment
l’exécution d’une convention de l’OIT. Le conseil d’administration peut, s’il
l’estime utile, et avant de saisir une commission d’enquête, se mettre en rapport
avec le gouvernement qui pourra être invité à se justifier. Si le conseil
d’administration ne juge pas nécessaire de communiquer la plainte au
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gouvernement mis en cause ou si, cette communication ayant été faite, aucune
réponse satisfaisante n’a été donnée dans un délai raisonnable, le conseil
d’administration pourra former une commission d’enquête qui aura pour mission
d’examiner la question litigieuse et de faire un rapport. Dès cet instant, chaque
Etat partie intéressé ou non par la plainte s’oblige à mettre à la disposition de la
commission toutes informations utiles à l’instruction du litige. Au terme de son
instruction, la commission d’enquête rédige un rapport dans lequel elle fait des
recommandations sur les mesures à prendre pour donner satisfaction au
gouvernement plaignant et les délais dans lesquels celles-ci doivent prendre
effet. Il convient de préciser que ces recommandations peuvent comporter des
sanctions économiques contre l’Etat mise en cause. Le Directeur Général du BIT
est chargé de publier ce rapport non sans l’avoir communiqué au conseil
d’administration et aux Etats en conflit. Ceux-ci ont trois mois pour signifier au
Directeur Général s’ils acceptent ou non les recommandations contenues dans le
rapport de la commission et au cas où ils ne les acceptent pas, s’ils désirent
soumettre le différend à la Cour Internationale de Justice. Cette Cour a
compétence pour confirmer, amender ou annuler les recommandations de la
commission d’enquête. Et sa décision n’est susceptible d’aucun recours. Si le
gouvernement qui succombe ne se conforme pas aux recommandations de la
commission d’enquête ni à la décision de la cour, le conseil d’administration
peut recommander à la Conférence Générale des représentants des Etats
membres toutes mesures qu’il juge nécessaires pour assurer l’exécution desdites
recommandations. Cependant, le gouvernement convaincu de violation de la
convention peut, à tout moment, informer le conseil d’administration des
mesures prises pour se conformer soit aux recommandations de la commission
d’enquête soit à celles contenues dans la décision de la cour. Et il peut lui
demander de vérifier la sincérité de ses déclarations par une autre commission
d’enquête. S’il se révèle que ces mesures sont réelles, le conseil d’administration
recommandera que les sanctions prises soient rapportées.
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En tout état de cause, cette procédure peut être également engagée par le conseil
d’administration soit d’office soit sur plainte d’un délégué à la conférence.
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