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Nicolas Dacher
Plan du cours
1. Introduction
9. Conclusion
Introduction
• Elle préconise que l’exécution de ces mesures soit « surveillée par un nombre
suffisant de fonctionnaires spécialement qualifiés, nommés par le
gouvernement » et « indépendants des patrons, aussi bien que des ouvriers »
(les inspecteurs du travail)
L'Office international de Bâle
• Le BIT entend aider les Etats Membres à mettre en place ou à renforcer les
cadres légaux, les institutions, les dispositifs ou les processus de dialogue
social bipartite ou tripartite dans les Etats Membres
• Pour Freeman (1984), le but de l’entreprise est de répondre aux besoins des
parties prenantes (stakeholders), c’est à dire toute personnes concernée par
les décisions prises par l’entreprise. Ceci permettra de réaliser ensuite du
profit
La RSE
• « Je suis descendu dans la mine à sept ans. Quand j'ai tiré avec la ceinture et la
chaîne, ma peau s'est ouverte et j'ai saigné. Si on disait quelque chose, ils nous
battaient. J'en ai vu beaucoup à tirer à six ans. Ils devaient le faire ou être
battus. Ils ne peuvent pas se redresser quand ils remontent à la surface »
Exemple : le travail des enfants (2/3)
• 1841 : loi applicable dans les manufactures, usines, et ateliers limite l'âge
d'admission dans les entreprises à 8 ans, mais uniquement dans les
entreprises de plus de 20 salariés
• 1892 : durée du travail limitée à 10 heures pour les jeunes de moins de 18 ans
Exemple : le travail des enfants (3/3)
• Ces lois ne seront mises en place que très progressivement , d'une part du fait
de la réaction des industriels qui fustigeaient l'état de se mêler de la vie des
entreprises, d'autre part du manque à gagner que l'interdiction du travail des
enfants entraînait pour les parents, mais aussi du manque de moyens des
inspecteurs à faire appliquer ces lois, (le corps d'inspection du travail est créé à
partir de 1892)
• La scolarité obligatoire mettra fin au travail des jeunes enfants (Loi jules Ferry
en 1882) ; un système de compensation du manque à gagner pour les parents
dû à l'interdiction du travail des enfants et à leur scolarisation sera mis en
place très progressivement
• Elle avait été précédée, en 1819, d’émeutes, écrasées par l'armée à Vienne
lors de l’introduction de nouvelles machines à tondre les draps
• Les ouvriers du textile brisent les nouvelles machines à tisser car ces machines
les concurrencent et les privent de leur gagne-pain
• 22 mars 1841 : la loi des travaux de Villermé interdit le travail des enfants de
moins de huit ans, limite la journée de travail à huit heures pour les 8-12 ans
et à douze heures pour les 12-16 ans. Le travail de nuit (9 heures du soir-5
heures du matin) est interdit aux moins de 13 ans et, pour les plus âgés, deux
heures comptent pour trois
• 1er juin 1853 : loi sur les conseils de prud’hommes. Elle instaure l’élection au
scrutin par collèges, fixe des conditions restrictives d’âge et d’ancienneté pour
l’électorat et décide que les présidents et vice-présidents sont nommés par
l’administration
Chronologie commentée - 3
• Juillet 1868 : création de deux caisses d’assurance sur la vie et contre les
accidents du travail
• 27 juin 1884 : adoption de la loi sur l’assurance contre les accidents du travail
• Alors ajusteur aux ateliers des mines, le maire Calvignac fut licencié le 2 août
1892 par la Société des mines de Carmaux prétextant que ses fonctions
politiques portaient atteinte à son activité professionnelle
La grève de Carmaux de 1892 (2/4)
• Plusieurs grévistes sont arrêtés. Neuf sont condamnés par le tribunal d'Albi à
des peines d’emprisonnement pour être entrés dans le bureau du directeur.
Cela accentue le mouvement de grève
• Le président du Conseil Loubet est choisi comme arbitre par la Compagnie des
mines. Les mineurs choisissent Clemenceau, Pelletan et Millerand pour les
défendre
• 2 novembre 1892 : une loi limite et réglemente le travail des femmes et des
enfants et organise le corps des inspecteurs du travail
• Août 1899 : décrets fixant un certain nombre de normes sociales dans le cadre
des marchés publics. Ils imposent ainsi aux entreprises amenées à travailler
pour le compte de l’État, en particulier pour le secteur des travaux publics, le
respect de conditions de travail minimales, déterminées par les syndicats de
patrons et d’ouvriers (durée du travail, salaires, repos dominical...)
Chronologie commentée - 6
• 1936 : les accords de Matignon mettent fin au mouvement de grève qui a suivi
l'arrivée au pouvoir du Front populaire : congés payés, semaine de 40 heures
sans diminution de salaire, généralisation des conventions collectives,
institution de délégués du personnel
Chronologie commentée - 10
• La loi spécifie que dans l’industrie et le commerce tous les différents collectifs
du travail sont soumis aux procédures de conciliation et d’arbitrage avant
toute grève et tout lock-out
Chronologie commentée - 12
La parenthèse du gouvernement de Vichy
• 1946 : loi relative aux conventions collectives de travail qui institue un contrôle
de l'État sur la procédure de négociation et de conclusion de celles-ci
Chronologie commentée - 16
• 1950 : le droit de grève est reconnu aux fonctionnaires civils (hors police et
administration pénitentiaire) par le Conseil d'État sur le fondement du
préambule de la Constitution de 1946
Chronologie commentée - 17
De l’instauration du dialogue social jusqu’au rapport de Jean Auroux
sur les droits des travailleurs (1981)
• 11 février 1950 : loi sur les conventions collectives, la liberté de négocier les
salaires et les conditions de travail. Création du SMIG (salaire minimum
national interprofessionnel garanti)
• 27 mars 1956 : promulgation de la loi sur les trois semaines de congés payés ;
les syndicats applaudissent et le CNPF ne réagit guère, craignant « un retour à
une intervention autoritaire de l’État »
• 1971 : loi qui institue un droit à la négociation collective des salariés et réserve
la conclusion des accords aux syndicats les plus représentatifs
• 31 décembre 1991 : loi qui impose que soit définie une politique de
prévention propre à chaque établissement
Chronologie commentée - 22
• 2005 : loi pour la cohésion sociale. Elle instaure notamment dans les
entreprises de 300 salariés et plus une obligation triennale de négociation sur
une gestion prévisionnelle des emplois et compétences
• 31 janvier 2007 : loi qui rend obligatoire une phase de concertation avec les
partenaires sociaux avant tout projet gouvernemental de réforme dans les
domaines des relations du travail, de l’emploi ou de la formation
professionnelle
• 21 août 2007 : loi sur le dialogue social et la continuité du service public dans
les transports terrestres réguliers de voyageurs
Chronologie commentée - 25
• 29 mars 2014 : les entreprises d’au moins 1 000 salariés doivent rechercher un
repreneur en cas de projet de fermeture d’un établissement
• D’une manière générale les normes c’est-à-dire les règles obligatoires, sont
organisées de manière pyramidale :
1) La Constitution
2) Les conventions internationales
3) Les lois
4) Les règlements
5) Les conventions et les accords collectifs
6) Le règlement intérieur
7) Le contrat de travail
La remise en question du régime de faveur (1/6)
• En 2012 puis en 2013 et 2015, des lois prévoient que dans certains cas
(aménagement du temps de travail, emploi,), un accord d'entreprise
s'imposera au contrat de travail même si l'accord n'est pas plus favorable au
salarié que son contrat
La remise en question du régime de faveur (2/6)
• Dans tous ces domaines, l'accord de branche fixe des règles. Elles ne peuvent
être modifiées par l'accord d'entreprise que dans un sens plus favorable aux
salariés
• La mise en place d'une représentation effective des salariés dans les TPE
permettrait de diffuser une culture de l'accord partout en France
• L'inversion de la hiérarchie des normes repose sur l'idée que le droit social
doit être défini par des accords d'entreprise plutôt que par des lois ou des
accords interprofessionnels
• Cette inversion est considérée comme une clé pour la compétitivité des
entreprises
1. Le Dirigeant
2. L’encadrement
3. La section syndicale
• Ses prérogatives sont les mêmes que celles du délégué syndical (DS), à
l'exception du droit de négocier des accords collectifs
• Un RSS peut être désigné dans une entreprise de moins de 50 salariés, à des
conditions spécifiques
Les principaux acteurs du dialogue social
5. Le délégué syndical
• C'est par son intermédiaire que le syndicat fait connaître à l'employeur ses
réclamations, revendications ou propositions et négocie les accords collectifs.
Pour accomplir sa mission, il bénéficie de moyens. Il peut cumuler différents
mandats.
6. Le délégué du personnel
• Supprimés sous le régime de Vichy, ils ont été rétablis par la loi du 16 avril
1946. Le 22 septembre 2017, ils ont été supprimés sous le gouvernement
Philippe par ordonnance au profit du Comité Économique et Social (CES)
7. Les instances représentatives du
personnel
Les seuils d’effectif
• Le chef de l'Etat a salué une réforme d'une « ampleur sans précédent sous
la 5ème République »
• Dans les entreprises de plus de 50 salariés, le CSE reprend les attributions des
CE, CHSCT et DP
Il peut ponctuellement :
• Lorsque le CSE fera appel à une expertise extérieure sur les orientations
stratégiques de l’entreprise, 80 % des frais engagés sont pris en charge par
l’entreprise
• Les élus du CSE sont désignés pour 4 ans et ne peuvent exercer plus de 3
mandats successifs sauf dans les entreprises de moins de 50 salariés
Le conseil social et économique
• Le CSE se réunit au moins une fois par mois à partir de 300 salariés et une fois
tous les deux mois en deçà
• 4 réunions doivent porter en tout ou partie sur des questions de santé, sécurité
et conditions de travail
• Dans les entreprises de plus de 300 salariés et dans celles jugées « à risque » (site
Seveso, nucléaire…), cette commission est obligatoire
• Il peut organiser un référendum pour valider un accord signé par des syndicats
représentant plus de 30% des salariés de l'entreprise, sauf si l'ensemble des
organisations signataires s'opposent à la consultation
Les conditions de base du dialogue social
• Pour que le dialogue social fonctionne, l’Etat ne peut rester passif même
s’il n’intervient pas directement dans le processus
• Il lui incombe de créer un climat politique et social stable qui permette aux
organisations de travailleurs et d’employeurs autonomes d’agir librement,
sans crainte de représailles
• Toute partie prenante est tentée d’abuser d’un rapport de force favorable...
Jusque quand ?