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Semestre 1
Introduction :
● Évolution du droit du travail
● Les sources internationales et EU ( L’OIT, les Traités, le Conseil de
L’Europe, l’Union Européenne)
● Les sources nationales (les sources étatiques, para étatiques,
professionnelles)
● Les conflits de sources en droit du travail
Chapitre 1 – Le recrutement
Chapitre 2 – Le choix du contrat de travail
Chapitre 3 – Le choix des clauses à insérer dans le contrat de travail
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Introduction :
Séquences historiques :
C’est une période durant laquelle il n’existe pas de droit du travail, le roi
de France n’a pas mis en place un système juridique applicable à tous les
salariés du royaume. Cet élément manque et deux groupes sociaux se sont
organisés pour mettre en place des règles sociales :
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De ce rapport peuvent naître des règles importantes de la protection du salarié
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- 3ème séquence : 1804 jusqu’en 1940 : La domination civiliste
1804 : date de mise en place du code civil
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mines). Ce rapport va être dramatique, on évoque une espérance de vie
médiocre : 32-33 ans, mortalité infantile, l’âge de l’accès au travail (à partir de
5 ans) on parle de maladie, de pathologie etc. Il va bouleverser la société
française avec ce rapport, car il y a là une énorme problématique et il faut
réagir.
Autre texte en 1874 : la loi sur le travail des femmes dans le contexte de la
maternité Il évoque l’idée qu’il faut protéger les personnes les plus exposées
dans l’entreprise ce sont des personnes qui subissent dans l’activité des
difficultés majeures, on cible donc les enfants et les femmes (enceintes) pour
renforcer leurs protections. Les femmes enceintes vont donc pouvoir être
protégées.
Loi du 21 Mars 1884 : Loi qui apparaît comme un texte essentiel dans
l’organisation du monde syndical, il supprime les effets de la loi le Chapelier et
donc le délit de coalition et de fait permet la création de syndicat. On passe de
l’individuel au collectif, on peut créer des familles de syndicats en France,
rapport collectif face à l’employeur. Mais cette loi reconnaît aussi l’existence
d’un droit de grève qui va s’élaborer par la jurisprudence. Cette loi va
supprimer le délire de coalition
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Loi du 9 Avril 1898 : Loi sur l’accident de travail cette loi va nous éloigner du
droit civil car elle considère que quand il y’a un accident sur le lieu du travail, le
responsable est toujours l’employeur en affectant à l’employeur l’intégralité de
la responsabilité quelle que soit la situation c’est lui qui doit investir dans la
sécurité car c’est lui qui prend des décisions il peut donc protéger le salarié.
Dans l’entreprise peu importe le risque pris par le salarié c’est l’employeur qui
répare. Ceci va responsabiliser l’employeur face aux risques en particulier il
s’agit de la responsabilité sociale.
Texte important : La loi du 25 Mars 1919, c’est la loi qui créée un outil
juridique nouveau => c’est la convention collective, tout à fait spécifique à la
convention du droit du travail, activité par activité, entreprise par entreprise,
droits sociaux nouveaux, supplémentaires qui n’existent pas nécessairement
dans le droit du travail mais qui sont réservés à son activité, chaque activité
peut mettre en place sa propre convention collective.
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2 finalités pour les conventions : double dimension de la convention :
Ex 2005 création des emplois pour les joueurs de rugby. Il existe une
thématique le droit de retrait => on est sur un chantier et une pierre arrive sur
notre trajectoire, nous avons le droit de nous retirer pour éviter d’être écrasé
par la pierre. Il a fallu adapter ce droit => Un talonneur fait face à un pilier en
plein match de rugby on ne peut pas se retirer car c’est un fait de jeu et non un
danger. Le droit de retrait n’est valable qu’en cas de danger.
Par la suite nous observons un vide juridique : La France fait face à la crise de
1929 jusqu’en 1935 car c’est une période de grande crise économique
Loi du 20 Juin 1936 : loi sur les congés annuels payés 1 an d’ancienneté = 12
jours de congés.
Loi du 21 Juin 1936 : La semaine de 40 heures (avant la loi c’était 48 heures par
semaine )
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Loi du 24 Juin 1936 : Mise en place des délégués ouvriers qui deviendront les
délégués du personnel : élus dans les entreprises d’au moins 11 salariés.
= Passage de l’individuel au collectif
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18/09/18
Cette période est essentielle car elle permet de voir ce qu’est devenu le droit
du travail.
2 points importants de cette période :
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➔ Années 70 : création du droit du licenciement. Avant, rien n’encadrait
le licenciement, cette loi étant considérée comme secondaire au vu
du très faible taux de chômage. Au début des années 70, le premier
choc pétrolier voit apparaître le chômage de masse et donc la
nécessité de mettre en place un droit du licenciement avec 2 lois :
- 13 juillet 1973 : il faut que l’employeur présente un motif du
licenciement et qu’il respect une procédure donnée, ainsi, le juge peut
contrôler le motif et faire la distinction entre ce qui est abusif ou non. En
revanche cette loi présente un défaut : elle protège mal le salarié en cas
de licenciement économique de masse.
- 3 juillet 1975 : permet d’organiser une équité dans les licenciements
pour motif économique. On impose à l’employeur des critères de
licenciement.
Ce sera le point ultime de tout ce qui précède, la dernière fois que le droit du
travail sera tourné exclusivement vers le salarié. On passe d’un droit de la
protection des salariés à un droit de la protection de l’emploi.
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Loi du 25 juillet 1985 : loi Fabius qui fait l’inverse de l’ordonnance en facilitant
l’usage du CDD, en prônant le fait que ce soit mieux que rien du tout
(protection de l’emploi).
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ordonnances ont modifié une grosse partie du code de travail au nom
de la lutte contre le chômage.
A/ Le rôle de l’OIT
L’OIT est créée en 1919 et est rattachée à l’organisation des Nations Unies en
1989. L’OIT a une mission précise de mise en place de conventions
internationales autour du droit du travail. C’est une organisation originale dans
sa composition car on y trouve 1/3 de salariés, 1/3 d’employeurs, et 1/3 de
représentants des Etats membres. L’OIT permet de dépasser les majorités
étatiques et donc la mise en place de plus de 300 conventions touchant tous
les domaines du droit du travail (discrimination, licenciement, travail des
enfants, handicap…). Il existe donc véritablement un équivalent du code du
travail international.
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B/ Les traités
L’article 55 de la Constitution reconnaît aux traités régulièrement ratifiés une
valeur juridique supérieure aux lois. Contrairement à l’OIT, on a une vraie
garantie juridique. Cependant, malgré la valeur juridique, il existe très peu de
traités sociaux à l’exception de traités sur l’immigration, ou la protection
sociale.
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respect des lois, la Cour européenne des droits de l’homme. L’article
4 de cette convention parle de l’interdiction du travail forcé, et
l’article 11 de la liberté d’association (protection des droits
syndicaux), la convention va donc partiellement impacter les droits
nationaux.
Ex : La Suède va être condamnée car elle souhaitait interdire les
syndicats dans le domaine public, et le Royaume-Uni lui
souhaitait prioriser l’accès à l’emploi des employés syndiqués.
B/ L’UE
On retrouve une vraie dimension sociale dans les traités européens :
➔ Pour qu’un traité soit appliqué, il faut qu’il soit relayé par des
directives. Jusqu’en 1974, il n’y aura pas de directives sociales, donc
pas de droit social européen.
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➔ A partir des années 1990, de nouveaux traités font évoluer les règles
européennes. En 1986 (bien qu’appliqué qu’à partir de 1993) l’Acte
unique européen est créé, ce traité économique permet la création
d’un marché unique. Il a un impact sur le droit du travail car il change
les règles établies et admet la majorité (plus l’unanimité).
➔ Les traités suivants vont faciliter le droit social européen par la suite :
- Traité de Maastricht en 1997 ouvre le développement du droit
social européen.
La cour de Justice de l’UE : Sanctionne les états membres ne respectant pas les
normes européennes. Obligation de s’aligner sur les décisions des juges
européens.
Le FSE (Fonds Social Européen). C’est une ligne budgétaire gérée par la
commission. Il sert à financer les régions européennes en retard social.
Le Comité économique et social européen : C’est le conseil de la société civile.
A quoi il sert : Rendre des avis, donc il a un rôle d’influence et non de décision.
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L’ensemble des directives sociales vont être transmises au conseil qui va
donner un avis et peut être influé.
Le Centre Européen pour le développement de la formation professionnelle :
Structure qui propose à la commission des textes qui permettraient d’organiser
la formation professionnelle européenne.
La Fondation Européenne pour l’amélioration des conditions de vie et de
travail : Elle est censée préparer techniquement la norme Européenne de
sécurité.
Les Syndicats européens : N’ont pas été créé par l’UE. On y trouve 2
fédérations :
Coté employeur : 1958 Business Europe, regroupe une 40ène de syndicats.
Côté Salarié : 1973 Confédération Européenne des salariés.
- Libre circulation des salariés (Art 48 Traité de Rome) : Libre accès à l’emploi
dans les pays membres.
Arrêt BOSMAN 15 Décembre 1995 : Les Restrictions imposées par L’UEFA sont
en contradiction avec le traité de ROME.
-La Santé et la Sécurité : Article 118 Traité ROME donne compétence au droit
Européen.
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Directive 12 JUIN 1989 : Permettre le vote de plusieurs centaines de directives
sur l’hygiène et la sécurité. Signifie que juridiquement c’est le droit Européen
qui a pris le dessus sur le droit Français.
-La protection sociale : Elle n’est pas unifiée, il n’existe pas de système unique
de protection sociale applicable à l’ensemble des pays. Il n’existe pas de SECU
européenne.
L’Europe impose la réciprocité ; signifie que quand un salarié européen part
dans un pays européen, il a le droit aux mêmes dispositions que dans son pays
d’origine.
-Le contrat de travail : Jusqu’en 1993, possibilité d’être recruté à l’oral, par
contrat oral. Ainsi, très fragilisant pour le salarié car en cas de litige, la preuve
du contrat est difficile, besoin de la parole de témoin (collègues ou clients).
Pour pallier cela, directive du 14 OCTOBRE 1991 applicable en 1993. Europe
qui va imposer un écrit. Impose des mentions obligatoires qui portent sur le
niveau de rémunération / la nature de l’emploi / le lieu d’activité. >
Protecteur du salarié.
-La protection des droits des personnes : A partir de la loi du 4 AOUT 1982 (Loi
AUROUX) : France qui protège mieux les libertés des salariés. Cependant, au
niveau Européen, il y avait de nombreuses dérives liées au mode patronal.
Ainsi, l’Europe met en place une directive du 24 Octobre 1995 (Reprise par loi
6 AOUT 2004, sur la protection des données à caractère personnel). Ecarter
des données pouvant être discriminatoire : interdiction de mentionner Race /
Opinion / Religion / Orientation sexuelle.
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d’entreprises ayant des établissements sur plusieurs pays de l’UE. Quand une
entreprise compte au moins 1000 salariés et au moins 2 établissements dans 2
pays Européen, alors on doit mettre en place un CE Européen.
C’est un organe consultatif qui montre l’orientation sociale essentielle des
entreprises. Permet d’éviter un cloisonnement social.
A/ La Constitution
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Loi de 1950 sur le salaire minimum. Ne donne pas le montant du SMIC, c’est un
arrêter du M du Travail qui donne chaque année le montant.
Article 38 C° : Sur les ordonnances (Voir L2 Admin). Les ordonnances sont
souvent utilisées en droit du travail. Exemple des ordonnances MACRON qui
ont modifié 500 articles.
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Les ordonnances Macron de 2017 ont simplifié la procédure prud’homale.
Chaque fois qu’il y a un litige, le conseil des prud’hommes est compétent.
2) Le contentieux pénal
Il existe un très important droit pénal du travail car le code du travail est
fortement pénalisé. Si on regarde le droit du travail on va trouver des
obligations sociales mais aussi des sanctions pénales. Quand un employeur ne
respecte pas une obligation sociale il est pénalement sanctionné. L’employeur
doit recevoir chaque mois le délégué du personnel. S’il ne le reçoit pas c’est un
délit : le délit d’entrave. Avec pour l’employeur un risque, le tribunal
correctionnel. Il va veiller au respect des obligations sociales.
3) Le contentieux public
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En droit du travail, il y a des fonctionnaires qui interviennent : les inspecteurs
du travail. Le rôle de l’inspecteur du travail : il est en charge du contrôle du
respect par l’employeur des normes sociales. Il a donc un pouvoir de décision.
On peut contester une décision d’un agent public devant le tribunal
administratif. Il sera en charge de vérifier les décisions des inspecteurs du
travail pour infirmer ou confirmer leurs décisions.
C’est un système qui a été souvent réformé avec la dernière en date : les
ordonnances Macron qui organisent la domination de la convention
d’entreprise sur la convention nationale.
La convention collective est un contrat collectif qui va être organisé sur la base
de principes régulateurs. Le code du travail impose toutes une séries de règles
régulatrices du dispositif. Le secteur privé peut bénéficier de conventions
collectives. Qui peut signer une convention locale ou nationale ? Le code du
travail choisit ceux qui ont la capacité de négocier, soit les syndicats
représentatifs. L’acte conventionnel doit être écrit et doit comporter des
mentions obligatoires, avec des obligations dans le contenu (il faut que soit
organisée la procédure de dénonciation de la convention au sein même de la
convention). Le contenu même de la convention correspond aux droits sociaux
qui figurent dans le code du travail. Sur la durée de la convention, elles sont
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souvent indéterminées, mais marginalement il peut y avoir des conventions à
durée maximale de 5 ans.
B) Le contrat de travail
Le contrat de travail est une source bilatérale du droit du travail. Cette source
concerne le salarié et l’employeur. En théorie on peut négocier son contrat de
travail. Ce contrat à quelques caractéristiques spéciales. Il y a aujourd’hui plus
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d’une vingtaine de contrats de travail. C’est donc une source qui s’est
diversifiée mais aussi précarisée. Le contenu du contrat de travail va lui aussi
fortement évoluer dans la mesure où on va multiplier les clauses contenues
dans ce contrat. L’employeur va multiplier les clauses précisant les conditions
d’emplois dans le but de mieux contrôler le salarié.
C) Le règlement intérieur
Coutume : règle non écrite mais dont l’application est reconnue par un groupe
social déterminé.
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Au 19è siècle le droit du travail était un droit essentiellement coutumier.
L’évolution du droit du travail, avec les multiples lois et règlements, va réduire
l’importance de la coutume qui va devenir résiduelle. Néanmoins il demeure
en droit du travail des règles coutumières :
• Les jours de congés qui sont spécifiques à l’une ou l’autre des professions :
par exemple dans la métallurgie, il y a un jour de congé qui est le 1er
décembre. Même chose pour les mines et les carrières, cela sera le 4
décembre.
• Les avantages matériels (en nature) : par exemple, les périodes de
vendanges, il y a parfois des primes attribuées par des caisses de vins.
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Une partie seulement du droit du travail va être soumise à cette hiérarchie :
les lois sociales impératives qui ne pourront pas être remises en cause par
des conventions ou un contrat. Dans son contenu même elle prévoit qu’il n’y a
pas de dérogation possible.
A partir des années 70, le progrès social au profit des salariés va être mis en
avant.
Il y a un plancher, avec certains qui bénéficient de droits supplémentaires.
Pourtant il y a une petite nuance depuis les ordonnances Macron.
Avant celles-ci, la règle va imposer que la convention de branche ne peut pas
être remise en cause par la convention d’entreprise.
Depuis, elles remettent en cause ce conflit entre convention de branche et
convention d’entreprise. Cela veut dire que l’employeur qui négocie dans son
entreprise peut désormais, réduire les avantages prévus par la convention
nationale. Elles ont été mises en place pour la négociation de terrain au plus
près des contraintes économiques des entreprises. Dans un contexte de
pression économique, ce n’est pas évident de refuser une convention moins
favorable.
PAS DE COURS LA SEMAINE 41 – RATTRAPAGE EN SEMAINE 42 ou 43
PARTIE 1
Contrat de travail et emploi
Chap. 1 : Le recrutement
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Le législateur va toujours vouloir préserver le libre choix de
l’employeur pour recruter ses collaborateurs. L’inconvénient est le
suivant : les abus de l’histoire française.
➔ La loi du 31 décembre 1992 qui va fixer des limites au libre choix
par l’employeur de ses collaborateurs. Pour éviter la situation
discriminatoire.
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Cependant en parallèle nous avons aussi l’émergence d’écoles visant à
apprendre aux individus comment se tenir, quelles gestuelles adopter lors d’un
entretien, quelle écriture privilégier et autres. Ceci contribue donc à fausser
les analyses.
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indispensable de présenter aux salariés des choses vérifiées, sérieuses et
acceptables : c’est un effet psychologique majeur quant à cette partie de
la loi ➔ Renforce les prérogatives des représentants du personnel /
recrutement discriminatoire.
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Sceaux sous la Présidence Chirac) : c’est à lui qu’incombent les
poursuites pénales.
Elle constitue un acte juridique, le juge considère que sa valeur juridique n’est
pas établie. Forme d’acceptation de principe de la candidature.
Mais lorsqu’elle est précisément établie (par écrit) elle débouche sur des
conséquences juridiques, si elle n’est pas tenue elle engage la responsabilité
de l’employeur ➔ Versement de D-I ordonné par le conseil des Prud’hommes
Seul un motif légitime peut exonérer l’employeur de ces dommages et intérêts
B) Les déclarations liées à l’embauche
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série de contraintes sur le contenu même du contrat. L’employeur doit
transmettre aux salariés un ECRIT comportant des mentions obligatoires :
- conditions d’emplois : lieu et nature du travail
- de la rémunération (+ identité des parties bien sûr)
L’Europe permet donc une formalisation de la mise en place de la situation de
travail : mieux stabiliser le nouveau recruté dans son poste de travail, ses droits
sont immédiatement confortés.
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Chap. 2 : Le choix du contrat de travail
A) Le CDI traditionnel
La mise en place du CDI
C’est le plus intéressant pour le travailleur.
Comment on l’a-t-on en place ?
Avec une ordonnance du 5 février 1982 qui pose le principe selon lequel le
contrat de droit commun est un contrat à durée indéterminé (Art. L. 1221-1 du
Code du travail : Le contrat de travail de droit commun est un CDI »). Cela veut
dire que quel que soit l’emploi occupé l’employeur peut toujours utiliser un
CDI. Dans certains cas le CDI est le seul contrat utilisable. Dans d’autres il
pourra y avoir des alternatives.
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Si un contrat précaire est utilisé en dehors des cas de recours, il sera
requalifié par le juge en CDI.
LES CONDITIONS DE FORME DU CDI (légères contrairement au formalisme
des contrats d’exception)
L’article L1221-1 précise que le contrat de travail est soumis aux règles du
droit commun : cela veut dire que les signataires peuvent y insérer librement
ce qu’ils souhaitent. ➔ Liberté de contracter en droit civil. Jusqu’en 1993
(directive européenne précitée page 19) il pouvait même être oral et écrit.
Le CDI écrit doit être rédigé en français et doit en outre correspondre aux
contraintes européennes : imposant des mentions obligatoires. L’employeur
doit indiquer :
- Les références de l’entreprise et du salarié
- Le lieu de travail
- Les principales conditions de travail dont la rémunération
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Evolution des textes :
L’ordonnance Mauroy du 5 février 1982 va restreindre l’usage de ce type de
contrat on parle ici d’exceptions destinées à réduire l’usage du CDD.
La loi Fabius : 25 Juillet 1985 s’oppose à cette ordonnance, elle va assouplir
l’accès au CDD pour lutter contre le chômage.
Le décret du 26 aout 2006 va permettre la création d’un CDD sénior.
La loi du 27 juin 2008 : organise la création d’un CDD pour objet défini.
Enfin loi du 17 aout 2015 : permet de renouveler 2 fois un CDD (alors
qu’auparavant ce n’était qu’une seule fois)
Cours 23/10/1997
➢ Les cas de recours : cas qui figure dans la loi du 12 juillet 1990 : le CDD
ne peut être utilisé que pour un emploi non durable ou dans le cas
précisément définis dans le code du travail. Il est utilisé dans le cadre
ponctuel et limité dans le temps. Le Code du travail va définir 3 grandes
catégories/cas de recours :
- Remplacement salarié absent : en formation, malade, en vacances en
maternité etc.. : l’employeur devra préciser dans le contrat de travail
de remplaçant le nom de la personne remplacée. Cas le plus utilisé.
L’enjeu ? La continuité de l’activité dans l’entreprise
- L’accroissement temporaire de l’activité de l’entreprise : il doit être
ponctuel et non pas régulier. Ex-Commande exceptionnelle, travaux
urgents. La notion « d’exception » est importante ; l’employeur
pourra utilisé le CDD pourra cette période limitée.
- Travaux saisonniers : régularité dans la survenance de ces travaux
(ex : saison de ski, vendanges). Ils se renouvellent chaque année à la
même période ➔ Cycle de renouvellement continu.
Ces trois cas sont les cas principaux qui dominent l’usage.
➢ Les cas complémentaires :
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Exemple : joueur de rugby, acteur de théâtre, les exploitations
forestières ; la restauration ; le centre de loisir ; les activités de BTP
- Le CDD senior : cela concerne les salariés âgés de plus de 57 ans au
chômage de longue durée (au moins d’un an) = on peut le recruter en
CDD senior quel que soit l’emploi proposé. But ? Favoriser
l’embauche des séniors.
- Les CDD à objet défini : ces contrats permettent de recruter sur 3 ans
(18 à 36 mois) des cadres de haut niveau sur une tâche identifiée et
non durable. Ex. ouverture d’une usine Airbus en Chine ➔ envoi
d’ingénieurs en CDD.
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Le conseil de Prud’hommes, aura la responsabilité de l’analyse et du contrôle
des cas de recours utilisés par l’employeur.
L’Article L1245-1 précise que tout contrat conclu dans des cas non autorisés
par la loi : sera réputé à durée indéterminée.
C’est cependant au salarié de demander la requalification du contrat en CDI.
La pénalisation des obligations sociales qui figurent dans le code du travail
permet de saisir le tribunal correctionnel. L’employeur peut être condamné à
une amende pénale mais la sanction peut aller jusqu’à une peine de prison.
Ces contrats d’exception sont limités dans leur usage, on va donc encadrer la
mise en place du contrat c’est-à-dire qu’on va le rendre juridiquement
complexe pour s’assurer qu’il ne soit pas utilisé de façon anormale.
La règle prévoit la transmission du contrat écrit sous 48h sinon il y a un
risque pour l’employeur de requalification du contrat en CDI.
Il doit obligatoirement être un contrat écrit ; si un CDD n’est pas conclu de
manière écrite il peut être requalifié en CDI.
1 - Le code du travail impose des mentions obligatoires (exigences) pour le
CDD :
a) L’objet du contrat :
La principale exigence porte sur l’objet du contrat : pourquoi on va utiliser ce
contrat afin de pouvoir vérifier si l’usage correspond au code. ➔ Moyen pour
le juge de vérifier le respect des règles imposées. Si l’objet apparaît comme
incertain, requalification possible.
Mentions complémentaires : nom de la personne remplacée, l’échéance du
terme, une clause de renouvellement (éventuellement), définition du poste
occupé, intitulé de la convention collective applicable, la durée de l’essai, le
montant de la rémunération.
b) La période d’essai :
Elle est proportionnelle à la durée du contrat.
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Le Code du travail réglemente très précisément la durée de l’essai dans les
CDD. L’article L. 1242-1 du Code du Travail prévoit que la durée de l’essai est
limitée par la durée du contrat.
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durée du contrat. Par exemple pour un CDD de 6 mois le salarié compte pour
½ dans la représentation de l’entreprise. Le salarié sous CDD ne peut travailler
sur un travail dangereux, car il n’est pas assez formé.
➔ L’accidentologie subie par les employés en précarité est plus forte que
chez les salariés en CDI. Pour compenser ce risque, on va renforcer
l’obligation de formation.
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Lorsque le contrat comporte un terme précis, il cesse de plein droit à l’arrivée
du terme. La fin du contrat dépend soit d’une date, soit d’un évènement
(terme incertain). Lorsque le salarié est par ailleurs représentant du personnel,
l’inspecteur du travail doit contrôler l’absence d’actions discriminatoires.
De fait l’employeur est dégagé de toute contrainte juridique, il doit cependant
verser une indemnité de fin de contrat qui correspond à 1/10 de la
rémunération totale brute perçue pendant le contrat.
Cette indemnité peut être écartée si l’employeur propose un contrat
définitif (CDI donc) et cela même en cas de refus du salarié, on écarte aussi le
versement de cette indemnité en cas de licenciement pour faute grave ou
lourde. Cette indemnité n’est pas valable pour les emplois saisonniers, les
emplois où il est d’usage de ne pas recourir à un CDI (CDD d’usage) et
étudiants.
b) Hypothèse de la poursuite de la relation professionnelle à l’échéance du
terme :
Il existe deux possibilités :
- Soit le CDD se prolonge dans le cadre de son renouvellement normal,
- Soit le CDD se prolonge sans raison juridique et il sera alors requalifié
en CDI
L’employeur qui renouvelle le CDD doit le faire à l’intérieur de la durée
maximale du contrat avec au maximum, deux renouvellements.
L’employeur peut cependant signer un nouveau CDD soit en respectant un
délai de carence (minimum le tiers de la durée de contrat), soit en modifiant
l’objet du contrat. Le conseil de prud’hommes contrôle les renouvellements
engagés. Lorsque ces renouvellements ne correspondent pas à un cadre
autorisé, alors on requalifie le contrat en CDI.
4 - Les particularismes des contrats de travail temporaires :
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le versement d’une indemnité de fin de mission qui est elle aussi de 10% des
salaires perçus.
b) Le contrat d’apprentissage :
Contrat ancien, créé en 1971 qui permet de garantir à un jeune salarié une
alternance entre formation et activité. C’est un contrat qui dure de 1 à 3 ans
avec une obligation de formation théorique en CFA et en alternance des
phases d’activités professionnelles chez un maitre d’apprentissage. Le salaire
versé correspond à un pourcentage du SMIC qui varie en fonction de l’âge et
en fonction de la chronologie du contrat.
L’employeur doit obtenir le label de « maître apprentissage », doit inscrire
l’apprenti dans des examens qualifiants.
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C’est un contrat que l’on qualifie parfois de contrat avec un groupe
d’employeurs. La loi du 25 juillet 1985 met en place un contrat permettant le
partage d’un salarié avec plusieurs employeurs.
Ces employeurs doivent créer un groupement qui s’engage solidairement à
procurer un contrat à temps plein à un salarié partagé. La rémunération du
salarié est assurée par les employeurs au prorata de son utilisation (celui qui le
fait travailler le plus, payera le plus). Si un employeur est défaillant, les autres
employeurs seront solidairement responsables. Le contrat est obligatoirement
écrit, le salarié peut se retourner contre l’ensemble des employeurs.
d) Le contrat de génération
Mis en place le 1er mars 2013 : on cherche à éviter le départ brutal de salariés
âgés du fait de l’arrivée de jeunes employés.
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proportion d’hommes et de femmes dans les emplois à haut niveau
hiérarchique. Ce contrat est soit un CDI, soit CDD d’au moins 6 mois.
C’est un contrat très atypique, original qui figure dans le Code du Travail et qui
concerne à une catégorie isolée de salariés : les VRP : voyageurs représentants
placés. Ce sont en quelques sortes les représentant de commerce. C’est un
salarié qui dispose d’une grande autonomie : il gère son propre temps de
travail, le rapport de subordination est donc particulier. Ils organisent
librement leur temps mais se voient imposer des objectifs économiques à
atteindre. La période d’essai est établie à trois mois et le contrat contient à la
fois une clause d’exclusivité et une clause de non concurrence. Les VRP
peuvent travailler pour plusieurs employeurs et ne peuvent réaliser aucune
action commerciale sur leur nom propre.
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C’est un contrat de 12 mois renouvelable 2 fois et qui permet à un salarié de
lancer un projet de création d’entreprise, projet qui va correspondre à une
« couveuse d’entreprise ». L’entreprise va permettre aux salariés de tester la
viabilité économique de celle-ci. Le salarié est accompagné par son entreprise
d’origine ; à l’issue du contrat soit il démissionne soit il réintègre son entreprise
d’origine. Il s’agit d’un contrat de 12 mois renouvelable 2 fois.
Depuis les 80’s, les gouvernements successifs vont mettre en place des
contrats de grande précarité destinés à ramener le salarié vers le marché du
travail. On parle ici de contrat d’insertion, du contrat d’accès à l’emploi, de
contrat d’avenir, du contrat d’initiative emploi, et des contrats d’insertion
RMA (revenu minimum d’activité). Ces contrats correspondent le plus souvent
à un temps de travail de 20h par semaine, sont réservés aux associations et
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structures publiques (interdits aux structures privées) et sont partiellement
financés par l’Etat.
Le gouvernement Macron a décidé de mettre fin aux contrats aidés du fait de
leur faible taux d’insertion définitif.
Complément : les stages en entreprise. Les employeurs en ont abusé. Elles
prenaient des stagiaires sans les payer afin d’éviter d’embaucher des salariés
« coûteux ». Face à ces abus d’utilisation de stagiaire, plusieurs textes ont
rapproché le stage du contrat de travail. La loi du 10 Juillet 2014 impose un
certain nombre de conditions au profit de l’étudiant stagiaire. A partir de 2
mois de stage, l’indemnisation devient obligatoire. Il faut qu’existe un lien
direct avec la formation suivie par l’étudiant (intégration du stage dans un
cursus scolaire ou universitaire), Le stage ne peut avoir pour objet l’exécution
d’une tâche régulière correspondant à un poste de w permanent . La durée de
formation de l’étudiant soit être d’au moins 200 h. La convention de stage doit
préciser les conditions d’activité et la durée dans le temps doit être limitée
(jusqu’à 6 mois maximum) ; un délai de carence est imposé entre deux stages.
Le décret du 26 octobre 2015 impose un quota limitant le recrutement de
stagiaires. En cas d’embauche définitive, dans les 3 mois qui suivent le stage, la
période d’essai doit être réduite pour tenir compte de la période de stage.
Chaque année, l’employeur doit présenter au CE les conditions d’utilisation des
stagiaires.
43
CHAPITRE 3 : Le contenu du contrat
Clauses autorisées : ex-article 1134 ancien du Code civil qui maintient le
principe de la liberté contractuelle entre les parties au contrat.
L’employeur et le salarié conservent une grande liberté dans la mise en
œuvre de ce contrat. La liberté civiliste est cependant un peu
limitée en droit du travail. On cherche à protéger à la fois les libertés
fondamentales des salariés tout en répondant aux besoins économiques des
entreprises.
Certaines clauses générales se retrouvent dans la majeure partie des contrats
de w.
C’est le cas de la clause qui organise une période d’essai et des clauses qui
protègent l’entreprise contre la concurrence et les clauses qui prévoient la
mobilité des salariés.
D’autres clauses vont dépendre de la profession des salariés. Quelques articles
du code du travail ciblent en effet des pb spécifiques liés aux particularités de
certaines professions. Enfin, l’employeur peut accorder aux salariés de
multiples avantages en nature
Il est indispensable que ces avantages figurent dans le contrat de w pour
pouvoir en contrôler la fiscalité.
Certaines clauses seront interdites : elles portent sur l’ordre public social.
Le contrat ne doit pas porter atteinte aux libertés des citoyens.
44
l’une des deux parties sans préavis ni formalités, sans motif et sans
indemnités.
On doit distinguer la période d’essai de l’essai ou du test professionnel. Test
professionnel : Épreuve de très courte durée permettant à l’employeur de
vérifier la capacité du salarié à occuper un poste.
Cette période d’essai ne se présume pas, elle doit donc figurer expressément
dans le contrat de travail.
45
- Tant que le contrat s’applique, la clause n’est pas nécessaire. Le
salarié est en effet tenu de respecter un véritable devoir de loyauté.
En cas de détournement ou de divulgation de secret professionnel, il
y aura licenciement pour faute (obligation de loyauté, même sans
clause).
46
2002 : la Chambre Sociale de la Cour de Cassation décide que l’application de
la clause constitue une contrainte pour le salarié. Elle impose alors une
contrepartie financière à l’obligation de non-concurrence. L’employeur peut
s’exonérer du versement de cette prime en libérant le salarié de toute
contrainte. Si l’employeur ne respecte pas cette contrepartie, alors, l’obligation
de non-concurrence est écartée. La clause s’applique quelle que soit la
qualification de la rupture : s’applique en cas de démission, de rupture
conventionnelle, en cas de licenciement.
b) L’application de la clause
Elle s’applique nécessairement lors de la rupture du contrat de travail.
L’employeur pourra exiger le respect de l’obligation de non-concurrence. A
l’inverse, le salarié pourra exiger le versement de la contrepartie financière. En
cas de non-respect de l’obligation, l’employeur pourra exiger le versement de
dommages et intérêts à la hauteur du préjudice subi. La Chambre Sociale de la
Cour de Cassation cherche ici à protéger l’économie de l’entreprise, afin que
celle-ci ne soit pas fragilisée par une concurrence sauvage impossible à
maitriser.
L’employeur peut aussi se retourner contre le nouvel employeur du salarié. Ce
deuxième employeur peut cependant se protéger s’il prouve qu’il ne
connaissait pas l’existence de la clause et s’il licencie immédiatement pour
faute le salarié. Dans le cas contraire, le deuxième employeur peut lui aussi
être poursuivi pour des réparations.
Quel est l’enjeu ? protéger l’équilibre économique de l’entreprise. Le risque de
concurrence sauvage peut en effet être de nature à mettre en grande difficulté
47
→La clause de dédit formation
Elle a été mise en place par la loi du 31 Décembre 1991. Elle a été mise en
place dans le but de protéger l’investissement formation. Les employeurs
peuvent être amenés à investir dans la formation. Ils vont en contrepartie
vouloir protéger cet investissement s’il va au-delà des obligations légales. La
clause permet à l’employeur d’imposer le remboursement de la formation si
le salarié quitte l’entreprise avant une durée précisée dans la clause. Le
salarié doit donc intégrer la conséquence de la mise en œuvre de la formation
et respecter une obligation de présence dans l’entreprise une fois la
convention terminée.
Le rachat de la clause tient cependant compte de l’ancienneté de la formation
du salarié. La cour de cassation écarte l’application de cette clause lorsqu’elle
correspond à l’obligation légale de formation de l’employeur.
Le nouvel employeur peut de son côté décider de racheter l’investissement
considéré. Si le salarié ne respecte pas les contraintes de cette clause, il sera
poursuivi en remboursement
➔ La clause de mobilité
48
→ Clause de fidélité ou clause d’exclusivité
En principe le Code du travail est fait pour tous les salariés. En pratique,
certaines situations sont isolées.
49
3) Clause relative aux inventions
Lorsqu’un salarié est recruté par une entreprise, lorsqu’il perçoit une
rémunération, lorsqu’il utilise les moyens de l’entreprise, ce qu’il produit
devient propriété de l’entreprise. De fait les droits d’auteur, les brevets sont
propriété de l’entreprise. Pour favoriser le salarié, l’employeur peut décider de
lui attribuer une part des retombées de son activité (Exemple : verser 20% des
royalties d’un brevet). L’enjeu ici est de permettre au salarié de bénéficier d’un
intéressement supplémentaire.
50
du plafond fixé par la sécurité sociale, l’aide de l’employeur devient un
avantage en nature.
• Lorsque le logement est directement lié à l’activité du salarié, on
le classe dans la catégorie juridique des outils de travail. À l’inverse,
lorsque le logement est attribué à un salarié, sans aucun lien direct avec
l’activité, on le classe dans la catégorie des avantages en nature.
C. Les clauses qui portent atteinte aux libertés fondamentales des personnes
51
Jean AUROUX « citoyen dans la cité, le travailleur doit être citoyen dans
l’entreprise ». Le salarié doit bénéficier de l’intégralité des droits citoyens. En
pratique, la Cour de Cassation veille à protéger le salarié contre toute atteinte
aux libertés fondamentales. L’article L1121-1 du CT précise que nul ne peut
apporter au droit des personnes et aux libertés individuelles des restrictions
qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni
proportionnée au but recherché. La Cour de Cassation va admettre
exceptionnellement que certaines libertés peuvent être réduites si l’activité
économique de l’entreprise l’exige.
1 – Clause de célibat
L’entreprise AirFrance a mis dans les contrats de travail des hotesses de l’air,
une clause de célibat. Le juge considèrera qu’il s’agit d’une clause illicite
puisqu’AirFrance n’a aucun intérêt économique dans l’application de cette
clause. Elle a donc été interdite.
Elles sont interdites en France car elles ne sont pas justifiables au regard des
libertés fondamentales. Elles existent néanmoins en Angleterre, parfois pour
atteindre certains postes. Le Conseil d’Etat comme la Cour de cassation,
sanctionne en la matière toute atteinte aux libertés.
En principe toute clause qui porte atteinte à la liberté religieuse est illicite :
52
• Affaire Sainte-Marthe, 1979 : Une enseignante d’histoire, dans un
établissement privé intégriste, sans contrat avec l’Etat divorce et se
remarie. Le remariage étant interdit, elle est renvoyée. Le juge valide le
licenciement car le financement de l’école est assumé entièrement par
les parents.
53
PARTIE 2
La fin de la relation de travail
Le Code du Travail nous dit qu’on ne peut engager ses services qu’à temps ou
pour une entreprise déterminée. On ne peut pas s’engager sans limites. Même
dans le cas d’un CDI, le contrat finira par s’arrêter un jour. Il existe différentes
situations de ruptures, on les différencie par leur origine.
• La rupture qui a pour origine l’employeur, c’est le licenciement
• La rupture qui a pour origine le salarié, c’est la démission
• La rupture qui a pour origine l’un ou l’autre, c’est la retraite
• La rupture demandée par l’un et acceptée par l’autre, la rupture
conventionnelle du contrat de travail
A. Le licenciement
54
et ce qui ne le justifie pas. (motif exigé et contrôlé par le
juge)
Mais cette loi fondatrice va se révéler insuffisante : très adaptée au
licenciement individuel, elle va se révéler incapable d’organiser sans
discrimination des licenciements collectifs pour motif économique.
Elle individualise la sanction, la peine. A partir du moment où le motif était
réel (difficultés économiques), la loi acceptait tout licenciement sans faire
attention aux discriminations.
55
manquantes, le plan social est annulé. Les « plans sociaux » de
1989 sont rebaptisés « Plans de sauvegarde de l’emploi ».
Les lois mises en œuvre dans les années 2000 sont des lois qui dégradent
quelque peu la condition du salarié. On voit apparaitre le dogme selon
lequel si le licenciement est facile, le recrutement l’est tout autant. Dans ces
textes se renforce également l’idée de formation, avec en particulier
l’expression du sentiment qu’un salarié mieux formé réintègre plus
facilement un travail.
- La loi du 14 juin 2013 sur la sécurisation de l’emploi permet
d’anticiper les situations économiques de rupture des contrats de travail
dans le but de réduire les charges de l’entreprise en évitant les
licenciements. Enfin, la loi El Khomri du 8 août 2016 prévoit de faciliter les
licenciements économiques en établissant des critères permettant de
sécuriser les ruptures économiques. La loi permet aux entreprises d’éviter
le risque de contentieux en mettant en avant la simple baisse des
commandes ou du chiffre d’affaires pour autoriser la rupture.
B. La démission
56
1. Les conditions de la démission
a. Le contrôle du juge
57
Matériellement, la démission est alors requalifiée en licenciement abusif à la
charge de l’employeur, le salarié pourra demander des dommages et intérêts.
58
- Si le salarié mineur change de résidence en suivant ses parents
- Si le salarié déménage pour suivre son conjoint muté pour raison
professionnelle
- Si l’on démissionne d’un contrat précaire
- Si l’on démissionne car l’employeur ne paye plus
- S’il y a une plainte déposée contre l’employeur pour des actes
délictueux
- Le contrat de travail de couple/indivisible si l’un des deux est
licencié
- La clause de conscience du journaliste prévoit qu’en cas de
changement d’orientation du média pour lequel il travaillait il
peut démissionner et conserver les assurances chômage
C. La rupture acceptée de la relation de travail
D. La retraite
59
Pour la mise à la retraite, l’employeur doit tenir compte de deux conditions :
• La condition d’âge (62 ans en ppe)
• La condition de cotisation (42 ans pour percevoir une retraite à
taux plein)
Pour le départ à la retraite, seule une condition d’âge est imposée au salarié.
Si la cotisation est insuffisante, il en assume les conséquences.
Le contrat de travail est un contrat comme les autres. De fait, les possibilités de
rupture d’un contrat subsistent, ces possibilités sont ouvertes :
• La résiliation conventionnelle L’ancien art. 1134 du Code Civil
(nouvel article 1103 depuis le 10/02/2016) précise que les conventions
légalement formées tiennent lieu de loi à ceux que les ont faites. Elles
ne peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel. Le CC
permet donc la rupture du contrat de travail par consentement de
l’employeur et du salarié.
• La résolution judiciaire L’ancien aRT.1184 du CC (nouvel article
1224 cciv) autorise la résolution judiciaire d’un contrat. On se base sur
l’hypothèse dans laquelle l’un des cocontractants ne réalise pas son
obligation contractuelle. L’autre cocontractant va alors saisir le juge
pour demander la résolution du contrat de travail.
• La force majeur L’ancien art. 1148 du CC (nouvel article 1218 cciv)
prévoit que le contrat peut être rompu sans faute d’un des deux
cocontractants s’il n’a pas pu réaliser son obligation du fait d’un
événement qualifiant la force majeure. Pour le juge social, la force
majeure se définit comme un événement imprévisible, inévitable et
insurmontable rendant impossible l’exécution du contrat de travail. Le
contrat de travail peut être suspendu lorsqu’il est possible de prévoir un
rétablissement contractuel. Lorsque la reprise de l’activité est
impossible, on parle alors de rupture de plein droit de tous les
contrats de travail. L’employeur n’a pas à respecter ici la procédure de
licenciement, il n’est pas tenu de verser l’indemnité de licenciement, il
se limite à prendre acte de la situation. Le Juge social accepte de
qualifier de force majeure :
o l’incendie détruisant une entreprise
o Le décès du salarié
60
o L’incarcération du salarié
À l’inverse la jurisprudence ne retient pas le redressement ou la
liquidation judiciaire de l’entreprise comme les difficultés économiques
liées à la situation internationale. Lorsque la force majeure est
caractérisée, l’employeur est dégagé de ses obligations contractuelles.
A- Le préavis
1- La durée du préavis
61
à l’autre sa décision de considérer le contrat de travail comme rompu (date de
la lettre de démission, date de l’envoi de la lettre de licenciement).
1ère hypothèse :
Pour le licenciement la durée du préavis varie en fonction de l’ancienneté du
salarié :
2ème hypothèse :
Pour une démission la loi ne fixe une durée de préavis que pour une certaine
catégorie de salariés (journaliste = 1 mois quelle que soit son ancienneté ;
assistante maternelle = préavis de 15j). Pour les autres catégories on se base
sur les usages et conventions
Elle va dépendre de la qualification de la rupture mais aussi du statut de la
personne et de l’éventualité de l’existence d’une convention collective.
62
réductions statutaires. Ambivalence employeur salarié, le salarié doit
poursuivre normalement son activité : la mauvaise exécution du contrat de
travail constitue une faute. Et sanctionné par des dommages et intérêts.
b) Sa recherche d’emploi
Le code du travail n’organise pas de dispositif permettant au salarié de
rechercher du travail. Ces dispositifs sont largement organisés par les usages
et conventions. Le salarié bénéficie d’heures de recherche d’emploi le plus
souvent sur la base d’un quota mensuel prévu sur le temps de travail. Les
règles relatives à la recherche d’emplois doivent être appliquées à l’ensemble
des catégories de salariés.
c) La dispense de préavis
L’employeur peut décider de ne pas demander au salarié d’effectuer son
préavis et doit cependant en assurer le paiement.
Si le salarié demande de ne pas effectuer le préavis, si l’employeur accepte
alors le salarié perd sa rémunération. Dans le cas inverse l’employeur peut
décider de dispenser le salarié du préavis mais il devra payer les
rémunérations qu’aurait perçu l’employé s’il avait effectué son préavis.
1- Le certificat de travail
63
On fait référence à l’article du code du travail L 1234-19, qui prévoit qu’à
l’expiration du contrat de travail, l’employeur doit transmettre au salarié un
certificat de travail, contenant un certain nombre de mentions impératives,
très formalisé. On distingue les mentions obligatoires des mentions
facultatives.
Mentions obligatoires :
- Date d’entrée du salarié dans l’entreprise
- Nature de l’emploi occupé (tâche confiée)
- Date de fin d’activité
- Nom et prénoms du salarié
- L’identification de l’employeur (Raison Sociale)
- Le lieu et la date de délivrance du document
Mentions facultatives : tolérées par la jurisprudence à condition qu’elles ne
soient pas discriminatoires. Volonté de ne pas nuire au salarié.
La remise du certificat doit être immédiate. Si ce n’est pas le cas le salarié
peut demander des dommages et intérêts devant le conseil des prud’hommes.
64
- En cas de clause de non-concurrence, l’employeur est tenu de
verser une indemnité de non-concurrence
- Sauf accord possible les outils de travail sont restitués (voiture de
fonction, ordinateur).
CHAPITRE 2 : LE LICENCIEMENT
65
travail et permettant la rupture économique du contrat de travail. Enfin les
ordonnances Macron de 2017 renforcent l’idée que la rupture facilitée d’un
contrat de travail permet de relancer l’embauche. Plafonnement le montant
des dommages et intérêts en cas de licenciement abusif. Cette disposition
vise à sécuriser budgétairement les entreprises.
A- Le motif du licenciement
1- La légitimité du motif
66
Ex : perte de confiance, pas forcément lié à une faute (ex : un ou une
secrétaire épouse le concurrent de son patron. En raison de cette
nouvelle situation, l’employeur peut décider de licencier le salarié
pour motif de perte de confiance. Vu que l’intéressé occupe un poste
qui lui donne accès aux dossier confidentiels).
➔ La faute du salairé
Hiérarchisation des fautes, c’est le juge par ses décisions qui va hiérarchiser
ses décisions,
4 catégories de fautes :
• Faute légère : le salarié en retard parce que son réveil n’a pas sonné,
le juge va conseiller un avertissement mais pas de rupture, (ex : aller
en retard au travail un matin) mais une accumulation peut la
permettre (aller au travail en retard tous les jours).
➔ le Licenciement abusif : les juges peuvent décider que le motif est fictif et
dans ce cas-là ils retournent la faute sur l’employeur, on organise autour de ce
licenciement de la jurisprudence, un cadre réglementaire.
Le salarié peut se retourner contre l’employeur pour demander des DI. Le but
est ici de compenser le préjudice réellement subit par le salarié.
67
On retrouve ici les conséquences de la loi de 1973 qui interdit désormais tout
licenciement sans cause.
Le droit du travail considère que chaque partie doit être en situation d’établir
la preuve de ce qu’il avance.
Si la preuve de l’un et de l’autre n’apparait pas comme décisive, la
jurisprudence considère que le doute doit favoriser le salarié.
On considère que l’employeur est à l’origine de la rupture et que de fait il doit
en assumer la charge.
68
La conciliation n’a donc pas abouti, càd que l’employeur va prolonger sa
décision et donc aller au bout de son processus. Le point de départ est l’envoi
d’une LR avec accusé de réception,
2 questions : à quel moment on l’envoie et son contenu, le code dit que l’envoi
se fait à partir d’un jour franc après l’entretien c’est donc Oh-24h donc si c’est
le lundi l’entretien, ce n’est que le mercredi que l’envoi peut se faire. Le
contenu est essentiel, les motifs de licenciement (ils doivent être précis).
Si le salarié conteste il doit saisir le prudhomme, les juges se basent sur la
lettre
69
On parle de licenciements éco avec la loi 3 janvier 1975, c’est une loi qui
complète celle de 73 car le défaut majeur de 73 est qu’elle est efficace pour les
licenciements personnels mais non efficace lorsqu’elle touche à la suppression
d’un emploi car ce n’est pas du tout lié à la personne du salarié et donc la loi
de 75 on va contrôler le choix des personnes licenciées par l’employeur en lui
imposant l’affichage de critères objectifs permettant de contrôler la décision
prise, il y a eu depuis cette loi bcp de textes ; 75 a été fortement modifié.
70
transformation d’emploi ou d’une modification substantielle du contrat de
travail notamment à des difficultés éco ou des mutations technologiques »
71
• Troisième hypothèse, dans le cadre des groupes de sociétés, le motif
économique du licenciement peut être apprécié par le juge en
intégrant l’ensemble des sociétés du groupe. Le juge peut imposer
des reclassements au sein de l’ensemble des entreprises du groupe. Il
va aussi vérifier si les difficultés économiques de l’entreprise ne sont
pas liées à une stratégie du groupe (ex : le groupe a muté tous les
salariés qu’il ne voulait plus dans une même entreprise puis, plusieurs
mois après, cette entreprise ferme pour cause économique).
La loi du 14 juin 2013 sur la sécurisation de l’emploi encadre le
pouvoir de l’employeur dans la mise en œuvre d’un plan social.
La mobilité internationale ne peut plus être imposée et les mesures
doivent permettre de concilier vie professionnelle et vie personnelle.
De ce fait, lorsque la mobilité est acceptée elle doit être
accompagnée. Les entreprises sans difficultés économiques voient ici
leur responsabilité sociale renforcée. Les représentants du personnel
doivent participer directement à la réflexion préalable précèdent la
mise en œuvre du plan.
72
La consultation du comité d’entreprise n’est pas obligatoire. La procédure va
intégrer des éléments pris dans les deux procédures de licenciement
économique :
1ère étape : L’entretien préalable est ici maintenu. Il n’y aura pas de débat sur la
présentation du motif de la rupture mais l’employeur devra annoncer le motif
économique et présenter au salarié un dispositif d’aide à la reconversion.
Sous peine de sanction de délit d’entrave, l’employeur doit consulter soit les
délégués du personnel (entreprise de moins de 50 salariés), soit le comité
73
d’entreprise. S’il n'existe pas de représentation de personnel il y aura autant
de procédure que de salariés licenciés. Procédure de 1973 et de 1975.
La consultation va porter sur tous les projets de compression d’effectif,
l’employeur étant tenu d’en détailler la formation. Les éléments imposés sont
:
• L’employeur doit d’abord présenter les raisons économiques,
financières ou techniques à l’origine du projet.
• Il doit indiquer le nombre de salariés habituellement employés.
• Il doit préciser les catégories professionnelles concernées.
• Il doit afficher les critères proposés pour l’ordre des licenciements.
• Enfin, il doit établir le calendrier prévisionnel des licenciements.
b. L’entretien préalable
c. La notification du licenciement
74
motif de rupture. Il est donc essentiel qu’il puisse se baser sur l’écrit de
l’employeur (qui doit être précis et technique pour sécuriser l’employeur).
Le code ajoute que pour relancer l’emploi dans des bassins économiquement
sinistrés l’entreprise peut être amenée à financer la création d’activité
nouvelle (exemple avec AZF). Le risque majeur pour l’employeur est de voir sa
procédure annulée pour plan social insuffisant. La loi du 14 juin 2013 sur la
sécurisation d’emploi confirme le rôle de l’administration du travail dans le
75
contrôle de la procédure de la mise en place de plan social. Enfin la chambre
sociale de la cour de cassation oblige l’employeur à une obligation de
sincérité : cette obligation porte sur la réalité des difficultés économiques de
l’entreprise.
b. L’obligation de consultation des représentants du personnel.
76
Le redressement ou la liquidation judiciaire
La loi du xxx. On est dans une phase ou le code du travail va être mis entre
parenthèse car l’entreprise risque de disparaitre et il est plus urgent ici de
prendre des mesures pour sauver l’entreprise. L’économie va dominer le social.
L’employeur peut procéder à des licenciements sans avoir à respecter les
procédures normales.
Quand l’entreprise n’est plus « sauvable »,
D) Les sanctions
1) Le licenciement abusif
Cest lhypothese ou le juge considère que le motif economique ne tient pas la
route. Dommage et intérêt aux salariés. On tient compte de l’ancièneté des
salariés considéreés. La rupture n’est pas remise en cause mais l’indemnisation
est plus important.
2) Le licenciement régulier
Lorsque l’employeur n’a pas respecté la procédure de licenciement.Indemnisé le
salarié assez faiblement (1 mois de salaire)
A-
Quelque soit les conditions de licenciement le salarié a droit à une indemnité, en
tenant compte de l’ancienneté.
B) L’indemnité conventionnelle
Elle dépend de l’entreprise et du taux fixé par le code du travail.
Le salarié sort de l’entreprise et entre dans un autre régime et autre droit à une
assurance chomage afin de chercher un au autre travail dans de bonnes
conditions. Elle depend de l’ancienneté et de l’importance du revenu.
77
• Avec expert-comptable (donc avec CE) : il faudra officiellement acter
sa désignation dans la procédure. Le rôle de l’expert sera d’analyser
toute la dimension économique du licenciement afin d’en mesurer la
fiabilité. Ici encore les délais seront accordés en fonction de la taille
de l’entreprise qui détermine la mise en œuvre du dispositif.
Concernant l’examen :
2 sujets théoriques au choix qui portent sur un élément du cours. Il faut
structurer les réponses. Le correcteur doit voir dans notre copie une structure
stratégique avec des titres. Ne pas hésiter à souligner, éviter les citations. Si
hésitations on peut poser des questions par e-mail. L’introduction est très
importante, c’est également un élément du cours.
78
A) Les exigences du Code du Travail
79
l’entretien d’un licenciement avec l’idée forte qu’il faut compenser la situation
de l’un et de l’autre. Cet équilibrage est important.
2. Les enjeux
3. Matière d’assistance
B) La convention de rupture
La loi de 2008 crée un nouvel acte juridique qu’il faut analyser. Elle doit définir
les conditions de rupture en fixant notamment le montant de l’indemnité
spécifique de rupture conventionnelle. La convention doit également fixer la
date de rupture, qui doit être signée par les deux parties. L’employeur doit
remettre la convention au salarié avant de lancer la procédure
d’homologation. Chaque partie, à partir de cette date, dispose d’un délai de 15
jours pour exercer son délai de rétraction (importance de liberté de chacun
tant pour salarié qu’employeur).
80
L’administration peut aussi notifier un refus d’homologation, en cas de
contestation, l’employeur ou le salarié peut saisir le tribunal Administratif car
on est sur la contestation d’une décision d’un fonctionnaire (ici, c’est
l’inspecteur du travail le fonctionnaire).
A) L’obligation d’information
81
Deuxième axe d’information mais interne : la représentation du personnel. Elle
doit être informée de l’ouverture de cette procédure pour lui permettre de
conseiller les salariés.
B) Départs volontaires
C) La validité de l’accord
Chapitre 4 : La retraite
Une loi dans les années 80 a simplifié la retraite. Jusqu’en 1987, c’est la
jurisprudence qui va gérer la rupture du contrat de travail. La loi du 30 juillet
1987, est venu faire de la retraite un mode autonome de rupture du contrat de
travail. Désormais, l’employeur doit respecter 2 conditions lorsqu’il décide
d’initier la rupture de la relation de travail. Le salarié de son côté, n’aura qu’à
respecter l’âge de départ à la retraite. On cherche aujourd’hui à prolonger la
durée d’activité des salariés au détriment d’un départ à la retraite anticipé. La
réforme annoncée des régimes de retraite devrait accentuer cette orientation
en pénalisant les salariés anticipant leur départ.
82
Avant 1987, l’employeur avait la possibilité de fixer une date de mise à la
retraite automatique aux salariés et n’est garantissais pas aux salariés les droits
de la retraite.
La loi du 30 juillet 1987, Elle résulte d’une décision de l’employeur. Lui seul
peut utiliser cette mise à la retraite. Il doit respecter plusieurs conditions :
- Salariés handicapés
- Salariés carrières longues
- Salariés de métiers à forte pénibilité
83
Jusqu’en 2005, le dispositif de pré-retraite, permettait à un salarié de partir à
la retraite avant l’âge légal tout en conservant une capacité de cotisation. Ce
dispositif a été supprimé en raison du coût qu’il représentait et de
l’affaiblissement des recettes qu’il générait.
84