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Fonction : Concilier les parties et, en cas d’échec, juger les conflits
s’élevant à l’occasion du contrat individuel de travail (licenciement,
indemnité de départ…).
Organisation :
• Juridiction paritaire : composée pour moitié de représentants des employeurs et
pour moitié de représentants des salariés élus par leurs pairs tous les cinq ans,
et rééligibles. Ils bénéficient d’une protection spécifique contre le licenciement.
• Comporte cinq sections (encadrement, industrie, commerce, agriculture et
activités diverses), comprenant chacune un bureau de conciliation et un bureau
de jugement.
• Si partage de voix des conseillers : nouvelle réunion sous la présidence d'un
magistrat professionnel du Tribunal d'Instance (juge départiteur).
Compétence
• Règle les différends pouvant s'élever à l'occasion de tout contrat de travail ou
aux différends nés entre salariés à l'occasion de leur travail.
• Il s'agit d'une compétence exclusive et d'ordre public.
Procédure
• a) Procédure gratuite (avocat non obligatoire).:
• Conseil saisi par une demande ou par la présentation volontaire des
parties devant le bureau de conciliation.
• Si demande : formée au greffe du Conseil de prud'homme qui
convoque le défendeur devant le bureau de conciliation pour une
tentative d'accord et d'éventuelles mesures provisoires.
• b) Phase de conciliation = préliminaire obligatoire.
• Si échec, affaire est renvoyée devant le bureau de jugement.
• Attention : si accord mettant fin à un litige relatif à un licenciement, les
parties ne peuvent revenir sur le montant de l'indemnité attribuée.
• c) A défaut d'accord : phase de jugement.
• Le juge forme sa conviction au vu des éléments fournis par les
parties. Il justifie dans le jugement qu'il prononce le montant des
indemnités qu'il octroie.
L 'activité de l'homme,
La rémunération (convenue expressément ou tacitement),
La subordination (possibilité de donner des ordres)
• Quelques particularités :
Eviter le travail dissimulé par :
• une déclaration nominative auprès des organismes de protection
sociale concernés obligatoire avant toute embauche – depuis 1996 :
déclaration unique d'embauche possible.
Protéger le salarié par :
• Un examen médical obligatoire par le médecin du travail avant
l'embauche ou, au plus tard, avant l'expiration de la période d'essai.
IV / Le contrat de travail
• LES MODALITES DE CONCLUSION DU CONTRAT DE TRAVAIL
• Application des caractères généraux du contrat de droit civil :
consentement,capacité, objet et cause.
• Article L. 1221-2 du Code du travail : « le contrat de travail à
durée indéterminée est la forme normale et générale de la relation
de travail ».
• Le temps de travail
Temps consacré à l'enseignement et aux activités
dispensées en centre compris dans le temps de travail.
Pour les apprentis de moins de 18 ans, durée fixée à 8
heures.
Exclusion du travail de nuit, sauf pour l'apprenti en
boulangerie.
Repos dominical.
Pas de travaux insalubres. En cas d'atteinte à sa santé ou à
sa sécurité physique, mise en demeure de l’employeur par
l'inspecteur du travail de rétablir des conditions de travail
normales.
Droit du travail LPAII 51
IV / Le contrat de travail
• La rémunération et la protection sociale de
l'apprenti
Protection sociale identique à celle des autres
salariés.
Salaire ne pouvant être inférieur à un certain
pourcentage du SMIC, calculé selon le temps
écoulé dans l'entreprise depuis le début de
l'apprentissage.
Possibilité de déduire les avantages en nature
du salaire (ex. : dans le secteur hôtelier, où les
apprentis sont nourris).
Heures supplémentaires rémunérées comme
celles du personnel de l'entreprise.
• A) NOTION
Pouvoir de direction : arrêt Etablissement Brinon (31
mai 1956) : affirmation du pouvoir de direction économique
du chef d'entreprise : « seul juge de l'opportunité des
décisions à prendre relativement à la gestion
économique de l'entreprise ».
Pouvoir d'organisation : responsable de la bonne
marche de l'entreprise : droit d'organiser les services,
« dans l'intérêt de l'entreprise ». Sinon : détournement
de pouvoir.
A tout moment :
Possibilité pour l’inspecteur de retirer ou
modifier le règlement si contraire à la loi, en
expliquant sa position.
Recours de l’employeur également possible.
• A) CONTENU
• Pouvoir de sanctions
contre les salariés
commettant des fautes.
1) Le fond
Pouvoir d'appréciation de
l'opportunité, à disposition du juge.
• A) LA REPRESENTATION DU PERSONNEL
Consultation du CE et envoi de la
demande d'autorisation du licenciement à
l'inspection du travail.
• A) LA NOTION DE SALAIRE
rémunération stable versée par l'employeur en contrepartie du travail
fourni.
Constitué par une somme d'argent exigible à intervalle régulier.
Créance forfaitaire, en théorie indépendante des risques de
l'entreprise et des profits réalisés par l'employeur + caractère
alimentaire.
Déterminée au temps ou au
rendement mais salaire
minimum prévu par la loi ou la
convention collective obligatoire.
• Bénéficie du privilège :
Privilège général : Créance de salaire privilégiée sur les meubles et immeubles
du débiteur, après les frais de justice, les frais funéraires et les frais de dernières
maladies. Primé également par le privilège du Trésor en cas de recouvrement
d'arriérés d'impôts, et par les privilèges spéciaux (celui du bailleur par ex.).
Privilège sur les immeubles = 2ème rang, après les frais de justice.
• Conditions :
Avoir travaillé chez le même employeur pendant un temps équivalent à un
minimum de 10 jours de travail effectif.
En conséquence, droit à un congé de deux jours et demi ouvrables par mois
de travail.
La durée totale du congé exigible : trente jours ouvrables.
• Le repos dominical.
3) La notification du licenciement :
Obligation pour l’employeur d’énoncer les motifs du licenciement dans la
lettre de licenciement.
Non respect de cette obligation = sanctionné par des indemnités en raison
d'un licenciement sans cause réelle et sérieuse (Soc., 29 novembre 1990).
Prise de décision de l’employeur après audition du salarié. Si licenciement
envisagé, obligation de notifier ce dernier par lettre recommandée avec accusé
de réception (lettre = preuve de la date de la rupture du contrat et point de
départ du délai-congé).
Obligation pour l’employeur d’expédier la lettre plus de deux jours ouvrables
après la date de l'entretien préalable.
•
Droit du travail LPAII 98
VII / LA RUPTURE DE LA
RELATION DE TRAVAIL
4) La situation du salarié :
Pendant la procédure, exécution du travail toujours en cours.
Toutefois, suspension du contrat possible (mise à pied conservatoire).
1) La notion :
Appréciation de la cause réelle et sérieuse
au jour du licenciement.
Cause réelle = cause présentant un
caractère objectif (contrairement aux
préjugés, convenances personnelles).
Cause sérieuse = empreint d’une certaine
gravité : rend impossible, sans dommage
pour l'entreprise, la continuation du travail, et
rend nécessaire le licenciement.
• 2 sortes de fautes :
La faute grave : rend impensable la
poursuite des relations contractuelles.
Charge de la preuve repose sur
l’employeur.
La faute lourde : révèle l'intention de nuire
de la part du salarié. Le salarié est dans ce
cas privé de toutes ses indemnités.
1) Définition :
3) Les effets :
Le plan d'aide au retour à l'emploi : aujourd'hui dénommé « Pré-PARE ».
Le contrat de sécurisation professionnelle : vie à l'organisation et au
déroulement d'un parcours de retour à l'emploi, comprenant des mesures
d’accompagnement, ainsi que des périodes de formation et de travail.
Le congé de reclassement : permet de bénéficier d'actions de formation et
d'accompagnement. Durée maximale : 12 mois.
Le plan de sauvegarde de l'emploi : généralisé à toutes les entreprises
employant au moins 50 salariés projetant de licencier au moins 10 salariés dans
une même période de 30 jours, pour éviter les licenciements ou en limiter le
nombre (volonté de reclasser le salarié). Si non-respect nullité du licenciement.