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Chapitre 10

10
Principales bases
du droit et de l’Etat –
Droit public

Volume 1 • Profil M
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Objectifs évaluateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

Table des matières 1. Systématique et principales divisions du droit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4


1.1. Définition du droit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2. Les divisions du droit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

2. Etat – Démocratie - Fédéralisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13


2.1. Caractéristiques d’un Etat démocratique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2. La Suisse, un Etat fédéral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.3. Les trois pouvoirs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.4. Droits et devoirs des citoyens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

Objectifs
Profils Objectifs évaluateurs
Auto-évaluation
B E M 1.5.3.1 Principales bases du droit et de l’Etat
Je décris les exigences posées à un système juridique moderne
et explique les base suivantes :
Droit public
• Systématique et principaux domaines juridiques.
• Etat de droit et institutions juridiques.
B E M • Droits fondamentaux (sens fondamental du droit : significa- 
tion à l’exemple de la garantie de la propriété et de la liberté
d’expression).
• Principe de la séparation des pouvoirs.
• Démocratie directe / indirecte.
• Droits et obligations des citoyens.

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Principales bases du droit et de l’Etat – Droit public

Depuis longtemps les hommes ont choisi de vivre en communauté pour améliorer
leurs conditions d’existence. Pour faciliter l’organisation de leur vie sociale et
économique, ils ont délégué certaines compétences à des autorités politiques.
Aujourd’hui en Suisse, l’Etat est caractérisé par trois éléments essentiels que
ut, nous étudierons dans ce chapitre : la démocratie, la séparation des pouvoirs
ê m e ne pe
uple m ait, se et le fédéralisme.
Le pe il le voudr oit
r
quand ller de ce d droit De nombreuses règles ont été édictées pour encadrer les activités de
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dépou unicable l’Etat. Aujourd’hui, nous parlons d’Etat de droit pour qualifier les Etats qui
m
incom des lois]. reposent, non pas sur l’arbitraire de leurs dirigeants, mais sur un ordre
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de f
acqu es Rou juridique établi. Le droit a ainsi deux fonctions principales : il organise la
Jean-J
vie en communauté et il règle les relations entre les membres de cette
communauté. Pour remplir ces deux fonctions essentielles, le droit
accorde des droits et impose des devoirs à chaque citoyen.

Dans ce chapitre, nous étudierons donc la structure du droit suisse, qui est subdivisée en de nom-
breux domaines, ainsi que l’organisation de notre Etat.

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Chapitre 10

1. Systématique La vie en communauté implique la mise en place de règles sociales. Dans la vie privée, sociale,
et principales économique et professionnelle, le droit fixe le cadre nécessaire afin de protéger les intérêts et les
divisions du droit biens indispensables à la cohabitation des personnes.
1.1. Définition du droit On peut donc définir le droit comme l’ensemble des règles imposées par l’Etat afin de régir les
rapports des citoyens entre eux ou entre eux et l’Etat.

1.2. Les divisions Le droit Suisse est divisé en deux grands domaines : le droit public et le droit privé. Ensuite, il est
du droit subdivisé en diverses catégories résumées dans le tableau suivant :

Droit constitutionnel ➡ Constitution


Droit pénal ➡ Code pénal
Droit administratif ➡ Diverses lois fédérales
Droit Droits de procédure
public
• Procédure civile
• Procédure pénale ➡ Codes de procédure
• Procédure administrative
• Procédure Poursuites
Droit Droit civil ➡ Code civil
privé Droit des obligations ➡ Code des obligations

Reconnaître le domaine auquel appartient une situation juridique est essentiel. Outre l’avantage
d’une présentation logique du système juridique, la connaissance de ces domaines du droit permet
surtout d’identifier les textes légaux propres à chacun d’eux, et donc de trouver les solutions légales
aux problèmes posés.
La détermination du domaine juridique concerné par une situation, permettra également de s’adres-
ser à la bonne juridiction pour faire valoir ses droits.
Pour savoir si une situation juridique relève du droit public ou du droit privé, trois critères principaux
peuvent être utilisés :

1. Le critère des personnes impliquées : il s’agit du droit public si l’Etat ou une corporation de
droit public est en cause ; par contre, on a affaire à du droit privé si seules des personnes privées
(physiques ou morales) sont en cause.

2. Le critère des intérêts en cause : on a affaire à du droit public si la norme vise à protéger
l’intérêt général ; par contre il s’agit de droit privé si la norme tend à sauvegarder des intérêts
particuliers.

3. Le critère de la subordination : il s’agit du droit public si la norme implique un rapport de


subordination ; on a affaire à du droit privé si la norme consacre un rapport d’égalité.

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Le droit public
Le droit public comprend l’ensemble des règles concernant l’organisation de l’Etat et son fonction-
nement, ainsi que celles concernant les rapports qui s’établissent entre les individus et l’Etat.

Constitution

Droit administratif Droit Code pénal


public

Procédures

Le droit Le droit constitutionnel fixe les règles fondamentales de l’Etat. La plupart des pays se sont dotés
constitutionnel d’une Constitution. De plus, vu le caractère fédéral de notre Etat, chaque canton suisse possède
également sa propre Constitution.

La Constitution fédérale fixe notamment :


• les droits fondamentaux du citoyen (liberté d’expression, liberté de commerce, etc.),
• l’organisation des autorités fédérales,
• les attributions de compétence (environnement, protection des animaux, instruction, impôts,
monnaie, santé, éducation,…) entre les différentes autorités.
Le principe de subsidiarité doit être respecté dans le cadre de la répartition des compétences
entre la confédération, les cantons et les communes. Ce principe consiste à réserver uniquement à
l’échelon supérieur, ici la Confédération, ce que l’échelon inférieur, les cantons et les communes, ne
pourrait effectuer que de manière moins efficace. Par exemple, l’instruction publique est du ressort
des cantons alors que la Confédération gère les écoles polytechniques fédérales et légifère sur la
formation professionnelle.
Le droit pénal Toute personne qui commet en Suisse un crime ou un délit est soumise au droit pénal suisse.
Celui-ci contient l’ensemble des règles qui déterminent les infractions réprimées en Suisse et les
sanctions applicables à ces dernières. La principale loi du droit pénal est le Code pénal, mais il
existe également d’autres textes légaux comprenant des règles de droit pénal (par exemples la loi
fédérale sur le droit pénal des mineurs ou la loi fédérale sur les stupéfiants).

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Le droit administratif Le droit administratif règle les rapports existant entre les administrations de l’Etat et les citoyens.
Il s’agit d’une branche très ramifiée du système juridique. A ce domaine se rattachent des thèmes
très différents comme les fonctionnaires, les impôts, la législation sur la construction, l’hygiène
et les denrées alimentaires, les banques, les assurances sociales, le droit du travail, etc. Le droit
administratif est donc composé d’une multitude de lois qui régissent la gestion courante des
nombreuses affaires publiques par les organes de l’administration.
Le droit de procédure Il fixe les modes d’application des règles de droit (autorité compétente, voies de recours, délais, for,
manière de conduire un procès, etc.). En d’autres termes, le droit de procédure contient l’ensemble
des règles juridiques qui indiquent les formes à suivre pour réaliser un droit, notamment en expli-
quant l’organisation et l’activité des organes qui appliquent le droit.

Le droit privé
Il régit les rapports des personnes physiques et morales entre elles. Le droit privé est réglementé
par le code civil et le code des obligations.
Les 4 premiers livres du droit privé sont regroupées dans le code civil Suisse.

Droit des personnes

Droits réels Code Droit de la famille


civil

Droit des successions

Le droit des personnes Il traite de la personnalité de l’individu (par exemple la majorité


ou le domicile). Il distingue les personnes physiques et les per-
sonnes morales. On y trouve également les règles qui régissent
l’association et la fondation.
Le droit de la famille Il régit la création, les effets et la dissolution des liens de parenté
au sens large. Il règle donc les divers rapports entre les membres
d’une famille, soit par exemples : les fiançailles, le mariage, le
divorce, la filiation, la tutelle.

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Le droit Il traite du sort des biens d’une personne après son décès, soit des problèmes liés à la détermina-
des successions tion des héritiers, aux formes des testaments et aux règles de partage des héritages.

Les droits réels Les droits réels régissent les questions liées à la propriété des choses, soit aux pouvoirs qu’une
personne peut avoir sur une chose mobilière ou immobilière. On y trouve par exemples les règles
sur la propriété, les gages mobiliers et immobiliers, le registre foncier.

Le 5e livre du droit privé figure dans le code des obligations. Ce dernier traite essentiellement
des créances et des dettes faites entre les particuliers. Par ailleurs, il met l’accent sur les relations
commerciales en s’occupant notamment des formes de contrats (par exemples le contrat de vente
ou le contrat de bail), des catégories de sociétés (par exemples la société anonyme ou la société
à responsabilité limitée), du registre du commerce, des règles de comptabilité commerciale et des
papiers-valeurs.

Dispositions
générales
Papiers
valeurs

Contrats
Code des
obligations
Registre
du commerce,
raisons de commerce
et comptabilité Sociétés
commerciales

Le droit international Le droit international régit les rapports entre les Etats, les organisations internationales mais aussi
entre particuliers domiciliés dans des espaces territoriaux différents.

Au niveau du droit international public, comme l’ensemble de ses partenaires, la Suisse se


retrouve de plus en plus imbriquée dans un ensemble extrêmement dense de traités internationaux.
Les domaines qui exigent le plus de règles internationales sont notamment la police, la justice, les
contrôles douaniers, la protection de l’environnement, la communication, etc.

Le droit international privé fournit les outils nécessaires pour régler les questions de compétence
judiciaire et de droit applicable chaque fois qu’une relation juridique privée intéresse plusieurs pays
(par exemples : contrats internationaux, mariage et divorce entre personnes de nationalités diffé-
rentes, protection internationale des mineurs, etc.).

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Exercices Existe-t-il des règles de droit qui régissent les situations suivantes ? Mettez une croix dans la
colonne « oui » si des règles légales existent, et dans la colonne « non » si ces situations ne relèvent
Exercice 10.1
pas du droit.

Oui Non
Fiançailles x
Obligation pour un travailleur d’avoir un compte salaire x
Renoncer à fumer x
Obtenir l’accord du maître d’apprentissage pour le choix des dates de x
vacances
Obligation de se marier à l’église x
Nettoyer un appartement loué lorsqu’on déménage x
Obligation de prendre une assurance vie pour obtenir un crédit x
Obligation de tenir les chiens en laisse dans les lieux publics x
Faire des économies pour partir en vacances x

Exercice 10.2 Indiquez quelques implications juridiques dans les grandes étapes de votre vie privée.

Contrat d’apprentissage, mariage, divorce, succession, contrat de bail, de travail, se mettre

à son compte, etc.

Exercice 10.3 Indiquez quels codes réglementent les situations suivantes :

Code
Mariage
Code civil
Contrat de bail
Code des obligations
Vol avec brigandage
Code pénal
Succession
Code civil
Meurtre avec
préméditation Code pénal
Création d’une
société anonyme Code des obligations

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Exercice 10.4 Consigne : lire le texte ci-dessous

« Au moins 676 personnes ont été exécu- « Arabie saoudite : Les femmes doivent
tées dans 20 pays en 2011. La plupart des observer rigoureusement le code vesti-
exécutions ont eu lieu en Arabie saoudite, mentaire saoudien et porter des vêtements
en Chine, en Corée du Nord, aux États- conventionnels et amples, y compris un
Unis, en Irak, en Iran, en Somalie et au long manteau (abbaya), et un foulard pour
Yémen. » se couvrir les cheveux. Les hommes ne
doivent pas porter de short en public, ni
« En août 2008, Chen Zhenping a été sortir sans chemise. »
condamnée à huit ans d’emprisonnement Source : http ://www.voyage.gc.ca/2.11.2012

pour avoir pratiqué le Falun Gong, mou-


vement spirituel interdit en Chine. Elle
a régulièrement été rouée de coups, s’est
vu injecter des médicaments de force et a
reçu des décharges électriques »
Source : amnesty.ch / 22.10.2012

A l’aide d’internet, trouvez quelques différences juridiques dans le monde concernant :

Le mariage La bigamie est interdite chez nous et permise ailleurs,

par exemple en Arabie Saoudite.

L’âge du permis de conduire 18 ans en Suisse, 16 ans dans la plupart des Etats aux USA.

La peine maximale de prison 20 ans en Suisse, plusieurs siècles aux USA.

La circulation automobile A droite en Suisse, à gauche en GB.

Quelle conclusion pouvez-vous tirer du fait que le droit est différent selon les pays ?

Les conséquences de nos actes peuvent être jugées différemment selon les pays. Néces-

sité de se renseigner préalablement.

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Exercice 10.5 A quelle partie du droit (public ou privé) appartiennent les éléments suivants ? Cochez la réponse
exacte :

Privé Public
Contrat de bail x
Poursuites pour dettes et faillites x
Égalité entre homme et femme x
Élection d’un député aux chambres fédérales x
Divorce x
Etablissement d’un chèque x
Viol x
Héritage x
Impôt sur les successions x
Contrat de travail x
Hypothèque x
TVA x

Exercice 10.6   A quelle partie du droit public se rattachent les faits suivants ?

Constitutionnel Pénal Administratif Procédure


La dignité humaine doit être respectée et protégée. x
L’inculpé détenu est conduit sans délai devant l’autorité qui a x
décerné le mandat d’arrêt et est interrogé par celle-ci sur les
faits de la cause dans les 24 heures.
La législation sur l’énergie nucléaire relève de la compétence de x
la Confédération.
Celui qui, cédant à un mobile honorable, notamment à la pitié, x
aura donné la mort à une personne sur sa demande sera puni de
l’emprisonnement.
La veuve a droit à une rente. x
Le Conseil fédéral est l’autorité directoriale et exécutive de la x
Confédération.
Chaque époux peut faire opposition au commandement de payer. x
La Confédération légifère sur
x
la protection des animaux.
Le juge pourra expulser du territoire suisse, pour une durée de
x
trois à quinze ans, tout étranger condamné à la réclusion.
L’impôt sur le revenu a pour objet tous les revenus du contri-
x
buable.
Le capital social de la Banque
x
nationale est de CHF 25 millions.

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Exercice 10.7 Les éléments suivants font-ils partie du code civil Suisse (CCS) ou du code des obligations (CO) ?

CO CCS
Société anonyme x
Copropriété x
Association des amis
x
des oiseaux
Testament x
Chèque x
Contrat de travail x
Fondation Giannada x
Curatelle x

Exercice 10.8 1. A l’aide de la table des matières du code des obligations, indiquez :
4 contrats très couramment utilisés,

Apprentissage, bail, travail, vente

4 formes juridiques de société souvent rencontrées dans les entreprises.

Société anonyme, société coopérative, société en nom collectif, société à responsabilité

limitée

2. Trouvez un synonyme à l’expression raison de commerce.

Raison sociale

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Exercice 10.9  
A quelle partie du code civil appartiennent les éléments suivants ? Cochez la réponse exacte.

Droit Droit Droit Droits


des personnes de la famille des successions réels
Mariage x
Registre foncier x
Majorité x
Hypothèque x

Exercice 10.10  
Imaginez les conséquences d’un accident de voiture dans les différentes catégories suivantes :

Droit administratif Retrait du permis de conduire

Droit procédural Droit à un avocat

Droit pénal Amende ou prison

Droit civil Dédommagement des victimes par le fautif

Droit fiscal Taxe sur les déchets

Exercice 10.11   Dans les situations suivantes s’agit-il de droit international privé ou public ?
Droit international Droit international
public privé
Extradition d’un criminel de guerre
x
Mariage d’un Suisse avec une Espagnole
x
Contrat de travail entre un ressortissant allemand et une
x
entreprise suisse
Accord bilatéral sur le transport ferroviaire entre la Suisse
x
et la France
Location d’un chalet de vacances par une famille belge en
x
Valais

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2. Etat – Démocratie – Ce panaché de mots nous indique que la vie de citoyen n’est pas aussi simple que l’on peut l’ima-
Fédéralisme giner. Une compréhension des institutions politiques et du principe de citoyenneté est pourtant
indispensable à la vie économique, sociale et juridique d’une nation.

Droits Constitution

Représentation Etat de droit

Assemblée fédérale Démocratie

Principe de subsidiarité Trois pouvoirs

Partis politiques Arrêté

Fédéralisme Citoyenneté

Libértés Institutions politiques

Vie politique Droits politiques

2.1. Caractéristiques L’Etat : contenu, rôle et description


d’un Etat
Les caractéristiques de cette organisation politique qu’est l’Etat sont les suivantes :
démocratique
• L’Etat possède une population, soit un ensemble de personnes composé de « nationaux, origi-
naires de cet Etat » et « d’étrangers ».
• L’Etat possède un territoire délimité géographiquement et bordé de frontières, reconnues par
d’autres Etats. Le territoire suisse est composé de l’ensemble des territoires cantonaux.

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• L’Etat possède une autorité politique, seule habilitée à utiliser la force publique pour faire res-
pecter l’ordre public.
• L’Etat possède une souveraineté propre, ce qui signifie qu’il n’est soumis à aucune autre auto-
rité supérieure (sous réserve du droit international).

L’Etat est donc une personne morale qui existe même si les dirigeants changent. Il doit ainsi assurer
et assumer certaines tâches qui lui sont dévolues : maintenir l’ordre, protéger les intérêts de la
population, garantir la sécurité sociale, assurer la stabilité économique et sociale.

Sortes Par démocratie, on entend un ensemble de principes, souvent politiques mais également philoso-
de démocraties phiques, grâce auxquels un groupement social pourra organiser son fonctionnement en édictant
des règles mises en application et surveillées par les personnes du groupe.
Son origine remonte à la cité-Etat d’Athènes du Ve siècle av. J.-C.:

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Démo cratie
DEMO XPATEIN
= Peuple = Pouvoir:
souvertaineté

La démocratie est devenue un système politique dans lequel la souveraineté est attribuée au peuple.
Par extension, le terme « démocratie » qualifie souvent tout pays qui est reconnu comme appliquant
des principes démocratiques dans son fonctionnement.
On oppose la démocratie à la dictature qui est un régime politique dans lequel une personne ou un
groupe de personnes exercent tous les pouvoirs, sans qu’aucune loi ou institution ne les limitent.

Les exigences Le suffrage universel Le peuple étant souverain, tous les citoyens ont le droit de vote.
principales
Le droit d’éligibilité Chaque citoyen peut être élu et participer à la vie politique.
de la démocratie
Les élections libres Les citoyens ne doivent subir aucune contrainte lors de votation
ou d’élection.
Les libertés individuelles La Constitution doit les prévoir et les garantir.
La séparation des pouvoirs Les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire doivent être clairement
et effectivement séparés.
La liberté de la presse L’indépendance de la presse doit être garantie.
Le principe de la majorité Les décisions doivent être prises en fonction de la volonté de la
majorité.

Les différentes De manière schématique, on distingue trois formes de démocratie.


formes
Démocratie directe Démocratie représentative Démocratie semi-directe
de démocratie
Peuple Peuple Peuple
Référendum
Initiatives
Parlement Parlement

Gouvernement / Lois Gouvernement / Lois Gouvernement / Lois

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La démocratie directe Régime politique dans lequel le peuple exerce sa souveraineté lui-même, sans l’intermédiaire d’un
organe représentatif. La démocratie directe représente la forme la plus pure. Dans ce régime, le
peuple adopte lui-même les lois et choisit le pouvoir exécutif.
Pour exercer le pouvoir, les citoyens se réunissent en assemblée. Deux cantons suisses l’appliquent
par le biais de la Langsgemeinde (Appenzell RI et Glaris). Il est à relever que 80% des communes
prennent leurs décisions « en démocratie directe » lors de l’Assemblée communale.

La démocratie La démocratie représentative est l’une des formes de la démocratie dans laquelle les citoyens
représentative expriment leur volonté par l’intermédiaire de représentants élus au Parlement à qui ils délèguent
le pouvoir législatif. C’est la forme la plus répandue.
L’exécutif ou gouvernement est généralement issu de la majorité politique du Parlement. Dans cer-
tains cas, le chef de l’Etat peut être élu directement par les citoyens, comme en France ou aux USA.

La démocratie La démocratie semi-directe est une forme de démocratie qui combine à la fois des éléments de la
semi-directe démocratie directe et de la démocratie représentative.
Comme dans une démocratie représentative, les citoyens élisent leurs représentants au Parle-
ment qu’ils chargent d’établir les lois. Mais le citoyen est cependant appelé à statuer lui-même sur
certaines lois, par les référendums (pour empêcher l’entrée en vigueur de certaines lois) ou les
initiatives populaires (pour proposer l’adoption de nouveaux textes de loi). Ce régime est plutôt
rare et la Suisse en est un des exemples les plus célèbres.

2.2. La Suisse, Le fédéralisme représente une manière d’organiser un Etat en partageant le pouvoir politique entre
un Etat fédéral les différentes entités qui forment cet Etat.
La Suisse est une nation multiethnique, multilingue et multiconfessionnelle, issue d’une volonté
politique. Etat fédéral depuis 1848, elle est une fédération de 20 cantons et 6 demi-cantons, ces
derniers étant également considérés comme des Etats. La structure fédéraliste de la Suisse compte
trois niveaux politiques : la Confédération, les cantons et les communes.
Les cantons abandonnent une partie de leur souveraineté à la Confédération. La Constitution fédé-
rale définit clairement les tâches qui lui sont dévolues, comme par exemples la formation profes-
sionnelle, l’armée, la douane, la politique extérieure, etc. Les autres tâches de l’Etat incombent aux
cantons ou aux communes, qui conservent ainsi une certaine autonomie.

2.3. Les trois pouvoirs Principe de la séparation des pouvoirs


On distingue trois pouvoirs au niveau de l’organisation de l’Etat :
• Le pouvoir législatif qui élabore les lois.
• Le pouvoir exécutif qui met en œuvre les lois et gouverne.
• Le pouvoir judiciaire qui rend la justice en appliquant les lois.

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Ces trois pouvoirs ne doivent pas être concentrés entre les mains d’une même personne ou d’un
même groupe de personnes. C’est le principe de la séparation des pouvoirs. C’est un principe
essentiel de la démocratie.

Les trois pouvoirs Pouvoir législatif Pouvoir exécutif Pouvoir judiciaire


au niveau fédéral

Le parlement Le gouvernement Les tribunaux


L’assemblée fédérale
constituée de 2 chambres : Conseil fédéral Tribunaux fédéraux
• Conseil national
• Conseil des Etats
Source : http ://www.admin.ch/

Le pouvoir Le peuple élit le parlement (pouvoir législatif). La Suisse a un parlement bicaméral. Il est formé des
législatif : deux Chambres fédérales qui, ensemble, forment l’Assemblée fédérale (Chambres réunies). Le
les chambres Conseil national représente la population suisse, le Conseil des Etats représente les 26 cantons et
fédérales demi-cantons (Bâle-Ville et Bâle-Campagne, Nidwald et Obwald, Appenzell Rhodes-Extérieures et
Intérieures).
Les deux conseils ont les mêmes pouvoirs. Si un désaccord se présente, une commission de conci-
liation est instituée afin de trouver un accord, qui est souvent le fruit d’un compromis.
Le Conseil national (CN) représente « le peuple ». Ses caractéristiques sont les suivantes :
• Dénommé également Chambre basse ou Chambre du peuple, il est composé de 200 repré­sen­tants.
• La détermination du nombre de siège s’effectue par rapport à la population de chaque canton.
La Constitution garantit à chaque canton au moins un siège.
• Les conseillers nationaux sont élus tous les quatre ans au scrutin proportionnel.

Le nombre de délégués d’un canton est déterminé sur la base du dernier recensement de la
population : il en résulte qu’il y a un délégué au Conseil national pour environ 39 000 habitants.
Toutefois, comme la Constitution garantit un siège au moins à chaque canton, Appenzell Rhodes-­
Intérieures dispose d’un député du peuple au palais fédéral, bien que sa population n’atteigne que
tout juste 16 000 personnes alors que le canton de Zurich, très peuplé, en compte 33.
Source : La Confédération en bref 2012, http ://www.bk.admin.ch/dokumentation/

Le Conseil des Etats (CE) représente « les cantons ». Ses caractéristiques sont les suivantes :
• Dénommé « Chambre haute ou Chambre des cantons », il compte 46 sièges.
• Chaque canton a droit à deux représentants – sauf pour les six demi-cantons qui n’en délèguent
qu’un seul.
• Les conseillers aux Etats sont élus tous les quatre ans au scrutin majoritaire.

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Les compétences des deux chambres sont fixées par la Constitution fédérale :
• La compétence législative : elles délibèrent sur les modifications de la Constitution, élaborent,
modifient ou abrogent des lois. Elles acceptent les traités internationaux.
• La compétence financière : les deux Chambres examinent, acceptent ou refusent les dépenses
et les crédits de la Confédération. Elles entérinent le budget et adoptent les comptes finaux.
• La compétence électorale : les deux chambres réunies représentent l’Assemblée fédérale. Cet
organe procède à l’élection du Conseil fédéral, du Chancelier de la Confédération et des juges
des tribunaux fédéraux.
En principe, le CN et le CE se réunissent quatre fois par an, soit durant les sessions de printemps,
d’été, d’automne et d’hiver, pour une durée de trois semaines à chaque fois. Ils peuvent être convo-
qués en session extraordinaire, par exemples sur la crise financière, sur des questions fiscales ou
tout autre sujet d’actualité.

Le pouvoir exécutif : Le pouvoir exécutif suisse compte sept membres, élus pour une période administrative de quatre
le Conseil fédéral ans par l’Assemblée fédérale.
Le (la) président- e, élu-e pour un an dirige les séances hebdomadaires. Il (elle) représente égale-
ment la Suisse à l’étranger.
Le Conseil fédéral dirige l’administration fédérale qui est divisée en 7 départements, gérés chacun
par un conseiller.
La chancellerie fédérale est l’Etat-major du Conseil fédéral.
Les décisions du Conseil fédéral sont collégiales ce qui implique qu’une fois la décision prise,
chaque conseiller doit l’assumer, même si son avis était divergent. Il est en effet essentiel que les
membres du gouvernement oublient leurs opinions personnelles divergentes afin d’instaurer un
climat politique cohérent dans la direction du pays. L’exercice de la collégialité implique le respect
du principe de la bonne foi et la communication aux membres de l’exécutif de toutes les données
nécessaires à la prise de décision. Il exige aussi la recherche constante de solutions de compromis
qui puissent être collégialement assumées.
Il respecte le principe de la concordance qui signifie que sa composition correspond à la repré-
sentation électorale des principaux partis qui siègent au Parlement.
En 2012, le Conseil fédéral est composé de 2 PS, 2 PLR, 1 UDC, 1 PDC et 1 PBD.
Le conseil fédéral accomplit les tâches fixées par la Constitution, soit :
• fixer les objectifs fondamentaux de l’Etat ;
• coordonner et planifier la politique gouvernementale ;
• représenter la Suisse à l’étranger ;
• surveiller l’administration fédérale ;
• diriger la procédure législative primaire (phase durant laquelle on examine si des projets fédé-
raux ont des chances d’être acceptés) ;

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Principales bases du droit et de l’Etat – Droit public

• soumettre les lois et arrêtés aux Chambres ;


• édicter les ordonnances ;
• élaborer le budget et établir les comptes annuels.
Le pouvoir D’une manière générale, le pouvoir judiciaire est organisé en trois grands domaines :
judiciaire :
1. La justice civile gère les conflits entre les personnes physiques ou morales (droit des obligations,
les tribunaux
du droit des personnes, du droit de la famille, du droit des biens et du droit des successions).
de 1re instance
2. La justice pénale statue en cas de délit, de crime ou d’infraction.
3. La justice administrative gère les conflits entre les personnes et l’Etat.
Les tribunaux fédéraux.

Tribunaux de première instance Cour suprême

Tribunal Tribunal Tribunal Tribunal


pénal fédéral administratif fédéral fédéral des brevets fédéral
Il s’agit de cas spécifiques pour lesquelles on s’adresse directement à ces tribunaux fédéraux sans
passer par la voie cantonale, donc en première instance.
• Le tribunal pénal fédéral statue sur les crimes et des délits contre les intérêts de la Confédé-
ration, de l’emploi illicite d’explosifs, du crime organisé ou du blanchiment d’argent dans des
causes qui dépassent les frontières cantonales ou fédérales.
• Le tribunal administratif fédéral connaît des recours contre des décisions rendues par l’ad-
ministration fédérale.
• Le Tribunal fédéral des brevets juge les litiges en matière de brevets.

Le Tribunal fédéral Le Tribunal fédéral (TF) représente le dernier recours en Suisse. Il veille à l’application du droit
(Cour suprême) fédéral. On y recourt en dernière instance lorsqu’on estime qu’une loi fédérale a été violée par un
tribunal cantonal. Par sa jurisprudence, il permet l’adaptation et le développement du droit.
Les 38 juges fédéraux sont élus par l’Assemblée fédérale. Le Tribunal fédéral est composé de
sept cours, qui comptent chacune cinq ou six juges. Les compétences des cours sont réparties en
fonction des domaines du droit : deux cours de droit public, deux cours de droit civil, une cour de
droit pénal et deux cours de droit social. Le siège du Tribunal fédéral est situé à Lausanne, les deux
cours de droit social sont à Lucerne, la cour de droit pénal à Bellinzone et celle de droit administratif
à St-Gall.

Volume 1 • Profil M 19
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Chapitre 10

1re cour de droit public Traite des recours de droit public : propriété, aménagement du terri-
toire, construction, circulation routière, droit de cité...
2e cour de droit public Recours découlant : droit des étrangers, droit fiscal, liberté
constitutionnelle...
1re cour de droit civil Recours découlant du droit des obligations, de la concurrence...
2e cour de droit civil Recours découlant du code civil, des poursuites
Cour de droit pénal Recours concernant le droit pénal et les procédures pénales
1re cour de droit social Traite les affaires dans les domaines suivants : assurance-invalidité,
assurance-accidents, assurance-chômage, assurance sociale canto-
nale, allocations familiales, aide sociale et assurance militaire ainsi
que droit de la fonction publique
2e cour de droit social Traite des recours dans les domaines suivants : assurance-vieillesse
et survivants, assurance-invalidité, allocations pour perte de gain,
prestations complémentaires, assurance maladie et prévoyance
professionnelle

Les trois pouvoirs Chaque canton possède sa propre Constitution qui définit son organisation. Il est libre de ses choix
au niveau cantonal mais doit respecter les dispositions fédérales.
et communal
Canton Commune
Pouvoir législatif Grand Conseil ou Parlement GE : Conseil municipal
VD : Conseil communal ou Conseil général
NE : Conseil général
FR, VS : Assemblée communale ou Conseil
général
JU, BE : Conseil de ville ou Assemblée
communale

Pouvoir exécutif Conseil d’Etat GE : Conseil administratif ou maire et ses


2 adjoints
JU : Gouvernement
NE, FR et JU : Conseil communal
BE : Conseil exécutif
VS : Conseil municipal
BE : Conseil municipal ou communal
Vaud : Municipalité

Pouvoir judiciaire Tribunaux cantonaux, de Pas de pouvoir judiciaire au niveau


districts, etc. communal

L’organisation judiciaire des cantons est complexe et très variable.

Généralement sur le plan civil on retrouve un tribunal de première instance (la justice de paix et
les tribunaux d’arrondissement ou de district) et des instances de recours (certaines cours des tri-
bunaux cantonaux), mais aussi des tribunaux spécialisés comme le tribunal des baux ou le tribunal
des prud’hommes.

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Principales bases du droit et de l’Etat – Droit public

Au niveau de la justice pénale, le tribunal pénal est subdivisé selon l’importance de l’infraction. On
trouve généralement un tribunal de police, un tribunal correctionnel et un tribunal criminel, ainsi que
le tribunal des mesures de contrainte. Les recours sont traités par les cours pénales des tribunaux
cantonaux.
Pour ce qui concerne la justice administrative, les cours administratives des tribunaux cantonaux
traitent des recours concernant les décisions administratives.
Enfin, d’autres tribunaux spécifiques peuvent être prévus : ex. Tribunal des mineurs.

2.4 Droits et devoirs La Constitution fédérale prévoit un catalogue de droits fondamentaux (art. 7 à 36)
des citoyens

Les principaux droits Constitution Description


Art. 7 Dignité humaine • La dignité humaine doit être respectée et protégée.

Art. 8 Egalité • Tous les êtres humains sont égaux devant la loi.
• Nul ne doit subir de discrimination du fait notamment de
son origine, de sa race, de son sexe, de son âge, de sa
langue, de sa situation sociale, de son mode de vie, de ses
convictions religieuses, philosophiques ou politiques ni du
fait d’une déficience corporelle, mentale ou psychique.
• L’homme et la femme sont égaux en droit. La loi pourvoit à
l’égalité de droit et de fait, en particulier dans les domaines de
la famille, de la formation et du travail. L’homme et la femme
ont droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale.
• La loi prévoit des mesures en vue d’éliminer les inégalités
qui frappent les personnes handicapées.

Art. 9 Protection contre • Toute personne a le droit d’être traitée par les organes
l’arbitraire de l’Etat sans arbitraire et conformément aux règles de la
bonne foi.

Art. 10 Droit à la vie et liberté • Tout être humain a droit à la vie. La peine de mort est
personnelle interdite.
• Tout être humain a droit à la liberté personnelle, notamment
à l’intégrité physique et psychique et à la liberté de
mouvement.
• La torture et tout autre traitement ou peine cruels,
inhumains ou dégradants sont interdits.

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Chapitre 10

Les principaux droits Constitution Description


(suite)
Art. 11 Protection des • Les enfants et les jeunes ont droit à une protection
enfants et des jeunes particulière de leur intégrité et à l’encouragement de leur
développement.
• Ils exercent eux-mêmes leurs droits dans la mesure où ils
sont capables de discernement.

Art. 12 Droit d’obtenir • Quiconque est dans une situation de détresse et n’est pas
de l’aide en mesure de subvenir à son entretien a le droit d’être aidé
et assisté et de recevoir les moyens indispensables pour
mener une existence conforme à la dignité humaine.

Art. 13 Protection • Toute personne a droit au respect de sa vie privée


de la sphère privée et familiale, de son domicile, de sa correspondance
et des relations qu’elle établit par la poste et les
télécommunications.
• Toute personne a le droit d’être protégée contre l’emploi
abusif des données qui la concernent.

La Constitution garantit également d’autres droits tels que le droit au mariage et à la famille et les
droits politiques.

Les libertés Constitution Description


Art. 15 Liberté de conscience • La liberté de conscience et de croyance est garantie.
et de croyance • Toute personne a le droit de choisir librement sa religion
ainsi que de se forger ses convictions philosophiques et de
les professer individuellement ou en communauté.
• Toute personne a le droit d’adhérer à une communauté
religieuse ou d’y appartenir et de suivre un enseignement
religieux.
• Nul ne peut être contraint d’adhérer à une communauté
religieuse ou d’y appartenir, d’accomplir un acte religieux
ou de suivre un enseignement religieux.

Art. 16 Libertés d’opinion • La liberté d’opinion et la liberté d’information sont


et d’information garanties.
• Toute personne a le droit de former, d’exprimer et de
répandre librement son opinion.
• Toute personne a le droit de recevoir librement des
informations, de se les procurer aux sources généralement
accessibles et de les diffuser.

22
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Principales bases du droit et de l’Etat – Droit public

Les libertés Constitution Description


(suite)
Art. 17 Liberté des médias • La liberté de la presse, de la radio et de la télévision,
ainsi que des autres formes de diffusion de productions
et d’informations ressortissant aux télécommunications
publiques est garantie.
• La censure est interdite.
• Le secret de rédaction est garanti.

Art. 18 Liberté de la langue • La liberté de la langue est garantie.

Art. 20 Liberté de la science • La liberté de l’enseignement et de la recherche


scientifiques est garantie.

Art. 19 Droit à un • Le droit à un enseignement de base suffisant et gratuit est


enseignement de base garanti.

Art. 21 Liberté de l’art • La liberté de l’art est garantie.

Art. 22 Liberté de réunion • La liberté de réunion est garantie.


• Toute personne a le droit d’organiser des réunions, d’y
prendre part ou non.

Art. 23 Liberté d’association • La liberté d’association est garantie.


• Toute personne a le droit de créer des associations, d’y
adhérer ou d’y appartenir et de participer aux activités
associatives.
• Nul ne peut être contraint d’adhérer à une association ou
d’y appartenir.

Art. 24 Liberté • Les Suisses et les Suissesses ont le droit de s’établir en un


d’établissement lieu quelconque du pays.
• Ils ont le droit de quitter la Suisse ou d’y entrer.

Art. 25 Protection contre • Les Suisses et les Suissesses ne peuvent être expulsés du
l’expulsion, l’extradition pays ; ils ne peuvent être remis à une autorité étrangère
et le refoulement que s’ils y consentent.
• Les réfugiés ne peuvent être refoulés sur le territoire d’un
Etat dans lequel ils sont persécutés ni remis aux autorités
d’un tel Etat.
• Nul ne peut être refoulé sur le territoire d’un Etat dans
lequel il risque la torture ou tout autre traitement ou peine
cruels et inhumains.

Volume 1 • Profil M 23
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Chapitre 10

Les libertés Constitution Description


(suite)
Art. 26 Garantie • La propriété est garantie.
de la propriété • Une pleine indemnité est due en cas d’expropriation ou de
restriction de la propriété qui équivaut à une expropriation.
Art. 27 Liberté économique • La liberté économique est garantie.
• Elle comprend notamment le libre choix de la profession,
le libre accès à une activité économique lucrative privée et
son libre exercice.
Dans certains cas, l’Etat peut limiter les droits fondamentaux des personnes ; les restrictions des
droits fondamentaux ne sont possibles que si les conditions énumérées à l’article 36 de la Consti-
tution sont remplies.

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Principales bases du droit et de l’Etat – Droit public

Art. 36 Restriction des droits fondamentaux


1. Toute restriction d’un droit fondamental doit être fondée sur une base légale. Les restrictions
graves doivent être prévues par une loi. Les cas de danger sérieux, direct et imminent sont
réservés.
2. Toute restriction d’un droit fondamental doit être justifiée par un intérêt public ou par la pro-
tection d’un droit fondamental d’autrui.
3. Toute restriction d’un droit fondamental doit être proportionnée au but visé.
4. L’essence des droits fondamentaux est inviolable.

Ces droits fondamentaux connaissent-ils des limites ou sont-ils absolus ? Nous allons répondre à
cette question par deux exemples.

Exemple 1 La Constitution fédérale, à son article 26, fixe le droit de propriété comme un droit fondamental.
de la garantie Cela signifie que l’Etat assume la tâche de protéger ce droit.
de la propriété Le code civil, dans le livre des droits réels prévoit un certains nombres de règles concernant la
propriété des choses mobilières et immobilières. Par ailleurs, le code pénal punit les infractions
contre le patrimoine.
Toutefois, toute liberté à ses limites. Par exemples :
• La Confédération fixe les principes applicables à l’aménagement du territoire. Les terrains sont
délimités en zones constructibles, agricoles, industrielles, etc. (art. 75 de la Constitution).
• la Confédération prend en considération les objectifs de la protection de la nature et du patri-
moine. Elle ménage les paysages, la physionomie des localités, les sites historiques et les
monuments naturels et culturels ; elle les conserve dans leur intégralité si l’intérêt public l’exige.
(art. 78 de la Constitution).
• Pour toute construction ou transformation, il faut demander une autorisation.
• L’Etat peut exercer un droit d’expropriation, c’est-à-dire le droit de prendre une partie de la pro-
priété d’un particulier, moyennant une indemnité, pour la construction d’une route, d’une voie
de chemin de fer, etc.

Exemple 2 La liberté d’opinion et la liberté d’information sont garanties à l’article 16 de la Constitution.


de la liberté Toutefois cette liberté est limitée, on peut citer pour exemples :
d’expression
• le secret professionnel qui impose une certaine discrétion ;
• la protection de la réputation des individus contre la diffamation et les insultes publiques ;
• le respect de l’ordre public (par exemple l’interdiction de l’incitation à commettre des délits) ;
• la lutte contre les discriminations raciales et l’homophobie.

Volume 1 • Profil M 25
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Chapitre 10

Code pénal :
quelques exemples Art. 162. Violation du secret de fabrication ou du secret commercial
de ces limites Celui qui aura révélé un secret de fabrication ou un secret commercial qu’il était
de la liberté tenu de garder en vertu d’une obligation légale ou contractuelle,
d’expression
Celui qui aura utilisé cette révélation à son profit ou à celui d’un tiers, sera, sur
plainte, puni d’une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d’une peine
pécuniaire.
Art. 177 Injure
Celui qui, de toute autre manière, aura, par la parole, l’écriture, l’image, le geste ou
par des voies de fait, attaqué autrui dans son honneur sera, sur plainte, puni d’une
peine pécuniaire de 90 jours-amende au plus.
Art. 261bis Discrimination raciale
Celui qui, publiquement, aura incité à la haine ou à la discrimination envers une per-
sonne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance raciale, ethnique
ou religieuse ;
Celui qui, publiquement, aura propagé une idéologie visant à rabaisser ou à dénigrer
de façon systématique les membres d’une race, d’une ethnie ou d’une religion ;
Celui qui, dans le même dessein, aura organisé ou encouragé des actions de propa-
gande ou y aura pris part ;
Celui qui aura publiquement, par la parole, l’écriture, l’image, le geste, par des
voies de fait ou de toute autre manière, abaissé ou discriminé d’une façon qui porte
atteinte à la dignité humaine une personne ou un groupe de personnes en raison de
leur race, de leur appartenance ethnique ou de leur religion ou qui, pour la même
raison, niera, minimisera grossièrement ou cherchera à justifier un génocide ou
d’autres crimes contre l’humanité ;
Celui qui aura refusé à une personne ou à un groupe de personnes, en raison de
leur appartenance raciale, ethnique ou religieuse, une prestation destinée à l’usage
public, sera puni d’une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d’une peine
pécuniaire.

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Principales bases du droit et de l’Etat – Droit public

Devoirs des citoyens Ils ne sont pas mentionnés explicitement dans la Constitution, mais intégrés dans les différentes
lois.

Devoirs des citoyens Description


Respect de la loi Les citoyens doivent respecter les lois et ne pas commettre d’acte
contraire aux intérêts de l’Etat. Ils doivent également respecter les droits
des autres personnes.
Devoir fiscal Tout citoyen qui exerce une activité lucrative doit s’acquitter des impôts.
Devoir militaire Tout citoyen mâle est tenu au service militaire. Des solutions de rempla­
cement, par exemple le service civil, sont prévues pour les personnes
qui ne peuvent accomplir leurs obligations militaires en raison de motifs
éthiques ou religieux.
Devoir scolaire L’instruction publique est obligatoire et ouverte à tous les enfants. Elle
est gratuite et les parents ont le devoir de scolariser leurs enfants.
Devoir civique Les citoyens ont le devoir de participer à la vie politique en votant et en
élisant leurs représentants.

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Chapitre 10

Exercices démocratie

Exercice 10.12   a) Quelles sont les 2 caractéristiques essentielles d’une démocratie semi-directe ?

Le peuple élit des représentants au parlement.

Il possède le droit de référendum et d’initiative.

b) Quelle est la forme de démocratie la plus courante ?

La démocratie représentative.

c) A quel niveau de pouvoir régional trouve-t-on souvent la démocratie directe en Suisse ?

Au niveau communal.

Exercice 10.13   Dans l’évolution de la démocratie, deux concepts s’opposent : le fédéralisme d’une part, et le cen-
tralisme d’autre part. Veuillez compléter le tableau suivant en indiquant les avantages de l’un et
l’autre système.

Centralisme : exemple la France Fédéralisme : exemple la Suisse


Caractéristiques : Caractéristiques :
• Le pouvoir central détient le pouvoir de tout • La capitale du pays n’a que certains
décider sur l’ensemble du territoire. pouvoirs donnés par les cantons.
• Les régions et communes n’ont que la • Les cantons et communes gardent une
gestion des deniers publics. autonomie dans certains domaines.

Avantages du centralisme : Avantages du fédéralisme :

Egalité de traitement sur l’ensemble du Préservation des minorités / Gestion plus

territoire / Pas de concurrence entre les adaptée aux particularités locales /

régions, communes / Organisation iden- Problèmes réglés là où ils surviennent.

tique sur tout le territoire (écoles, etc.).

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Principales bases du droit et de l’Etat – Droit public

Exercice 10.14   Complétez le texte ci-dessous :

Le pouvoir législatif est chargé de créer, modifier, d’abroger les lois.

On l’appelle aussi le parlement .

Le pouvoir exécutif est chargé d’appliquer les lois et de représenter l’Etat.

On l’appelle aussi le gouvernement .

Le pouvoir judiciaire est chargé de sanctionner les infractions aux lois.

On l’appelle aussi les tribunaux .

Exercice 10.15 Au niveau politique, quel pouvoir exerce les tâches suivantes ? Indiquez la lettre dans la bonne
colonne.
a) Voter des lois.
b) Présenter et calculer le budget.
c) Fixer une peine de prison.
d) Nommer les juges fédéraux.
e) Engager un employé d’Etat.
f) Nommer les conseillers fédéraux.

législatif Exécutif Judiciaire

a/d/f b /e c

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Chapitre 10

Exercice 10.16   A quel pouvoir les organes suivants se rattachent-ils ? (législatif, exécutif ou judiciaire)

Tribunal fédéral Judiciaire

Conseil fédéral Exécutif

Conseil des Etats Législatif

Conseil d’Etat cantonal Exécutif

Tribunal cantonal Judiciaire

Grand Conseil cantonal Législatif

Exercice 10.17   A quoi sert la séparation des pouvoirs ? Soulignez l’affirmation correcte.

• A régler la répartition du travail entre les différentes autorités.


• A régler la collaboration entre les conseillers fédéraux.
• A éviter que le pouvoir politique ne soit concentré entre les mains d’une seule personne.
• A répartir les compétences entre la Confédération et les cantons (qui fait quoi ?).

Exercice 10.18   Comment nomme-t-on le principe de séparation du parlement suisse en deux chambres
distinctes ?

Bicamérisme

Comment nomme-t-on la réunion des deux chambres au niveau fédéral ?

L’Assemblée fédérale

Exercice 10.19 Chaque membre du Conseil fédéral doit accepter les décisions prises à l’unanimité, même si son
opinion personnelle est divergente. Comment appelle-t-on ce principe ?

Principe de collégialité

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Principales bases du droit et de l’Etat – Droit public

Exercice 10.20 Complétez le tableau suivant concernant les trois pouvoirs au niveau fédéral :

Le pouvoir législatif : Assemblée fédérale


Conseil national : Conseil des Etats :

200 députés élus par le peuple 46 députés élus par le peuple

pour 4 ans. pour 4 ans.


Synonyme du « Conseil national » : Synonyme du « Conseil des Etats » :

chambre du peuple chambre des cantons

ou chambre basse ou chambre haute

Le pouvoir exécutif
Le Conseil fédéral est composé de 7 conseillers élus par l’assemblée fédérale

tous les 4 ans.


Le pouvoir judiciaire
Il existe trois tribunaux fédéraux de 1re instance, soit :

Le tribunal pénal fédéral

Le tribunal administratif fédéral

Le tribunal fédéral des brevets

Le tribunal suprême ou de dernière instance est le Tribunal fédéral. Son siège est à Lausanne .

Au niveau cantonal, le pouvoir législatif est généralement détenu par le Grand Conseil ,

le pouvoir exécutif par le Conseil d’Etat .

Volume 1 • Profil M 31
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Chapitre 10

Exercice 10.21   A quel domaine du pouvoir judiciaire appartiennent les cas suivants :
Justice pénale, justice civile, justice administrative ?

Un vol avec brigandage a lieu dans une villa. Justice pénale

Un salarié réclame le paiement de ses heures Justice civile


supplémentaires.

Recours contre un retrait de permis de Justice administrative


conduire.

Recours contre le jugement d’un divorce. Justice civile

Recours contre un impôt sur le revenu infondé. Justice administrative

Un handicapé recourt contre le taux d’invalidité Justice administrative


fixé par la caisse AI.

Témoignage de la mère d’un enfant illégitime Justice civile


dans un procès en recherche de paternité.

Recours concernant la résiliation abusive Justice civile


d’un bail.

Recours concernant le montant alloué lors Justice administrative


d’une expropriation.

Recours concernant la libération conditionnelle Justice pénale


d’un détenu accusé de meurtre avec prémé-
ditation.

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Principales bases du droit et de l’Etat – Droit public

Exercice 10.22 1. Par quel moyen le peuple suisse peut-il demander une modification de la Constitution ?

Par une initiative

2. De quelle manière l’Etat peut-il limiter le droit à la propriété ? Trouvez 2 exemples.

Par l’expropriation, la loi sur l’aménagement du territoire, les permis de construire…

3. Généralement les lois votées au Parlement ne sont pas soumises au vote. Par quel moyen, le
peuple peut-il néanmoins exiger une votation populaire ?

Le référendum facultatif

4. Donnez 2 synonymes de « pouvoir législatif » en Suisse.

Le parlement / L’assemblée fédérale / Les chambres fédérales

Exercice 10.23 A quelle liberté correspondent les éléments suivants :

Je peux être membre d’un club de gym. Liberté d’association

J’ai le choix de ma confession ou religieuse. Liberté de conscience et de croyance

La télévision peut faire des reportages. Liberté des médias

Je peux ouvrir un restaurant si j’ai une patente. Liberté économique

Je peux habiter à Lausanne. Liberté d’établissement

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Chapitre 10

Exercice 10.24 La Constitution suisse et les droits fondamentaux


Chaque expression en gras ci-dessous correspond à un droit fondamental garanti par la Constitution
helvétique. En vous aidant de votre dossier, indiquez pour chacun le droit fondamental ainsi que le
numéro d’article.

Anita se lève tôt pour aller travailler. Elle se réveille avec les informations1 de la radio Couleur
32. Avec effroi, elle apprend qu’une personne vient d’être exécutée3 dans un pays étranger
sans jugement4. Elle espère que cela ne sera jamais le cas en Suisse.
Le réveil est pénible. Hier soir, alors que ses parents assistaient à une célébration religieuse5,
elle a dû écrire des convocations aux membres de la société de jeunesse dont elle fait partie6.
Ils se réuniront prochainement7 pour décider s’ils se porteront candidats à l’organisation d’un
prochain giron et ce, malgré le manque d’enthousiasme de la municipalité. Anita pense d’ailleurs
que les hommes politiques locaux sont pour la plupart très bornés et peu compétents8.
Pour changer les choses, elle va toujours voter9.
Suite à sa scolarité obligatoire10, Anita a choisi d’être employée de commerce11. Elle a
trouvé une place d’apprentissage chez Logitech SA12. Elle s’entend particulièrement bien
avec sa collègue Béatrice. Béatrice lui a dit qu’elle ne comprend pas pourquoi son salaire est
inférieur à celui de Paul13 dont les qualifications sont pareilles aux siennes. Elle fera appel à la
société suisse des employés de commerce14 pour défendre ses droits.
Pour se rendre à son travail et aux cours professionnels, elle s’est achetée depuis peu un
scooter15. Plus tard, Anita aimerait travailler et vivre quelques années au Tessin16 car elle aime
beaucoup parler l’italien17. Elle aimerait peut-être un jour fonder une famille18.

Art. Droit fondamental Art. Droit fondamental

1 Art. 16 Liberté d’information 10 Art. 19 Droit à un enseignement de base

2 Art. 17 Liberté des médias 11 Art. 27 Liberté économique, libre choix de la


profession

3 Art. 10 Droit à la vie 12 Art. 27 Liberté économique

4 Art. 9 Protection contre l’arbitraire 13 Art. 8 Egalité

5 Art. 15 Liberté de croyance 14 Art. 28 Liberté syndicale

6 Art. 23 Liberté d’association 15 Art. 26 Garantie de la propriété

7 Art.22 Liberté de réunion 16 Art. 24 Liberté d’établissement

8 Art. 16 Liberté d’opinion 17 Art. 18 Liberté de langue

9 Art. 136 Droits politiques 18 Art. 14 Droit au mariage

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