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Horace

Horace est une tragédie classique de Corneille écrite en 1640 . Elle relate le conflit qui
oppose deux cités. Rome et Albe. Plutôt que de faire durer le combat, ces deux cités
décident de s’en remettre a un combat qui opposera leurs champions. Rome choisit les trois
Horaces et Albe, les trois Curiaces. Or, ces derniers sont beaux-frères. En effet. Camille,
soeur des Horaces est amante d'un Curiace et Sabine soeur des Curiaces est l'épouse d'un
Horace. Les deux femmes tentent d'empécher ce combat en vain. Après la mort de ses deux
frères, 1 Horace, parvient à I'emporter sur les Curiaces. Dans cet extrait de la scène 5 de
l’acte IV, nous assistons à un conflit entre Camille et Horace. Celui-ci se sent d'autant plus
glorieux qui la réalisé son devoir envers I'Etat, mais Camille, affligée et en colère, vient lui
reprocher le meurtre de son amant. Nous pouvons désormais nous demander en quoi assist-
on dans cette scène à l’acmé de cette crise familiale que traversent les Horace. Dans une
premier temps, nous verrons une affrontementdu frère et de la sœur sur un plan personnel.
Dans un second temps, nous montrerons que la colère de Camille se déploie. Enfin, nous
exposerons le meurtre de Camille par son frère.
I/ Affrontement du frère et de la sœur sur le plan personnel :
Opposition des sentiments quand à la mort de l’amant de Camille. Tout d'abord, Camille use
d'un impératif : «ne cherche plus» (v.I) afin de s’imposer face à son frère, elle se compare à
une divinité antique la vengeance: «une furie" (v.5), ceci nous montre la vivacité de sa
motivation, elle est en colère et compte causer par vengeance la perte de son frère qu’elle
désigne par une périphrase métaphorique comme "un tigre altéré de sang « (v.5) en raison de
sa cruauté et de son insensibilité face à la souffrance de sa sœur. En effet, comme le montre
le paradoxe au vers 6 , il veut que sa sœur se réjouisse de la mort de son amant où il y trouve
«des charmes «. Le désir de gloire d'Horace est amplifié par l'emploi d'une hyperbole de la
part de sa sœur: «jusques au élevant les exploits» . L'antithèse "lâcheté» et " gloire
"révèle le changement que Camille espère: la chute d'Horace.
Horace se dit indigné des propos de sa sœur par une interjection «ciel» (v.15). Il cherche par
le biais d'une questions réthorique : . Crois tu donc (...) déshonneur? ..»a lui faire prendre
conscience qu’il ne peut tolérer de tels reproches sur son acte. C’est maintenant au tour
d'Horace de chercher à dominer sa sœur il lui impose une conduite avec l'emploi d'impératif.
De plus par une phrase contenant un verbe d'obligation : " ce que doit ta naissance " (v.18),
Horace montre ainsi que Camille n'est pas libre de ses chois mais qu’elle a des devoirs
envers sa patrie.
II/ La colère de Camille se déploie :
Elle ne s'en prend plus seulement à son frère, mais à sa patrie, niant ainsi la raison d'État.
Son engagement prend alors une dimension politique. Par la suite, Camille s'en prend et
rejette sa patrie Rome, sur laquelle elle insiste par une anaphore. Par une allégorie : «Rome
qui t'a vu » «Elle t'honore » (v:22), elle la présente comme une proche d'Horace. Celle-ci est
complice et donc aussi coupable que lui qu'elle désigne à travers la synecdoque «ton bras»
(v.20). Camille souhaite l’néantissement de sa cité, elle en appel par une métonymie au
«couroux du ciel» qui évoque ici les supposé «dieux» LAILAHA ILLA ALLAH et leurs
demande que justice soit faite. Elle souhaite voir Rome incendié ce que nous remarquons
grace au champs lexicale du feu : «allumer» «feu» «foudre» «cendre». Elle insiste par la
répétition de "dernier " au vers 35 sur la disparition total de cette civilisation : pas
uniquement la cité mais aussi son peuple dans son intégralité.

III Le meurtre de Camille par son fretre:


L’état prime sur la famille raison. Enfin le présentatif «c’est trop» souligne le fait qu’Horace
ne peut supporter les propos de Camille. De plus la diérèse «ma patience» au vers 37 mets
en évidence cette qualité qu’Horace considère avoir eu jusqu’à lors vient disparaître. La
didascalie «Camille blessé derrière le théâtre» annonce la mort de Camille toute en
respectant la règle de bienséance du théâtre classique qui exige que la mort n’ai jamais lieu
sur scène mais en coulisse. «Ainsi reçoive … ennemi romain » ( v. 39-40) Il exprime son
autorité et sa toute-puissance à travers une menace de mort qu’il généralise et dont sa sœur
est exemple.

Pour conclure, la crise personnelle de Camille confrontée à un amour qui fut interdit par le
conflit entre sa cité et celle de son amant puis impossible suite à l’assassinat de Curiace,
dont elle souffre, se double d’une crise familiale au sein de la fratrie puisque son frère
Horace est reponsable de cette mort au nom de la patrie. Ce conflit entre frère et sœur est la
concrétisation de l’opposition entre l’interet personnel et le devoir, la passion et la raison,
raison d’État ici, meme si les deux personnages se laissent emporter par leur sentiments. La
scène 5 de l’acte IV constitue l’acmé de cette crise puisque Camille s’en prend d’abord à
son frère avant de s’emporter contre sa patrie, ce que celui-ci ne peut admettre et le conduit
donc à assassiner sa sœur. L’affrontement est tragique en raison de ce fratricide mais
également car le lecteur/spectateur a été amené à éprouver terreur ( craignant les
conséquences de cet affrontement), pitié ( envers la souffrance de Camille et son destin)
mais aussi de l’admiration envers chacun des personnages : Envers Horace qui a accomplie
coûte que coûte son devoir de citoyen et envers Camille qui ne craint pas son frère.

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