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Chant de la merci

Marie Noël (1883-1967) est une poétesse française reconnue pour la profondeur de son œuvre,
imprégnée de spiritualité et d'une quête de sens. "Chant de la merci" fait partie de son recueil
"Poèmes" publié en 1924. Ce poème s'inscrit dans le mouvement littéraire du Symbolisme, qui
privilégie l'expression des états d'âme et l'évocation de l'indicible à travers un langage suggestif et
musical.Le "Chant de la merci" est un poème de Marie Noël, figure majeure de la poésie française
du début du XXe siècle. Appartenant au mouvement littéraire du Symbolisme, ce texte traduit une
expérience intérieure complexe, mêlant compassion, solitude et espoir de délivrance. À travers une
analyse détaillée des différentes parties du poème, nous verrons comment la voix poétique tisse un
lien empathique avec ceux qui souffrent, tout en affirmant sa propre fragilité et sa quête de
transcendance. Nous étudierons les vers 1 à 11, qui établissent un ton de compassion envers ceux
qui souffrent. Puis, nous nous pencherons sur les vers 12 à 25, où la voix poétique se présente et
exprime son désir de venir en aide. Ensuite, nous analyserons les vers 26 à 40, qui renforcent la
dimension concrète et mystique de cette quête de délivrance. Enfin, nous conclurons sur les vers 41
à 45, qui résument la complexité de l'expérience intérieure de la voix poétique. Tout au long de cette
analyse, nous nous demanderons comment Marie Noël parvient à tisser un lien empathique avec les
souffrances d'autrui, tout en affirmant sa propre fragilité et son aspiration à la transcendance.

Partie 1 (vers 1 à 11) : Un ton de compassion envers les captifs


Les premiers vers du poème établissent un ton de profonde compassion envers ceux qui sont
"captifs" et "enchaînés", plongés dans une "nuit noire" de souffrance. La voix poétique s'adresse
directement à eux, utilisant des termes comme "ceux-là", "leurs", "eux", créant ainsi un effet
d'interpellation et d'empathie. Cette compassion s'exprime à travers des images fortes, telles que ces
"captifs" qui ont "les mains liées" et "les pieds enchaînés", soulignant leur état de privation de
liberté. La répétition du verbe "être" dans les vers 5 à 7 ("Ils sont captifs", "Ils sont enchaînés", "Ils
sont dans la nuit noire") renforce l'ancrage de cette souffrance dans une réalité concrète. Dès le
début, la voix poétique se positionne en solidarité avec ces êtres en détresse, adoptant un ton de
bienveillance et de soutien.

Partie 2 (vers 12 à 25) : La voix poétique se présente et exprime son désir de venir en aide
Aux vers 12 et 13, la voix poétique se présente elle-même, se décrivant comme un "petit oiseau" et
un "moucheron", une présence fragile mais animée d'un élan de compassion. Cette humilité et cette
modestie contrastent avec l'ampleur de la tâche qu'elle s'attribue : "alléger

Partie 3 (vers 26 à 40) : La dimension concrète et mystique de la quête de délivrance


Les photos fournies montrent des scènes de captivité et de souffrance, renforçant l'ancrage concret
de ce poème dans une réalité douloureuse. Aux vers 26 à 30, la voix poétique semble vouloir
apporter un réconfort, une lumière dans ces ténèbres, se présentant comme une "messagère" venue
"du ciel" pour délivrer les âmes captives. Cette dimension céleste confère au poème une tonalité
mystique et rédemptrice. Aux vers 31 à 35, la voix poétique insiste sur sa mission de "messagère"
porteuse d'un "message d'espoir" pour ceux qui sont "dans les fers". Elle s'affirme comme une force
de résistance face à l'oppression, prête à "briser les chaînes" et à "délivrer les âmes". Cependant, aux
vers 36 à 40, la voix poétique exprime sa propre fragilité, son "vol léger", tout en maintenant sa
détermination à venir en aide. Cette tension entre faiblesse et puissance traduit la complexité de son
expérience intérieure, partagée entre compassion et quête de transcendance.

Partie 4 (vers 41 à 45) : La complexité de l'expérience intérieure de la voix poétique


En conclusion, les derniers vers du poème (41 à 45) résument la complexité de l'expérience
intérieure de la voix poétique. Celle-ci se décrit comme une "jeune fille" portant un "cœur lourd de
divin ennui", suggérant une dimension spirituelle et mystique à sa compassion. Mais elle se sent
également "seule" et "lasse", exprimant sa propre souffrance et son besoin d'être secourue.
Ainsi, à travers ce "Chant de la merci", Marie Noël tisse un lien empathique avec ceux qui
souffrent, tout en affirmant sa fragilité et son aspiration à la transcendance. Le poème traduit une
expérience intérieure complexe, mêlant compassion universelle et quête de délivrance, dans une
langue symboliste riche en images et en musicalité.

Conclusion
En conclusion, l'analyse linéaire du "Chant de la merci" de Marie Noël révèle la profondeur et la
complexité de ce poème symboliste. À travers une voix poétique à la fois fragile et déterminée,
l'auteure parvient à tisser un lien empathique avec les souffrances d'autrui, tout en exprimant sa
propre quête de transcendance. Ce texte traduit une expérience intérieure riche et nuancée, où se
mêlent compassion, solitude et espoir de délivrance. Par sa langue suggestive et sa dimension
mystique, "Chant de la merci" incarne pleinement l'esthétique du Symbolisme, offrant au lecteur
une expérience poétique à la fois sensible et spirituelle.

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