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SOMMAIRE

Chapitre I Définition des terminologies en gynécologie obstétrique


Chapitre II Accueil en milieu de soins
Chapitre III Anatomie et physiologie de l’appareil génital féminin
Chapitre IV Le cycle menstruel
Chapitre V De la fécondation au développement de l’œuf
Chapitre VI Grossesse à risque
Chapitre VII Rôle de l’auxiliaire dans accueil de la gestante en
consultation prénatale
Chapitre VIII Hygiène chez la femme enceinte ou allaitante
Chapitre IX Admission de la parturiente en salle d’accouchement
Chapitre X Notions sur l’accouchement normal
Chapitre XI Accouchement dystocique
Chapitre XII Soins à l’accouchée et au nouveau- né en salle
d’accouchement
Chapitre XIII Surveillance de la mère et du nouveau-né en suites de
couche normale
Chapitre XIV Préparation à la sortie du couple mère-enfant
Chapitre XV Complications des suites de couches ou suites de couches
pathologiques

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DEFINITIONS DES TERMINOLOGIES EN GYNECOLOGIE -
OBSTETRIQUE

DEFINITIONS

 Accouchement

C’est le fait de mettre au monde un (ou plusieurs) enfant(s), à l’issue de la


grossesse. L’accouchement regroupe le travail et la parturition. Il se
déroule en trois phases : la dilatation, l’expulsion et la délivrance.

L’accouchement peut se passer de deux façons : par voie basse, naturelle,


le plus souvent, ou par césarienne.

 Allaitement maternel

Les nouveau-nés se nourrissent exclusivement du lait de leur mère dans


l’allaitement maternel ;

 Alimentation

Les nouveau-nés se nourrissent exclusivement de lait industriel.

 Ablactation

Cessation pour la mère, de l'allaitement (au sein)

 Aménorrhée

Désigne l’absence de règles, que la femme soit enceinte ou pas.

 Avortement

L’avortement est l’interruption de la grossesse avant son terme. Quand cet


avortement est spontané, quelle qu’en soit la cause, on parle de fausse
couche spontanée pendant les 22 premières semaines d’aménorrhée, et
d’accouchement prématuré au-delà.

 Césarienne

Technique chirurgicale permettant d’extraire un enfant par incision de


l’utérus. Elle peut être réalisée en urgence ou de manière programmée.

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 Colostrum

Le colostrum est un liquide produit par les glandes mammaires dans les
derniers jours de la grossesse et les premiers jours qui suivent
l’accouchement. Ce premier lait est riche en protéines et en anticorps, qui sont
nécessaires au nourrisson dont le système immunitaire est immature à la
naissance.

 Contraception

Emploi de toute méthode ou moyen visant à éviter qu’un rapport sexuel


n’aboutisse à une grossesse. La contraception peut être occasionnelle,
utilisée uniquement lors d’un rapport, ou planifiée ; dans ce cas elle est
permanente, et utilise deux grandes méthodes : la pilule contraceptive et le
stérilet (ou DIU).

 Contraction

Les contractions sont des spasmes du muscle utérin, qui peuvent survenir
en cours de grossesse, mais qui surtout se manifestent pendant le travail
lors de l’accouchement. Elles accompagnent la dilatation du col.

Ces contractions sont responsables des douleurs de l’accouchement.

 Couches

Une femme « en couches » est une femme qui est en train d’accoucher ou
qui vient d’accoucher.

 Décollement placentaire

En cours de grossesse, le placenta peut se décoller partiellement de


l’utérus, avec formation entre les deux structures d’un hématome, que l’on
appelle hématome rétro-placentaire (HRP). C’est une cause
d’accouchement prématuré, voire de mort fœtale in utero.

 Délivrance

C’est l’expulsion du placenta après la naissance du bébé. Elle doit parfois


être aidée, en cas de rétention placentaire : c’est la délivrance artificielle
par révision utérine.

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 Dystocie (accouchement dystocique)

La dystocie désigne une difficulté, d’ordre essentiellement mécanique,


susceptible de survenir lors d’un accouchement. L’accouchement peut
être dystocique du fait de la mère (dystocie dynamique, la dystocie
cervicale, la dystocie osseuse (bassin étroit ou déformé), le placenta
prævia ou du fœtus les présentations non céphaliques (siège ou
transverse), et un poids fœtal excessif.

 Eclampsie

Crise convulsive généralisée survenant chez une femme enceinte atteinte


d’hypertension gravidique. Elle vient compliquer la pré-éclampsie, et peut
aboutit au décès de la mère et/ou de l’enfant. C’est donc une urgence
obstétricale majeure.

 Episiotomie

Incision chirurgicale du périnée faite au moment de l’expulsion pour


faciliter le passage du nouveau-né. C’est un geste prophylactique fréquent
(30% en moyenne en France) destiné à éviter les déchirures périnéales,
mais dont l’utilité est contestée.

 Fausse Couche

Interruption naturelle ou accidentelle de la grossesse ; c’est un avortement


spontané. Quand la fausse couche est provoquée, on parle d’avortement
provoqué. La fausse couche est primaire si la femme n’a pas encore
accouché d’un enfant vivant, secondaire dans le cas contraire. En fonction
du terme, on parle de fausse couche spontanée précoce (avant la
12ème semaine d’aménorrhée) ou tardive, puis de mort fœtale intra-utérine
(mort in utero).

A partir de trois fausses couches spontanées avec le même géniteur, on


parle de « maladie abortive ».

 Fécondité

C’est la capacité à la reproduction. Ce terme s’emploie à titre individuel


(femme féconde), mais aussi en démographie, où l’on parle de taux de
fécondité d’une population.

Un verbe et deux adjectifs sont liés à cette notion : féconder, fécond, et


fécondable.

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 Fertilité

C’est la capacité à produire une descendance viable, et, éventuellement,


abondante. Le terme, qui s’applique aux femmes, a été étendu aux
hommes, et surtout aux couples. Est qualifié de fertile un couple qui a mis
moins d’un an pour avoir un enfant en ayant des rapports sans
contraception pendant la période de fécondité. Au-delà d’un an, le couple
est considéré comme infertile, et stérile si le recours à la procréation
médicalement assistée est nécessaire.

A chaque cycle, la période de fertilité d’une femme va du 10 ème au


14ème jour, avec un maximum au 14ème par rapport au premier jour des
dernières règles.

 Gestation

La gestation est l’état dans lequel se trouve une femme enceinte, depuis la
nidation de l’œuf jusqu’à la parturition. L’utérus de la femme enceinte,
qui contient le ou les embryon(s) puis fœtus, est dit « gravide ». Dans
l’espèce humaine, la gestation dure 9 mois.

Les adjectifs dérivés sont « gestationnels » (sac gestationnel)


et « gestatif » (corps jaune gestatif).

 Gravide

Qui porte un embryon ou un fœtus. Cet adjectif s’applique aussi bien à la


femme enceinte qu’à son utérus.

 Gravidique

L’adjectif « gravidique » signifie « en rapport avec la grossesse » :


hypertension gravidique.

 Grossesse

Terme générique qui désigne l’ensemble des phénomènes qui vont de la


conception à l’accouchement. Une femme en état de grossesse est dite
enceinte. La durée de la grossesse, dans l’espèce humaine, est de 9 mois,
en fait de 37 à 41 semaines d’aménorrhée. En dessous de 37 semaines, on
parle de prématurité, et de terme dépassé au-delà de 42 semaines.

 Gynécologie
La gynécologie est une spécialité médico-chirurgicale qui s'occupe de la
physiologie et des maladies de l'appareil génital féminin.
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 Grossesse extra-utérine (GEU)

La nidation dans l’utérus ne s’est pas faite, et l’embryon s’implante en


général dans la trompe où il a été formé, et dans laquelle il ne peut pas se
développer. Cette grossesse n’est pas viable, et risque d’entraîner
l’éclatement de la trompe, responsable d’un hémopéritoine (saignement
dans le péritoine), mortel en l’absence d’intervention rapide. C’est une
urgence obstétricale fréquente.

 Hémorragie de la délivrance ou hémorragie du post-partum

Selon l’OMS, il s’agit d’une hémorragie d’origine utérine, survenant dans


les 24 heures qui suivent l’accouchement, avec une perte sanguine d’au
moins un demi-litre. C’est la principale cause de mortalité maternelle dans
le monde. Le terme actuel est hémorragie du post-partum (HPP).

 Infertilité

Difficulté, pour un couple, à avoir un enfant après un an de tentatives


infructueuses. La forme la plus sévère est la stérilité, dans laquelle la
grossesse ne pourra être obtenue que grâce à la procréation médicalement
assistée.

 Lactation

C’est la sécrétion de lait par les glandes mammaires après la parturition,


sous l’effet d’une hormone, la prolactine. La lactation est entretenue par
la succion exercée par le nourrisson sur les tétons maternels.

La lactation peut être inhibée par un médicament, la bromocriptine


(Parlodel®), utilisé en cas d’allaitement artificiel.

 Liquide amniotique

C’est le liquide biologique contenu dans le sac amniotique, dans lequel


baignent l’embryon puis le fœtus. L’amnios est une des trois enveloppes
de l’œuf.

C’est ce liquide amniotique qui se répand lors de la rupture de la poche


des eaux.

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 Lochies

Les lochies (ce terme est toujours utilisé au pluriel) correspondent aux
pertes de sang, de débris muqueux et de sécrétions qui s’écoulent du
vagin, en provenance de l’utérus, dans les trois semaines qui suivent
l’accouchement ; elles cessent quand l’utérus est pleinement cicatrisé.

 Obstétrique

Spécialité médico-chirurgicale qui a pour objet l'étude et la prise en


charge de la grossesse et de l'accouchement.

 Maternité

Le terme de maternité désigne deux états et une structure : le fait de


porter un enfant (grossesse) et de lui donner naissance (accouchement) ;
le fait d’être mère (parentalité) ; la structure est un établissement, public
ou privé, spécialisé dans l’accouchement. En France les maternités sont
classées, selon leurs compétences pédiatriques, en trois niveaux.

 Multiparité

Une femme multipare a accouché plusieurs fois (en fait, au moins deux
fois).

 Nulligeste

Une femme nulligeste n’a jamais été enceinte.

 Nullipare

Une femme nullipare n’a jamais accouché. Mais elle n’est pas
nécessairement nulligeste (elle peut avoir été enceinte, mais ne pas avoir
mené sa grossesse jusqu’au bout, comme dans la grossesse extra-utérine.

 Parturiente

Une parturiente est une femme en train d’accoucher.

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 Perdre les eaux

C’est la perte de liquide amniotique, par rupture spontanée de la « poche


des eaux », autrement dit la membrane qui enveloppe le fœtus. La perte
des eaux, pas toujours facile à identifier, annonce l’imminence de
l’accouchement. Il est temps, pour la femme enceinte, de se rendre à la
maternité.

 Primigeste

Femme enceinte pour la première fois.

 Primiparité

Une femme qui accouche pour la première fois est une primipare. Mais
elle peut avoir été enceinte auparavant, auquel cas elle n’est pas
primigeste.

 Retour de couches

Ce sont les premières règles après l’accouchement, qui mettent fin à la


période dite des suites de couches.

Le retour de couches survient 6 à 8 semaines après l’accouchement chez


une maman qui n’allaite pas, nettement plus tard en cas d’allaitement
maternel (en général après la fin de l’allaitement).

 Sevrage

L’introduction d’autres aliment, en général solide pendant la poursuite de


l’allaitement maternel s’appelle le sevrage.

 Stérilité

C’est l’incapacité à concevoir naturellement, à porter une grossesse ou à


mettre au monde un enfant vivant. La stérilité peut être féminine ou
masculine, mais c’est avant tout un problème de couple.

Quand il ne s’agit pas d’une incapacité, mais d’une difficulté, on parle


d’infertilité ; la stérilité est donc une infertilité majeure.

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ACCUEIL EN MILIEU DE SOINS

OBJECTIF GENERAL
Développer chez l’Auxiliaire de soins les aptitudes d’un accueil de qualité
OBJECTIFS SPECIFIQUES
1. Définir selon l’enseignement reçu, l’accueil en tenant compte du
contexte.
2. Citer de façon chronologique les différentes phases de l’accueil.
3. Décrire les avantages d’un accueil de qualité en se référant aux
indicateurs enseignés.
4. Découvrir le milieu de soins et les usagers,
PLAN DE PRESENTATION
I° DÉFINITION DE L’ACCUEIL,
II° DIFFÉRENTES PHASES DE L’ACCUEIL,
III° AVANTAGES D’UN BON ACCUEIL,
IV° INDICATEURS D’UN ACCUEIL DE QUALITÉ,
V° HÔPITAL ET USAGERS
INTRODUCTION
L’Accueil est organisé dans une structure de santé pour apporter aux
clients ou patients les soins appropriés,
L’Hôpital n’est pas un lieu de plaisir, on s’y rend par nécessité avec un
degré de crainte et le souhait d’en sortir au plus vite.

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I° DEFINITION
1. L’ACCUEIL C’EST QUOI ?
Ensemble de moyens mis en œuvre pour établir un climat favorable entre
le personnel, le patient et la structure d’accueil,
Pour FISCHER Sociologue (1996), accueillir l’autre n’est pas une finalité
en soi, mais seulement la première phase, l’ouverture du lien social.

2. Accueillir un client ; c'est le recevoir, c’est-à-dire :


 S’occuper immédiatement de lui,
 L’accepter,
 Avec un sourire bienveillant,
 Avec un air aimable et attentif.

II° ASPECTS DE L’ACCUEIL


L'accueil est basé sur 4 aspects :
1. L’environnement :
L’image du centre est mise en cause ; les panneaux d’orientation,
l'hygiène des locaux, les bruits, la luminosité, les odeurs.
2. Le contact :
C’est recevoir le patient, le renseigner l'orienter ou le guider jusqu'à la
personne ou le service concerné.
3. Le délai de prise en charge :
Tient compte du temps d’attente mis par le patient dans votre service
avant d’être reçu par un prestataire (il ne doit pas excéder 30 mn).
4. La disponibilité / la disposition :
Surseoir à tout pour accorder une attention à l’autre, l’accepter dans ce
qu’il est, prendre l’initiative de bien accueillir tout client.
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III° DIFFERENTES PHASES DE L’ACCUEIL
Phase 1 : organisation de l’accueil :
Vous devez agir pour donner envie à vos clients de venir vous rencontrer.
Phase 2 : 1er contact :
Selon un adage « on n’a jamais l’occasion de faire deux fois une bonne
impression»
Phase 3 : gestes et attitudes synchronisés:
 Le 1er pas (l’intention),
 Le 1er regard (la sincérité),
 Le 1er sourire (le climat),
 Le 1er geste (le contact),
 Le 1er mot (bienvenue).
Phase 4 : délai de prise en charge du client
 Ne pas excéder 30 mn d’attente,
 Aller rapidement au-devant du client,
 L’accueillir avec le sourire,
 Informer le patient de toutes situations,
NB Soyez aimables et le Mettre en confiance.
Phase 5 : prise en charge :
Personnaliser le contact avec le client.
 L’accompagner,
 L’installer confortablement,
 Pratiquer l’écoute active,
 Reformuler et Poser des questions pour en savoir plus,
 Limiter les interruptions,
 Ne pas choquer le client.
Phase 6 : diagnostic :
 Identifier les besoins,
 Apporter une réponse aux préoccupations du client,
 Donner des conseils au client,
 Être proactif (anticiper),
 S’assurer de la compréhension du client.

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Phase 7 : prise de congé
 La prise de congé doit être agréable et sympathique pour le client,
 C’est la dernière image qu'il a de vous et de la structure, raison de plus
de rendre inoubliable ce moment.
Au total :
 Marquer sa considération ;
 Donner la date du prochain RDV si besoin ;
 Donner envie de revenir,
 Accompagner le client,
 Le saluer au départ.
NB: la qualité de l’accueil peut aider à une meilleure acceptation :
 De la maladie,
 De la séparation avec l’entourage,
 De la perte momentanée de son indépendance.
IV° AVANTAGES D’UN BON ACCUEIL
1. EN SALLE DE NAISSANCE :
• Fait baisser le stress de la parturiente et des parents,
• Augmente le taux de fréquentation dans la structure,
• Rassure les parturientes,
• Favorise la communication bilatérale.
2. EN POST-PARTUM
• Respect des RDV,
• Augmentation du taux de fréquentation dans le post-partum,
• Suivi correct des enfants sains,
• Recrutement des clients pour la PF.
3. EN PLANIFICATION FAMILIALE :
• Augmente le nombre des femmes qui acceptent la PF,
• Permet de Promouvoir l'utilisation efficace des méthodes
contraceptives;
• Améliore la continuité ;

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• Augmente la satisfaction des clients,
• Dissipe les rumeurs et conceptions erronées,
• Réduit la mortalité maternelle.
IV° INDICATEURS D’UN ACCUEIL DE QUALITÉ
1. L’accueil de qualité
• C'est recevoir le client : s'occuper immédiatement de lui avec un sourire
bienveillant, un air aimable et attentif ;
• L’accueil est une prestation de soins, il respecte des règles et attentes du
client.
2. Le SBAM : Sourire-Bonjour-Au revoir et Merci ;
Le sourire :
• Désarme l’agressivité ;
• Reflète le bien-être ;
• Doit toujours « accrocher » attention au sourire moqueur ou rictus ;
• Pas figé, distant ou ironique,
• Seul le naturel est apprécié.

• La Disponibilité / la disposition ;
• Le Respect ;
• La Présentation Soignée.

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3. La motivation dans le travail :
• Le dynamisme,
• La soif d’apprendre,
• L’esprit d’entreprise.
4. Le Professionnalisme permanent :
• La parfaite connaissance de son métier,
• La gestion efficace des interactions professionnelles,
• Le sens du service public,
• Une bonne culture générale.
5. La compétence relationnelle :
• L’analyse des besoins du patient,
• L’orientation dans le service concerné,
• Le conseil et l’information,
• La conclusion de l’acte de soins.
EXEMPLES D’UN BON ACCUEIL
• Être attentif à sa communication verbale (vocabulaire, politesse), non
verbale (expression, regard, ton, gestuelle, posture),
• Allez toujours au-devant du patient avec un sourire,
• Écoutez et soyez disponible pour anticiper ses attentes.
V° LES OBSTACLES A L’ACCUEIL :
 Les contraintes externes.
- Le bruit,
- Le temps,
- Les imprévus.
 L’apparence physique, l’âge, le sexe, le statut social, l’ethnie, qui
peuvent conduire à des préjugés, des stéréotypes.
 Le vécu du moment par chacune des deux personnes en présence :
- Les réactions émotionnelles immédiates,
- Les difficultés à se mettre dans la peau de l’autre.
 L’habitude à certains types de situations qui entraînent des réponses
automatiques.

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 Le savoir, la connaissance peuvent être une source d’obstacles à la
communication. Le client peut se sentir dévalorisé, infantilisé.
VI° LES POINTS CLES DE L’ACCUEIL

ENGAGEONS-NOUS A TRANSFORMER NOS FAIBLESSES EN


FORCES
« Pour s’améliorer, il faut changer, donc pour être parfait, il faut changer
souvent »
(Winston CHURCHILL)

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VII° HOPITAL OU MILIEU DE SOINS ET USAGERS

1. ROLE ET MISSIONS DE L’HOPITAL


Lieu ou l’on prend en charge de façon temporaire les personnes malades
pour des soins et des interventions.
A pour vocation d’apporter aux clients les soins appropriés.
Autres fonctions dérivées :
• L’expérimentation des technologies, des méthodes et des médicaments,
• Un centre de formation pour les agents de santé,
• Un centre de recherche,
• L’HOPITAL n’est pas un lieu de plaisir, on s’y rend par nécessité avec
en général un degré de crainte et le souhait d’en sortir au plus vite.
2. USAGERS , PATIENTS, CLIENTS ?
Les clients qui séjournent à l’hôpital souffrent d’un mal +/- graves,
Ils sont fragilisés physiquement et relationnellement,
Ils redoutent le séjour à l’hôpital même quand ils savent bien que leur état n’est
pas très grave,
Ils demandent encore plus d’attention et surtout un immense besoin d’être
RASSURES.
Ils ne sont plus maîtres de leur propre corps.

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3. ATTENTES DES MALADES EN TERME D’ACCUEIL ?
 Accueil irréprochable,
 Respect du client,
 Qualité de soins irréprochable,
 Coût de service accessible,
 Information fiable,
 Communication adaptée,
 Être professionnel,
 Être disponible pour son client.
4. ATTENTES DES PARENTS DU MALADE
 Ils se substituent souvent au personnel soignant,
 Ils servent de médiateurs, de coursiers et contribuent au confort moral des
malades mais rien n’est fait pour les informer les accueillir les soutenir
dans leur détresse à eux,
 Ils ne sont pas hébergés, vivent à la belle étoile dans les couloirs souvent
etc.,
 Dégoût et lassitude envers le malade, l’hôpital, et le personnel soignant.
5. QUE NOUS REPROCHENT NOS CLIENTS?
 Manque de personnel et indisponibilité fréquente,
 Longue et pénible attente des clients,
 Promiscuité dans les chambres,
 Relations difficiles avec l’équipe soignante marquées par des propos
désobligeants,
 Impossibilité d’avoir accès à une information claire à propos de son état
de santé.
 Non-respect des rendez-vous donnés,
 Manque de signalisation,
 Manque de sécurité des patients,
 Trop de bruits,

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 Manque d’empathie.
 Indifférence du personnel soignant face aux souffrances des patients,
 Dépersonnalisation du malade qui devient un cas,
 Bavures médicales,
 Maladies contractées en milieu hospitalier,
 Manque d’hygiène des lieux communs.
 Cherté des coûts des soins,
 Vente parallèle de médicaments,
 Vols des médicaments,
 Lenteur des prises en charges des patients,
Rackets.
Hôpital identifié comme lieu de MORT ou d’incertitude,
 Accès non réglementé (passage piéton et véhicule non matérialisés)
 Parkings (moto, auto) non identifiés
 Trop grande perméabilité de l’hôpital
 Insécurité environnementale
 Etc.
CONCLUSION
L’accueil d’un client quel que soit l’âge est un acte de « soin » personnalisé.
L’accueil n’est jamais terminé. Il se renouvelle à chaque rencontre.
Le temps d’accueil est un moment privilégié d’écoute et d’informations pour le
patient et son entourage, favorisant une relation de confiance fondamentale pour
le vécu de l’hospitalisation.
La qualité de cet accueil est un gage de satisfaction et d’adhésion aux soins.
L’hôpital fait partie des économies de l’incertitude :
On sait quand on y entre, mais on ne sait pas quand et comment on en sort,
On ne sait jamais ce qu’on aura à dépenser en allant à l’hôpital,
En somme, beaucoup de choses traversent la tête d’un client ou patient,

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L’agent de santé, sur la base de ses connaissances se doit de réserver un accueil
de qualité à tout usager.

TRAVAUX PRATIQUES
1. Mimez les étapes suivantes de l’accueil :
• Le 1er pas (l’intention),
• Le 1er regard (la sincérité),
• Le 1er sourire (le climat),
• Le 1er geste (le contact),
• Le 1er mot (bienvenue).
2. Recevez un client pour une fièvre dans votre service :
• Personnaliser le contact,
• Aller au-devant du client,
• L’accueillir,
• L’accompagner,
• L’installer confortablement,
• Pratiquer l’écoute active,
• Reformuler,
• Poser des questions pour en savoir plus,
• Limiter les interruptions.

3. Prendre en charge un client dans la salle d’attente :


 Accueillir chaque personne,
 Occuper le temps d’attente,
 Être disponible,
 Compatir.

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4. Jouez le rôle d’un commercial et son client :
 Mettre en confiance,
 Identifier les besoins,
 Apporter une réponse,
 Conseiller le client,
 Etre proactif (anticiper) ,
 S’assurer de La compréhension du client.

5. Comportez-vous en professionnel avec votre client :


 La tenue vestimentaire,
 Le soin,
 Être à l’aise,
 Ne pas choquer le client,
 La cohérence avec l’image de marque de votre structure.

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ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL
GENITAL FEMININ

INTRODUCTION

L’étude de l’anatomie de l’appareil génital féminin et de son fonctionnement est


indispensable en gynécologie et en obstétrique. Elles constituent la base
même de toutes activités dans cette discipline.
OBJECTIF GENERAL
Ce cours vise à faire connaitre l’anatomie et la physiologie de l’appareil
génital féminin.

OBJECTIFS SPECIFIQUES
1) Enumérer les six (6) éléments constitutifs de la vulve.
2) Décrire les fonctions de la vulve.
3) Indiquer les éléments constitutifs des organes génitaux internes.
4) Décrire les fonctions des organes génitaux internes.

I. GENERALITES
L’appareil génital féminin comprend 2 grandes parties :

 les organes génitaux externes ou vulve


 les organes génitaux internes ou organes reproducteurs.

I-1 les organes génitaux externes ou vulve

I.1.1 Etude des éléments constitutifs

I.1.1.1 Le mont de Vénus


Se couvre de poils qui ont la couleur des cheveux du sujet.

I.1.1.2 Les formations labiales


- Ils sont de 2 types : les deux grandes lèvres et les deux petites lèvres.
 les grandes lèvres sont recouvertes de poils

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 les petites lèvres ou nymphes sont situées en dedans des grandes
lèvres et sont dépourvus de poils.

I.1.1.3 Les organes érectiles


L’appareil érectile comprend classiquement deux (2) éléments : le clitoris qui
mesure en moyenne de 6 à 7 cm au repos et les bulbes vestibulaires.

I.1.1.4 Les glandes vulvaires


Il existe 2 sortes de glandes :
- les glandes disséminées à la surface des formations labiales
- les glandes localisées sont au nombre de 2 paires :
1) les 2 glandes de Skène qui sont situées de part et d’autre de l’urètre.
2) les 2 glandes de Bartholin ou glandes vestibulaires : elles sont situées de
chaque côté de la moitié postérieure de l’orifice vaginal.

ORGANES GENITAUX EXTERNES OU


VULVE

I-2 LES ORGANES GENITAUX INTERNES.


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I.2 Anatomie descriptive

I.2.1 Constitution
Ils comprennent : le vagin, l’utérus, les 2 trompes de Fallope (ou trompes
utérines), et les 2 ovaires
I.2.2 Etude des différents éléments constitutifs
I.2.2.1 Le vagin
Le vagin est un conduit musculo-membraneux qui s’étend de l’utérus à la vulve.
La longueur moyenne est de 8cm (vagin court < 4 cm, vagin long  14cm).
I.1.2.2 L’utérus
L’utérus est un organe creux, impair à la forme d’un cône à sommet tronqué
inférieur. Il est situé dans l’excavation pelvienne entre : la vessie en avant et le
rectum en arrière. Il est recouvert par les anses intestinales.
L’utérus non gravide comprend 3 parties (de haut en bas) : le corps utérin,
l’isthme utérin, le col utérin qui est composé de 2 parties : l’exocol et l’endocol.
La paroi utérine est épaisse d’environ 1cm et se compose de 3 tuniques qui sont
de dehors en dedans :
- La séreuse péritoine. Ce péritoine appelé ligament large recouvre tous les
organes génitaux internes sauf les 2 ovaires,
- La musculeuse ou myomètre (rôle dans l’accouchement)
- La muqueuse utérine ou l’endomètre qui subit des modifications dans le
cycle menstruel.
I.1.2.3 Trompes utérines ou trompes de Fallope
Les trompes de Fallope ou oviductes sont au nombre de 2. Elles prolongent en
dehors les cornes utérines. Elles s’étendent vers l’ovaire homolatéral.
I.1.2.4 Les ovaires
Les ovaires constituent les 2 glandes génitales femelles.
Ils constituent avec les trompes et le ligament large les annexes de l’utérus
(ovaire + trompe + ligament large=annexe de l’utérus). Ils sont au nombre de 2 :
le droit et le gauche.

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Schéma 1 Coupe sagittale médiane de l’appareil génital féminin

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I.2 Anatomie fonctionnelle

 Le vagin :
Les fonctions du vagin sont :
 organe de la copulation (organe des rapports sexuels ou du coït) par
excellence chez la femme
 voie de passage des sécrétions utérines, du fœtus pendant l’accouchement
et des annexes pendant la délivrance
 voie d’exploration gynécologique par excellence (toucher vaginal ;
spéculum, colposcopie)
 voie d’abord chirurgical (intervention gynécologique par voie vaginale)
 le mât de soutient des viscères pelviens (évitant en partie la survenue des
prolapsus génitaux.

 L’utérus:
En dehors de la grossesse
- L’utérus participe à la survenue des règles (grâce à l’endomètre)
- Les cellules de l’endocol sécrètent la glaire pendant la période
périovulatoire. La glaire cervicale joue un rôle capital dans le passage et
la survie des spermatozoïdes.
Pendant la grossesse
L’utérus est destiné à contenir l’œuf fécondé, pendant son développement.
Pendant l’accouchement
Il permet l’expulsion du fœtus (moteur de l’accouchement).
 Trompes utérines
Elles ont une triple fonction dans la reproduction :
- la captation de l’ovule
- le transit du spermatozoïde, ovule, œuf
- la nutrition de l’œuf.
 Ovaires
Leur fonction biologique est double :
- Production des ovules (participant à la fécondation)
- Sécrétion hormonale (œstrogènes, progestérone).

CONCLUSION
25
La compréhension de l’anatomie et la physiologie de l’appareil génital féminin
permet de mieux dispenser les soins en gynécologie et en obstétrique.

26
LE CYCLE MENSTRUEL

INTRODUCTION
La connaissance du cycle menstruel est nécessaire à la compréhension de la vie
reproductive de la femme.

OBJECTIF GENERAL
Ce cours vise à faire connaitre le cycle menstruel.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
1) Définir le cycle menstruel,
2) Décrire les différentes phases du cycle menstruel,
3) Identifier les différents organes qui interviennent dans la régulation du cycle
menstruel.

I. GENERALITES

I.1 Définitions

I.1.1 Cycle menstruel


Le cycle menstruel (CM) est la période qui s’étend du 1er jour des règles au
dernier jour précédent les prochaines règles, Il dure en moyenne 28 jours pour
environ 60% des femmes. Environ 35 % des femmes ont un cycle de 28 +/- 4
jours ; il s’agit encore d’un cycle régulier.  Cycle court < 25 jours  Cycle
long > 35 jours.
I.1.2 La durée des règles
Les règles durent en moyenne 4 à 5 jours.
NB : Le CM se déroule de la puberté (12 à 13 ans) à la ménopause (50 ans). Le
cycle est interrompu par la grossesse.

I.2 Eléments intervenant dans le cycle mensuel


Quatre (4) éléments interviennent dans le cycle mensuel qui sont :
27
Schéma 14 : Cycle menstruel et sa régulation

28
II. PHYSIOLOGIE DU Cycle menstruel (CM)
Le CM se caractérise par une succession de modification en quatre phases
pendant lesquelles apparaissent des modifications morphologiques,
fonctionnelles et sécrétoires des organes génitaux de la femme qui sont :
 Les ovaires → cycle
ovarien,
 L’utérus → cycle
endométrial,
 Organes périphériques :
vagin, seins.
Les trois (3) phases du CM (de 28 jours) sont :
 La phase folliculaire ou oestrogénique ou proliférative du début
des règles à J13.
 La phase ovulatoire qui survient à J14.
 La phase lutéale ou sécrétoire ou oestro-progestative

III. REGULATION DU CYCLE MENSTRUEL


Elle fait intervenir :
- Le système nerveux central (Le système hypothalomo-
hypophysaire)
- Les ovaires par la sécrétion des œstrogènes et de la progestérone

NB : La FSH (Hormone folliculo-stimulante) permet la maturation folliculaire.

29
La LH (hormone lutéinisante) assure la transformation du follicule en corps
jaune et le maintien de ce corps jaune.
L’hypothalamus secrète la Gn-RH (gonadolibérine) ou LH-RH.
La Gn-RH (gonadolibérine) ou LH-RH stimule l’hypophyse antérieure qui va a
son tour, libérer des gonadotrophines (FSH et LH).
Les gonadotrophines (FSH et LH) vont induire la croissance et la maturation
folliculaire.
Ces follicules ovariens vont secréter les œstrogènes et la progestérone.
Les œstrogènes et la progestérone vont entrainer la prolifération de l’endomètre
(dentélisation).
Il existe deux types de régulation : Le rétrocontrôle positif et Le rétrocontrôle
négatif.
Le rétrocontrôle positif : c’est l’augmentation des secrétions hormonales du
niveau central (GnRH) consécutive à la baisse des sécrétions hormonales
ovariennes.
Le rétrocontrôle négatif : c’est la baisse des secrétions hormonales du niveau
central (GnRH) consécutive à l’augmentation des sécrétions hormonales
ovariennes.

V. EXPLORATIONS DU CM
Au cours du CM différents examens peuvent être réalisés :
- Etude de la courbe de température
- Etude de la glaire cervicale
- Dosages hormonaux : FSH, LH, progestérone, œstradiol
- Surveillance de la croissance (monitorage) des follicules ovariens et
de l’endomètre à l’échographie.
CONCLUSION
Le cycle menstruel occupe une place importante dans la vie génitale d’une
femme. Sa connaissance permet de conduire des investigations devant les
troubles du cycle menstruel.

30
DE LA FECONDATION AU DEVELOPPEMENT DE L’OEUF

INTRODUCTION
Les différents étapes allant de la fécondation jusqu’au développement de l’œuf
permettent une meilleur compréhension du début de la grossesse.
OBJECTIF GENERAL
Être capable de connaitre la physiologie de la fécondation humaine et du
développement de l’œuf.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
1) Définir la fécondation
2) Décrire les étapes clés de la fécondation
3) Définir la période embryonnaire
4) Définir la période fœtale

I. FECONDATION

I.1 Définition
La fécondation est la fusion de deux gamètes : male (spermatozoïde) et femelle
(ovocyte).
I.2 Types de fécondation
Il y existe deux types de fécondation qui sont :
- La fécondation in vivo (dans l’organisme vivant)
- La fécondation in vitro (dans un verre)
I.3 Lieu de la fécondation in vivo
La fécondation in vivo a lieu dans le tiers externe de la trompe utérine

I.4 Les étapes clés de la fécondation in vivo


Les étapes clés de la fécondation sont :

31
- la capacitation ou acquisition de la fécondance du spermatozoïde ;
- la reconnaissance et la fixation du spermatozoïde à la zone pellucide ;
- la réaction acrosomique ;
- la fusion des membranes plasmiques des gamètes

I.5 Déterminisme du sexe génétique


Le sexe génétique de l’embryon se détermine dès la fécondation.
Si c’est un spermatozoïde porteur de chromosome X qui pénètre dans l’ovocyte
II, l’embryon est du sexe génétique XX c'est-à-dire féminin.
Si c’est un spermatozoïde porteur de chromosome Y qui pénètre dans
l’ovocyte II, l’embryon est du sexe génétique XY c'est-à-dire masculin. C’est
chromosome Y qui détermine le sexe masculin.

II. MIGRATION, SEGMENTATION, NIDATION

II.1 Migration et segmentation


Les deux processus surviennent ensemble dès la fécondation. L’œuf quitte la
trompe pour s’acheminer vers la cavité utérine (migration).
Tout au long de son parcours l’œuf se multiplie (segmentation) selon une suite
géométrique de raison 2 (2, 4, 8, 16, 32…)

II.2 Nidation
Vers le 5ème, 6ème jour l’œuf arrive dans la cavité utérine, vers le 7ème jour il se
fixe à la paroi utérine en pénétrant dans l’endomètre (nidation). Cette nidation
dure 7 jours.

Schéma 21 : Fécondation, migration, segmentation et nidation

32
III. DEVELOPPEMENT DE L’ŒUF
Il y a deux grandes périodes au cours du développement de l’œuf : la période
embryonnaire qui part de la fécondation jusqu’à la 7ème semaine de grossesse,
et la période fœtale qui part de la 8ème semaine de grossesse jusqu’à la
naissance.
III.1 Période embryonnaire
 1ère semaine de grossesse : phénomène de fécondation, segmentation,
migration et formation de blastocyste.
 2ème semaine de grossesse : corresponds à la nidation pré gastrulation et
l’ébauche des annexes internes (bouton embryonnaire)
 3ème semaine de grossesse : début du développement du système nerveux
et de la circulation placentaire.
 4ème semaine de grossesse jusqu'à la 7 ème semaine de grossesse : période
organogénétique marquée par la différenciation de la plupart des organes :
épiderme, tissu nerveux, système digestif, rénal, circulatoire…, fermeture
de la paroi abdominale et du tube neural.

III.2 période fœtale Elle s’étend du deuxième mois de grossesse à la


naissance.
L’œuf prends un visage d’être humain et va développer toutes les
caractéristiques de base de ces organes : croissance accrue des organes et du
corps, maturation des ébauches, réorganisation de ces rapports dans l’espace.
C’est une période de maturation et de croissance. Elle est marquée par :
- Une augmentation de la taille et de poids du fœtus,
- La transformation de l’apparence fœtale : réduction de la proportion de la tête
fœtale, modelage de la face et croissance des membres,
- Un complément de différenciation des organes déjà mis en place,
poursuite de l’organogenèse du système nerveux et de l’appareil génital.
NB : Un certain nombre d’organes n’achèvent leurs maturations qu’après la
naissance c’est le cas du système reproducteur et des caractères sexuels
associés, du cerveau et du cervelet.
CONCLUSION
La période de la fécondation à la naissance est marquée par plusieurs étapes
importantes de transformation dont la connaissance est indispensable dans le
suivi et la prise en charge de la grossesse.
33
GROSSESSE A RISQUE

INTRODUCTION

La grossesse à risques est une grossesse où soit la mère, soit l’enfant souffre
d’une pathologie qui les met dans des conditions difficiles. En d’autres termes,
cela signifie que des complications peuvent survenir et aggraver la santé de la
maman et/ou du bébé.

OBJECTIF GENERAL
Ce cours vise à faire connaitre à l’auxiliaire en obstétrique une grossesse à
risque
34
OBJECTIFS SPECIFIQUES
A la fin du cours, l’auxiliaire doit être capable de :
- Définir une grossesse à risque
- Citer Les différents types de grossesses à risque
- Décrire le rôle l’auxiliaire dans la prise en charge des grossesses à
risque.
I- DEFINITION
Il s'agit d'une grossesse pathologique. La grossesse à risque est définie par
l'apparition d'un risque obstétrical, fœtal ou maternel en début de grossesse, au
cours de celle-ci ou au moment de l'accouchement. Ce type de
grossesse nécessite une prise en charge spécifique et un suivi accru

II- LES DIFFERENTS TYPES DE GROSSESSES A RISQUE


II-1 Les risques d’ordre physiologique
 Les grossesses très précoces (moins de 15 ans)
 les grossesses tardives (plus de 38 ans)
 Les grossesses multiples (jumeaux, triplés...)

II.2 les antécédents de grossesse pathologique

 Césarienne antérieure ;
 Prématurité antérieure ;
 Antécédents d'hémorragie grave, de pré-éclampsie, malformation utérine

II.3 Pathologies maternelles (Une maladie maternelle)

 L’état de santé préalable de la mère avant la grossesse

35
Votre état de santé au moment de tomber enceinte peut être déterminant pour la
santé de votre bébé. Les symptômes de la grossesse peuvent également aggraver
votre état. Voici quelques maladies qui provoquent une grossesse à risques :

L’asthme : certaines femmes asthmatiques ressentent des crises plus sévères


durant leur grossesse.

Une maladie ou une malformation cardiaque : avec le stress supplémentaire


dû à la grossesse, les risques de défaillance cardiaque augmentent. Des check-up
réguliers sont donc nécessaires.

L’épilepsie : le stress physique et émotionnel d’attendre un bébé peut rendre les


crises épileptiques plus fréquentes et plus sévères.
L’hypertension : elle peut également s’accentuer avec le stress et faire place à
une pré-éclampsie.
La pré-éclampsie, signe d’une complication grave
Une femme enceinte qui développe des signes de pré-éclampsie (nausées,
migraines, prise de poids rapide, œdèmes, hypertension, taux de protéines élevé
dans les urines) doit immédiatement être prise en charge pour éviter l’éclampsie.
Cette dernière s’apparente à une épilepsie généralisée qui peut causer la mort de
la maman et du bébé.

L’obésité : une femme enceinte dont l’indice de masse corporelle (IMC) est au-
dessus de 30 doit être suivie, car elle présente des risques accrus de diabète
gestationnel, de pré-éclampsie ou encore de fausse couche

Infection ( cytomégalovirus, toxoplasmose, rubéole...) ;

 Les infections durant la grossesse

36
Il est possible de contracter une infection qui perturbe le bon déroulement de la
grossesse et le développement du fœtus. Voici certaines d’entre elles qui
impliquent un suivi assidu de la grossesse :

La rubéole : votre bébé peut souffrir de problèmes de vue ou d’ouïe ainsi que
de malformations du cœur et du cerveau.

L’hépatite B : l’infection peut se transmettre au fœtus. À la naissance, l’enfant


doit directement être vacciné pour éviter l’apparition d’une insuffisance du foie
au cours de sa vie.

La toxoplasmose : elle peut engendrer des malformations au niveau des yeux et


du cerveau.

Le cytomégalovirus (CMV) : l’infection par CMV peut être responsable de


retards psychomoteurs, mais aussi des troubles de la vue et de l’ouïe.

 Maladie génétique ; Les troubles du développement et les anomalies


génétiques (la trisomie 21 par exemple) pour le bébé.
 Toxicomanie ou alcoolisme.

III-DIFFERENTS EVENEMENTS AU COURS DE GROSSESSE


Des évènements en cours de la grossesse peuvent engendrer des risques
exemple :

 Apparition de contractions de l'utérus ;


 Ouverture du col ;
 Diabète gestationnel ;

37
 Excès ou diminution du liquide amniotique
Ce type de grossesses peut être à l'origine de complications.
Des précautions adaptées sont prises.

IV-ROLE DE L’AUXILIAIRE DANS LA PRISE EN CHARGE DES


GROSSESSES A RISQUE
Orienter et de faire la CCSC en fonction du cas:
 Plus de consultations,
 Plus d’échographies,
 Réalisation de Dopplers,
 Réalisation d'analyses biologiques...

CONCLUSION

Si la grossesse n’est pas suivie correctement par un service médical, les


conséquences peuvent être très graves : fausse couche, problème de croissance
du fœtus, naissance prématurée… et dans les cas extrêmes, le décès du bébé
et/ou de la maman lors de l’accouchement. C’est pourquoi le choix de la
maternité est également très important. Certains établissements disposent en
effet d’unités de soins intensifs pour femmes enceintes, d’unités de néonatologie
et de réanimation néonatale.

ROLE DE L’AUXILIAIRE DANS ACCUEIL DE LA GESTANTE EN


CONSULTATION
PRENATALE

OBJECTIF GENERAL

38
Connaitre le rôle de l’auxiliaire dans l’accueil de la gestante en consultation
prénatale
OBJECTIFS SPECIFIQUES
L’auxiliaire doit être capable de :
- Définir l’accueil
- Décrire le rôle de l’auxiliaire dans l’accueil de la gestante en consultation
prénatale

I- DEFINITION
L’accueil consiste à offrir à la gestante un espace d’écoute où elle se sent en
sécurité grâce à des informations précises qui l’aident à maitriser ce nouvel
environnement.
II- ROLE DE L’AUXILIAIRE
Que ce soit en consultation prénatale ou en salle d’accouchement l’auxiliaire
doit :
1. Aller vers la cliente dès son entrée pour la saluer.
2. Faire en sorte que la gestante ait le sentiment d’être entendue
3. Etre à son écoute
4. Prendre le carnet de santé
5. Identifier la cliente
6. Prendre les constantes TA, TEMPERATURE si possible
7. La conduire chez le médecin ou à la sage-femme
8. Aider la cliente à se dévêtir
9. L’installer selon le cas sur la table de consultation ou
d’accouchement
10. Vérifier la layette du bébé et le nécessaire de toilette

HYGIENE CHEZ LA FEMME ENCEINTE OU ALLAITANTE

OBJECTIF GENERAL :

39
A la fin de la séance, l’auxiliaire doit connaitre les composantes de l’hygiène
chez femme enceinte ou allaitante
OBJECTIFS SPECIFIQUES :
A la fin de la session l’auxiliaire doit être capable de :
- Définir l’hygiène de la femme enceinte ou allaitante.
- Citer les différents types d’hygiène de la femme enceinte ou allaitement,
selon le cours.
- Expliquer l’importance de l’alimentation au cours de la grossesse ou de
l’allaitement
- Enumérer les facteurs favorisant une mauvaise alimentation.
- Citer les conséquences d’une alimentation inadéquate chez la mère et
l’enfant
- Citer les composantes d’une alimentation équilibrée.
- Décrire le rôle de l’auxiliaire relatif à l’hygiène de la femme enceinte ou
allaitante

I- DEFINITION
L’hygiène est l’ensemble des principes et pratiques tendant à préserver, à
améliorer la santé de la femme enceinte ou allaitante.

II- DIFFERENTS TYPES D’HYGIENE

II.1 L’hygiène vestimentaire


La femme enceinte doit se protéger du froid en s’habillant chaudement. Cette
précaution est une mesure prophylactique essentielle de la toxémie.
Il est conseillé de:
 porter des vêtements amples et souples ;
 prendre un soutien-gorge de grossesse adapté au volume des seins.
 proscrire les chaussures à talons hauts.
 éviter les vêtements qui compriment ou entraînent des strictions des
membres.

II.2 L'hygiène corporelle


Il est conseillé aux femmes enceintes de:
 se laver souvent les mains, avant et après les repas ;
 se brosser les dents après chaque repas ;

40
 se doucher quotidiennement ;
 privilégier la douche au bain;
 éviter les douches vaginales ;
 se protéger le visage avec une crème protectrice type « écran total » lors
d’exposition au soleil afin
 éviter l’apparition de taches brunes inesthétiques.

II.3 L’hygiène de vie


 Des activités douces et régulières sont préconisées (marche, natation,
etc.).
 Les rapports sexuels peuvent être poursuivis durant la grossesse sauf en
cas de contre-indication médicale (modification du col = risque
d’accouchement prématuré).
 La femme enceinte doit éviter les déplacements inutiles, les voyages et
privilégier le repos.
 Pendant la grossesse, un temps de sommeil d’au moins huit heures par
nuit est conseillé.
 Toute consommation de tabac et de drogues doit être interrompue pour un
bon déroulement de la grossesse.
Pour prévenir la toxoplasmose chez les patientes non immunisées, il est
nécessaire de suivre les précautions alimentaires citées ci-dessus, éviter les chats
et le contact avec leurs excréments, mettre tout le temps des gants pour jardiner.

II.4 Hygiène alimentaire de la femme enceinte ou allaitante


La femme enceinte ou allaitante doit :
 manger du poisson, de la viande et des œufs toujours bien cuits (sources
de protéines)
 manger des légumes et des fruits frais ou cuits, bien lavés (sources de
vitamines)
 consommer des produits laitiers (sources de calcium) mais éviter les
fromages au lait cru, le fromage vendu râpé et la croute des fromages.

III- IMPORTANCE DE L’ALIMENTATION DE LA FEMME


ENCEINTE ET ALLAITANTE
Les besoins nutritionnels pendant la grossesse et l’allaitement sont augmentés.

41
Une bonne alimentation pendant la grossesse est un des moyens pour prévenir
les accouchements prématurés et les problèmes dans le développement du
nourrisson. La future mère bien nourrie aura, s’il n’ y a pas d’autres problèmes
de santé, un enfant de poids et de taille normale et avec une résistance suffisante
aux infections ou autres maladies.
1.1 Apports alimentaires accrus
Ils sont indispensables pour soutenir la croissance du fœtus et l’allaitement futur.
En effet les réserves de graisses maternelles sont nécessaires pour aider le fœtus
à se développer et pour allaiter le bébé par la suite.
 Pendant la grossesse
Les femmes enceintes doivent augmenter les apports alimentaires de 200
calories au moins par jour (Exemple une bouillie de maïs et 12 arachides
répondent à ce besoin supplémentaire).
 Pendant l’allaitement
Les femmes qui allaitent ont besoin d’environ 650 calories supplémentaires soit
pratiquement l’équivalent d’un repas supplémentaire par jour pour répondre aux
besoins énergétiques de l’allaitement.
1.2 Apports adéquats en micronutriments
Il faut diversifier le régime alimentaire pour améliorer la qualité et l’apport en
micronutriments (Fer/Acide Folique, Iode, vitamine A etc.) :
 Augmenter la consommation quotidienne de fruits et légumes
 Consommer les produits animaux
 Utiliser les aliments fortifiés tels que l’huile enrichie en vitamine A
Les besoins en iode augmentent au cours de la grossesse. Il faut consommer du
sel iodé car la carence en iode affecte le développement cérébral du fœtus, la
croissance et compromet la réussite scolaire et l’intelligence de l’enfant.
Si les besoins en micronutriments ne sont pas satisfaits à partir de sources
alimentaires, il faudra prendre des suppléments contenant de l’acide folique, du
fer, de la vitamine A, du Zinc, du calcium et d’autres nutriments pour constituer
des réserves et améliorer l’état nutritionnel des femmes.
IV- FACTEURS FAVORISANT LA MAUVAISE ALIMENTATION
 Préjugés socioculturels : refus de consommation de certains aliments
 Interdits alimentaires : tabou, totem
 Problèmes de sécurité alimentaire
 Maladies.
V- CONSEQUENCES D’UNE ALIMENTATION INADEQUATE

42
Une alimentation inadéquate pendant la grossesse est cause de :
5.1 pour la mère
 asthénie ;
 anémie avec une augmentation du risque d’hémorragie
 diminution de la résistance aux infections
 avortement spontané
 malnutrition
 augmentation du risque de décès pendant ou après l’accouchement.

5.2 pour le fœtus.


 prématurité
 petit poids de naissance
 malformations (crétinisme, surdi-mutité, anomalie du tube médullaire)
 mort-né.

VI- COMPOSANTES D’UNE ALIMENTATION EQUILIBREE


La ration alimentaire de la femme enceinte ou allaitante doit être équilibrée
c'est-à-dire qu’elle doit lui apporter tous les nutriments essentiels :
 en quantité suffisante
 en proportion convenable.
Cet équilibre est généralement obtenu en associant judicieusement les aliments
disponibles provenant de chaque groupe d’aliments représenté dans le tableau
ci-dessous.

Tableau II : Différents groupes d’aliments (carré des aliments)

Aliments énergétiques de base Aliments énergétiques de


complément
Racines et tubercules : Manioc,
ignames, taro, pommes de terre, patates Huiles, margarine, beurre, arachide,
douces… soja, avocat…
43
Céréales : riz, mais, blé, mil, sorgho… Sucre.
Fruit féculent : banane plantain…
Aliments de construction Aliments de protection
Produits animaux: Poisson, viande, Légumes : tomates, gombos,
œufs, poulet, laits, yaourts, fromages, feuilles manioc, amarante, épinard,
chenilles, insectes, crevettes, grenouilles, oseille…
serpents…
Fruits : mangues, bananes douces,
Légumineuses et graines oléagineuses: papayes, citrons, ananas, orange,
Haricots, pois, lentilles, arachides, mandarine, avocat…
graines de courge, soja, sésame…

VII- ROLE DE L’AUXILIAIRE


Animer des séances de CCSC portant sur :
 Une alimentation équilibrée, riche en énergie ;
 La consommation du sel iodé (tous les membres de sa famille)
 La réduction des activités quotidiennes ;
 La Proscription de la consommation des excitants: café, tabac, alcool,
drogue…

ADMISSION DE LA PARTURIENTE EN SALLE D’ACCOUCHEMENT

44
OBJECTIF GENERAL
A la fin du cours, l’auxiliaire en soins obstétricaux doit connaitre les étapes de
l’admission de la parturiente en salle de travail.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
1. Décrire tous les éléments de l’accueil en salle de travail ;
2. Décrire le rôle de l’auxiliaire dans l’admission de la parturiente en salle
d’accouchement.

INTRODUCTION
L’admission est la réception de la parturiente (femme en travail) à
laquelle s’attache une psychologie toute spéciale. Elle a pour but de mettre en
confiance et informer la parturiente.

I. DEFINITION DE L’ACCUEIL
L’accueil consiste à offrir à la patiente un espace d’écoute où elle se sent en
sécurité grâce à des informations précises qui l’aident à maitriser ce nouvel
environnement.
II. LE ROLE DE L’AUXILIAIRE DANS L’ACCUEIL DE LA
PARTURIENTE EN SALLE D’ACCOUCHEMENT
Le role de l’auxiliaire consiste à:
 Accueillir
 saluer affectueusement la parturiente
 se présenter à elle
 l’identifier
 l’installer confortablement en décubitus latéral gauche
 l’informer des gestes à faire
Tout cela doit se faire dans une atmosphère détendue, dans un climat de
confiance afin de faciliter l’examen d’entrée.

 Faire l’examen d’entrée en salle d’accouchement


 Examen général (pouls, tension artérielle, température)
 Examen physique (poids, taille,...)
CONCLUSION
L’accueil est un élément important dans l’admission de la patiente en SA.. Il
établit un climat de confiance qui améliore la relation soignant-soigné.

45
NOTIONS SUR L’ACCOUCHEMENT NORMAL

46
OBJECTIF GENERAL
Connaitre les notions sur le déroulement de l’accouchement normal.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
1- Définir l’accouchement normal
2- Citer les différentes phases du travail d’accouchement
3- Citer les éléments de surveillance du travail l’accouchement
4- Décrire le rôle de l’auxiliaire lors d’un accouchement normal
I- DEFINITION
C’est l’ensemble des phénomènes physiologiques aboutissant à l’expulsion du
fœtus et de ses annexes hors des voies génitales maternelles.

II- DEROULEMENT DE L’ACCOUCHEMENT

On distingue deux phases : la phase de latence et la phase active.


II-1- LA PHASE DE LATENCE (ou 1ère phase)
Elle précède la phase active du travail.
Pendant cette phase, le col se modifie (raccourcissement, effacement et début de
la dilatation jusqu’à 3 cm).
C’est au terme de cette phase de latence que débute le travail proprement dit.
Sa durée est évaluée en moyenne à 8 h pour la primipare et à 5 h pour la
multipare.

II-2-LA PHASE ACTIVE (ou 2e phase)

La phase active est la plus rapide et se subdivise en 2 parties :


 la première partie de la phase active commence à la fin de la phase de
latence (4cm) et se poursuit jusqu’à la dilatation complète du col.
 la seconde partie de cette phase s’étend de la phase de dilatation
complète à la naissance de l’enfant par les voies naturelles qui
correspond à l’expulsion proprement dite.
Seulement la première partie de la phase active du travail fera l’objet de ce
cours.

47
Schéma de L’effacement et dilatation du col

III- SURVEILLANCE DU TRAVAIL

III-1- Le but de la surveillance


Elle a pour but de déceler les anomalies dans l’évolution du travail afin
d’adopter une conduite à tenir appropriée.
Elle consiste à observer :

Chez la mère
 les constantes (la température, le pouls, la tension artérielle)
 les caractères des contractions utérines,
 leurs effets sur le col (dilatation) au toucher vaginal
Chez le fœtus
 les bruits du cœur et les mouvements actifs,
 la progression du mobil fœtal
 la poche des eaux et le liquide amniotique (aspect)
Il existe deux moyens de surveillance du travail :
 la surveillance clinique
 la surveillance électronique

III-2- La surveillance clinique (voir partographe)


Elle consiste à observer et à transcrire les différents éléments suivants :
III-2-1-Les constantes
 le pouls,
 La tension artérielle est contrôlée toutes les 2h.
 La température est vérifiée toutes les 3 h ou au moindre doute.
Elle peut s’élever en fin de travail, tout en restant inférieure à 38°C.

48
III-2-2-Les contractions utérines
Elles doivent être, involontaires, progressives, intermittentes, douloureuses.
A la palpation, l’utérus devient ferme voire dur et on ne peut plus percevoir les
parties fœtales. Pour la surveillance des contractions utérines, il faut apprécier :
 leur fréquence,
 leur durée,
 leur intensité
 leur temps de relâchement.
Il faut vérifier si elles sont en rapport avec le stade du travail.
NB : pendant la surveillance, c’est la palpation qui permet de repérer les
contractions utérines.
III-2-3-La modification du col
La surveillance de la dilatation s’effectue par le toucher vaginal, en dehors de la
contraction utérine.
Il est réalisé régulièrement (1 fois par heure environ) et est consigné sur le
partographe.
On y précise les différents éléments de description (position, longueur ou
effacement, consistance, et dilatation).
Le toucher vaginal est réalisé dans des conditions aseptiques.
La progression du travail d’accouchement part de 1 cm jusqu’à 10cm à
dilatation complète.
 Chez la primipare
L’effacement se fait avant la dilatation
 Chez la multipare
L’effacement et la dilation s’effectuent de façon simultanée.

III-2-4-Les bruits du cœur du fœtus


Il faut les ausculter et les chronométrer toutes les heures en dehors ou à la fin
des contractions utérines. Il faut apprécier leur rythme qui peut être régulier ou
irrégulier.
III-2-5-La progression du mobil fœtal
La surveillance de la présentation est assurée par le toucher vaginal
permettant de préciser la présentation et sa hauteur.
L’occiput fœtal et la suture antéropostérieure sont les repères de la présentation.
Les différents niveaux de progression du mobil fœtal se situent par rapport aux
épines sciatiques. Au-dessus ou au niveau des épines sciatiques, le niveau est
égal à 5.
Les niveaux vont décroissants de 5 à 0 (présentation à la vulve).

49
Schéma de la progression du mobile fœtal par rapport aux épines sciatiques

III-2-6-La poche des eaux et le liquide amniotique


Elle peut être intacte ou rompue. Dans le dernier cas, l’aspect du liquide
amniotique est noté.
Il doit rester clair, limpide ou opalescent.
III-3- La surveillance électronique
Elle accroit la précision de l’évaluation de la qualité des contractions utérines.
Elle est réalisée à l’aide d’un appareil électronique appelé tocographe.

IV- ROLE DE L’AUXILIAIRE


Au niveau de la mère
- Accueillir la parturiente
- Prendre les constantes
- Aider la parturiente à se dévêtir
- Installer la parturiente
- Faire appel à la sage-femme
- Soutenir psychologiquement la parturiente
- Réunir le matériel
- Apprêter la layette
- Nettoyer et ranger le matériel
- Rendre le box d’accouchement propre
- Installer l’accouchée en suite de couche immédiate
- Surveillance de l’accouchée (Pouls, Tension artérielle, température,
écoulement vulvaire

50
Au niveau du nouveau-né
- Instiller les gouttes dans les yeux
- Administrer la vitamine K1
- Faire le pansement ombilical
- Habiller le bébé
- Présenter le bébé à la mère
- Aider la mise au sein précoce
CONCLUSION
Au terme de ce cours, l’on constate que la responsabilité consiste à faire un bon
accueil à la parturiente et à faire les soins à la mère et au NN dans les suites de
couches.

ACCOUCHEMENT DYSTOCIQUE

51
Objectif général
Connaitre l’accouchement dystocique
Objectifs spécifiques
1- Définir les différents types d’accouchement dystocique
2- Identifier les repères des différentes présentations dystociques

I- DEFINITION :
Un accouchement est dit dystocique quand celui-ci se réalise difficilement ; il
s’oppose à l’accouchement eutocique (normal).

II- LES DIFFERENTS TYPES D’ACCOUCHEMENT DYSTOCIQUES


ET LEURS REPERES

II.1 DANS LES PRESENTATIONS DU SOMMET

 PRESENTATION DE LA FACE
Le repère est le menton.
- Au palper : la tête est haute avec une saillie de l’occiput qui forme un
coup de hache avec le plan du dos.
- Au toucher vaginal : les doigts vaginaux rencontrent le menton , la
bouche, les arcades sourcilières.

 PRESENTATION DU FRONT
Le repère est la racine du nez.
Le diamètre d’engagement de la tête fœtale est l’occipito mentonnier ou
syncipito mentonnier qui mesure 13,5 cm donc, il ne peut pas franchir le détroit
supérieur dont les deux (02) diamètres d’engagement mesurent 12 cm. Par
conséquent, le front ne s’accouche pas par voie basse.

 ACCOUCHEMENT DANS LA PRESENTATION DU BREGMA


Le repère de la présentation est la fontanelle antérieure ou bregrna.
Dans la présentation du bregma, la tête n’est ni en flexion, ni en extension. Le
diamètre
d’engagement de la tête est l’occiputo frontal, il mesure 15,5 cm, Pour
l’accouchement, le bregma peut se fléchir en sommet ou se défléchir en face.

II.2 PRESENTATION TRANSVERSALE

52
 PRESENTATION DE L’EPAULE (fœtus vivant)
 PRESENTATION DE L’EPAULE NEGLIGEE ( fœtus mort)

II-3 PRESENTATION DU SIEGE

 Siege complet (fœtus assis en tailleur)


 Siege décomplète/ mode des fesses (fœtus en attèle)

SOINS A L’ACCOUCHEE ET AU NOUVEAU- NE EN SALLE


D’ACCOUCHEMENT

53
OBJECTIF GENERAL
A la fin de ce cours, l’auxiliaire en soins obstétricaux doit être capable d’assurer
la prise en charge du couple mère -enfant après l’accouchement.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
1. Décrire le rôle de l’auxiliaire dans les soins à donner au nouveau-né après
l’accouchement.
2. Décrire le rôle de l’auxiliaire dans les soins à donner à la mère.
3. Enumérer tous les éléments de surveillance chez la mère et chez l’enfant.

I- ROLE DE L’AUXILIAIRE AUPRES DE L’ACCOUCHEE

L’auxiliaire aura à dispenser les soins suivants :

I.1 APRES L’EXPULSION DU FŒTUS ET DE SES ANNEXES


 Surveiller l’écoulement sanguin vulvaire.
 Quantifier l’écoulement de sanguin vulvaire et prévenir la sage-femme.
 Vérifier le globe de sécurité et chasser les caillots de sang de l’utérus.
 Faire la toilette vulvaire avec un antiseptique.
 Placer une garniture stérile ou à défaut une garniture propre que l’on
vérifiera régulièrement son degré d’imbibition.
 Installer l’accouchée dans une salle de suites de couches
 Prendre régulièrement les constantes (tension artérielle, pouls) pendant 2
heures.

I.2 AU COURS DE LA SURVEILLANCE


Elle doit surveiller :
 le globe de sécurité utérin
 l’écoulement vulvaire (si abondant, signaler à la sage-femme)
 l’aspect général de la femme (Si pâleur et/ou sueur signaler à la sage-
femme)
 Les signes vitaux (Si tension artérielle, pouls, température, respiration
élevés ou bas signaler à la sage-femme)

II- SOINS ESSENTIELS AU NOUVEAU-NE

54
2-1- NETTOYAGE DU NOUVEAU-NE
 Recueillir le nouveau-né dans un linge sec
 Nettoyer le avec un linge propre ou un gang sec et doux,
 Ne pas enlever le vernix caseosa
 Ne pas utiliser le parfum ou l’alcool

2-2- PESEE – MENSURATION


 Peser le nouveau-né et noter le poids
 Prendre la taille et le périmètre crânien
Ces données permettent de déceler une éventuelle anomalie
2-3- PANSEMENT OMBILICAL
 Appliquer de facon aseptique le gel de Chlorhexidine sur le moignon
( reste du cordon) et fermer le tube.

2-4- DESINFECTION DES YEUX


 Nettoyer chaque œil de l’intérieur vers l’extérieur avec compresses stériles
imbibées de sérum physiologique.
 Instiller 1 goutte de collyre antiseptique (solution de nitrate d’argent à 1%)
dans chaque œil pour prévenir d’éventuelles infections oculaires.

- HABILLAGE DU NOUVEAU-NE
 Habiller chaudement le nouveau-né
 Mettre un bracelet d’identification à son poignet :
- nom et prénom de la mère
- sexe, poids, taille, pc
- date et heure de naissance

2-5- INSTALLATION DU NOUVEAU-NE


L’enfant est rapidement confié à sa mère dans un linge propre et doux à l’ abri
des courants d’air et l’allaitement, s’il est maternel, est débuté en salle de
naissance.
2-6- SURVEILLANCE DU NOUVEAU-NE
 Vérifier la respiration toutes les 5 minutes.
 la coloration du bébé toutes les 5 minutes.

55
 Vérifier la température en lui touchant les pieds toutes les 15 minutes:
 Examiner le cordon toutes les 15 minutes pour voir s’il saigne prévenir
la sage-femme
 Aider la mère à mettre l’enfant au sein le plus tôt possible
(immédiatement après l’accouchement)
 NB : Eviter autant que possible de séparer la mère de l’enfant. Ne laisser
à aucun moment la mère et l’enfant sans surveillance.

 Soins complémentaires
 Donner à la mère 2 doses de vitamines A (200 00 UI) à intervalle de 24
heures dans le centre de santé ou au plus tard dans les 6 semaines après
l’accouchement.
 Conseiller à la a mère de continuer la prise fer/folate jusqu’au 45ème jour.
 Conseiller à la mère de dormir avec son enfant sous une moustiquaire
imprégnée d’insecticide.

3-1-2- Après les 48 premières heures voire 72 heures


 Préparer l’accouchée et le nouveau-né pour la sortie.
 Rappeler à l’accouchée les rendez-vous du post partum (six jours après
l’accouchement pour la consultation post-natale précoce, ensuite à la
sixième semaine c’est la règle des trois « 6 » : 6ème heure, 6ème jour, 6ème
semaine »).

III- LA COMMUNICATION POUR LE CHANGEMENT DE


COMPORTEMENT(CCC)
 Expliquer à l’accouchée qu’elle doit signaler toute anomalie à l’agent de
santé (Saignement abondant, malaise général, hyperthermie ……….)
 Expliquer à l’accouchée, l’importance de la consultation post natale et de
la planification familiale (6 semaines après l’accouchement)
 Montrer l’importance du suivi du nouveau-né à savoir (la vaccination, le
pansement ombilical, la pesée et mensurations régulières)
 Sensibiliser les accouchées non dépistées à faire leur test de dépistage
relatif à l’infection du VIH / SIDA
 Montrer l’importance de l’allaitement maternel exclusif jusqu’ à 6 mois
56
 Insister sur l’hygiène alimentaire et corporelle.

NB : Tous les soins effectués doivent être notés dans le dossier de l’accouchée

SURVEILLANCE DE LA MERE ET DU NOUVEAU-NE EN SUITES DE


COUCHE NORMALE

OBJECTIF GENERAL
Assurer la surveillance de la mère et du nouveau –né

OBJECTIFS SPECIFIQUES
57
1. Définir les suites de couches immédiates
2. Citer les complications des suites de couches immédiates
3. Citer les éléments de surveillance des suites de l’accouchée dans les
suites de couches immédiates.

I- L’AUXILIAIRE EN SUITES DE COUCHES IMMEDIATES


 La surveillance et prise en charge d’une accouchée en post-partum immédiat
elle consiste en la Prévention de L’hémorragie de la délivrance
Pour prévenir l’hémorragie de la délivrance, il faut surveiller l’accouchée
scrupuleusement. En effet Une hémorragie physiologique accompagne la
délivrance et Elle ne doit pas excéder 350 à 500 ml. Toute hémorragie qui se
déclenche dans les 24 h constitue une urgence.
1- La surveillance immédiate
Les Eléments de surveillance de l’accouchée
Pendant les 48 premières heures
La nouvelle accouchée doit rester au centre de santé pendant les 48 heures qui
suivent l’accouchement. Elle doit être suivie et surveillée de près surtout
pendant les 6 premières heures du post-partum.

Paramètres de surveillance:

 Conscience
 Conjonctives
 Température, Tension artérielle, pouls,
 Seins
 Abdomen
 Globe de sécurité (fermeté de l’utérus)
Vulve (saignement vaginal+++) ; appareil urinaire (fistule obstétricale,
rétention/incontinence urinaire,) ; mollets (consistance).

Périodicité :

 Toutes les 15 mn pendant les 2 premières heures

58
 Toutes les 30 mn pendant la 3ème heure
 Toutes les heures pendant les 3 dernières heures
- Le pouls, la tension artérielle et la température de la mère ;
- L’apparition de fièvre, car elle est un signe d’infection génitale ou de
complication mammaire ;
- L’écoulement vaginal.
RECAPITULATIF DE LA SURVEILLANCE
Les signes vitaux : TA/pouls Toutes les 15 minutes pendant 2 heures
Saignement vaginal Toutes les 30 minutes pendant 1 heure
Globe de sécurité Toutes les 30 MIN pendant heures
Conscience
La vessie (aider la femme à uriner
si la vessie est distendue)
L’allaitement au sein une fois par heure
Les réactions psychologiques

La température toutes les 4 heures


La respiration
Cette surveillance clinique et paraclinique doit être retranscrite sur le dossier
médical sont notés :

 L’heure précise de l’examen ;


 Le nom de l’examinateur ;
 L’involution, la consistance et la sensibilité utérine :
o après l’accouchement et la délivrance complète, le fond utérin se
situe à l’ombilic ; il est tonique, ferme. c’est ce que l’on appelle le
globe utérin de sécurité ;

59
o l’expression manuelle à travers la paroi abdominale doit ramener
des pertes fluides rouges non constantes et sans caillots.
L’expression utérine est un acte médical douloureux
o devant un utérus plus ou moins atone, la mobilisation manuelle à
travers la paroi abdominale ainsi qu’une perfusion IV d’utéro
tonique (Syntocinon®) sont les premiers gestes qui devraient
permettre sa rétraction. Le globe utérin dit de sécurité doit être
constant en post-partum ;
 la quantité et la nature des saignements :
o il convient de faire la distinction entre des pertes fluides rouges, la
présence de caillots (saignements actif ou non)
 Tonus (hypotonie axiale, hypertonie des membres)
I. Education et conseils axés sur la femme et le nouveau-né
4.1 Signes d’alertes pour la mère

 Augmentation importante ou soudaine du saignement vaginal


 Fièvre
 Pertes vaginales avec odeur désagréable
 Seins chauds ou douloureux
 Douleur abdominale
 Fatigue excessive
 Œdèmes aux mains et au visage
 Violents maux de tête

4.2 Signes d’alerte pour le nouveau-né

 Cordon rouge ou avec du pus


 Yeux gonflés, collants ou avec du pus
 Froids au toucher alors qu’il a été réchauffé
 Chaud au toucher alors qu’il a été déshabillé
 Difficultés respiratoires
 Léthargie

60
 Convulsions

CONCLUSION
L’objectif essentiel de la surveillance stricte de l’accouchée durant les
premières heures (6h) de la période du post partum est la prévention de
L’hémorragie du post partum immédiat qui est la première cause de décès
maternel dans le monde. respect des bonnes pratiques mentionnés ci-dessus
permet d’éviter ce drame

PREPARATION A LA SORTIE DU COUPLE MERE-ENFANT

61
Les objectifs de ces recommandations sont les suivants :
 Définir les conditions et les modalités de l’accompagnement des mères et
de leurs nouveau-nés sortis de maternité dans le contexte du bas risque,
 Prévenir l’apparition de complications néonatales et maternelles du post-
partum,
 Diminuer le risque de situations évitables graves.

Durée de séjour standard et sortie précoce


 La durée de séjour standard a été définie comme une durée
d’hospitalisation :
o de 72 heures à 96 heures après un accouchement par voie basse
o de 96 heures à 120 heures après un accouchement par
césarienne.

 Une sortie précoce est définie comme toute sortie de maternité :


o au cours des 72 premières heures après un accouchement par
voie basse
o au cours des 96 premières heures après un accouchement par
césarienne.

Les critères de sortie de maternité et les modalités d’accompagnement après la


sortie de maternité reposent sur plusieurs éléments :
 intérêt de la mère et de l’enfant (souhait de la mère ou du couple, retour à
domicile dans des conditions environnementales et sociales favorables et
selon indication médicale) ;
 délai d'adaptation du nouveau-né à la vie extra-utérine pour s'assurer de
l'absence de risque (ou d'un risque limité) de complications pour l'enfant ;

Critères pour définir le bas risque chez la mère

Critères pour un retour à domicile après une durée de séjour standard

62
* instabilité psychique, antécédents de dépression du post-partum, prise de
psychotropes, lien
mère-enfant perturbé, manque d’autonomie pour réaliser les soins de base,
déficience mentale, etc.
** mineure, précarité, logement non adéquat, etc.
*** pertes sanguines estimées supérieures à 1 500 cc, transfusion de produits
sanguins labiles,
embolisation artérielle, nécessité de procédures chirurgicales.

Critères pour définir le bas risque chez l'enfant

Critères pour un retour à domicile après une durée de séjour standard

 Nouveau-né à terme ≥ 37 SA singleton et eutrophie

 Examen clinique normal réalisé impérativement 48heures après la naissance et


avant la sortie

 Température axillaire entre 36 et 37 °C ou centrale entre 36,5 et 37,5 °C

 Alimentation établie (si allaitement maternel : observation d’au moins 2 tétées


assurant un transfert efficace de lait reconnu par la mère), mictions et celles émises,
transit établi

 Perte de poids < 8 % par rapport au poids de naissance

 Absence d’ictère nécessitant une photothérapie selon la courbe d’indication


Absence d’éléments cliniques ou paracliniques en faveur d’une infection ; si
facteurs de risque d’infection : prélèvements biologiques et bactériologiques
récupérés et négatifs

 Dépistages néonatals réalisés à la maternité

 Suivi post-partum après la sortie planifié

 Critères supplémentaires ou renforcés pour une sortie précoce

 Nouveau-né à terme ≥ 38 SA, singleton et eutrophe

 Apgar ≥ 7 à 5 minutes

63
 Examen clinique normal° le jour de sortie

 Alimentation établie (si allaitement maternel : observation d’au moins 2 tétées


assurant un transfert efficace de colostrum/lait reconnu par la mère), mictions et
émissions spontanées des selles, transit établi

 Absence d’ictère ayant nécessité une photothérapie selon la courbe d’indication

 Absence d’éléments cliniques ou paracliniques en faveur d’une infection ; si


facteurs de risque d’infection : prélèvements biologiques et bactériologiques
récupérés et négatifs

 Vitamine K1 donnée

 Dépistages néonatals prévus

 Suivi post-partum après la sortie organisé : 1re visite prévue dans les 24 heures
après la sortie de maternité

° dont stabilité des fonctions vitales : fréquence respiratoire < 60/min, fréquence
cardiaque > 90
et < 170/min au repos
* définis selon les courbes de référence utilisées

Suivi de la mère

 Risque hémorragique.

 Risque infectieux : urinaire, endométrite, plaie périnéale, cicatrice de césarienne,


mastite, veinite

 Surveillance des signes fonctionnels d’HTA/pré-éclampsie

 Risque thromboembolique

 Troubles urinaires/digestifs

 Cicatrisation (périnée, césarienne)

64
 Troubles psychiques : fatigue, anxiété, « baby blues », dépression, etc.

 Autres maux : lombalgies, céphalées, hémorroïdes, dyspareunie, etc.

 Douleur

 Vaccinations (coqueluche, rubéole, rougeole…) et injections immunoglobulines


(s’il y a lieu et si non fait durant le séjour.)

 Accompagnement de l’allaitement maternel

 Accompagnement et information sur la contraception.

 Évaluation du lien mère-enfant et de la relation parents-enfant

 Évaluation de la qualité du soutien dont bénéficie la mère (conjoint, famille,


entourage élargi, etc.)

Suivi de l'enfant

 Risque d’ictère : coloration et bilirubinémie transcutanée si besoin

 Dépistage des cardiopathies : auscultation cardiaque et perception nette des pouls


fémoraux

 Risque de déshydratation/dénutrition : poids, surveillance de l’alimentation


(allaitement maternel ou allaitement artificiel), urines à chaque change, selles
spontanées et régulières (3 ou 4 selles/jour)

 Risque infectieux : température (hypo ou hyperthermie), fréquence respiratoire,


troubles hémodynamiques (allongement du temps de recoloration)

 Comportement : tonus, éveil, contact

 Supplémentation en vitamines D et en cas d’allaitement maternel en vitamines K

Compte tenu du raccourcissement de la durée des séjours en maternité, il est


recommandé qu’un nouvel examen soit réalisé entre le 6e et le 10e jour
65
postnatal, de préférence par un pédiatre ou par un médecin généraliste ayant
l'expérience des pathologies du nouveau-né.

COMPLICATIONS DES SUITES DE COUCHES ou SUITES DE


COUCHES PATHOLOGIQUES

66
INTRODUCTION

La période des suites de couches débute 2 h après l’accouchement et se termine

par le retour de couches (retour des menstruations), environ 6 semaines plus tard

(40 jours).

OBJECTIF GENERAL

Reconnaitre les principales complications maternelles des suites de couches :

complications hémorragiques, infectieuses, thromboemboliques.

OBJECTIFS SPECIFIQUES

Les éléments de surveillance normale dans les suites de couches

Les principales causes de la fièvre dans les suites de couches

I- ÉLEMENTS CLINIQUES DE SURVEILLANCE PENDANT


LES SUITES DE COUCHES

Les principaux éléments cliniques qu’il convient de surveiller sont :

• pouls, TA, température, état général, douleur ;

• les seins : tension, douleur, crevasses ;

• l’involution du globe utérin : hauteur et consistance de l’utérus ;

• La cicatrisation périnéale ;

• les lochies (écoulement vaginal sanglant du post-partum) : abondance,

aspect, odeur ;

• les membres inférieurs : recherche de signes de phlébite ;

67
• l’appareil urinaire : signes fonctionnels, aspect des urines ;

• après une césarienne : cicatrice, douleur, reprise du transit, mictions et

couleur des urines.

II- PRINCIPALES CAUSES DE FIEVRE PENDANT LES SUITES


DE COUCHES ET LEURS SIGNES CLINIQUES
D’ORIENTATION

La cause la plus fréquente de fébricule en post-partum est la montée laiteuse,

mais c’est un diagnostic d’élimination.

Si l’allaitement est artificiel, les principales causes de fièvre sont :

- l’endométrite, l’infection urinaire et la maladie thromboembolique.

- Si l’allaitement est maternel, il faut évoquer de plus, les complications

spécifiques de l’allaitement.

A. Endométrite

C’est la première cause de fièvre du post-partum. Le diagnostic est clinique. La

prise en charge thérapeutique sera abordée.

• Facteurs favorisants : rupture prématurée des membranes,

accouchement dystocique, manœuvres endo-utérines (délivrance

artificielle, révision utérine), chorioamniotite, rétention placentaire.

• Début : souvent précoce, 3 à 5 jours après l’accouchement.

68
• Signes d’appels : fièvre modérée à 38 °C, douleurs pelviennes peu

intenses, lochies abondantes et malodorantes (fétides), parfois

hémorragiques.

• Examen clinique : utérus mal involué avec stagnation de la hauteur

utérine, col béant, douleur à la mobilisation utérine, lochies abondantes et

malodorantes.

• Examens complémentaires :

– NFS, CRP, hémocultures si T° > 38,5, ECBU,

– échographie à la recherche d’une rétention placentaire (facteur

favorisant),

– examen bactériologique vaginal dont le but est surtout d’identifier

le germe en cause pour adapter si besoin le traitement antibiotique.

• Prise en charge :

– hospitalisation habituelle,

– antibiothérapie à large spectre de première intention sans attendre

les résultats bactériologiques. Elle est intraveineuse au début avec un

relais per os après normalisation de la température, adaptée

secondairement aux résultats de l’ECB vaginal. La durée optimale du

traitement est de 5 à 10 jours :

– discuter un traitement anticoagulant préventif, surtout en cas de

mauvais terrain veineux,

69
– pas d’argument pour prescrire systématiquement des utérotoniques

dans le but de favoriser la rétraction utérine (oxytocine, dérivés de

l’ergot de seigle type méthylergométrine),

– surveiller : température, hauteur, tonicité et sensibilité de l’utérus,

aspect des lochies. Rechercher une complication thrombo-embolique.

– en l’absence d’allaitement maternel : association clindamycine

(900 mg 3 ×/jour) et gentamycine (1,5 mg/kg 3 ×/jour) par voie

intraveineuse,

– en cas d’allaitement maternel, l’antibiotique doit être compatible

(absence de risque chez l’enfant) et comporte : soit une

céphalosporine de 3e génération (type ceftriaxone, 1 g/jour par voie

IM ou IV associé ou non à du métronidazole 2 × 500 mg/j), soit une

pénicilline combinée à un inhibiteur des β-lactamases (type

amoxicilline + acide clavulanique, 3 à 4 g/jour),

• Évolution : elle est en général rapidement favorable sous traitement

adapté. Dans le cas contraire, 2 diagnostics doivent être évoqués :

– une rétention de fragments placentaires (diagnostic par échographie

pelvienne) (cf. infra),

– une thrombophlébite pelvienne associée (diagnostic par

tomodensitométrie ou IRM, avec injection de produit de contraste).

B. Pyélonéphrite aiguë

70
Le tableau clinique et les principes du traitement sont identiques à ceux des

pyélonéphrites en dehors de la grossesse.

Signes d’appels : pollakiurie, brûlures mictionnelles, douleurs lombaires le plus

souvent à droite irradiant vers le bas, fièvre élevée (38,5 °C).

À l’examen : urines troubles, douleurs lombaires provoquées, bandelette urinaire

positive (leucocytes, nitrites). L’ECBU confirme le diagnostic. L’échographie

rénale élimine un obstacle.

Le traitement antibiotique doit être compatible avec un allaitement maternel

éventuel (céphalosporines de 3e génération ± aminoside) et poursuivi pour une

durée totale de 21 jours.

C. Thrombophlébite des membres inférieurs et pelvienne (cf. infra)

D. Complications de l’allaitement

La montée laiteuse est un phénomène naturel survenant au 2e–3e jour du post-

partum, pouvant s’accompagner d’une fébricule passagère à 38 °C et de

douleurs (inconfort) mammaires. Elle est spontanément résolutive en quelques

jours, en l’absence de stimulation mamelonnaire.

Des douleurs mammaires chez une femme qui allaite orientent vers une

complication de l’allaitement (la prise en charge est développée dans l’item 30

71
Allaitement maternel). Quatre situations peuvent être individualisées. Leurs

caractéristiques sont résumées dans le tableau 33.1.

Tableau 33.1 : Comparaison des principales complications mammaires liées à

l’allaitement.

Engorgement Lymphangite Galactophorite Abcès

Début Avec la montée Brutal Progressif (× j) Évolution

laiteuse d’une

galactophorite

Délai 2–3 jours 5–10 jours 10–15 jours > 10 jours

Fièvre ± fébricule à 38 39–40 °C Modérée Importante

°C avec frissons
(38–38,5 °C) 40 °C avec

AEG

Doule Douleur Localisée Ensemble du Lancinante

ur mammaire (trajet) sein

souvent

bilatérale

Exam Durs, tendus, Placard Douleur Inflammat°

en très douloureux inflamm. ensemble du locale

Cliniq Latéral avec sein inflamm. Collection

ue trainée rosâtre (non collecté) fluctuante

72
Adp axillaire

douloureuse

Infecti Non Non Oui (Budin +) Oui

on du

lait

Traite Douches, Aspirine ou Antibiotiques Chirurgie

ment massage, AINS AINS anti-S. aureus drainage +

Antiphlogistiq (péni M, 10 antibio IV

ues ± jours)

antibiotiques

Allait Continuer Continuer (ou Arrêt jusqu’à Arrêt

ement suspension guérison (tirer et

temporaire) jeter le lait)

1 Engorgement mammaire

Événement précoce, contemporain de la montée laiteuse (2e–3e jour).

Signes d’appel : fébricule à 38 °C associée à des douleurs mammaires

bilatérales.

À l’examen, les seins sont durs, tendus, très douloureux.

2 Lymphangite
73
Elle est caractérisée par un début brutal, d’un jour à l’autre, souvent 5 à 10 jours

après l’accouchement, parfois plus tardif.

Signes d’appel : fièvre élevée à 39–40 ° C avec frissons et douleurs mammaires

unilatérales.

À l’examen : placard rouge, chaud, douloureux de la face externe du sein

(inflammation) avec traînée rosâtre vers l’aisselle et adénopathie axillaire

douloureuse. Le lait recueilli sur un coton est propre, sans trace de pus (signe de

Budin négatif).

3 Galactophorite(

Accident plus tardif, au moins 10–15 jours après l’accouchement, parfois après

une lymphangite incomplètement guérie. Le début est progressif, sur plusieurs

jours.

Signes d’appel : fièvre modérée à 38–38,5 °C et douleurs mammaires

unilatérales.

À l’examen : douleurs de l’ensemble du sein, qui est plus ferme que l’autre. Le

lait recueilli sur un coton est mélangé à du pus (signe de Budin).

En l’absence de traitement, elle peut évoluer vers un abcès du sein.

L’allaitement doit être suspendu. Un traitement antibiotique actif sur le

74
staphylocoque doré (type pénicilline M, 2–3 g/j) doit être administré pendant 10

jours, en complément du traitement symptomatique.

4 Abcès du sein

Il complique une galactophorite non ou insuffisamment traitée.

Signes d’appel : douleur mammaire localisée, lancinante et fièvre à 40 °C avec

altération de l’état général.

À l’examen : placard inflammatoire localisé, collection mammaire fluctuante

hyperalgique.

Le traitement est chirurgical dès lors que l’abcès est collecté. L’allaitement doit

être arrêté.

5 Anomalie de la cicatrisation (infection du site opératoire)

L’infection d’une cicatrice d’épisiotomie donne plutôt une désunion de la plaie

que de la fièvre. Il peut exister un hématome périnéal (hématome périgénital)

favorisant la désunion.

Après une césarienne, il faut rechercher un abcès ou un hématome de paroi.

V Principales causes d’hémorragie génitale pendant les suites de couches et


leurs signes cliniques d’orientation

Parmi les hémorragies du post-partum, on distingue :

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• les hémorragies précoces (5 % des accouchements), survenant dans les

24 h suivant la naissance et définies par une déperdition sanguine d’au

moins 500 ml. Les principales causes sont l’atonie utérine, la rétention

placentaire ou une plaie de la filière génitale ;

• les hémorragies tardives (ou secondaires), définies comme une

hémorragie survenant après les premières 24 heures et dans les 12

semaines qui suivent l’accouchement (0,5 et 2 % des accouchements).

Devant une hémorragie génitale en suites de couches (au-delà des 2 premières

heures du post-partum), il est nécessaire de pratiquer le bilan suivant : bilan

sanguin (NFS-plaquettes, CRP, coagulation) et échographie-doppler pelvienne.

Dans le cas particulier d’une hémorragie secondaire inexpliquée, on demandera

un dosage d’hCG (choriocarcinome).

A Atonie utérine isolée

C’est la cause la plus fréquente (> 50 % des cas). Elle survient habituellement au

moment de la délivrance mais peut n’apparaître qu’après la période de la

délivrance (différée) ou succéder à une hémorragie de la délivrance en

apparence maîtrisée.

Facteurs favorisants : multiparité, accouchement dystocique, surdistension

utérine (grossesse multiple, macrosomie, hydramnios), rupture prématurée des

membranes, travail long ou au contraire très rapide, malformation utérine,

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utilisation récente de tocolytiques, âge maternel élevé. Début souvent très

précoce, pendant les 3 premiers jours du post-partum.

À l’examen : absence de globe utérin de sécurité (utérus non rétracté, mou,

dépassant l’ombilic), mais sans signe d’endométrite, température normale,

lochies non malodorantes, absence de douleurs pelviennes spontanées ou

provoquées à la mobilisation utérine.

Il faut faire une échographie pelvienne pour éliminer une rétention placentaire

(membranes, cotylédon).

Le principe du traitement consiste à obtenir une bonne rétraction utérine par le

massage utérin et l’utilisation d’utérotoniques (oxytocine ou analogues des

prostaglandines en l’absence de contre-indication), après s’être assuré de la

vacuité utérine.

B Endométrite hémorragique (cf. supra)

Les principes du traitement ont déjà été envisagés. Ils sont les mêmes que

précédemment, mais le traitement utérotonique (oxytocine, dérivés de l’ergot de

seigle type méthylergométrine) sont ici indispensables dans le but de favoriser la

rétraction utérine.

C Rétention placentaire

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Une rétention intra-utérine partielle se définit par l’absence d’expulsion de

fragments placentaires ou de membranes. Elle favorise une atonie utérine et/ou

une endométrite.

Vérifier le compte rendu de l’examen macroscopique du placenta et des

membranes dans le dossier d’accouchement. Cet examen doit être

systématiquement réalisé après l’accouchement et mentionné dans le dossier.

Il n’y a pas de signes cliniques spécifiques. Le diagnostic repose sur

l’échographie pelvienne, indispensable devant une hémorragie sévère, mal

expliquée ou rebelle au traitement médical.

Principes du traitement : révision utérine prudente (utérus très fragile) au doigt

ou à la grosse curette mousse sous contrôle échographique. Une

antibioprophylaxie est généralement prescrite (habituellement céphalosporines

de 1re ou de 2e génération).

D « Retour de couche hémorragique »

Il est caractérisé par une hémorragie secondaire (ou tardive) du post-partum,

survenant brutalement plusieurs semaines après l’accouchement, en rapport avec

une anomalie transitoire de la réceptivité aux œstrogènes (atrophie de

l’endomètre par carence en œstrogènes ou secondaire à une prescription d’une

contraception précoce micro progestative).

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L’examen clinique est pauvre : absence de fièvre et de douleurs pelviennes,

utérus involué, col utérin fermé, pertes non malodorantes. À l’échographie,

l’utérus est involué et vide avec un endomètre fin. L’objectif de l’examen est

surtout d’éliminer une endométrite ou une rétention placentaire, rares à ce stade

mais encore possibles.

Principes du traitement : administration d’œstrogènes en l’absence de contre-

indication.

E Autres causes

Parmi les autres causes plus rares, nous ne ferons que citer :
• les faux anévrismes de l’artère utérine et fistules artério-veineuses ;
• Le choriocarcinome;
• les coagulopathies.

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