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TH5 – Les mutations du travail

Droit
Comment le droit prend-il en considération les besoins des entreprises et des salariés ?

Chapitre 2 – Le contrat de travail et son évolution

Analyser le régime juridique du salarié et le contrat de travail

Doc 1 : Le salariat, un statut caractérisé par un contrat de travail


Contrat de travail de Jean-Louis Martin (extraits)
Article 2 – Monsieur Jean-Louis Martin est engagé comme juriste d’entreprise par contrat à durée indéterminée avec un
statut de cadre coefficient 330.
Article 3 – En contrepartie de sa prestation de travail, Monsieur Jean-Louis Martin percevra une rémunération de 3 600
euros brut mensuels.
Article 5 – Monsieur Jean-Louis Martin est soumis aux horaires collectifs de travail, soit du lundi au vendredi, de 9h à 17h
avec une pause déjeuner d’une heure.
Article 6 – Monsieur Jean-Louis Martin devra se conformer aux directives de la société. Tout manquement à ses
obligations contractuelles sera passible d’une sanction disciplinaire, mise en œuvre selon les dispositions du règlement
intérieur de l’entreprise.

Q1 : Relevez les obligations des deux parties à ce contrat.

Pour Monsieur Jean-Louis Martin :

- Fournir une prestation de travail en tant que juriste d'entreprise.


- Respecter les horaires collectifs de travail (du lundi au vendredi, de 9h à 17h) avec une
pause déjeuner d'une heure.
- Se conformer aux directives de la société.
- Éviter tout manquement à ses obligations contractuelles, sous peine de sanctions
disciplinaires conformément au règlement intérieur de l'entreprise.

Pour l'entreprise :

- Payer une rémunération mensuelle de 3 600 euros brut à Monsieur Jean-Louis Martin pour
sa prestation de travail.
- Appliquer les sanctions disciplinaires en cas de manquements de la part de Monsieur Jean-
Louis Martin.

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Doc 2 : La définition du contrat de travail par la jurisprudence

Q2 : Repérez les critères caractéristiques du contrat de Jean-Louis Martin (doc1). Quels sont les
éléments qui marquent le lien de subordination entre M. Martin et son employeur ?

La soumissions aux horaires collectifs de travail, conformité aux directives de l’entreprise

Q3 : Pourquoi la subordination du salarié justifie-t-elle sa protection par le droit du travail ?

Règle protectrice du droit du travail (congé payer , salaire minimum, durée l’égal et temps de
travail…)

La subordination permet aux salariés d'être protégé par le droit du travail étant donné que les
employeurs doivent être en accord avec ce dernier il permet également d’assurer des conditions
de travail convenable, de protéger les droits fondamentaux des travailleurs.
Doc 3 : Travail indépendant ou travail salarié ?
« L’existence d’une relation de travail salarié ne dépend ni de la volonté exprimée par les parties ni de la dénomination
qu’elles ont donnée à leur convention, mais des conditions de fait dans lesquelles est exercée l’activité des travailleurs » -
Cour de cassation.

Cette règle, souvent rappelée par la Cour de cassation, autorise les juges à requalifier un contrat qui aurait l’apparence
d’un contrat soit de franchise, soit de concession, soit d’entreprise …, mais qui, en réalité, révélerait la subordination du
travailleur à son cocontractant.

Doc 4 : Le travail pour Uber


Récemment, plusieurs actions en justice ont été intentées contre la société Uber. D’une part, plusieurs chauffeurs Uber ont
intenté une action en requalification de leur contrat Uber en contrat de travail, ces derniers estimant être des salariés de
cette entreprise, d’autre part, l'URSSAF a introduit une action à la rentrée 2015 afin de faire reconnaître les contrats des
chauffeurs Uber en CDI.
Dans le cadre des contrats qui lient les chauffeurs d' Uber, certains indices permettent de soutenir qu’il existe un lien de

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subordination. En effet, chez Uber, il existe un système de notation des chauffeurs. Lorsque la note est jugée trop basse, les
chauffeurs Uber reçoivent un mail de rappel à l’ordre, qui pourrait s’apparenter à une sanction disciplinaire. Par ailleurs,
les chauffeurs Uber ne choisissent pas librement les tarifs pratiqués pour leur prestation, ces tarifs étant fixés par la
société Uber.
Or, la liberté d’entreprise, du commerce et de l’industrie voudrait que tout indépendant ait la possibilité de fixer lui-même
le montant de ses prestations.
Q5 : Quel est le critère déterminant permettant de distinguer travail salarié et travail indépendant ?

Le critère déterminant permettant de distinguer un salarié d’un travail indépendant est le lien de
subordination. Le lien de subordination existe lorsque le travailleur est placé sous l'autorité de
l'employeur et est soumis à ses directives et contrôles dans l'exécution de son travail, notamment
en ce qui concerne les horaires, les méthodes de travail, etc.

Quels indices peuvent révéler son existence chez Uber ?

Chez Uber il existe un système de notation et de sanctions, la fixation des tarifs est faite par
l'entreprise, les chauffeurs ne sont donc pas réellement libres.
Il existe donc bel et bien un lien de subordination, ce qui pourrait justifier la requalification des
contrats des chauffeurs en contrats de travail.

Q6 : Quel est l’intérêt pour un chauffeur Uber de demander la requalification de son contrat en contrat
de travail ?

Pour un chauffeur Uber la requalification de son contrat en contrat de travail lui permettra de
bénéficier de plusieur avantage tel qu’une meilleur protection social, davantage de droits du
travail, une stabilité de l'emploi, etc

Doc 5 : Un exemple de CDI

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Q7 : Identifiez dans ce CDI : les parties, la fonction de la salariée, le lieu de son travail et sa
rémunération.

La Société Grégoire cartons et Maryam LOTFI sont liées par un contrat de travail.
Mlle Maryam LOTFI est employée en qualité de VRP ou représentant de commerce. Sa mission
est de démarcher les industriels des régions Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire
pour présenter la gamme des produits de GRÉGOIRE CARTONS.
Mlle Maryam LOTFI exerce son travail dans les régions Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et Pays de
la Loire.
Salaire mensuel brut : 1 900 € + une commission de 7% du chiffre d'affaires réalisé chaque
trimestre

Q8 : Quelles sont les modalités de rupture de ce CDI envisagées par les parties ?

Le contrat peut être résilié par l'une ou l'autre des parties. Cela signifie que tant l'employeur que
l'employée ont le droit de mettre fin au contrat de travail.
Le contrat peut être résilié par l'une ou l'autre des parties. Cela signifie que tant l'employeur que
l'employée ont le droit de mettre fin au contrat de travail.

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(En cas de démission de Mlle Maryam LOTFI : Un délai de préavis d'un mois est prévu ; En cas
de licenciement par l'employeur : Un délai de préavis de deux mois est prévu.)

Analyser les clauses particulières d’un contrat de travail

Doc 6 : L’adaptation des contrats de travail aux besoins de l’entreprise


Au delà de ses obligations générales (exécuter le travail, respecter le règlement intérieur, obéir aux ordres de ses
supérieurs hiérarchiques et d’une manière générale, être loyal à son employeur), le salarié peut se voir imposer des
clauses particulières, souvent contraignantes, dictées par les intérêts de l’entreprises (clause d’essai, clause de mobilité…).
La question que posent ces clauses est celle de leur validité. En effet, dans la plupart des cas, le salarié ne peut pas se
permettre de les contester. La conclusion du contrat de travail est liée à l’acceptation « en bloc » des termes de ce contrat.
Il faut donc s’interroger sur les limites au pouvoir de l’employeur face à chacune de ces clauses.
Q9 : Quelles sont les circonstances de conclusion du contrat de travail qui obligent le salarié à accepter
les clauses particulières du contrat de travail ?

Les clauses particulières sont souvent acceptés par les salariés car elles sont énuméré en même
temps que ses obligations générale il est donc plus difficile de les contester

Les clauses sont à négocier lors des pourparlers en périodes pré contractuelle, lors de la
signature qui se déroule après les pourparlers le salarier est donc contraint d’accepter les clauses.

Doc 7 : La clause d’essai


Contrat de travail de Maryam Lotfi (extrait)
Article 7 – Période d’essai : la première période de travail de trois mois sera considérée comme une période d’essai au
cours de laquelle chacune des parties pourra librement rompre le contrat sans indemnité. A l’issue de cette période,
conformément à la possibilité offerte par l’article 29 de la convention collective, l’employeur se réserve le droit de
reconduire l’essai pour une nouvelle durée maximale de trois mois.
Les règles du Code du travail
Finalité : « La période d’essai permet à l’employeur d’évaluer les compétences du salarié dans son travail, notamment au
regard de son expérience, et au salarié d’apprécier si les fonctions occupées lui conviennent » - article L.1221-20.
Durée et renouvellement : le CDI peut comporter une période d’essai dont la durée maximale est de 2 mois pour les
ouvriers et les employés, de 3 mois pour les techniciens et les agents de maîtrise, de 4 mois pour les cadres (article L.1221-
19). La période d’essai pour être renouvelée une fois si un accord de branche étendu le prévoit (article L.1221-21).
Q10 : Quelle est l’utilité de la clause d’essai pour l’employeur ET pour Maryam Lotfi ?

Pour l’employeur :

La période d'essai permet à l'employeur d'évaluer les compétences de Maryam Lotfi dans son
travail, notamment en ce qui concerne son expérience et sa capacité à s'adapter aux exigences
du poste ; l'employeur peut évaluer si Maryam Lotfi convient aux fonctions occupées et si elle
répond aux attentes de l'entreprise ; la clause d'essai offre à l'employeur la possibilité de mettre fin
au contrat sans indemnité si Maryam Lotfi ne correspond pas aux attentes ou si elle ne convient
pas au poste.

Pour Maryam Lotfi :

La période d'essai lui permet de découvrir les missions et les responsabilités liées au poste.
Maryam Lotfi peut évaluer si les fonctions occupées lui conviennent et si le poste correspond à
ses attentes professionnelles.

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Possibilité de rompre le contrat : Pendant la période d'essai, Maryam Lotfi a également la


possibilité de rompre le contrat sans préavis ni indemnité si elle estime que le poste ne lui
convient pas.

Q11 : Cette clause est-elle valide au regard de la loi ?

Oui, cette clause est valide au regard de la loi, car elle respecte les conditions et les limites fixées
par le Code du travail en ce qui concerne la période d'essai.

Q12 : Montrez que pour la loi cette clause doit respecter un équilibre dans les rapports entre
employeur et salarié.

Pour la loi, cette clause doit respecter un équilibre dans les rapports entre employeur et salarié en
offrant à chacune des parties la possibilité de rompre le contrat pendant la période d'essai, sans
indemnité. Cela permet à l'employeur d'évaluer les compétences du salarié et à ce dernier
d'apprécier si les fonctions occupées lui conviennent.

Doc 8 : La clause de non-concurrence


Contrat de travail de Maryam Lotfi (extrait)
Article 9 – Clause de non-concurrence : en cas de rupture de son contrat de travail, quelle que soit la cause de cette
rupture, il est interdit à Madame Maryam Lotfi d’accepter tout poste dans une entreprise concurrente de son actuel
employeur ou de créer sa propre entreprise dans le secteur de la cartonnerie industrielle. Ces interdictions sont limitées à
deux ans et ne s’appliquent que ans la région administrative du lieu où Madame Maryam Lotfi exercera ses fonctions le
jour de la rupture du contrat. En contrepartie du respect de cette clause, Madame Maryam Lotfi percevra, durant les deux
ans de son application, une indemnité mensuelle égale à 1/3 de sa dernière rémunération brute.
Règles légales
Le Code civil pose le principe général de la force obligatoire du contrat (article 1103).
Le Code du travail ne consacre aucun article à la clause de non-concurrence.
Précisions de la jurisprudence sur la validité de la clause
Pour la Cour de cassation, la clause est valable dès lors que trois conditions sont réunies :
- Une portée non absolue : les effets de la clause doivent se limiter à un espace déterminé, pour un temps donné et
concerné des activités bien définies ;
- Un caractère indispensable : elle doit être justifiée par la nécessité de protéger les intérêts légitimes de
l’entreprise ;
- Une contrepartie pour le salarié : le salarié doit percevoir une indemnité financière en contrepartie, qui ne doit
pas être dérisoire.
Q13 : Quelle est la finalité de la clause de non-concurrence ?

La finalité de la clause de non-concurrence est de protéger les intérêts légitimes de l'entreprise en


empêchant le salarié, après la rupture de son contrat de travail, d'exercer une activité concurrente
dans une zone géographique déterminée et pour une durée limitée.

Q14 : Justifiez les conditions de validité de cette clause selon la jurisprudence.

Une portée non absolue : La clause ne doit pas être excessive et ses effets doivent être limités
dans le temps, dans l'espace et concerner des activités bien définies.

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Un caractère indispensable : La clause doit être justifiée par la nécessité de protéger les intérêts
légitimes de l'entreprise, tels que ses secrets commerciaux, sa clientèle ou ses méthodes de
travail.

Une contrepartie pour le salarié : Le salarié doit percevoir une indemnité financière en contrepartie
de l'engagement pris de ne pas concurrencer son employeur.

Qualifier les modifications du rapport d’emploi

Doc 9 : La distinction entre les deux types de modifications

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Q15 : Quelles modifications du travail du salarié peuvent lui être signifiées par l’employeur ?

Q16 : Quelles modifications du travail du salarié doivent être acceptées par lui ?

Q17 : Pour quelles raisons la Cour de cassation n’a-t-elle pas validé le licenciement du salarié ayant
refusé de changer de lieu de travail ?

Doc 10 : Différentes modifications du travail du salarié


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Q18 : Précisez, pour chacun des exemples de modification du travail ci-contre, s’il s’agit d’une
modification des conditions de travail ou d’une modification du contrat de travail ?

Q19 : Quelles décisions formulées ici peuvent être imposées au salarié ?

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