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Ce n'est pas un diagnostic mais une forme d'organisation du psychisme. Pour Radó, il y a deux choses fondamentales,
deux défauts qui fondent une organisation schizotypique :
Ce sont deux axes organisationnels qui vont se manifester par la suite sous
forme de symptômes. À propos de la schizotypie décompensée (schizophrénie
pseudo-névrotique), il écrit :
Causes
trouble de la personnalité
schizotypique [pas clair].
Génétiques
Bien qu'il soit listé dans le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV-TR) sur l'Axe II, le
trouble de la personnalité schizotypique est grandement perçu comme étant un trouble du « spectre de la
schizophrénie ». Les statistiques indiquent que ce trouble est beaucoup plus fréquent chez les individus atteints de
schizophrénie que chez les individus atteints d'un autre trouble mental ou ne souffrant pas forcément d'un trouble
quelconque. Techniquement parlant, le trouble de la personnalité schizotypique est un « phénotype étendu » qui aide
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les généticiens à tracer la transmission génétique des gènes impliqués dans la schizophrénie .
Il existe une douzaine d'études montrant que les individus atteints de trouble de la personnalité schizotypique marquent
un point similaire aux individus atteints de schizophrénie sur un très haut rang de tests neuropsychologiques. Les
troubles cognitifs chez les patients sont similaires, mais quelque part moins importants, à ceux des patients atteints de
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schizophrénie .
Une étude des gènes prédisposant à la schizophrénie, impliqués dans des périodes pendant lesquelles des changements
évolutifs précis a été réalisée. Les changements évolutifs suspectés s'étalent sur des périodes de développement de
groupes sociaux de grande taille avec une communication et un fonctionnement social complexe, et mettent en avant
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une sélection positive de certains gènes liés au développement de comportements schizotypiques .
Les gènes en question concernent la créativité, l'ouverture aux expériences nouvelles, la pensée divergente, et seraient
7
impliqués dans la sélection sexuelle, la résolution de problèmes ainsi que les talents artistiques et artisanaux .
Société et environnement
Les individus atteints de trouble de la personnalité schizotypique, comme pour les patients atteints de schizophrénie,
peuvent être sensibles et hostiles aux critiques.
Il existe maintenant des preuves pour suggérer que les styles d'éducation de l'enfant, les séparations précoces, les
traumatismes/antécédents de maltraitance (négligence en particulier de la petite enfance) peuvent conduire au
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développement de traits schizotypiques .
Au fil du temps, les enfants apprennent à interpréter les signaux sociaux et à y répondre de manière appropriée, mais
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pour des raisons inconnues, ce processus ne fonctionne pas correctement pour les personnes ayant ce trouble . La
négligence ou la maltraitance, le trauma, ou le dysfonctionnement familial pendant l'enfance peut augmenter le risque
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de développement du trouble de la personnalité schizotypique .
Le trouble de la personnalité schizotypique se caractérise par une déficience attentionnelle, à des degrés divers selon les
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individus . Une étude suggère que les déficits d'attention pourraient servir de marqueur de susceptibilité biologique
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pour le trouble de la personnalité schizotypique , ce qui pourrait expliquer leurs difficultés dans des situations sociales
complexes où les repères interpersonnels et communicationnels sont essentiels pour avoir une interaction de qualité.
Ceci pourrait éventuellement entraîner l'individu à se retirer de la plupart des interactions sociales, conduisant ainsi à
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l'asocialité .
Comorbidité
Axe I
Le trouble de la personnalité schizotypique est généralement lié au trouble dépressif majeur, la dysthymie, et la phobie
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sociale généralisée . Il peut également co-exister avec un trouble obsessionnel compulsif, ce qui peut mener le
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traitement à avoir un effet contraire à celui escompté .
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Certaines personnes ayant un trouble de la personnalité schizotypique développent une schizophrénie , mais ce n'est
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pas le cas pour la majorité des patients . Bien que la symptomatologie du TPS ait été étudiée longitudinalement dans
un certain nombre d'échantillons, les résultats ne suggèrent aucune probabilité significative du développement de la
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schizophrénie . Il y a des dizaines d'études montrant que les personnes souffrant d'un trouble de la personnalité
schizotypique ont des scores similaires à ceux des personnes atteintes de schizophrénie sur une très large gamme de
tests neuropsychologiques. Les déficits cognitifs chez les patients souffrant d'un trouble de la personnalité
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schizotypique sont très similaires, mais quantitativement plus faibles que ceux des patients schizophrènes Une étude
de 2004, cependant, a rapporté une preuve neurologique que « le modèle TPS est tout simplement une forme atténuée
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de la schizophrénie » .
Axe II
Dans la plupart des cas, les troubles de la personnalité schizotypique sont co-produits avec la schizoïdie, le trouble de la
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personnalité paranoïaque, le trouble de la personnalité narcissique, et le trouble de la personnalité borderline .
Diagnostic
DSM-5
Dans le DSM-5 de l'American Psychiatric Association, le trouble de la personnalité schizotypique est défini comme un
« modèle de déficits sociaux et interpersonnels marqués par un malaise et une faible capacité d'avoir des relations
proches, ainsi que par des distorsions et des excentricités de comportements cognitifs ou perceptuels, à partir de l'âge
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adulte, et qui sont présents dans une variété de contextes » .
Au moins cinq des symptômes suivants doivent être présents : idées de référence, croyances étranges ou pensée
magique, expériences perceptives anormales, pensées ou paroles étranges, paranoïa, affects inappropriés, comportement
ou apparence étrange, absence d'amis proches, phobie sociale excessive qui ne faiblit pas et qui résulte de la paranoïa,
plutôt que des jugements négatifs sur soi. Ces symptômes ne doivent pas se produire avec un autre trouble aux
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symptômes similaires tels que la schizophrénie ou le trouble du spectre autistique .
CIM
La CIM-10 de l'Organisation mondiale de la santé utilise le terme trouble schizotypique (F21 (http://apps.who.int/classif
ications/icd10/browse/2008/fr#/F21)) qui est classé comme un trouble clinique associé à la schizophrénie, plutôt qu'un
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trouble de la personnalité comme dans le DSM-5 . La désignation "trouble de la personnalité schizotypique" dans le
DSM-IV est controversée [réf. nécessaire].
Trouble caractérisé par un comportement excentrique et des anomalies de pensées et d'affects qui
ressemblent à ceux observés dans la schizophrénie, si aucune anomalie manifeste et caractéristique
de la schizophrénie ont eu lieu. Il n'y a pas de perturbation typique, mais un des éléments suivants
peuvent être présents :
Cette rubrique diagnostique n'est pas recommandée pour un usage général, car la démarcation avec la simple
schizophrénie, les troubles schizoïdes ou la personnalité paranoïde, ou peut-être même l'autisme et le syndrome
d'Asperger, n'est pas clairement définie. Pour que le terme soit employé, trois ou quatre des caractéristiques listées ci-
dessus doivent être présentes, de façon continue ou épisodique, pendant au moins 2 ans. L'individu ne doit jamais avoir
satisfait aux critères de la schizophrénie elle-même. Une schizophrénie chez une parenté de premier degré donne un
poids supplémentaire pour le diagnostic, mais ce n'est pas une condition suffisante.
Inclus
Schizophrénie borderline
Schizophrénie latente
Réactions schizophréniques latentes
Schizophrénie pré-psychotique
Schizophrénie prodromique
Schizophrénie pseudo-névrotique
Schizophrénie pseudo-psychopatique
Trouble de la personnalité schizotypique
Exclus
Sous-types
24, 25
Theodore Millon propose deux sous-types de schizotypie . De nombreux individus ayant un trouble de la
personnalité schizotypique peuvent présenter l'un ou l'autre des sous-types suivants, qui diffèrent quelque peu (à noter
que Millon estime qu'il est rare qu'une personnalité ait une variante pure, il s'agit plutôt d'un mélange d'une variante
majeure avec une ou plusieurs variantes mineures secondaires) :
Diagnostics différentiels
Il y a un taux élevé de comorbidités avec d'autres troubles de la personnalité. McGlashan et al.(2000) a déclaré que cela
pouvait être dû à des chevauchements avec d'autres caractéristiques de troubles de la personnalité tels que le trouble de
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la personnalité évitante, le trouble de la personnalité paranoïaque et le trouble de la personnalité borderline .
Il y a de nombreuses similarités entre la schizotypie et la personnalité schizoïde. La plus notable des similitudes est
l'incapacité d'engager ou de maintenir des relations amicales et romantiques. La principale différence entre les deux
semble être que les personnes schizotypiques évitent l'interaction sociale par crainte profonde des autres, alors que les
individus schizoïdes n'ont tout simplement pas envie de nouer des relations, parce qu'ils ne voient aucun intérêt à
partager leur temps avec les autres.
Épidémiologie
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La prévalence rapportée du TPS serait de 0,6 % chez les Norvégiens, à 4,6 % en Amérique . Une grande étude
américaine a trouvé une prévalence de 3,9 %, avec des taux légèrement plus élevés chez les hommes (4,2 %) que chez
3 22
les femmes (3,7 %) . Il est rare dans les populations cliniques, avec des taux de 0 % à 1,9 % .
Une étude de l'université du Colorado comparant les troubles de la personnalité avec les profils du Myers-Briggs Type
Indicator, il a été trouvé que ce trouble avait une corrélation significative avec les caractéristiques Introverti (I), iNtuitif
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(N), Pensées (T), et Perception (P) (voir INTP) .
Traitement
Médical
Le TPS est rarement la principale raison pour débuter un traitement dans un cadre clinique, mais il se produit souvent
avec un autre trouble mental (comorbidité). Les produits pharmaceutiques prescrits aux patients atteints de TPS sont
souvent les mêmes que pour traiter les patients souffrant de schizophrénie, comme les antipsychotiques. Pour décider
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quel type de traitement devrait être utilisé, Paul Markovitz distingue deux groupes de patients schizotypiques :
les patients schizotypiques qui semblent être presque schizophréniques dans leurs croyances et
leurs comportements (perceptions et cognitions aberrantes) sont généralement traités avec de faibles
doses de médicaments antipsychotiques. Cependant, il faut mentionner que l'efficacité à long terme
des neuroleptiques est douteux ;
les patients schizotypiques qui sont plus obsessionnel-compulsifs dans leurs croyances et leurs
comportements, pour lesquels les inhibiteurs de recapture de la sérotonine comme la Sertraline
semblent plus efficaces.
Le Lamotrigine semble par ailleurs être utile pour faire face à l'isolement social.
Thérapeutique
Selon Theodore Millon, la schizotypie est l'un des troubles de la personnalité les plus faciles à identifier, mais l'un des
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plus difficiles à traiter avec la psychothérapie [réf. incomplète]. Les personnes atteintes d'un TPS se considèrent
habituellement elles-mêmes comme simplement excentriques, créatives, ou non-conformistes. En règle générale, elles
sous-estiment leur isolement social et leurs distorsions de la perception. Il n'est pas facile d'établir des rapports sociaux
avec les personnes souffrant d'un TPS, car l'augmentation de familiarité et d'intimité augmentent en général leur niveau
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d'anxiété et de malaise. Dans la plupart des cas, ils ne répondent pas à l'informalité et à l'humour .
La thérapie de groupe est recommandée pour les personnes souffrant d'un TPS seulement si le groupe est assez
28
structuré et soutenant . Le soutien est particulièrement important pour les patients schizotypiques avec prédominance
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de symptômes paranoïaques car ils éprouvent beaucoup de difficultés, même au sein de groupes très structurés .
Articles connexes
Schizophrénie
Créativité et trouble psychique
Neurodiversité
Références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé
« Schizotypal personality disorder » (voir la liste des auteurs (https://en.wikipedia.org/wiki/Schizotypal_personality_
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Liens externes
ICD-10 Critères diagnostiques du trouble schizotypique (http://www.mentalhealth.com/home/dx/schiz
otypalpersonality.html)
Ressources sur le trouble schizotypique (https://web.archive.org/web/20150810214604/http://schizot
ypaldisorder.webs.com/)
minddisorders.com (http://www.minddisorders.com/Py-Z/Schizotypal-personality-disorder.html#b)