Vous êtes sur la page 1sur 70

1

A. OBJECTIFS
Ce module vise le développement, chez l’étudiant, de la compétence à
communiquer en français à l’écrit et à l’oral. Il a pour but de faciliter l’expression et
la communication aux différents moments de la vie, au quotidien mais surtout
pendant la formation universitaire.
Ainsi, ce module alterne des éléments de théorie de l’expression et de la
communication et des conseils précis sur la façon de mettre en pratique certaines
techniques de la communication verbale et non-verbale. Il propose de
nombreux exercices, des mises en situation, des prises de parole en public et des
exposés. Il comprend deux parties : l’expression orale et l’expression écrite.
Ainsi, à l’issue de ce cours, l’étudiant sera capable de (d’):

 exprimer, oralement ou par écrit, ses propres idées sur un thème donné
relevant de sa filière d’études, de façon cohérente et structurée ;
 d’exprimer, en termes personnels adéquats, soit oralement, soit par écrit, le
contenu d’un texte lu ou d’un exposé oral suivi ;
 user les mots français dans l’exercice dans sa formation professionnelle.
B. CONTENU DU MODULE
Ce module aborde les points ci-dessous :
I. LA COMMUNICATION
II. LA PHONETIQUE
III. LA PRISE DE PAROLE EN PUBLIC

IV. LA MAITRISE DES FAUTES ORTHOGRAPHIQUES


V. LA COMMUNICATION ECRITE
2

I. LA COMMUNICATION
Tout message, qu'il soit verbal ou comportemental, est une communication.

I.1. Définition

Le terme « communication » nous vient du latin communicare qui désigne


à la fois l’action de faire-part et de mettre en commun. Elle est le fait d'établir une
relation avec une autre personne ou un autre groupe en lui transmettant un message.
Autrement dit, elle est un moyen de transmettre une information tout en établissant
une relation de partage. Elle peut se faire oralement ou par écrit.

Communication orale

La communication orale se caractérise par une présence physique des interlocuteurs,


que cette présence soit entière (face-à-face) ou partielle (oreille-à-oreille). Plus qu'une
présence, il s'agit donc d'une coprésence spatio-temporelle ou du moins temporelle.
Alors que l'essence même de l'écrit consiste en l'absence physique du récepteur. C'est
de cette principale contrainte que découle la différence entre l'écrit et l'oral.

Production d’un message écrit

La communication écrite se caractérise par l’absence de contact direct (voix, corps)


entre le scripteur et le destinataire. Au moment de la production, le scripteur qui ne
partage pas le même cadre spatio-temporel que le destinataire, lequel peut d’ailleurs
être complètement virtuel. Cette particularité implique des contraintes spécifiques à
la production écrite :

 L’organisation rigoureuse de signes graphiques pour la lisibilité et l’expressivité du


texte ;

 La clarté du message. Puisqu’il n’est pas possible de s’expliquer en direct, il est


nécessaire de lever les ambigüités possibles du message en fournissant au lecteur des
repères de sens. La communication écrite se caractérise par l’absence de contact
direct (voix, corps) entre le scripteur et le destinataire. Au moment de la production,
le scripteur qui ne partage pas le même cadre spatio-temporel que le destinataire,
lequel peut d’ailleurs être complètement virtuel. Cette particularité implique des
contraintes spécifiques à la production écrite :
3

 L’organisation rigoureuse de signes graphiques pour la lisibilité et l’expressivité du


texte ;

 La clarté du message. Puisqu’il n’est pas possible de s’expliquer en direct, il est


nécessaire de lever les ambigüités possibles du message en fournissant au lecteur des
repères de sens.

La communication orale ou écrite se présente sous différentes formes que voici :

I.2. Les formes de communication

La communication n'est pas uniquement verbale. Le comportement du


corps humain, ses gestes, ses mimiques, sa posture font partie du langage non verbal
et permettent eux aussi d'envoyer un message. Même les silences peuvent être
interprétés par le récepteur.

Non seulement les mots aident à transmettre correctement notre


message; nous pouvons accompagner les mêmes mots avec un rythme, un ton, un
volume différents, mais aussi avec des gestes et des expressions faciales.
Il existe trois formes de communication: verbale, para- verbale et non verbale.
N.B : Le non-verbal n’est pas la langue des signes ce sont des éléments qui s’ajoutent
au verbal (même si certaines communications sont exemptes de verbal).

a. La communication verbale : ce qui se dit. (Vocabulaire : mots)

Elle est basée sur la langue (dans toutes ses formes). Elle comprend la parole
et l’écrit. C’est l’aspect le plus superficiel de la communication, c’est-à-dire celui dont
nous sommes le plus conscients, dont nous prenons soin des détails car il s’agit des
mots que nous disons ou écrivons.

Elle est constituée de la communication écrite et orale.

a. 1/ Communication écrite

Différents registres de langage écrits existent. Ils dépendent souvent du


contexte professionnel particulier dans lequel il s’applique : langage informatique,
juridique, économique, scientifique, technique…
4

Ces registres de langages dépendent des interlocuteurs et de la situation


de communication dans laquelle ceux-ci se trouvent.

a. 2/ La communication orale :

La communication orale passe par la parole. Celle-ci est spontanée et est


indispensable à la communication entre personnes.

b. La communication non-verbale : le langage du corps (gestes,


mimiques, attitudes)

Elle correspond à tous les signaux visibles émis par une personne,
consciemment ou non. Elle comprend les cinq sens hormis la parole et l’écrit. C’est le
fait d’envoyer et de recevoir des messages sans passer par la parole mais au moyen
des expressions du visage, des postures, des gestes, de bruits divers. Les choix
vestimentaires, la coiffure, la position du corps, le maquillage, les mimiques sont tous
des éléments de communication non verbale. Dans un texte manuscrit, nous pouvons
considérer la calligraphie ou la couleur de l’encre.

Elle représente ainsi à l’ensemble des éléments de communication qui ne


concernent pas directement l’oral ou l’écrit. La parole n’est pas toujours nécessaire à
la communication. Un geste suffit à transmettre un message (appeler un bus, gestes
de l’agent de police…).

On parle de langage non-verbal ou de paralangage

1/ Le paralangage : les postures, le visage, les gestes et le paralangage.

Le paralangage est produit par notre corps, plus ou moins volontairement, il


s’exprime par nos postures, nos expressions du visage et nos gestes.

c. La communication para-verbale : la façon dont elle est dite (voix :


intonation, rythme, volume).

Le ton, le rythme, l’inflexion de la voix, par exemple. Nous modulons le


discours avec une certaine tonalité, vitesse ou volume. Même dans la communication
écrite, nous pouvons utiliser la ponctuation afin de donner un certain rythme au
5

texte. La communication para-verbale vous permet de donner de l’émotion et de la


profondeur à votre discours, en mettant l’accent sur des concepts clés ou en reléguant
des parties de la phrase à de simples notes.

Pour communiquer efficacement, il est essentiel d’utiliser


harmonieusement les trois aspects de la communication. Les niveaux para-verbal et
non verbal peuvent renforcer ou contredire le message verbal et, lorsque ces niveaux
ne sont pas alignés, nous donnons l’impression d’être peu clairs ou incohérents. La
conscience de tous les niveaux de communication nous prédispose à une plus grande
sensibilité expressive.

Nous allons focaliser notre attention, dans ce cours, plus sur la


communication verbale.
I.3. Les types de communication

L'émetteur (celui qui envoie le message) peut donc communiquer avec un


ou plusieurs récepteurs (celui qui reçoit le message).

De ce fait, on peut distinguer trois types de communication :

a. La communication interpersonnelle : met en relation deux individus, un


échange entre un émetteur et un récepteur.
Exemple : Deux amis discutent du dernier film sorti au cinéma.

b. La communication de groupe : un émetteur s'adresse à plusieurs récepteurs


ciblés, c’est la transmission d’information à une certaine catégorie de personnes.
Elle, est davantage ciblée, selon l'âge, les besoins, l'expérience, les attentes, etc. des
récepteurs.

Exemple : Le discours d'un entraîneur avant le début d'un match ou la prise de parole
devant une assemblée font également partie de la communication de groupe.

c. La communication de masse : vise à toucher un maximum de personnes, un


émetteur s'adresse au plus grand nombre possible de récepteurs, un émetteur
transmet des informations à plusieurs récepteurs. La communication de masse vise la
transmission d'une information à un plus large public possible. Les récepteurs n'ont
pas été ciblés, l'objectif étant d'atteindre un maximum de personnes. Elle regroupe un
6

ensemble de médias – appelés mass-médias – capables de toucher ce très large


public (télévision, radio, internet, envois postaux).

Exemple : Une communication importante de sécurité publique diffusée à la


télévision ou une publicité non ciblée font partie de la communication de masse. Il
s'agit d'une communication unidirectionnelle puisque la rétroaction est nulle, voire
très faible.

A retenir:

1. La communication interpersonnelle : met en relation deux individus.


2. La communication de groupe : un émetteur s’adresse à plusieurs récepteurs
ciblés.
3. La communication de masse : un émetteur s’adresse au plus grand nombre
possible de récepteurs.

I.4. Les composantes de la communication : situation de communication

Toute communication, qu'elle soit orale ou écrite, repose sur l'opération suivante:
Quelqu’un (le destinateur/émetteur) produit un énoncé (message) dont le contenu
est communiqué à quelqu'un d'autre (le destinataire/récepteur), dans un contexte
précis, grâce à l'utilisation d'une langue commune (code) et à un moyen de
communication spécifique (canal). Elle induit des composantes de la communication
et ne peut s’établir correctement que si elle met en relation différents partenaires :

- L’émetteur qui prend l’initiative de communiquer et le récepteur qui écoute le


message transmis,
-elle véhicule un ensemble d’informations (le message),
-elle utilise une voie de circulation (le canal). Ce canal peut être écrit, oral, visuel,
audiovisuel... et nécessite des outils de communication (téléphone, courrier,
cassette,...),
-elle transforme l’information en symboles interprétables comme les pictogrammes,
les gestes, les mots, (le codage pour l’émetteur, le décodage pour le récepteur)
D’où les principales composantes suivantes :
 L’émetteur : Celui dont l'intention de communication est à l'origine du
message, c'est celui qui dit quelque chose, c’est celui qui envoie le message, qui
écrit, qui parle, qui envoie l’information. C’est le destinateur. Il est la (le) :
7

• - Source de message

• - Individu isolé, groupe ou institution,

• - Intentionné : il est motivé consciemment ou non à dispenser un message. C’est


l’énonciateur, émetteur ou destinateur, celui qui émet le message, donc
l'élément de la situation de communication qui permet de répondre à la question Qui
est-ce qui dit ça?

 Lors d'un exposé oral, l'énonciateur est la personne qui présente ses idées;
 Dans un éditorial de journal, c’est l’auteur du texte;
 Dans un roman, c’est le narrateur;
 etc.

Selon ces situations différentes, l’énonciateur peut être réel


(personne, auteur, etc.) ou fictif (personnage, narrateur, etc.).

 Le récepteur : La personne ou le groupe qui reçoit le message. C’est le


destinataire : celui qui le reçoit. Il peut s’agir d’un individu, d’un groupe, d’un
animal ou même d’une machine (ordinateur).

L’énonciateur communique habituellement son message à une


personne ou à un groupe précis. Dans la situation de communication, la personne à
qui le message s’adresse est le destinataire. Cet élément de la situation de
communication permet de répondre à la question À qui s'adresse le message?

- Lors d'un exposé oral, le rôle du destinataire est joué par l’ensemble de l’auditoire.

- Lorsqu’un individu écrit une lettre, il s’adresse directement à son destinataire.

 Le code : Le système (constitué de signes et de règles de combinaison) destiné


à représenter et à transmettre de l'information. C’est un ensemble de règles
communes à l’émetteur et au récepteur. • Ce qui compte c’est que les signes et le
langage soient communs à l’émetteur et au récepteur.

Le code est le moyen utilisé pour transmettre le message. La langue française,


le joual, l’argot, le code morse et la langue des signes sont autant de codes qu'il est
possible d'utiliser.
8

 Le message :

Il est : -l’élément essentiel du processus de la communication

• - composé des signes ou éléments communs à l’émetteur et au récepteur

• - parlé, écrit, symbolique, gestuel, graphique, ou visuel…

• - relié à la motivation de l’émetteur.

De manière générale, l’énonciateur transmet un message. Peu importe le


type de communication, le message est toujours le sujet de la communication,
l’élément qui fournit une réponse à la question Qu’est-ce qui est dit?

. Le message, c’est ce qui donne sens à la communication.

 Le canal : C’est un intermédiaire qui permet à l’émetteur de porter son


message à travers l’espace et le temps. • C’est un messager qui transporte un
message d’un expéditeur à un destinataire. • Les sons, les ondes hertziennes, les
câbles de télédistribution, le téléphone, l’internet…sont de canaux ou des moyens
mis en communication. Les mass media (les médias de masse) sont de canaux qui
s’adressent à un ensemble de récepteurs ; Radio, télévision, cinémas, disque,
enregistrement sonore et visuel… Ce sont donc des moyens de diffusion collective de
message provenant d ‘un ou de plusieurs émetteurs.
 Le contexte : c'est l'ensemble des conditions sociales. (Lieu, temps). C’est
l’environnement dans lequel a lieu la communication : le lieu, le moment, les
rapports sociaux, l’actualité,… La situation dans laquelle se déroule la
communication influe sur les acteurs. Bien souvent, les raisons à la base de la
communication vont modifier le type de communication que l’énonciateur va
choisir. C'est donc dire que le contexte exerce une influence importante, voire
majeure, sur la communication. C’est le référent : ce à quoi on se réfère.
NB : Il faut se poser certaines questions pour mieux analyser le contexte :

 Qu'est-ce qui a donné lieu à la communication?


 Dans quelle situation la communication s'effectue-t-elle?
 Quelle est la relation entre l’énonciateur et le destinataire?
9

C’est également le contexte qui explique certains éléments de la communication,


comme la référence faite à un moment, à un évènement ou à une personne.

Par exemple, si on lit dans une lettre qui nous est adressée « en raison des
évènements récents que vous connaissez », le contexte d’énonciation devrait nous
aider à savoir ce dont il est question précisément.

D’où le schéma suivant :

Le destinateur : celui qui envoie le message oralement ou par écrit, il peut s’agir d’un
individu ou d’un groupe (entreprise)

Le destinataire : celui qui le reçoit. Il peut s’agir d’un individu, d’un groupe, d’un
animal ou même d’une machine (ordinateur)

Le contexte : c'est l'ensemble des conditions sociales. (Lieu, temps, ...)

Le message : c'est le discours, le texte, ce qu'il «faut faire passer», lorsqu'il y a un


message, cela suppose un codage et un décodage, d'où la présence du code.
10

Le canal : c'est la liaison physique et psychologique entre le destinateur et le


destinataire. Un moyen oral ou écrit. Le canal fait référence aux moyens physiques
par lesquels le message est transféré d'une personne à une autre. Dans un contexte
face à face, les canaux utilisés sont la parole et la vision, mais lors d'une conversation
téléphonique, le canal est limité à la parole seule. Il existe aujourd'hui plusieurs
canaux de communication. Il s'agit notamment des conversations en face à face, des
appels téléphoniques, des SMS, du courrier électronique, d'Internet (y compris les
médias sociaux tels que Facebook et Twitter), de la radio et de la télévision, des lettres
écrites, des brochures et des rapports.

Le code : Ensembles de signes et de règles de combinaison de ces signes. (La langue


française par exemple).

La situation de communication est généralement interactive : l’émetteur


émet, mais le récepteur écoute, regarde, entend et interprète. En réponse à l’action de
l’émetteur il va réagir et communiquer à son tour (réponse, expression gestuelle,
mimique…).

Une communication est un échange ou une transmission d’informations un émetteur


et un récepteur.

En effet, une communication ne peut s’établir correctement que si :

- elle met en relation différents partenaires (l’émetteur qui prend l’initiative de


communiquer et le récepteur qui écoute le message transmis),

- elle véhicule un ensemble d’informations (le message),

- elle utilise une voie de circulation (le canal). Ce canal peut être écrit, oral, visuel,
audiovisuel… et nécessite des outils de communication (téléphone, courrier, cassette,
…),

- elle transforme l’information en symboles interprétables comme les pictogrammes,


les gestes, les mots, (le codage pour l’émetteur, le décodage pour le récepteur).

De ce qui précède découlent les fonctions du langage suivantes :


11

I. 5. LES FONCTIONS DU LANGAGE SELON JAKOSBON

1. La fonction émotive ou expressive, énonciative est centrée sur


l’émetteur ; elle traduit l’attitude du sujet à l’égard de ce dont il parle. Elle se
manifeste des manières suivantes: emploi de « je » « nous », emploi des
interjections à valeur émotive. Elle tend à donner l’impression d’une certaine
émotion vraie.

2. La fonction conative: C’est tout ce qui concerne le destinataire du message. Il


s’agit de nombreux éléments linguistiques par lesquels on veut mettre en cause le
récepteur du message ou simplement avoir une incidence sur son comportement.
Emploi des deuxièmes personnes « Tu» et « Vous » ; Usage de l’impératif et de
l’apostrophe ; etc.

3. La fonction phatique est centrée sur le contact, il s’agit des moyens qui
servent à établir, à maintenir ou à interrompre la communication, ou encore à
s’assurer que le circuit fonctionne normalement. • Elle se manifeste par: •
L’Emploi des mots vides ou des redondances • Usage des formules de politesse •
Langage téléphonique : • Ex Allô ! Vous m’entendez ?

4. La fonction poétique : Elle concerne le message lui-même ou plus


exactement la manière de le faire passer. • Elle est soulignée par: • - Les sonorités •
- Allitération • - Rime • - Rythme•

5. la fonction référentielle : concerne tout ce qui • renvoie au référent


situationnel ou textuel: • - les lieux • - les faits, les dates • - les événements • - les
indices temporels

6. La fonction métalinguistique : Elle se rapporte au code, c’est –à-dire à


tout ce qui dans le message sert à donner les explications du code utilisé par le
destinateur du message. • Toute question relative au lexique (vocabulaire) •

Ex : qu’entendez-vous par ? • Qu’est-ce-que cela signifie ?

Ce qu’il faut retenir :

 L’émetteur, qui envoie le message.


12

 Le récepteur, qui reçoit le message.


 Le contexte, qui désigne les conditions sociales.
 Le message, le discours à transmettre.
 Le contact, la liaison physique et psychologique entre l’émetteur et le
récepteur.
 Le code, la langue notamment.

Chacun de ces facteurs est ensuite, selon Jakobson, associé à une fonction bien
particulière de la communication :

 Expressive, rattachée à celui qui parle. Il s’agira des sentiments ou des


mimiques par exemple.
 Conative, liée à l’influence, et qui permet à l’émetteur d’agir sur le récepteur.
 Phatique, par laquelle le contact est maintenu.
 Métalinguistique, associée au code. Elle intervient notamment lorsque deux
interlocuteurs utilisent un langage pour expliquer un autre langage.
 Référentielle, qui permet de dénoter le monde qui nous entoure.
 Poétique, qui se rapporte à la forme du message quelle qu’elle soit.

I.6. La situation de communication et les registres de langue

I.6.1. Définition : les registres de langue

Un registre de langue est aussi appelé « niveau de langue ». C'est un mode


d'expression adapté à une situation de communication particulière. Il se traduit par
certains choix lexicaux, syntaxiques ainsi qu'un certain ton.

Le niveau de langue est le registre dans lequel, des points de vue de la phonétique,
du vocabulaire, de la syntaxe et du style, le message est formulé.
Pour transmettre la même information, le même individu utilisera des
registres de langue différents en fonction de son interlocuteur, du lieu où il se trouve,
de la nature du message et des circonstances. Ces registres sont nombreux, mais on
les regroupe généralement en trois types : le registre familier, le registre courant et le
registre soutenu.

I.6.2. Types
13

I.6.2.A. Le registre familier

Le registre familier : Comme son nom l'indique, il est surtout employé entre
proches, entre personnes appartenant à une même communauté sociale, etc.
L’émetteur ne surveille pas son langage. Il emploie l’argot, des mots ou des
expressions populaires (verlan). Il est proscrit (interdit) dans le milieu professionnel.
On le rencontre surtout à l’oral (parfois à l’écrit). On peut aussi le rencontrer dans
certaines émissions de télévision qui font croire que les présentateurs et les
spectateurs sont des amis.

Il se caractérise par :

 De nombreuses abréviations et contractions, mots argotiques, au vocabulaire


simple, relâché, argotique ou abrégé (« colocs » au lieu de «
colocataires ») etc.

Exemple : Un peu de sous ; Un bouquin. « Y’a un problème d’ordinateur : les


programmes ont pas pu être envoyés. »

 aux constructions parfois incorrectes (les négations incomplètes : « ont pas


pu » au lieu de « n'ont pas pu » ; les structures raccourcies et incorrectes à
l'écrit : « j'suis p'tit ! ») ;
 La construction de l'interrogation en ajoutant un point d'interrogation à la fin
de la phrase déclarative.

Exemple : Tu peux me donner un peu de sous pour acheter un bouquin de français ?

 à la prononciation incorrecte (« Y’a » au lieu de « Il y a »).

I.6.2.B. Le registre courant ou standard

Le registre courant est celui qu'on emploie dans la vie de tous les jours. Il
correspond à une langue neutre, correcte mais sans recherche. C’est le langage
usuel, utilisé dans le milieu professionnel. Il utilise une syntaxe correcte et un
vocabulaire simple. C'est le langage qui est utilisé dans les situations
quotidiennes : on peut l'utiliser en classe (prise de parole, exposés, devoirs
écrits, manuels scolaires), dans les journaux, les informations télévisées, etc.
14

On reconnaît le langage courant :

 aux phrases courtes et de construction correcte ;


 au vocabulaire courant, poli sans formules de politesse, avec vouvoiement ou
tutoiement.

Le destinataire est connu et présent (un professeur). Il peut aussi s'agir d'un
destinataire plus général (le lecteur d'un journal papier, celui qui regarde le journal
TV, un élève qui travaille avec son manuel…).
Exemple : Pourquoi est-ce que tu dis cela papa ?

« À quelques jours du festival, une panne informatique retarde l'envoi des


programmes. »

I.6.2.C. Le registre soutenu (ou soigné ou encore précieux))

Le registre soutenu (ou soigné) est correct et bénéficie, de plus, d'une surveillance
extrême. Il correspond au langage littéraire écrit. Il utilise une syntaxe et un
vocabulaire recherchés moins utilisés au quotidien. Il peut être utilisé dans certains
magasins fréquentés par une clientèle très instruite (et qui veut le montrer....). On le
trouve surtout à l'écrit dans les œuvres littéraires et à l'oral dans certaines
circonstances : examens, concours, lettres et discours officiels. Il est employé surtout
dans la littérature et la rhétorique, dans les universités, à l’assemblée, etc.

On reconnaît le langage soutenu :

 aux phrases complexes ;


 aux constructions des phrases souvent longues ;
 au vocabulaire riche, précis et varié.

Le destinataire est un adulte inconnu ou respecté, un responsable au travail…

Exemple :- la construction de l'interrogation par l'inversion du sujet:


Pourquoi dis-tu cela, père ?

- À quelques jours du festival, l'expédition des programmes a dû


être différée en raison d'un incident informatique qui a provoqué
l'interruption des machines.
15

Ce qu’il faut retenir :

À l'écrit comme à l'oral, on distingue trois niveaux de langue : le niveau


courant, le niveau familier et le niveau soutenu.
Dans le travail comme dans la vie quotidienne, il est important de bien les distinguer
et de choisir celui qui est le plus approprié à chaque situation de communication,
c'est à dire en fonction du destinataire, celui à qui l'on parle ou écrit. C'est une
question de politesse.

Remarque :
Dans un même texte, il ne faut pas mélanger les différents niveaux de langue. À
l'écrit, il est préférable d'utiliser le registre courant ou soutenu.

Pour être efficace le langage doit être:

 -précis
 adapté à son interlocuteur
 adapté à la situation (aimable, ferme, neutre)
 poli et respectueux (dans les termes utilisés, ne pas couper son
interlocuteur).

Exercices

TD 1
16

II. LA PHONETIQUE

Dans une situation générale de communication, l'un des aspects les plus
marquants est sûrement les sons qu'une personne produit ou perçoit. L'étude des
sons utilisés dans le langage humain s'appelle « la phonétique ».

La phonétique est une branche de la linguistique qui étudie les sons du langage
humain, leur origine physiologique, leurs modes et lieux d’articulation.

En d’autres termes, elle étudie la face matérielle observable (acoustique, sonore,


phonique) du langage par opposition aux autres domaines comme la morphologie
(études de la forme des mots) sémantique (étude du sens des mots…), etc.

II.1. Les branches de la phonétique :


La phonétique, comme partie de la linguistique, comprend les branches suivantes :
II.1.1. La phonétique physiologique et articulatoire :
Elle s’intéresse «à la description et au fonctionnement de l’appareil phonateur
humain lors de l’émission du message vocal, à la façon dont se réalisent les sons par
les organes de la parole et à leur classement.»

II.1.2. La phonétique acoustique ou physique :


Elle étudie «la nature physique du message vocal indépendamment de ses conditions
de production et de réception.»
Les paramètres physiques auxquels s’intéresse cette partie de la phonétique sont les
suivants :
- La durée d’un son est «son extension dans le temps.»
- L’amplitude de l’onde vocale est «l’écart entre le point de repos des particules d’air
vibrant et le point extrême qu’elles atteignent dans leur mouvement.»
- La hauteur permet de «distinguer un son aigu d’un son grave.»
- L’intensité, qui se mesure en watts par centimètre carré, donne la possibilité de
«distinguer les syllabes plus fortes (accentuées) des syllabes plus faibles (atones).»
- La fréquence d’un son, qui se calcule en cycles/seconde ou hertz, est «le nombre de
cycles accomplis par l’unité de temps.»
- Le timbre est «la qualité spécifique d’un son, qui permet, par exemple, de distinguer
un [a] antérieur d’un [ɑ] postérieur, un [e] mi-fermé d’un [ɛ] mi-ouvert.»
17

La phonétique acoustique utilise des instruments comme l’analyseur de


mélodie et le spectrographe.

II.1.3. La phonétique auditive (perceptive) :


Elle étudie «la façon dont les sons sont perçus par l’organe de l’ouïe.»

II.2. Les sous-branches de la phonétique :


Outre les branches dont nous venons de parler, la phonétique comprend les sous-
branches suivantes :
La phonétique descriptive, qui «étudie les particularités phonétiques d’une
langue.»
La phonétique évolutive ou historique, qui s’intéresse «aux changements
phonétiques d’une langue.»
La phonétique normative, qui «prescrit les règles de la bonne prononciation
d’une langue.»
La phonétique expérimentale ou instrumentale, qui «utilise des appareils
destinés à compléter et à enrichir le témoignage de l’oreille et de l’observation directe
dans l’étude du processus de formation et de perception de la voix.

II. 3. LA PHONETIQUE CORRECTIVE

Objectif du module :
Ce module se fixe pour objectif de faire découvrir aux étudiants les types de liaison,
les types d’enchaînement, de leur faire comprendre que l’enchaînement est distinct
de la liaison, les types d’assimilation.

II.3. 1. L’hiatus ou le hiatus


En phonétique, l’hiatus ou le hiatus est défini comme « la rencontre de deux
voyelles, soit à l’intérieur d’un mot (ex. aérer, géant), soit entre deux mots énoncés
sans pause : le premier se termine par une voyelle, le second commence par une autre
(ex. tu as eu.»

II.3.1.1. Les procédés permettant d’éviter l’hiatus:

Pour éviter l’hiatus, on fait appel aux procédés suivants :


a. Le premier est l’introduction d’un glide : dans l’exemple «béatitude», pour esquiver
18

l’hiatus, la rencontre des voyelles orales [e] et [a], on insère le glide [j]. On réalise
[bejatityd].

Dans «kaolin», le glide [w] est introduit pour escamoter l’hiatus, la rencontre des
voyelles [a] et [ᴐ]. On articule [kawᴐl ᷉ ε].

Dans «cahot», pour contourner l’hiatus, la rencontre des voyelles orales [a] et [o], on
recourt à l’ajout du glide [w]. On prononce [kawo].

Dans «crier», on fait usage du glide [j] pour éviter l’hiatus, la rencontre
des voyelles orales [i] et [e]. On articule [kʀije].

Dans «oasis», pour esquiver l’hiatus, la rencontre des voyelles orales [ᴐ] et [a], on se
sert du glide [w]. On réalise [ᴐwazis].
b. Le deuxième moyen que l’on utilise pour contourner l’hiatus, la rencontre de deux
voyelles appartenant à deux mots qui se suivent, dont le premier se termine par une
voyelle et le second commence par une autre, est la liaison.

Dans l’exemple «les enfants», pour que la voyelle orale [e] et la voyelle nasale [᷉ ᾱ] ne
se rencontrent pas, on fait appel à la liaison qui consiste à introduire la consonne [z].
On prononce [lezᾱfᾱ].
Dans «deux heures», l’ajout de la consonne [z], qui renvoie à la liaison, permet
d’escamoter l’hiatus, la rencontre des voyelles orales [ø] et [œ]. On prononce
[døzœʀ].
c. Le troisième procédé pour se défaire d’un hiatus est l’introduction d’une consonne
euphonique. «L’euphonie est la qualité des sons agréables à entendre.»

L’euphonie s’oppose à la cacophonie (à la dissonance) qui se définit ainsi : «on


donne le nom de cacophonie à une répétition, jugée désagréable à entendre, des
mêmes sons.
On peut citer comme exemple ce vers de Voltaire : Non, il n’est rien que Nanine
n’honore.».
Dans l’exemple «a-elle changé ?», pour contourner l’hiatus, la rencontre des voyelles
orales [a] et [ε], on additionne la consonne euphonique [t]. On articule [atεlʃᾱӡe↑].
Dans «va-y !», la consonne [z] est introduite pour éviter l’hiatus, la rencontre des
voyelles orales [a] et [i]. On réalise [vazi↓].
Notons qu’une consonne euphonique se nomme, également, un phonème
19

éphelcystique, qui se définit ainsi : «on donne le nom d’éphelcystique à certains sons
qui peuvent s’ajouter à certaines finales vocaliques pour éviter l’hiatus.» Les
consonnes euphoniques sont les suivantes : [l], [t] et [z].
d. Le quatrième moyen auquel on recourt pour escamoter l’hiatus est l’élision, dont la
définition est « l’effacement d’un élément vocalique final d’un mot devant un élément
vocalique initial d’un autre, devant un h muet ou devant certains mots commençant
par le glide [j]. L’apostrophe est, en français, le signe graphique de l’élision.»
Dans l’exemple «l’école», pour contourner l’hiatus, la rencontre des voyelles orales
[a] et [e], la première est supprimée. Elle est remplacée par l’apostrophe.
Dans «l’homme», pour esquiver l’hiatus, la rencontre des voyelles orales [ǝ] et [ᴐ],
l’apostrophe se substitue au schwa.
Dans «s’il vous plaît», pour escamoter l’hiatus, la rencontre des voyelles orales [i] et
[i], faisant partie de deux mots qui se suivent, l’apostrophe remplace la première.
e. Le cinquième procédé auquel on fait appel pour éviter l’hiatus est l’emploi d’un mot
à la place d’un autre, sachant qu’ils ne sont pas du même genre.

Dans «mon ardoise», pour contourner l’hiatus, la rencontre des voyelles orales [a] et
[a], appartenant à deux mots qui se suivent, l’adjectif possessif du genre féminin
«ma» est remplacé par l’adjectif possessif du genre masculin «mon».

II.3. 2.La liaison

«La liaison, en français, est un phénomène de sandhi, un terme hérité des anciens
grammairiens de l’Inde. Il signifie, littéralement, mettre ensemble, joindre. »

En phonétique du français, ce terme est utilisé pour désigner les modifications de


prononciation subies par les mots qui se lient. Ces changements se rapportent à
l’adjonction d’une consonne entre deux mots qui se suivent, dont le premier se
termine par une voyelle et le second commence par une autre.

La liaison est une forme de métaplasme, un changement phonétique «consistant dans


l’altération d’un mot par la suppression, l’addition ou la permutation de phonèmes :
l’élision a trait à l’effacement de la voyelle finale d’un mot devant la voyelle initiale du
mot suivant, devant le h muet ou devant certains mots commençant par le glide [j].
La liaison, quant à elle, correspond à l’ajout d’une consonne entre deux mots qui se
succèdent, dont le premier se termine par une voyelle et le deuxième commence par
une autre. La permutation consiste à intervertir deux phonèmes de la chaîne parlée
20

sur l’axe horizontal.» La liaison est une forme de métaplasme, un changement


phonétique «consistant
dans l’altération d’un mot par la suppression, l’addition ou la permutation de
phonèmes : l’élision a trait à l’effacement de la voyelle finale d’un mot devant la
voyelle initiale du mot suivant, devant le h muet ou devant certains mots
commençant par le glide [j]. La liaison, quant à elle, correspond à l’ajout d’une
consonne entre deux mots qui se succèdent, dont le premier se termine par une
voyelle et le deuxième commence par une autre. La permutation consiste à intervertir
deux phonèmes de la chaîne parlée sur l’axe horizontal.»

II.3.2.1. Les types de liaison


Il existe, en phonétique du français, les types de liaison suivants :
II.3.2.1. 1. Les liaisons obligatoires
La liaison est obligatoire :

- entre le déterminant et le nom. Ex : les exercices, des îles, ces agrafes

- entre le pronom personnel sujet et le verbe. Ex. nous écoutons de la musique. Si


vous êtes prêt, nous commençons.

- après le pronom indéfini «on». Ex. on a pris les vacances d’hiver.

- après le présentatif «c’est» . Ex. c’est une jolie ville.

- entre le pronom complément et le pronom adverbial «y». Ex. je vous y conduirai, si


vous voulez.

- entre un adjectif qualificatif antéposé et un nom. Ex. un petit homme, «admirez ce


grand espace et ces beaux arbres.»

- entre le verbe et le pronom postposé. Ex. est-il content ? Que fait-on ?

- entre les auxiliaires être et avoir et les participes passés des formes verbales
composées. Ex. elle est arrivée à huit heures. Ils ont eu de bonnes notes.

- entre un adverbe monosyllabique et un adjectif qualificatif. Ex. «ce tableau très


abstrait est le plus original du musée. Vous êtes mieux informé que je ne le suis.»
21

- entre une préposition monosyllabique et un groupe nominal ou un groupe


pronominal. Ex. «dans une heure, nous serons chez eux et nous prendrons le café
sous un arbre.»

- entre la conjonction de subordination «quand» et un pronom ou un nom.

Ex. «quand il reviendra et quand Hélène arrivera, nous parlerons de tout cela.»

- entre le mot interrogatif «quand» et la locution «est-ce que» dans l’interrogation


directe. Ex. quand est-ce qu’on arrive ?

- dans certaines locutions. Ex. avant-hier, c’est-à-dire, plus ou moins, de


temps en temps, de temps à autre, tout à coup, tout à fait, tout à l’heure.

- entre le pronom relatif «dont» et le pronom personnel indéfini «on» ou le pronom


impersonnel «il». Ex. «voilà le sujet dont on ne parle jamais, mais dont il faudrait
parler.

II.3.2.1.2. Les liaisons facultatives


La liaison est facultative :

- entre un nom pluriel et un adjectif qualificatif postposé. Ex. «certains marins


européens sont devenus des personnages illustres.»
- entre deux verbes qui se suivent. Ex. «j’allais oublier, il est entré à l’hôpital, tu dois
aller le voir.»

- entre un verbe et un complément. Ex. «ce rosier fleurit au printemps.»

- entre un verbe et un adverbe. Ex. «il est encore en fleurs à l’automne.»

- après les adverbes de négation «pas», «plus» et «rien». Ex. «ne commets pas une
bêtise, ne dis rien à personne.»

- après un adverbe polysyllabique. Ex. «c’est assez inhabituel, c’est même tout à fait
exceptionnel et c’est extrêmement important.»

- après la conjonction de coordination qui exprime la concession «mais». Ex. «la


liaison, c’est difficile mais on va y arriver.»
22

- après les prépositions dissyllabiques «avant», «après», «depuis», «devant»,


«durant», «pendant», «suivant». Ex. «depuis un an, pendant une demi-heure, il fait
une petite promenade après avoir mangé.»

Remarque :
Lorsqu’on parle d’une liaison facultative, on réalise de deux manières. Une liaison
facultative, comme son nom le suggère, n’est pas obligatoire. Cependant, le choix de
la faire relève d’un niveau de langue soutenu. Le fait de s’en passer indique un
registre de langue familier.

II.3. 2.1.3. Les liaisons interdites

La liaison est interdite :

- devant le «h» dit «aspiré». Ex. Les héros, les haricots, en haut d’un arbre, quelques
hiboux hululaient.

- devant les adjectifs numéraux cardinaux «huit» et «onze». Ex. les huit délégués de
nos onze usines sont en grève.»

- entre un nom singulier et un adjectif qualificatif postposé, sauf dans «l’accent


aigu». Ex. «ce mot est un mot injurieux, c’est un mot à ne pas dire.». «On tourne un
film dans le jardin accueillant d’une maison anglaise.»

- entre un syntagme nominal sujet et un verbe. Ex. «l’avion a atterri. Le président


apparaît. Un garçon accourt vers lui.»

- entre un pronom polysyllabique et un verbe. Ex. «certains espèrent que quelqu’un


osera prendre la parole.»

- entre un pronom sujet postposé et un syntagme verbal. Ex. «peut-on interrompre la


communication ?»

- entre un mot interrogatif et un syntagme verbal, sauf dans «comment allez-vous.


Ex. depuis quand est-il enfermé ? Comment ouvrir cette porte ?

- après la conjonction de coordination «et». Ex. «on passera et on repassera ici et


ailleurs.»

- lorsque deux [z] se suivent. Ex. ils sont allés au zoo.


23

- dans certaines locutions. Ex. nous nous sommes retrouvés nez à nez.

- devant certains mots commençant par le glide [j], hormis dans «les yeux». Ex. les
yaourts.

- un adverbe et un adjectif qualificatif. Ex. c’est vraiment ennuyeux.

II.3.2.1.4. Les liaisons fautives


Il existe trois types de liaisons fautives :
II.3.2.1. 4.1. Le pataquès
Cette liaison défectueuse consiste à «substituer un [z] à un [t], ou réciproquement un
[t] à un [z].»

Ex. dans «elles sont habillées de blanc», au lieu de réaliser [εls᷉ᴐtabijedǝblᾱ], certains
locuteurs articulent erronément [εls᷉ᴐzabijedǝblᾱ].

Dans «il a gagné vingt euros», au lieu de prononcer [ilagaɲev᷉ εtøʀo], certains sujets
parlants produisent incorrectement [ilagaɲev᷉εzøʀo].
Dans «tu peux avoir la moyenne», au lieu de réaliser [typøzavwaʀlamwajεn], certains
locuteurs articulent faussement [typøtavwaʀlamwajεn]).

II.3.2.1.4. 2.Le cuir


Le cuir est une erreur de liaison consistant à «introduire un [t] qui n’existe pas entre
deux mots qui se suivent.».

Ex. dans «il a été chanceux», au lieu de produire [ilaeteʃᾱsø], certains sujets parlants
prononcent erronément [ilateteʃᾱsø].
Dans «elle a un beau chapeau », au lieu d’articuler [εla᷉œboʃapo], certains locuteurs
prononcent incorrectement [εlat ᷉ œboʃapo]).

II.3.2.1.4. 3. Le velours

Le velours est une erreur de liaison consistant à «insérer un [z] inexistant entre deux
mots qui se suivent.»

Ex. dans «Malika a quatre enfants», on parle du velours lorsqu’on réalise


incorrectement [malikaakatʀǝzᾱfᾱ].

Dans «moi aussi», certains locuteurs réalisent faussement [mwazosi].


24

II.3.2.3. L’enchaînement

L’enchaînement consiste à «mettre ensemble la consonne finale prononcée d’un mot


et la voyelle initiale du mot suivant.».
Notons que l’enchaînement s’effectue à l’intérieur d’un groupe rythmique, «une unité
de la phrase française composée d’un groupe de syllabes et caractérisée par la
présence d’un accent sur la dernière voyelle prononcée.»

II.3.2.3.1. Les types d’enchaînement :


Il existe deux types d’enchaînement.
II.3.2.3.1.1. L’enchaînement consonantique :
On en parle lorsque la consonne finale réalisée d’un mot s’enchaîne à la
voyelle initiale du mot suivant pour former une syllabe. Ex. une amie.

Dans cet exemple, la consonne finale articulée [n] du déterminant «une» s’enchaîne à
la voyelle initiale [a] du substantif «amie» pour constituer la syllabe /na/.
Nous rappelons que l’enchaînement consonantique modifie le découpage syllabique.
Ex. elle arrête un voleur. [elaʀεt ᷉ œvᴐlœʀ///]). Le découpage syllabique sans
enchaînement est le suivant : /εl-a-ʀεt-᷉ œ-vᴐ-lœʀ/.
Lorsqu’on fait l’enchaînement, le découpage syllabique devient ainsi : /ε-la-ʀε-t᷉œ-vᴐ-
lœʀ/. Dans ce découpage, il existe deux enchaînements consonantiques : le premier
se fait entre la consonne /l/ et la voyelle orale /a/ avec l’apparition de la syllabe /la/,
le second s’effectue entre la consonne /t/ et la voyelle nasale /᷉ œ/ avec la formation
de la syllabe /t ᷉ œ/.
Notons qu’en découpage syllabique, les traits d’union marquent les frontières entre
les syllabes.

II.3.2. 3.1.2.L’enchaînement vocalique


On en parle quand la voyelle finale réalisée d’un mot s’enchaîne à la voyelle initiale du
mot suivant. Les deux voyelles enchaînées se prononcent en seul groupe de souffle au
sein duquel la voix ne s’arrête pas (il n’y a pas de coupure ou de pause entre les
voyelles enchaînées). Ex. tu as volé une orange. [tyjavᴐleynᴐʀᾱӡ///]. Dans cet
exemple, il existe deux enchaînements vocaliques : le premier se fait entre les voyelles
orales [y] et [a], le deuxième s’effectue entre [e] et [y].
25

II. 3.2.4. L’assimilation :

II.3.2. 4.1. Rappel :


- CONSONNES OCCLUSIVES ET CONSONNES FRICATIVES
Les consonnes occlusives sont des consonnes obtenues par l'occlusion
momentanée de la bouche suivie d'une brusque ouverture, c’est-à-dire une fermeture
complète du passage de l’air à un moment de leur émission. Consonnes occlusives
orales du français : p, t, k, b, d, g.
Toutes les autres consonnes du français laissent passer l’air pendant toute leur
émission. Ce sont des fricatives ou des nasales.
- CONSONNES SOURDES ET CONSONNES SONORES
Les consonnes sourdes sont émises sans la vibration des cordes vocales. p,t,k,f,s, ᶴ
sont les seules consonnes sourdes du français. Toutes les autres consonnes sont
sonores. Les cordes vocales vibrent pendant leur émission.

- CONSONNES FORTES ET CONSONNES DOUCES


Nature : toutes les consonnes sourdes sont articulées plus fortement que les
consonnes sonores : p est plus fort que b. les occlusives sont plus fortes que les
fricatives : p est plus fort que f.
Position : une consonne finale de syllabe est plus faible qu’une consonne initiale.
Ainsi b est plus faible dans ab- que dans ba-.
IV.3.2.4.2. Sortes
a. Lorsque deux consonnes sont en contact direct à la jonction de deux syllabes, elles
interagissent l’une sur l’autre.
Par exemple, dans le mot « obsession », sous l’influence de la consonne sourde s, la
consonne sonore b va se transformer en p consonne sourde. Obsession [ɔbsesjɔ]̃ se
prononcera [ɔpsesjɔ].
̃
Rappel : Une consonne sonore ou voisée, est une consonne articulée avec vibration
des cordes vocales, contrairement à une consonne sourde ou non voisée, articulée
sans vibrations.
Les consonnes sourdes s’opposent à leur contrepartie sonore : p/b – t/d – f/v – s/z –
k/g.
Au sein d’un même mot, la consonne en position finale agit sur la consonne en
position initiale. En d’autres termes, si une consonne sourde suit une consonne
26

sonore, cette dernière se transformera en consonne sourde. (On parle alors


d’assourdissement.)
Observer [ɔbsεrve ] => [ɔpsεrve].
Absence [absɑs]
̃ => [apsɑs].
̃
Abstrait [abstrε] => [apstrε].
Obtenir [ɔbtənir] => [ɔptənir].
Subtil [sybtil] => [syptil].
Médecine [medsin] => [metsin]
b. Prenons d’autres exemples où sous l’influence d’une consonne sonore, une
consonne sourde se transforme en consonne sono sonore. (On parlera dans ce cas
précis de sonorisation.)
Chef de vente [ʃεfdəvɑt]
̃ => [ʃεvdəvɑt]
̃
Anecdote [anɛkdɔt] => [anɛɡdɔt]
Paquebot [pakbo] => [pagbo]
En résumé, on parle d’assimilation du son, lorsque qu’une consonne sonore
« sonorise » la consonne sourde qui la précède ou quand une consonne sourde
« assourdit » une consonne sonore.
Exercices
TD n°2
27

III. LA PRISE DE PAROLE EN PUBLIC

La prise de parole en public est le processus par lequel on va parler à un


groupe de personnes d’une façon structurée et délibérée pour informer ou influencer
les auditeurs. C’est le fait de transmettre des messages à l’aide du langage verbal mais
aussi via le langage corporel pour bien communiquer.
Il s’agit d’avoir la maîtrise parfaite de cet exercice afin de convaincre et persuader
l’auditoire. Car la prise de parole en public, ce n’est pas seulement s’exprimer devant
un auditoire. C’est surtout être capable de captiver une assemblée par des propos et
une posture adéquate. Qu’il s’agisse d’une réunion, d’une interview ou d’une
conférence, toutes ces situations demandent un travail de son discours et des moyens
de le faire passer, par sa voix, par sa posture et par ses gestes.
Voici 4 conseils d’appréhender la prise de parole en public :
Conseil n°1 : Le regard et la posture
Le regard
Il ne faut surtout pas se focaliser sur un point ou une personne et regarder toujours
au même endroit. Cela peut donner aux autres l’impression d'assister à une
conversation. Il est conseillé donc de déterminer plusieurs points dans l'assemblée à
droite, à gauche et au centre et de les regarder à tour de rôle.
Le regard est primordial. Il aide à maintenir l’auditoire en alerte et de s’appuyer sur
lui. C’est grâce à lui qu’on voit les réactions du public et que l’on peut les utiliser. Cela
oblige à faire des pauses et à se détacher de notes.
La posture
La posture dans l’espace est vraiment importante. Souvent, involontairement, on
peut avoir une posture complètement avachie ou abattue parce que l’on a peur par
exemple.
Se redresser au niveau du corps, ouvrir la poitrine complètement avec l’aide de la
respiration permet de maitriser la prise de parole en public.
La bonne posture consiste à garder le corps souple et placé sur son axe de gravité :
• être face à l’auditoire, • libérer ses bras et ses mains, • reposer le corps sur les deux
jambes, • laisser son diaphragme libre, • débloquer les épaules et le torse, • bien
détacher la tête du cou, • n’être ni trop statique, ni trop agité.
28

Conseil n°2 : La respiration et L’articulation


La respiration

Respirer va en premier lieu permettre d’écouter l’autre s’il pose une question parce
qu’on sera obligé de faire silence. La respiration a un rôle important dans la gestion
du trac. Souvent, on inspire depuis le thorax, de manière courte, c’est-à-ne dire en ne
remplissant pas beaucoup les poumons. Il s'agit de la respiration thoracique.
La respiration profonde doit être abdominale : elle permet de se détendre.
Cela va permettre de tranquilliser le corps et d’être plus disponible au texte et ainsi se
rassurer !
L’articulation
Parler trop vite est un défaut courant lorsque l’on n’a pas l’habitude de prendre la
parole. C’est une des premières choses qu’il faut s’appliquer à corriger car un débit
rapide entraîne une mauvaise articulation : le discours dès lors devient
incompréhensible et le public se lasse très vite. Plus l’auditoire est important, plus le
débit devra être lent et articulé.
Conseil n°3 : La relation/Le lien et aller chercher l’autre
Le lien est très important dans la prise de parole en public. Prendre la parole en
public permet de transmettre un message à l’autre. En créant du lien/de la relation,
on sait si l’autre a bien reçu le message ou non.
Il est bon de favoriser tout au long de l’exposé l’interactivité pour maintenir le public
une écoute active. Les moments d’échange permettent de contrôler l’assimilation du
message.
Pour susciter l’échange, on peut :
• demander à une personne du public de reformuler ce que l’on vient de dire •
demander à quelqu’un de tirer les conséquences du problème exposé • demander une
interprétation possible du problème • mettre sur la piste d’une solution, on invite
l’auditoire à poursuivre
• demander de justifier un point de vue…
Dès qu’on rentre dans l’espace, on est en communication. On n’attend pas de
commencer à parler pour entrer en communication. Il est important que dès ce
moment, le regard, la posture et la courtoisie fassent partie de la communication avec
l’autre. Si lorsqu’on vous décide de passer aux questions, aucune personne
n'intervient, posez vous-même les premières questions !
29

Aller chercher l’autre par tout ce qui est questionnement, reformulation ou


argumentation vous permet d’avancer dans le débat et surtout d’être créatif et
ludique. Il n’y a rien de plus triste qu’une prise de parole où le public ne réagit pas du
tout. Aller chercher l’autre, le faire rire, le questionner, …c’est le secret.
Conseil n°4 : Se mettre en scène
Pour prendre la parole en public, il faut se préparer, présenter sur une
scène et transmettre un message. Pour ce faire, il est préférable de se positionner, de
se connaître et de connaître ses difficultés. Si l’on n’arrive pas à parler à tel moment,
il faut faire une pause ou respirer. Si l’on ne regarde pas son interlocuteur, il ne sera
pas à l’écoute du message. Si l’on ne l’écoute pas, il ne répondra pas forcément à la
question que l’on lui pose, même silencieuse.
La préparation est primordiale. On doit parfaitement maitriser son sujet et répéter
son intervention afin de mieux gérer le temps lors de sa prise parole. Mais l’idéal est
de repérer les lieux et les contraintes. Il est important pour soi de prendre ses
marques, de voir où le public sera situé par rapport à soi, de quel matériel on dispose.
Il est donc important d’éliminer les contraintes techniques et extérieures afin de se
concentrer sur la prise de parole.
On peut donc dire que la prise de parole en public est une chose absolument
fantastique, quelque chose de ludique où l’on peut prendre beaucoup de plaisir si on
maîtrise les différents items qui la composent : le regard et la posture, la respiration
et l’articulation, l’écoute et la relation à l’autre et la technique.

Pour réussir ses prises de parole en public, il faut :

- Développer sa confiance en soi.


- Apprendre à gérer son stress.
- Travailler son langage non verbal.
 Garder les pieds bien ancrés au sol.
 Rester confiant dans sa posture.
 Regarder l’ensemble du public.
 Utiliser ses mains.
- Faire des exercices pour :
 Parfaire sa prononciation et sa diction ;
 Apprendre à poser sa voix ;
 bannir les mots parasites (euh, donc, alors, voilà, etc.).
30

- Structurer son discours.

Et réagir bien aux aléas : bafouillage, trou de mémoire, lapsus … Cela


arrive à tout le monde ! Etre spontané.e, l’humour, notamment l’autodérision, est
efficace, car cela permet de détendre l’atmosphère !

TD N°3 : Activités pratiques: Exposés


31

IV. LA MAITRISE DES FAUTES ORTHOGRAPHIQUES

Les fautes d’orthographe peuvent constituer un véritable obstacle dans les études ou
le monde professionnel. Qu’il s’agisse d’envoyer un courriel important, de rédiger un
dossier ou bien tout simplement de publier un texte sur les réseaux sociaux, nous
sommes régulièrement confrontés à des difficultés qui nous font hésiter. Des
hésitations d’autant plus préoccupantes que cela nuit à notre crédibilité
professionnelle

IV. 1. Les accords dans la phrase

1. Les accords dans le groupe nominal

a. L'accord des déterminants


o Le déterminant s'accorde avec le nom, pronom ou GN qu'il
détermine.
Exemples : → leur poème → leurs poèmes → tout le poème → tous les
poèmes → tous ceux-là

Remarque : chaque introduit un nom au singulier (chaques n'existe pas !) ; il en


va de même pour aucun et nul, sauf dans les très rares cas où le nom qu'ils
déterminent n'a pas de singulier.
→ aucune strophe (aucunes strophes), nul auteur (mais aucuns frais, nulles
ténèbres, car ces noms n'ont pas de singulier).

o Les déterminants numéraux cardinaux sont invariables,


sauf vingt et cent s'ils sont multipliés et terminent un nombre.
Exemples : → quatre strophes → vingt vers → quatre-vingts vers →
deux cents vers → deux cent dix vers

b. L'accord des adjectifs


o S'il qualifie plusieurs noms, l'adjectif s'accorde au pluriel ; et si ces
noms sont de genres différents, l'accord se fait au neutre (sans marque
du féminin)

Exemple : Elle a un charisme et une assurance impressionnants.


32

o Restent invariables :
 les adjectifs mi-, demi-, semi- et nu- quand ils sont collés
devant le nom → une demi-heure > nu-pieds
 les adjectifs de couleur composés (des teintes bleu clair et
bleu-vert) ou qui proviennent d'un nom commun
 → des chaussures marron, des toits orange ; il existe
des exceptions : rose, mauve, fauve et pourpre → des toits
roses

2. Les accords entre le sujet et le verbe

a. Le sujet est un pronom


o Si plusieurs pronoms précèdent le verbe, il faut se demander lequel
est sujet. → Je le leur rends demain.
o Si le sujet est un pronom relatif, il faut trouver l'antécédent. →
C'est toi [qui as écrit cette lettre].
o Si le pronom est de forme neutre (je, tu, nous, vous), il faut se
demander qui il désigne. → Julie, es-tu allée t'inscrire ? → Vous êtes
arrivée, Madame !

o Le pronom on implique un accord au singulier ; mais on peut


accorder le participe passé selon le référent de on → Léa et moi,
on est rentrées. → Alors, Léa, on s'est réveillée un peu tard ?
Le principe est le même pour les attributs. → Alors, Léa, on est
fatiguée ? → On est très heureuses.

o Si c'est un pronom indéfini :

Beaucoup, combien, → Combien sont venus ?


Accord au pluriel
peu, la plupart, trop → La plupart sont partis.

Chacun, nul, aucun Accord au singulier → Chacun donnera son avis.


33

b. Le sujet est un GN de sens pluriel

Une foule de,


Accord au → L'ensemble des élèves participe /
l'ensemble de, la
singulier ou au
majorité de, la totalité participent à la pièce de théâtre.
pluriel
de, une centaine de, etc.

La majorité, la totalité, Accord au


→ La majorité a appris son texte.
tout le monde singulier

Exercices

TD n°4

IV. 2. L’usage inapproprié du pronom relatif

Il est certain que l’usage approprié des pronoms relatifs dans bon nombre des
énoncés que nous produisons relève presque d’une véritable gageure. Il suffit pour
s’en convaincre de se référer aux énoncés suivants :

1. La prochaine fois qu’on se verra, je serai ravi de vous présenter mon amie Flore,
que je vous parle souvent.

Correction : La prochaine fois qu’on se verra, je serai ravi de vous présenter ma


compagne Flore, dont je vous parle souvent.

2. Les étudiants ne comprennent pas toujours ce dont cet enseignant fait allusion.
Correction : Les étudiants ne comprennent pas toujours ce à quoi cet enseignant fait
allusion.

3. Il s’agit d’une femme que son attitude passe d’un extrême à l’autre.

Correction : Il s’agit d’une femme dont son attitude passe d’un extrême à l’autre.

4. Ce critique littéraire abordera d’abord un point qui, selon lui, personne ne peut
reprocher à cet auteur.
34

Correction : Ce critique littéraire abordera d’abord un point que, selon lui, personne
ne peut reprocher à cet auteur.

5. Les parents aborderont les valeurs du mariage, ce que les enfants restent
indifférents.

Correction : Les parents aborderont les valeurs du mariage, ce à quoi les enfants
restent indifférents.

IV.3. La réunion de deux propositions juxtaposées en une proposition


avec subordonnée relative

1. Hier, nous avions rencontré une amie ; nous n’étions pas allés au cinéma avec elle
depuis trois mois.

Correction : Hier, nous avions rencontré une amie avec qui / avec laquelle nous
n’étions pas allé au cinéma avec elle depuis trois mois.

2. J’aime beaucoup ce film de Bruce Lee ; il me rappelle mon enfance.

Correction : J’aime beaucoup ce film de Bruce Lee, qui / lequel me rappelle mon
enfance.

3. Paul est un ami ; nous avons une grande confiance en lui.

Correction : Paul est un ami en qui / en lequel nous avons une grande confiance

4. Ils habitent la grande maison. Il y a un lac près d’elle.

Correction : Ils habitent la grande maison près de laquelle il y a un lac.

5. Je vais vous montrer un tableau ; j’y tiens beaucoup.

Correction : Je vais vous montrer un tableau auquel je tiens beaucoup.

6. Gandhi est un personnage historique ; le monde entier éprouve de l’admiration


pour lui.
35

Correction : Gandhi est un personnage historique pour qui / pour lequel monde
entier éprouve de l’admiration.

7. Vous allez rencontrer mon parrain ; grâce à lui, ma femme et moi avons passé une
merveilleuse lune de miel en Martinique.

Correction : Vous allez rencontrer mon parrain, grâce à qui / grâce auquel ma femme
et moi avons passé une merveilleuse lune de miel en Martinique.

8. Darly est une jeune femme mystérieuse ; je lui ai dédié ses poèmes

Correction : Darly est une jeune femme mystérieuse à qui / à laquelle j’ai dédié ses
poèmes.

9. Elle a rencontré les étudiants lors d’un voyage en Allemagne. Elle correspond avec
ces étudiants.

Correction : Elle a rencontré les étudiants avec lesquels/ avec qui elle correspond lors
d’un voyage en Allemagne.

10. L’arbre est un manguier. Nous nous sommes assis à l’ombre de cet arbre.
Correction : L’arbre à l’ombre duquel nous nous sommes assis est un manguier.

RAPPEL : LES PRONOMS RELATIFS

1. Qu'est-ce qu'un pronom relatif ?


Un pronom relatif permet d'introduire une proposition subordonnée :

Exemples : Quand me rendras-tu le livre que je t'ai prêté ?


C'était l'année où j'ai acheté ma première voiture.
Qui ne risque rien n'a rien.

La proposition subordonnée ainsi introduite est appelée proposition subordonnée


relative.

On distingue deux catégories de pronoms relatifs :

 les pronoms relatifs définis, qui ont un antécédent (qui, que, quoi, dont, où,
lequel, auquel, duquel) ;
36

 les pronoms relatifs indéfinis, qui n'ont pas d'antécédent (qui, quiconque, quoi
que, où que).

2. Pronoms relatifs définis


Un pronom relatif défini établit un lien entre un mot ou un groupe de mots qu'il
représente, appelé antécédent , et une proposition subordonnée relative. Les
pronoms relatifs définis sont qui, que, quoi, dont, où, lequel et ses formes contractées
auquel et duquel. L'antécédent du pronom relatif défini est généralement un groupe
nominal :

Exemple : Le roman que tu as écrit est passionnant.

Cependant, le pronom relatif peut également remplacer :

 un pronom :

Exemples : Vous qui êtes si intelligents, connaissez-vous la réponse ?


C'est ce à quoi je pensais.

 un adverbe de lieu :

Exemple : Pose ça là où il y a de la place.

 une proposition:

Exemple : Je fais du sport régulièrement, sans quoi je prends du poids.

Remarque : Il est préférable de faire suivre immédiatement l'antécédent du pronom


relatif, sous peine de créer des ambiguïtés :
Exemple : C'est la voiture de ma grand-mère qui est en piteux état.
(Est-ce la voiture ou ma grand-mère qui est en piteux état ?)

2. a. Qui
 Le pronom relatif qui s'emploie en fonction sujet de la subordonnée et peut
alors désigner une personne, un animal, une chose ou un concept ; il ne varie
ni en genre ni en nombre :

Exemples : L'agent qui nous a interpellés


Le chien qui traverse la rue
37

La chaise qui est bancale


Les papiers qui sont sur le bureau

Remarque: Le verbe de la subordonnée introduite par qui s'accorde généralement


avec l'antécédent, y compris lorsque l'antécédent est un pronom personnel :

Exemples : Toi qui as de l'expérience et non *toi qui a


C'est nous qui l'avons fait et non *C'est nous qui l'ont fait

 Qui s'emploie aussi après une préposition ; il ne peut alors désigner que des
êtres animés :

Exemples : La fille à qui il parle


L'adversaire contre qui j'ai perdu

 Lequel peut s'employer à la place de qui après n'importe quelle préposition :

Exemples : La chanteuse à qui il a écrit = la chanteuse à laquelle il a écrit


L'adversaire contre qui il se bat = l'adversaire contre lequel il se bat

 À la place de de qui, on peut aussi employer dont :

Exemple : L'homme de qui je suis amoureuse = l'homme dont je suis amoureuse.

 Après la préposition parmi, l'emploi de qui est fautif. On emploie


obligatoirement lesquels ou lesquelles :

Exemple : Les gens parmi lesquels j'ai grandi et non *parmi qui j'ai grandi

 Dans certains cas, qui peut s'employer sans antécédent ; c'est alors un pronom
relatif indéfini :

Exemples : Qui vivra verra.


Invite qui tu veux.

 Qui est aussi un pronom interrogatif :

Exemples : Qui a fait ça ?


Dis-moi qui a fait ça.

2. b. Que
 Que s'emploie surtout dans des fonctions de complément d'objet direct ou de
38

complément circonstanciel de la proposition subordonnée relative ; il ne varie ni en


genre ni en nombre :

Exemples : Le garagiste que j'ai contacté


La confidence que tu m'as faite
Les affaires que je t'ai prêtées
Cela fait cinq ans que je ne l'ai pas vu.

 On trouve aussi que en fonction d'attribut :

Exemple : Impressionné que j'étais, je n'ai pas osé lui parler.

 Que s'élide en qu' devant une voyelle ou un h muet :

Exemples : Les affaires qu'il m'a données


Les appartements qu'habitent mes cousins

Remarque: Le participe passé des verbes transitifs directs employés avec l'auxiliaire
avoir s'accorde avec le complément d'objet direct lorsque celui-ci est placé avant lui.
Le pronom relatif COD que étant toujours placé avant le participe passé de la
proposition subordonnée, le participe s'accorde donc toujours en genre et en nombre
avec que, qui est de même genre et de même nombre que son antécédent :

Exemples : Les amis que tu as invités


La décision qu'il a prise

 Que est aussi un pronom interrogatif :

Exemples : Que veux-tu ?


J'ignore ce que tu veux.

2. c. Quoi
 Le pronom quoi apparaît uniquement après une préposition. Il peut désigner
une chose ou un concept, et son antécédent est généralement un pronom
neutre (ce, quelque chose…) :

Exemples : Voilà ce pour quoi je me bats.


As-tu quelque chose avec quoi bloquer la porte ?

 Quoi peut aussi reprendre l'idée exprimée dans la proposition principale :


39

Exemple : Il a payé, après quoi il est sorti.

 Lorsque l'antécédent n'est ni un pronom neutre, ni une proposition, l'emploi


de lequel est beaucoup plus fréquent :

Exemples : Voilà la cause pour laquelle je me bats.


As-tu un objet avec lequel bloquer la porte ?

 L'emploi de quoi reste toutefois possible :

Exemples : Voilà la cause pour quoi je me bats.


As-tu un objet avec quoi bloquer la porte ?

 À la place de de quoi, on emploie plus souvent dont :

Exemple : C'est ce de quoi il retourne. → C'est ce dont il retourne.

 Quoi est aussi un pronom interrogatif :

Exemples : À quoi penses-tu ?


Je me demande de quoi ils parlent.

2. d. dont
 Dont reprend un groupe nominal précédé de la préposition de ; c'est
l'équivalent de de qui, de quoi, duquel ou d'où :

Exemples : L'homme dont je suis amoureuse = l'homme de qui je suis amoureuse ou


l'homme duquel je suis amoureuse
Ce dont il retourne = ce de quoi il retourne
Le pays dont je suis originaire = le pays d'où je suis originaire ou le pays
duquel je suis originaire

Remarque: Du fait de ce de sous-entendu dans dont, on ne peut pas employer dont


lorsque l'antécédent est lui-même déjà introduit par la préposition de, sous peine de
redondance. On ne dira donc pas :

*C'est de ce modèle dont on m'a parlé. Mais : C'est ce modèle dont on m'a parlé.

ou : C'est de ce modèle qu'on m'a parlé.

Pour la même raison, on ne peut pas employer de déterminant possessif


40

dans la subordonnée relative introduite par dont, car le possessif sous-entend lui
aussi un de (sa chambre = la chambre de Paul). On ne dira donc pas :

*J'aime beaucoup cet humoriste dont nous avons vu son spectacle.

Mais :

J'aime beaucoup cet humoriste dont nous avons vu le spectacle.

 On emploie obligatoirement de qui ou duquel lorsque dont est complément


d'un groupe nominal déjà précédé d'une préposition :

Exemple : L’ami dans la villa duquel je passe mes vacances ou l'ami dans la villa de
qui je passe mes vacances

et non :

*l'ami dans la villa dont je passe mes vacances.

 Le pronom dont peut désigner une personne, un animal, une chose, un


concept. Il s'emploie en fonction de complément :

 du nom : Le patron dont tu es la fille


 de l'adjectif : Cette œuvre, dont je suis assez fier
 du verbe : Elle dont tout le monde dit du bien
 d'agent : La personne dont il est aimé
 etc.

 Dont ne varie ni en genre ni en nombre :


Exemples : Le chat dont on m'a confié la garde
La gentillesse dont elle fait preuve
Les gadgets dont je suis l'inventeur
Les personnes dont tu m'as parlé

 Dont a de multiples valeurs. Il peut indiquer :

 la possession : Les personnes dont les maisons ont été sinistrées


 la relation : Les enfants dont je suis la nourrice
 l'origine, la provenance : Les mines dont on extrait les diamants
Le milieu dont il est issu
41

 la cause : La maladie dont il est mort


 la manière : La façon dont elle gère son département
 le moyen : Le papier dont il enveloppe le vase
 la partie d'un tout : Tous mes collègues, dont Jean

2.e. où
 Le pronom où s'emploie en fonction de complément circonstanciel de lieu ; il
peut désigner :

 un lieu : Exemples : les étagères où sont rangés les livres


le pays d'où il vient
 un état : Exemple : dans l'état où je suis

 Il s'emploie aussi en fonction de complément circonstanciel de temps :


Exemples : L’hiver où il a fait si froid
Dès l'instant où je l'ai vu

 Avec un nom de lieu introduit par de, on peut employer dont plutôt que
d'où :

Exemples : La ville d'où je viens = la ville dont je viens

 Quel que soit l'antécédent, on peut presque toujours remplacer où par une

préposition suivie de lequel :

Exemples : Le pays où je vis → le pays dans lequel je vis


L'hiver où il a fait si froid → l'hiver pendant lequel il a fait si froid

 Où est invariable en genre et en nombre :

Exemples : La région où il s'est installé


Les différents pays où nous sommes allés

Où ne peut être précédé à la fois de l'adverbe là et d'une autre préposition (de, par…).
On écrit donc :

Exemples : Par où nous sommes passés et non *par là où nous sommes passés
D'où nous venons et non *de là où nous venons.
42

 Avec c'est là et c'est à, il faut employer que et non où :

Exemples : C'est là que je vis.


C'est à Kinshasa qu'ils se sont rencontrés.

 Où peut être aussi un pronom interrogatif :

Exemples : Où sont mes lunettes ?


Je ne sais pas où sont mes lunettes.

NB : Il ne faut pas confondre le pronom relatif où, qui s'écrit avec un


accent, avec la conjonction de coordination ou, qui s'écrit sans accent :

 sans accent, ou indique un choix ; on peut le remplacer par ou bien :

Exemples : Je poserai la question à Tom ou (bien) à Adrien.


A-t-il sorti le chien ou (bien) a-t-il oublié ?

 avec un accent, où fait référence à un lieu, un état, un moment ; on ne peut pas


le remplacer par ou bien :

Exemples : Où vas-tu ? (*Où bien vas-tu ?: NON)


Dans l'état où il est, il ne viendra pas. (*Dans l'état où bien il est… : NON)

2. f. lequel, auquel, duquel


 Le pronom composé lequel s'emploie presque toujours après une préposition.
Il peut désigner une personne, un animal ou une chose :

Exemples : Le client contre lequel il s'est mis en colère


Le cheval avec lequel il a gagné la course
Le groupe dans lequel il travaille

 Dans la langue littéraire ou juridique, lequel s'emploie parfois en fonction sujet


à la place de qui :

Exemples : Il se rendit chez le sorcier, lequel lui fournit la potion magique.


La somme sera empruntée pour une certaine durée, laquelle ne peut
excéder vingt ans.
43

 Contrairement aux autres pronoms relatifs définis, lequel varie en genre et en


nombre :

Exemples : Le groupe pour lequel je travaille


La personne à laquelle je pense
Les pays dans lesquels elle s'est rendue
Les années durant lesquelles j'ai voyagé

 Précédés de la préposition à, lequel, lesquels, lesquelles se contractent en


auquel, auxquels, auxquelles :

Exemples : Le film auquel je me réfère


Les animaux auxquels on a administré le vaccin

Les chanteuses auxquelles je pense

 Précédés de la préposition de, ils se contractent en duquel, desquels,


desquelles :

Exemples : Le cadre au sein duquel nous travaillons


Des éléments à propos desquels nous souhaiterions plus d'informations
Des manifestations au cours desquelles il y a eu des blessés

 Laquelle ne se contracte pas :

Exemple : L’entreprise à laquelle je téléphone


La cousine de laquelle je suis la plus proche

 Après la préposition de, on emploie plus souvent dont :

Exemple : Les enfants desquels j'ai la garde = les enfants dont j'ai la garde

 Lorsque l'antécédent est une personne, on peut remplacer lequel par qui, sauf
avec la préposition parmi :

Exemples : La Canadienne avec laquelle je corresponds = la Canadienne avec qui je


corresponds
Les gens parmi lesquels j'ai grandi et non *les gens parmi qui j'ai grandi.

 Lorsque l'antécédent est un complément de lieu, on peut remplacer lequel et la


préposition qui le précède par où :
44

Exemple : L'appartement dans lequel je vis → l'appartement où je vis

 Lequel, auquel, duquel peuvent être aussi :

 des pronoms interrogatifs :

Exemple : Auxquels de ses collègues fait-elle vraiment confiance ?

 des déterminants relatifs :

Exemple : Il a écrit un roman historique, lequel roman s'est bien vendu.

3. Pronoms relatifs indéfinis


Contrairement aux pronoms relatifs définis, les pronoms relatifs indéfinis n'ont pas
d'antécédent. Les êtres ou choses auxquels ils réfèrent ne sont pas précisés. Les
pronoms relatifs indéfinis sont qui, que, quoi, quiconque, quoi que et où que.

3. a. qui
 Le pronom relatif indéfini qui est synonyme de celui qui, celle qui, ceux qui,
celles qui. Il peut être sujet ou complément d'objet :

Exemples : Qui vivra verra.


Invite qui tu veux.

 Avec qui, l'accord se fait à la 3e personne du masculin singulier :

Exemple : Qui vole un œuf vole un bœuf.


Qui est éméché ne devrait pas conduire.

 Les adjectifs et participes passés s'accordent au féminin uniquement lorsque


qui fait clairement référence à une femme :

Exemple : Qui a allaité son enfant est bien placée pour me comprendre.

 En corrélation avec que et suivi du subjonctif, qui marque la concession :

Exemple : Qui que vous soyez, vous devez fournir une autorisation.

 Qui s'emploie également de façon neutre dans les expressions qui plus est, qui
mieux est, qui pis est, voilà qui :
45

Exemples : C'est une très jolie plante. Qui plus est, elle demande peu d'entretien.
Voilà qui devrait vous plaire.

 Qui peut s'employer avec un antécédent ; c'est alors un pronom relatif défini :

Exemples : C'est une montre qui n'a jamais fonctionné.


Demande à qui tu veux.

 Qui est aussi un pronom interrogatif :

Exemples : Qui a fait ça ?


Dis-moi qui a fait ça.

3. b. que, quoi
 Les pronoms relatifs indéfinis que et quoi s'emploient comme compléments
d'un infinitif :

Exemples : Il ne sait que dire. (que est COD)


Je sais à quoi m'attendre. (quoi est COI)

3. c. quiconque
 Quiconque signifie toute personne qui. Il peut être sujet ou complément
d'objet :

Exemples : Quiconque a un peu voyagé sait cela.


Ils auraient éliminé quiconque les eût gênés.

 Avec quiconque, l'accord se fait à la 3e personne du masculin singulier :

Exemple : Quiconque aime la bonne chère sera comblé à sa table.

 Les adjectifs et participes passés s'accordent au féminin uniquement lorsque


quiconque fait clairement référence à une femme :

Exemple : Quiconque a été élue reine de beauté connaît bien cette gloire.

 Quiconque est aussi un pronom indéfini qui signifie n'importe qui ou


personne, et n'introduit pas de relative :

Exemples : Il est aussi malin que quiconque.


J'ai agi sans en faire part à quiconque.
46

3. d. quoi que, qui que


 La locution pronominale quoi que signifie quel que soit ce que et a une valeur
concessive. Elle est toujours suivie du subjonctif :

Exemples : Que je fasse, il trouve toujours à redire.


Quoi qu'il en soit, c'est un grand champion.

 Quoi que ce soit signifie n'importe quoi, tout :

Exemple : Si tu as besoin de quoi que ce soit, dis-le.

 De même, qui que signifie quelle que soit la personne qui et est suivi du
subjonctif :

Exemple : Qui que tu sois, tu ne peux pas dire cela.

NB : Attention à ne pas confondre quoi que et la conjonction quoique , qui introduit


une opposition ou une concession :

Exemple : Il avait froid quoiqu'il fît grand soleil.


C'est beau, quoique très cher.

 Contrairement à quoi que, quoique peut être remplacé par bien que :

Exemple : Quoi que je dise, elle ne m'écoute pas → *Bien que je dise, elle ne m'écoute
pas.
Quoiqu'il soit un bon écrivain, il fait beaucoup de fautes d'orthographe
→ Bien qu'il soit un bon écrivain, il fait beaucoup de fautes d'orthographe.

3. e. où que
 La locution pronominale où que signifie en quelque lieu que. Elle est toujours
suivie du subjonctif :

Exemple : Où que tu sois, tu sèmes toujours la pagaille.

EXERCICES

TD N°5

IV.4. Le participe passé et ses difficultés

L’accord du participe passé en douze (12) règles


47

Règle 1. L’accord du participe passé sans auxiliaire

1.1. Quand le participe passé est employé sans auxiliaire, c’est-à-dire seul, il adopte
les règles de l’adjectif qualificatif. Ceci pour dire qu’il s’accorde en genre et avec le
nom ou le pronom auquel il se rapporte. Ainsi, quand il est :

a. Employé comme épithète, il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il


qualifie. Exemples : Les nouvelles annoncées. Le linge nettoyé.

b. Employé comme attribut sans verbe attributif exprimé, il s‘accorde en genre et en


nombre avec le nom ou le pronom dont il est l’attribut. Exemple : Si vous aviez vu ma
voiture ! Saccagée, dévalisée, ruinée !

c. Employé comme attribut du complément d’objet direct, il s’accorde en genre et en


nombre avec ce dernier. Exemple : J’estime ce prix trop élevé.

1.2. Les participes « entendu ! » « compris ! » « terminé ! » employés seuls comme


adverbes comme exclamations sont invariables.

Exemples : - Entendu ! Nous passerons demain très tôt le matin. - Nous en avons
marre de cette politique ! Terminé ! Sors d’ici, compris !

1.3. Le participe « fini » employé dans une phrase exclamative sans verbe peut ou ne
pas s’accorder.

Exemples : - Fini les grèves à l’Université Protestante au Congo! - Finies les grèves à
l’Université Protestante au Congo.

1.4. Les participes « attendu, compris, non-compris, y compris, étant donné, excepté,
ôté, ouï, passé ; supposé, vu » :

 Placés devant un nom ou un pronom, ils restent invariables.

Exemples : - Toute la ville a été bombardée par les terroristes, excepté les quelques
écoles au sommet de la colline. - Révisez tous les chapitres du cours, y compris ceux
des cours du mois passé.

 Placé après un nom ou un pronom, ils restent variables.


48

Exemples : - Toute la ville a été bombardée par les terroristes, ces quelques écoles
exceptées. - Révisez tous les séquences du cours, celles des cours précédents
comprises.

 Les expressions « étant donné, mis à part, fini, passé » lorsqu'elles précèdent un
nom ou un pronom sont, au choix, variables ou invariables. Pas d'erreur possible!
Exemples : - Étant donné ses propos ou Étant donnés ses propos. - Mis à part sa
décision ou Mise à part sa décision.

1.5. Les expressions ci-annexé, ci-joint, ci-inclus sont invariables dans les deux cas
suivants :

 Au commencement d’une phrase. Exemple : Ci-joint les factures d’électricité.

 A l’intérieur d’une phrase, quand le nom auquel elles se rapportent suit


immédiatement, sans déterminant. Exemple : Veuillez trouver ci-inclus copies des
factures d’électricité.

 Dans tous les autres cas, elles s’accordent en genre et en nombre avec le nom auquel
elles se rapportent. Exemple : Veuillez trouver ci-jointes les copies des factures
d’électricité.

Règle 2. Le participe passé employé avec l’auxiliaire être ou avec un verbe


d'état (avoir l’air, devenir, demeurer, paraître, passer pour, sembler, rester, ...)
adopte les règles de l’adjectif. Ceci pour dire qu’il s'accorde en genre et en nombre
avec le sujet. Exemple : La salle est éclairée. / La salle reste nettoyée.

Règle 3. Le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir ne s’accorde ni


avec son sujet ni avec le ou les compléments qui lui sont postposés (compléments
placés après lui). En fait, il reste invariable.

Exemples : - Les élèves ont étudié leurs leçons de grammaire. - Vous avez perdu la
partie.

En revanche, il s’accorde en avec le complément d’objet direct lorsque ce dernier es


antéposé au verbe (c’est-à-dire quand le COD vient après le participe passé). Cette
condition se trouve satisfaite lorsque l’objet direct est :
49

 Un pronom relatif : Exemples : - Les propos que j’ai tenus. - Les décisions que j’ai
prises.

 Un pronom personnel conjoint antéposé au verbe : Exemples : 1. Qu’as-tu fais de


cette voiture ? – Je l’ai vendue à un ami. 2. Les preuves, il les a toutes détruites.
3. Ce n’est pas lui qui l’a rédigée, cette allocution.

 Un syntagme ou un pronom détaché en tête de phrase par extraction : Exemple :


C’est toute une ville que la tempête a détruite.

 Un constituant objet d’une interrogation partielle et antéposé au verbe : Exemple :


Combien de lettres André a-t-il écrites ?

Règle 4. Les participes passés des verbes coûter, durer, mesurer, peser,
régner, valoir, vivre, marcher, courir, dormir, marcher, etc. restent
invariables lorsqu’ils sont précédés de compléments construits directement et
indiquant la durée, la mesure et le prix. Il s’agit souvent de compléments
circonstanciels (de prix, de mesure, de valeur, de poids, etc.) qu’il faut se garder de
confondre avec des compléments d’objet direct. Ces verbes sont donc intransitifs.

Exemples : - Imaginez les sommes que cela m’a coûté. - L’histoire ne retiendra pas
grand-chose des vingt ans que ce prince a régné. - Les deux heures que j’ai marché
m’ont épuisé. « que » est complément circonstanciel. Question : pendant
combien de temps ? Les soixante-dix ans qu’il a vécu lui ont fait acquérir de la
sagesse.

En revanche, lorsqu’ils sont employés au sens propre ou transitivement au sens


figuré, leur participe passé s’accorde avec le COD antéposé. Exemples : 1. Les efforts
que cela m’a coûtés. 2. Les déboires que cela m’a valus. 3. Les dangers que j’ai courus.
4. Vous ne pouvez imaginer la peine que ce travail m’a coûtée. 5. Elle n’oubliera
jamais les années heureuses qu’elle a vécues au village.

Règle 5. Le participe passé du verbe « faire » suivi d’un infinitif reste


toujours invariable car le COD antéposé ne peut jamais s’interpréter comme
l’objet direct du participe passé.
50

Exemples : - Les filles que ses propos ont fait rougir. - Les maisons qu’ils ont fait
construire.

Règle 6. Le participe passé des verbes faire, devoir, pouvoir, vouloir


suivis de l’infinitif reste invariable.

Exemples : 1.Les choses qu’elle a dû faire. 2. Les choses qu’elle a fait faire. 3. Les
choses qu’elle a pu faire. 4. J’ai effectué toutes les corrections que j’ai
dû/pu/voulu/pensé (sous-entendu : effectuer).

Règle 7. Le participe passé des verbes impersonnels reste toujours


invariable.

Exemples : -Tous ces travailleurs qu’il a fallu pour édifier de tels bâtiments. - La
chaleur qu’il a fait hier était insupportable.

Règle 8. Le participe passé précédé d’un adverbe de quantité

Lorsque le participe passé est précédé d’un complément d’objet direct contenant un
adverbe de quantité servant de déterminant indéfini, il s’accorde en genre et en
nombre avec le complément de l’adverbe. Exemples : - Combien de voitures as-tu
lavées ? - Autant de bonnes actions il a accomplies.

Règle 9. Le participe passé précédé d’un nom collectif

Lorsque le participe passé est précédé d’un complément d’objet direct à valeur
collective, l’accord se fait, selon le sens, soit avec le collectif soit avec son
complément.

 Si l’on veut insister sur l’aspect collectif et unitaire, l’accord se fera avec le collectif.
Exemple : La foule de curieux que la nouvelle avait attiré ne cesse de grandir.

 Si l’on veut insister sur l’aspect de pluralité, l’accord se fera avec le complément.
Exemple : Une foule de curieux que la nouvelle avait attirés accouraient de tous côtés.
Règle 10. Le participe passé précédé du pronom neutre l’
51

Lorsque le participe passé est précédé du complément d’objet direct l’ rappelant une
proposition précédente, il reste invariable. Exemple. Cette idée est moins bonne que
nous ne l’avons cru au départ.

Règle 11. Le participe passé précédé du pronom en

Lorsque le participe passé est précédé du pronom en complément d’objet direct, il


reste invariable. Exemple : Des villes, il en a visité plusieurs. Des femmes, il en a
connu beaucoup.

Règle 12. Règles de l’accord du participe passé des verbes pronominaux


Pour commencer notre réflexion sur l’accord du participe passé des verbes
pronominaux, il faut d’abord définir ce qu’est une forme pronominale. Il s’agit d’une
forme qui a deux caractéristiques : le verbe est précédé d’un pronom personnel
complément qui représente la même chose ou la même personne que le sujet (Le
matin, elle se lève à six heures – elle et se renvoient à la même personne) et aux
temps composés, l’auxiliaire est toujours être. Ensuite, il est important de distinguer
différentes catégories de verbes pronominaux avant de passer à la définition de la
règle grammaticale d’accord du participe passé de ces derniers. On considérera
comme verbes pronominaux les verbes qui se conjuguent au moyen de deux pronoms
personnels du même degré, l’un à la forme du sujet (je, tu, il, elle, nous, vous, ils,
elles), l’autre sous la forme réduite de complément (me, te, se, nous, vous).

12.1. Catégories de verbes pronominaux :

12.1. A. Les verbes pronominaux non-réfléchis, dont l’action ne se reporte


pas sur le ou les sujet.s : l’accord se fait avec le sujet.

Dans cette catégorie, on trouve :

1. Les verbes pronominaux purs

Un verbe pronominal pur est un verbe que l’on retrouve uniquement sous la forme
pronominale. Ce sont des formes figées qui sont intransitives.
52

Ex : se lamenter. Lamenter n’existe pas. Elle s’est lamentée. Se réfugier. Réfugier


n’existe pas. Elle s’est réfugiée.

2. Les verbes qui peuvent avoir deux formes (pronominale et non


pronominale) :

 Avec un léger changement de sens. Dans ce cas, on remarque que la préposition


utilisée avec le verbe pronominal change. Ce sont des verbes transitifs indirects :

Exemples : 1. décider de /se décider à. Elle a décidé de partir. (On ne donne


aucune indication sur la manière dont la décision a été prise). Elle s’est décidée à
partir. (Sous-entendu : après des hésitations, après avoir bien réfléchi)

2. Attendre quelque chose /s’attendre à quelque chose. Ils ont


attendu le train. Ils se sont attendus à une grande surprise. (On insiste sur l’aspect
psychologique de l’attente)

3. Echapper à /s’échapper de. Nous avons échappé à un grand


danger. (Nous avons évité une grande menace). La lionne s’est échappée de sa cage.
(Elle est sortie de sa cage)

 Avec des sens totalement différents.

Exemples : 1. apercevoir /s’apercevoir de quelque chose. Ils ont aperçu la


montgolfière au loin. (= ils ont vu la montgolfière). Ils se sont aperçus de leur erreur.
(= ils se sont rendu compte de leur erreur)

2. Douter de quelque chose /se douter de quelque chose. Elles ont


douté de la véracité de ce fait divers. (= Elles n’ont pas cru aux informations
transmises par ce fait divers) Elles se sont doutées qu’il y aurait une surprise. (= Elles
ont deviné qu’il y aurait une surprise)

12.1. B. Les verbes pronominaux à sens passif : Ce sont des verbes


pronominaux employés à la voix passive mais dont l’agent n’est pas indiqué. Le sujet
est toujours inanimé.

Exemples: 1. se vendre. Ces livres se sont vendus comme des petits pains.
53

2. S’éteindre. Les lumières se sont éteintes à minuit.

3. S’ouvrir. Les portes se sont ouvertes juste avant le concert.

D’après les exemples analysés ci-dessus, nous pouvons conclure que le participe
passé des verbes réellement pronominaux et des verbes pronominaux à sens passif
s’accorde en genre et en nombre avec le sujet.

12.1. C. Les verbes pronominaux réfléchis

Dans ces verbes, l’action revient sur le sujet : le sujet agit sur lui-même ou pour lui-
même.

Exemples : 1.La petite fille s’est lavée toute seule. (= *la petite fille a lavé elle-même)
S. Fém. Sg. COD Fém. Sg. Dans cet exemple, le pronom « se »est complément d’objet
direct du verbe se laver qui est placé avant celui-ci.

2. La petite fille s’est lavé les cheveux. (= *elle a lavé les cheveux à elle-
même) S. Fém. Sg. COI COD Dans cet exemple, le pronom « se » est complément
d’objet indirect du verbe se laver, « les cheveux » faisant office de COD

12.1. D. Les verbes pronominaux réciproques.

Dans le cas de ces verbes, l’action est accomplie par un sujet sur un autre sujet, l’un
par rapport à l’autre, l’un envers l’autre. Le sujet est toujours pluriel. Il y a toujours
une idée de réciprocité. La catégorie des verbes pronominaux peut se diviser en
verbes transitifs directs et verbes transitifs indirects.

1. Les verbes pronominaux réciproques transitifs directs sont ceux qui


acceptent un complément d’objet direct dans leur construction : se battre,
s’entr’aimer, s’entre déchirer, s’embrasser, se disputer, s’entre-haïr, s’entraider,
s’entradmirer, s’insulter, s’entre-dévorer, se chercher, s’enlacer, s’injurier, s’entre-
égorger, s’appeler.

Exemples : Ils se sont embrassés. (= embrassé l’un l’autre).

2. Les verbes pronominaux réciproques transitifs indirects sont ceux qui, à


la forme non pronominale, se construisent avec un complément d’objet indirect.
54

Ainsi, le pronom « se » à la forme pronominale a une valeur de complément d’objet


indirect.

Ex. : Téléphoner à quelqu’un – J’ai téléphoné à Jean. COI. Se téléphoner : Ils se sont
téléphoné. COI.

Comme ces verbes n’admettent pas de complément d’objet direct, leur participe
passé reste invariable : se convenir, s’en vouloir, se complaire, se suffire, se nuire, se
parler, se ressembler, se survivre, s’entre-nuire, se plaire, se sourire, se
téléphoner, se mentir, se déplaire, se succéder, se rire (de).

Exemples : Ils se sont nui. Les rois qui se sont succédé. Ils se sont plu.

, Dans le cas des verbes pronominaux réfléchis et réciproques le participe passé


s’accorde en genre et en nombre avec le pronom (me, te, se, nous, vous), si celui-ci est
complément d’objet direct (COD) et s’il est placé avant le verbe. Si les verbes
n’admettent que des constructions intransitives ou transitives indirectes, le participe
passé reste invariable.

A RETENIR :

 Les verbes pronominaux purs et les pronominaux à sens passif : le participe passé
s’accorde en genre et en nombre avec le sujet ;

 Les verbes pronominaux réciproques transitifs directs et les verbes pronominaux


réfléchis : le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le COD quand il est
placé avant le verbe ;

 Les verbes pronominaux réciproques transitifs indirects et les verbes pronominaux


intransitifs : le participe passé reste invariable.

EXERCICES

INTERROGATION N°1

IV.5. La conjugaison française


55

La conjugaison est l'ensemble des formes que peut prendre un verbe selon les
personnes, les modes, les voix et les temps.

a. Les personnes :
 Les pronoms personnels sujets : je – tu – il / elle – nous – vous ils / elles
b. Les modes :
3 modes personnels :
 L'indicatif = mode de l'affirmation et du réel.
 Le subjonctif = mode du doute, du possible et parfois de l'ordre.
 L'impératif = mode de l'ordre.
Dans certaines grammaires, le conditionnel est encore considéré comme le mode de
l'irréel ; actuellement, il est classé comme un temps de l'indicatif.
3 modes impersonnels :(exemple avec le verbe –chanter)
 L'infinitif – présent = chanter – Passé = avoir chanté
 Le participe – présent = chantant – Passé = chanté / ayant chanté
 Le gérondif – présent = en chantant
C. Les voix :
 La voix active = Le sujet fait l'action. (ex. : Pierre mange une pomme.)
 La voix passive = Le sujet subit l'action. (ex. : La pomme est mangée par
Pierre.)
d. Les temps :

Les temps simples et les temps composés.


Indicatif présent Indicatif passé composé
Indicatif imparfait Indicatif plus-que-parfait
Indicatif passé simple Indicatif passé antérieur
Indicatif futur simple Indicatif futur antérieur
Subjonctif présent Subjonctif passé
Subjonctif imparfait Subjonctif plus-que-parfait
Conditionnel présent Conditionnel passé 1re forme
Conditionnel passé 2e forme
Impératif présent Impératif passé
56

e. Les groupes des verbes.

a) Les auxiliaires : "être" et "avoir".


b) Les verbes du premier groupe :
Tous les verbes se terminant par ER sauf le verbe "aller", qui est irrégulier.
Pour les conjuguer, vous mettrez le radical + les terminaisons du temps auquel vous
le conjuguez.
Par exemple : infinitif -> CHANTER = aux temps simples :
Temps simples Radical + Terminaisons
Indicatif présent chant + e – es – e – ons – ez – ent
Indicatif imparfait chant + ais – ais- ait – ions – iez –
aient
Indicatif passé chant + ai – as – a – âmes – âtes –
simple èrent
Indicatif futur chante + rai – ras – ra – rons – rez –
simple ront
Subjonctif présent chant + e – es – e – ions – iez – ent
(que)
Subjonctif chant + asse – asses – ât – assions –
imparfait (que) assiez – assent
Conditionnel chante + rais – rais – rait – rions –
présent riez – raient

c) Les verbes du deuxième groupe :


Tous les verbes se terminant par -IR et se terminant par –ISSONS à la 1re personne
du pluriel au présent de l'indicatif. Pour les conjuguer, vous mettrez le radical + les
terminaisons du temps auquel vous le conjuguez.
Par exemple : Infinitif -> FINIR aux temps simples :
Temps simples radical + Terminaisons
Indicatif présent fin + is – is – it – issons – issez –
issent
Indicatif imparfait fin + issais – issais- issait – issions
– issiez –issaient
Indicatif passé fin + is – is – it – îmes – îtes –
57

simple irent
Indicatif futur fini + rai – ras – ra – rons – rez –
simple ront
Subjonctif présent fin + isse – isses – isse – issions –
(que) issiez – issent
Subjonctif fin + isse – isses – ît – issions –
imparfait (que) issiez – issent
Conditionnel fini + rais – rais – rait – rions – riez
présent – raient
Impératif présent fin + is – issons – issez
d) Les verbes du troisième groupe :
Tous les autres verbes + le verbe "aller" et les 2 auxiliaires. Ce sont des verbes
irréguliers. Leur conjugaison dépend de leur terminaison. Il n'est pas possible de tous
vous les donner ici, il faudra peu à peu vous référer à un tableau de conjugaison
lorsque vous en rencontrerez.
Voici un exemple. Infinitif -> ALLER
Temps simples ALLER
Indicatif présent vais - vas - va - allons - allez –vont
Indicatif imparfait allais - allais - allait - allions - alliez –
allaient
Indicatif passé allai - allas - alla - allâmes - allâtes –
simple allèrent
Indicatif futur irai - iras - ira - irons - irez – iront
simple
Subjonctif présent aille - ailles - aille -allions - alliez –
(que) aillent
Subjonctif imparfait allasse – allasses – allât – allassions –
(que) allassiez – allassent
Conditionnel irais - irais - irait - irions - iriez –
présent iraient
Impératif présent va - allons – allez
e
Dans les verbes du 3 groupe, vous trouverez les verbes se terminant en : soudre, -
oudre, -érir, -aillir, -oir(e), -battre, -clure, -fire, -aître, -oître, -outre, -vrir, -frir, -
aindre, -ire, -uire, -oindre, -mettre, -aire...
58

EXERCICES

INTERROGATION N°2

IV.6. Les principaux homonymes (homophones et homographes)

Pour bien communiquer à l’écrit, il est essentiel de maîtriser les principaux


homonymes (homophones et homographes) afin d’éviter les erreurs. Nous vous
proposons d’en découvrir quelques-uns, qui portent régulièrement à confusion.
Pour les différencier et donc savoir comment les écrire, on peut les remplacer
par une autre forme ou par un synonyme.

Classes Pour les


Homophones Exemples
grammaticales distinguer
on peut le mettre à
Il a gagné ➝ Il avait
a, as : verbe l'imparfait : avait,
gagné.
avais
1. a, as / à Je viens à huit
on ne peut pas la heures.
à : préposition
mettre à l'imparfait Je viens avait huit
heures.
Elle l'a vu et elle a
et : conjonction de on peut remplacer
crié. ➝ Elle l'a vu et
coordination par et puis
puis elle a crié.
2. et / es, est /
Tu es gentil. ➝ Tu
ai est : verbe être
on peut les mettre à étais gentil.
l'imparfait J'ai tout compris. ➝
ai : verbe avoir
J'avais tout compris
on peut le mettre à Elles sont là. ➝ Elles
sont : verbe
l'imparfait étaient là.
3. sont / son
son : déterminant on peut le mettre au Son chat est noir. ➝
possessif pluriel Ses chats sont noirs.
4. ses / ces ses : déterminant on peut les mettre au Ses robes sont
possessif singulier bleues. ➝ Sa robe est
bleue.
59

Ces robes sont


ces : déterminant
bleues. ➝ Cette robe
démonstratif
est bleue
Prends la clé ➝
la : déterminant
on peut le mettre au Prends les clés.
(article défini) ou
pluriel : les Il la prend ➝ Il les
pronom
prend.
5. la / là / l'a
on peut remplacer Mets-toi là ➝ Mets-
là : adverbe de lieu
par ici (ou -ci) toi ici.
on peut le mettre à Il l'a compris > Il
l'a : verbe avoir
l'imparfait l'avait compris.
Il rit mais il est
mais : conjonction de on peut la remplacer triste. ➝ Il rit et
coordination par et pourtant pourtant il est
6. mais / mes
triste.
mes : déterminant on peut le mettre au Prends mes clés. ➝
possessif singulier Prends ma clé.
on peut le remplacer
on (n') : pronom (suivi On n'était pas là. ➝
par il ; s'il y a un n', il
d'un verbe nié) Il n'était pas là
7. on / on n' / s'entend.
ont Elles ont raison. ➝
on peut le mettre à
ont : verbe Elles avaient raison.
l'imparfait

8. OU et où : « ou », qui est une conjonction de coordination ; « où », qui est un


pronom relatif ou un adverbe. Pour les distinguer à l'écrit, on ajoute un accent au mot
qui indique un lieu (« où »). Cet accent ne change pas le son mais indique qu'il ne
s'agit pas de la conjonction de coordination « ou ».

La conjonction de coordination « ou » : « Ou » est une conjonction de coordination


qui indique un choix ou une alternative entre deux mots ou groupes de mots.
Dans ce cas, « ou » peut être remplacé par « ou bien » ou par « ou alors ».
On utilise « ou » pour relier deux mots ou groupes de mots de même nature :

 deux noms ;
60

 deux groupes de mots ;


 deux phrases.

Exemples : Tu pleures ou tu ris ? → Tu pleures ou bien tu ris ? / Deux verbes et leur


sujet sont liés.
2. L'adverbe ou le pronom « où » : On utilise « où » pour indiquer un lieu.
a. « Où » comme adverbe de lieu : « Où » peut être un adverbe de lieu. Il permet
notamment de poser une question sur le lieu. Il est aussi dans des expressions
comme « n'importe où ».
Exemples : Où allez-vous ? Où habite-t-elle ?
À l'heure qu'il est, il peut être n'importe où.
b. « Où » comme pronom relatif : « Où » peut être un pronom relatif. Il introduit
une proposition relative et remplace un nom ou un groupe de mots pour
éviter une répétition. « Où » peut dans ce cas être remplacé par « dans lequel »,
« dans laquelle », « dans lesquels », « duquel ».
Exemples : C'est le village où je passais mes vacances. → C'est le village dans lequel je
passais mes vacances. On peut décomposer cette phrase complexe en 2 phrases
simples pour se rendre compte que « où » permet d'éviter la répétition du nom
« village » : C'est un village (1). Je passais mes vacances dans ce village (2). → C'est le
village où je passais mes vacances.

9. C'est / s'est

C'est : Cette expression est formée de c' un pronom démonstratif et du verbe être à la
troisième personne du singulier est.

S'est : Cette expression se forme de s', la forme contractée de se, le pronom


personnel réfléchi et de est, troisième personne du singulier du verbe être.

Comment différencier c'est de s'est?


Il suffit de se poser quelques questions :
Peut-on remplacer l'expression par Cela est ? Si oui, alors l'orthographe correcte est
c'est.
Peut-on ajouter il juste devant (il est) ? Si cela est possible alors l'orthographe
correcte est s'est.
61

10. « Sur » et « sûr »

La proposition « sur », pour « au-dessus de » se distingue de l’adjectif « sûr »


qui a un accent circonflexe, synonyme de « certain ». Ces homophones ont un sens
très différent que la présence de l’accent circonflexe permet de distinguer.

 J’ai posé mes clés sur la table.


 Je suis sûr qu’il est venu ce matin.

On peut également trouver le mot « sûr » dans des expressions telles que « bien sûr,
à coup sûr, en lieu sûr… ».

L’essentiel pour ne pas vous tromper

Le chapeau, le toit, (^) va toujours avec l’adjectif. En effet, un toit rend le monde plus
sûr, bien sûr [à apprendre par cœur]. Nous écrirons donc : « Des idées sûres, le pied
sûr, nous sommes sûrs de notre affaire ». Si vous pouvez remplacer « sûr » par
« certain », c’est que c’est ça. [Apprendre : Je suis sûr et certain.]

En revanche, la préposition « sur », sans chapeau, indique que quelque chose ou


quelqu’un est posé au dessus de quelque chose d’autre : « la casserole est sur le feu ;
bébé est sur le pot ; nous sommes sur un coup ».

« Sur une idée de Jeanne, nous nous sommes dressés sur nos pieds pour enquêter sur
cette affaire. »

Notez deux indices pour sur :

 il y a toujours un petit mot entre lui et le nom sur lequel on se pose :


une idée, nos pieds, cette affaire ;
 il est toujours avant.

11. "er", "é(es)" ou "ez"

Terminaisons en "er"

Les terminaisons des verbes du 1er groupe s'écrivent "er" quand le verbe est
à l'infinitif.
62

Il faut ècrire "er" lorsqu'on peut remplacer le verbe par "Faire".

Ex: Pour démarrer les travaux, il faut les bons outils

Terminaisons en "é"

Les terminaisons des verbes du 1er groupe s'écrivent "é" quand le verbe est
un participe passé. C'est le cas quand:

 il est conjugué avec un auxiliaire être ou avoir : "Il a écouté. Nous étions
penchés."
 il est utilisé comme adjectif avec un nom ou un pronom : "Le cours terminé, ils
sont partis."

Il faut ècrire "é" lorsqu'on peut remplacer le verbe par "Fait".

Ex: Il a beaucoup joué pendant les vacances (attention tout de même à l'accord du
participé passé)

Terminaisons en "ez"

Les terminaisons des verbes du 1er groupe s'écrivent "ez" quand le verbe est à la 2ème
personne du pluriel.

Il faut ècrire "ez" lorsqu'on peut remplacer le verbe par "Faites".

Ex: Discutez à haute voix n'est pas une attitude appréciée ici

Truc et astuce supplémentaires

1. Quand on hésite sur la terminaison d'un verbe du 1er groupe ("er", "ez"
ou "é"), il suffit de le remplacer par un verbe d'un autre groupe.

"Je vais manger" > "Je vais prendre mon repas";


"J'ai mangé" > "'J'ai pris mon repas";
"Je vais vous manger" > "Je vais vous prendre".
63

2. On met " er " à la fin d'un verbe si on peut le remplacer par" VENDRE " ( ou un autre
verbe du 3° groupe. )

On met " é " à la fin d'un verbe si on peut le remplacer par" VENDU " ( ou un autre verbe du
3° groupe. ) et on accorde.

12. "é", "er", "ai", "ais", "ait" et "aient"

1. ais/-ait/-aient :

Verbe à l’imparfait de l’indicatif Le verbe exprime une action qui dure ou un état au
passé. Il n’y a pas d’auxiliaire devant.

2. « r » +-ais/-ait/-aient :

Verbe au conditionnel Le verbe présente l’action comme une hypothèse. Il n’y a pas
d’auxiliaire devant.

3. –ai :
Verbe au passé simple de l’indicatif, premier groupe, 1ère personne du singulier. Le
sujet est « je » et le verbe exprime une action achevée, courte, au passé. Il n’y a pas
d’auxiliaire devant.
4. « r » +-ai :
Verbe au futur de l’indicatif, 1ère personne du singulier. Le sujet est « je » et le verbe
exprime une action future. Il n’y a pas d’auxiliaire devant.
5. –er :
Verbe à l’infinitif Le verbe suit souvent un autre verbe ou une préposition. Il n’y a pas
d’auxiliaire devant. Il n’est pas conjugué. (On peut le remplacer par un verbe du 3e
groupe pour vérifier.)
6.-ez/iez :
Verbe à la deuxième personne du pluriel. Le sujet est « vous. »
7. é/-és /-ée/-ées (avec auxiliaire) :
Participe passé dans un temps composé. Le participe passé se trouve derrière
l’auxiliaire « être » ou « avoir ».
8. -é/-és /-ée/-ées (sans auxiliaire) :
Participe passé employé comme adjectif. Il complète un nom ou un pronom, avec
lequel il s’accorde. On peut le remplacer par un autre adjectif.
64

EXERCICES
TD N°5

V. LA COMMUNICATION ECRITE.

La communication écrite se distingue de la communication orale. Elle recouvre tout


ce qui se transmet sur papier, se lit. Un document est lisible s’il encourage à la
lecture, favorise la compréhension et facilite la mémorisation.
Ainsi, la qualité des messages écrits contribue non seulement à l’efficacité
de la communication mais aussi à la valorisation de l’image
de l’organisation.

1. Les situations de communication écrite dans l’organisation


a. Les principaux messages de communication interne

• La note
La note est très employée dans les organisations. Aujourd’hui, elle est toutefois
de plus en plus remplacée par un système de messagerie interne (Intranet).
- La note de service sert à transmettre des ordres, des instructions (sens
descendant : du haut vers le bas de la hiérarchie).
Exemple : la direction adresse une note de service aux salariés pour rappeler les
règles d’hygiène et de sécurité qui doivent être respectées.
- La note d’information permet de transmettre des informations au sein de
l’entreprise. Elle est soit affichée sur un panneau, soit transmise directement aux
destinataires.
Exemple : les employés du service marketing sont informés de l’arrivée d’un
nouveau produit dans le catalogue.
65

• Le compte rendu
Il résume des activités, des événements (exemple : compte rendu du salon) ou des
propos échangés (exemple : compte rendu de réunion).

• Le rapport
Le rapport permet de communiquer le résultat d’une étude et débouche sur des
propositions pour améliorer une situation examinée. Il a pour but d’aider
à prendre une décision. On fait le point sur un thème et on formule ensuite
des propositions au supérieur (exemple : rapport sur l’absentéisme, une création de
poste…).
Le rapport circule toujours de manière ascendante, c’est-à-dire du bas de la
hiérarchie vers le haut de la hiérarchie. Il peut être demandé par un supérieur
hiérarchique ou rédigé à l’initiative d’un membre de l’organisation.

b. Les principaux messages de communication externe

• La lettre
Elle assure l’échange d’informations entre l’entreprise et des récepteurs
extérieurs à l’organisation (clients, fournisseurs, prestataires, administration...).
Il existe plusieurs types de lettres : lettre commerciale, lettre de relance…

• Le message publicitaire
Le but du message publicitaire est d'attirer l'attention du destinataire, de le séduire
afin de l'inciter à acheter. L'information transmise a donc un caractère
commercial (exemple : prospectus, affiche publicitaire…).

• L’annonce de recrutement
Ce message a pour objectif d'attirer des candidats et de convaincre les meilleurs
d'intégrer l'organisation. L'entreprise y est donc aussi présentée de manière
attrayante.

2. Les qualités nécessaires à une bonne communication écrite dans l’organisation


a. Eléments caractéristiques de la mise en page d’un texte
Une mise en page adaptée doit faire ressortir la structure du texte et permettre au
lecteur de dégager les idées importantes.
Les principaux éléments de cette mise en page sont :
66

• l’alignement (droite, gauche, centré ou justifié) ;


• la disposition des paragraphes et leur numérotation ;
• le nombre de colonnes ;
• l’interlignage ;
• les polices de caractères utilisées dans les différentes parties du document ;
• les éléments de renforcement : gras, souligné, italique.
b. La rédaction des courriers

• Elle doit s’appuyer sur une analyse précise de la situation


Qui ? Qui écrit à qui ?
Quoi ? Qu’est-ce qui motive la lettre ou la note ?
Où ? Où se situe l’émetteur, où se situe le destinataire ?
Quand ? Quelle est la date du document ?
Comment ? Quel support écrit dois-je privilégier (courrier, journal
d’information…) ?
Pourquoi ? Quelle réaction l’émetteur attend-il du destinataire ?

• Elle doit respecter un plan rigoureux


- L’introduction
Elle rappelle la situation et expose les faits motivant le courrier.

- Le développement
Il apporte la (ou les) information(s) principale(s) du courrier ; il sera composé
d’autant de paragraphes que d’informations apportées.

- La conclusion
Elle propose une suite à donner, énonce une attente, prépare les relations futures. La
conclusion ne doit pas se confondre avec la formule de politesse.
• Elle doit s’appuyer sur un langage adapté
Les qualités requises sont les suivantes :
- respect des règles d’orthographe et de syntaxe ;
- la rigueur, la précision et le caractère professionnel du vocabulaire employé ;
- la concision et la simplicité du style (phrases courtes) ;
- un usage pertinent des termes de liaison (donc, cependant…) mettant en
évidence l’enchaînement des idées.
67

L’essentiel
Analyser une communication écrite revient à s’intéresser aux qualités
rédactionnelles et formelles de celle-ci et à la pertinence du support.
L’analyse rédactionnelle porte sur l’argumentation propre aux écrits. Celle-ci
s’articule autour d’une accroche, d’une structure logique, du maintien de l’attention,
de mécanismes d’influence.
L’analyse formelle porte sur la lisibilité du document, la présentation générale,
le registre de langue, le respect de règles (grammaire, syntaxe, orthographe…), la
construction de phrases.
Aspects formels et rédactionnels varieront en fonction du support : on ne rédige ni
ne présente un courrier, un imprimé ou une note sur les mêmes critères.

Comment rédiger un écrit ?

Choisissez un style simple et un vocabulaire précis et n'employez pas des mots dont
vous ne connaissez pas le sens juste pour faire joli. Evitez les répétitions au
maximum. Faites attention à la ponctuation qui peut changer le sens d'une phrase à
elle seule. A l'écrit, on emploie un style plus soutenu qu'à l'oral.

EXERCICES

TD N°6
68

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

I. OUVRAGES
1. ABRY, D., et CHALARON, M.-L., (2011). Les 500 exercices de phonétique. Paris :
Hachette.
2. BENVENISTE, E., (1966). Problèmes de linguistique générale. Paris : Gallimard.
3. DUBOIS, J., et.al. (1973). Dictionnaire de linguistique. Paris : Librairie Larousse.
4. GARDES-TAMINE, J., (2008). Phonologie, morphologie, lexicologie. Méthode et
exercices corrigés. Paris : Armand Colin.
5. LAGANE, R., et.al. (1976). Savoir le français. Nancy : Berger-Levrault.
6. LEON, M., et LEON, P., (1976). Introduction à la phonétique corrective. Paris :
Librairies Hachette et Larousse.
7. LEON, M., et LEON, P., (2007). La prononciation du français. Paris : Armand
Colin.
8. MARTINET, A., (1970). Eléments de linguistique générale. Paris : Armand Colin.
9. ROBERT, P., (1995). Le Nouveau Petit Robert. Paris : Dictionnaires Le Robert

10. TROUBETZKOY, N., (1967). Principes de Phonologie. Paris. Klincksieck.

11. WAGNER ET PINCHON, (1962), Grammaire du français classique et moderne,


Hachette, Paris
II. THESE DE DOCTORAT :
BOUSSEBAT, O., (2016). La maîtrise de l’oral et de l’écrit chez les étudiants de
première et troisième années LMD. Thèse de Doctorat ès Sciences, Université Les
Frères MENTOURI-Constantine 1.

III. COURS :
69

BOUSSEBAT Omar, Phonétique articulatoire, Master 1 : Linguistique et langues


appliquées (L.L.A.), Université Les Frères MENTOURI-Constantine 1, Faculté des
Lettres et des Langues, Département de Lettres et Langue Française, République
Algérienne Démocratique et Populaire, 2018/2019

IV. WEBOGRAPHIE

1. https://www.lalanguefrancaise.com/linguistique/les-homonymes-definition-
exemples-et-erreurs-a-eviter#homonymes-exemples-et-erreurs-frequentes

2. https://dictionnaire.lerobert.com/guide/pronoms-relatifs

3. https://pariscomsup.fr/le-projet-voltaire/

4. https://www.redacteur.com/blog/ameliorer-son-orthographe/

5. https://www.francaisfacile.com/conjuguer.php
6. https://www.francaisfacile.com/exercices/exercice-francais-2/exercice-francais-
57018.php
7. file:///C:/Users/Congo%20Mobile/Downloads/Fiche%202-Les%20terminaisons
%20verbales%20en%20[e]%20tableau.pdf
8. https://geniecivilpdf.com/wp-content/uploads/cours-communication-ecrite-et-
orale.pdf
70

Vous aimerez peut-être aussi