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Droit, civisme et citoyenneté

1==> Quels sont les courants de pensée qui composent le positivisme en droit, et qui
sont les principaux auteurs affiliés à ces courants ?

Le positivisme juridique est une approche qui considère que le droit est
essentiellement constitué de règles édictées par l'autorité compétente,
indépendamment de considérations morales ou politiques. Il se compose de plusieurs
courants de pensée, parmi lesquels on retrouve :

Le positivisme juridique classique : Ce courant est associé à des penseurs tels que
John Austin et Hans Kelsen. Austin définit le droit comme un ensemble de
commandements émis par une autorité politique et soutient que les règles juridiques
sont caractérisées par la possibilité de sanctions en cas de non-respect. Kelsen, quant à
lui, développe la théorie de la pureté du droit, affirmant que le droit doit être étudié en
tant que système clos de normes juridiques, sans référence à des valeurs externes.
D'autre part, Hans Kelsen développe la théorie de la pureté du droit, qui vise à définir
le droit comme un système autonome de normes juridiques dépourvu de toute
référence à des considérations externes, telles que les valeurs morales ou politiques.
Pour Kelsen, le droit est un ordre normatif autonome et hiérarchisé, où chaque règle
est dérivée d'une norme supérieure, formant ainsi une structure juridique cohérente et
systématique. Cette approche permet de considérer le droit comme une science
objective, étudiée indépendamment des convictions personnelles ou des opinions
subjectives. En résumé, le positivisme juridique classique se distingue par sa
focalisation sur la neutralité axiologique du droit et sa conception du droit comme un
système autonome de normes juridiques.

Le positivisme sociologique : Ce courant met l'accent sur le rôle des facteurs sociaux
dans la création et l'application du droit. Des auteurs comme Eugen Ehrlich et Roscoe
Pound ont contribué à ce courant en mettant en lumière l'importance des coutumes et
des pratiques sociales dans le développement du droit.En générale, le positivisme
sociologique reconnaît que le droit est étroitement lié au tissu social et qu'il est
influencé par les normes, les valeurs et les pratiques qui émergent au sein des
communautés. Cette approche met en lumière l'importance de comprendre les réalités
sociales pour interpréter et appliquer le droit de manière efficace et adaptée.

Le positivisme logique : Ce courant, associé à des philosophes comme H.L.A. Hart, se


concentre sur l'analyse linguistique du droit et sur la manière dont les règles juridiques
sont interprétées et appliquées dans la pratique. Hart introduit la distinction entre le
règne du primaire et du secondaire, soulignant l'importance des règles de
reconnaissance et de changement pour déterminer ce qui compte comme droit dans
une société.
Hart introduit la distinction fondamentale entre les règles primaires et secondaires du
droit. Les règles primaires définissent les droits et les devoirs des individus au sein de
la société, tandis que les règles secondaires régissent la manière dont les règles
primaires sont élaborées, interprétées et appliquées.
En résumé, le positivisme logique se concentre sur l'analyse du langage juridique et
des mécanismes institutionnels qui gouvernent la création et l'application du droit.
Cette approche vise à comprendre la structure et la fonction du droit dans la société
moderne, en mettant en lumière les règles et les procédures qui déterminent son
autorité et sa légitimité.

2==>L'acquisition de la nationalité au Maroc :

L'obtention de la nationalité au Maroc est déterminée par la loi marocaine sur la


nationalité. Cette loi établit plusieurs voies par lesquelles un individu peut devenir
citoyen marocain. La nationalité peut être attribuée par filiation, mariage,
naturalisation ou adoption. Par filiation, un individu est considéré comme marocain
s'il est né de parents marocains, même s'il est né à l'étranger. Le mariage avec un
citoyen marocain peut également conduire à l'acquisition de la nationalité marocaine,
sous certaines conditions spécifiques. La naturalisation est une option pour les
étrangers résidant légalement au Maroc pendant une période déterminée et
remplissant d'autres critères. Enfin, l'adoption d'un mineur par un citoyen marocain
peut également entraîner l'acquisition de la nationalité marocaine pour l'enfant adopté.

3==> La coutume en droit :

La coutume en droit se réfère aux pratiques et aux comportements récurrents au sein


d'une communauté juridique, reconnus comme étant obligatoires et contraignants.
Contrairement aux lois écrites, elle découle de l'usage et de la tradition plutôt que de
textes législatifs formels. La coutume peut émerger de différentes manières,
notamment par le comportement répété des membres d'une société, les décisions des
tribunaux, ou les normes sociales acceptées.
Pour être considérée comme juridiquement contraignante, une coutume doit
généralement être acceptée comme obligatoire par la communauté concernée et doit
répondre à des critères spécifiques tels que la continuité, la généralité et la
non-contrariété. Dans certains systèmes juridiques, la coutume peut avoir une
importance égale ou même supérieure à celle des lois écrites, tandis que dans d'autres,
elle peut être moins significative mais toujours pertinente pour l'interprétation et
l'application du droit.

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