Vous êtes sur la page 1sur 113

Centre de Préparation aux Examens Comptables du Sénégal

(CEPECS)

GESTION FINANCIERE

© DSECG & LTCF –2018/19 Animateurs: B. GOUDIABY/S. SARR e-mail: goudiaby.bassirou@ugb.edu.sn


Généralités
2

q Au lendemain de la crise économique (2007-2008) marquant


une nouvelle déconvenue du capitalisme libéral, il s’érige
globalement un consensus sur l’importance d’encadrer les
économies nationales

q Dans un contexte de globalisation des marchés plus poussé,


l’entreprise fait face à de nouveaux défis dans un environnement
concurrentiel exacerbé.

q L’entreprise est plus que jamais appelée à s’aligner aux nouvelles


exigences et contraintes à la fois concurrentielles comme
réglementaires pour se maintenir et développer son activité.

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Généralités (suite)
3

q L’entreprise peut alors être définie comme un projet économique


mettant en relation différentes parties prenantes et qui nécessitant une
mobilisation de ressources qui en constituent le capital économique.

q L’entreprise aura à cet effet pour principal objectif d’assurer sa


pérennité et de présenter les gages d’une rentabilité aussi forte que
possible des capitaux engagés par son actionnariat.

q Dans l’exercice de son activité, l’entreprise encoure diverses catégories


de risques et,

q elle est alors tenue de répondre positivement et de manière efficiente


aux attentes et exigences en matière d’orthodoxie dans la gestion de ce
capital économique et dans la répartition des richesses créées par
celle-ci.
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
Généralités (suite)
4

q Elle aura alors besoin de se donner un dispositif décisionnaire


approprié lui permettant de piloter et d’atteindre à terme ses
objectifs de résultats dont la compréhension de sa formation
permettrait :
u de juger l’efficacité des décisions de gestion prises
u mais aussi d’en vérifier leur efficience compte tenu des
résultats obtenus avant de prétendre à toute mesure de
correction idoine.
q Le recours à l’orthodoxie dans la gestion financière de ses
ressources s’avère dès lors indispensable pour une prise de
décision cohérente avec la vision stratégique définie au sein de
l’entreprise.
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
Généralités (suite)
5

q La gestion financière repose alors sur l’ensemble


des concepts, outils et/ou de méthodes
managériales et opérationnelles visant:
uà éclairer et à traduire en réalité économique les choix
stratégiques de l’entreprise
u et la justification même des choix du capital mobilisé pour
porter à bon port cette idée de projet économique qu’est
l’entreprise
Entreprise Projet économique ?
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
Généralités (fin)
6

q La gestion financière, pour s’aligner à l’orthodoxie en la matière doit pouvoir:

u contrôler, ex post, le l’entreprise en procédant à un diagnostic d’ensemble (analyse


financière) pour fournir des informations révélatrices de situations passées (favorables ou
défavorables);

u sur la base de ce diagnostic, d’orienter la politique d’investissement de l’entreprise qui va


permettre de se prononcer, ex ante, sur les choix de projets dont les niveaux de rentabilités
seront jugés satisfaisants pour s’inscrire dans la dynamique stratégique de l’entreprise;

u de procéder au choix de la politique de financement appropriée qui sera adoptée dans le


futur, compte tenu du diagnostic effectué de l’entreprise montrant d’éventuels déséquilibres
et du choix porté sur un (des) projet (s) d’investissement (s);

u ce positionnement de la politique de financement de l’entreprise permettra dès lors


d’envisager les outils nécessaires à sa gestion prévisionnelle, gestion de la trésorerie, pour au
demeurant consolider le pilotage de la création de valeur dans la l’entreprise, qui en
constitue la boussole stratégique;
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
7

Les objectifs du module

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Les objectifs du module
8

q Porter un jugement, objectif et pertinent, sur la situation économique et


financière d’une entreprise par une étude de ses forces & faiblesses
sur le plan financier compte tenu de ses:
§ contingences organisationnelles (analyse interne)

§ environnementales (analyse externe)

§ prévoir l’évolution probable de cette situation

q Dans cette logique, les auditeurs doivent éventuellement pouvoir


apporter des mesures correctives, adéquates et par avis motivés,
visant à retrouver une situation de performance souhaitée et à
consolider l’objectif ultime de création de valeur au sein de
l’entreprise
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
Les objectifs du module (fin)
9

q Comprendre les objectifs et la démarche du diagnostic financier


q Connaître, maîtriser et discuter les concepts, outils et techniques nécessaires à
l’établissement d’un diagnostic financier ;
q Connaître et maîtriser les étapes de la création de valeur au sein de
l’entreprise ;
q Connaître & décrire la structure de la rentabilité et la structure financière de
l’entreprise;
q Evaluer les risques inhérents à son activité et maitriser les outils et méthodes de
gestion de ces risques ;
q Elaborer des outils d’aide à la décision pour le Top management de l’entreprise
q Déterminer des stratégies d’investissement et de financement efficaces
cohérentes aux orientations stratégiques de l’entreprise;
q S’affairer à une gestion orthodoxe et efficiente de la trésorerie de l’entreprise

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Plan indicatif
10

1ère Partie: Analyse et diagnostic de l’activité et de la structure financière


q Chapitre introductif. L’analyse financière: Généralités

§ Analyse financière: définition et points clés

§ Le diagnostic financier: objectifs, utilisateurs, démarche

q Chapitre 2. L’analyse de l’activité: du processus de formation du résultat à


l’analyse de la structure de rentabilité
§ Retraitements de postes du compte de résultat et du bilan

§ Elaboration et analyse du TSIGC à partir du compte de résultat

§ Détermination et analyse de la CAF

§ Détermination et analyse de la structure de rentabilité et des effets de leviers

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Plan indicatif (suite)
11

2ème Partie: L’analyse de l’équilibre financier et du risque de faillite


q Chapitre 3. Approche statique du risque de faillite
§ Analyse patrimoniale du risque de faillite
§ Analyse fonctionnelle du risque de faillite
§ Analyse de l’équilibre financier : le FDR/BFRG/TN

q Chapitre 4. Analyse dynamique du risque de faillite: la


dynamique des financements et des flux de trésorerie
§ Dynamique de trésorerie: prévision du BFRE et des ratios de
rotation par l’approche normatif
§ Analyse du tableau de financement

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Plan indicatif (suite)
12

3ème Partie: Politiques d’investissement et de financement de


l’entreprise
q Chapitre 5 : La rentabilité des investissements
§ Notion d’investissement
§ Les critères de choix des investissements
§ Dynamique de trésorerie: prévision du BFR par l’approche normatif

q Chapitre 6. Politique de financement


§ Caractéristiques générales et coûts des ressources durables
§ La dualité investissements-financements
§ La planification financière

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Plan indicatif (fin)
13

4ème Partie: Gestion de l’équilibre à court terme: la gestion de la


trésorerie et couverture de position
q Chapitre 7. Gestion de la trésorerie
§ Prévisions de trésorerie à court terme
§ Modalités d’équilibrage

q Chapitre 8. Position de change et gestion du risque


§ Mesure de l’exposition au risque de change
§ Stratégies de couverture contre le risque de change

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


14

1ère Partie: Analyse et diagnostic de l’activité


et de la structure financière

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Chapitre introductif. L’analyse financière: Généralités
15

q Le diagnostic financier: définition et points clés,

q Les objectifs et utilisateurs du diagnostic

q La démarche

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Analyse financière: définition et concepts fondamentaux,
objectifs et utilisateurs
16

Définition: « Un ensemble de concepts, de méthodes et d’instruments qui


permettent de traiter les informations comptables et d’autres informations
de gestion en vue de formuler une appréciation relative à la situation
financière d’une entreprise ou d’une organisation, aux risques qui affectent
cette entité, au niveau et à la qualité de ses performances. » (Elie COHEN)

Cela signifie :
• Qu’il y a une démarche,
• Des besoins en informations,
• Sur une organisation,
• Un raisonnement qui s’articule autour des notions rentabilité
(performance) et de risque

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Analyse financière: définition et concepts fondamentaux,
objectifs et utilisateurs
17

La démarche nécessite :
§ La connaissance de certains concepts : rentabilité, risque, solvabilité,
exigibilité, liquidité, capacité d’autofinancement, trésorerie,…
§ La maîtrise d’instruments d’analyse ( TSIG, tableaux de flux,…)
=> donc la maîtrise d’une technique
§ Dans le cadre d’une méthodologie bien définie
§ Cette démarche ne prend son sens que par référence au contexte dans
lequel le diagnostiqueur est placé.
§ Le contexte
– détermine les objectifs de l’analyse,
– influence l’orientation des investigations
– et spécifie la gamme des instruments à utiliser
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
Analyse financière: définition et concepts fondamentaux,
objectifs et utilisateurs
18

Le contexte et l’orientation du diagnostic


q Autrefois réservé aux banquiers pour analyser de la solvabilité des
emprunteurs, le champ d’application du diagnostic a connu une extension
avec une gamme d’objectifs.
q Les Circonstances :
§ Analyse dans un contexte de crise:

– identifier les causes des difficultés


– Préparer des décisions et des actions correctrices
§ Analyse dans le cadre d’une procédure de contrôle financier,
restructuration,…
§ Analyse dans le cadre d’un suivi régulier des activités de l’entreprise

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Analyse financière: définition et concepts fondamentaux,
objectifs et utilisateurs
19

Les circonstances déterminent le champ de l’analyse


q L’analyse peut être :
§ un volet d’un diagnostic de tous les aspects de l’activité d’une
entreprise,
§ un diagnostic de toutes les dimensions financières et de la situation
d’une entreprise,
§ une démarche de diagnostic thématique orientée vers un aspect
particulier de la situation financière ( rentabilité, solvabilité,…).
q Exemples :
§ si une situation exige l’obtention de financement rapidement, l’analyse
portera sur la capacité de financement et de remboursement.
§ si c’est une situation de dégradation de la trésorerie portant sur un
accroissement du stock ou des créances alors l’analyse portement sur
les conditions d’exploitation et le besoin en fonds de roulement.
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
Analyse financière: définition et concepts fondamentaux,
objectifs et utilisateurs
20

La position interne ou externe de l’analyste


q Diagnostic interne
§ Identification et explication des difficultés effectives ou potentielles

=> Réponses curatives ou préventives (approche défensive)


§ Appréciation des marges d’action de l’entreprise
=> Préparation de projets stratégiques ou tactiques (approche offensive)
(investissement, acquisition, …)
q Diagnostic externe
§ Appréciation de la situation pour la prise de décision

=> Exemple : des banques pour les demandes de crédits


=> L’étude peut concerné d’autres partenaires.
§ Par conséquent, la finalité de l’analyse est

=> La préparation des décisions de gestion


=> ou le suivi ou le contrôle des décisions de gestion
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
Analyse financière: définition et concepts fondamentaux,
objectifs et utilisateurs
21

q Les objectifs
L'analyse financière d'une entreprise doit permettre :
§ de connaître sa situation financière à une date
déterminée,
§ de prévoir l'évolution probable de cette situation,
§ d'aboutir à des recommandations et de motiver, si
nécessaire, le choix des mesures correctives à mettre en
œuvre.
q Un accent différent sera mis sur chacun de ces objectifs
selon l'utilisateur de l'analyse financière.

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Analyse financière: définition et concepts fondamentaux,
objectifs et utilisateurs
22

q Les utilisateurs
Les nombreux utilisateurs de l'analyse financière ont des motivations
particulières et s'attachent donc plus spécialement à certains aspects de
l'analyse.

§ Analyse financière et gestionnaires :


L'étude financière, effectuée dans l'entreprise et qualifiée d’analyse
financière interne par opposition à celle externe, est basée sur de
nombreuses informations, internes comme externes, et qui peut concernée
même des informations de nature stratégique (comptabilité de gestion par
exemple)
L'analyse interne couvre l'ensemble des objectifs dégagés précités

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Analyse financière: définition et concepts fondamentaux,
objectifs et utilisateurs
23

q Les utilisateurs

Analyse financière et actionnaires :

-- Les actionnaires sont intéressés par la rentabilité immédiate


(dividende) mais également par la perspective de gains futurs
(bénéfice par action, plus-value en capital).

-- Les actionnaires étudieront le secteur d'activité de l'entreprise


et la place qu'elle y occupe.

-- Le calcul du bénéfice sera complété par une étude de la


politique des dividendes et une étude du risque, de façon à orienter
les choix vers les titres les plus intéressants.

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Analyse financière: définition et concepts fondamentaux,
objectifs et utilisateurs
24

q Les utilisateurs
§ Analyse financière et prêteurs
-- Si l'analyse s'est rapidement développée dans les banques
lorsque celles-ci voulaient s'assurer de la capacité de
remboursement de leurs clients, elle a été aussi utilisée par les
entreprises qui consentent des prêts ou des avances à d'autres
entreprises, ou qui vendent à crédit.

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Analyse financière: définition et concepts fondamentaux,
objectifs et utilisateurs
25

q Les utilisateurs
§ Analyse financière et prêteurs
-- L'analyse financière est différente selon qu'il s'agit de prêts à court terme ou à
long terme.
Ø S'il s'agit de prêts à CT, les prêteurs seront intéressés par le degré de la
liquidité de l'entreprise.
Ø S'il s'agit de prêts à LT, les prêteurs voudront tout alors s'assurer de la
solvabilité et de la rentabilité de l'entreprise. Le paiement des intérêts et le
remboursement du principal en dépendent.
Ø Les techniques d'analyse financière varient également selon la nature et la
durée du prêt. Mais que le prêt soit à court terme ou à long terme, les
créanciers s'intéresseront également à la structure financière qui traduit le
degré de risque de l'entreprise.

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Analyse financière: définition et concepts fondamentaux,
objectifs et utilisateurs
26

q Les utilisateurs
§ Analyse financière et salariés
Par les salaires qu'ils perçoivent et, dans certains cas, par leur
participation aux fruits de l'expansion, les salariés sont intéressés à
double titre aux résultats de l'entreprise:

Ø pour apprécier la rentabilité ou la performance globale

Ø pour comprendre la signification des informations publiées par


l'entreprise,

=> ils peuvent recourir aux services d'analystes financiers.


© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
Analyse financière: définition et concepts fondamentaux,
objectifs et utilisateurs
27

q Les utilisateurs
§ Analyse financière et Administration :

L'Administration peut recourir à l'analyse financière:


Ø soit pour juger de l'opportunité et de la nécessité
d'apporter des fonds dans une entreprise (subventions par
exemple),
Ø soit pour s'assurer, outre de l'acquittement régulier des
diverses impositions, de la conformité de certaines
opérations avec les textes en vigueur (amortissements par
exemple).
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
Analyse financière: définition et concepts fondamentaux,
objectifs et utilisateurs
28

Les sources d’information

q Elles diffèrent selon la nature des utilisateurs.

§ Le gestionnaire d'entreprise possédera une gamme d'informations


beaucoup plus grande que l'analyste financier externe

Par exemple: une analyse approfondie du point mort sur la base des données
issues de la comptabilité de gestion et budgétaire, et il disposera d'éléments
beaucoup plus complets pour procéder à des prévisions.

§ L'analyste financier externe - dont nous adopterons la position- disposera


essentiellement des états financiers de l'entreprise.

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Analyse financière: définition et concepts fondamentaux,
objectifs et utilisateurs
29

De quelles informations a-t-on besoin ?


q Les informations nécessaires:
§ Toutes celles susceptibles d’éclairer les objectifs du diagnostic
– Les informations comptables : bilans, comptes de Résultat et annexes
– Les informations de gestion
– Informations qualitatives, qu’elles soient structurées ou pas
§ L’information comptable est à la base de l’analyse
– Source systématique du fait des contraintes légales de publication de leurs
comptes
– Homogènes du fait des normes et règles qui régissent sa réalisation
§ Mais,
– elle ne répond pas au besoin informationnels des analystes financiers (utilité
d’informations extra comptables)
– L’optique comptable est bien alors différente de l’optique financière

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Analyse financière: définition et concepts fondamentaux,
objectifs et utilisateurs
30

De l’information comptable à celle financière


q Eviter les surprises du bilan comptable
§ Le problème de l’évaluation
– Evaluation par le coût historique
– Les problèmes liés aux écritures de fin d’exercice concernant les
amortissements, les provisions, l’évaluation des stocks, les charges
de régularisation
– L’habillage du bilan
» Eviter une perte en immobilisant des charges en R&D

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Analyse financière: définition et concepts fondamentaux,
objectifs et utilisateurs
31

De l’information comptable à celle financière


q Changement de perspective
§ La comptabilité est un système d’enregistrement et de traitement de
l’information économique et financière.

Elle est régie par un cadre juridique (formalisme): elle constate.


§ Alors que le diagnostic financier traite l’information en vue de formuler
un jugement, une appréciation sur la situation ou les performances d’une
entité. Il s’inscrit dans une démarche interprétative, explicative ou
analytique.
§ Au-delà des calculs corrects, il doit permettre d’identifier les
caractéristiques financières les plus significatives de l’entreprise concernée
et les hiérarchisées.
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
Analyse financière: définition et concepts fondamentaux,
objectifs et utilisateurs
32

q La nécessité d’informations extracomptables

§ Le potentiel technique (qualité des équipements, les savoirs


faire, la qualification des salariés, le niveau de productivité,
l’âge moyen des équipements productifs,…)

§ Le potentiel commercial (qualité de la gamme de produits et


des différents produits, celle du réseau de distribution, la
position face à la concurrence,..)
§ La qualité de l’organisation ( la capacité de l’équipe de
direction, la qualité des relations de travail,…)
=> Ces informations permettent de mieux apprécier la
performance de l’entreprise et les risques qui lui sont associés
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
Analyse financière: définition et concepts fondamentaux,
objectifs et utilisateurs
33

q La dimension prévisionnelle de l’information financière

§ Evaluation de la capacité bénéficiaire durable de l’entreprise

§ Aptitude de l’entreprise à maintenir sa solvabilité et

§ à faire face aux risques divers

q Donc, on a un pronostic à fournir (dimension anticipative)


alors que l’information comptable fournit une information
rétrospective au mieux contemporaine de l’entreprise.

q En conclusion, l’information financière entretient avec


l’information comptable un rapport nécessaire, mais critique.
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
Analyse financière: définition et concepts fondamentaux,
objectifs et utilisateurs
34

q Quelle que soit l'optique adoptée, il reste fondamental de situer


l'analyse de ces états financiers dans le contexte général de la situation
de l'entreprise.
q Cette situation, et son évolution, reposent sur deux types de facteurs :
§ facteurs externes qui regroupent :

-- les données générales sur le plan économique, monétaire, fiscal...


-- les données sectorielles de l'entreprise étudiée: types de produits,
structures de production, contraintes d'approvisionnements et de
commercialisation, intensité concurrentielle du secteur d’activité, etc...
§ des facteurs internes : nature des produits, organisation de l'entreprise,
processus technologique, structures juridique et financière...

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Démarche du diagnostic
35

Collecte des informations Retraitements

Application des outils de l'Analyse


Financière
Comptables Extracomptables
Etablissement d'indicateurs et de
tableaux

Interprétation des tableaux et indicateurs


o Equilibre financier
o Solvabilité
o Rentabilité

Rapport de synthèse de l'Analyse


Financière

Recommandations
Perspectives offertes à l'entreprise
Solutions et mesures d'accompagnement
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
36

Chapitre 2. L’analyse de l’activité: du processus de


formation du résultat au diagnostic de la structure
de rentabilité

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


37

L ’analyse de l’activité: le processus de


formation du résultat

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


L ’analyse de l’activité: le processus de formation
du résultat
38

L’analyse de la formation du résultat comptable


q La dynamique des cycles dans l’entreprise
q Le compte de résultat
§ La mesure du résultat comptable
§ La formation du résultat comptable
q Les Soldes Significatifs de Gestion (SSG)
§ SSG du SYSCOA
§ SSG corrigés Retraitements de postes du compte de résultat
q Tableau des SSG Corrigés (TSSGC) et le diagnostic de la formation
du résultat
q La Capacité d’autofinancement (CAF)
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
39

La dynamique des cycles dans


l’entreprise

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


La dynamique des cycles dans l’entreprise: le cycle
d’exploitation
40

q Le cycle d’exploitation décrit l’activité courante de l’entreprise


qui est marquée par des opérations de renouvellement des
biens et services à des tiers ou en provenance de ceux-ci et qui
en demeurent ses clients et fournisseurs;
q Il recouvre une suite d’opérations économiques de production de
biens et/ou de services qui feront l’objet d’échange, moyennant
une contrepartie financière.
q Cette activité de production est ponctuée par un acte
commercial, une transaction, et qui matérialise les flux de biens et
services et monétaires existants dans la dynamique d’activité de
l’entreprise.
q Le cycle d’exploitation compte trois (3) phases

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


La dynamique des cycles dans l’entreprise: le cycle
d’approvisionnement
41

q Trois phases:

§ Phase d’approvisionnement: correspond à l’acquisition auprès des


fournisseurs de biens et/ou de services qui sont des préalables à la
locomotive productive de l’entreprise.
§ La phase d’approvisionnement se termine par le stockage, exception
faite des services qui ne peuvent l’objet de stockage.
Exemple: matières premières, fournitures, énergie, etc...
§ Elle est le foyer de la mise en exécution de la politique
d’approvisionnement de l’entreprise et en constitue dès lors un
élément majeur permettant d’appréhender la qualité de la politique
d’approvisionnement dans le cadre du diagnostic effectué
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
La dynamique des cycles dans l’entreprise: la phase
de production
42

§ Phase de production: fait référence à un processus de création, de


fabrication ou de transformation de biens ou services,

§ etcorrespond de fait à une activité industrielle au cours de laquelle des


matières premières ou des produits intermédiaires sont transformés

§ Cettephase décrit la mise en œuvre du processus technologique qui, lui


même, a besoin des inputs pour son bon déroulement: capital
économique, savoir-faire, biens et services à transformer.

§ Dans son déroulement, dont la durée dépend du processus technologie en


place, cette phase peut aboutir à des étapes intermédiaires qui peuvent
nécessiter des stockages de produits temporaires, d’encours de production
voire de produits semi-finis;

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


La dynamique des cycles dans l’entreprise: la phase
de production
43

§ Une productivité performante basée sur un programme de


production optimal doit être accompagnée par une mise à
disposition d’inputs de qualité (matières premières par exemple),
pour notamment éviter de subir des rebuts très importants et
d’utiliser la structure technologique en plein emploi.

§ Un diagnostic de la structure productive dans la logique du


diagnostic financier, permettrait de mieux cadrer l’adéquation
entre le potentiel productif et la qualité de la politique productive
développée

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


La dynamique des cycles dans l’entreprise
44

§ Phase de commercialisation: elle est entamée dès le


stockage de produits finis ou semi finis voués au marché
§ Matérialisée par une orientation marché, l’activité de
commercialisation décrit à terme l’accord d’échange qui se
traduit par une double transaction (flux physique et
monétaire)
§ Il convient dans le cadre du diagnostic, de positionner le
client comme un actif stratégique de l’entreprise et sa
satisfaction comme un impératif de performance
commerciale, au-delà des ventes effectuées

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


La dynamique des cycles dans l’entreprise:
Représentation du cycle d’exploitation
45

Stocks
ACHATS matières

Amont de PRODUCTIONS Aval de


la chaîne (en cours) la chaîne

Stocks
produits VENTES
finis

1ère Phase 2ème Phase 3ème Phase


Approvisionnement Production Commercialisation
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
La dynamique des cycles dans l’entreprise: le
cycle d’exploitation
46

q Le déroulement du cycle d’exploitation se traduit par des enchaînements de


créances et de dettes, en amont et en aval de la chaîne de valeur productive de
l’entreprise.
q Au démarrage, l’endettement auprès des fournisseurs est constaté et au fur et à
mesure que se déroule le cycle, l’entreprise doit pouvoir financer ses charges et ses
coûts intermédiaires par la commercialisation de sa production;

q Le déroulement du cycle d’exploitation engendre des besoins financiers, ceux


nécessaires au maintien de l’activité d’exploitation

q Nécessité d’adoption de stratégies pour une maîtrise de ces besoins exprimés,


compte tenu des décalages entre:
§ activités d’achat (flux monétaires de l’amont de la chaîne, fournisseurs)

§ activités de vente (flux monétaire de l’aval de la chaîne, clients) qui pour la plupart ont le
caractère de flux monétaires potentiels
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
La dynamique des cycles dans l’entreprise: le
cycle d’investissement
47

q L’investissement est la création du capital économique nécessaire à la mise


en œuvre de la fonction de production au travers du cycle d’exploitation.

q D’un point de vue financier, l’investissement s’analyse comme une affectation


de fonds à la création ou à l’acquisition d’actifs physiques ou d’actifs
financiers destinés à être utilisés dans le cadre du cycle d’exploitation.

q Cette affectation de fonds est une immobilisation de monnaie sur la durée


de vie de l’investissement.

q Cette dernière détermine le cycle d’investissement avec des opérations qui


se superposent et s’enchaînent selon des rythmes qui peuvent ne pas être
réguliers.

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


La dynamique des cycles dans l’entreprise: le
cycle d’investissement
48

q Contrairement aux investissements en actifs financiers (dont le retour à la


liquidité basé sur la cession d’actifs), le retour à la liquidité des investissements
physiques peut être très long et

q Il peut couvrir plusieurs cycles d’exploitation successifs et dépend en première


analyse de l’usure des biens investis.

q Le mécanisme d’amortissement économique exprime le retour à la liquidité


progressif et étalé dans le temps des actifs corporels.

q L’horizon d’investissement en actifs physiques relève du long terme mais le


cycle peut s’écourter dès l’instant de la décision de mis au rebut du bien à la
fin de sa durée de vie ou de sa constatation en vente
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
La dynamique des cycles dans l’entreprise: le
cycle de financement
49

q Du point de vue financier, le cycle de financement s’analyse


comme la mise à la disposition de l’entreprise de liquidités par
des apporteurs externes que sont les actionnaires et les prêteurs.
q Les opérations de financement sont multiples, possèdent des
échéances différentes, se superposent.
q En ce sens, elles constituent non pas un, mais plusieurs cycles de
financement
q Ces cycles se matérialisent par des
opérations longues : cycle de financement long
opérations courtes : cycle de financement court
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
La dynamique des cycles dans l’entreprise: le
cycle de financement
50

q Le cycle de financement ne correspond pas mécaniquement à la contrepartie en


ressources de la structure des emplois constatés en cycles d’exploitation et
d’investissement.

q Pour des besoins spécifiques, il peut être sollicité des lignes de financement
renouvelables ou des instruments de placement qui sont l’expression de choix
volontaire de financement d’une entreprise :

soit pour un redressement d’un déséquilibre de trésorerie suite au non financement


d’une partie des emplois exprimés par les cycles d’exploitation & d’investissement

soit en cas d’excédent de trésorerie, pour des opérations de placements des


flux vers les tiers financiers ou par remboursements ponctuels des emprunts
contractés
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
51

Le compte de résultat

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Le compte de résultat et la mesure du
résultat comptable
52

q Le résultat d’une entreprise est la différence entre ses


produits et ses charges sur une période appelée exercice
comptable.

q Le résultat mesure l’enrichissement ou l’appauvrissement de


l’entreprise (donc de ses propriétaires) pendant l’exercice

§ Autrement dit, il est égal à la variation de valeur de la


richesse des actionnaires, mesurée sur un exercice

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Le compte de résultat et la mesure du
résultat comptable
53

q Ces produits et charges sont composés de :

§ charges et produits non financiers directement liés à l’activité


d’exploitation

§ charges et produits liés à des opérations financières de l’entreprise

§ produits et charges peuvent également porter sur des opérations


dont l’issue et la fréquence de renouvellement ne sont pas
systématiquement liées à l’activité régulière de l’entreprise et qui
relèvent (HAO), soit:

de changements de structure

ou d’évènements naturels imprévisibles.

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


54

La formation du résultat
comptable

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


La formation du résultat comptable
55

q La structure des soldes de gestion du SYSCOA obéit


aux exigences d’une analyse par catégorie
d’opération:
§ opérations d’exploitation
§ opérations financières
§ opérations exceptionnelles (HAO)
q L’objectif est de faciliter le diagnostic de la
profitabilité à travers le résultat ordinaire et l’analyse
des cycles d’opération dans l’entreprise
q Le système normal des comptes du SYSCOA retient
ainsi 7 soldes de gestion (cf. états financiers).

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


La formation du résultat comptable
56

q Les 3 premiers soldes résultent du découpage des charges et des produits de


l’activité brute d’exploitation de l’entreprise
§ la marge brute sur marchandises (M/mses),
§ la marge brute sur marchandises (M/mses), (SYSCOA révisé)
§ la valeur ajoutée (VA)
§ et l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE)
§ le chiffre d’affaires (CA) (indicateur d’activité, pas un solde)
q Les 4 derniers soldes sont le fruit du découpage des charges et produits entre
les 3 niveaux d’activités suivants:
§ activités d’exploitation : résultat d’exploitation
§ celles liées aux opérations financières: résultat financier
§ opérations exceptionnelles: résultat HAO
§ Solde globale: Résultat Net Comptable

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


57

Les Soldes Significatifs de Gestion (SSG)

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Les Soldes Significatifs de Gestion du SYSCOA
58

q L’analyse de ces soldes intermédiaires aboutissant à la


formation du résultat net met en évidence trois (3) types
d’indicateurs:

§ des indicateurs du niveau d’activité: le chiffre


d’affaires, la production, etc.

§ des indicateurs de structure d’activité: la


consommation, la valeur ajoutée, les charges de
personnel et les charges d’intérêt sur emprunts,

§ des indicateurs de rentabilité: l’EBE, les résultats


financier, courant, résultat net et la CAF
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
SSG du SYSCOA: marge brute sur marchandises
59

q La Marge brute sur marchandises (M/mses) est égale à la


différence entre:
§ d’une part le produit des ventes de marchandises
§ et d’autre part, les achats consommés de marchandises sur
la période
§ Ces achats consommés de marchandises représentent les
achats de marchandises corrigés de la variation de stocks
de marchandises.
q Dans le cadre de l’analyse, il est bien possible de calculer
ce solde par produit

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


SSG du SYSCOA: marge sur marchandises
60

q Le calcul de ce solde est important:

§ pour les entreprises de négoces

§ ou pour les activités commerciales des entreprises


industrielles (dites mixte)
q Remarque : Ce solde ne prend pas en compte les
éventuelles provisions pour dépréciation des stocks de
marchandises ou de créances clients

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


SSG du SYSCOA: le chiffre d’affaires
61

q Le chiffre d’affaires mesure, au cours d’un exercice, la


capacité de l’entreprise à matérialiser son capital économique
et commercial en le faisant valider par une succession de
contrats de vente.

q Cet indicateur représente donc les flux tirés de la vente des


biens et services produits et/ou négociés (flux de trésorerie
potentielle)

q Il matérialise la capacité de l’entreprise à transformer et à


générer des créances sur des tiers extérieurs (clients) qui jouent
dès lors un rôle primordial dans son existence
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
SSG du SYSCOA: le chiffre d’affaires
62

q Le chiffre d’affaires, à titre d’indicateur d’activité, revêt d’une grande


importance pour l’entreprise et à ses composantes évaluées au prix de
marché, hors taxes, net de remises.

q Le Chiffre d’affaires est égale à la somme :

§ ventes de marchandises

§ ventes de produits fabriqués

§ travaux et services vendus

§ produits accessoires

§ subventions d’exploitation (seulement la partie pour complément de CA)

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


SSG du SYSCOA: la valeur ajoutée
63

q La VA est obtenue en ajoutant au Chiffre d’affaires:


§ la partie de la production stockée et immobilisée
§ les subventions d’exploitation et les autres produits ;
§ et en y retranchant toutes les autres charges d’exploitation, à
l’exception des charges de personnel et des dotations:
ª achats consommés de MP,
ª autres achats consommés,
ª transports,
ª services extérieurs
ª impôts & taxes
ª les autres charges
ª transferts de charges d’exploitation
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
SSG du SYSCOA : la valeur ajoutée
64

q La VA représente
§ la contribution de l’entreprise au PIB
§ ou le supplément de valeur que l’entreprise apporte
aux biens et services qu’elle consomme.

§ solde important dans l’analyse de la répartition de


la richesse créée par l’entreprise pour ses parties
prenantes

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


SSG du SYSCOA: l’excédent brut d’exploitation (EBE)
ou l’insuffisance brute d’exploitation (IBE)
65

q L’excédent brut d’exploitation (EBE) ou l’IBE


représente:
§ La différence entre la Valeur ajoutée et les charges
de personnels
§ C’est le résultat brut secrété par l’activité
d’exploitation

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


SSG du SYSCOA: le résultat d’exploitation (REX)
66

q De l’EBE,

§ on rajoute transferts de charges (Intégrés à la VA, SYSCOA révisé)

§ les reprises d’amortissement, de provision et dépréciations


d’exploitation

§ et on retranche les dotations aux amortissements, provisions et


dépréciations d’exploitation.

q Il représente la différence entre l’ensemble des produits et


l’ensemble des charges, y compris ceux calculés, de l’activité
d’exploitation

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


SSG du SYSCOA: le résultat financier
67

q Le résultat financier représente:

§La différence entre les produits financiers et assimilés


et les charges financières et charges assimilées

§ Il représente la capacité de l’entreprise à équilibrer


ses opérations de financement, notamment :

§le paiement des frais d’emprunts,

§et constate aussi l’encaissement des opérations de


placement de trésorerie
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
SSG du SYSCOA: résultat courant avant prélèvement
68

q Le résultat ordinaire avant prélèvement est égal:


§ Somme des résultats des activités d’exploitation et financières

§ ou la différence entre les produits des activités courantes et les


charges des activités courantes.
q Résultat HAO: Produits HAO- charges HAO

q Le résultat net comptable est égal à la somme :

§ résultat courant et résultat HAO, à laquelle on défalque

§ participation des salariés

§ impôt sur le résultat

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


69

SSG du SYSCOA: quelques incohérences à


corriger

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


SSG du SYSCOA: quelques incohérences à
corriger
70

q absence d’indicateurs d’activité globale


Le SYSCOA reconnait tacitement comme indicateur d’activité le chiffre d’affaires (CA)
et son analyse se fera selon ses deux composantes

§ qui exprime le dynamisme commercial de l’entreprise

§ sa variation en volume et en pourcentage permet de caractériser l’évolution de


l’activité: croissance, stagnation, récession.
q Cependant, le CA est une mesure partielle de l’activité car n’incluant ni la
production immobilisée et ni la production stockée.
q Au-delà, de considérer le chiffre d’affaires comme notre indicateur d’activité
classique dans le cadre du diagnostic à effectuer, l’intégration des production
stockée et celle immobilisée, nous permettra d’avoir indicateur synthétique à même
de décrire l’activité de production dans sa globalité; la Production de l’exercice
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
SSG du SYSCOA: quelques incohérences à corriger
71

q Absence d’indicateur sur l’évolution de la


consommation
Cet indicateur de structure d’activité représente :
§ les consommations de biens et services en provenance
des tiers (consommations de matières et de fournitures,
autres achats consommés, transports, services extérieurs)
§ corrigées des variations de stocks

q Instauration d’un indicateur de synthèse de la


consommation: Consommation de l’exercice

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


SSG du SYSCOA: quelques incohérences à corriger
72

q corriger une valeur ajoutée aux composantes hétérogènes


§ les charges comptabilisées dans la VA sont de diverses natures,
on y trouve des charges en provenance de tiers, des charges
calculées, des impôts et taxes, etc...
q La valeur ajoutée corrigée doit :
§ évaluer correctement le coût des facteurs de productions
§ faciliter la comparaison entre des entreprises qui ont des
politiques différentes en matière de sous-traitance/recours au
personnel extérieur

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


SSG du SYSCOA: quelques incohérences à corriger
73

q valeur ajoutée corrigée


§ cas d’une comptabilisation en achats:
- les comptes achats sont surévalués par le coût de la main d’œuvre
- il convient alors de corriger la VA en excluant des consommations la part de la
main d’œuvre qui y est intégrée
- d’où la nécessité d’avoir des informations extracomptables

§ dans le cas des frais de personnel extérieur:


- ces frais sont à soustraire des services extérieurs
- et à porter aux frais de personnel

NB: toujours vérifier si le traitement comptable a été normalement effectué par le


comptable.
Au cas contraire, il faut procéder au transfert des frais de personnel extérieur aux
charges du personnel classique de l’entreprise)

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


SSG du SYSCOA: quelques incohérences à corriger
74

q valeur ajoutée corrigée

VA corrigée = (Production de l’exercice + Marge/mses )


– Consommation de l’exercice
ou
VA corrigée = Production Globale – Consommation de l’exercice

q La VA corrigée est la véritable richesse créée par l’entreprise à


l’issue de son activité de production et/ou de négoce

q Elle est destinée à être répartie aux différentes partie-prenantes


© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
SSG du SYSCOA: quelques incohérences à corriger
sur l’EBE
75

q L’Excédent brut d’exploitation (EBE)

C’est un solde très utile pour l’analyse de la formation du résultat


L’EBE est le surplus dégagé après une première rémunération de
facteurs de production, salariés et Etat (sauf IS). Il est un excellent
indicateur de performance économique car il ne dépend:
§ ni de la politique de financement de l’entreprise,

§ ni de la politique d’amortissement suivie par l’entreprise.


§ ni des conséquences d’événements exceptionnels

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


SSG du SYSCOA: quelques incohérences à corriger
sur l’EBE
76

q L’Excédent brut d’exploitation (EBE)

Toutefois, pour mieux comprendre la formation du résultat, il faut


corriger l’EBE SYSCOA par des éléments qui ont une incidence sur la
valeur créée par les opérations d’exploitation suivantes :

§ des variations de charges pour dépréciation et provisions pour


risque à court terme
§ des transferts de charges d’exploitation

§ des autres produits et autres charges de gestion courantes

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


SSG du SYSCOA: quelques incohérences sur l’EBE
77

q L’Excédent brut d’exploitation corrigé (EBE corrigé)


§ Valeur ajoutée corrigée
§ + Subvention d’exploitation (nette du complément au CA)
§ + Autres produits
§ - Autres charges
§ - Impôts, taxes et versements assimilés
§ + Transferts de charges
§ - Charges de personnel
§ + Reprise sur charges pour dépréciations et provisions pour
risque à court terme d’exploitation (comptes 659)
§ - Charges pour dépréciations et provisions pour risque à court
terme d’exploitation (compte 759)
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
SSG du SYSCOA: retour vers un résultat d’exploitation
plus cohérent
78

q Le résultat d’exploitation (RE) : mesure la performance industrielle et


commerciale d’une entreprise quel que soit le mode de production utilisé et
quelque soit la combinaison des facteurs de production retenue.
q il est plus significatif que le résultat de l’exercice qui prend en compte des
éléments relatifs à la politique de financement suivie par une entreprise.

§ EBE corrigé
- dotations aux amortissements
- 69-dotations aux provisions et aux dépréciations (dotations non liées à l’actif
circulant et risque à court terme)

+ 79-Reprises de provisions, de dépréciation et autres (reprises sur provisions


non liées à l’actif circulant et risque à court terme)
= Résultat d’exploitation (REX)
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
SSG du SYSCOA: un résultat économique plus cohérent que
celui financier
79

q Le résultat économique: secrété par l’actif économique qui est égale à:


§ Immobilisations + BFRE
§ ou capitaux investis (CP+ dettes financières)
q Il tient compte de l’ensemble des produits secrétés par l’actif économique

Résultat éco = REX


+ produits financiers
- charges financières autres que les charges d’intérêt des emprunts
q Remarque: ce solde est préféré au résultat financier du SYSCOA puisque :
§ les produits financiers se rapportent à des opérations économiques et aux
financements de l’ensemble des actifs
§ les produits financiers ne peuvent pas avoir comme seule contrepartie des frais
financiers induits par les opérations de financement

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


SSG du SYSCOA: un résultat avant prélèvement plus objectif
80

q Le Résultat courant avant prélèvement (RC)

Il est sensé représenter la marge normale de l’activité de


l’entreprise.
§ A partir du résultat économique des SSG corrigés, on
retranche les frais financier (charges d’intérêt sur opérations
d’emprunt ou de loyer crédit-bail)
q Le Résultat Net comptable (RNC)

Il corrige le résultat courant et HAO des prélèvement d’impôts


sur le résultat et de la participation des salariés

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Quelques points particuliers de retraitements: le
retraitement de la redevance sur loyer crédit bail
(avant réforme 2018)
81

Le retraitement des loyers de crédit-bail (contrat location-acquisition)


q Inclus dans le compte des «Services extérieurs», les loyers de crédit-
bail, dans le compte de résultat retraité, doivent être retranchés de
ceux-ci et être portés :
§ pour partie aux amortissements,
§ pour autre partie avec les frais financiers (charges d’intérêts)
q En effet, en l'absence de retraitement, la pratique du crédit-bail
aurait pour conséquence de minorer la Valeur Ajoutée et l'Excédent
brut d'exploitation.
q En pratique, le retraitement du crédit-bail est assez complexe car il
touche à la fois au compte de résultat et au bilan.

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Quelques points particuliers de retraitements: le
retraitement des frais de personnel intérimaire
(avant réforme 2018)
82

Le retraitement des frais de personnel intérimaire


q Ces frais, s'ils sont connus, doivent être ajoutés aux frais de
personnel et simultanément exclus des « Services extérieurs »,
afin de mesurer le potentiel de main-d'œuvre utilisé par
l'entreprise, et ce quelle qu'en soit la nature.
NB: Toujours vérifier si le retraitement a été effectué. Au cas
contraire, procéder au retraitement.

q L’ensemble des corrections adressées aux SSG du SYSCOA


conduit au TSIGC, le Tableau des Soldes Intermédiaires de
Gestion Corrigés, mieux adapté au diagnostic de l’activité et
de la rentabilité.

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


83

Le Tableau des Soldes Intermédiaires de gestion corrigés


(TSIGC)

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


L’utilisation du TSIG Corrigé dans le diagnostic du
processus de formation du résultat
84

q Cela se fait à travers l’analyse de l’activité et celle des


différents soldes et de leur évolution
q Le travail préparatoire consiste à :
§ Calculer les taux de croissance des principaux postes
§ en séparant, si possible, la croissance réelle de la croissance
nominale
§ évaluer les différents soldes du TSIGC en pourcentage de
l’indicateur d’activité, le Chiffre d’affaires
§ et à utiliser des ratios de répartition

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


L’utilisation du TCSIG dans le diagnostic du processus
de formation du résultat
85

q L’analyse de l’activité
§ évolution quantitative de l’activité basée sur l’indicateur d’activité global
retenu
=> Quelles sont les raisons de l’accroissement des stocks de produits
finis et des stocks d’encours?
§ Evolution nominale / évolution réelle
– Part d’une croissance réelle des quantités
– Part du à l’évolution des prix
=> maîtrise des prix de vente de l’entreprise
§ à relativiser avec environnement de l’entreprise et sa stratégie
– Analyse de la chaîne de la valeur
– Analyse de l’environnement macro tendance
– Analyse de la stratégie
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
L’utilisation du TCSIG dans le diagnostic du processus
de formation du résultat
86

q L’analyse de la valeur ajoutée


§ évolution de la valeur ajoutée corrigée et nature de l’activité
– Analyse du taux d’évolution et du ratio VA corrigée /CA (ou
Production)
– Déceler une dégradation de la VA corrigée par rapport à
l’activité
– Part du à l’évolution des prix
=> maîtrise des prix de vente de l’entreprise
§ la variabilité des charges et analyse de la VA corrigée
– Importance de la consommation matières: consommation matières/CA
– Importance des autres charges externes: autres charges externes/CA

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


L’utilisation du TCSIG dans le diagnostic du processus
de formation du résultat
87

q L’analyse de la VA corrigée
§ Valeur ajoutée et mesure de la productivité
– Efficacité de la main-d’œuvre: Frais de personnel/Production
– Il peut être complété par : Production/Effectifs
– ou le rendement de la main-d’œuvre : VA corrigée/Effectifs
§ VA corrigée et sa répartition: la VA corrigée se répartit entre:
– le personnel: salaires et charges sociales,
– l’Etat: impôts sur les bénéfices, impôts et taxes
– les prêteurs: intérêts,
– l’entreprise et ses actionnaires: amortissements, provisions, résultats et
dividendes
§ Faire une analyse de la Répartition de la VA corrigée en % entre ces acteurs
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
L’utilisation du TCSIG dans le diagnostic du processus
de formation du résultat
88

q L’analyse de l’EBE corrigé


§ En cas de variation de l’activité (baisse)
– l’EBE corrigé chute plus que l’activité et la VA corrigée, car les charges de
personnels sont généralement fixes
– distinguer dans l’évolution du personnel si possible: les effets de la variation
du personnel et des effets du coût de la main-d’œuvre
§ La rentabilité brute de l’exploitation
– le EBE corrigé / indicateur d’activité (CA)
– ou EBE corrigé/ Production
§ Par exemple, si le ratio EBE corrigé/Production (ou CA) augmente plus vite que
le ratio VA corrigé/production (ou CA): cela traduit une amélioration de la
productivité de la main-d’œuvre du fait que la VA corrigée croît plus vite que les
frais de personnel (motivation accrue ou simple économie d’échelle selon les cas)
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
L’utilisation du TCSIG dans le diagnostic du processus
de formation du résultat
89

q L’analyse du résultat d’exploitation et du résultat économique


§ Faire attention au mode d’amortissement
– En période d’investissement le mode dégressif sous-évalue le résultat
d’exploitation
– voir l’impact de l’activité financière sur le résultat économique et son évolution

q L’analyse du résultat courant (avant prélèvement) ou du résultat net


comptable

§ Vérifier l’impact de la politique de financement sur le résultat:


Quelle est la part du résultat économique qui revient aux créanciers financiers ?

§ L’évolution du résultat est toujours difficilement interprétable

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


L’utilisation du TCSIG dans le diagnostic du processus
de formation du résultat
90

q L’analyse par ratios d’activité pour les derniers soldes


§ Analyse par la CAF
– CAF/CA détermine la rentabilité de l’entreprise permettant le maintien et
l’accroissement de son potentiel
§ Résultat d’exploitation/CA ou marge nette d’exploitation
§ Résultat économique/CA ou marge économique qui mesure la performance
de l’entreprise au plan industriel et commercial indépendamment de la structure
financière (politique financière)
§ Résultat net /CA: ratio qui permet de voir la profitabilité de l’entreprise
§ Les résultats d’exploitation, économique, courant et net peuvent être rapportés
pour les deux premiers à l’actif économique et deux derniers aux capitaux
propres, soit:
– pour appréhender la rentabilité économique et soit celle financière
– cela fait l’objet du chapitre suivant.
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
91

La capacité d’autofinancement CAF

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


La capacité d’autofinancement CAF
92

q CAF = Somme des produits encaissables


– somme des charges décaissables

q Il existe deux méthodes de détermination de la


CAF.
Lesquelles ?

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


93

Le diagnostic de la structure de rentabilité

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Le diagnostic de la rentabilité financière: les
éléments de définition
94

C’est quoi une rentabilité ?

Comment la mesure-ton ?

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Le diagnostic de la rentabilité financière
95

q On ne peut parler de rentabilité qu’en rapportant à des


capitaux investis, le résultat obtenu de l’usage de ces
capitaux.
q Le résultat est la différence entre des produits et des charges

q Capitaux investis : exemple, l’actif économique ou les


capitaux propres.
q ....de marge: qui est le rapport des résultats à un chiffre
d’affaires.
q On peut avoir plusieurs types de rentabilité : économique,
financière, boursière

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


L’efficacité des moyens mis en œuvre: la rentabilité

96

q Rentabilité économique Ka
Il permet de mesurer la rentabilité comptable de l’actif économique.
Il peut se calculer avant ou après impôt:
– le taux de rentabilité économique après impôt, Ka est tel que

Ka = Résultat économique après impôt / Actif économique (AE)

– Le résultat économique après impôts est le solde du TCSIG corrigeś auquel on


déduit un impôt théorique
– L’actif économique est égal à la contrepartie des capitaux investis :
» il est évalué sur la base d’un bilan financier établi d’après une optique
patrimoniale

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


L’efficacité des moyens mis en œuvre: la rentabilité

97

q Rentabilité économique Ka
–» Au passif, nous avons :
* Les capitaux propres auxquels on enlève toutes les non valeurs

* Les dettes financières sont toutes celles qui sont rémunérées. Elles comportent : les dettes
à moyen et long terme, les comptes courants d’associés, le financement par crédit-bail, les
effets escomptés non échus

» A l’actif économique est composé :


* des immobilisations nettes, donc déduction faites des amortissements et des provisions
constatant la dépréciation des actifs.
* de la valeur nettes des biens financés par crédit-bail
* du BFRE dont les effets escomptés non échus(EENE)
* des VMP et Disponibilités

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


L’efficacité des moyens mis en œuvre: la rentabilité
(suite)
98

q Rentabilité financière Kc
– Le résultat courant ou net comptable rapporté à la valeur comptable
des capitaux propres (redressés) permet de mesurer la rentabilité
financière. Il est également appelé rentabilité des capitaux propres
(redressés).
– Il peut être calculé avant et après impôt.
Le taux de rentabilité des capitaux propres après impôts, Kc est égal à :
Kc = Résultat après impôt/ Capitaux propres redressés

– Le résultat après impôt est le résultat courant après impôt théorique.


C’est un résultat observé.
– Les capitaux propres sont les CP après répartition des résultats ( on y
enlève les dividendes )
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
99

Fonds propres
Actif (1)
économique Endettement
net*
Rentabilité des
Rentabilité économique FP après impôt
après impôt (2) (4)
(5)

Frais financiers
Résultat
d’exploitation
(3) Résultat net

Coût de la dette après


*Endettement net = Dettes MLT + Trésorerie Passif – Trésorerie Actif
impôt

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


L’effet de levier financier et diagnostic de la
rentabilité financière
100

q La Notion d’effets de levier financier

– La rentabilité financière (des fonds propres ou des CP) est fonction de la


rentabilité économique.
– L’existence de cette fonction est liée à l’effet de levier financier;

– L’effet de levier représente la variation de la rentabilité financière due à


l’endettement.
– L’endettement présente 2 caractéristiques:
» Si le résultat économique est insuffisant, l’endettement sera défavorable
aux actionnaires
» Dans le cas contraire, il augmente la richesse des actionnaires.
q Remarque : Plus l’endettement augmente plus le risque financier et le risque de
faillite augmentent et plus la rentabilité requise par les actionnaires augmente.

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


L’effet de levier financier et diagnostic de la
rentabilité financière
101

q La mesure comptable de l’effet de


levier – La relation de l’effet de levier s’écrit :
Ka = taux de rentabilité économique Kc = Ka + { Ka – Cd } * D/CP
après IS
Kc = taux de rentabilité des fonds
propres après IS » { Ka – Cd } représente le levier (A)
» D/C représente le bras du levier (B)
D = endettement
» Effet de levier= (A) * (B)
CP = les fonds propres
Cd = le coût de la dette après IS q Remarque : Cette relation peut se
définir avant impôt

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Effet de levier financier : un exemple
102

Eléments Cas 0 Cas 1 Cas 2 Cas 3


Dettes 0 5000 5000 7000
Capitaux Propres 10000 5000 5000 3000
EBE 1000 1000 500 1000
Dotations aux amortissements 200 200 200 200

Le coût de la dette avant impôt est de 6% et le taux d’IS est à 42%. A partir des
informations, il vous est demandé:

1°- d’effectuer le diagnostic de la structure de la rentabilité financière

2°- d’apprécier l’impact de la structure de financement sur la rentabilité


économique.

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Effet de levier financier : corrigé de l’exemple
Eléments de calcul CAS 0 CAS 1 CAS 2 CAS 3
EBE (a)

103 Dotations aux amortissements (b)


Résultat économiques avant IS (c)=(a)–(b)
Impôt théorique (IS) (d) = (c) * 0,42
Résultat économique après IS (e)
Ka = taux de rentabilité Eco. après IS, (f)
Frais financiers (g)
Résultat courant avant IS (h) = (c) - (g)
IS théorique (i)
Résultat courant après IS (j)
Kc =Taux de rentabilité des FP après IS (k)
Coût de la dette avant IS (l)
Economie d’impôt sur frais financiers (m)=(d)-(i)
Frais financier après impôt (n)
Kd = Coût de la dette après IS, (o)
Bras du levier : D/CP (p)
Effet de levier (q)
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
Effet de levier financier : Exemple (suite)
104

q Lorsqu’il n’y a pas d’endettement (cas n°0), la rentabilité


financière est égale à la rentabilité économique:
les actionnaires sont les seuls qui se partagent le résultat
économiques après IS
q L’examen des conséquences de l’endettement amène les
commentaires suivants:
§ la rentabilité économique est indépendante de la structure
de financement.
§ Le résultat économique ne dépend que des caractéristiques
de l’actif économique.

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Effet de levier financier : Exemple (suite)
105

q Le taux de rentabilité des capitaux propres varie avec le niveau


d’endettement

q L’incidence de l’endettement sur le taux de rentabilité des capitaux


propres représente l’effet de levier financier .

» Cas 1: l’effet de levier financier permet d’augmenter Kc de 1,16%


( soit 5,8% - 4,64%)

» Cas 3: l’effet de levier permet une augmentation de Kc de 2,7%


(soit 7,34% - 4,64%)

» mais Cas 2, l’effet de levier diminue Kc de 1,74%

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Effet de levier financier : Exemple (suite)
106

Explications:
q Cas0, la totalité du résultat économique est partagée entre les
actionnaires qui ont apporté la totalité des capitaux;

q Cas1 et cas3, les actionnaires n’ont apporté que 50% et 30%


des capitaux:
§ Ils perçoivent le revenu résiduel après rémunération des
créanciers.
§ Ils sont gagnants dans la mesure où les actifs financés par dette
au taux de 3,48% après impôt ont rapporté 4,64%.
q Cas2, les actionnaires n’ont apporté que 50% des capitaux.
Puisque les actifs n’ont rapporté que 1,74% alors que le coût de
la dette après impôt est de 3,48%, ils subissent une perte
puisque la rentabilité économique est faible (effet massue).
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
Effet de levier financier : Exemple (suite)
107

q L’intensité de l’effet de levier est fonction de la différence après


impôt entre le taux de rentabilité économique et le coût de la dette,
mais également du bras du levier (ou ratio d’endettement
Dette/CP).
» Le bras du levier a amplifié le phénomène dans le cas 3.

q La relation montre comment on peut accroître la rentabilité des


capitaux propres par l’endettement.

q Cela a pour conséquence un accroissement du risque financier:


§ Le risque financier est d’autant plus enlevé que l’endettement est
important.
§ Le risque représente la volatilité de la rentabilité.

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Effet de levier financier : Avantages et inconvénients

108

q Avantages :
§ Les intérêts sont déductibles d'impôts contrairement aux dividendes
§ Ne confère pas de droit de vote, donc ne dilue pas le contrôle de l’entreprise
§ Si le taux de rendement des actifs (sans dette) est supérieur au coût effectif
de la dette, l’entreprise profite d’un effet de levier positif
q Inconvénients :
§ Augmente le risque financier (risque de faillite) puisque le remboursement
(capital et intérêts) est exigé peu importe le niveau des activités (revenus). Le
versement des dividendes sont quant à eux laissés à la discrétion des
administrateurs
§ Des contraintes sont généralement imposées par les créanciers (distribution de
dividendes, choix des projets d’investissements, maintien de certains ratios)
§ Effet de levier peut être négatif: effet dit « massue »
© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR
Le diagnostic de la rentabilité financière
109

q Grâce à l’effet de levier nous avons mis en évidence que la


rentabilité financière dépend de:
» la rentabilité économique
» et de l’endettement

q D’où la décomposition suivante :

Ka
Kc Cd
endettement
D/CP

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Diagnostic de la rentabilité financière
110

Le diagnostic de la rentabilité économique se fait par :

q la décomposition du taux de rentabilité économique:


– en taux de marge économique
– et en taux de rotation de l’actif économique;

q Puis la décomposition du taux de rotation de l’actif


économique:
– en taux de rotation des immobilisations nettes
– et en taux de rotation du BFRE

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Diagnostic de la rentabilité financière (suite)
111

q Le taux de marge économique est égal à

– Résultat économique après IS / indicateur d’activité

– L’indicateur d’activité peut être la production, le chiffre d’affaires, selon


qu’on soit dans une activité de production, de négoce ou (services) ou une
activité mixte.

q Le taux de rotation de l’Actif Eco est égal à :

– l’indicateur d’activité choisi ci-dessus (production, CA)/Actif économique

– Le taux de rotation des immobilisations: CA/ immobilisations nettes

– Le taux de rotation du BFRE: indicateur d’activité (CA) / BFRE

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


Diagnostic de la rentabilité financière (suite)
112

q Il apparaît alors comme le produit de 3 facteurs:


» Le taux de marge,
» Le taux de rotation de l’actif économique brut,
» Et le taux de dépréciation de l’actif économique

RE après IS IA AE brut
K= a
IA
*
AE brut
*
AE net
RE après IS: Résultat économique après IS Ka: taux de rentabilité économique
IA: indicateur d’activité (Chiffre d’affaires) AE brut: actif Economique Brut
AE net: Actif Economique net

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR


113

2ème Partie: L’analyse de l’équilibre financier


et du risque de faillite

© 2018-2019 - DSECG & LTCF - ESP/UCAD- Gestion Financière- B. GOUDIABY/S. SARR

Vous aimerez peut-être aussi