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Olivier N'ZUE Cours TCA
Olivier N'ZUE Cours TCA
SUPPORT DE COURS
TECHNIQUES DE COMMUNICATION
ET D’ANIMATION
OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES
Sommaire
Introduction générale ......................................................................................................................................... 3
CHAPITRE 1 : LA COMMUNICATION INTERPERSONNELLE ................................................................... 6
1-1. Le processus de base de la communication ....................................................................................... 6
1-2. Les styles de communication ................................................................................................................ 14
1-3. Les réseaux de communication ............................................................................................................ 16
CHAPITRE 3 : DES OUTILS DE COMMUNICATION ET TECHNIQUES D’ANIMATION DE
GROUPE .................................................................................................................................................................. 21
2.1. Les outils de communication ................................................................................................................ 21
2.2. Des Techniques d’Animation de Groupe (TAG) ............................................................................... 25
CHAPITRE 3 : LA CONDUITE DE REUNION ................................................................................................ 29
3.1. Qu’est-ce qu’une réunion? ...................................................................................................................... 29
3.2. Pourquoi tenir une réunion ? ................................................................................................................. 29
3.3. Les modes de délibération ...................................................................................................................... 29
3.4. Des Règles de fonctionnement et des règles de base pour les discussions et les tables
rondes ..................................................................................................................................................................... 31
3.5. L’efficacité en cinq étapes....................................................................................................................... 35
2.6. Le calendrier des réunions ...................................................................................................................... 38
3.7. La distribution de l’information ............................................................................................................ 38
3.8. Au-delà des règles ..................................................................................................................................... 39
Références bibliographiques .......................................................................................................................... 40
Introduction générale
Définition de la communication
Contrairement à la croyance populaire" le verbe "communiquer" ne signifie pas seulement
transmettre, exprimer un message. À l'origine, il veut dire « être en relation avec. On
l'utilise aussi dans le sens de mettre en commun. Echanger, partager, se consulter,
conférer, participer. Communiquer, c'est donc être reçu et recevoir. Or, on est « reçu» avec
le cadre de référence de l'autre et on comprend soit en utilisant notre propre cadre de
référence, soit en essayant d'imaginer le cadre de référence de l'autre.
Ainsi, on peut définir la communication comme étant un processus interactif et
dynamique d’émission et de réception de messages.
En d’autres termes, la communication est l’échange d’informations et de significations
créées et partagées entre deux personnes ou plus à travers les messages verbaux et non
verbaux, en fonction d’un contexte donné. La communication est donc un ensemble
d’éléments en interaction (« système ») dans lequel tout comportement (verbal ou non) est
porteur de signification et, comme tel, est interprété par l’ensemble des (personnes)
impliquées.
La communication peut être volontaire ou non
C'est connu, les mots "dépassent" parfois la pensée, par exemple sous le coup de
l'émotion. Il serait cependant plus juste de dire ici que, vu son intensité, le message émotif
a été communiqué involontairement et à un point tel qu'il a modifié l'idée que l'on voulait
émettre ; une fois l'émotion ainsi exprimée, et de ce fait atténué, on aurait le goût de
nuancer son message.
Par ailleurs, nous ne savons pas toujours qui est éventuellement en mesure de capter ou
de recevoir notre message ; il semble qu'il existe des « personnes avec des antennes » et
des « murs avec des oreilles. Enfin, il nous arrive d'émettre involontairement quantité de
messages non verbaux ; votre mauvaise humeur vous échappe peut-être, mais elle peut
être perçue par un observateur attentif : le message est donc loin d'être uniquement dans
les mots.
On ne peut pas ne pas communiquer
On peut décider de ne pas parler, mais cette décision communique quelque chose (colère,
peur, culpabilité, manque de confiance, etc. De plus, les expressions de notre visage, notre
attitude, nos gestes, notre posture, nos comportements et même notre façon de nous
habiller parlent à notre place. C'est tout l'univers du non-verbal que vous exploriez plus en
détail un peu plus loin dans cette session. Par exemple, le silence d'un client traduit-il son
enchantement, son malaise, son ennui, sa frustration ou simplement sa fatigue ? Le
message est en partie mal compris, mais la communication est toujours présente.
la communication interpersonnelle ;
les outils de communication et techniques d’animation de groupe ;
la conduite de réunion.
La Communication est un processus simple, mais aussi complexe parce que dynamique et
non linéaire mais plutôt avec un effet de spirale. Il se compose de plusieurs éléments qui
interagissent de façon interdépendante : l’émetteur (celui qui transmet ou envoie le
message ou source d’information); le récepteur (celui qui reçoit le message ou décodeur);
le message (contenu de la communication ou l’information à transmettre; le canal (moyen
utilisé pour transmettre le message ou la réponse) ; le feedback (réponse ou la réaction
au message) ; le code (ensemble des symboles, d’images, d’attitudes, de gestes connus
des deux interlocuteurs et qui l’utilisent pour mieux comprendre le message).
Le schéma ci-dessous donne une idée très “simplifée” du processus de base de la
communication.
i) émetteur (encodeur)
Il désigne celui qui initie le processus, celui qui parle le premier ou fait un signe
conventionnel. C’est celui qui a l’intention de dire quelque chose à quelqu’un ou à un
groupe, celui qui veut modifier le comportement de quelqu’un ou d’un groupe. L’émetteur
doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour que le processus de communication
qu’il initie réussisse. On dit que si le processus de communication réussit ou échoue c’est
en grande partie grâce à l’émetteur.
On l’appelle aussi « locuteur» (en cas de communication linguistique orale), «scripteur»
(communication écrite!); on dit aussi sans que cela revienne vraiment au même —
«source» (en théorie de l’information), «énonciateur» (Théorie de l’énonciation),
«!destinateur!» (narratologie). Il s’agit de toutes façons de l’instance qui produit le
message et qui dans le cas le plus courant peut en être tenue pour responsable. C’est à
l’émetteur qu’est rapportable l’intention de communication, dont la présence nous place en
sémiologie de la communication (vs de la signification), et qui fait que nous aurons, dans
un message, de véritables signes (vs indices) empruntés à un code.
En y regardant de plus près on s’aperçoit que, davantage qu’une personne concrète,
l’émetteur est un «rôle» qui peut être dissocié et réparti entre plusieurs maillons de ce qui
constitue alors une «chaîne d’émetteurs». Une telle chaîne peut être plus ou moins
Enseignant : K. Olivier N’ZUE, Angliciste et Docteur en Sciences de l’Information et de la
Communication (SIC), Spécialiste de Marketing - Publicité 8
E-mail : nzueolivier01@gmail.com
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complexe et il est difficile d’établir une terminologie à priori qui serait adaptée à des cas
parfois fort singuliers. Cependant, il est dans tous les cas très utile de distinguer entre :
- l’instance qui ne serait responsable que de la production concrète du message, mais non
de son contenu (ce peut être un émetteur «mécanique», comme le répondeur téléphonique
(annonce); mais pas forcément: cas des porte-paroles; tous les «supports», dans le vaste
domaine des médias, sont des émetteurs de ce premier type, chargés seulement de la
diffusion de messages élaborés par d’autres); c’est ce type d’émetteur qui détermine le
canal de réception.
- et l’instance qui est responsable de la teneur du message (le contenu). Je propose de
réserver le terme d’énonciateur à ce deuxième cas. Tous les autres maillons de la chaîne ne
sont que des relais de celui-là. C’est en effet à lui que l’on attribue l’intention de
communication, et c’est lui qui en principe contrôle la référence («contexte», dit Jakobson)
du message.
- un autre sous-rôle assez fréquemment distinct des deux précédents et aisément repérable
est celui de la «mise en signes» d’un message plus ou moins préconçu: c’est ce dont se
chargent les rédacteurs, conseils en communication, concepteurs divers (agences de
publicité par exemple). Ce type d’émetteur s’occupe principalement de la manipulation du
ou des codes en vue de l’élaboration d’un message adapté à l’intention de communication
de l’énonciateur «responsable», qu’il représente.
NB: Dans le cas de l’échange verbal, auquel se réfère implicitement Jakobson, tous ces
sous-rôles fusionnent et sont tenus par la même personne.
ii) Le récepteur (décodeur)
Appelé allocutaire, lecteur, but, énonciataire, destinataire, il est celui à qui on parle,
celui à qui est destiné ce qui est dit ou ce qui va être dit. Il s’agit de l’instance qui reçoit
le message. Il ne s’agit pas forcément d’un individu: un message peut très bien avoir
plusieurs récepteurs (simultanés ou non). Comme pour l’émission, on pourrait distinguer
des sous-rôles relativement au canal (récepteurs divers (radio, TV,…), répondeur
téléphonique de nouveau (messages); secrétaires…), au code (interprètes, mais on peut
aussi les considérer comme des réémetteurs), et au référent (dernier et principal
maillon de la chaîne de réception: celui qui se préoccupe de retrouver l’intention de
communication de l’émetteur); mais ces distinctions, bien qu’elles correspondent à des
faits réels, sont très marginalement exploitées dans la typologie des communications,
qui se concentre plutôt sur l’émetteur.
On peut faire en revanche une distinction extrêmement utile, qui n’a pas son pendant
du côté de l’émission, entre
- récepteurs effectifs (tous ceux qui, mis en présence du message, sont amenés à le
décoder), qui peuvent être «non concernés», voire illégitimes, clandestins, …
iii) Le message
C’est l’expression d’une idée, la description d’une situation, l’élément essentiel du processus
de la communication, c’est le catalyseur, et c’est pour cela qu’un message doit répondre à
la règle 4C (clair, court, compréhensible et complet).
Il s’agit de l’ensemble particulier de signes (choisis au sein d’un ou plusieurs codes)
qu’adresse l’émetteur au récepteur à ne pas confondre donc avec l’information qu’il a
l’intention de lui communiquer, comme on risquerait de le faire en se fondant sur un sens
courant du mot message. Il faut prendre ici le terme comme un concept, qui signifierait «
ensemble fini et adressé d’éléments porteurs d’information » :
- le message est composé d’un ou plusieurs syntagmes
- comme les signes qui le composent, il est à deux faces : une face signifiante et une face
signifiée.
iv) Le canal
Le canal correspond à la voie matérielle qu’emprunte le message pour circuler de
l’émetteur au récepteur. On distingue généralement les différents canaux selon la modalité
sensorielle qui est sollicitée chez le récepteur : l’ouïe (canal auditif), la vue (canal visuel)
sont chez l’homme les principaux, mais on peut également exploiter le toucher (canal
tactile ; cf le cas du braille), et beaucoup plus marginalement l’odorat (canal olfactif ; cas
des parfums) et le goût (canal gustatif, fonctionnant la plupart du temps en couple avec le
précédent).
- Généralement, un code donné entretient des relations privilégiées avec un canal
particulier (par exemple code gestuel : canal visuel), mais dans certaines situations de
communication on peut être contraint de « changer de canal ». Ainsi le langage verbal, lié
au départ au canal auditif, peut aussi donner lieu à des messages exploitant le canal visuel
(communications écrites). Le transcodage consiste précisément à adapter le code utilisé au
canal de communication effectivement disponible, lorsque celui-ci diffère de celui pour
lequel sont «taillés» au départ les signes que l’on veut utiliser.
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L'effet de Halo
C'est le fait d'extrapoler abusivement, à partir d'éléments observés, des caractéristiques de
personnalité de l'individu. "Celui-là, il n'a pas l'air…", une expression bien connue,
adaptable à la gente féminine, trop souvent présente dans les conversations et qui n'est
fondé que sur une interprétation personnelle d'une image reçue. Elle peut être positive ou
négative et le moniteur de plongée n'y échappe pas. L'inconvénient de cet effet, surtout
quand il est négatif, réside dans la difficulté d'évaluer objectivement l'élève. Par exemple,
un jeune homme de forte corpulence se présente à un stage de niveau 4.
Nous savons que les épreuves physiques sont importantes et que celles-ci demandent
certaines aptitudes. Avant même de l'avoir vu dans l'eau, le moniteur porte un jugement:
"ça m'étonnerait qu'avec son gros … il rentre dans les temps!" ou plus légèrement, "il va
avoir des difficultés…". Il a des a priori sur cet élève et de ce fait, il ne peut foncièrement
être objectif. L'élève débute donc son apprentissage avec un "handicap".
L'effet de Pygmalion
C'est le fameux "on m'a dit que…", certaines remarques ou observations que l'on fait
d'une personne et qui vont induire des attitudes et comportements face à celle-ci sans
même la connaître. Il paraît que certains instructeurs sont de véritables "gueuzes" et cela
fait des ravages dans les examens MF1. Infos ou intox ? Une chose est sûre c'est que
l'information circule pendant les stages de formation et que les futurs moniteurs se font un
sang d'encre à l'idée de tomber le jour de l'examen avec tel ou tel instructeur. Par
conséquent, cela induit un comportement différant chez les candidats. Ces deux effets sont
des phénomènes qui s'opèrent souvent à notre insu et ont des conséquences sur nos
attitudes et comportements. Il est conseillé au moniteur :
- de soigner l'image que nous donnons de nous-même afin de mettre toutes les
chances de notre côté ;
- de ne pas se fier aveuglément à la première impression de quelqu'un,
- d'être capable de remettre en question la première image que l'on se fait de
quelqu'un ;
- de développer la sensibilité aux éléments positifs, autrement dit, rechercher le
positif systématiquement.
Le schéma est fait sur deux niveaux de la communication interpersonnelle : l’ouverture aux
autres et la rétroaction. L’axe vertical, le premier niveau, met l’accent sur le degré
d’ouverture des personnes aux autres. Cet axe présente la manière dont nous sommes
perçus, nous et nos actes, par les autres. Le second degré d’ouverture aux autres peut être
élevé, moyen ou bas.
Le second niveau, l’axe horizontal, concerne le grade du feedback, c’est-à-dire, la façon
personnelle de fournir une rétroaction : on évoque la situation dans laquelle nous
partageons avec d’autres nos opinions et nos comportements sur eux-mêmes.
- elles sont prévues à travers des organigrammes, des procédures définies, des
définitions du rôle ;
- elles sont instituées sur décisions des dirigeants ;
- elles ont un caractère obligatoire pour tous les membres du groupe ;
- elles correspondent aux communications hiérarchiques, aux liaisons
fonctionnelles, aux informations légales que le directeur doit transmettre aux
autres membres.
Des communications informelles :
- l'information circule de façon discrétionnaire ;
- ces communications sont indispensables ;
- Avantages : rapidité, certaine flexibilité entre les membres.
NB : Les communications formelles et informelles sont complémentaires:
- quand les communications informelles prennent plus d'importances que les
communications formelles ;
- c'est dans les réseaux de communication informelle que naissent les rumeurs.
Des communications implicites:
Ici l’émetteur n’est pas identifié, le récepteur n’est pas désigné et l’information se répond à
la façon d’une rumeur. C’est le royaume des « il paraît que.. ».
Des communications descendantes : ce sont des communications transmises
de la direction aux cadres inférieurs, puis aux exécutants en suivant la voie
hiérarchique.
Des communications ascendantes : ce sont des communications transmises des
cadres inférieurs ou des exécutants vers la direction.
Des communications latérales : ce sont des communications entre les employés
d’un même niveau organisationnel dans le but de sauver du temps et de faciliter la
coordination.
Communication diagonales : communications entre des individus travaillant dans
des unités organisationnelles différentes et n’occupant pas le même niveau
hiérarchique.
Réseau en croix : Il est organisé autour d'un individu qui joue un rôle central. Il
correspond purement à une structure hiérarchique. Un réseau est caractérisé par un
degré de centralisation.
Réseau mixte : Les réseaux mixtes sont des réseaux qui mélangent deux
typologies (ex : Réseau en arbre, Réseau annaux en étoile, Réseau en maille).
1-3.4. Les obstacles de l’information
Les indicateurs possibles sont :
- le pourcentage d'erreur, le nombre d’erreur commise,
- le volume des informations transmises,
- la rapidité, délai de transmission.
Le réseau de communication doit comporter le moins possible de relais:
- choisir le bon réseau,
- éliminer les bruits organisationnels.
1-3.4. Les effets de l’information sur l’environnement
La communication, nous l'avons vu, est un échange de signes, de symboles et met
en jeu des rapports d'influence, des mouvements affectifs. Dans un groupe, c'est en
définitive la nature de la tâche à accomplir, qui détermine les conditions matérielles
du réseau de communication. Si la tâche demande une grande coordination, un
résultat rapide, le réseau de communication devient plus centralisé. Plus un réseau
est centralisé (en croix), hiérarchisé, plus le nombre des communications diminue.
La performance s'améliore, l'efficacité s'accroît mais le moral diminue chez les
exécutants alors qu'il augmente chez les leaders. Par exemple, une compagnie de
pompiers qui ne s'organiserait pas de cette façon risquerait de créer quelques
incidents graves sur les lieux d'interventions. Le type de coordination des actions est
ici fondamental.
À l'opposé, lorsque la tâche, complexe, demande de la réflexion, de la créativité,
cela favorise les structures plus interactives. Chaque membre s'exprime, construit, et
le nombre de communication augmente. La performance diminue et le moral ravive
tous les esprits. Le réseau est connecté.
Réseau en chaîne :
o Chaque individu peut communiquer, soit avec un ou deux voisins
o La communication est séquentielle
o C'est un réseau faiblement centralisé
Réseau en Y :
o Un membre est en position central et peut communiquer avec certains des
autres membres, qui pour certains peuvent communiquer entre eux
o C'est un réseau modérément centralisé
Réseau en cercle :
o Chaque individu peut communiquer avec sont voisin le plus proche
o C'est un réseau complet / réseaux tous cannaux
Réseau en étoile :
o Un membre est en position central et peut communiquer avec chacun des
autres membres, qui ne peuvent pas communiquer entre eux
o C'est un réseau centralisé
Réseau complet :
o Chaque individu peut communiquer avec les autres membres
o C'est un réseau centralisé
o Plus un individu occupe une place de centralité, plus l'organisation est stable
Emergence d'un leader
Le réseau étoile et le réseau Y ont une centralité qui entraîne l'émergence d'un
leader :
o La position de chaque individu dans un groupe influence l'émergence d'un
leader
o La centralité du réseau augmente l'émergence d'un leader
o La centralité de l'individu permet d'augmenter ses échanges avec les autres et
lui donne un statut de leader
b) Objectifs
Par exemple, les objectifs assignés aux actions de plaidoyer en faveur de la promotion de la
participation communautaire en santé sont :
susciter l’adhésion des partenaires institutionnels et non institutionnels à la mise en
œuvre de la promotion de la participation communautaire en santé ;
encourager les décideurs politiques à agir d’avantage et appuyer les personnels de
relais communautaires dans la mise en œuvre de leurs tâches ;
amener les décideurs politiques locaux à s’impliquer dans la gestion des ressources
humaines et financières des projets et programmes de promotion de la participation
communautaire en santé ;
maintenir, avec l’appui des médias, une mobilisation sociale suffisante de manière à
obtenir un engagement des pouvoirs publics pour l’appui des personnel de relais
communautaire dans leurs responsabilités et la facilité d’accès universel des usagers
des services de santé aux services de santé publique.
Pour dissiper la confusion entre le groupe de discussion, l’atelier participatif de formation
et les réunions, on présente le tableau suivant.
Ex : un fou rire général ; une agitation ; agression d’un bouc émissaire ; le ralliement de
tous à une solution de fuite.
La décharge de tension ne résout pas forcément la tension, celle-ci se rechargera le plus
vite possible.
La résolution véritable ne peut se faire que par le passage du latent au réfléchi, c’est- à-
dire par la prise de conscience des causes déterminantes du malaise groupal afin de les
traiter méthodiquement.
Les objectifs des TAG peuvent se classer en trois catégories, notamment :
se présenter, favoriser l’esprit du groupe, favoriser la confiance en soi ;
favoriser l’expression ;
analyser, produire, argumenter, se positionner, synthétiser, établir un
consensus.
Remue-méninges ou brainstorming
Produire en groupe un maximum d’idées sur un sujet donné.
Objectifs Découvrir des représentations.
Faire surgir des questions ou réflexions.
Le facilitateur introduit le sujet à traiter et esquisse les objectifs attendus de
brainstorming.
- Le facilitateur pose une question ouverte sur le sujet à traiter (par exemple
Consignes et : qu’est-ce que la communication ?) qu’est-ce qu’il doit écrire sur flipchart.
déroulement - Le facilitateur ou son assistant note sur flipchart ou grand papier toutes les
idées ressorties, en s’efforçant de les regrouper mentalement ou
graphiquement, par thème ou idées plus générales.
- Le facilitateur peut demander au groupe de revenir sur la matière générée
et reformuler les idées floues et se mettre d’accord sur les grandes
thématiques abordées.
- Le facilitateur invite les participants à se mettre en petits groupes pour
discuter et reformuler les idées floues ressorties
Le brainstorming doit se terminer dès que les participants sont à cour
Durée estimée d’idées.
Matériel Flipchart et marqueurs.
nécessaire
Tout public adulte.
Public cible Groupe de moins de 15 personnes.
Contexte Cette technique est utilisée dans les réunions, les ateliers participatifs de
d’utilisation formation et les groupes de discussion.
Rapide et facile à organiser.
Points forts Augmente la capacité de créativité.
Favorise l’esprit de groupe.
Les participants s’approprient des résultats.
Une mauvaise animation peut conduire les participants à hésiter de
Mises en garde s’exprimer.
Le facilitateur ne doit pas faire paraître ses idées personnelles
Autres techniques Tour de table d’idées, questionnement, etc.
On parle de réunion dès que deux personnes ou plus se rencontrent pour élaborer une
stratégie, résoudre un problème, échanger des renseignements. Il y a toutes sortes de
réunions: fortuites ou informelles, politiques, communautaires, professionnelles.
On peut réunir physiquement les personnes convoquées, mais on peut également utiliser
d’autres moyens comme la téléconférence ou Internet. La réunion est donc un partage
d’idées ou de renseignements entre personnes. On assiste à une réunion chaque fois que
l’on a besoin des autres pour agir, pour atteindre un objectif donné.
C’est pourquoi nous proposerons des règles courantes qui nous apparaissent essentielles.
Pour la plupart des réunions, on retrouve trois modes de délibération:
la discussion,
la table ronde,
l’assemblée délibérante.
a) La discussion
Informelle ou officieuse, la discussion est le mode le plus libre. Les participants ont accès à
toute l’information pertinente avant de se connaissances et de l’expérience de chacun,
contribue à mieux analyser un problème et à trouver des solutions.
b) La table ronde
Quand les participants sont plus nombreux (plus de 10) et que les décisions peuvent avoir
un impact important sur les objectifs du groupe, on retient l’assemblée délibérante comme
mode de délibération. Les procédures sont alors beaucoup plus rigides. Dans certains cas,
on adoptera un code de délibération. L’assemblée est dirigée par un président et les
interventions sont consignées par un secrétaire.
d) Le mode le plus efficace
Un comité peut choisir le mode de délibération qui lui convient, compte tenu des
circonstances. Retenons qu’il ne sert à rien de s’empêtrer dans des procédures que
personne ne comprend. L’important est que chacun puisse participer activement aux
discussions, que les interventions soient équilibrées, que les règles de la démocratie soient
respectées.
3.4. Des Règles de fonctionnement et des règles de base pour les discussions et
les tables rondes
Lors des réunions officieuses ou dont le mode de délibération privilégié est la discussion ou
la table ronde, il faut se donner quelques règles de fonctionnement simples. Ces règles, en
plus de favoriser l’efficacité, contribueront à susciter la complicité des participants.
1) Avant de commencer la discussion, les participants se mettent d’accord sur l’objectif.
2) Le mode de fonctionnement est accepté par chacun.
3) Une personne fait office d’animateur. Ce rôle est défini par les participants et soumis
à leur approbation.
4) Une personne fait office de secrétaire. Cette personne prend des notes et rédigera
un compte rendu de la réunion, lequel sera envoyé à chaque participant. Le compte
rendu, qu'on appelle souvent procès-verbal, sert à:
rappeler à chacun ses responsabilités;
témoigner de ce qui s’est dit et décidé lors de la réunion;
obliger moralement les participants à respecter leur engagement;
favoriser une certaine rigueur.
5) Les participants établissent des règles de comportement que chacun s’engage à
observer. L’animateur ne doit tolérer aucune attaque personnelle ou insinuation
malveillante.
Une assemblée délibérante est convoquée quand un groupe de personnes veut discuter,
étudier ou trancher des questions d’intérêt commun. Les participants ont été dûment
convoqués et ont reçu l’ordre du jour de la réunion ainsi que le procès-verbal de la réunion
précédente. Chacun des membres de l’assemblée doit suivre les règles de procédure qui
régissent les débats. Les règles de procédure sont des règles de conduite dont le but est
d’assurer l’efficacité et le bon ordre lors de la prise de décision collective. Les règles évitent
à l’assemblée de sombrer dans le chaos. De plus, elles garantissent à chaque participant
que ses droits seront respectés. Les décisions finales se prendront démocratiquement, à la
majorité des voix, à moins qu'un règlement ne prévoie, dans certains cas, d'autres
exigences.
A. La convocation de l’assemblée
C’est le président de l’assemblée qui convoque la réunion, mais c’est le secrétaire qui
envoie les convocations. Il est du devoir du président de veiller à ce que tous les membres
reçoivent leur convocation par écrit, dans un délai raisonnable avant la tenue de
l’assemblée. Dans les situations urgentes, la convocation peut se faire verbalement et les
délais se faire plus courts. Cependant, des efforts doivent être déployés pour joindre
chacun des membres.
Puisque le président peut convoquer une assemblée, il peut aussi l’annuler. Dans ce cas, il
devra justifier sa décision.
B. L’ordre du jour
L’ordre du jour est la liste des questions qui seront étudiées ou discutées lors de
l’assemblée. Il devrait être envoyé à tous les membres en même temps que la convocation.
Il permet d’éviter les surprises. Les participants doivent savoir à l’avance sur quels points
porteront les décisions. L’ordre du jour est préparé par le président et le secrétaire, qui
peuvent consulter d’autres personnes. Ils placeront les points par ordre de priorité et
choisiront, s'il y a lieu, de reporter certains points. Chaque membre peut demander
d’ajouter une question à l’ordre du jour.
Le principal problème lors de la préparation de l’ordre du jour est le temps alloué à la
réunion. Les ordres du jour sont souvent irréalistes. Plusieurs points devront inévitablement
être reportés, ce qui risque de causer des frustrations ou de démotiver les membres.
Certains points sont statutaires, c’est-à-dire qu’ils doivent toujours apparaître à l’ordre du
jour. Ces points peuvent varier selon l'organisme ou le groupe. Nous présentons à la page
suivante un exemple d’ordre du jour qui peut s’adapter à la plupart des situations.
C. L’ouverture de la séance
Pour délibérer, une assemblée a besoin d’un président, d’un secrétaire et d’un nombre
minimum de membres présents. Ce minimum est généralement déterminé dans les
règlements à la mention quorum.
Dans la plupart des groupes scouts, les rôles du président et du secrétaire sont tenus par
des personnes nommées d’office pour une période donnée. Mais il peut arriver que ces
personnes soient choisies au début de la séance. Le président s’assure que le quorum est
respecté et déclare la séance ouverte.
D. Le déroulement de la séance
L'ordre du jour.
Au début de la séance, le président demande aux membres d’adopter l’ordre du jour. Ce
dernier peut être modifié par un amendement. On peut y ajouter un ou des points, en
retrancher ou encore changer l’ordre des points. Un point ajouté peut l’être à la rubrique
varia ou, s’il est considéré comme prioritaire, il sera inséré doit être adoptée par la majorité
des membres présents. Toute modification en cours de séance devrait être adoptée par les
deux tiers des membres présents.
Le droit de parole.
C’est le président qui accorde le droit de parole aux membres qui en font la demande.
Généralement, les participants demandent à parler en levant la main. Afin d’éviter les
débats houleux et d'assurer le bon ordre des interventions, les membres qui prennent la
parole s’adresseront au président.
L’assemblée peut réglementer la fréquence et la durée des interventions. Par exemple, un
groupe peut décider qu’un membre ne peut intervenir plus de deux fois sur une même
proposition ou limiter la durée de chaque intervention. Il revient au président d’assurer la
pertinence des interventions et de refuser une intervention si elle n’est pas directement
reliée à la question débattue.
Le décorum.
L’assemblée peut se donner certaines règles de comportement pour assurer le respect
mutuel. Le président doit avoir le pouvoir de faire cesser tout comportement qui pourrait
nuire à la bonne marche de l’assemblée. Il est inacceptable que des membres injurient,
menacent ou gênent d'autres membres de l’assemblée par des bruits ou des déplacements
inutiles.
Les propositions.
Une proposition est l’expression d’une idée, d’une recommandation faite par un membre de
l’assemblée sur un sujet à l’étude. Les membres sont invités à délibérer sur cette idée puis
à prendre une décision à son sujet en votant. Lorsqu’une proposition est adoptée par
l’assemblée, elle devient une résolution.
Toute proposition, pour être recevable et pouvoir être discutée, doit:
être proposée par un membre de l’assemblée,
être appuyée par un autre membre,
remise par écrit au président de l’assemblée,
porter sur le point de l’ordre du jour dont il est question au moment où elle est
formulée.
L’assemblée ne peut discuter que sur une proposition à la fois. Dès qu’une proposition est
reçue par le président, l’assemblée doit s’y pencher avant d’aborder une autre proposition
ou un autre sujet. La proposition n’appartient pas au proposeur. Dès qu’elle est appuyée
par un autre membre, elle devient la propriété de l’assemblée. Le proposeur ne peut donc
décider de la retirer ni de la remplacer par une autre sans le consentement de l’assemblée
La discussion d’une proposition se fait toujours ainsi:
1) Explication de la proposition par le proposeur.
2) Période de questions.
3) Opinions ou discussion sur la proposition.
4) Le proposeur prend la parole une dernière fois tout en restant bref.
L’assemblée dispose d’une proposition en l’adoptant, en la rejetant, en la remettant à plus
tard ou en la retirant.
Les contre-propositions.
Un membre qui prend la parole au cours de la discussion d’une proposition peut formuler
une contreproposition, c’est-à-dire une proposition qui va à l’encontre de la première. Cette
contre-proposition ne peut toutefois être discutée avant que l’assemblée n’ait d’abord
disposé de la proposition. Si la proposition est retirée ou rejetée, on peut discuter de la
contreproposition.
Les amendements.
Si un membre veut apporter une modification à une proposition sans en contredire le sens
et si cette modification n’est pas acceptée par le proposeur, il doit proposer un
amendement. Si la modification est acceptée par le proposeur, elle fait partie intégrante de
la proposition principale. L’amendement peut être une rature, une addition ou une
substitution de mots. Il doit être appuyé.
On doit toujours discuter et voter sur un amendement avant de voter sur la proposition
principale. Si l’amendement est accepté, l’assemblée aura ensuite à discuter et à se
prononcer sur la proposition amendée. Si l’amendement est rejeté, on revient à la
proposition initiale.
La proposition de limiter la discussion.
Un membre peut proposer que la discussion soit limitée dans le temps: la discussion doit se
terminer à une heure donnée ou le temps alloué à chaque intervention est déterminé.
Comme une telle proposition limite le droit de parole des membres, elle doit généralement
être acceptée aux deux tiers des voix.
La question préalable ou proposition de vote immédiat.
La question préalable est une proposition de vote immédiat. Elle met fin à la discussion sur
une proposition ordinaire. Le but, légitime, de cette proposition est de mettre fin à une
discussion qui s’éternise ou qui fait l’objet d’obstruction par certains membres. Mais comme
elle limite le droit de parole, elle doit généralement être appuyée et acceptée par les deux
tiers des membres. Elle ne peut être ni discutée, ni amendée. Son adoption provoque le
vote immédiat sur la proposition débattue. Son rejet entraîne la reprise de la discussion.
Le vote.
Pour être adoptées, les propositions doivent généralement obtenir une majorité simple. La
délibération se termine quand:
plus personne ne désire intervenir;
le temps limite, fixé à l’avance, est écoulé;
l’assemblée adopte une proposition de vote immédiat.
Le président relit la proposition et pose la question préalable en demandant à l’assemblée si
elle est prête à voter. L’assemblée répond par un vote qui est pris immédiatement sans
aucun débat. Si les deux tiers des membres répondent oui à la question, on passe au vote.
Dans le cas contraire, le débat continue. Le vote se fait habituellement à main levée à
moins qu’un membre de l’assemblée ne demande le vote secret. Dans ce cas, le ramassage
et le dépouillement des votes sont confiés à un ou des scrutateurs nommés par
l’assemblée.
Les membres votent pour ou contre la proposition, ou s’abstiennent. En s’abstenant, un
membre refuse de se prononcer. Les résultats du vote, incluant les abstentions, sont
inscrits au procès-verbal. Sauf dans le cas d’un vote secret, tout membre qui s’est opposé à
la proposition peut faire inscrire sa dissidence au procès-verbal. N’importe quel membre
peut demander un recomptage des votes, que ceux-ci aient été effectués à main levée ou
par scrutin secret.
Le vote par procuration n’est pas accepté, à moins qu'un règlement ne l'autorise. Le
président proclame le résultat du vote. Toute proposition, pour être adoptée, requiert
généralement la majorité simple, c’est-à-dire que le plus grand nombre de voix l’emporte.
Une proposition peut donc être adoptée à l’unanimité, adoptée à la majorité ou rejetée.
Point d’ordre.
Un point d’ordre consiste à signaler au président d’assemblée un point de procédure ou une
erreur de procédure au cours des débats. Il peut être soulevé par n’importe quel membre.
Il est prioritaire par rapport à toute autre intervention. Le membre prend alors la parole,
même sans autorisation, et fait part de ses griefs au président. Son intervention doit être
brève et s’adresser au président de l’assemblée. Il n’y a pas de débat sur un point d’ordre.
Le président juge de la pertinence du point d’ordre et prend la décision qui s’impose. Si sa
décision est contestée, il peut décider de s’en remettre à l’assemblée.
Question de privilège.
Un membre de l’assemblée qui se croit lésé dans ses droits ou dont la dignité a été mise en
cause par des injures peut soulever une question de privilège. Une question de privilège est
prioritaire par rapport à toute autre intervention et elle doit être courte. Le président de
l’assemblée est seul juge d’une question de privilège.
La levée de la séance.
Lorsque l’ordre du jour est complété et que les membres n’ont pas d’autres questions à
soumettre, le président déclare la fin de la séance ou, selon les règlements, demande une
résolution à cet effet. Une séance peut aussi être ajournée, c’est-à-dire interrompue pour
être reprise à une date ultérieure.
Planifier
1. Préciser les objectifs
Viser un résultat d’ensemble pour la réunion.
Utiliser des verbes d’action.
3. Convoquer
Préciser le jour, l’heure et l’endroit.
Faire parvenir à chacun l’avis de convocation, l’ordre du jour et les documents
d’information avant la réunion.
Veiller à n’oublier personne.
Rappeler à chacun ses tâches.
Débuter
1. Créer un climat favorable
Accueillir les participants.
Faire les présentations s’il y a lieu.
2. Susciter l’intérêt
Rappeler les objectifs.
Adopter un langage positif et motivateur.
Faire voir les avantages possibles.
4. Sceller l’engagement
S’assurer que chacun a compris les objectifs, les règles et les enjeux de la réunion.
Obtenir l’assentiment de chacun
Diriger
1. Présenter chaque sujet
Décrire les points.
Apporter des renseignements supplémentaires au besoin.
2. Susciter la participation
Questionner.
Écouter.
Observer.
Clarifier ou reformuler.
3. Gérer les interventions
Faire observer les règles.
S’assurer que chacun se sent respecté.
Régler sur-le-champ les situations litigieuses.
Favoriser le consensus.
Rallier les points de vue
Conclure
1. Résumer
Résumer les points abordés.
Faire la synthèse des points significatifs.
Résumer les décisions prises.
Références bibliographiques