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UNIVERSITÉ INTERNATIONALE CLAIREFONTAINE

LICENCE 3 EN SIC – TECHNIQUES DE COMMUNICATION ET D’ANIMATION


Année académique : 2023-2024

SUPPORT DE COURS

TECHNIQUES DE COMMUNICATION
ET D’ANIMATION

OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES

De façon générale, ce cours vise à faire comprendre les


techniques de communication et d’animation de groupe aux étudiants
de licence 3 de communication afin que ceux les utilisent correctement
dans une situation de communication.
De façon spécifique, au terme de cet enseignement, les étudiants
doivent être capables de :
 expliquer le processus de base de la communication ;

 décrire les techniques de communication et d’animation de


groupe ;

 conduire effectivement une réunion sur en appliquant les


techniques de communication et d’animation de groupe.

Enseignant : K. Olivier N’ZUE, Angliciste et Docteur en Sciences de l’Information et de la


Communication (SIC), Spécialiste de Marketing - Publicité 1
E-mail : nzueolivier01@gmail.com
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LICENCE 3 EN SIC – TECHNIQUES DE COMMUNICATION ET D’ANIMATION
Année académique : 2023-2024

Sommaire
Introduction générale ......................................................................................................................................... 3
CHAPITRE 1 : LA COMMUNICATION INTERPERSONNELLE ................................................................... 6
1-1. Le processus de base de la communication ....................................................................................... 6
1-2. Les styles de communication ................................................................................................................ 14
1-3. Les réseaux de communication ............................................................................................................ 16
CHAPITRE 3 : DES OUTILS DE COMMUNICATION ET TECHNIQUES D’ANIMATION DE
GROUPE .................................................................................................................................................................. 21
2.1. Les outils de communication ................................................................................................................ 21
2.2. Des Techniques d’Animation de Groupe (TAG) ............................................................................... 25
CHAPITRE 3 : LA CONDUITE DE REUNION ................................................................................................ 29
3.1. Qu’est-ce qu’une réunion? ...................................................................................................................... 29
3.2. Pourquoi tenir une réunion ? ................................................................................................................. 29
3.3. Les modes de délibération ...................................................................................................................... 29
3.4. Des Règles de fonctionnement et des règles de base pour les discussions et les tables
rondes ..................................................................................................................................................................... 31
3.5. L’efficacité en cinq étapes....................................................................................................................... 35
2.6. Le calendrier des réunions ...................................................................................................................... 38
3.7. La distribution de l’information ............................................................................................................ 38
3.8. Au-delà des règles ..................................................................................................................................... 39
Références bibliographiques .......................................................................................................................... 40

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Introduction générale
 Définition de la communication
Contrairement à la croyance populaire" le verbe "communiquer" ne signifie pas seulement
transmettre, exprimer un message. À l'origine, il veut dire « être en relation avec. On
l'utilise aussi dans le sens de mettre en commun. Echanger, partager, se consulter,
conférer, participer. Communiquer, c'est donc être reçu et recevoir. Or, on est « reçu» avec
le cadre de référence de l'autre et on comprend soit en utilisant notre propre cadre de
référence, soit en essayant d'imaginer le cadre de référence de l'autre.
Ainsi, on peut définir la communication comme étant un processus interactif et
dynamique d’émission et de réception de messages.
En d’autres termes, la communication est l’échange d’informations et de significations
créées et partagées entre deux personnes ou plus à travers les messages verbaux et non
verbaux, en fonction d’un contexte donné. La communication est donc un ensemble
d’éléments en interaction (« système ») dans lequel tout comportement (verbal ou non) est
porteur de signification et, comme tel, est interprété par l’ensemble des (personnes)
impliquées.
 La communication peut être volontaire ou non
C'est connu, les mots "dépassent" parfois la pensée, par exemple sous le coup de
l'émotion. Il serait cependant plus juste de dire ici que, vu son intensité, le message émotif
a été communiqué involontairement et à un point tel qu'il a modifié l'idée que l'on voulait
émettre ; une fois l'émotion ainsi exprimée, et de ce fait atténué, on aurait le goût de
nuancer son message.
Par ailleurs, nous ne savons pas toujours qui est éventuellement en mesure de capter ou
de recevoir notre message ; il semble qu'il existe des « personnes avec des antennes » et
des « murs avec des oreilles. Enfin, il nous arrive d'émettre involontairement quantité de
messages non verbaux ; votre mauvaise humeur vous échappe peut-être, mais elle peut
être perçue par un observateur attentif : le message est donc loin d'être uniquement dans
les mots.
 On ne peut pas ne pas communiquer
On peut décider de ne pas parler, mais cette décision communique quelque chose (colère,
peur, culpabilité, manque de confiance, etc. De plus, les expressions de notre visage, notre
attitude, nos gestes, notre posture, nos comportements et même notre façon de nous
habiller parlent à notre place. C'est tout l'univers du non-verbal que vous exploriez plus en
détail un peu plus loin dans cette session. Par exemple, le silence d'un client traduit-il son
enchantement, son malaise, son ennui, sa frustration ou simplement sa fatigue ? Le
message est en partie mal compris, mais la communication est toujours présente.

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 La communication est unique et irréversible


Ce qui est dit est dit ; on ne peut l'effacer. Tout au plus, on pourra le nuancer ou l'expliquer
pour le rendre plus compréhensible. On ne peut pas non plus recréer de façon identique
une situation de communication, ne serait-ce que parce que les interlocuteurs ne sont plus
exactement ce qu'ils étaient il y a une semaine. Le beau sourire qui a fait un petit miracle
avec telle personne, dans tel contexte, pourrait vous attirer des ennuis avec une autre
personne, dans un autre contexte. Dommage !
 Des limites
Un certain nombre de croyances erronées circulent au sujet de la communication. Les
connaître est aussi important que de comprendre ses principes de base si on veuille
s'améliorer comme communicateur. L’erreur la plus répandue consiste à croire que le
sens est dans les mots. Or, émettre un message, le « dire», n'assure pas que le
message sera bien reçu. Nous verrons plus loin Comment il arrive que le message se perde
ou se déforme en cours de route. Pour le moment, si vous avez un doute à cet effet,
contentez-vous de compter le nombre de fois que vous avez été mal compris depuis une
semaine.
Par ailleurs, certaines personnes pensent que communiquer davantage est
toujours préférable. Or, s'il est vrai que le manque de communication peut générer bien
des problèmes, il existe des situations ou trop parler peut aussi s'avérer néfaste.
Par exemple, des discussions qui s'éternisent et qui tournent en rond sans produire de
progrès notables dans la compréhension de l'un et de l'autre sont inutiles et peuvent même
devenir frustrantes. Il arrive aussi qu'une grande colère nous amène à dire des choses que
nous pourrions regretter par la suite ; il est parfois préférable de « laisser retomber la
poussière » et de penser à ce que l'on veut dire et de quelle façon on veut le dire.
Une autre erreur consiste à croire que la communication peut résoudre tous les
problèmes. Par exemple, si une personne apprend qu'elle est atteinte du sida, aucune
communication ne viendra à bout du virus. Le fait de pouvoir partager son désespoir
pourrait l'aider, certaines informations pourraient lui être très utiles, mais la réalité de la
maladie devra éventuellement être comprise et acceptée
Enfin, la communication n'est pas un don naturel mais un talent qui se
développe. Certaines personnes pensent qu'on naît plus ou moins habile en
communication et que tout est joué pour le reste de notre vie. Bien sur certains affichent
des prédispositions reliées à des traits de personnalité ou à des facteurs de milieu. Mais, au
même titre qu'on peut développer ses aptitudes sportives, l'acquisition de connaissances et
l'entraînement peuvent permettre à chacun d'exploiter bien davantage son potentiel de
communication. Cette partie de la session, nous l'espérons, pourrait d'ailleurs s'avérer un
outil fort utile à cette fin.

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 Les enjeux de la communication


Communiquer n’est pas simplement transmettre de l’information comme le veut la théorie
canonique de Shannon. Le psychosociologue Alex Mucchielli a défini cinq enjeux de la
communication, notamment :
- l’enjeu informatif ;
- l’enjeu de positionnement consistant à définir son identité par rapport à autrui ;
- l’enjeu de mobilisation visant à influencer autrui ;
- l’enjeu relationnel ;
- l’enjeu normatif centré sur la régulation des relations elles-mêmes.
 Les types de la communication
L’on distingue trois types de communication, notamment :
 Communication intra personnelle : tout ce qui se passe à l’intérieur de la
personne, lorsqu’elle pense, elle ressente des émotions, elle conçoit des idées, elle
réagit à certaines situations, elle rêve et imagine.
 Communication interpersonnelle : la transaction entre les personnes et leur
environnement : amis, collègues, famille, communautés. Les comportements
constituent l’aspect le plus évident de la communication interpersonnelle.
 Communication de masse : informations et connaissances partagées à travers les
médias (radio, télévision, vidéo, cinéma, journaux, conférence, etc.) et qui a des
effets majeurs sur les personnes.

Ce cours s’articule autour de trois chapitres principaux :

 la communication interpersonnelle ;
 les outils de communication et techniques d’animation de groupe ;
 la conduite de réunion.

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CHAPITRE 1 : LA COMMUNICATION INTERPERSONNELLE

La communication interpersonnelle est l’échange (interaction) en face à face d’informations


ou d’idées entre deux ou plusieurs personnes. Elle comprend la communication verbale et
non verbale. La communication verbale se fait par des mots et la communication non
verbale se fait par des gestes, des mimiques ou le silence, elle se traduit par les vêtements
qu’on porte et par les attitudes qu’on prend.
La communication interpersonnelle favorable s’apprend et nécessite un entrainement. Elle
bénéficie d’outils, de méthodes et d’éléments de compréhension pour l’adapter à la
situation. Cette adaptation doit chaque fois être faite en fonction de :
- des contenus (annoncer une réussite ne s’approche pas de la même manière
qu’annoncer un plan de licenciements) ;
- de la cible (je ne parle pas de la même façon à mon DG ou à mon fils) ;
- de la situation (ma communication sera différente si je joue au boule ou si je
négocie ma promotion) ; etc.
Elle a l’avantage d’être direct et permet le feedback direct. Elle peut se faire de
manière verbale ou non verbale.
La communication interpersonnelle prend sa place chaque fois que nous sommes en
relation avec quelqu’un pour faire passer une information, une connaissance, une idée, une
émotion. La personne communique avec tout son être qui comprend son histoire, son vécu,
sa culture, sa famille, ses désirs, ses objectifs et ses buts.

1-1.Le processus de base de la communication


1-1.1. Du schéma de la communication : facteurs et fonctions
La présentation la plus commune du processus de communication est celle de Shannon et
Weaver (1949). En fait, un émetteur (destinateur) cherche à transmettre un message à des
récepteurs (destinataires) et doit pour ce faire, donner une forme à son message et choisir
un canal pour le véhiculer, comme montre l’image suivante (Figure1):

Figure 1 : Modèle de communication selon Weaver et Shannon (1949)


Le linguiste structuraliste Roman Jakobson (1963) va compléter le processus de
communication en ajoutant deux autres facteurs de communication notamment le code et
le contexte, puis va définir les six fonctions de communications centrées sur chacun des six
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facteurs de communication comme le montre le schéma suivant (figure 2). En effet,


Roman Jakobson part du schéma de Shannon, concernant les éléments fondamentaux
permettant une communication. Le destinateur envoie un message à un destinataire. Pour
qu’il soit opérationnel, le message requiert d’abord un contexte, saisissable pour le
destinataire. Pour qu’il soit reçu, le message nécessite un contact ; un canal physique (une
lettre, une ligne téléphonique). Le message est enfin construit sur un code.
À ces six facteurs inaliénables de la communication, Jakobson (1963) y associe six fonctions
du langage (entre parenthèses sur la figure 2). Il introduit ce terme de « phatique » dans
sa théorie des fonctions du langage et son fameux schéma de la communication. Jakobson
distingue 6 fonctions qui se définissent en relation aux éléments d’un modèle de la
communication contenant un MESSAGE, un DESTINATEUR (qui émet le message), un
DESTINATAIRE (à qui le message est adressé), un CONTEXTE (auquel le message renvoie),
un CANAL (par lequel le message est transmis) et un CODE (grâce auquel il est formulé).
À chacun de ces paramètres correspond par conséquent une fonction linguistique
particulière, lorsque le message est prioritairement centré sur lui : une fonction
RÉFÉRENTIELLE, lorsque le message porte sur le contexte, sur le monde ; une fonction
EXPRESSIVE (ou émotive) lorsqu’il est centré sur le destinateur ; une fonction CONATIVE
(orientée vers le destinataire) ; une fonction MÉTALINGUISTIQUE lorsque c’est le code lui-
même qui est pris comme objet du discours, par exemple dans une leçon de grammaire ;
une fonction POÉTIQUE lorsque c’est la forme même du message qui constitue sa raison
d’être ; et une fonction PHATIQUE qui consiste à établir et à maintenir le contact de
manière à ce que la communication puisse fonctionner. Soulignons cependant que ce n’est
pas parce que les éléments phatiques ne signifient pas à proprement parler quelque chose
qu’ils ne sont pas nécessaires : ils jouent un rôle dans la constitution par le langage du lien
social et affectif.
Cette fonction joue un rôle particulièrement important au téléphone puisque, ne voyant pas
son interlocuteur, on est obligé de s’assurer que le contact est bien établi. De nombreuses
langues possèdent ainsi de petits mots ou locutions dont la seule fonction consiste à
confirmer que « la ligne est établie ». Certaines de ces formules, comme dígame en
espagnol, ont non seulement une fonction phatique, mais aussi une fonction référentielle.
Parfois cette fonction tend à perdre de sa valeur au détriment d’une fonction purement
phatique.
C’est largement le cas, en français, pour les formules de salutation telles que ça va,
comment tu vas ? Auxquelles, il paraît parfois déplacé de répondre « sincèrement »…
Il précise que la diversité du message réside non pas dans le monopole de une ou l’autre
des fonctions, mais plutôt dans les différences de hiérarchie entre ces fonctions.

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Figure 2 : Schéma de communication selon Jakobson (1963)

1-1.2. Définition des éléments constitutifs de l’acte de communication

La Communication est un processus simple, mais aussi complexe parce que dynamique et
non linéaire mais plutôt avec un effet de spirale. Il se compose de plusieurs éléments qui
interagissent de façon interdépendante : l’émetteur (celui qui transmet ou envoie le
message ou source d’information); le récepteur (celui qui reçoit le message ou décodeur);
le message (contenu de la communication ou l’information à transmettre; le canal (moyen
utilisé pour transmettre le message ou la réponse) ; le feedback (réponse ou la réaction
au message) ; le code (ensemble des symboles, d’images, d’attitudes, de gestes connus
des deux interlocuteurs et qui l’utilisent pour mieux comprendre le message).
Le schéma ci-dessous donne une idée très “simplifée” du processus de base de la
communication.

i) émetteur (encodeur)
Il désigne celui qui initie le processus, celui qui parle le premier ou fait un signe
conventionnel. C’est celui qui a l’intention de dire quelque chose à quelqu’un ou à un
groupe, celui qui veut modifier le comportement de quelqu’un ou d’un groupe. L’émetteur
doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour que le processus de communication
qu’il initie réussisse. On dit que si le processus de communication réussit ou échoue c’est
en grande partie grâce à l’émetteur.
On l’appelle aussi « locuteur» (en cas de communication linguistique orale), «scripteur»
(communication écrite!); on dit aussi sans que cela revienne vraiment au même —
«source» (en théorie de l’information), «énonciateur» (Théorie de l’énonciation),
«!destinateur!» (narratologie). Il s’agit de toutes façons de l’instance qui produit le
message et qui dans le cas le plus courant peut en être tenue pour responsable. C’est à
l’émetteur qu’est rapportable l’intention de communication, dont la présence nous place en
sémiologie de la communication (vs de la signification), et qui fait que nous aurons, dans
un message, de véritables signes (vs indices) empruntés à un code.
En y regardant de plus près on s’aperçoit que, davantage qu’une personne concrète,
l’émetteur est un «rôle» qui peut être dissocié et réparti entre plusieurs maillons de ce qui
constitue alors une «chaîne d’émetteurs». Une telle chaîne peut être plus ou moins
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complexe et il est difficile d’établir une terminologie à priori qui serait adaptée à des cas
parfois fort singuliers. Cependant, il est dans tous les cas très utile de distinguer entre :
- l’instance qui ne serait responsable que de la production concrète du message, mais non
de son contenu (ce peut être un émetteur «mécanique», comme le répondeur téléphonique
(annonce); mais pas forcément: cas des porte-paroles; tous les «supports», dans le vaste
domaine des médias, sont des émetteurs de ce premier type, chargés seulement de la
diffusion de messages élaborés par d’autres); c’est ce type d’émetteur qui détermine le
canal de réception.
- et l’instance qui est responsable de la teneur du message (le contenu). Je propose de
réserver le terme d’énonciateur à ce deuxième cas. Tous les autres maillons de la chaîne ne
sont que des relais de celui-là. C’est en effet à lui que l’on attribue l’intention de
communication, et c’est lui qui en principe contrôle la référence («contexte», dit Jakobson)
du message.
- un autre sous-rôle assez fréquemment distinct des deux précédents et aisément repérable
est celui de la «mise en signes» d’un message plus ou moins préconçu: c’est ce dont se
chargent les rédacteurs, conseils en communication, concepteurs divers (agences de
publicité par exemple). Ce type d’émetteur s’occupe principalement de la manipulation du
ou des codes en vue de l’élaboration d’un message adapté à l’intention de communication
de l’énonciateur «responsable», qu’il représente.
NB: Dans le cas de l’échange verbal, auquel se réfère implicitement Jakobson, tous ces
sous-rôles fusionnent et sont tenus par la même personne.
ii) Le récepteur (décodeur)
Appelé allocutaire, lecteur, but, énonciataire, destinataire, il est celui à qui on parle,
celui à qui est destiné ce qui est dit ou ce qui va être dit. Il s’agit de l’instance qui reçoit
le message. Il ne s’agit pas forcément d’un individu: un message peut très bien avoir
plusieurs récepteurs (simultanés ou non). Comme pour l’émission, on pourrait distinguer
des sous-rôles relativement au canal (récepteurs divers (radio, TV,…), répondeur
téléphonique de nouveau (messages); secrétaires…), au code (interprètes, mais on peut
aussi les considérer comme des réémetteurs), et au référent (dernier et principal
maillon de la chaîne de réception: celui qui se préoccupe de retrouver l’intention de
communication de l’émetteur); mais ces distinctions, bien qu’elles correspondent à des
faits réels, sont très marginalement exploitées dans la typologie des communications,
qui se concentre plutôt sur l’émetteur.
On peut faire en revanche une distinction extrêmement utile, qui n’a pas son pendant
du côté de l’émission, entre
- récepteurs effectifs (tous ceux qui, mis en présence du message, sont amenés à le
décoder), qui peuvent être «non concernés», voire illégitimes, clandestins, …

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- et récepteurs ciblés, auxquels le message est véritablement adressé; c’est à ce


dernier type que l’on pourrait réserver le terme de destinataire. Dans le cas de
communications médiatiques ou s’adressant à la cantonade, le ciblage du destinataire
réellement visé peut être crucial, surtout s’il doit s’auto-sélectionner, ce qui est fréquent
(publicités, codes de la route), et il fait souvent l’objet d’un travail spécifique lisible à
l’intérieur du message (marques d’adresse, etc.).
NB: La terminologie proposée pour désigner les deux partenaires ultimes d’une
communication (énonciateur/ destinataire) n’est pas symétrique, mais elle correspond me à
l’usage le plus répandu et qui demande le moins d’élucidation.

iii) Le message
C’est l’expression d’une idée, la description d’une situation, l’élément essentiel du processus
de la communication, c’est le catalyseur, et c’est pour cela qu’un message doit répondre à
la règle 4C (clair, court, compréhensible et complet).
Il s’agit de l’ensemble particulier de signes (choisis au sein d’un ou plusieurs codes)
qu’adresse l’émetteur au récepteur à ne pas confondre donc avec l’information qu’il a
l’intention de lui communiquer, comme on risquerait de le faire en se fondant sur un sens
courant du mot message. Il faut prendre ici le terme comme un concept, qui signifierait «
ensemble fini et adressé d’éléments porteurs d’information » :
- le message est composé d’un ou plusieurs syntagmes
- comme les signes qui le composent, il est à deux faces : une face signifiante et une face
signifiée.
iv) Le canal
Le canal correspond à la voie matérielle qu’emprunte le message pour circuler de
l’émetteur au récepteur. On distingue généralement les différents canaux selon la modalité
sensorielle qui est sollicitée chez le récepteur : l’ouïe (canal auditif), la vue (canal visuel)
sont chez l’homme les principaux, mais on peut également exploiter le toucher (canal
tactile ; cf le cas du braille), et beaucoup plus marginalement l’odorat (canal olfactif ; cas
des parfums) et le goût (canal gustatif, fonctionnant la plupart du temps en couple avec le
précédent).
- Généralement, un code donné entretient des relations privilégiées avec un canal
particulier (par exemple code gestuel : canal visuel), mais dans certaines situations de
communication on peut être contraint de « changer de canal ». Ainsi le langage verbal, lié
au départ au canal auditif, peut aussi donner lieu à des messages exploitant le canal visuel
(communications écrites). Le transcodage consiste précisément à adapter le code utilisé au
canal de communication effectivement disponible, lorsque celui-ci diffère de celui pour
lequel sont «taillés» au départ les signes que l’on veut utiliser.
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- Un même message peut exploiter simultanément plusieurs canaux; on parle alors de


communication multicanale (par exemple, communications audio-visuelles ; deux canaux,
auditif et visuel)
- Les différents canaux ne présentent pas les mêmes avantages du point de vue de la
communication, en particulier en ce qui concerne le degré de proximité imposée entre les
partenaires, la possibilité de présenter ou non simultanément plusieurs informations, etc.
v) Le bruit
Lors de la transmission du message via un canal, le bruit environnant peut engendrer une
interférence. Le bruit est tout ce qui crée une interférence (superficielle ou profonde) avec
le message tel qu’il est transmis par le canal. En fait, le bruit est tout acte, tout élément et
tout phénomène qui perturbent le déroulement normal de l’échange entre le destinateur et
le destinataire. C’est important de prendre conscience du bruit pour pouvoir le surmonter.
Ainsi, un poste de radio diffusant une musique bruyante pendant qu’une personne essaie
de converser avec une autre est un exemple de bruit. Dans ce cas, pour surmonter le bruit,
il convient de répéter le message en augmentant l’intensité (le volume du son) ou diminuer
le volume du bruit du poste.
vi) Contexte
Toute communication se produit dans un contexte ou environnement spécifique. Il
influence tout ce que l’on dit et la manière de le dire. Une communication est gravée dans
un contexte, dans un endroit donné, à un instant donné. Il compte au moins quatre aspects
indépendants et interactifs.
 Le physique (environnement tangible ou concret, on ne parle pas de la même
manière dans une salle de réunion ou dans une cafétéria);
 Le culturel, (les styles de vie, croyances, valeurs);
 Le socio-physiologique (le caractère formel ou informel de la situation, les normes
sociales, les relations de statut…);
 Le temporel : toute relation s’inscrit dans le temps avec un avant, un pendant et un
après. Le temps (chronologique) est un facteur fondamental de toute interaction, il
régule de différentes manières toute séquence de communication. En effet, la
séquence de communication dépend :
o - Du temps (durée) dont on dispose pour cette communication : on ne dira
pas la même chose en trente secondes qu’en vingt minutes. Les détails
seront plus ou moins fournis ou absents, le message sera plus ou moins
direct, selon le temps disponible ;
- De la perspective temporelle de se revoir : la relation sera différente entre des
personnes qui se voient au quotidien (des conjoints, des collègues…), des personnes qui
se voient de façon régulière mais espacée (des amis) ou des personnes qui se croisent
épisodiquement (de lointaines connaissances géographiques sentimentale).
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vii) Le codage et le décodage


Le codage permet de traduire les significations en messages aptes à être envoyés. Le
vocabulaire et les connaissances jouent un rôle important dans la capacité de codage de
l’émetteur.
Le décodage est la traduction des messages reçus qui prennent alors la forme de
significations interprétées. Grâce à l’utilisation d’un langage commun, les individus peuvent
décoder de nombreux messages de sorte que les significations reçues soient aussi proches
que possibles des significations transmises.
viii) Le feedback ou la rétroaction
La rétroaction est la réponse que le récepteur donne au message. Elle indique à l’émetteur
que le message a été reçu tel qu’il a été expédié. Grâce à elle, la communication
interpersonnelle se transforme en processus dynamique, fréquent, aller–retour, au lieu de
n’être qu’un simple fait.
ix) Les attitudes : effet de Halo et effet de Pygmalion
Les attitudes sont des dispositions personnelles profondes qui s'expriment dans des façons
d'être ou de réagir face aux gens ou aux événements. Elles sont intérieures à l'individu et
revêtent une permanence. Elles se traduisent par des jugements positifs ou négatifs, des
réactions émotives de rejet ou de rapprochement. Nous avons des attitudes à propos de
presque tout : par rapport à la politique (attitude d'intérêt ou de désintérêt), à la relation
de couple (attitude par rapport à la fidélité, au mariage ou au divorce), par rapport au type
d'individus (attitude de rejet envers les étrangers ou de l'autre sexe), …etc. De ce fait,
l'émetteur et le récepteur vont chacun réagir aux attitudes de l'autre et ceci en fonction de
leurs propres attitudes, façonnant ainsi la relation de communication.
L'attitude ne doit pas être confondue avec le comportement. Le comportement est une
attitude physique qui marque d'ailleurs souvent la manifestation extérieure d'une attitude.
Ce qui est essentiel en communication, c'est que le comportement soit en accord avec
l'attitude que l'on souhaite manifester. Lorsque nous disons d'une personne qu'elle est
"fausse", c'est souvent parce que son comportement n'est pas en accord avec son
message. Il s'agit de contradictions qui peuvent s'avérer redoutables et parasiter
irrémédiablement une situation de communication.

 L'effet de Halo
C'est le fait d'extrapoler abusivement, à partir d'éléments observés, des caractéristiques de
personnalité de l'individu. "Celui-là, il n'a pas l'air…", une expression bien connue,
adaptable à la gente féminine, trop souvent présente dans les conversations et qui n'est

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fondé que sur une interprétation personnelle d'une image reçue. Elle peut être positive ou
négative et le moniteur de plongée n'y échappe pas. L'inconvénient de cet effet, surtout
quand il est négatif, réside dans la difficulté d'évaluer objectivement l'élève. Par exemple,
un jeune homme de forte corpulence se présente à un stage de niveau 4.
Nous savons que les épreuves physiques sont importantes et que celles-ci demandent
certaines aptitudes. Avant même de l'avoir vu dans l'eau, le moniteur porte un jugement:
"ça m'étonnerait qu'avec son gros … il rentre dans les temps!" ou plus légèrement, "il va
avoir des difficultés…". Il a des a priori sur cet élève et de ce fait, il ne peut foncièrement
être objectif. L'élève débute donc son apprentissage avec un "handicap".
 L'effet de Pygmalion
C'est le fameux "on m'a dit que…", certaines remarques ou observations que l'on fait
d'une personne et qui vont induire des attitudes et comportements face à celle-ci sans
même la connaître. Il paraît que certains instructeurs sont de véritables "gueuzes" et cela
fait des ravages dans les examens MF1. Infos ou intox ? Une chose est sûre c'est que
l'information circule pendant les stages de formation et que les futurs moniteurs se font un
sang d'encre à l'idée de tomber le jour de l'examen avec tel ou tel instructeur. Par
conséquent, cela induit un comportement différant chez les candidats. Ces deux effets sont
des phénomènes qui s'opèrent souvent à notre insu et ont des conséquences sur nos
attitudes et comportements. Il est conseillé au moniteur :
- de soigner l'image que nous donnons de nous-même afin de mettre toutes les
chances de notre côté ;
- de ne pas se fier aveuglément à la première impression de quelqu'un,
- d'être capable de remettre en question la première image que l'on se fait de
quelqu'un ;
- de développer la sensibilité aux éléments positifs, autrement dit, rechercher le
positif systématiquement.

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1-1.3. Éléments de la communication efficace et ses obstacles/freins

Composantes de la Éléments de la communication efficace Obstacles/freins


communication
Emetteur- Une préparation et attention du récepteur Rôles embrouillés entre émetteur
récepteur du message. et récepteur.
Des compétences de communication non Écoute non favorable.
verbale de l’émetteur du message et du
Manque d’empathie.
récepteur.
Connaissance commune de la formation et
de l’expérience de l’autre
Canal Canal approprié pour le transfert du Canal inapproprié pour le
message. transfert d’un message.
Des moyens visuels appropriés.
Codage Capacité de l’émetteur du message de Signification connotative
stimuler et répondre aux questions du différente des mots.
récepteur du message.
Crédibilité et connaissance du sujet chez
l’émetteur.
Sûreté de soi de l’émetteur.
Messages Un message clair et simple. Désaccord entre le langage
verbal et non verbal.
Bruits Environnement propice au transfert du Obstacles physiques,
message. physiologiques, mentaux et
émotionnels (perceptions,
préconceptions).

1-2. Les styles de communication


Il y a différents styles de communication. Nous présentons ici les cinq principaux styles de
communication interpersonnelle et leur implication sur le récepteur. Les cinq styles
permettent à chaque personne de maitriser et d’améliorer son aptitude à susciter et à
fournir une rétroaction. Les cinq styles personnels de communication sont :
 L’auto refus: les individus utilisent l’auto refus pour isoler les autres et s’éloigner
des autres. Ceux-ci manifestent une faible ouverture à l’égard des autres et
fournissent peu de rétroaction. Ils dissimulent souvent leurs idées; leurs opinions;
leurs attitudes et leurs sentiments.

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 L’autoprotection : les individus qui pratiquent l’autoprotection ne cherche qu’à


découvrir les autres ou à porter des jugements sur les autres. Ils critiquent les
autres sans jamais se mettre en cause eux-mêmes.
 L’auto-exposition : ces individus incitent les autres à s’intéresser à eux car ils leur
demandent constamment de réagir face à leur propre comportement. Mais ces
individus accordent souvent très peu d’attention à la rétroaction qu’ils reçoivent
 L’auto négociation : les personnes qui pratiquent l’auto négociation n’ont envie de
s’ouvrir aux autres que dans la mesure où les autres s’ouvrent à eux.
 L’auto-accomplissement : les individus qui pratiquent l’auto-accomplissement
fournissent spontanément toute l’information nécessaire à propos d’eux-mêmes,
demandent une rétroaction et fournissent eux-mêmes une rétroaction

Le schéma est fait sur deux niveaux de la communication interpersonnelle : l’ouverture aux
autres et la rétroaction. L’axe vertical, le premier niveau, met l’accent sur le degré
d’ouverture des personnes aux autres. Cet axe présente la manière dont nous sommes
perçus, nous et nos actes, par les autres. Le second degré d’ouverture aux autres peut être
élevé, moyen ou bas.
Le second niveau, l’axe horizontal, concerne le grade du feedback, c’est-à-dire, la façon
personnelle de fournir une rétroaction : on évoque la situation dans laquelle nous
partageons avec d’autres nos opinions et nos comportements sur eux-mêmes.

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1-3. Les réseaux de communication


1-3.1. Définition des concepts de communication, réseau, réseau de
communication et d’information
La communication est un processus, interactif et dynamique, d’émission et de
réception de messages. Communiquer est un acte au cours duquel un individu
« émetteur » adresse un « message » par le « canal » qui lui parait approprié -au cours
duquel en rencontre un « bruit » - à un autre individu « récepteur », avec l’intention
que ce dernier puisse prendre connaissance du fait, du concept envoyé (voir le schéma
de la communication).
Un réseau est un ensemble de nœuds (ou pôles) reliés entre eux par des liens (ou
canaux). Les nœuds peuvent être des points massiques simples ou des sous-réseaux
complexes. Les canaux sont à leur tour des flux de force, d'énergie ou d'information.
C’est aussi un ensemble d'acteurs, d’agents économiques, de lieux de communication
grâce auxquels les messages circulent. L'information se concentre et se redistribue
ainsi. Sur le plan technique il y a des réseaux de transport des réseaux de
télécommunications et informatiques, se sont développés considérablement depuis deux
siècles.
Il peut être défini comme l’ensemble des ressources matérielles et techniques liées à la
transmission et l’échange d’information entre différentes entités. Suivant leur
organisation, ou architecture, les distances, les vitesses de transmission et la nature des
informations transmises, les réseaux font l’objet d’un certain nombre de spécifications et
de normes :
- passer par la réflexion ou la coopération ;
- les réseaux sont tous des nœuds de communication, à la différence des autres
modes d’organisation culturelle, fonctionnent sans hiérarchie entre les membres ;
- chaque réseau est autonome et fonctionne selon ses propres règles.
L’information est un renseignement que l’on porte à la connaissance d’une personne, d’un
public, bref que l’on diffuse (par le biais d’un communiqué, d’une nouvelle, etc...). C’est un
ensemble d’éléments pouvant être transmis par un signal ou une combinaison de signaux.
On distingue 3 types d’informations : les faits, les œuvres et les fonctions.

1-3.2. Les caractéristiques d’un réseau de communication.


On distingue :
 Des communications formelles ou officielles :
- elles sont constituées par les réseaux d'information prévues par la structure de
l'organisation d’un groupe communicant ;

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- elles sont prévues à travers des organigrammes, des procédures définies, des
définitions du rôle ;
- elles sont instituées sur décisions des dirigeants ;
- elles ont un caractère obligatoire pour tous les membres du groupe ;
- elles correspondent aux communications hiérarchiques, aux liaisons
fonctionnelles, aux informations légales que le directeur doit transmettre aux
autres membres.
 Des communications informelles :
- l'information circule de façon discrétionnaire ;
- ces communications sont indispensables ;
- Avantages : rapidité, certaine flexibilité entre les membres.
NB : Les communications formelles et informelles sont complémentaires:
- quand les communications informelles prennent plus d'importances que les
communications formelles ;
- c'est dans les réseaux de communication informelle que naissent les rumeurs.
 Des communications implicites:
Ici l’émetteur n’est pas identifié, le récepteur n’est pas désigné et l’information se répond à
la façon d’une rumeur. C’est le royaume des « il paraît que.. ».
 Des communications descendantes : ce sont des communications transmises
de la direction aux cadres inférieurs, puis aux exécutants en suivant la voie
hiérarchique.
 Des communications ascendantes : ce sont des communications transmises des
cadres inférieurs ou des exécutants vers la direction.
 Des communications latérales : ce sont des communications entre les employés
d’un même niveau organisationnel dans le but de sauver du temps et de faciliter la
coordination.
 Communication diagonales : communications entre des individus travaillant dans
des unités organisationnelles différentes et n’occupant pas le même niveau
hiérarchique.

1-3.3. Les différents types de réseau de communication


 Réseau en cercle : Tous les participants ont une position identique où chaque
participant communique avec deux personnes.
 Réseau en ligne : Les personnes placées aux extrémités de la ligne de
communication communiquent avec une personne. Les personnes placées aux
intermédiaires communiquent avec deux personnes et peut être plus.

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 Réseau en croix : Il est organisé autour d'un individu qui joue un rôle central. Il
correspond purement à une structure hiérarchique. Un réseau est caractérisé par un
degré de centralisation.
 Réseau mixte : Les réseaux mixtes sont des réseaux qui mélangent deux
typologies (ex : Réseau en arbre, Réseau annaux en étoile, Réseau en maille).
1-3.4. Les obstacles de l’information
Les indicateurs possibles sont :
- le pourcentage d'erreur, le nombre d’erreur commise,
- le volume des informations transmises,
- la rapidité, délai de transmission.
Le réseau de communication doit comporter le moins possible de relais:
- choisir le bon réseau,
- éliminer les bruits organisationnels.
1-3.4. Les effets de l’information sur l’environnement
La communication, nous l'avons vu, est un échange de signes, de symboles et met
en jeu des rapports d'influence, des mouvements affectifs. Dans un groupe, c'est en
définitive la nature de la tâche à accomplir, qui détermine les conditions matérielles
du réseau de communication. Si la tâche demande une grande coordination, un
résultat rapide, le réseau de communication devient plus centralisé. Plus un réseau
est centralisé (en croix), hiérarchisé, plus le nombre des communications diminue.
La performance s'améliore, l'efficacité s'accroît mais le moral diminue chez les
exécutants alors qu'il augmente chez les leaders. Par exemple, une compagnie de
pompiers qui ne s'organiserait pas de cette façon risquerait de créer quelques
incidents graves sur les lieux d'interventions. Le type de coordination des actions est
ici fondamental.
À l'opposé, lorsque la tâche, complexe, demande de la réflexion, de la créativité,
cela favorise les structures plus interactives. Chaque membre s'exprime, construit, et
le nombre de communication augmente. La performance diminue et le moral ravive
tous les esprits. Le réseau est connecté.

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 Réseau en chaîne :
o Chaque individu peut communiquer, soit avec un ou deux voisins
o La communication est séquentielle
o C'est un réseau faiblement centralisé
 Réseau en Y :
o Un membre est en position central et peut communiquer avec certains des
autres membres, qui pour certains peuvent communiquer entre eux
o C'est un réseau modérément centralisé
 Réseau en cercle :
o Chaque individu peut communiquer avec sont voisin le plus proche
o C'est un réseau complet / réseaux tous cannaux
 Réseau en étoile :
o Un membre est en position central et peut communiquer avec chacun des
autres membres, qui ne peuvent pas communiquer entre eux
o C'est un réseau centralisé
 Réseau complet :
o Chaque individu peut communiquer avec les autres membres
o C'est un réseau centralisé

La qualité et la rapidité du travail, l'indice de rendement du groupe et le moral des


stagiaires sont directement affectés par la forme du réseau. Pour un travail collectif
identique, les stagiaires ont des réactions différentes selon le type de réseau et leur
position dans le réseau.
Dans un stage de formation plongée, nous constatons généralement l'alternance des
réseaux de communication en fonction de l'objectif de séance. Le groupe tend à se
donner une structure en accord avec les contraintes spécifiques de l'objectif. Le
moniteur participe au groupe comme les autres membres : dans la première
situation, il est le centralisateur, dans les cours théoriques par exemple ou
l'apprentissage de gestes techniques, puis il remplit un rôle plus passif quand le
groupe réfléchit : brainstorming, travail en sous-groupe…etc.
On conclut donc que les réseaux de communications sont parmi les éléments
essentiels dans l’interaction entre les personnes et cela implique que la
configuration du réseau imposé détermine l'organisation des échanges au sein du
groupe, c'est-à-dire, la structure des communications et influence donc tous les
comportements des participants. Ainsi les réactions individuelles, l’efficacité, la
satisfaction de soi et du travail de groupe sont en fait en grande partie fonction du
type de réseau.
 Efficacité de la centralité
La centralité d'un individu est la position dans un réseau qui est la plus proche de toutes les
autres
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Rapidité des messages


 Le réseau en étoile est le plus rapide :
o La centralité du réseau augmente la vitesse de résolution du problème
o Plus un individu occupe une place de centralité, plus la vitesse de résolution
du problème n’est rapide
Quantité de messages
 Le réseau en étoile et le réseau en Y envoient moins de message :
o La centralité du réseau diminue le nombre de messages d'information
o Plus un individu occupe une place de centralité, plus le nombre de messages
d'information est bas : il sert de relais à l'information
o Plus un individu occupe une place de centralité, plus il reçoit de messages
d'information
Fiabilité des messages
 Le réseau en cercle envoi beaucoup de message et sa résolution de problème est
pauvre / Le réseau en étoile envoi peu de message et sa résolution de problème est
juste :
o Plus le nombre de messages d'information est important, plus les erreurs sont
fréquentes
o La centralité du réseau diminue le risque d'erreur du résultat
Organisation du réseau
 Le réseau en cercle envoi beaucoup de message et sa résolution de problème est
pauvre / Le réseau en étoile envoi peu de message et sa résolution de problème est
juste :
o La centralité permet une organisation plus stable :
 Le réseau en cercle est inorganisé
 Le réseau en étoile est organisé

o Plus un individu occupe une place de centralité, plus l'organisation est stable
Emergence d'un leader
 Le réseau étoile et le réseau Y ont une centralité qui entraîne l'émergence d'un
leader :
o La position de chaque individu dans un groupe influence l'émergence d'un
leader
o La centralité du réseau augmente l'émergence d'un leader
o La centralité de l'individu permet d'augmenter ses échanges avec les autres et
lui donne un statut de leader

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CHAPITRE 2 : DES OUTILS DE COMMUNICATION ET TECHNIQUES D’ANIMATION


DE GROUPE

2.1. Les outils de communication


Il y a une gamme d’outils de communication, ce chapitre met plus l’accent sur les outils qui
permettront au personnel de d’améliorer leur compétence en communication pour le
leadership les autres acteurs développement.
Ces outils sont :
 les réunions ;
 l’atelier participatif de formation ;
 le groupe de discussion ;
 Le plaidoyer.
2.1.1. Les réunions
a) Définition
La réunion est un outil pour l’échange d’idées et de renseignements entre les
personnes, on tient une réunion à chaque fois qu’on a besoin des autres pour agir. Une
réunion efficace est une réunion :
 qui fait progresser;
 grâce à laquelle des décisions réfléchies sont prises ; parfois, ne pas decider est
une bonne décision, mais elle est prise en commun ;
 qui implique les participants dans la discussion et les prises de décisions ;
 qui a un effet, après, sur la motivation de toute personne concernée par la mise
en œuvre ;
 qui prend en compte l’économie du temps (la valeur du temps des personnes
présentes) ;
 qui se conclut par un sentiment général qu’elle était utile ;
b) Objectifs
Les objectifs assignés aux réunions pour la promotion de la participation communautaire :
 informer ;
 partager les connaissances et les expériences ;
 identifier et sélectionner ;
 prendre la décision au sujet d’un problème ou appui et accompagnement pour la
mise en œuvre des responsabilités
 plaider en faveur de la promotion de la participation des collaborateurs ou
partenaires ;
 gérer les conflits entre parties prenantes ;
 suivre et évaluer les activités.
 etc.

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En fonction de ces objectifs, on distingue plusieurs types de réunion :


 réunion d’information;
 réunion de prise de décision;
 réunion stimulante;
 réunion de type rencontre;
 réunion de plaidoyer;
 réunion de briefing;
 réunion de lancement;
 réunion de suivi;
 réunion de mise au point.

2.1.2. Atelier participatif de formation


a) Définition
L’atelier de formation est un outil de communication permettant de donner aux personnes
des instruments afin de leur permettre d’atteindre certains objectifs. Un formateur des
adultes doit être facilitateur. Lors d’un atelier participatif, le rôle du facilitateur est de
soutenir le processus d’apprentissage pour lequel il crée un environnement propice. Les
participants analysent leurs propres expériences et celles des autres, identifient leurs points
forts et leurs points faibles et échangent leurs connaissances, idées et inquiétudes. Un
facilitateur peut également offrir sa propre expertise en plus de faciliter l’échange d’idées et
d’expériences, si cela est approprié.
b) Objectifs
Les objectifs assignés aux ateliers participatifs de formation pour la promotion de la
participation communautaire sont:
 améliorer la compréhension du personnel de santé, des PRC et autres acteurs de
développement local des concepts et termes liés à la participation communautaire et
développement ;
 renforcer les connaissances du personnel, autres acteurs de développement local en
matière de communication et TAG, de leadership, de plaidoyer, d’IEC (Information
Enseignement Communication), de prévention et de l’approche réseau.
 renforcer les compétences du personnel et autres acteurs de développement local en
matière de communication et TAG, de leadership, de plaidoyer, d’IEC, de prévention
et de l’approche réseau.
 renforcer les capacités du personnel et autres acteurs de développement local en
matière de communication et TAG, de leadership, de plaidoyer, d’IEC, de prévention
et de l’approche réseau
 suivre et évaluer les activités ;
 etc.
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2.1.3. Groupe de discussion


a) Définition
Le groupe de discussion est un outil permettant une discussion orientée ou une délibération
sur un sujet défini d’intérêt commun entre six à quinze personnes, constituant un groupe
homogène sous la conduite d’un facilitateur. Ce groupe est identifié et sélectionné selon
des critères, il évoque des discussions dans des séances sur des sujets en fonction des axes
sous la conduite d’un facilitateur.
Un facilitateur d’un groupe de discussion doit :
 organiser des séances de sensibilisation et d’éducation pour la santé.
 partager les informations justes sur la santé.
 expliquer au groupe cible comment il peut se prévenir des infections. expliquer
comment on peut réduire les risques.
 orienter la population vers les centres de prise en charge en les rassurant que les
prestataires qui y travaillent vont s’occuper d’eux.
 distribuer au cours des séances le matériel de sensibilisation (dépliants, gadgets,
etc.) aux personnes.
 se soucier du bien-être du groupe cible.
b) Objectifs
Par exemple, les objectifs assignés aux groupes de discussions pour la promotion de la
participation communautaire en santé sont :
 Informer et sensibiliser les personnels de santé et les partenaires sur un problème
de santé : Consultation Post Natale (CPN), l’accouchement en milieu surveillé,
Planification Familiale (PF), allaitement maternel, vaccination, accidents
domestiques, le développement psychomoteur, etc;
 impliquer les personnels de santé et les partenaires dans la prévention des
problèmes de santé.
2.1.4. Groupe de discussion
a) Définition
Un plaidoyer est un exposé argumenté et convainquant en faveur d’une personne, d’une
idée ou d’une institution. C’est la défense d’une cause, d’une opinion, d’un intérêt ou d’une
politique. Le plaidoyer est un ensemble d’actions cohérentes menées pour convaincre ou
influencer un ou des décideurs en vue d’obtenir un changement dans l’intérêt d’une
communauté. Le plaidoyer peut regrouper un grand nombre d’activités spécifiques à court
terme pour arriver à une vision du changement dans le long terme.

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b) Objectifs
Par exemple, les objectifs assignés aux actions de plaidoyer en faveur de la promotion de la
participation communautaire en santé sont :
 susciter l’adhésion des partenaires institutionnels et non institutionnels à la mise en
œuvre de la promotion de la participation communautaire en santé ;
 encourager les décideurs politiques à agir d’avantage et appuyer les personnels de
relais communautaires dans la mise en œuvre de leurs tâches ;
 amener les décideurs politiques locaux à s’impliquer dans la gestion des ressources
humaines et financières des projets et programmes de promotion de la participation
communautaire en santé ;
 maintenir, avec l’appui des médias, une mobilisation sociale suffisante de manière à
obtenir un engagement des pouvoirs publics pour l’appui des personnel de relais
communautaire dans leurs responsabilités et la facilité d’accès universel des usagers
des services de santé aux services de santé publique.
Pour dissiper la confusion entre le groupe de discussion, l’atelier participatif de formation
et les réunions, on présente le tableau suivant.

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Tableau comparatif des outils de communication

Critères Groupe de discussion Atelier participatif de Réunions


formation
Avant la mise Identification des groupes Identification des besoins Préparation d’un
en œuvre des homogènes. et des participants. ordre du jour
outils de Identification de leurs Préparation d’un plan de Définition des
communication besoins par rapport au séances ou module de objectifs.
sujet défini. formation. Préparation d’un
Préparation d’un plan Préparation d’un programme (c’est
d’action des séances de programme indicatif seulement pour des
discussion. réunions officielles)
Préparation d’une fiche
technique
Qui ? Animateurs/facilitateurs/ Formateur/facilitateur Modérateur /
rapporteur. et/ou co-facilitateur/ rapporteur.
rapporteur.
Pourquoi ? Résolution d’un problème. Renforcement des
Echange
Information et compétences et des
d’informations et
sensibilisation à un capacités. renseignements.
problème. Renforcement des
Résolution d’un
Prévention. aptitudes problème.
Éducation. Prise de décision.
Plaidoyer
Quoi ? Thème abordé pendant les Des séances de Des points de l’ordre
séances de discussion. formation qui traitent des du jour, liés à un ou
connaissances, des des sujets.
attitudes et des pratiques
liées à un sujet.
Avec qui ? 6 à 15 personnes en 15 à 20 personnes. 2 à 35 personnes
groupe homogène.
Durée 1h par séance de 6h par jour de formation. 1h
discussion

2.2. Des Techniques d’Animation de Groupe (TAG)


2.2.1. Définition
Les TAG sont un ensemble de connaissances, méthodes, techniques et outils qui visent
l’animation des groupes dans des situations variées (groupe de travail, réunions,
formations, etc.).

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2.2.2. Le groupe : rôles et attitudes


Le groupe est une entité sociale qui consiste en un nombre d’individus qui se tiennent (plus
ou moins) les uns aux autres dans des statuts définis et des relations de rôles et qui
possèdent un ensemble de valeurs ou de normes réglant le comportement des membres.
Au sein du groupe, il y a toujours des personnalités différentes, avec des compétences, des
motivations et des intérêts différents.
Certains auteurs identifient des « types » de personnalités caractéristiques d’un groupe :
 le passif ;
 le timide ;
 le démissionnaire ;
 l’agressif ;
 le dominateur ;
 le trop dynamique ;
 etc.
Le facilitateur doit identifier les personnalités des participants et adapter son attitude en
fonction de chaque cas, rassurer, confier, rappeler les règles, etc.
Exemples d’attitudes où le participant est centré sur la tâche :
 donne des suggestions, des idées en respectant celles des autres ;
 informe, clarifie, cherche des confirmations et fait répéter.
Exemples d’attitudes où le participant est centré sur le groupe :
 soulage des tensions, rit, plaisante, crée de la détente, rejette le soutien, ne
comprend pas, etc.
 le ralliement de tous à une solution de fuite.
Devant les tensions et les conflits au sein du groupe, le facilitateur doit suivre les repères
de gestion du groupe :
 prendre en compte les besoins identitaires des membres du groupe (besoins
d’existence, de considération, de valorisation, d’intégration et d’individuation) ;
 être transparent dans ses intentions, ses objectifs dans le travail avec le groupe ;
 ne se laisser pas absorber ou fasciner par le sens immédiat du contenu ;
 être vigilant intégralement à ce qui se passe ici et maintenant ;
 ne pas impliquer la personne personnellement ;
 faire preuve d’empathie et de congruence ;

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 ne pas interpréter ce qui se passe ;


 stimuler l’intérêt en permanence en changeant la forme de communication.

2.2.3. Analyse des tensions au sein du groupe


Les tensions dans un groupe sont normales et inévitables. Le groupe ne peut pas
progresser sans qu’il ait des oppositions et des confrontations.
Expression de la tension: une tension affective peut s’exprimer par l’inhibition, la
diversion, le bouc émissaire et le conflit de leadership (la lutte pour influencer le groupe).
Décharge de la tension: une sorte de soupape qui permet un soulagement momentané
du malaise du groupe.

Ex : un fou rire général ; une agitation ; agression d’un bouc émissaire ; le ralliement de
tous à une solution de fuite.
La décharge de tension ne résout pas forcément la tension, celle-ci se rechargera le plus
vite possible.
La résolution véritable ne peut se faire que par le passage du latent au réfléchi, c’est- à-
dire par la prise de conscience des causes déterminantes du malaise groupal afin de les
traiter méthodiquement.
Les objectifs des TAG peuvent se classer en trois catégories, notamment :
 se présenter, favoriser l’esprit du groupe, favoriser la confiance en soi ;
 favoriser l’expression ;
 analyser, produire, argumenter, se positionner, synthétiser, établir un
consensus.

Nous présenterons ici la technique du brainstorming ou remue méninge pour favoriser


l’expression dans le tableau suivant.

Enseignant : K. Olivier N’ZUE, Angliciste et Docteur en Sciences de l’Information et de la


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E-mail : nzueolivier01@gmail.com
UNIVERSITÉ INTERNATIONALE CLAIREFONTAINE
LICENCE 3 EN SIC – TECHNIQUES DE COMMUNICATION ET D’ANIMATION
Année académique : 2023-2024

Remue-méninges ou brainstorming
Produire en groupe un maximum d’idées sur un sujet donné.
Objectifs Découvrir des représentations.
Faire surgir des questions ou réflexions.
Le facilitateur introduit le sujet à traiter et esquisse les objectifs attendus de
brainstorming.
- Le facilitateur pose une question ouverte sur le sujet à traiter (par exemple
Consignes et : qu’est-ce que la communication ?) qu’est-ce qu’il doit écrire sur flipchart.
déroulement - Le facilitateur ou son assistant note sur flipchart ou grand papier toutes les
idées ressorties, en s’efforçant de les regrouper mentalement ou
graphiquement, par thème ou idées plus générales.
- Le facilitateur peut demander au groupe de revenir sur la matière générée
et reformuler les idées floues et se mettre d’accord sur les grandes
thématiques abordées.
- Le facilitateur invite les participants à se mettre en petits groupes pour
discuter et reformuler les idées floues ressorties
Le brainstorming doit se terminer dès que les participants sont à cour
Durée estimée d’idées.
Matériel Flipchart et marqueurs.
nécessaire
Tout public adulte.
Public cible Groupe de moins de 15 personnes.
Contexte Cette technique est utilisée dans les réunions, les ateliers participatifs de
d’utilisation formation et les groupes de discussion.
Rapide et facile à organiser.
Points forts Augmente la capacité de créativité.
Favorise l’esprit de groupe.
Les participants s’approprient des résultats.
Une mauvaise animation peut conduire les participants à hésiter de
Mises en garde s’exprimer.
Le facilitateur ne doit pas faire paraître ses idées personnelles
Autres techniques Tour de table d’idées, questionnement, etc.

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CHAPITRE 3 : LA CONDUITE DE REUNION

3.1. Qu’est-ce qu’une réunion ?

On parle de réunion dès que deux personnes ou plus se rencontrent pour élaborer une
stratégie, résoudre un problème, échanger des renseignements. Il y a toutes sortes de
réunions: fortuites ou informelles, politiques, communautaires, professionnelles.
On peut réunir physiquement les personnes convoquées, mais on peut également utiliser
d’autres moyens comme la téléconférence ou Internet. La réunion est donc un partage
d’idées ou de renseignements entre personnes. On assiste à une réunion chaque fois que
l’on a besoin des autres pour agir, pour atteindre un objectif donné.

3.2. Pourquoi tenir une réunion ?


La réunion est un outil de communication indispensable lorsque le but recherché est le
partage des idées. Pour se comprendre, il faut se parler. La réunion remplit plusieurs
fonctions, parfois simultanément:
 donner de l’information;
 préciser l’objectif;
 résoudre un problème;
 élaborer une stratégie d’ensemble;
 renforcer le sentiment d’appartenance;
 évaluer le progrès accompli;
 susciter de nouvelles idées.
Malgré leur utilité évidente, les réunions sont parfois mal perçues. C’est que, mal planifiée
ou mal dirigée, une réunion peut devenir ennuyeuse et donner l’impression d’une perte de
temps monumentale.
Pour savoir si une réunion est réussie, on peut se poser quelques questions élémentaires :
 Les participants ont-ils appris quelque chose de nouveau ?
 Des décisions ont-elles été prises ?
 Les participants savent-ils quoi faire ?
 Dans quelle mesure cette réunion aidera-t-elle les participants à atteindre l’objectif du
groupe ?
 Les participants ont-ils collaboré entre eux, ont-ils été ouverts et positifs ?
Nous verrons dans ce module comment arriver à organiser des réunions efficaces.

3.3. Les modes de délibération


Pour arriver à prendre des décisions en groupe, il faut se donner des règles simples et
comprises par tous les participants. Il faut recourir à la manière rationnelle sans tomber
dans l’excès de procédure.

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C’est pourquoi nous proposerons des règles courantes qui nous apparaissent essentielles.
Pour la plupart des réunions, on retrouve trois modes de délibération:
 la discussion,
 la table ronde,
 l’assemblée délibérante.

a) La discussion

Informelle ou officieuse, la discussion est le mode le plus libre. Les participants ont accès à
toute l’information pertinente avant de se connaissances et de l’expérience de chacun,
contribue à mieux analyser un problème et à trouver des solutions.
b) La table ronde

Généralement la table ronde s’effectue avec un petit nombre de participants (5 à 10),


disposés en cercle. Ceux-ci possèdent une bonne information de base sur le sujet à l’étude.
Ils partagent leurs connaissances, échangent leurs points de vue. Un animateur ou une
animatrice veille à équilibrer les interventions.
La table ronde se termine par un tour de table où chacun présente sa propre synthèse de
la discussion et propose une solution. Enfin, le groupe cherche à faire consensus sur la
solution qui sera retenue.
c) L’assemblée délibérante

Quand les participants sont plus nombreux (plus de 10) et que les décisions peuvent avoir
un impact important sur les objectifs du groupe, on retient l’assemblée délibérante comme
mode de délibération. Les procédures sont alors beaucoup plus rigides. Dans certains cas,
on adoptera un code de délibération. L’assemblée est dirigée par un président et les
interventions sont consignées par un secrétaire.
d) Le mode le plus efficace

Un comité peut choisir le mode de délibération qui lui convient, compte tenu des
circonstances. Retenons qu’il ne sert à rien de s’empêtrer dans des procédures que
personne ne comprend. L’important est que chacun puisse participer activement aux
discussions, que les interventions soient équilibrées, que les règles de la démocratie soient
respectées.

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3.4. Des Règles de fonctionnement et des règles de base pour les discussions et
les tables rondes

Lors des réunions officieuses ou dont le mode de délibération privilégié est la discussion ou
la table ronde, il faut se donner quelques règles de fonctionnement simples. Ces règles, en
plus de favoriser l’efficacité, contribueront à susciter la complicité des participants.
1) Avant de commencer la discussion, les participants se mettent d’accord sur l’objectif.
2) Le mode de fonctionnement est accepté par chacun.
3) Une personne fait office d’animateur. Ce rôle est défini par les participants et soumis
à leur approbation.
4) Une personne fait office de secrétaire. Cette personne prend des notes et rédigera
un compte rendu de la réunion, lequel sera envoyé à chaque participant. Le compte
rendu, qu'on appelle souvent procès-verbal, sert à:
 rappeler à chacun ses responsabilités;
 témoigner de ce qui s’est dit et décidé lors de la réunion;
 obliger moralement les participants à respecter leur engagement;
 favoriser une certaine rigueur.
5) Les participants établissent des règles de comportement que chacun s’engage à
observer. L’animateur ne doit tolérer aucune attaque personnelle ou insinuation
malveillante.

Code de procédure simplifié pour les assemblées délibérantes

Une assemblée délibérante est convoquée quand un groupe de personnes veut discuter,
étudier ou trancher des questions d’intérêt commun. Les participants ont été dûment
convoqués et ont reçu l’ordre du jour de la réunion ainsi que le procès-verbal de la réunion
précédente. Chacun des membres de l’assemblée doit suivre les règles de procédure qui
régissent les débats. Les règles de procédure sont des règles de conduite dont le but est
d’assurer l’efficacité et le bon ordre lors de la prise de décision collective. Les règles évitent
à l’assemblée de sombrer dans le chaos. De plus, elles garantissent à chaque participant
que ses droits seront respectés. Les décisions finales se prendront démocratiquement, à la
majorité des voix, à moins qu'un règlement ne prévoie, dans certains cas, d'autres
exigences.
A. La convocation de l’assemblée

C’est le président de l’assemblée qui convoque la réunion, mais c’est le secrétaire qui
envoie les convocations. Il est du devoir du président de veiller à ce que tous les membres
reçoivent leur convocation par écrit, dans un délai raisonnable avant la tenue de
l’assemblée. Dans les situations urgentes, la convocation peut se faire verbalement et les
délais se faire plus courts. Cependant, des efforts doivent être déployés pour joindre
chacun des membres.

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Puisque le président peut convoquer une assemblée, il peut aussi l’annuler. Dans ce cas, il
devra justifier sa décision.

B. L’ordre du jour

L’ordre du jour est la liste des questions qui seront étudiées ou discutées lors de
l’assemblée. Il devrait être envoyé à tous les membres en même temps que la convocation.
Il permet d’éviter les surprises. Les participants doivent savoir à l’avance sur quels points
porteront les décisions. L’ordre du jour est préparé par le président et le secrétaire, qui
peuvent consulter d’autres personnes. Ils placeront les points par ordre de priorité et
choisiront, s'il y a lieu, de reporter certains points. Chaque membre peut demander
d’ajouter une question à l’ordre du jour.
Le principal problème lors de la préparation de l’ordre du jour est le temps alloué à la
réunion. Les ordres du jour sont souvent irréalistes. Plusieurs points devront inévitablement
être reportés, ce qui risque de causer des frustrations ou de démotiver les membres.
Certains points sont statutaires, c’est-à-dire qu’ils doivent toujours apparaître à l’ordre du
jour. Ces points peuvent varier selon l'organisme ou le groupe. Nous présentons à la page
suivante un exemple d’ordre du jour qui peut s’adapter à la plupart des situations.
C. L’ouverture de la séance

Pour délibérer, une assemblée a besoin d’un président, d’un secrétaire et d’un nombre
minimum de membres présents. Ce minimum est généralement déterminé dans les
règlements à la mention quorum.
Dans la plupart des groupes scouts, les rôles du président et du secrétaire sont tenus par
des personnes nommées d’office pour une période donnée. Mais il peut arriver que ces
personnes soient choisies au début de la séance. Le président s’assure que le quorum est
respecté et déclare la séance ouverte.
D. Le déroulement de la séance

L'ordre du jour.
Au début de la séance, le président demande aux membres d’adopter l’ordre du jour. Ce
dernier peut être modifié par un amendement. On peut y ajouter un ou des points, en
retrancher ou encore changer l’ordre des points. Un point ajouté peut l’être à la rubrique
varia ou, s’il est considéré comme prioritaire, il sera inséré doit être adoptée par la majorité
des membres présents. Toute modification en cours de séance devrait être adoptée par les
deux tiers des membres présents.
Le droit de parole.

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C’est le président qui accorde le droit de parole aux membres qui en font la demande.
Généralement, les participants demandent à parler en levant la main. Afin d’éviter les
débats houleux et d'assurer le bon ordre des interventions, les membres qui prennent la
parole s’adresseront au président.
L’assemblée peut réglementer la fréquence et la durée des interventions. Par exemple, un
groupe peut décider qu’un membre ne peut intervenir plus de deux fois sur une même
proposition ou limiter la durée de chaque intervention. Il revient au président d’assurer la
pertinence des interventions et de refuser une intervention si elle n’est pas directement
reliée à la question débattue.
Le décorum.
L’assemblée peut se donner certaines règles de comportement pour assurer le respect
mutuel. Le président doit avoir le pouvoir de faire cesser tout comportement qui pourrait
nuire à la bonne marche de l’assemblée. Il est inacceptable que des membres injurient,
menacent ou gênent d'autres membres de l’assemblée par des bruits ou des déplacements
inutiles.
Les propositions.
Une proposition est l’expression d’une idée, d’une recommandation faite par un membre de
l’assemblée sur un sujet à l’étude. Les membres sont invités à délibérer sur cette idée puis
à prendre une décision à son sujet en votant. Lorsqu’une proposition est adoptée par
l’assemblée, elle devient une résolution.
Toute proposition, pour être recevable et pouvoir être discutée, doit:
 être proposée par un membre de l’assemblée,
 être appuyée par un autre membre,
 remise par écrit au président de l’assemblée,
 porter sur le point de l’ordre du jour dont il est question au moment où elle est
formulée.
L’assemblée ne peut discuter que sur une proposition à la fois. Dès qu’une proposition est
reçue par le président, l’assemblée doit s’y pencher avant d’aborder une autre proposition
ou un autre sujet. La proposition n’appartient pas au proposeur. Dès qu’elle est appuyée
par un autre membre, elle devient la propriété de l’assemblée. Le proposeur ne peut donc
décider de la retirer ni de la remplacer par une autre sans le consentement de l’assemblée
La discussion d’une proposition se fait toujours ainsi:
1) Explication de la proposition par le proposeur.
2) Période de questions.
3) Opinions ou discussion sur la proposition.
4) Le proposeur prend la parole une dernière fois tout en restant bref.
L’assemblée dispose d’une proposition en l’adoptant, en la rejetant, en la remettant à plus
tard ou en la retirant.
Les contre-propositions.

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Un membre qui prend la parole au cours de la discussion d’une proposition peut formuler
une contreproposition, c’est-à-dire une proposition qui va à l’encontre de la première. Cette
contre-proposition ne peut toutefois être discutée avant que l’assemblée n’ait d’abord
disposé de la proposition. Si la proposition est retirée ou rejetée, on peut discuter de la
contreproposition.
Les amendements.
Si un membre veut apporter une modification à une proposition sans en contredire le sens
et si cette modification n’est pas acceptée par le proposeur, il doit proposer un
amendement. Si la modification est acceptée par le proposeur, elle fait partie intégrante de
la proposition principale. L’amendement peut être une rature, une addition ou une
substitution de mots. Il doit être appuyé.
On doit toujours discuter et voter sur un amendement avant de voter sur la proposition
principale. Si l’amendement est accepté, l’assemblée aura ensuite à discuter et à se
prononcer sur la proposition amendée. Si l’amendement est rejeté, on revient à la
proposition initiale.
La proposition de limiter la discussion.
Un membre peut proposer que la discussion soit limitée dans le temps: la discussion doit se
terminer à une heure donnée ou le temps alloué à chaque intervention est déterminé.
Comme une telle proposition limite le droit de parole des membres, elle doit généralement
être acceptée aux deux tiers des voix.
La question préalable ou proposition de vote immédiat.
La question préalable est une proposition de vote immédiat. Elle met fin à la discussion sur
une proposition ordinaire. Le but, légitime, de cette proposition est de mettre fin à une
discussion qui s’éternise ou qui fait l’objet d’obstruction par certains membres. Mais comme
elle limite le droit de parole, elle doit généralement être appuyée et acceptée par les deux
tiers des membres. Elle ne peut être ni discutée, ni amendée. Son adoption provoque le
vote immédiat sur la proposition débattue. Son rejet entraîne la reprise de la discussion.

Le vote.
Pour être adoptées, les propositions doivent généralement obtenir une majorité simple. La
délibération se termine quand:
 plus personne ne désire intervenir;
 le temps limite, fixé à l’avance, est écoulé;
 l’assemblée adopte une proposition de vote immédiat.
Le président relit la proposition et pose la question préalable en demandant à l’assemblée si
elle est prête à voter. L’assemblée répond par un vote qui est pris immédiatement sans
aucun débat. Si les deux tiers des membres répondent oui à la question, on passe au vote.
Dans le cas contraire, le débat continue. Le vote se fait habituellement à main levée à

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moins qu’un membre de l’assemblée ne demande le vote secret. Dans ce cas, le ramassage
et le dépouillement des votes sont confiés à un ou des scrutateurs nommés par
l’assemblée.
Les membres votent pour ou contre la proposition, ou s’abstiennent. En s’abstenant, un
membre refuse de se prononcer. Les résultats du vote, incluant les abstentions, sont
inscrits au procès-verbal. Sauf dans le cas d’un vote secret, tout membre qui s’est opposé à
la proposition peut faire inscrire sa dissidence au procès-verbal. N’importe quel membre
peut demander un recomptage des votes, que ceux-ci aient été effectués à main levée ou
par scrutin secret.
Le vote par procuration n’est pas accepté, à moins qu'un règlement ne l'autorise. Le
président proclame le résultat du vote. Toute proposition, pour être adoptée, requiert
généralement la majorité simple, c’est-à-dire que le plus grand nombre de voix l’emporte.
Une proposition peut donc être adoptée à l’unanimité, adoptée à la majorité ou rejetée.
Point d’ordre.
Un point d’ordre consiste à signaler au président d’assemblée un point de procédure ou une
erreur de procédure au cours des débats. Il peut être soulevé par n’importe quel membre.
Il est prioritaire par rapport à toute autre intervention. Le membre prend alors la parole,
même sans autorisation, et fait part de ses griefs au président. Son intervention doit être
brève et s’adresser au président de l’assemblée. Il n’y a pas de débat sur un point d’ordre.
Le président juge de la pertinence du point d’ordre et prend la décision qui s’impose. Si sa
décision est contestée, il peut décider de s’en remettre à l’assemblée.

Question de privilège.
Un membre de l’assemblée qui se croit lésé dans ses droits ou dont la dignité a été mise en
cause par des injures peut soulever une question de privilège. Une question de privilège est
prioritaire par rapport à toute autre intervention et elle doit être courte. Le président de
l’assemblée est seul juge d’une question de privilège.
La levée de la séance.
Lorsque l’ordre du jour est complété et que les membres n’ont pas d’autres questions à
soumettre, le président déclare la fin de la séance ou, selon les règlements, demande une
résolution à cet effet. Une séance peut aussi être ajournée, c’est-à-dire interrompue pour
être reprise à une date ultérieure.

3.5. L’efficacité en cinq étapes


Les causes d’inefficacité les plus fréquentes proviennent du mode de fonctionnement. Vous
éviterez bien des embûches en suivant les étapes suivantes: planifier, débuter, diriger,
conclure, assurer le suivi.

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Planifier
1. Préciser les objectifs
 Viser un résultat d’ensemble pour la réunion.
 Utiliser des verbes d’action.

2. Établir l’ordre du jour


 Dégager les principaux objectifs.
 Faire la liste des sujets à couvrir.
 Évaluer le temps requis (si possible pour chaque sujet).
 Classer les sujets par ordre de priorité.

3. Convoquer
 Préciser le jour, l’heure et l’endroit.
 Faire parvenir à chacun l’avis de convocation, l’ordre du jour et les documents
d’information avant la réunion.
 Veiller à n’oublier personne.
 Rappeler à chacun ses tâches.

4. Coordonner les ressources matérielles


 Réserver et vérifier les locaux.
 Préparer les documents.
 Prévoir les accessoires et aides de présentation.
 Prévoir une collation ou, s’il y a lieu, un repas.

Débuter
1. Créer un climat favorable
 Accueillir les participants.
 Faire les présentations s’il y a lieu.

2. Susciter l’intérêt
 Rappeler les objectifs.
 Adopter un langage positif et motivateur.
 Faire voir les avantages possibles.

3. Exposer les règles


 Rappeler les règles de fonctionnement.
 Décrire et faire approuver l’ordre du jour.
 Préciser les rôles.

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4. Sceller l’engagement
 S’assurer que chacun a compris les objectifs, les règles et les enjeux de la réunion.
 Obtenir l’assentiment de chacun
Diriger
1. Présenter chaque sujet
 Décrire les points.
 Apporter des renseignements supplémentaires au besoin.

2. Susciter la participation
 Questionner.
 Écouter.
 Observer.
 Clarifier ou reformuler.
3. Gérer les interventions
 Faire observer les règles.
 S’assurer que chacun se sent respecté.
 Régler sur-le-champ les situations litigieuses.
 Favoriser le consensus.
 Rallier les points de vue
Conclure
1. Résumer
 Résumer les points abordés.
 Faire la synthèse des points significatifs.
 Résumer les décisions prises.

2. Élaborer le plan d’action


 Préciser ou rappeler les échéances.
 Avec les participants, distribuer les tâches.
 Utiliser des verbes d’action pour formuler les objectifs et les résultats visés.
3. Inciter à passer à l’action
 Confirmer le plan d’action.
 Déterminer les moyens de contrôle.
 Remercier les participants.
Assurer le suivi
1. Envoyer le procès-verbal
 Rédiger un compte-rendu fidèle.
 Dresser un tableau des tâches et actions à accomplir.
 Dégager les points importants.
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 Envoyer à chaque participant.


2. Contrôler la réalisation
 Communiquer régulièrement.
 Coordonner.
 Faire ressortir l’évolution ou l’avancement des actions.
 Soutenir.

2.6. Le calendrier des réunions


À moins de vouloir répondre à un besoin urgent, les réunions d’un groupe doivent être
planifiées sous forme de calendrier. Ainsi s’assure-t-on que chaque membre aura la
possibilité d’inscrire longtemps à l’avance les réunions dans son agenda personnel. Le
calendrier favorise une plus grande participation. Rappelons que le calendrier ne dispense
pas de l’obligation d’envoyer des avis de convocation.
Il est plus facile de mobiliser les membres si les réunions se tiennent toujours le même jour
de la semaine, à la même heure et au même endroit. Par exemple, les réunions de l’ACC
ont lieu toujours le troisième dimanche de chaque mois, à 9 h 00 chez un membre.
Par ailleurs, un groupe peut entreprendre un projet particulier et former un comité pour ce
projet. Si tel est le cas, les réunions de ce comité seront planifiées comme les réunions
régulières du mouvement. Les membres du groupe s’entendront sur les dates et les lieux
qui leur conviennent et ils établiront un calendrier des réunions.
Il vaut mieux prévoir des réunions sur une base régulière, quitte à annuler l’une d’elles s’il
s’avère qu’elle est inutile, que de fixer une réunion à la dernière minute.

3.7. La distribution de l’information


Habituellement, la plupart des points à l’ordre du jour doivent faire l’objet d’un travail
préparatoire de la part des participants. On leur demande de prendre connaissance de
certains faits, de lire des documents, parfois volumineux, de préparer des
recommandations. Or, bien souvent, les gens arrivent à la réunion sans être préparés. Ils
n’ont pas eu le temps de lire les documents ou encore ils n’ont pas eu l’occasion de se
familiariser avec le sujet. Pourtant, si vous n’envoyez pas les documents avant la réunion,
ils vous en feront le reproche, alléguant qu’ils auraient voulu les lire d’abord.
Voici deux solutions possibles:
 Vous pouvez fournir les documents uniquement à ceux qui les demandent.
 Vous préparez un document synthèse de deux ou trois pages qui fait ressortir les
principaux points du document.
Vous donnez le choix aux participants: ils peuvent recevoir le document synthèse, le
document complet ou les deux. Vous fournissez aux membres du groupe les documents
dont ils ont effectivement besoin. Vos réunions n’en seront que plus efficaces.

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3.8. Au-delà des règles


Une bonne réunion a toujours des effets bénéfiques sur un groupe. La réussite d’une
réunion qui a été bien dirigée a un impact positif sur le moral des participants et sur la
poursuite des objectifs. À l’opposé, une réunion manquée risque de démobiliser les
participants, d'éloigner le groupe de ses objectifs et même, dans certains cas, de créer des
conflits.
Voici quelques indices qui aideront à créer un climat positif:
 Lors d’une prise de décision, évitez qu’il y ait des perdants et des gagnants. Partez
du principe que personne n’aime perdre la face. Aussi, assurez-vous de concilier les
points de vue, de respecter chaque participant et de faire en sorte que chacun en
ressorte gagnant.
 Lorsqu’une idée est exprimée, elle n’appartient pas à l’individu qui l’a formulée. Une
fois sur la table, l’idée appartient au groupe. En amenant les participants à prendre
une distance par rapport à leurs idées, vous contribuez à ménager les susceptibilités.
Les interventions deviendront plus créatrices.
 Réglez les litiges sur-le-champ. Toute situation conflictuelle qui n’est pas réglée
immédiatement risque de dégénérer et deviendra de plus en plus difficile à gérer. S’il
y a des frustrations, laissez-les s’exprimer mais ne tolérez aucune attaque
personnelle ou insinuation malveillante.
 Fournissez une information transparente et claire. Vous éviterez de susciter un climat
de méfiance. S’ils ont l’impression qu’on cherche à leur cacher quelque chose, les
participants auront tendance à saboter par divers moyens l’avancement des projets.
Une fois les règles de fonctionnement acceptées de tous, faites-les observer de façon
ferme.

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Références bibliographiques

ARTAUD J- L’écoute. Attitudes et techniques - Lyon, Chronique sociale, 2000.


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Enseignant : K. Olivier N’ZUE, Angliciste et Docteur en Sciences de l’Information et de la


Communication (SIC), Spécialiste de Marketing - Publicité 40
E-mail : nzueolivier01@gmail.com

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