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Les 7 sources d’innovation de Peter

Drucker
Peter Drucker fut un des grands théoriciens du management et est à l’origine de nombreux
concepts et outils utilisés dans le monde de l’entreprise. Il fut par exemple un des premier à
aborder le thème de l’innovation et à introduire la notion de parties prenants dans
l’organisation de l’entreprise (salarié, actionnaires, clients, fournisseurs, société au sens
large).

Il a abordé ces thèmes dans un livre publié en 1986 et qui reste d’actualité : Innovation and
Entrepreneurship .

Parmi les concepts qu’il présente, il propose une caractérisation de l’innovation via 7 sources
d’innovation :

1. L’inattendu : le succès inattendu, l’échec (qui n’est


évidemment jamais attendu dès l’origine d’un projet) ou celle
qui vient d’un événement extérieur. L’histoire du “Post-it”
est révélatrice de ce type d’innovation inattendu : né par
hasard en 1970 chez 3M, un chercheur découvre, lors de
recherches effectuées sur un produit qui n’avait rien à voir
avec le Post-it, un adhésif qui colle sans coller tout en collant
quand même. Aucune application intéressante ne lui étant
trouvé il faudra attendre 10 ans pour qu’un autre chercheur
du groupe 3M, trouve par hasard un débouché au futur Post-it
: en effet, membre d’une chorale, il cherchait un moyen pour
marquer les pages de ses partitions sans abîmer pour autant le
papier. C’est ainsi qu’en 1980 il enduit d’une mince couche
de ce fameux adhésif « inconnu » les marques-pages volants
de ses partitions… Les Post-it étaient nés.
2. L’incongruité : c’est la différence entre la réalité telle
qu’elle est réellement et la réalité telle qu’elle est
supposée être ou qu’elle «devrait être». Les différences ou les
conflits entre des fonctions, des besoins ou des valeurs
peuvent être à l’origine d’innovations marquantes. L’iPhone
par exemple dont le caractère innovant d’un point de vu
usages et ergonomie n’est plus à démontrer est très
probablement le résultat d’un conflit résolut entre le fait de
révolutionner la façon d’utiliser un téléphone et le nombre de
fonctionnalités : tout le monde devait pouvoir l’utiliser,
l’usage devait être simple mais pas simpliste, les services
proposés devaient avoir un niveau de réalisation et
d’excellence très élevé et en plus d’être un téléphone, il
devait être un objet de “désir” dans la droite ligne des
produits de la pomme. Cela n’a en rien entaché son succès
commercial même le nombre de fonctionnalités dont il
disposait était bien moindre que la plupart des smartphones
disponibles sur le marché à cette époque (pas de 3G, pas de
copier/coller, pas de batterie amovibles, pas de vidéo, etc.).
3. L’innovation fondée sur les besoins propres de
l’organisation, du processus ou de la structure. En d’autres
termes “la nécessité est mère de l’invention”, pour que
l’organisation continue à croître et être efficace elle doit
optimiser son fonctionnement interne en innovant : les
innovations dans le processus industriel des fabricants de
voiture en sont des exemples avec le Taylorisme, le Fordisme
ou plus récemment le Toyotisme (voir également lean
manufacturing).
4. Les changements dans la structure de l’industrie ou du
marché. L’externalisation des activités telles que le
développement logiciel, la gestion ou la maintenance de
l’infrastructure informatique des entreprises, comme les
services SaaS (Software as a Service) en sont des exemples
très concrets. Nous pouvons également citer la convergence
de l’industrie informatique, des télécommunications et de
l’électronique grand public.
5. Les données démographiques comme l’évolution de la
population et l’évolution des styles de vie. Ces données sont
depuis longtemps une source majeure d’innovation pour créer
de nouveaux types de produits et services. L’allongement de
l’espérance de vie, qui permet de vivre plus longtemps et en
bonne santé a permis l’apparition d’un marché florissant,
celui des seniors, avec une quantité impressionnante de
produits et services qui leurs sont dédiés. Cela va des services
à la personnes, en passant par des nouveaux
équipements électroniques, des services de rencontres, des
nouveaux médicaments et même une nouvelle réglementation
du marché du travail avec des mesures ciblées pour l’emploi
des seniors.
6. Les changements de perception, l’évolution du regard et du
sens que l’on porte sur le monde qui nous entoure. A titre
d’exemple et dans le domaine agro-alimentaire, le
consommateur et la société sont passés d’une vision de
l’alimentation à des fins purement “énergétiques” à une
alimentation dont on prend en considération les propriétés
nutritionnelles plus globales et en particulier son action sur le
bien-être et la santé. L’introduction du terme alicament qui
résulte de la contraction “d’aliment” et de “médicament” en
est un exemple (il désigne des aliments ayant des vertus
médicamenteuses plus ou moins réelles). Ce changement de
perception commence a modifier en profondeur les habitudes
de consommation, les politiques de santé publique et
l’organisation marketing (beaucoup), R&D et industrielle
(encore trop peu) des industries agroalimentaires.
7. Les nouvelles connaissances, à la fois scientifique et non
scientifique : l’émergence de la micro-électronique, de la
biotechnologie, les nanotechnologies, etc. sont à l’origine des
principales innovations au cours des dernières décennies.
Cela va sans aucun doute se poursuivre pendant les
prochaines décennies.

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