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Pratique de La Paie
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SOMMAIRE
TITRE 1. Référentiels
TITRE 2. Introduction
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TITRE 1
REFERENTIEL
TITRE IV
REMUNERATION DU TRAVAIL
CHAPITRE 1
DISPOSTIONS GENERALES
Art 84 : Tout employeur est tenu d’assurer, pour un travail de valeur égale, l’égalité de
rémunération entre les travailleurs sans aucune discrimination.
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Art 86 : le montant de la rémunération ainsi que celui de tous les éléments qui la
composent figurent, nommément, dans la fiche de paie périodique établie par
l’employeur.
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CHAPITRE II
SALAIRE NATIONAL MINIMUM GARANTI
Art 87 : Le salaire national minimum garanti (SNMG) applicable dans les secteurs
d’activité est fixé par décret, après consultation des associations syndicales de
travailleurs et d’employeurs les plus représentatives.
Art 87 bis. (Nouveau, art 1 DL n° 94 -03) – Le salaire national minimum garanti, prévu à
l’article 87 ci- dessus, comprend le salaire de base, les indemnités et primes de toute
nature à l’exclusion des indemnités versées au titre de remboursement de frais engagés
par le travailleur.
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CHAPITRE III
PRIVILEGES ET GARANTIES
Art 89 : Les rémunérations ou avances sur rémunération sont payées par préférence à
toutes autre créances, y compris celle du trésor et de la sécurité sociale, et ce, quelles
que soient la nature, la validité et la forme de la relation de travail.
Art 90 : Les rémunérations contenues dans les sommes dues par l’employeur ne peuvent
être frappées d’opposition, de saisie ni être retenues pour quelque motif que ce soit, au
préjudice des travailleurs auxquels elles sont dues.
Art 148 : Quiconque rémunère un travailleur sans lui remettre une fiche de paie
correspondant à la rémunération perçue ou omet d’y faire figurer un ou plusieurs des
éléments composant le salaire perçu, est puni d’une amende de 500 à 1000 DA multipliée
par autant de fois qu’il y a infraction.
Art 149 : Sans préjudice des autres dispositions de la législation en vigueur, tout
employeur qui rémunère un travailleur à un salaire inférieur au salaire national minimum
garanti ou au salaire minimum fixé par la convention ou l’accord collectif de travail, est
puni d’une amende de 1000 à 2000 DA multipliée par autant de fois qu’il y a d’infractions.
En cas de récidive la peine est de 2000 à 5000 DA multipliée par autant de fois qu’il y a
d’infractions.
En cas de récidive la peine est de 2000 à 4000 DA applicable autant de fois qu’il y a
infraction et d’un d’emprisonnement d’un mois à trois mois ou de l’une de ces deux
peines seulement.
Art 299 : La compensation a lieu, quelles que soient les sources des dettes, excepté
dans les cas suivants :
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Art 309 : Toute créance périodique est renouvelable, telle que loyers, arrérages,
traitements, salaires et pensions se prescrivent par cinq ans, même si elle est reconnue
par le débiteur.
……….
Les sommes dues aux ouvriers et autres salariés pour leurs rémunérations
Celui qui invoque cette prescription d’un an, doit prêter serment qu’il a effectivement
acquitté la dette. Le juge défère, d’office, le serment. Si le débiteur est décédé, le
serment est déféré aux héritiers ou, s’ils sont mineurs, à leurs tuteurs, pourvu qu’ils
aient à déclarer qu’ils ne savent pas que la dette existe ou qu’ils ne savent que le
paiement a eu lieu.
Art 313 : La prescription des créances prévues aux articles 309 et 311, court à partir
du jour ou les prestations ont été effectuées par les créanciers, alors même que ces
derniers continueraient à fournir d’autres prestations.
Lorsque l’une de ces créances a été constatée par un acte écrit, elle ne se prescrit que
par quinze ans.
Art 314 : Le délai de prescription se compte par jours, non par heures ; le jour initial
n’est pas compté et la prescription n’est acquise que si le dernier jour est révolu.
Art 315 : La prescription ne court, sauf disposition spéciale, qu’à dater du jour ou la
créance est devenue exigible.
Néanmoins, elle ne court, à l’égard d’une créance soumise à une condition suspensive, qu’a
partir du jour ou la condition se réalise, à l’égard d’une garantie d’éviction, qu’a partir du
jour ou l’éviction a lieu, à l’égard d’une créance à terme, qu’à partir de l’expiration du
terme.
Art 316 : la prescription ne court point toutes les fois qu’il y a un obstacle, dûment
justifié, qui empêche le créancier de réclamer sa créance. Elle ne court point non plus
entre représentant et représenté.
La prescription dont le délai est de moins de cinq ans, ne court point contre les
incapables, les absents et les personnes condamnées à des peines criminelles s’ils n’ont
pas de représentant légal, pendant toute la période de leur incapacité.
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Art 317 : La prescription est interrompue par une demande en justice, même faite à un
tribunal incompétent, par un commandement ou une saisie, par la demande faite par le
créancier tendant à faire admettre sa créance à la faillite du débiteur ou dans une
distribution ou par tout acte accompli par le créancier au cours d’une instance, en vue de
faire valoir sa créance.
Est considéré comme connaissance tacite, le fait par le débiteur de laisser entre les
mains du créancier un gage en garantie de sa dette.
Art 319 : Lorsque la prescription est interrompue, une nouvelle prescription commence
à parcourir à partir du moment où l’acte interruptif a cessé de produire son effet. La
nouvelle prescription a la même durée que la première.
Toutefois, si la dette a été constatée par un jugement passé en force de chose jugée, ou
s’il s’agit d’une dette qui se prescrit par un an et dont la prescription a été interrompue
par la reconnaissance du débiteur, elle ne se prescrit plus que par quinze ans, à moins
que la dette constatée par jugement ne comprenne des obligations périodiques et
renouvelables qui ne sont devenues exigibles qu’après le jugement.
Art 320 : La prescription éteint l’obligation, mais elle laisse, toutefois, subsister une
obligation naturelle.
Art 321 : Le tribunal ne peut soulever d’office la prescription. Celle-ci doit être
demandée par le débiteur, par l’un de ses créanciers ou par toute personne intéressée,
alors même que le débiteur omet de le faire.
Art 322 : On ne peut renoncer à la prescription avant d’avoir acquis le droit de s’en
prévaloir, ni convenir d’un délai autre que celui qui est fixé par la loi.
Art 358 : Adapter de la saisie –arrêt, tout paiement qui serait fait par le tiers saisi
au débiteur serait nul. Toutefois, le tiers saisi dont continuer à lui verser la portion non
saisissable de ses salaires, gages ou appointements.
Art 565 : Les sous-traitants et les ouvriers qui travaillent pour le compte de
l’entrepreneur à l’exécution de l’ouvrage, ont une action directe contre le maître de
l’ouvrage jusqu’à concurrence des sommes dont il est débiteur envers l’entrepreneur
principal au moment où l’action est intentée. Cette action appartient également aux
ouvriers des sous- traitants à l’égard tant de l’entrepreneur principal que du maître de
l’ouvrage.
Ils ont, en cas se saisie- arrêt pratiquée par l’un d’eux entre les mains du maître de
l’ouvrage ou de l’entrepreneur principal, un privilège, au prorata de leurs droits
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Les droits des sous- traitants et ouvriers prévus par cet article, priment ceux de la
personne à laquelle l’entrepreneur a cédé sa créance envers le maître de l’ouvrage.
Art 977 : Les créances incessible ou insaisissables ne peuvent pas être données en
gage.
Art 990 : Ont privilège sur le prix des biens de débiteur, les frais de justice faits dans
l’intérêt commun de tous les créanciers pour la conservation et la réalisation de ces
biens.
Ces frais sont payés avant toutes les créances, mêmes privilégiées ou hypothécaires, y
compris celles des créanciers au profit desquels ils ont été faits. Les frais pour la
réalisation des deniers sont payés avant ceux de la procédure de distribution.
Art 993 : Les créances suivantes ont privilège sur tous les biens meubles ou immeubles
du débiteur :
Les sommes dues aux gens de service aux commis, ouvriers et à tous autres
salaries pour leurs salaire et appointements de toute nature durant les douze
derniers mois.
……..
……..
Ces créances sont payées immédiatement après les frais de justice, les sommes dues au
trésor public et les frais de conservation et de réparation. Entre elles, sont payées au
marc le franc.
Art 280 : À partir jugement qui prononce la faillite ou le règlement judiciaire, tous les
créanciers, privilégiés ou non, y compris le trésor public, doivent remettre au syndic
leurs titres avec un bordereau indicatif des pièces remises et des sommes réclamées. Le
bordereau certifie sincère et véritable est signé par le créancier ou par son mandataire
légal. Les créanciers bénéficiant d’une sûreté ayant fait l’objet d’une publicité, doivent,
s’il y a lieu, être avertis personnellement et, si besoin, au domicile élu.
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Sont admise par provision a titre privilégie ou à titre chirographaire selon le cas :
2. Les créances douanières qui ont fait l’objet d’un titre autorisant la prise de
mesures conservatoires.
Art 294 : Le syndic doit, dans les dix jours qui suivent le jugement prononçant la
faillite ou le règlement judiciaire, payer sur simple ordonnance du juge-commissaire,
nonobstant l’existence de tout autres créances à la seul condition qu’il ait en main les
fonds nécessaires, les salaires indemnités et accessoires de toute nature nés à
l’occasion de la relation de travail, échus et dus aux travailleurs directement employés
par le débiteur.
Art 295 : Si le syndic n’a pas en main les fonds nécessaires pour le paiement prévu à
l’article précèdent, les sommes dues doivent être acquittées sur les premières rentrées
de fonds.
Art 358 : A dater de la saisie-arrêt, tout paiement qui serait fait par le tiers saisi au
débiteur serait nul. Toutefois, le tiers saisi doit continuer à lui verser la portion non
saisissable de ses salaires, gages ou appointements.
Art 366 : Aucune compensation ne peut s’opérer au profit des employeurs entre le
montant des salaires dus par eux à leurs employés ou ouvriers et les sommes qui leur
seraient dues à eux même pour fournitures diverses quelle qu’en soit la nature, à
l’exception toutefois des sommes avancées pour l’acquisition :
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TITRE 2
INTRODUCTION
2. L’efficacité personnelle doit être rémunérée d’où nécessité d’établir une relation
entre le salaire et le rendement
Faire l’unanimité,
Correspondre à la capacité de payer de l’entreprise,
Etre contrôlable,
Etre stimulant pour les travailleurs.
La mise en place d’un système de rémunération se traduit par la définition des variables
suivantes :
Fixation des fourchettes de rémunération pour chaque type de poste, avec le cas
échéant, mise en œuvre de rattrapage des écarts anormaux,
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La contrepartie du travail fourni par un salarié est rémunérée sous quatre formes :
LES INDEMNITES qui ont pour objet de rémunérer les préjudices causés
éventuellement au titulaire de l’emploi, au titre des sujétions et conditions
induites par l’emploi
LES PRIMES qui ont pour objet de rémunérer le surplus d’efficacité personnelle
et/ou collective et l’effort supplémentaire fourni par le salarié ou le collectif
pour dépasser les normes fixées et dégager une plus value.
1. Le principe de la distribution
2. Le principe de l’investissement
Il est basé sur l’idée que l’effort réel est rétribué même s’il n’y a pas au bout du
processus, le dégagement d’un surplus financier.
Le salarié est récompensé pour l’effort consenti même s’il n’y a pas de surplus
financier.
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NB : Il est possible de combiner ces deux méthodes car elles dépendent de la nature de
chaque paramètre, des critères d’évaluation, des objectifs stratégiques de l’entreprise
Salaire de base
Indemnité liées à l’ancienneté et aux heures supplémentaires
Indemnités liées aux conditions particulières de travail
Remboursement des frais engagés
Primes liées à la productivité et aux résultats de travail
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- Indemnité de parrainage
- Prime de rendement individuel
- Prime de rendement collectif
- Prime de responsabilité
- Prime de résultat global
- Prime de bilan
- Prime de documentation
- Prime de production pédagogique
- Prime de départ à la retraite
- Prime pour acte exceptionnel
- Gratification médaille
- Bonification moudjahidine
- Bonification enfant de chouhada
- Avantages en nature
La paie est une fonction très complexe en raison de la diversité des éléments qui la
composent (regroupés en rubrique de paie) et de la multiplicité des opérations à réaliser
pour la mise en œuvre.
Tous les mois en effet, l’employeur est tenu de calculer pour chaque travailleur, ses droits
et ses obligations suivant sa situation professionnelle, personnelle et familiale
Ces actes de gestion, tenus souvent pour élémentaires, doivent cependant prendre en
compte différents aspects particuliers, à savoir :
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L’utilisation de l’ordinateur pour le calcul de la paie, est relativement récente dans la quasi
totalité de nos entreprises, encore que les systèmes en vigueur ne soient pas aussi
performants qu’ils le devraient. Certes, l’ordinateur est là pour :
Les systèmes actuels se caractérisent, en général, par une prépondérance des élaborations
manuelles, notamment dans l’étape « détermination des droits ». Actuellement, beaucoup
d’élément de la rémunération sont d’abord valorisés manuellement par les gestionnaires puis
ordonnancés sous forme d’instructions codifiées pour être enfin transcrits au niveau de la
machine
Ce n’est qu’à l’étape suivante, celle des calculs, que la machine intervient pour établir les
différents documents de restitution
Dans un système automatisé, élaborer une paie consiste en la détermination des droits et
obligations du travailleur en application de la réglementation et au regard de ses situations,
professionnelle et familiale, la valorisation de ces droits ou éléments de paie en montants à
attribuer ou à retenir, l’ordonnancement de ces montants dans des documents de saisie
permettant une prise en charge aisée de l’ordinateur
Sur la base de ces données l’ordinateur assure le calcul de la paie par le biais de logiciels
spécifiques et restitue un ensemble de documents induits en la matière.
La paie du personnel est traitée à partir de trois séries d’éléments (appelés aussi
« rubriques de paie ») qui prennent en compte les différentes situations des travailleurs :
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TITRE 3
DOCUMENTS DE PAIE
Le pointage est l’opération qui consiste à s’assurer de la présence effective sur les lieux de
travail, de chaque employé de l’entreprise. Le pointage est individuel. Il est réalisé
quotidiennement au niveau de l’ensemble des services de l’entreprise sous la responsabilité
de la ligne hiérarchique.
Le pointage donne lieu à l’établissement d’un document sur imprimé normalisé; Ce support
permet le pointage quotidien de l’ensemble des travailleurs
Le décompte des heures supplémentaire est l’opération qui consiste à indiquer les heures
supplémentaires accomplies par un travailleur.
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Le relevé mensuel individuel de pointage est l’opération qui consiste à décrire l’activité
mensuelle d’un travailleur et la détermination des droits qui lui sont ouverts au regard de
son activité. Par activité, il est entendu :
Le relevé de pointage est établi pour une période de référence fixée suivant l’organisation
adoptée par l’entreprise
Le relevé mensuel collectif de pointage est l’opération qui consiste à décrire l’activité
mensuelle de l’ensemble des travailleurs et la détermination des droits qui leur sont ouverts
au regard de leur activité.
Le relevé de pointage est établi pour une période de référence fixée suivant l’organisation
adoptée par l’entreprise
5. BULLETIN DE PAIE
Le bulletin de paie est un document qui permet de vérifier les moyens, périodicité et preuve
de paiement d’une rémunération déterminée et calculée, manuellement ou automatiquement,
par l’entreprise.
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6. DECOMPTE DE RAPPEL
Un décompte de rappel est un document sur lequel sont calculés et ventilés des éléments de
gains et de retenues opérés à la suite d’une opération de redressement de salaire.
Ces redressements peuvent concerner des rappels de promotion, d’avancement avec effet
rétroactif, de régularisation à la suite d’une erreur sur la paie, d’un changement de
situation professionnelle, de famille etc…
7. ARRET DE COMPTE
Un arrêt de compte est un document qui constate un créance ou une dette d’un travailleur
qui quitte momentanément l’entreprise dans le cadre d’une suspension de la relation de
travail.
8. SOLDE DE COMPTE
Un solde de tout compte est un document qui constate un créance ou une dette d’un
travailleur qui quitte définitivement l’entreprise dans le cadre d’une cessation de la relation
de travail.
Les cas de cessation de la relation de travail entraînant l’établissement d’un solde de tout
compte sont : la nullité ou l’abrogation du contrat de travail, l’arrivée à terme du contrat de
travail à durée déterminée, la démission, le licenciement, l’incapacité totale de travail telle
que définie par la législation, le licenciement pour compression d’effectif, la cessation
d’activité légale de l’entreprise, la retraite, le décès.
Le solde de tout compte est obligatoirement daté et signé par l’intéressé et le responsable
de la structure concernée. La signature par l’intéressé doit être précédée de la mention
manuscrite « reçu pour solde de tout compte, atteste q’un exemplaire de cet état m’a été
remis le ……… »
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9. LIVRE DE PAIE
Le livre de paie, dont la tenue par l’employeur est obligatoire, en application du décret
exécutif n° 96.98 du 6.03.1996, comprend les éléments suivants :
Il est tenu constamment à jour, sans rature, surcharges ou apostilles. Il est présenté ou
communiqué à l’inspecteur du travail territorialement compétent et à toute autorité
habilitée à en demander communication.
La durée de conservation du livre de paie est fixée à dix (10) années à partir de la date de
leur clôture.
NB : Les entreprises recouvrant dans leur mode de gestion aux supports informatiques
doivent compléter le livre de paie par lesdits supports, ce dernier ne reprenant dans
ce cas pour ces entreprises et pour chaque élément de rémunération, y compris les
retenues légales, que son montant global.
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TITRE 4
CALCUL DE LA PAIE
Le calcul des droits et des obligations est l’opération qui consiste à déterminer pour chaque
travailleur lié par un contrat de travail à durée indéterminée ou déterminée, ses gains et
ses retenues au regard de son activité, conformément :
- à la législation du travail
- au règlement intérieur, notamment la gestion des absences,
- à la réglementation relative aux prélèvements obligatoires à la source des
cotisations de sécurité sociale, d’impôt sur les revenus,
Cette opération intervient lors de l’établissement du bulletin de paie ainsi qu’ à l’occasion
d’un décompte de rappel, d’un arrêt de compte, d’un solde de tout compte dont il convient
d’expliciter les modalités de calcul des rubriques de paie correspondantes.
1. SALAIRE DE BASE
La loi en vigueur, fixe la durée légale hebdomadaire de travail à 40 heures dans les
conditions normale de travail.
Dans le cas d’une rémunération basée sur un tarif horaire, le salaire mensuel est calculé sur
une enveloppe moyenne de 173,33 heures déterminées suivant la formule ci-après :
Exemple pratique : Soit un salarié recruté le 12 d’un mois N qui reçoit un salaire de base de
12.100 DA ; Durant cette période, soit du 12 au 30, sa présence serait, par exemple de
90,00 heures. Son salaire se présente comme suit :
La loi en vigueur, dispose que la durée légale hebdomadaire de travail peut être répartie sur
cinq (5) ou six (6) jours ouvrables.
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Dans Le cas d’une répartition sur cinq (5) jours, le salaire mensuel est calculé sur une
moyenne de 22 jours déterminée suivant la formule ci-après :
Exemple pratique : Soit un salarié recruté le 12 d’un mois N et qui reçoit un salaire de base
de 12.100 DA ; Durant cette période, soit du 12 au 30, sa présence serait, par exemple de
12 jours. Son salaire se présente comme suit :
12.100 x 12 = 6600.00
22
Dans Le cas d’une répartition sur six (6) jours, le salaire mensuel est calculé sur une
moyenne de 26 jours déterminée suivant la formule ci-après :
6 jours x 52 semaines = 26
12 mois
Exemple pratique : Soit un salarié recruté le 12 d’un mois N et qui reçoit un salaire de base
de 12.100 DA ; Durant cette période, soit du 12 au 30, sa présence serait, par exemple de
14 jours. Son salaire se présente comme suit :
12.100 x 14 = 6515.38
26
Important : les montants sont arrondis au dinar. Le chiffre supérieur à 50 centimes est
arrondi au dinar supérieur.
NB. Certain logiciel de paie détermine le salaire mensuel sur une base calendaire. Le salaire
de base, dans ce cas d’espèce, est calculé sur une moyenne de 30 jours calendaires. Cette
pratique est généralement utilisée pour le calcul des primes et indemnités
Exemple pratique : Soit un salarié qui reçoit un salaire de base de 12.100 DA qui s’absente
durant 8 heures ou une journée, représentant une retenue de 558.47 DA. La ventilation du
salaire est opérée comme suit :
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2. PRIMES ET INDEMNITES
Le calcul des primes et des indemnités est différent selon que celles ci sont indexées ou
non au salaire de base, si le montant est exprimé en taux ou en valeur et enfin si celui-ci est
déterminé sur une base journalière, horaire ou mensuelle. Les illustrations suivantes sont
faites suivant ces différents cas d’espèces
Rubrique indexée au salaire de base dont le montant horaire est exprimé en taux.
Le montant de celle ci est calculé comme suit :
Exemple pratique : Soit un salarié qui reçoit une prime de rendement individuel fixée à 10
% d’un salaire de base de 12.100 DA et qui a travaillé durant un mois considéré, 144 heures.
Sa prime est calculée comme suit :
Rubrique indexée au salaire de base dont le montant mensuel est exprimé en taux.
Le montant de celle ci est calculé comme suit :
Exemple pratique : Soit un salarié qui reçoit une indemnité de travail posté fixée à 15 %
d’un salaire de base de 12.100 DA et qui a travaillé durant un mois considéré, 173.33 heures.
Son indemnité est calculée comme suit :
SB : 12.100 x 15 % x 26 ou 22 = 1815.00
26 ou 22
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Rubrique non indexée au salaire de base dont le montant journalier est exprimé en
valeur. Le montant de celle ci est calculé comme suit :
Exemple pratique : Soit un salarié qui perçoit une indemnité journalière de panier de 80.00
DA et qui a travaillé durant un mois considéré, 20 jours ouvrables. Sa prime est calculée
comme suit
80.00 x 20 = « 1600.00 DA
Le congé annuel est défini comme un droit, d’aucune prescription, reconnu à tout travailleur
de bénéficier d’un repos rémunéré.
le congé est calculé à raison de 2 jours et demi par mois de travail sans que la durée globale
ne puisse excéder 30 jours calendaires par année de travail, ce qui nécessite un calcul
rigoureux en cas de fractionnement pour se maintenir dans cette limite de 30 jours
calendaires.
Un congé supplémentaire ne pouvant être inférieur à 10 jours par année de travail est
accordé au travailleur exerçant dans les wilayas du sud.
La durée du congé principal peut être augmentée pour les travailleurs occupés à des travaux
particulièrement pénibles ou dangereux impliquant des contraintes particulières aux plans
physiques ou nerveux.
L’indemnité de congé annuel est égale au produit d’un douzième de la rémunération perçue
par le travailleur au cours d’une période de référence fixée par la loi du 1 er juillet de l’année
N au 30 juin de l’année N+1.
En règle générale, cette rémunération est assise sur l’assiette SS c'est-à-dire sur le
salaire de base, les primes et indemnités soumises à cotisation à la sécurité sociale.
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Exemple pratique : Soit un salarié qui perçoit une rémunération annuelle de 180000 DA ; Il
ouvre droit à 30 jours calendaires de congé et en demande 15 jours. Son indemnité est
calculée comme suit :
L’assiette de calcul et le taux de cotisation de sécurité sociale sont fixés par la loi.
Branche Taux
Assurances sociales 1.50
Retraite 6.75
Assurance chômage 0.50
Retraite anticipée 0.25
Total 9
La détermination des éléments du salaire soumis à cotisation de sécurité sociale relève des
prérogatives exclusives de la CNAS.
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Exemple : soit un travailleur qui perçoit un salaire de base de 12.100 DA, une indemnité de
transport de 750.00 DA. Ses gains sont de 12.850 DA (SB + Transport) mais l’assiette de
sécurité sociale est de 12.100 DA (SB).
12.100 x 9 = 1089.00 DA
100
4. RETENUE IRG
La retenue de l’impôt sur le revenu global (IRG) est une contribution directe, sans
contrepartie pécuniaire, prélevée à la source du travailleur lié par un contrat de travail
quels que soient le secteur d’activité, la durée du travail.
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Cas particuliers
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Exemple : soit un travailleur célibataire qui perçoit un salaire journalier de 400,00 DA. Il a
travaillé au cours d’un mois considéré pendant 18 jours ouvrables soit 400,00 x 18 =
7200,00 DA. La retenue IRG conformément au barème est déterminée comme suit
Exemple : soit un travailleur marié qui perçoit un salaire horaire de 85,00 DA. Il a travaillé
au cours du mois de septembre 2005 pendant 150 heures soit : 85,00 x 150 = 12750,00 DA.
La retenue IRG conformément au barème est déterminée comme suit
5. DECOMPTE DE RAPPEL
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Les rubriques concernées peuvent être le salaire de base, les primes et indemnités
cotisables, les primes et indemnités imposables, les retenues SS et IRG
A. Le Salaire de base
Le salaire de base est calculé par différence entre l’ancien et le nouveau salaire lorsque
celui-ci est l’objet d’un redressement. Si cette différence est négative, dans le cas d’un
trop perçu, l’écriture de la somme correspondante doit être précédée du signe (-) moins.
Exemple :
Octobre N Octobre N
Nouvelle situation 12.000,00 Nouvelle situation 11.500,00
Ancienne situation 11.500,00 Ancienne situation 12.000,00
Ces rubriques sont calculées par différence. Il s’agit de toutes les rubriques imposables à
l’IRG et soumises à retenue de sécurité sociale. Par exemple : heures supplémentaires
Cette rubrique enregistre la retenue de sécurité sociale. Elle est calculée soit par
différence ou par sommation des rappels cotisables.
Ces rubriques sont calculées par différence. Il s’agit de toutes les rubriques qui ne sont pas
soumises à retenue de sécurité sociale mais imposables à l’IRG. Par exemple : Indemnité de
transport, panier, etc…
E. Retenue IRG
Cette rubrique enregistre les rappels de retenue de l’IRG. Cette retenue n’est pas calculée
par différence comme il est indiqué pour les rubriques précitées. La règle relative à
l’imposition des rappels est la suivante :
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- Les rappels sont divisés par le nombre de mois auxquels ils s’appliquent.
- La retenue à effectuer est obtenue en multipliant par ce nombre de mois, la
différence d’impôt calculée en ajoutant, de façon fictive, le rappel ainsi
ramené au mois, au salaire, faisant l’objet du même paiement ou ayant donné
lieu au paiement le plus récent.
- Pour le calcul du nombre de mois, toute période inférieure à quinze (15) jours
est considérée comme nulle, toute période égale ou supérieure à quinze (15)
jours est comptée pour un mois entier.
Exemple : soit un travailleur célibataire bénéficiaire d’un rappel de salaire de six mois. Le
montant global de ce rappel est de 12.000,00 DA. Il est intégré à la paie de Décembre N.
Le dernier salaire de ce travailleur, soit celui de novembre N (assiette IRG = 24000,00 DA.
retenue IRG correspondante = 2500,00 DA).
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6. ARRET DE COMPTE
Le calcul des éléments d’un arrêt de compte est identique à celui du bulletin de paie (salaire
de base, primes et indemnités, retenue sécurité sociale, retenue IRG)
L’arrêt de compte est conjointement signé, par l’intéressé et par le responsable habilité.
- Les gains ou droits sont supérieurs aux retenues ou obligations. Dans ce cas,
l’arrêt de compte est en faveur du travailleur,
- Les retenues ou obligations sont supérieures aux gains ou droits. Dans ce cas
l’arrêt de compte est en faveur de l’entreprise.
L’employeur établit un ordre de paiement pour le net du, dûment signé par une personne
habilitée, précisant le mode de règlement (par chèque, virement ou espèces).
Le montant réglé est porté au débit du compte « acomptes sur salaire » qui devra figurer
sur l’ordre de paiement.
L’arrêt de compte est traité comme indiqué ci-dessus. Le net présente dans ce cas
d’espèce, un solde créditeur. Pour que ce net soit nul, le montant des sommes dues par le
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travailleur est porté au débit d’un compte « créances à récupérer » que la structure RH
aura la charge de mouvementer.
Les modalités de remboursement sont convenues avec l’intéressé qui s’engage par écrit sur
la durée, le montant, le mode de règlement. Il souscrit à cet effet, la déclaration
suivante figurant au verso de l’imprimé « arrêt de compte »
DECLARATION D’ENGAGEMENT
Je déclare par ailleurs, que tout manquement au règlement des sommes dues entraînerait
l’obligation de rembourser immédiatement le montant intégral.
7. SOLDE DE COMPTE
Un solde de tout compte permet de constater l’exécution des obligations nées de la relation
de travail à l’occasion d’un départ définitif.
Quel que soit le motif de départ d’un travailleur, il ne peut avoir pour effet la perte de la
rémunération due pour le travail exécuté.
Le calcul des éléments d’un solde de tout de compte est identique à celui du bulletin de paie
(salaire de base, primes et indemnités, retenue sécurité sociale, retenue IRG).
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En gains : l’indemnité de congé si l’intéressé n’a pas épuisé ses droits et tout autre
avantage prévu par la réglementation (prime de départ à la retraite, indemnité de
licenciement, gratification etc…)
En retenues : prêts, frais de formation, charges diverses (loyer, téléphone)
Le solde de tout compte est conjointement signé, par l’intéressé et par le responsable
habilité.
Il ne peut être dénoncé passé un délai de deux (2) mois après signature
Comme pour l’arrêt de compte, le solde de tout compte peut relever deux (2) situations :
- Les gains ou droits sont supérieurs aux retenues ou obligations. Dans ce cas,
le solde de tout compte est en faveur du travailleur,
- Les retenues ou obligations sont supérieures aux gains ou droits. Dans ce cas
le solde de tout compte est en faveur de l’entreprise.
L’employeur établit un ordre de paiement pour le net du, dûment signé par une personne
habilitée, précisant le mode de règlement (par chèque, virement ou espèces).
Le montant réglé est porté au débit du compte « acomptes sur salaire » qui devra figurer
sur l’ordre de paiement.
Le solde de tout compte est traité comme indiqué pour l’arrêt de compte. Le net présente
dans ce cas d’espèce, un solde créditeur. Pour que ce net soit nul, le montant des sommes
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dues par le travailleur est porté au débit d’un compte « créances à récupérer » que la
structure RH aura la charge de mouvementer.
Le travailleur est par ailleurs invité à souscrire la déclaration suivante figurant au verso de
l’imprimé « solde de tout compte »
DECLARATION D’ENGAGEMENT
Le respect de cette procédure revêt un intérêt majeur dans le cas où l’affaire arriverait en
justice.
C’est en effet à compter de la date d’envoi de la première mise en demeure que le juge
pourra estimer le montant du préjudice causé à l’entreprise et faire courir les intérêts dits
moratoires.
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TITRE 5
CODIFICATION DE LA PAIE
code des rubriques de paie : nomenclature des éléments des gains et des
retenues de paie
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TITRE 6
DÉCLARATION SOCIALE
La cotisation de sécurité sociale est une contribution directe retenue à la source aux
travailleurs salariés ou assimilés quelque soit le secteur d’activité d’appartenance et une
participation obligatoire des employeurs et du fonds des œuvres sociales des organismes
employeurs au financement des dépenses de la sécurité sociale, de l’assurance chômage, de
la retraite et de la retraite anticipée ainsi qu’au fonds national de péréquation des œuvres
sociales pour la promotion du logement.
A. ASSIETTE DE COTISATIONS
L’assiette de cotisations est fixée par la loi. Elle est constituée de l’ensemble des éléments
du salaire ou du revenu proportionnel aux résultats du travail, à l’exclusion des prestations
à caractère familial, des indemnités représentatives de frais, des primes et indemnités à
caractère exceptionnel et des indemnités liées à des conditions particulières de résidence
et d’isolement.
Par prestations à caractère familial, il est entendu les prestations servies à raison de la
situation familiale et les primes versées à l’occasion d’un événement à caractère
familial, notamment :
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B. TAUX DE COTISATIONS
Dans le cas d’une élaboration manuelle de la paie, le calcul des retenues de sécurité sociale
est assuré par le gestionnaire du personnel.
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Dans le cas d’une application automatique, c’est la chaîne paie, à partir du code des
rubriques de paie qui détermine l’assiette de calcul permettant la liquidation des cotisations
dues par l’entreprise, les travailleurs, le fonds des œuvres sociales de l’organisme
employeur.
La contribution du fonds des œuvres sociales est prélevée d’office par l’employeur sur le
montant de la contribution obligatoire de l’entreprise au financement des œuvres sociales.
Le calcul des retenues est opéré sur l’assiette du mois au titre duquel la rémunération est
allouée, y compris les rappels et autres avantages se rapportant à des périodes antérieures.
Cet ordre de paiement est accompagné d’une déclaration de cotisations établie sur un
imprimé mis à la disposition de l’employeur par l’organisme de sécurité sociale et d’un état
des mouvements des salariés.
Ces deux documents dûment complétés selon les indications exigées, datés et signés,
doivent parvenir à l’organisme de sécurité sociale, au plus tard le 30 du mois suivant.
Le défaut de règlement des cotisations et de déclaration, dans les délais prescrits, sont
passibles de sanctions.
Elle est réalisée sur support magnétique mis à la disposition de l’entreprise par l’organisme
de sécurité sociale puis transférée sur disquette.
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F. SANCTIONS
Le défaut de versement des cotisations entraîne une pénalité constituée par une majoration
du montant des cotisations dues de 5%. Les cotisations principales sont majorées de 1% par
mois de retard supplémentaire.
Le défaut de déclaration entraîne une pénalité égale à 10% du montant des cotisations
correspondant à l’année civile écoulée majorée de 2 % par mois de retard.
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TITRE 7
DÉCLARATION FISCAL
A. DEFINITION
L’impôt sur le revenu global, par abréviation IRG, est une contribution directe, sans
contrepartie pécuniaire, retenue à la source aux travailleurs salariés ou assimilés liés à leur
employeur par un contrat de travail qui consacre le lien de subordination.
B. BASE D’IMPOSITION
L’impôt sur le revenu global est calculé chaque mois sur le montant des traitements,
salaires, émoluments, indemnités et primes, avantages en nature versés aux travailleurs et
soumis aux retenues.
Pour la nourriture, la valeur à retenir ne peut être inférieure à 50 DA par repas, sauf
justification probante dûment établie.
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- L’indemnité de licenciement,
C. LIQUIDATION
L’impôt sur le revenu global est obtenu en appliquant à la base imposable, la retenue
figurant au barème mis à la disposition des employeurs par l’administration fiscale.
Par contre, la retenue à opérer sur un rappel dû à raison d’une période passée, sera calculée
en fonction de la situation matrimoniale existant au premier jour du mois au cours duquel ce
rappel est effectivement payé.
Les retenues de l’IRG correspondant aux rémunérations taxables sont arrondies à la dizaine
de centimes la plus voisine
Lorsque la rémunération est basée sur un tarif mensuel, la retenue est opérée directement
suivant le barème IRG.
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Par rémunération basée sur un tarif mensuel, il est entendu celle qui correspond à un travail
effectif à temps complet, fourni pour le compte d’un même employeur. Le travailleur doit
avoir été occupé par l’employeur pendant la totalité de l’horaire de travail pratiqué par
celui-ci.
En cas d’absence de quelques heures ou de quelques jours, l’IRG à retenir doit correspondre
à la rémunération perçue dans le mois, sans mensualisation.
Par contre, lorsqu’un salarié ne travaillant qu’à temps partiel, perçoit une rémunération
forfaitaire mensuelle brute, le tarif mensuel doit être reconstitué en fonction de la
période de travail effectif correspondant à cette rémunération forfaitaire.
Lorsque la rémunération est basée sur un tarif journalier, la retenue est opérée comme
suit :
Lorsque la rémunération est basée sur un tarif horaire, la retenue est opérée comme suit :
- multiplier par 173,33 la rémunération allouée et diviser le produit ainsi
obtenu par le nombre d’heures auxquelles s’applique cette rémunération,
- Déterminer d’après le barème IRG, la retenue correspondant à la
rémunération ainsi ramenée au mois,
- Diviser par 173,33 la retenue mensuelle ci-dessus et multiplier le quotient
obtenu par le nombre d’heures auxquelles s’applique la rémunération.
On entend par rappel, toute somme quelle que soit sa nature payée à titre de complément
d’une somme de même nature déjà perçue.
Les rappels sont divisés par le nombre de mois auxquels ils s’appliquent, la retenue à
effectuer est obtenue en multipliant par ce nombre de mois la différence d’IRG calculée en
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ajoutant de façon fictive le rappel ainsi ramené au mois, au salaire faisant l’objet du même
paiement ou ayant donné lieu au paiement le plus récent.
Pour le calcul du nombre de mois, toute période inférieure à 15 jours est considérée comme
nulle, toute période égale ou supérieure à 15 jours est comptée pour un mois entier.
Rémunération accessoire
Il est entendu par rémunération accessoire, les indemnités, primes, gratifications et autres
qui sont attribuées en plus de la rémunération principale, même si la personne qui les verse
est distincte de celle qui paye la rémunération principale.
Les primes de rendement, gratification ou autres, d’une périodicité autre que mensuelle,
habituellement servies par les employeurs, ainsi que les sommes versées à des personnes
exerçant, en sus de leur activité principale de salariés, une activité d’enseignement, de
recherche, de surveillance ou d’assistanat à titre vacataire, sont considérées comme des
mensualités distinctes et soumises à la retenue à la source de l’IRG aux taux de 15% sans
application d’abattement.
Cet ordre de paiement est accompagné d’une déclaration tenant lieu de bordereau avis de
versement établie sur un imprimé mis à la disposition de l’employeur par la recette fiscale
du lieu d’imposition (imprimé série G n° 50).
Cette déclaration dûment complétée selon les indications exigées par l’imprimé précité,
datée et signée, doit parvenir à la recette, au plus tard le 20 du mois suivant.
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Le défaut de règlement des retenues IRG, dans les délais prescrits sont passibles de
sanctions.
La déclaration annuelle des salaires sur imprimé mis à la disposition des employeurs par
l’administration fiscale incombe à la DRH. Cette déclaration renseigne la recette fiscale du
lieu d’imposition sur l’identité des salariés employés au cours de l’exercice avec indications
des montants annuels versés aux salariés,
La déclaration est élaborée sur la base des états édités par la DRH.
Elle n’est accompagnée d’aucun règlement, Elle doit parvenir à la recette fiscale du lieu
d’imposition sociale au plus tard le 31 janvier de chaque année de l’exercice écoulé dûment
datée et signée par le responsable habilité.
G. SANCTIONS
Tout employeur qui n’a pas fait les retenues nécessaires ou qui a opéré des retenues
insuffisantes doit verser le montant des retenues majorées de 25 à 100%. Cette
majoration demeure en totalité à la charge de l’employeur.
Tout employeur qui, en utilisant des manœuvres frauduleuses, s’est soustrait ou a tenté de
se soustraire en totalité ou en partie à l’assiette ou à la liquidation de l’IRG est tenu au
versement du montant de l’impôt éludé ou compromis, majoré de 100 %.
Cette majoration demeure à sa charge en totalité. Il peut en outre être passible d’une
amende pénale.
La récidive dans le délai de cinq ans entraîne de plein droit le doublement des sanctions
pénales pour l’infraction primitive.
Le défaut de paiement des impôts dans les délais réglementaires donne lieu, à la charge de
l’employeur tenu d’effectuer ce versement, à une pénalité de 3 % par mois de retard,
limitée à un maximum de 100 % quelque soit le nombre de mois de retard. Chaque mois
commencé étant calculé comme mois entier.
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TITRE 8
Ces deux taxes sont dues lorsque l’employeur n’a pas consacré un montant au moins égale à 1
% de la masse salariale annuelle aux actions de formation professionnelle continue, et un
montant au moins égale de 1 % de la masse salariale annuelle aux actions d’apprentissage.
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TITRE 9
CONTRÔLE DE LA PAIE
Le contrôle, d’une manière générale, a pour le but de s’assurer de la bonne application des
règles et procédures édictées par l’entreprise et en particulier, celui de la paie.
L ‘exercice du contrôle est assuré d’abord par la hiérarchie, aux différents niveaux de
responsabilité, ensuite par le responsable de la structure et enfin de façon complémentaire
par la Direction des Ressources Humaines et la Direction Générale.
Cinq (5) types de contrôle peuvent être mis en place dans l’entreprise
1/ Le contrôle systématique :
Le contrôle par sondage est réalisé conjointement par le DRH et par le responsable de la
structure. Il s’exerce annuellement sur un certain nombre de structures et porte sur un
échantillon d’actes de gestion.
3) Le contrôle approfondi :
Le contrôle approfondi est effectué par la DRH, dans le cadre de la fonction « Audit » ; il
porte sur un éventail aussi large que possible d’actes de gestion.
4) le contrôle à distance
Le contrôle à distance est effectué par la DRH sur la base des informations introduites
dans le fichier informatique
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5) le contrôle multidisciplinaire
Le contrôle multidisciplinaire est effectué dans le cadre d’une équipe (finances, RH, moyens
etc...) Il est exercé par la Direction générale.
- Les anomalies mineures (1er degré) sont celles qui découlent d’une erreur
matérielle ou d’inattention
- Les anomalies plus importantes (2ème degré) sont celles qui découlent d’une
négligence ou de méconnaissance de règles et de procédures
- Les anomalies graves (3ème degré) sont celles qui résultent d’une
interprétation de la réglementation
- Les anomalies très graves (4ème degré) sont celles qui relèvent des
dépassements de la réglementation ou qui sont de nature à perturber la
gestion des ressources humaines.
1) Le rapport de contrôle
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Ce document est élaboré à chaque opération de contrôle effectuée. Il est établi et diffusé
auprès des différents responsables concernés.
L’état des anomalies est le document qui accompagne le rapport de contrôle. Toute anomalie
décelée doit obligatoirement recevoir les suites qu’il convient.
L’état consigne donc dans une première partie, les anomalies relevées, dans une seconde
partie, les redressements effectués sur place et/ou des justifications apportées, enfin,
dans une troisième partie, le suivi des redressements.
3) Le bilan annuel
Le bilan annuel résume l’ensemble des opérations de contrôle réalisées au cours d’un
exercice. Les anomalies constatées sont classées par fonction, par famille, par degré. Il est
diffusé à la hiérarchie et à la Direction Générale.
Le contrôle de la paie est une interrogation sur l’ensemble des activités et des tâches
accomplies en vue de vérifier si elles sont bien intégrées, bien remplies et bien prises en
charge à tous les niveaux de la hiérarchie.
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Sont des documents qui déclenchent une opération financière correspondant soit à un ordre
de paiement ou de retenue. Ils doivent en conséquence être considérés comme des chèques
à blanc impliquant obligatoirement et impérativement le visa ou la signature du responsable
habilité.
- Vérifier que les imprimés ont été convenablement établis au niveau approprié
(pointage journalier, reports des absences selon leur nature, leurs
justifications (autorisations de sorties dûment établies, copies des
certificats médicaux ou autres justifications d’absence)
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Ainsi chaque mois, sur la base des états de paie, le responsable de structure doit procéder
au versement des sommes qui sont dues à la caisse de sécurité sociale, dans les délais
réglementaires, à savoir au plus tard le 30 du mois suivant.
Il doit par ailleurs chaque année, au plus tard le 30 janvier de l’année suivante, souscrire
une déclaration annuelle du personnel.
Comme pour les déclarations sociales, les déclarations fiscales obéissent à la même règle.
Ainsi, chaque fin de mois, sur la base des états de paie, le service du personnel doit
procéder au versement des sommes qui sont dues à la recette fiscale du lieu de
rattachement, dans les délais réglementaires, à savoir au plus tard le 20 du mois suivant.
Toutes les fins d’années, également, il adresse une déclaration annuelle du personnel, avant
le 30 janvier de l’année suivante.
A l’instar des obligations sociales, les responsables de structure sont tenus de souscrire
aux déclarations et au versement des impôts dans les délais prescrits.
Les entreprises françaises, publiques ou privées emploient aujourd'hui environ 21,5 millions
de salariés, soit plus de 80% de la population active totale du pays. Ces salariés ont en
commun de recevoir une rémunération en échange de leur travail.
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La paie est en outre une opération complexe, régie par une multitude de règles en évolution
permanente. En premier lieu, il sera donc nécessaire de se familiariser avec l'environnement
même de la paie et tel sera l'objet de la première partie de cet ouvrage.
Faire la paie, c'est également organiser le recensement de tous les éléments qui vont servir
de base de calcul de la rémunération : pour faire une paie juste, il faudra répondre à des
questions comme :
Or, ce recensement indispensable n'est pas nécessairement aussi facile à faire qu'on
pourrait le penser. Tous les Interlocuteurs du responsable de paie confronté à ces
problèmes n'ont pas nécessairement en tête les ''contraintes temps” permanentes
auxquelles le service paie doit faire face. La paie doit en effet toujours être traitée dans
un laps de temps limité car quelles que soient les circonstances, la paie doit toujours être
prête en temps et en heure ! Sinon, gare aux conséquences...
La paie, de fait, se trouve régie par un certain nombre d'obligations imposées à l'employeur
: par exemple celle de payer des charges sociales afin de contribuer, avec les salariés, au
fonctionnement des caisses de Sécurité Sociale, de retraite ou de chômage, celle de tenir
des documents légaux (notamment les journaux de paie), ou celle d'assurer la
comptabilisation des éléments de paie.
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Mais paradoxalement, la paie reste un sujet très méconnu au sein de l'entreprise. Souvent,
si l'on sait bien analyser la portée de nouveaux textes gouvernementaux, qui viennent
modifier des règles de rémunération, en revanche rares sont les analyses "pratiques" qui
mesurent les incidences de ces décisions sur la gestion quotidienne. En fait, cette analyse
n'intéresse pas grand monde...
Tout d'abord, elle n'a pas été considérée comme une activité noble, car elle a été
longtemps cantonnée dans une sphère essentiellement administrative et l'évolution -qui se
traduit notamment dans la dénomination des postes passée de "responsables de paie" à
"techniciens de paie"- est trop récente pour permettre une transformation rapide des
attitudes de rejet, ou du moins d'indifférence polie, que l'on continue à rencontrer encore
souvent à l'égard du sujet.
De plus, le contexte social est très délicat, car le sujet est sensible pour tous les salariés
qui jugent que là bien moins qu'ailleurs, l'erreur est inacceptable, inadmissible, inexcusable.
Tout litige né de l'inexactitude d'une paie peut très vite prendre des proportions
dramatiques et générer des situations très conflictuelles. La pierre est facile à jeter sur
les services de la paie et on ne s'en prive pas... Quel salarié n'a il est vrai, jamais été
victime d'une erreur ou d'un oubli... Et c'est toujours la paie erronée (le changement de
montant de prime d'ancienneté non effectué, la prime promise et non versée, les heures
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Cette image peu flatteuse est souvent renforcée dans l'esprit de nombre de salariés par
l'amalgame entre la paie et les services de la comptabilité tant il est vrai que ceux-ci ne
bénéficient pas de la même aura de prestige que les fonctions commerciales ou marketing.
L'activité paie a longtemps été du ressort exclusif des comptables et jusqu'à une époque
encore récente les services de la paie étaient quasi systématiquement rattachés à la
direction financière ou comptable. Ce type de structure tend toutefois à se faire moins
fréquent. En effet les fonctionnalités font davantage dépendre la paie des directions du
personnel en raison principalement des évolutions légales que nous évoquions ci-dessus.
La paie nécessite désormais un suivi constant où n'interviennent plus seulement des notions
purement "comptables" mais aussi des notions juridiques, politiques et de plus en plus
économiques. Cela étant, même au sein des fonctions personnel, entre le responsable de la
formation, le responsable de la gestion prévisionnelle, le responsable du service juridique, le
responsable du recrutement et le responsable de paie, celui dont le poste passionne le
moins est dans 90% des cas le malheureux responsable de paie !
Les effets de l'évolution tant attendue en matière de paie se font cependant désormais
indéniablement sentir. On peut situer l'origine de la tendance à la mise en place du bilan
social au sein des entreprises. Pourquoi le bilan social ? Tout simplement car les entreprises
ont réalisé qu'au lieu de mettre en place de lourdes structures principalement
informatiques (créations de programmes en tout premier lieu) pour obtenir les informations
sur les indicateurs concernés, il était plus simple de réaliser une mise en forme adaptée et
finalement réduite des données telles que communiquées par la paie.
L'engouement pour le bilan social devenu aujourd'hui même si on peut le déplorer, simple
formalité administrative est passé. La prise de conscience de ce que pouvait apporter une
paie est fort heureusement encore d'actualité. La démarche est d'ailleurs la même pour la
déclaration annuelle de formation, la tenue des registres "entrées sorties", la déclaration
sur les handicapés.
La paie est une source potentielle de chiffres dont l'exploitation peut servir au suivi des
tableaux de bord sociaux.
Devenue peu à peu outil de gestion , la paie peut également devenir un outil de prévisions
avec des études concernant l'évolution des masses salariales, les montants payés au titre
des primes d'ancienneté, les coûts des absences etc. En outre, la paie est un domaine
sensible où I'approximation n'est pas acceptable, car derrière cette ;approximation,
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apparaissent des risque élevés de contentieux (que ce soit avec les organismes sociaux
destinataires des cotisations ou avec des salaries).
La paie nécessite un contrôle permanent pour éviter tout risque d'erreur ou même de
fraude qui peuvent entraîner d'importants préjudices. Les salariés payés qui n'existent pas,
les augmentations de salaire fictives, les acompte payés mais non prèlevés sur le bulletin dé
salaire, les heures supplémentaires jamais réalisées : autant d'exemples de fraudes qui
peuvent arriver ailleurs que ''chez les autres", sans un minimum dé vigilance.
A travers ces quelques exemples, on voit que la paie mérite que l'on essaie de la faire sortir
de l'univers étroit dans lequel elle reste trop souvent confinée. Mais la reconnaissance de la
paie passe peut-être tout simplement par sa connaissance.
On entend souvent dans les service de personnel les responsables de paie eux-mêmes se
plaindre, désabusés, du fait que les salariés ne s'intéressent à leur bulletin de paye qu'à
travers la lecture de la somme qui leur revient en bas à droite dudit bulletin !
Peut-on cependant blâmer ces derniers lorsqu'on constate la complexité des mécanismes de
la paie. Comment ne pas comprendre le désintérêt des salariés lorsqu'ils sont confrontés à
des termes dont seuls les initiés maîtrisent la signification : la lecture des notions
"assurances plafonnées'. "tranche A", ''manche 13' apparaît pour le commun des salariés
aussi indigeste que rébarbative...
Combien d'entre ces salariés connaissent en effet ''sur le bout des doigts" les règles de
calcul des heures supplémentaires, des primes d'ancienneté ou l'objet des cotisations dont
ils s'acquittent - certes douloureusement ! - à chaque paie... On pourrait multiplier à l'infini
le nombre de questions que l'on peut se poser à la lecture d’un bulletin de salaire.
C’est souvent à ce moment que les politiques semblent réaliser que la complexité même de la
paie est sans (nul) doute un facteur de frein à l'embauche. Parmi les propositions pour
lutter contre le chantage, revient régulièrement celle de simplifier le bulletin de salaire.
Or, sitôt les élections finies, on complique bien souvent encore plus les choses au point
d’alourdir davantage la complexité des calculs de la paie... et de rendre encore plus
incompréhensible à une bone partie des salariés la lecture de leur bulletin de paie!
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Il est vrai que bien souvent la complexité de la paie naît cependant aussi des propres règles
de calcul que se sont données les entreprises. Dans la détermination des primes qu'elles
versent ou des conditions d'ouverture des droits pour bénéficier de ces primes les
solutions les plus simples sont rarement celles qui sont retenues et la combinaison de ces
éléments contribue à faire de la paie un véritable casse tête chinois...
Le but de cet ouvrage est de tenter d'apporter les réponses à ces questions et de faire le
point sur les règles générales en vigueur et à la base du calcul de la paie. Il est cependant
évident que seuls seront abordés les principes généraux : il n'est en effet nullement
question de se substituer à un manuel de droit social auquel nous renverrons toujours le
lecteur lorsqu'il souhaitera avoir une étude exhaustive des sujets abordés.
Mais plus généralement, l'objectif que nous poursuivrons est d'aller au-delà de cet aspect
purement réglementaire de la paie dont les limites sont en définitive celles du simple
bulletin de salaire. Beaucoup plus intéressant nous semble d'aller à la découverte de
l'environnement que nous évoquions ci-dessus et dans lequel la paie évolue, un
environnement qui n'est pas sans conséquence sur celle ci.
A partir de cette recherche deux visions sont possibles. Le salarié pourra aborder la
lecture de la paie en termes de "miroir du potentiel social" de son entreprise. En bien des
domaines en effet on découvrira que la paie est le reflet de la politique sociale que se
donnent les sociétés. A titre d'exemple on pourra citer, en premier lieu, le taux de
cotisation choisi par l'entreprise en matière de retraite. Plus ces taux sont élevés, plus les
droits à la retraite sont importants pour le salarié. Il en coûtera certes plus à ce dernier,
mais il en coûtera aussi beaucoup plus à son employeur. Même s'il est devenu
progressivement obligatoire d'harmoniser ces taux, il est toujours possible de mettre en
place des "plus". De même, la paie peut permettre de constater si une entreprise propose à
ses salariés un système de retraite par capitalisation.
La liste est longue de ces éléments dont l'étude peut ainsi conduire à la mise en place d'un
véritable "audit de la rémunération" et par extension à l'élaboration d'un début de
diagnostic social.
Cette action, c'est la deuxième façon d'aborder la paie, une approche qui est davantage
celle du gestionnaire. Car la connaissance de la paie conduit à sa maîtrise, facteur important
d'économies potentielles certes chacune modeste, mais qui multipliées par le nombre de cas
se présentant peuvent constituer des montants non négligeables. En une heure où la
maîtrise de l'évolution de la masse salariale est devenue parfois une condition de survie de
l'entreprise, un tel problème ne doit pas être sous estimé.
Aujourd'hui, avec une inflation à un chiffre, une dérive de la masse de un point prend des
proportions autrement plus significatives que du temps où l'inflation était à deux chiffres.
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Parallèlement, à effectif constant, les objectifs fixés aux augmentations de masse salariale
sont souvent les mêmes que les taux d'inflation : or, par le biais des seuls faits de
vieillissement des populations salariées et par voie de conséquence de l'accroissement des
anciennetés, et par le seul fait des promotions qui augmentent la technicité des salariés -et
par voie de conséquence leur rémunération- la masse salariale se trouve de fait
considérablement augmentée avant même que la moindre décision relative à la politique des
rémunérations n'ait été prise! La gestion de la paie et "l'optimisation de celle-ci" n'en revêt
donc alors que plus d'importance...
Les pages qui vont suivre ont été écrites dans une optique en tout premier lieu "pratique".
Elles sont une synthèse des règles courantes; le lecteur mesurera la distance qui sépare ces
règles de celles qui s'appliquent dans sa propre entreprise..
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Première partie
Toute notion de paie implique l'existence d'un contrat de travail, quelle que soit la forme,
écrite ou orale. L'écrit est déjà obligatoire depuis de nombreuses années en ce qui
concerne certains types de contrats : ceux à durée déterminée, les contrats
d'apprentissage et les contrats à temps partiel. Certaines conventions collectives imposent
également la rédaction d'un contrat écrit. Une directive européenne tendait à laisser
penser que l'écrit deviendrait obligatoire pour tous les contrats à compter du 1° juillet
1993. En effet, cette directive visait à obliger les employeurs à délivrer un document
comportant un certain nombre de renseignements sur les conditions de travail des salariés.
Ces informations portent notamment sur l'identité des parties, le lieu de travail, le titre du
salarié, la description sommaire du travail, la date de début de contrat, la périodicité du
versement du salaire, la durée journalière du travail etc. Cette évolution va dans le sens de
la logique. Le salarié et son employeur ont généralement tout à gagner dans la définition
précise de la relation du travail. Cette précision est d'autant plus indispensable lorsqu'il
s'agit de régler des problèmes d'annualisation du temps de travail, voire des problèmes liés
à l'alternance de périodes travaillées et non travaillées.
L'administration, interrogée sur le caractère obligatoire de l'écrit pour tous les contrats a
cependant pu préciser que, dans la mesure ou une copie de la déclaration d'embauche était
remise au salarié, et compte tenu des éléments obligatoires figurant sur le bulletin de
salaire, il ne lui apparaissait pas indispensable d'établir un écrit systématique, les
obligations émises par la directive européenne étant satisfaites.
Il est intéressant de noter que le législateur, a travers le Code du travail, n'a donné aucune
définition d'un contrat de travail. C'est la jurisprudence qui a défini celui-ci comme "la
convention par laquelle une personne s'engage à mettre son activité à la disposition d'une
autre sous la subordination de laquelle elle se place moyennant rémunération".
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- le lien de subordination (le travail devant être accompli sous l'autorité et le contrôle
de l'employeur et avec des conditions matérielles d'exercice de l'activité mises à
disposition par l'employeur. Cette dernière clause pouvant rendre parfois difficile la
détermination de la frontière entre le travailleur à domicile, l'artisan ou le sous-
traitant...).
En ce sens également, les mandataires sociaux par exemple (c'est-à-dire les membres de
conseils d'administration, les associés, les gérants, les P.D.G. etc.) ne sont pas des salariés
en matière de droit du travail et ne peuvent donc de ce fait prétendre au bénéfice
d'aucune disposition du Code du travail ni de la convention collective applicable à
l'entreprise... quand bien même ces personnes sont pourtant assimilées à des salariés pour
leur immatriculation au régime général de Sécurité Sociale ! Il existe en cette matière un
conflit de juristes, certains affirmant qu'il doit y avoir unification des droits du travail et
de la Sécurité Sociale, d'autres exigeant que l'autonomie des deux droits soit respectée...
De façon plus générale, l'existence d'un contrat de travail implique que l'employeur
s'engage aussi à respecter la réglementation en termes de durée du travail, de repos
hebdomadaire, d'hygiène et de sécurité, de liberté syndicale, de représentation syndicale
et bien sûr de paie - cet aspect découlant en fait des points cités précédemment -.
Au-delà de son obligation essentielle qui est de payer au salarié la valeur de la contre-
prestation de travail - et qui devra donc se traduire par la délivrance d'un bulletin de
salaire ...-, l'employeur a également diverses obligations "administratives" : le paiement
des cotisations sociales et des charges obligatoires liées à la paie, la rédaction d'une
déclaration annuelle des données sociales. L'employeur doit également tenir un livre de paie
afin de permettre les contrôles éventuels de l'inspection du travail - le livre de paie pou-
vant constituer en un double des bulletins de salaire remis aux salariés.
Les règles qui fixent les conditions de travail ainsi que ce que l’on peut appeler “les
garanties sociales” des salariés, ces garanties s’appliquant également au domaine de la
rémunération, trouvent leurs origines en deux sources différentes qui sont :
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La paie va donc évoluer dans un environnement rendu complexe en grande part à cause de
cette double source d’informations, d’origine légale d’une part et d’origine conventionnelle
d’autre part.
C'est en grande part cette situation qui contribue à rendre si difficile pour les non-initiés
la perception de la paie... En revanche, on constatera que la structure de la paie est d'une
plus grande simplicité et permet de distinguer 4 grandes familles de rubriques :
- 1° les éléments qui constituent ce que l'on appelle la rémunération brute du salarié,
c'est-à-dire celle à partir de laquelle seront calculées les cotisations sociales.
- 2° les cotisations sociales proprement dites, qui sont versées aux différents
organismes sociaux collecteurs (SÉCURITÉ SOCIALE, caisses de chômage, ...).
L'opération "brut" - "cotisations" permet d'obtenir ce que l'on appelle le salaire net
fiscal, c'est-à-dire la somme que tout salarié doit indiquer à l'administration fiscale
au moment de rédiger sa déclaration de revenus.
- 3° les données qui constituent des "indemnités", c'est-à-dire qui viennent s'ajouter
à la rémunération du salarié mais qui sont exemptées de cotisations sociales : il en
est ainsi du remboursement des frais professionnels (par exemple la prise en charge
par l'employeur d'une partie des frais de transport...).
- 4° les éléments qui constituent des retenues sur la rémunération des salariés mais
qui ne sont pas pour autant déductibles des bases servant au calcul des cotisations
sociales et qui ne viennent donc pas diminuer le "net fiscal". Il en est ainsi des
avances, des acomptes, des remboursements de prêt, des saisies arrêts, mais
également de la Contribution Sociale Généralisée (CSG, entrée en vigueur le ler
février 1991) pour sa partie dite "non déductible" et de la Contribution au
Remboursement de la Dette Sociale (CRDS) entrée en vigueur à partir du 1" février
1996, etc...
En ce qui concerne ces dernières contributions, si on a enregistré ces dernières années une
augmentation de la part qu'elles prennent dans le total des cotisations, on a pu noter une
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Cette gestion pour le moins complexe a fort heureusement disparu, au moins pour une large
part. La lecture des lignes CSG et CRDS, sans être simple, est devenue compréhensible
pour le commun des salariés, ce qui pendant longtemps n'était plus le cas !
Le gain effectivement perçu par le salarié et qui apparaît sur la dernière ligne d'un bulletin
sous la dénomination "net à payer" est donc égal au "net fiscal" majoré des "indemnités non
soumises" et minoré des diverses "retenues non déductibles" : ce gain peut donc être tout
autant supérieur, inférieur, ou égal au "net fiscal" selon la nature des divers éléments qui
composent l'ensemble d'une paie.
Un cinquième type de données de paie est constitué par l'ensemble des charges et
cotisations sociales afférent aux rémunérations et supportées par les employeurs et dont
le montant est communiqué aux salariés pour une large part, par le biais du support physique
qu'est le bulletin de salaire; il s'agit en effet bien d'un élément dont on mesurera vite
l'importance plus on avancera au cours de notre étude. Le législateur l'a d'ailleurs bien
compris puisqu'il avait été amené à rendre obligatoire sur le bulletin de salaire la présence
d'informations relatives à ces cotisations.
La loi fait obligation à tout employeur de remettre à un salarié et ce, quelle que soit la
durée du contrat de travail de celui-ci, un bulletin de salaire. Ce document, on s'en doute,
ne peut constituer une preuve du paiement dudit salaire, mais tout au plus une simple
présomption et il appartiendra toujours à l'employeur de pouvoir justifier le paiement
effectif de celui-ci et principalement lorsque le salaire est versé en espèces...
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Si la forme du bulletin est totalement libre - le procédé d'écriture doit simplement être
indélébile pour éviter les contestations et les fraudes - (toute informatisation de la paie
devant faire l'objet par l'entreprise d'une déclaration à la Commission Nationale
Informatique et Liberté), le contenu en revanche a été précisé par l'intermédiaire de
divers textes (loi du 18 août 1986 complétée par le décret du 22 août 1988 destinée à
améliorer l'information des salariés, circulaires des 24 août 1988, 13 décembre 1988, 30
mars 1989, décret du 31 août 1994, circulaire du 7 avril 1997 principalement) qui font donc
obligation à l'employeur de fournir un certain nombre de renseignements (article R 143 2 du
Code du travail) :
- renseignements relatifs à lui-même : l'employeur doit en effet faire figurer son nom
et l'adresse ou la dénomination de l'établissement dans lequel le salarié exécute son
contrat de travail,
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Deuxième partie
Il est évident qu'à travers l'étude qui va suivre, il n'est nullement question de vouloir
dresser une liste exhaustive des différentes rubriques qui permettent de définir le
montant de la rémunération brute, celle-ci servant elle-même de base au calcul des
cotisations sociales. Chaque entreprise on le verra, a en effet ses règles, en fonction de son
histoire, de son activité, de ses spécificités propres et cette situation a pour effet de
générer un traitement de la paie qui peut différer d'une société à l'autre. Les éléments de
la rémunération vont donc varier, ainsi que les modes de calcul retenus. Il est toutefois
possible de constater que toutes les rubriques qui composent le "brut" d'une paie sont :
- soit des éléments de base de la rémunération, éléments qui peuvent être aussi bien
permanents - c'est-à-dire revenir à chaque bulletin de salaire - que variables, c'est-
à-dire versés à échéance définie, ou de façon tout à fait aléatoire ;
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L'administration, pour répondre à cette question distingue les primes inhérentes à la nature
du travail. des primes sans rapport avec celui-ci.
Les premières, comme les primes d'insalubrité, les primes de danger, les primes de
rendement, les primes de froid..., doivent selon ses directives être intégrées à la base des
taux horaires de majoration. En revanche, toutes les primes sans lien direct avec le travail
proprement dit, c'est-à-dire les primes d'ancienneté, les primes d'assiduité..., ou induites
par le travail, comme les primes de paniers, de déplacement, de salissure, d'outillage,
d'usure de vêtements..., n'ont pas à être intégrées à la base des taux horaires de
majoration.
Salaire de base, heures supplémentaires, composent pour une large part la "rémunération
de base" d'un salarié.
Nous y intégrerons également les avantages en nature aux termes de notre classification
personnelle des rubriques qui composent cette rémunération.
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particulières inhérentes à l'emploi ou qui n'est pas motivée par une véritable volonté de
libéralité de la part de l'employeur".
Pour la Sécurité Sociale, la notion d'avantages en nature va au-delà de ces aspects. Ainsi
les sommes versées par les comités d'entreprise à des salariés, dès lors qu'elles ne peuvent
être assimilées à un quelconque "secours" doivent être intégrées aux bases de cotisation.
La position de la Sécurité Sociale à l'égard des sommes versées par les comités
d'entreprise s'explique par le fait que tous ces éléments sont versés aux bénéficiaires
parce qu'ils sont salariés de l'entreprise, et à l'occasion du travail accompli : cette
appartenance à l'entreprise fait donc que l'on peut assimiler ces sommes à des
compléments de salaire. Il est à noter que la position de la Sécurité Sociale est cependant
plus souple que celle de la chambre sociale de la Cour de cassation, celle-ci ayant
notamment refusé le caractère de secours à des sommes versées à des salariés pour leurs
enfants au titre de "bourses d'études" ou de frais de garde et de cantine scolaire, alors
pourtant que les services de la Sécurité Sociale avaient accepté le caractère de secours de
ces sommes...
Si la paie est rendue complexe de par sa réglementation, elle l'est tout autant de par
l'extraordinaire multiplicité des primes qui la composent. En fait, la difficulté du
traitement de ces primes ne réside pas tant dans leur nombre que dans leurs modes de
calcul. Il est d'ailleurs étonnant de constater que lesdits modes de calcul sont rarement
intégralement connus avec précision même par les personnes sensées les connaître mieux
que quiconque : les responsables de paie. Il suffit pour s'en convaincre de pratiquer une
"mise à plat" du système de paie d'une entreprise, et de poser quelques questions aussi
simples que : "Quels sont les bénéficiaires de cette prime ?" "Quelles sont les bases
précises de calcul de cette prime ?" pour se rendre compte que l'obtention de la réponse se
fait souvent au prix de longues vérifications nécessaires face aux imprécisions et
incertitudes... Les résultats de cette analyse étonnent en règle générale jusqu'aux
responsables de l'entreprise...
Cette situation à priori, on en convient, étonnante, s'explique fort aisément. En effet, les
entreprises ont, ou ont eu, une large propension à créer des primes, et ont une toute aussi
grande aisance à les maintenir, même lorsqu'elles ne sont plus utiles ou que leur usage ne se
justifie plus. En la matière, citons le cas de la SNCF qui versait (ou verse encore ?) une
"prime de charbon" à une certaine partie du personnel cheminot, cette prime étant une
survivance de l'époque où les chemins de fer fonctionnaient à la vapeur...
Alors, pourquoi ces situations anachroniques qui prêtent à sourire, mais pourtant
fréquentes et dont l'ancienneté même fait que les modes de calcul sont parfois "tombés
dans les oubliettes" et de ce fait sont oubliés... ? La réponse réside tout simplement dans le
fait que s'il est aisé de créer une prime, il est difficile de revenir dessus, on va voir
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pourquoi. La première solution qui vient à l'esprit pour mettre fin à cette multitude de
lignes qui encombrent la lisibilité d'un bulletin de salaire, serait de dire, dès lors que le
caractère de ces primes est permanent, que l'on va les intégrer directement au salaire de
base - à moins qu'il ne soit possible de les supprimer, mais on imagine sans peine les conflits
sociaux qu'une telle mesure peut engendrer !
La conséquence de cette démarche sera ni plus ni moins de majorer le taux de paiement des
heures supplémentaires et ne pourra donc jamais être retenue dans les entreprises
amenées à faire effectuer régulièrement à leurs salariés des heures supplémentaires...
L'adoption d'une telle mesure conduirait en effet à un dérapage aisément chiffrable se
traduisant par une augmentation de masse salariale...
Face à cette situation, on pourrait envisager de regrouper toutes les primes sous une
rubrique "primes diverses". On devine quelle sera la difficulté lorsqu'il s'agira de
s'interroger sur l'origine et la composition de cette rubrique surtout lorsque les anciens de
l'entreprise, cette "mémoire collective" des sociétés, se seront retirés !
Il n'y a pas en la matière, de réponse miracle, et nous ne prétendrons pas apporter une
quelconque solution...
La rémunération étant la contrepartie d'un travail fourni, il apparaît logique qu'elle soit
diminuée lorsque le salarié n'accomplit pas ce travail du fait d'une absence.
Les réponses ne sont évidemment pas si simples et il conviendra de définir quelles absences
sont susceptibles de faire perdre le bénéfice de la rémunération. Car à travers l'étude des
congés payés, à travers également l'étude des absences pour maladie, maternité, ou encore
accident, on verra que toute absence ne génère pas obligatoirement une perte de salaire.
Qu'en est-il toutefois du traitement des absences qui contribuent à minorer le salaire, et
surtout comment évaluer le montant des retenues à effectuer pour une absence considérée
? Telle va être la première question à laquelle il va falloir répondre.
A travers le problème de l'absentéisme, c'est donc, on l'a dit, d'une façon plus générale, le
problème sensible des "retenues" sur une paie qui est abordé. Comment valoriser une
absence ? On serait tenté de croire qu'à une telle question, le législateur a déjà répondu,
supprimant par là-même toute contestation possible, tant le problème apparaît commun à
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toutes les entreprises. Assez curieusement cependant, aucune règle de calcul n'est fixée
dans le Code du travail. C'est dans la jurisprudence que l'on peut trouver une réponse dont
on abordera plus loin les limites et les insuffisances. Les conventions collectives, les
accords d'entreprise, n'abordent jamais cet épineux problème, laissant libre cours aux plus
grandes applications possibles telles qu'elles sont pratiquées au sein des entreprises... Il
suffit pour s'en convaincre de réunir une dizaine de responsables de paie, et de leur
demander quelle sera la retenue qu'ils effectueront pour un salarié qui gagne 10 000 F par
mois pour un horaire de travail de 35 heures par semaine, et qui est absent par exemple
pour un congé sans solde, durant toute une journée au cours de laquelle il aurait dû
travailler 7 heures.
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Troisième partie
Les cotisations sont devenues ainsi un véritable enjeu politique, chaque gouvernement
essayant de lutter contre le chômage en instituant des dispositifs qui tournent tous autour
de ce même thème : la réduction ou l'exonération des charges sociales. Il en va ainsi des
mesures portant sur l'allégement des charges sur les bas salaires, des "exo jeunes" qui
concernent les jeunes de 18 à 25 ans, des créations d'emploi à temps partiel, des
embauches du premier salarié, des contrats d'adaptation, de qualification d'orientation ou
d'apprentissage. ou des contrats de retour à l'emploi pour les chômeurs de longue durée.
Un point commun à tous ces textes : à durée de vie variable ils proposent des réductions de
charge. Hélas, malgré ces dispositifs, le chômage ne se résorbe pas et la durée moyenne du
chômage continue à s'accroître...
Mais comment ne pas s'en étonner lorsqu'à travers certaines mesures, on peut se poser la
question de savoir s'il ne devient pas dissuasif d'embaucher une personne au chômage
depuis 9 mois : il suffit de différer de 3 mois supplémentaires son embauche pour percevoir
des avantages non négligeables ! Curieuse façon de régler les problèmes...
Tous les salariés constatent donc que leur paie est de plus en plus "pressée". Mais pressée
pour quel usage ? En fait peu de personnes connaissent avec précision la finalité des
sommes dont elles s'acquittent -certes douloureusement !chaque mois, et cette
méconnaissance contribue à rendre plus difficile encore l'acceptation de ces dépenses non
contrôlées... Par ailleurs, jamais autant qu'aujourd'hui on a tant parlé des "plans épargne
retraite", "d'assurance maladie", bref, de produits financiers offerts par les organismes
bancaires et assimilés en vue de "mieux protéger" les salariés en matière de couverture
sociale. Le succès de ces produits" doit il s'expliquer par une diminution de la protection
offerte par les voies habituelles ? Il apparaît donc intéressant d'étudier en quoi consiste la
couverture sociale dont bénéficient aujourd'hui les salariés, une couverture multiple,
complexe, et dont les modalités de mise en oeuvre par le biais de recouvrement des
cotisations constituent un délicat sujet de gestion pour les responsables de paie...
LES OBLIGATIONS LIÉES AUX COTISATIONS SOCIALES
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Mai, à l'inverse de ces chefs d'entreprise indélicats, un employeur peut aller audelà des
cotisations que l'on qualifiera de "légales" qu'il est tenu de payer. Afin de mieux protéger
ses salariés (contre les risques de la maladie, afin de leur assurer une retraite plus
importante, pour compléter les remboursements de la Sécurité Sociale...), il lui est possible,
dans des limites que l'on étudiera, de participer à des régimes contractuels -car adoptés
avec l'accord d'une majorité de salariés-.
Nous ne développerons pas dans cet ouvrage les conditions de versement des sommes dues
aux organismes collecteurs (qu'ils relèvent du domaine social, c'est-à-dire des cotisations
sociales objet de cette 3 partie, ou qu'ils relèvent du domaine fiscal, c'est-à-dire les
charges liées à la paie). On notera simplement que des dates limites de recouvrement
(généralement mensuelles, plus rarement trimestrielles) sont fixées et que ces dates
limites ne sont pas des dates limites d'expédition mais des dates limites auxquelles les
comptes des organismes concernés doivent être crédités. Les retards peuvent engendrer
des pénalités importantes. Les organismes collecteurs, face aux problèmes de trésorerie
qu'ils enregistrent ont été amenés à raccourcir considérablement les délais de paiement.
qui dépendent en premier lieu de la taille de l'entreprise, des différentes cotisations.
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Quatrième partie
LE DEVENIR DE LA PAIE
Tout au long des pages qui ont pu précéder, il a été possible de constater l'extra-
ordinaire richesse de l'environnement dans lequel évolue cette activité dont on peut
espérer que sa meilleure connaissance aura pour effet de la rendre mieux perçue...
Cette connaissance est d'autant plus nécessaire à une heure où ce domaine se technicise
de plus en plus, aidé en cela par une législation de plus en plus contraignante et qui
bouleverse les règles établies depuis des années.
Ainsi celles déterminant le calcul des heures supplémentaires ont éclaté avec l'appari-
tion des lois sur l'aménagement du temps de travail, les modes de gestion du repos
compensateur sont également modifiées avec l'instauration de la loi sur les 35 heures.
Ces modifications ne sont donc pas sans conséquences sur le pilotage de la paie car la
recherche des éléments constitutifs de la rémunération subit elle aussi des
changements.
Ce nouveau contexte n'est pas sans susciter de grandes interrogations au sein des
Directions du personnel.
En d'autres termes que doivent faire les entreprises pour tenir compte de ces
évolutions alors que les problèmes sont de plus en plus ardus à résoudre d'un point
de vue technique du fait de l'évolution réglementaire principalement ?
I. L'EVOLUTION RÉGLEMENTAIRE
Les textes qui régissent ou entourent la paie évoluent sans cesse, on a déjà pu s'en
rendre compte. Mais un fait nouveau est peu à peu apparu à travers l'augmentation
parallèle des difficultés de mise en place des nouvelles règles. Ces difficultés naissent
des contraintes nouvelles qui sont imposées aux entreprises quasiment du jour au
lendemain.
La France détient sans doute en effet le titre peu envié de "championne du monde" de la
complexité en matière de paye, et les grandes messes avec force effet d'annonces sur
les mesures de simplification, n'ont jamais débouché en définitive sur autre chose que
des réformettes qui n'ont pas objectivement assoupli la gestion de la paye.
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Mais au delà de ces problèmes aujourd'hui parfaitement intégrés par tous les logiciels
de paye, en matière de difficultés posées par la mise en application d'un nouveau texte,
on continue à s'accorder à dire que la palme revient à deux textes qui nous apparaissent
très révélateurs de ce à quoi sont désormais confrontées les entreprises : il s'agit d'une
part du décret relatif aux réintégrations des cotisations de retraite et prévoyance dans
les bases de cotisations, d'autre part des lois portant sur l'aménagement du temps de
travail...
A travers l'étude -qui ne sera que d'ensemble tant complexes sont les problèmes
soulevés- de ces textes, on pourra mesurer également toutes les limites des pro-
grammes de paie actuels et la nécessité qui s'impose aux entreprises de faire vivre
ceux-ci, de les adapter constamment. Les coûts induits par une telle démarche, on le
verra sont importants et impliquent sans doute une réflexion visant à l'utilisation
d'autres procédés pour "faire la paie"...
Le niveau de compétence des responsables de paie doit être adapté aux nécessités
d'une complexité réglementaire qui contribue à faire que la paie devient de plus en plus
affaire de spécialistes. Pour les entreprises dotées de moyens informatiques, on
constate généralement qu'elles assurent elles mêmes la réalisation de leur paie, soit en
réalisant leur programme, soit en achetant l'un des multiples progiciels actuellement
disponible sur le marché. L'élaboration d'un programme maison représente cependant un
énorme investissement de travail et de temps face au véritable "cahier des charges"
incontournable et impératif constitué palles exigences du droit du travail, des
conventions collectives, du règlement intérieur, des habitudes de l'entreprise...
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L'entreprise peut alors décider de se tourner vers les sociétés nombreuses, on l'a dit,
qui proposent des "produits paie", vendus clés en main. En termes économiques les
propositions sont souvent alléchantes... mais de prime abord seulement... En fait le
produit standard, s'il répond aux exigences légales, doit d'abord être adapté aux
normes de l'entreprise et doit donc subir de nombreux aménagements et
personnalisations avant de satisfaire aux besoins des utilisateurs. Ces aménagements
sont en règle générale assurés par les propres services informatiques de l'entreprise. A
quels coûts? Difficile à cerner et à chiffrer... Mais de nombreuses expériences incitent
à multiplier par 7 ou 8 le prix de base annoncé pour parvenir au montant de la facture
globale... Par ailleurs, le coût de maintenance est lui aussi très élevé et se découvre lors
de la première modification consécutive à la mise en oeuvre par exemple d'une nouvelle
procédure légale -si tant est que le progiciel lui même puisse intégrer ces nouvelles
données dont les exigences peuvent dépasser ses capacités... Il n'est pas rare de voir
des devis de modification qui atteignent le quart du prix de base du progiciel (il est vrai
que les marges bénéficiaires des sociétés de service se font en règle générale non pas
sur les produits mais sur la maintenance). Le piège de tomber dans un progiciel "à tiroir"
n'est de plus pas à écarter...
Lorsque la question est posée à un responsable du personnel de savoir quel est le coût
total mensuel de la paie, les réponses sont souvent évasives, et de toute façon
incomplètes. Trop souvent les entreprises ne parviennent à évaluer que les seuls coûts
"hommes". On sait ainsi que chaque mois la paie nécessite que X personnes payées Y
francs chacune consacrent Z heures de leur temps à ce sujet, pour préparer, suivre,
établir, vérifier, distribuer les bulletins de salaire. Et encore dans ces réponses, il est
rare que l'on pense aux services autres que le service du personnel (celui de
l'informatique notamment, monopolisé chaque mois son contingent d'heures afin
d'assurer le traitement de la paie) pour évaluer ces coûts.
A ces coûts hommes, il convient de rajouter les temps machines, encore plus difficiles à
évaluer avec précision. On pourrait poursuivre dans la même voie en demandant le coût
du support (le bulletin) qui doit être imprimé soit à l'intérieur de l'entreprise, soit à
l'extérieur... En résumé, aucun responsable du personnel n'est en mesure de dire
aujourd'hui que chaque bulletin de salaire coûte précisément Z francs dans son
entreprise. Tout au plus peut il faire une approche de ce montant sur des bases peu
fiables...
C'est parfois le souci de maîtriser les frais généraux, dont ceux constitués par la paie,
qui peut conduire une entreprise à se tourner vers une entreprise "faiseur de paies", un
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"façonnier" qui assure dans son intégralité la prise en charge de la paie moyennant un
montant unitaire par bulletin défini par avance. Cette prise en charge comporte la
réalisation du programme de paie, la réalisation et la fourniture de celle-ci à partir de
l'utilisation des moyens techniques et humains du façonnier, c'est-à-dire du
"fournisseur". La maintenance face à l'évolution juridique étant également assurée par
le façonnier (elle n'est pas nécessairement gratuite).
Cette situation n'est pas sans présenter de nombreux avantages pour une entreprise qui
se retrouve dans une situation de client, son rôle se limitant alors à fournir les données
nécessaires à la réalisation de sa paie. Il convient bien sûr, que cette solution retenue
offre les possibilités de ne pas retomber dans les pièges que constituent les
"programmes maisons", ou les "programmes à tiroirs", véritables usines à gaz impossibles
à gérer. L'organisation de la programmation doit en effet être basée sur l'indépendance
de chacun des sujets spécifiques de la paie : absences, congés, cotisations, indemnités....
la programmation ne visant en fait qu'à organiser les relations entre ces modules.
Le but d'une telle démarche est d'avoir ainsi un produit évolutif, personnalisable à
volonté, et par conséquent ouvert, à la différence des progiciels décrits plus haut et qui
sont plus du ressort des progiciels de type fermés... Une telle démarche consiste, ni plus
ni moins, à abandonner toute maîtrise physique de la paie. L'entreprise ne domine plus
ainsi le problème du délai de livraison, elle n'est plus qu'une boite à lettres et ce choix
peut être vécu par des responsables de paie comme un appauvrissement de leur poste.
Le fait que la paie ne soit plus réalisée au sein de l'entreprise, peut également être vu
comme une perte d'autonomie de l'entreprise, qui passe en situation de dépendance. La
peur de changement, la modification des habitudes de travail consécutive à l'adoption
d'un nouveau système de paie, sont également de puissants freins à la mise en place
d'une solution externe. Les services informatiques eux mêmes peuvent penser que leur
éviction de la nouvelle donne est un jugement négatif a posteriori de leur action...
Mais cette perte d'autonomie, si souvent citée, permet pourtant à l'entreprise d'établir
un réel rapport de force en sa faveur à travers l'instauration d'un rapport commercial
entre elle, et son fournisseur. L'entreprise est en effet dans une situation de "client
roi", et le prestataire de service a une obligation de résultat certes -la production des
bulletins de salaires et des états de paie qui y afférentmais aussi de qualité... sous peine
de prendre le risque de perdre son client, même s'il est vrai qu'un changement de
système de paie n'est pas une opération simple et aisée... Le droit à l'erreur, voire plus
grave, le non respect d'un délai dont on a déjà pu citer les conséquences possibles, sont
interdits pour les fournisseurs, qui se doivent d'afficher un professionnalisme à toute
épreuve. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si la recherche de la qualité de service
constitue un souci permanent des sociétés de service spécialisées dans ce domaine.
Pour les responsables de paie, dont l'ennemi essentiel est bien le temps, on ne saurait
nier que l'adoption d'un fournisseur extérieur c'est aussi contribuer à leur assurer un
certain confort "moral", tant ils sont pour une large part déchargés de cette angoisse
qui les étreint souvent aux veilles des dates de sorties de paie. Celles-ci ne sont en
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effet plus de leur ressort exclusif... Si cette optique ne saurait assurément constituer
la raison déterminante du choix d'un fournisseur extérieur. quel responsable concerné
par ce problème pourra prétendre que ce concept ne vient pas s'intégrer à son analyse
?...
Tout choix en cette matière entraîne en effet celles-ci dans une voie dont on a dit qu'il
était par la suite difficile de sortir compte tenu des coûts qu'une éventuelle volte face
engendrerait en termes de frais d'analyse préalable, d'investissements, de formations
aux nouveaux systèmes... En ce domaine, le droit à l'erreur n'existe pas, surtout à
l'heure où les produits paie sont de plus en plus étroitement liés aux produits de gestion
du personnel. Les premiers alimentent les seconds et vice versa.
Dès lors c'est bien autant le montant global de la rémunération qui doit être étudié, que
les composantes de celle-ci. Pour illustrer cette analyse, on pourra réfléchir sur les
conséquences d'une ouverture des droits à la prime d'ancienneté en cours d'année pour
un salarié qui jusqu'alors ne comptait pas suffisamment d'années de service pour
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percevoir celle-ci. Une telle situation peut avoir pour effet d'entraîner une modification
du champ des bénéficiaires potentiels d'augmentations individuelles, le versement d'une
prime d'ancienneté pouvant être déjà assimilé à une forme d'augmentation personnelle.
On ne saurait en effet voir dans cet ouvrage la seule volonté de l'auteur de mettre en
lumière certains calculs trop souvent retenus au sein des entreprises - par
méconnaissance de l'univers de la paie, voire par laxisme - et qui ont en définitive pour
effet d'augmenter une masse salariale.
La gestion de la paie devient alors la première étape d'une démarche qui mène à la
gestion dynamique des rémunérations. La paie s'intègre alors véritablement
pleinement à toute politique de rémunérations positionnée dans une perspective qui
reflète clairement la philosophie d'un management et qui respecte l'équité interne.
Cet aboutissement, logique d'une meilleure et plus saine gestion de la paie,
constitue un défi que tous ceux qui font vivre la paie au sein des entreprises
doivent avoir à coeur de relever...
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