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Support de Cours 1
Support de Cours 1
des sociétés
Pr. M. Bouzit
Année universitaire : 2021-2022
Introduction
1. Définition du droit commercial
2. Domaine du droit commercial
3. Originalité et particularisme du droit commercial
4. Interaction du droit et de l'économie
5. Sources du droit commercial
Titre 1 : DROIT COMMERCIAL
• Chapitre 1 : Les actes de commerce
• Section 1 : La détermination des actes de commerce
• Sous-section 1 : Le critère général de l'acte de commerce
• Sous-section 2 : Classification des actes de commerce
• Section 2 : Le régime juridique des actes de commerce
• Sous-section 1 : Actes commerciaux à l'égard des deux parties
• Sous-section 2 : Actes commerciaux à l'égard d'une seule partie
• Sous-section 3 : Contentieux des actes de commerce
1er Partie: DROIT COMMERCIAL
• Chapitre 2 : Le commerçant
• Section 1 : Le commerçant personne physique
• Sous-section 1 : Le statut juridique du commerçant
• Sous-section 2 : Les obligations du commerçant
• Chapitre 3 : Le fonds de commerce
• Section 1 : Nature et composition du fonds de commerce
• Sous-section 1 : Nature du fonds de commerce
• Sous-section 2 : Composition du fonds de commerce
• Section 2 : Contrats portant sur le fonds de commerce
• Sous-section 1 : La vente du fonds de commerce
• Sous-section 2 : Le bail commercial
• Sous-section 3 : La gérance libre
Partie 2 : DROIT DES SOCIETES
Titre 1 : Les sociétés par actions
• Chapitre 1 : la société anonyme (SA)
• Section 1 : La constitution de la SA
• Section 2 : La gestion de la SA
• Section 3 : Les assemblées d’actionnaires dans la SA
• Section 4 : Les titres émis par la SA (Art 243)
• Section 5 : Le contrôle de la SA
• Section 6 : Les mutations dans la SA
• Le droit commercial est une branche du droit privé qui régit à la fois
les commerçants et l’accomplissement d’actes de commerce. Le droit
marocain consacre ainsi une conception dualiste de la commercialité.
• La conception subjective, le droit commercial est le droit applicable à
certains sujets, les commerçants. Ainsi, certaines règles s’appliquent
donc de façon spéciale aux commerçants : les règles relatives à la
capacité pour devenir commerçant, à l’inscription au registre du
commerce et des sociétés, aux sociétés commerciales, etc.
Introduction
2- Domaine du droit commercial
• La conception objective, le droit commercial est le droit applicable à
certaines opérations commerciales, les actes de commerce. Ainsi en
est-il, par exemple, des règles relatives à l’achat pour revendre, à la
lettre de change ou aux sociétés commerciales par la forme.
• Cette seconde conception fait (essentiellement) fi de la profession
exercée par l’auteur de ces actes, pour s’intéresser uniquement aux
caractéristiques de ceux-ci. L’acte, en lui-même, sera régi par le droit
commercial, peu importe que son auteur soit ou non commerçant.
• Le commerçant est celui qui accomplit des actes de commerce définis
par l’article 6 du code de commerce. Cet article traduit une
conception objective du droit commercial.
Introduction
2- Domaine du droit commercial
• La loi :
La constitution de 2011 pose le principe selon lequel la loi détermine
"les principes fondamentaux … du régime de la propriété, des droits
réels et des obligations civiles et commerciales.
Le terme "loi" désigne généralement la loi émanant du parlement. Les
règlements émanent du pouvoir exécutif : ce sont les décrets-lois et les
décrets réglementaires.
Introduction
5- Sources du droit commercial
• La loi :
L’essentiel de la loi commerciale figure dans différents textes :
• Le Dahir des obligations et contrats reste la législation de droit
commun, ayant vocation à s'appliquer en matière commerciale
toutefois qu'une disposition expresse (ou un usage) ne l'écarte pas.
• La loi n° 15-95 formant nouveau code de commerce de 1996
• La loi 53-95 instituant les tribunaux de commerce de 1997
Introduction
5- Sources du droit commercial
• La loi :
• Le droit des sociétés :
- La loi 17-95 de 1996 relative aux sociétés anonymes
- La loi 5-96 de 1997 relative aux autres sociétés
- La loi 13-97 relative aux groupements d’intérêt économique.
- La loi 17-97 relative à la propriété industrielle
- La loi 104-12 sur la liberté des prix et de la concurrence
- La loi 08-05 de 2007 relative à l’arbitrage et à la médiation
Introduction
5- Sources du droit commercial
• Les usages :
ce sont les règles non écrites du Droit Commercial.
Ils naissent des pratiques répétées par les professionnels. Il existe des
usages généraux qui sont commun à l’ensemble du commerce et
les usages locaux qui sont particuliers à une région donnée par
exemple.
Le juge peut l’appliquer une fois qu’il a la preuve de son existence à
condition de ne pas aller à l’encontre d’une loi impérative
Introduction
5- Sources du droit commercial
• Les usages :
Ce sont les pratiques qui créent des règles par la force de l’habitude
professionnelle. C’est à l’occasion de la conclusion des contrats et de
leur exécution que le rôle des usages intervient, par exemple, en
matière de ventes commerciales ce sont les usages de chaque
profession qui fixent les délais, les modalités et les modes de paiement,
les délais de livraison, la charge de la livraison et ses frais, la charge des
frais de courtage et leur taux, les risques des défauts des marchandises,
etc.
Introduction
5- Sources du droit commercial
• Les coutumes :
C’est un usage de fait dont la valeur juridique reflète une grande
importance. C’est un fait pratiqué durant une longue durée. Elle est
reconnue par l’autorité judicaire.
Elle a une portée générale et obligatoire et n’est admise comme telle
que si elle est reconnue par la jurisprudence.
Introduction
5- Sources du droit commercial
• La jurisprudence :
C’est la solution donnée par un ensemble de décisions concordantes
rendues par les juridictions sur une question de droit.
Elle adapte la loi aux situations parfois très particulières que les
tribunaux ont l’obligation de juger.
La jurisprudence est une source indirecte du droit. Le juge par
l’interprétation qu’il donne à la règle de droit, influence le législateur
lors de l’élaboration de la loi.
Introduction
5- Sources du droit commercial
• La doctrine :
C'est l'ensemble des écrits portant les interprétations et les opinions
des juristes (les universitaires, les avocats, les magistrats, etc.). Ces
écrits sont publiés sous forme d'ouvrages ou d'articles dans différentes
revues juridiques. La doctrine, par son analyse juridique et ses
recherches scientifiques, a pour rôle d'éclairer le législateur (à
l'occasion de l'élaboration des textes) et les tribunaux (lors de
l'application de la loi).
Introduction
5- Sources du droit commercial
A- Le régime de la preuve
Le régime est en fonction de la personne contre qui la preuve
est faite.
Si la preuve est faite par le non commerçant contre le
commerçant, le principe de la liberté de la preuve en
matière commerciale est admis.
Par contre, si c’est le commerçant qui fait preuve contre le
non commerçant, la preuve est établi en principe par écrit.
Chapitre 1 : Les actes de commerce
Section 2 : Le régime juridique des actes de commerce
Sous-section 1 : Actes commerciaux à l'égard des deux parties
A- Le régime de la preuve
Exceptions au principe : l’écrit est obligatoire dans certains
cas :
• La vente de fonds de commerce n’est valable que si elle est
constatée par écrit (publicité, enregistrement, immatriculation)
• Les sociétés ne peuvent être constituées qu’en respectant des
modalités d’écrit
• La location gérance du fonds de commerce
Chapitre 1 : Les actes de commerce
Section 2 : Le régime juridique des actes de commerce
Sous-section 1 : Actes commerciaux à l'égard des deux parties
B- L’exécution des actes de commerce
En matière de solidarité : en droit civil, la solidarité ne se présume
pas. Par contre, en droit commercial, la solidarité se présume en
matière d’obligations commerciales (art 335).
En matière de prescription : en droit commerciale, la prescription
des obligations est courte par rapport au droit civil.
La prescription est un mode d’extinction des obligations qui prive
le créancier d’agir contre le débiteur. Cette privation est due à
l’inaction du créancier qui a laissé expirer le délai de prescription
(15 ans en matière civile (art 387 DOC) et de 5 ans en matière
commerciale (art 5 CC).
Chapitre 1 : Les actes de commerce
Section 2 : Le régime juridique des actes de commerce
Sous-section 2 : Actes commerciaux à l'égard d'une seule partie
B- L’arbitrage commercial
C’est un mode de règlement de litiges par rapport au recours à la
justice étatique en s’adressant non pas à des magistrats de carrière
siégeant dans les tribunaux appartenant à l’appareil judiciaire de l’Etat,
mais plutôt à des personnes de droit privé.
Au Maroc, une loi sur l’arbitrage et la médiation conventionnelle a vu le
jour le 30 novembre 2007. Loi 08-05.
Chapitre 1 : Les actes de commerce
Section 2 : Le régime juridique des actes de commerce
Sous-section 3 : Contentieux des actes de commerce
B- L’arbitrage commercial
Article 306. - L'arbitrage a pour objet de faire trancher un litige par un
tribunal arbitral qui reçoit des parties la mission de juger en vertu
d'une convention d'arbitrage.
B- L’arbitrage commercial
- La clause d'arbitrage est la convention par laquelle les parties à un
contrat s'engagent à soumettre à l'arbitrage les litiges qui pourraient
naître relativement à ce contrat.
Chapitre 1 : Les actes de commerce
Section 2 : Le régime juridique des actes de commerce
Sous-section 3 : Contentieux des actes de commerce
B- L’arbitrage commercial
La clause d'arbitrage: Conditions de validité
- la clause d'arbitrage doit être stipulée par écrit, sans équivoque, dans
la convention principale ou dans un document auquel celle-ci se
réfère;
- la clause d'arbitrage doit, soit désigner le ou les arbitres, soit prévoir
les modalités de leur désignation.
Chapitre 1 : Les actes de commerce
Section 2 : Le régime juridique des actes de commerce
Sous-section 3 : Contentieux des actes de commerce
B- L’arbitrage commercial
- Le compromis d'arbitrage est la convention par laquelle les parties à
un litige déjà né soumettent celui-ci à un tribunal arbitral.
- Le compromis peut être conclu même au cours d'une instance déjà
engagée devant une juridiction.
Chapitre 1 : Les actes de commerce
Section 2 : Le régime juridique des actes de commerce
Sous-section 3 : Contentieux des actes de commerce
B- L’arbitrage commercial
- Le compromis d'arbitrage
Le compromis doit, à peine de nullité :
1- déterminer l'objet du litige ;
2- désigner le tribunal arbitral en prévoyant les modalités de sa
désignation.
3- Le compromis est caduc lorsqu'un arbitre qu'il désigne n'accepte pas
la mission qui lui est confiée.
Chapitre 1 : Les actes de commerce
Section 2 : Le régime juridique des actes de commerce
Sous-section 3 : Contentieux des actes de commerce
B- L’arbitrage commercial
Le tribunal est composé d'un seul arbitre ou de plusieurs en nombre
impair. En pratique l'arbitrage est organisée par une association privée.
La sentence arbitrale est rendue à la majorité des voix. Elle a la force de
la chose jugée.
Chapitre 1 : Les actes de commerce
Section 2 : Le régime juridique des actes de commerce
Sous-section 3 : Contentieux des actes de commerce
B- L’arbitrage commercial
Le tribunal est composé d'un seul arbitre ou de plusieurs en nombre
impair. En pratique l'arbitrage est organisée par une association privée.
La sentence arbitrale est rendue à la majorité des voix. Elle a la force de
la chose jugée.
Chapitre 2 : Le commerçant
A- L'exercice professionnel
L'activité professionnelle est intéressée : celui qui est
commerçant cherche à tirer un profit pécuniaire de l'exercice
de son commerce. De cette idée découlent deux
conséquences :
Chapitre 2 : Le commerçant
Section 1 : Le commerçant personne physique
Sous-section 1 : Le statut juridique du commerçant
A- L'exercice professionnel
1. il ne faut pas considérer comme commerçant celui qui se
livre à une exploitation, en apparence commerciale, sans
vouloir en tirer aucun profit personnel.
2. il ne faut pas considérer comme commerçant celui qui fait
habituellement des actes de nature commerciale sans
exercer une profession, par exemple celui qui vend et
achète des tableaux et des livres pour renouveler sa
bibliothèque.
Chapitre 2 : Le commerçant
Section 1 : Le commerçant personne physique
Sous-section 1 : Le statut juridique du commerçant
A- L'exercice professionnel
En principe, l'accès à la profession commerciale est
totalement libre en vertu du principe général selon lequel la
liberté et la volonté d'entreprendre sont les fondements des
activités commerciales.
Le législateur a dans certains cas soumis la profession
commerciale, ainsi que la personne même du commerçant à
des restrictions.
Chapitre 2 : Le commerçant
Section 1 : Le commerçant personne physique
Sous-section 1 : Le statut juridique du commerçant
A- L'exercice professionnel
La déchéance
• Lorsque le tribunal prononce la déchéance commerciale, il doit
en fixer la durée qui ne doit être inférieure à 5 ans (art.719 du
CC) L’exercice du commerce au mépris d’une interdiction
n’empêche pas d'acquérir la qualité du commerçant (art 11du
CC), et les actes conclus demeurent valables.
• Les personnes condamnés pour des crimes ou délits, les faillis ne
peuvent exercer la profession de banquier, d’assureur, d’agent
d’affaires ou d’agent de voyage.
Chapitre 2 : Le commerçant
Section 1 : Le commerçant personne physique
Sous-section 1 : Le statut juridique du commerçant
A- L'exercice professionnel
L’incompatibilité
• Il s’agit ici d’une interdiction faite à certaines personnes
d’exercer le commerce en raison de leurs professions ou de
leurs fonctions. Il est interdit en effet aux fonctionnaires, aux
notaires, avocats, architectes … d’exercer un commerce Le
non respect de ces restrictions entraîne des sanctions
pénales et disciplinaires. Mais les actes de commerce
accomplis demeurent valables. (Art 11 du C.C)
Chapitre 2 : Le commerçant
Section 1 : Le commerçant personne physique
Sous-section 1 : Le statut juridique du commerçant
A- L'exercice professionnel
L'interdiction
Il en est notamment ainsi dans les activités où l'Etat jouit d'un
monopole. Des activités demeurent interdites pour des
raisons de défense nationale, de sécurité, de santé publique et
de moralité.
Le commerce des armes et explosifs, des stupéfiants et des
poisons, du corps humain et de ses organes, illustre ce type
d'interdiction.
Chapitre 2 : Le commerçant
Section 1 : Le commerçant personne physique
Sous-section 1 : Le statut juridique du commerçant
B- L’habitude :
L’habitude se caractérise d’abord par un élément matériel,
c'est-à-dire la répétition, d’actes du même genre, prolongée
dans le temps.
Ainsi la personne qui accomplit des actes de commerce à titre
occasionnel (de façon isolée ou de temps en temps) sans se
préoccuper du nombre et du rythme dans lequel elle les
effectue ne devient pas commerçant.
Chapitre 2 : Le commerçant
Section 1 : Le commerçant personne physique
Sous-section 1 : Le statut juridique du commerçant