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I.

TERMINOLOGIE COURANTE

I.1 PROFILS EN TRAVERS TYPE D’UNE ROUTE

1. PLATEFORME DES 2. PLATEFORME


TERRASSEMENTS
3. CHAUSSÉE 4. ACCOTEMENT
5. BOMBEMENT/PENTE 6. REVÊTEMENT
TRANSVERSALE
7. COUCHE DE BASE 8. COUCHE DE FONDATION
9. CORPS DE CHAUSSÉE (pour 10. REMBLAI
route revêtue)
11. DEBLAI 12. FOND DE FORME
13. TERRAIN NATUREL 14. TALUS DE DÉBLAI
15. TALUS DE REMBLAI 16. VERSANT INTÉRIEUR DE FOSSÉ
17. VERSANT EXTÉRIEUR DE 18. AXE DE LA ROUTE
FOSSÉ
19. AXE DE LA ROUTE 20. FOSSÉ EN V *
21. FOSSÉ EN V *
* La forme du fossé dépend de la méthode de curage.
1. PLATEFORME DES 2. PLATEFORME
TERRASSEMENTS
3. CHAUSSÉE 4. ACCOTEMENT
5. BOMBEMENT/PENTE 6.
TRANSVERSALE
7. 8.

9. 10. REMBLAI
11. DEBLAI 12. FOND DE FORME
13. TERRAIN NATUREL 14. TALUS DE DÉBLAI
15. TALUS DE REMBLAI 16. VERSANT INTÉRIEUR DE FOSSÉ
17. VERSANT EXTÉRIEUR DE FOSSÉ 18. AXE DE LA ROUTE
19. FOND DE FOSSÉ 20. COUCHE DE FONDATION
COUCHE DE ROULEMENT
21. FOSSÉ TRAPÉZOÏDAL ' 22. FOSSÉ TRAPÉZOÏDAL '

I.2 LES COMPOSANTES DE LA ROUTE ET SES DEPENDANCES


I.2.1 LE CORPS DE LA CHAUSSEE
1. Partie de la route affectée à la circulation des véhicules ;

2. Ensemble des couches de matériaux mises en place sur le fond de forme pour supporter la circulation des
véhicules.
Elle comprend généralement, du bas vers le haut :
– couche d’assise : couche de fondation + couche de base
– couche de surface : couche de liaison + couche de roulement

a Couche de base
Couche supérieure de l'assise, reposant sur la couche de fondation et supportant la couche de surface.
b Couche de fondation
C’est une couche placé plus profond sous la couche de base, là où les efforts verticaux sont moins importants.
Elle a pour rôle de supporter, de distribuer les charges du trafic et de repartir convenablement les pressions
sur la plate-forme.
Couche inférieure de l'assise, reposant sur le fond de forme et supportant la couche de base.
c Couche de forme
Partie supérieure du terrassement (PST).
Elle peut être constituée :
– de sols naturels sélectionnés dans l'emprise du chantier,
– de sols naturels traités à la chaux, au ciment ou aux deux,
– de matériaux d'apport.
Elle supporte les fondations, assure la transition des pressions de la chaussée au sol et a pour rôle le drainage
de la structure de la chaussée vers les fossés, peut-être anti-contaminant suivant les matériaux utilisés, donne
le profil géométrique de la chaussée, forme une surface portante stable pour la pose de bordures de trottoirs,
de caniveaux et d’autres éléments linéaires.

d Couche de surface
Couche supérieure de la chaussée. Elle peut se subdiviser en 2 couches :
– une couche de liaison reposant sur la couche de base et supportant la suivante appelée « couche
d’accrochage»;
– une couche de roulement, directement en contact avec les pneumatiques des véhicules. On dit aussi «
couche de revêtement ».

Une couche de roulement, directement en contact avec les pneumatiques des véhicules. On dit aussi « couche
de revêtement ».

Il protège la route contre l’agression du trafic et des agents climatiques et d’assurer l’adhérence

e Plateforme
Le terrain naturel : partie de la route affectée à l'usage public, comprenant la chaussée et les accotements.

f Axe (de la route)


Ligne médiane de la chaussée. En alignement droit ou courbe de grand rayon, elle correspond au plus haut
point du profil en travers de la chaussée.
g Bombement
Forme donnée au profil en travers d'une chaussée, pour accélérer l'évacuation des eaux de pluie et pour
réduire le risque de collision des véhicules qui se croissent ou se dépassent. Sur les routes revêtues, ce profil
comporte, de part et d'autre de l'axe de la chaussée, 2 pentes transversales avec un raccordement circulaire
ou parabolique.

Sur les routes non revêtues, il s'agit d'un profil en toit comportant 2 pentes transversales, sans raccordement.
Dans les virages prononcés, le bombement est remplacé par un devers, pente transversale unique du bord
extérieur du virage (point le plus haut) au bord intérieur (point le plus bas).

I.2.2 LES RESEAUX D’ASSAINISSEMENT OU LES SYSTEMES D’ASSAINISSEMENT


Interception et évacuation des eaux de ruissellement par des moyens naturels ou artificiels.
Système d'assainissement : ensemble des dispositifs réalisés pour assurer l'assainissement.
Le système d'assainissement comprend des fossés, des exutoires, des fossés de crête, des canalisations, des
regards, des descentes d'eau, des buses, ainsi que des drains enterrés.

a Fossé
Fossé longitudinal ou latéral, creusé le long d'une route pour recueillir et évacuer les eaux de ruissellement.
b Avaloir
Dispositif d'évacuation des eaux de ruissellement. Disposé généralement sous les trottoirs.
c Cunette ou Caniveau
Petit canal, maçonne ou bétonne pour l'évacuation des eaux.
d Descente d'eau
Ouvrage constitué d'une série de marches, avec parfois des petits bassins ou des pièges à débris intercalés, qui
permet de faire descendre les eaux de ruissellement sur une pente raide sans risque d'érosion.

e Dispositifs anti-érosion, dissipateurs d'énergie ralentisseur de flux


Dispositifs conçus pour réduire la vitesse de l'eau dans une canalisation, une buse, un fossé, afin de minimiser
les risques d'érosion dans la canalisation, la buse, le fossé. Il s'agit de petits obstacles (pierres, piquets de
bois, ...).
f Enrochement
Protection des parties immergées des ouvrages par mise en place de gros blocs de roche.
g Exutoire
Ouvrage d'évacuation de l'eau des fossés vers le terrain environnant.
h Fossé de crête
Fossé construit au-dessus d'un talus, le long de celui-ci pour empêcher les eaux de ruissellement de s'écouler
dans le talus.
i Grille à débris
Herse, grille ou ensemble de piquets mis en place à l'entrée d’une buse pour retenir les débris flottants qui
risqueraient d'obstruer la buse.
j Puisard
Regard dont le fond se situe à un niveau plus bas que celui de la canalisation, permettant ainsi de recueillir les
débris, les limons...
k Regard
Puits visitable avec un couvercle constituant une partie d'un système d'assainissement et permettant
d'intervenir pour l'inspection et l'entretien des canalisations. Le couvercle peut-être plein - c'est alors une
plaque, il peut-être à clairevoie - c'est alors une Grille « regard avaloir ».

l Fond de forme
Surface supérieure des terrassements ou de la couche de forme, sur laquelle sera mise en place la chaussée.

I.2.3 LES DEPENDANCES :


Les dépendances comprennent les accotements et les talus latéraux, ainsi que toutes les surfaces situées dans
les limites de la route à l'exception de la chaussée.
Quoique ces domaines ne soient pas utilisés normalement pour la circulation, leur entretien contribue à la
sécurité des usagers de la route et à la stabilité de celle-ci.
Normalement, l'entretien des dépendances est une activité d'entretien courant, quoique l'on puisse avoir
besoin, occasionnellement, d'avoir recours à des activités d'entretien périodique.
a Les accotements :
Partie, revêtue ou non, de la route ; adjacente au bord extérieur de la chaussée. Il fournit un épaulement pour
la chaussée et permet le stationnement ou éventuellement la circulation des véhicules en cas d'urgence.

b Trottoir
En agglomération et sur les ponts, l'accotement est aménagé et est affecté à la circulation des piétons. On
parle alors de Trottoir.
c Engazonnement
Mise en végétation d’une talus ou autre surface à l'aide de mottes ou des plaques de gazon.

d Ensemencement
Mise en végétation d’une talus - ou autre surface - par semis de graines.
e L’Emprise de la Chaussée
Surface de terrain propriété de l'autorité gestionnaire de la route et entretenue par elle.
f Perré
Dispositif de protection contre l'érosion du lit ou des rives d'un cours d'eau, constitué de pierres, d'une masse
comprise entre 5 et 50 kgs, jointoyées ou non.
g Berme (ou Risberme)
Espace horizontal dans un talus, pour adoucir sa pente, améliorer sa stabilité, retenir les éboulements et les
chutes de pierre.

h Déblai
Excavation dans le terrain naturel, limitée par des talus.
i Talus
Surface de sol présentant un angle naturel ou artificiel par rapport à l'horizontale, et délimitant déblais et
remblais.
j Remblai
Masse de terre mise en place au-dessus du terrain naturel et supportant la route.
k Mur de soutènement
Ouvrage en maçonnerie, en béton, en sols renforcés (Terre armée) ou autres résistant à la poussée des terres,
le long des parois d'une excavation (déblai) ou pour maintenir un remblai.

I.2.4 LES EQUIPEMENTS DE LA ROUTE


a Panneaux de signalisation (Les poteaux ou panneaux métallique, bois ou béton)
b borne kilométrique
c glissières de sécurité
d Marquage au sol

I.2.5 LES OUVRAGES DE FRANCHISSEMENTS


a Dalot ou buse
Canalisation mise en place sous une route pour permettre à l'eau de s'écouler sous celle-ci d'un côté à l'autre.
L'ouverture, comprise entre 0,5 et 5 mètres, peut-être ronde, rectangulaire ou voûtée. On réserve souvent le
mot Buse ou Dalot Busé aux canalisations circulaires, en utilisant pour celles de forme rectangulaire (dalot
cadre) ou voûtée le mot de Dalot.
b Chaussée submersible
Chaussée construite à travers les cours d'eau, normalement hors d'eau mais submergée en période de hautes
eaux. On dit aussi radier submersible. Au stade primaire de l'aménagement, comportant seulement la mise en
place de pierres non jointoyées on parlera de Gués.
c Pont et ponceau
Structure d'une portée supérieure à 5 m, fournissant la possibilité de franchir un cours d'eau, une ligne de
chemin de fer ou en autre obstacle, naturel ou artificiel. Un pont est constitué de piles et culées avec murs en
aile et en retour, supportant le tablier sur lequel circulent les piétons et les véhicules.
d Gargouille
Conduite d'évacuation des eaux d'un tablier de pont.
e Mur de tête
Dans une buse ou un dalot, ouvrage en maçonnerie situé aux 2 extrémités, perpendiculairement au sens
d'écoulement des eaux.
f Mur en aile
Mur de soutènement adjacent à la culée d'un pont, perpendiculairement au tablier qui retient et protège le
remblai qui se trouve derrière la culée.
g Mur en retour
Mur de soutènement ayant les mêmes fonctions, mais implanté parallèlement au tablier.
h Parapet
Dispositif de protection situé au bord d'un tablier de pont ou à la partie supérieure d'un mur de soutènement
pour éviter les chutes de piétons et de véhicules.
I.2.6 LES DEGRADATIONS DE LA ROUTE

I.2.6.1 Dégradations sur routes non revêtues


Il y a 3 groupes de désordres sur une route non revêtue:
A. Les déformations
B. Les arrachements
C. Les usures de la couche de roulement et des accotements

I.2.6.1.1 Déformations
a. Ornières
Affaissement localisé de la chaussée dû à des zones de moindre résistance et des réceptacles pour les
eaux de pluie

b. Flaches
Agrandissement des ornières

c. Tôles ondulées

Déformations régulières (ondulations) plus ou moins serrées et profondes, perpendiculaires à l’axe de


la couche de roulement
d. Déformations dans les virages
Accumulation des matériaux vers l’extérieur de la courbe

I.2.6.1.2 Les arrachements


a. Arrachements avec frayées en W
Départ des éléments fins de la surface de roulement rendant la cohésion des matériaux restants plus
faible, et créant les frayées longitudinales

b. Ravinements
Formation de saignées ou de ravines, de plus ou moins grandes dimensions, longitudinales ou
transversales

c. Nids de poule
Le nid de poule est une petite cavité de forme arrondie, créée à la surface de la couche de roulement
par arrachements localisés des matériaux

I.2.6.1.3 Usure de la route


a. Usure de la couche de roulement:
- perte de matériaux due principalement à l’intensité et de la composition du trafic
- abondance de la précipitation
- les pentes trop fortes en profil en long et en travers
- susceptibilité des matériaux à l’érosion
- l’insuffisance du drainage
- la dessiccation des matériaux en période de sécheresse
b. Usure des accotements:
- agression de la circulation lors des croisements ou des dépassements
- intempéries si les sols constitutifs sont fins et relativement peu cohésifs
I.2.6.2 DEGRADATIONS SUR ROUTES REVETUES

Il y a quatre catégories de dégradations sur les routes revêtues :


 Première catégorie: Déformations
 Deuxième catégorie: Fissurations
 Troisième catégorie: Arrachements
 Quatrième catégorie: Remontée
I.2.6.2.1 DEGRADATIONS PREMIERE CATEGORIE : Déformations
a. Flaches:
Affaissements localisés de la surface de la chaussée généralement de forme arrondies avec ou sans
fissuration.

b. Affaissement
Ce sont des dépressions ou abaissements très prononcées et souvent assez étendues se localisant soit en
rive, soit en pleine largeur

Affaissement en pleine largeur


Affaissement de rive (épaufrure)
c. Bourrelets
Renflement d’enrobé accompagnant généralement un orniérage ou autres déformations de la chaussée.

Formation de bourrelet
d. Fluage
Mouvement très important de la couche de surface (cas enrobé mince)
e. Orniérage
Déformation transversale apparaissant dans les traces des véhicules et intéressants les surfaces de
chaussées sur une largeur plus ou moins grandes.
f. Tôle ondulée:
Ondes formées sur la chaussée à revêtement épais par suite de freinages répétés

I.2.6.2.2 DEGRADATION 2ème CATEGORIE : FISSURES


a. Faïençage (peau de crocodile)
Ensemble de fissures plus ou moins rapprochées de la couche de surface formant un maillage.
b. Fissures longitudinales des bords de chaussées
fissures longeant le bord de la chaussée là où les accotements sont instables ou dénivelés par rapport au
niveau de la chaussée
c. Fissures longitudinales de fatigue
Ce sont des fissures fines apparaissant le plus souvent dans les traces des roues des véhicules
a: longitudinale - b:transversale – c: maillée

I.2.6.2.3 DEGRADATIONS 3ème CATEGORIE: ARRACHEMENTS


a. Pelade
Décollement par plaque de la couche de roulement
b. Plumage/peignage
Arrachement des gravillons à la partie supérieure d’une couche de roulement en enduit superficielle.

plumage
peignage
c. Nids de poule
Cavité plus ou moins profonde à la surface de la chaussée, à bord franc due à des départs de matériaux

d. Épaufrures des rives

Cassure du bord de revêtement sous le passage des roues des véhicules

e. Désenrobage
Départ liant +fines autour des granulats d’une couche de roulement sous l’effet de la circulation
I.2.6.2.4 DEGRADATIONS 4ème CATEGORIE : REMONTEE
a. Ressuage
Remontée du liant à la surface d’une couche de roulement
b. Remontée de fines
Ce sont des fines provenant de la couche de base et apparaissant en surface au niveau des dégradations
de la couche de roulement (fissure, faïençage, flache, etc.)
c. Remontée d’eau
Ce sont des remontées d’eau par capillarité à travers des points faibles de la couche de roulement
provenant de la nappe souterraine
-
I.1.1. DEGRADATIONS CHAUSSEES

I.1.1.1. DEGRADATIONS SUR ROUTES NON REVÊTUES


Eléments Dégradations Causes principales Evolution possible Remèdes et Techniques
de la de traitement
dépendanc
e

A. Les déformations
Chaussée – déformation de la fondation – formation de nids de poule Dégradations localisées:
non revêtue Ornière : par augmentation de sa teneur – ravinements longitudinaux  retirer à l’aide d’un
en eau balai, les matériaux
Affaissement localisé de la chaussée dû à
– humidité importante dans les libres et l’eau
des zones de moindre résistance et des
couches inférieures de la stagnante
réceptacles pour les eaux de pluie
chaussée  dans le cas de
dégradations larges
et profondes, tailler
les bords à la
verticale pour
atteindre un matériau
sain
 remplir la zone de
matériaux par
couche successive
de 10 cm environ
 compacter, après
arrosage, chaque
couche à l’aide du
compacteur ou de
dame à main
 la dernière couche
dépassera de 3cm le
niveau de la
chaussée
 compacter
Dégradations
importantes:
 Le rechargement est
tout indiqué dans ces
cas,
 le rechargement est
précédé par un
reprofilage
 arroser et compacter
la surface nivelée
 étaler le matériau de
rechargement sur la
route à l’aide de la
niveleuse
 arroser et niveler afin
d’obtenir une pente
transversale de 4 à
6% et compacter.
Chaussée Flaches  la circulation des véhicules,  Aggravation en surface ou Les mêmes que pour les
non revêtue Agrandissement des ornières évitant les ornières, agrandit en profondeur ornières
l’affaissement pour
constituer une flache

Chaussée Tôles ondulées  contact des pneus sur les Formation de nids de poule à la  grattage des
non revêtue Déformations régulières (ondulations) matériaux présentant une suite des premières pluies par déformations
plus ou moins serrées et profondes, insuffisance de cohésion arrachement des matériaux mineures de la
perpendiculaires à l’axe de la couche de  vitesse élevée sur une bonne surface par
roulement route gratte tôle
 reprofilage à la
niveleuse sans
arrosage ni
compactage
Chaussée Déformations dans les virages  efforts tangentiels d’autant  concentration de la  dégagement des
non revêtue Accumulation des matériaux vers plus importants dans le virage circulation vers le bourrelets formés
l’extérieur de la courbe à court rayon que la centre de la route, par reprofilage léger
vitesse est rapide avec une vers un lieu de dépôt
augmentation des si les matériaux ne
risques d’accidents sont plus
et une accélération réutilisables
de l’érosion  rabattre sur la
transversale dans la chaussée les
zone en courbe bourrelets par
reprofilage si les
matériaux présentent
encore une bonne
cohésion; faire
suivre le reprofilage
d’un arrosage/
compactage.

B. Les arrachements
Chaussée Arrachements avec frayées en W :  sous l’effet du trafic, des  en saison de pluie, ces  procéder au
non revêtue Départ des éléments fins de la surface de frayées longitudinales se frayées permettent à l’eau reprofilage avec
roulement rendant la cohésion des forment de stagner et d’imbiber arrosage et
matériaux restants plus faible, et créant les couches inférieures; des compactage en
les frayées longitudinales bourbiers et le fluage des enlevant les
remblais peuvent apparaître matériaux non
cohésifs
 recharger en
matériaux
sélectionnés
Chaussée Ravinements  érosion de la surface de  l’approfondissement des  reprofilage suivi de
non revêtue Formation de saignées ou de ravines, de roulement par les eaux de petites ravines de façon rechargement
plus ou moins grandes dimensions, ruissellement continue peuvent évoluer
longitudinales ou transversales  forte pente du profil en long jusqu’à de véritables
tranchées infranchissables
pour la circulation
Chaussée Nids de poule  irrégularité et mauvais  approfondissement et  réparation localisée
non revêtue Le nid de poule est une petite cavité de compactage du matériau de élargissement des trous, qui, si les nids de poule
forme arrondie, créée à la surface de la surface en saison pluvieuse, se sont peu nombreux
couche de roulement par arrachements  mauvaise qualité de la remplissent d’eau et rendent et de dimensions
localisés des matériaux fondation très vite la circulation réduites
difficile  reprofilage mécanisé
suivi de
rechargement partiel
éventuel

C. Usure de la route
Chaussée Usure de la couche de roulement: Les actions combinées de ces -
non revêtue – perte de matériaux due facteurs conduisent à la
principalement à l’intensité et de destruction de la route et
la composition du trafic parfois, à la coupure de la
– abondance de la précipitation circulation, voire à la
– les pentes trop fortes en profil en reconstruction.
long et en travers
– susceptibilité des matériaux à
l’érosion
– l’insuffisance du drainage
– la dessiccation des matériaux en
période de sécheresse
Usure des accotements:
- agression de la circulation
lors des croisements ou
des dépassements
- intempéries si les sols
constitutifs sont fins et
relativement peu cohésifs
I.1.1.2. DEGRADATIONS SUR ROUTES REVÊTUES

A. Déformations
Chaussée
revêtue Flaches:  insuffisance portance couches
Affaissements localisés de la surface de sous jacentes (défaut de  faïençage vers nids de poule  Déflachage
la chaussée généralement de forme portance du sol) ;  remontée de fines si fissures Technique de traitement
arrondies avec ou sans fissuration.  perte de cohésion localisée de  balayer la zone à
la couche de base, mauvaise traiter
qualité, épaisseur
 délimiter la zone
insuffisante ;
affaissée
 instabilité couche
 entailler à la pioche
superficielle
le pourtour
 appliquer une couche
d’accroche au cut
back 400/600 ou
émulsion à raison de
0,5kg/m2
 répandre l’enrobé sur
la surface délimitée
avec surépaisseur de
un tiers
 compacter et
imperméabiliser par
sablage
Chaussée  sous dimensionnement  s’accompagne rapidement  affaissement de
revêtue Affaissement localisé de la chaussée d’autres dégradations de faible ampleur
Ce sont des dépressions ou abaissements  construction localement structures tels bourrelets (moins de 5cm):
très prononcées et souvent assez défectueuse (mauvaise essentiellement, faïençage, déflachage et
étendues se localisant soit en rive, soit en compactage, pollution du etc. réfection des
pleine largeur corps de chaussée) accotements
 accotement insuffisant  affaissement
important: point à
temps ou réfection
localisée de la
chaussée et des
accotements
Technique de traitement
Affaissement de faible
ampleur
 balayer la zone
 délimiter la zone à
traiter
 appliquer une couche
d’accrochage
(0,5kg/m2) de
bitume fluidifié à
chaud ou une
émulsion de bitume
 boucher la flache par
de l’enrobé
 compacter et
imperméabiliser
Affaissement important:
 délimiter la zone à
réparer
 excaver la zone à
réparer
 remplir le trou avec
un matériau ayant la
granulométrie
souhaitée ou d‘un
enrobé à froid
 compacter et
imperméabiliser
Chaussée  tassement couches inférieures  en rapport avec celle de  Réfection de la partie
revêtue • Bourrelets  fatigue de la chaussée l’orniérage ou de dégradée
Renflement d’enrobé accompagnant l’affaissement 
 défaut de compactage à la Pour les bourrelets
généralement un orniérage ou autres correspondant de faible hauteur :
construction
déformations de la chaussée. On procède au
 sous dimensionnement
localisé deflachage ou si
déformation
généralisée,
reprofilage léger
 Pour les bourrelets
de forte hauteur : on
procède au point à
temps jusqu’à la
couche défectueuse
ou si déformation
généralisée,
reprofilage lourd.
Technique de traitement
:
- idem que pour
affaissement
Chaussée  collage défectueux de la  faïençage accompagné de la - réfection de la partie de
revêtue • Fluage couche de base destruction de la couche de couche de roulement
Mouvement très important de la couche  épaisseur insuffisante pour les roulement incriminée
de surface (cas enrobé mince) charges supportées Technique de traitement:
- délimiter la
zone de fluage
 enlever les produits
défectueux par
entaille à la pioche
 appliquer une couche
d’accrochage au cut
back 400/600 ou
émulsion
 répandre un enrobé
 compacter et
imperméabiliser
Chaussée Ornière à grandes rayons : Ornière à grandes rayons Ornière à grandes rayons Dégradations localisées:
revêtue – affaissement localisé de la  Tassement des couches – Caractérisé par  retirer à l’aide d’un
chaussée dû à des zones de inferieurs de la chaussée l’augmentation de la balai, les matériaux
moindre résistance et des  Fatigue de la chaussée profondeur de l’ornière libres et l’eau
réceptacles pour les eaux de pluie  Défaut de compactage à la – Apparition probable stagnante
– Déformation transversale de d’autres dégradations
construction  dans le cas de
grand rayon apparaissant sous le (formation de nids de poule, dégradations larges
 déformation de la fondation
passage des roues et intéressant ravinements longitudinaux) et profondes, tailler
par augmentation de sa teneur
l’ensemble du corps de la les bords à la
en eau
chaussée. Il concerne
 humidité importante dans les Ornière à petit rayon verticale pour
généralement d’assez grande atteindre un matériau
couches inférieures de la – Apparition principalement
longueur. sain
chaussée dans les zones de fortes
Ornière à petit rayon :  remplir la zone de
Ornière à petit rayon sollicitations (trafic lourd,
– Déformation transversale de rampe, temps chaud,…) matériaux par
faible rayon apparaissant sous le  fluage du couche de – Accompagner d’un couche successive
passage des roues et intéressant roulement surcompacté ou de 10 cm environ
ressuage, formation des
la couche de roulement. réaliser avec un bitume trop bourrelets.  compacter, après
mous. arrosage, chaque
 Stabilité insuffisante de couche à l’aide du
l’enrobé (mauvaise compacteur ou de
formulation) dame à main
 la dernière couche
dépassera de 3cm le
niveau de la
chaussée
 compacter
Dégradations
importantes:
 Le rechargement est
tout indiqué dans ces
cas,
 le rechargement est
précédé par un
reprofilage
 arroser et compacter
la surface nivelée
 étaler le matériau de
rechargement sur la
route à l’aide de la
niveleuse
 arroser et niveler afin
d’obtenir une pente
transversale de 4 à
6% et compacter
Chaussée  mélange trop riche de  formation de bourrelets réfection totale de la
revêtue • Tôle ondulée: bitume;  ressuage en temps chaud partie dégradée
Ondes formées sur la chaussée à  trop d’éléments fins ou Technique de traitement:
revêtement épais par suite de freinages forme arrondie
répétés - délimiter la
zone dégradée
- découper la
zone délimitée
- déblayer et
évacuer les produits
décapés
- réfectionner
complètement le
revêtement

B. FISSURATIONS
Chaussée  Insuffisance portance  faïençage vers nids de - renforce
revêtue • Faïençage (peau de crocodile) couches sous jacentes poule ment des
Ensemble de fissures plus ou moins  perte de cohésion  remontée de fines si couches
rapprochées de la couche de surface localisée de la couche de fissures sous
formant un maillage. base  extension progressive jacentes
 instabilité couche du phénomène en
superficielle surface Technique de traitement
 fatigue excessive de la  dernier stade avant
chaussée dû à un sous désordre grave.  balayer la zone à
dimensionnement ou à un traiter
mauvaise qualité de  délimiter la zone
l’ensemble de la structure affaissée
ou seulement d’une seule  entailler à la
couche de la chaussée pioche le
pourtour
 appliquer une
couche
d’accroche au cut
back 400/600 ou
émulsion à raison
de 0,5kg/m2
 répandre
l’enrobé sur la
surface délimitée
avec surépaisseur
de un tiers
 compacter et
imperméabiliser
par sablage

Chaussée  manque de compactage  ouverture de la fissure  réparer les


revêtue • Fissures longitudinales des bords de des accotements avec dégradation des accotements
chaussées  fossé longitudinal érodé bords  réparer le
fissures longeant le bord de la chaussée  stagnation des eaux sur revêtement
là où les accotements sont instables ou les accotements
dénivelés par rapport au niveau de la Technique de traitement:
chaussée
 nettoyer les
fissures
 remplir les
fissures de
matériaux
enrobés fins
 répandre
monocouche au
cut back ou
émulsion
-
Chaussée  fatigue de la chaussée vers le faïençage ou vers une réparer le revêtement
revêtue • Fissures longitudinales de fatigue  insuffisance de la fissuration
Ce sont des fissures fines apparaissant le portance de la chaussée
plus souvent dans les traces des roues Technique de traitement:
des véhicules idem que pour fissures
bords de chaussée
-
Chaussée  Retrait des couches Apparaisse soit directement en
revêtue • Fissures transversale de retrait traitées au liant pleine largeur, soit dans certain Technique de traitement:
Ce sont des fissures transversales hydraulique cas, d’abord au droit du passage idem que pour fissures
périodiques d’espacement variable (5 à des roues pour s’étendre à la bords de chaussée
20cm), intéressant tous ou une partie de totalité du profil en travers ;
la largeur de la chaussée
D’abord fine, ces fissures
peuvent se ramifier avec
épaufrement, abouti à un
faïençage, le nombre de fissures
peut augmenter dans le temps.

C. ARRACHEMENTS
Chaussée  mauvais accrochage de la  augmentation en
revêtue • Pelade couche de roulement en nombre et en étendue Technique de traitement:
Décollement par plaque de la couche de enrobé sur la couche de des zones pelées  délimiter la zone
roulement base dégradée
 faible épaisseur de la  découper la zone
couche de roulement délimitée
 enlever les
produits
dégradés de la
couche de
roulement
 appliquer la
couche
d’accrochage en
cut back 400/600
ou émulsion
 répandre
l’enrobé
 compacter et
imperméabiliser
Chaussée  sous dosage de liant  perméabilité de la  exécuter un
revêtue • Plumage/peignage  manque d’adhésivité couche de roulement nouvel enduit
Arrachement des gravillons à la partie superficiel ou un
 efforts tangentiels trop
supérieure d’une couche de roulement en tapis d’enrobés.
importants
enduit superficielle.  Technique de
 insuffisance de
compactage traitement:
 fatigue de la chaussée  nettoyer la partie
dégradée
 appliquer une
couche
d’accrochage au
cut back 400/600
ou émulsion
 répandre des
grains de riz
2,5/5
 compacter

Chaussée  Défaut localisée de la  faïençage  Technique de
revêtue • Nids de poule couche de base et de  En générale, stade finale traitement:
Cavité plus ou moins profonde à la surface, mauvaise qualité d’une flache  délimiter la
surface de la chaussée, à bord franc due à à la fabrication ou à la dégradation
des départs de matériaux mise en œuvre des  découper le
matériaux ; pourtour
 défaut de portance des  excaver en
couches inférieures profondeur en
 défaut d’interface pour la fonction de la
structure traitée au liant dégradation
hydraulique.  enlever les
produits
 remplir le trou
avec un matériau
ayant la
granulométrie
souhaitée
 Matériau de
même qualité
que celui de la
couche de base à
réparer
 D’un enrobé à
froid
 compacter
jusqu’à
égalisation avec
la surface
environnante
 imperméabiliser
Chaussée  absence de butée du  extension progressive de  recharger et
revêtue • Épaufrures des rives revêtement la dégradation en compacter
Cassure du bord de revêtement sous le  accotement érodés surface et en profondeur l’accotement
passage des roues des véhicules  réparer
 passage ou stationnement le
des véhicules sur revêtement
accotement détérioré
 Technique de
traitement:
 délimiter la
partie dégradée
 découper le
pourtour
 reconstituer la
couche de base
 imprégner au cut
back 0/1
 répandre la
couche de
roulement
 compacter et
imperméabiliser

Chaussée  vieillissement du liant  enrichissement
revêtue • Désenrobage  dosage trop faible en liant en liant par un
Départ liant+fines autour des granulats enduit de
 départ d’adhésivité
d’une couche de roulement sous l’effet scellement
de la circulation  Technique de
traitement:
 appliquer une
couche de cut
back 400/600 ou
émulsion à 65%
 répandre grains
de riz 2,5/5
 compacter
D. REMONTEE
Chaussée  surdosage en liant dans  apparition lors des fortes  sablage suivi de
revêtue • Ressuage chaleurs dans les traces
Remontée du liant à la surface d’une l’enduit ou dans l’enrobé des roues cylindrage
couche de roulement  mise en circulation avant  déformation des enrobés  Technique de
prise par fluage traitement:
 surcompactage  Si le ressuage
apparaît avant le
séchage du liant,
il faut exécuter
un répandage du
grain de riz ou de
sable de rivière.
 Si le ressuage
apparaît après le
séchage du liant,
il existe deux
méthodes de
traitement :
 1ere méthode
 répandage de
gros sable 2/5
très chaud suivi
de cylindrage et à
renouveler assez
souvent
 compactage
après
refroidissement
 2eme méthode
 brûlage du liant à
l’aide de plaque
chauffante pour
bruler l’excès de
liant
 criblage à grain
de riz ou avec du
sable
 raclage par engin
(lame de
niveleuse)
Chaussée  entraînement des fines  accentuation des Technique de traitement:
revêtue • Remontée de fines produites par l’eau désordres  créer des drains
Ce sont des fines provenant de la couche circulant au niveau de  formation de nids de latéraux
de base et apparaissant en surface au l‘interface graves traitées poule
niveau des dégradations de la couche de  délimiter la zone
et de la couche de dégradée
roulement (fissure, faïençage, flache, roulement
etc.)  enlever la ou les
couches
contaminées
 appliquer une
couche
d’accrochage
 remplir de pierre
cassée ou
gravillon alterné
de liant et
compacter par
couche
 applique une
imprégnation
 mettre une
couche de
roulement

Chaussée  Pose des drains


revêtue • Remontée d’eau
Ce sont des remontées d’eau par
capillarité à travers des points faibles de
la couche de roulement provenant de la
nappe souterraine
I.1.2. DEGRADATIONS DES DEPENDANCES
Eléments de la Dégradations Causes principales Evolution possible Remèdes
dépendance

Accotement Obstacle sur accotement : Matériaux tombés des talus ou des Danger pour les usagers de la Enlever les obstacles et les
Pierres, arbres, branches, tas arbres, matériaux amenés par le vent ou route, obstruction à éliminer dans de bonnes
de terre, amas de sable, l'eau sur les accotements, débris laissés l'écoulement de l'eau hors de la conditions de sécurité.
éolien, débris, véhicules par les usagers de la route. chaussée.
abandonnés...

Accotement Accotement plus élevé que Le matériau de la chaussée s'est Les eaux de ruissellement Reprofiler, à un bon niveau, la
la chaussée, accotement accumulé sur l'accotement par l'action peuvent développer des flaques surface de l'accotement,
déformé de la circulation et de l'eau, sur le bord de la chaussée et Enlever les matériaux en
Le matériau du talus a glissé sur affaiblir la chaussée et excès,
l'accotement, l'accotement, Traiter la végétation,
La végétation a bloqué le matériau sur Danger d'accidents,
l'accotement, Le fossé latéral peut être
Le matériau de l'accotement a été obstrué par un excès de
déplacé par l'action de la circulation. matériau.

Accotement Accotement plus bas que la La circulation sur l'accotement a éjecté Soutien inadéquat de la Recharger l'accotement.
chaussée, ornières ou des matériaux, structure de la chaussée,
flaches L'érosion, L'eau se rassemble et amollit
Le tassement, l’accotement et les couches de
Un rechargement de la chaussée a laissé fondation de la chaussée,
la surface de l'accotement plus basse Le bord de la chaussée va
que la chaussée. s'épaufrer lorsque les roues des
véhicules vont passer dessus,
Risque accru d'accident.

Accotement Végétation excessive sur L'herbe, les plantes, les arbustes ou les Les eaux de ruissellement Maîtriser la végétation
l’accotement arbres ont eu la possibilité de croître peuvent développer des flaques
sans contrôle. sur le bord de la plate-forme et
affaiblir la chaussée,
Le limon s'accumule sur le
bord de
la chaussée,
La visibilité des usagers de la
route
est réduite, avec un risque
accru
d'accident impliquant des
piétons
ou des animaux,
Danger accru d'incendie à la
saison sèche,
La végétation peut
endommager la
chaussée.

Talus Végétation excessive sur les Insuffisance de fauchage, de Des branches ou des arbres Maîtriser la végétation.
talus débroussaillage et d'élagage. trop
hauts peuvent tomber et
obstruer
la chaussée,
La visibilité des usagers de la
route est réduite, avec un
risque
accru d'accident impliquant des
piétons ou des animaux,
La végétation peut obstruer le
système d'assainissement * ou
empêcher qu'il soit inspecté ou
entretenu,
Danger accru d'incendie à la
saison sèche,
La végétation peut se propager
à
l'accotement.

Talus Erosion due aux eaux de Les eaux de pluie sont concentrées dans Erosion profonde des talus, Prévenir l'érosion ou réparer
ruissellement des ravines en haut des talus, Glissements de terrain, en :
La couverture végétale est insuffisante. Obstruction du fossé ou de - créant des bermes,
l'accotement et de l 'ensemble - créant des fossés de
des dispositifs crête,
d'assainissement. - installant des bordures,
ou des caniveaux ou des
descentes d'eau dans les
remblais,
- engazonnant,
- ensemençant,
- installant des
clayonnages,
- empierrant.

Talus Glissement de terrain La pente du talus était trop forte pour sa Le sol du talus peut continuer II faut procéder à une
hauteur et pour la nature du sol, sa réparation en :
L'eau a pénétré le talus par le haut, progression vers le bas, - réduisant l'angle du talus,
Il y a une pression et un écoulement de obstruant ou coupant la route, - éliminant la terre qui a
l'eau de la nappe phréatique. L'eau ne pourra plus s'écouler glissé,
dans les fossés. - surchargeant le talus,
- installant des gabions,
- créant des épis,
- construisant des murs de
soutènement en maçonnerie
ou sol renforcé.
I.1.2.1. DEGRADATIONS DES ASSAINISSEMENTS

Eléments Dégradations Causes principales Evolution possible Remèdes

Fossés Obstructions Croissance de la végétation, Blocage du fossé Dégager et nettoyer.


buissons, arbres tombés,
débris, alluvions, éboulis.

Fossé Envasement La pente du radier est trop Obstruction du fossé. Approfondir le fossé (curage) et/ou
plate, l'eau ne peut pas mettre en place des
s'écouler à une vitesse exutoires,
suffisante. Lorsqu'il n'est pas possible
d'approfondir ou de mettre
des exutoires, la construction d'une
nouvelle buse,
avec une dénivellation à l'entrée, peut
être envisagée
de manière à assurer le passage de
l'eau vers l'autre
côté de la route.

Fossé Formation de Le profil transversal du fossé Le matériau de l'accotement se ramollit et Approfondir le fossé,
marées dans le est trop petit, est davantage vulnérable à l'érosion. La Mettre en place de nouveaux fossés
fossé et sur les La pente du fossé est trop chaussée peut aussi être inondée et, de ce d'évacuation.
accotements faible. fait, affaiblie.

Fossé Le profil en Circulation de véhicules ou II se produira un envasement partiel si les Refaire le profil ou la pente du fossé,
travers d'animaux, affouillement. bords du fossé se sont effondrés. L'érosion Revêtir le fossé
du fossé est peut commencer juste après la zone
détruit dégradée.
(fossé non revêtu)

Fossé Erosion à la sortie Ecoulement trop rapide, L'érosion se poursuivra en remontant le Réduire la quantité et la vitesse de
du fossé Flux trop concentré par fossé et augmentera dans la zone de sortie. l'écoulement en :
rapport à la résistance du sol. L'érosion peut, au stade ultime, menacer la - reconstituant le « fil d'eau » du fossé
route ainsi que les terrains environnants. avec une pente
plus faible,
- mettant en place un nouvel exutoire,
en amont de
celui qui existe.
Réduire l'impact en sortie en :
construisant un dispositif de
ralentissement du flux,
en construisant un déperditeur
d'énergie.
Maîtriser l'érosion du terrain en :
procédant à l'engazonnement,
mettant en place un clayonnage,
construisant un perré.

Buses Envasement, La pente du radier est trop La section d'écoulement sera Dégager et nettoyer,
ensablement, faible, progressivement réduite jusqu'à S'il y a un problème de débris
obstruction par La buse est construite trop obstruction. L'eau stagnera ou créera une flottants, il faudra
des bas, de telle sorte que les mare côté amont de la buse et pourra, envisager la mise en place d'une grille
débris matériaux charriés par l'eau finalement, franchir la route. La route est à débris.
se déposent dans la buse, alors en danger d'être emportée par les Si la buse s'envase régulièrement, la
La végétation ou les débris eaux. reconstruire avec
flottant transportés par I eau un niveau et une pente correcte.
se déposent dans la buse.
CHAPITRE III

LES DIFFERENTS TYPES DE CHAUSSEE


Les différents types de chaussées sont :

 Les chaussées revêtues :


 Les chaussées non revêtues

III-1 LES CHAUSSEES REVETUES

Ce sont les chaussées qui ont une couche imperméable sur sa surface supérieur appelé couche
de surface ou couche de roulement ou couche de roulement.

 Les chaussées souples ;


 Les chaussées semi-rigides
 Les chaussées rigides
 Les chaussées en pavés

III.1.1 Les chaussées souples :

C’est une chaussée admettent une bonne continuité de la transmission de charges à travers ses
différents couches (respect de la condition d’élasticité).

Structure de la chaussée souple :

Dans le cas le plus général une chaussée est constitué par l’ensemble de couche de matériaux
superposés disposé sur le terrain pour supporter la circulation des véhicules.

Les différentes couches d’une chaussée sont les suivantes :

On réalise habituellement trois (03) couches

 Couche de fondation
 Couche de base
 Couche de surface
 Couche de fondation :

C’est une couche placé plus profond sous la couche de base, là où les efforts verticaux sont
moins importants.

Elle a pour rôle de résister aux charges verticales et de repartir convenablement les pressions sur
la plate-forme.

La couche de fondation peut être en sol sélectionné ou en grave latéritique ou en tout venant de
concassage 0/60.

 Couche de base :

C’est la couche situé entre la couche de fondation et la couche de surface, dans une zone où les
matériaux sont encore soumis à des efforts importants.

Son rôle est la même que celle de la couche de fondation.


La couche de base est généralement en tout venant de concassage 0/31.5 ou 0/40. Mais elle
peut être aussi en Macadam 40/70.

 Couche de surface :

C’est une couche conçue pour résister aux efforts tangentiels.

En effet, elle doit avoir :

Une résistance à la déformation (Exemple : ornièrage, portance et rigidité suffisantes, etc…) car
le défauts de planéité peuvent être néfastes pour la sécurité des usagers.

Une résistance à la fissurantion : car les fissures permettent la pénétration de l’eau dans le
revetement, ceci est néfaste pour la pérénité du revetement et en cas d’extension des
dégradations, à la sécurité des usagers ;

Une résistance à l’arrachement, car une faible cohésion d’un enrobé se traduit par risques
d’arrachements, les arrachements présentent les mêmes conséquences que les fissurations ;

Une résistance au vieillissement : les rayons ultra-violets et l’oxygène de l’air provoquent le


vieillissement du bitume et entraînant sa fragilisation (cassante) ainsi que des ruptures adhésives
entre le bitume et les granulats qui entrainent une risque de fissuration et d’arrachement.

Une résistance au glissement (rugosité) :

Celle-ci influence directement à la sécurité des usagers (risques de dérapages)

Une perméabilité : il est essentiel de protéger le reste de la structure routière des effets néfastes
de l’eau (et de gel)

Une drainabilité :

Celle-ci influence l »évacuation des eaux de surface et donc les projections d’eau néfastes pour
la sécurité des usagers ;

Une propriété acoustique :

L’absorption acoustique et la texture du revêtement influencent la production du bruit et donc le


confort des usagers ;

Une résistance aux agents chimiques :

Cette résistance (principalement hydrocarbure) est nécessaire pour certaines applications


particulières (stations d’essences, etc …)

Un confort visuel : la luminosité, la réflexion et la couleur du revêtement peuvent contribuer à la


sécurité des usagers. Exemple : séparation claire des divers types d’usagers, et à l’esthétique
globale de la chaussée ;

Une consistance de l’épaisseur de la couche de roulement : un facteur important pour la


durabilité du revêtement. Il sera plus facile de garantir l’homogénéité des caractéristiques et
donc des performances de la couche.

On emploie deux types de revêtement de chaussée souple :

 Les enduits superficiels


 Les enrobés

Les enduits superficiels (monocouche ou multicouche) :

C’est une succession de couche de Cut back 400/600 avec des couches de gravillons

Les enrobés :

Ils sont fabriqué dans un poste d’enrobage, on mélange les gravillons et les liants dans le poste
et à la sortie on recueille les enrobés.

 Autres couches :
 Couche de forme :

Dans certains cas, on peut avoir une couche appelé couche de forme au-dessus de la plateforme
(entre la plateforme et la couche de fondation), couche de meilleur sol sélectionné.

Cette couche est utilisée lorsque le CBR du sol de plateforme est inférieure ou égale à 5
(mauvais sol).

Elle doit être constituée par des sables et des graves traités ou des matériaux graveleux non
traités.

Certains types de matériaux sont à éviter pour constituer une couche de forme :

 Sable argileux
 Sable fins limoneux
 Sol marneux
 Limons,….

 Couches de liaisons :

Dans une structure routière classique, les couches du revêtement situées sous la couche de
roulement sont appelées couches de liaisons. Lorsque l’épaisseur de ces couches est
variable, elles sont considérées comme des couches de reprofilage.

Leurs fonctions sont de :

 Subir néanmoins des contraintes très élevées dues au passage des charges mais elles
ne sont pas soumises à l’action directe du trafic.
 Posséder une cohésion suffisante ;
 Eviter d’emprisonner une couche de perméabilité élevée entre deux couches de faible
perméabilité (risque de cloquage)
 Garantir une planéité satisfaisante au niveau de la couche de roulement.

Les types de couche de liaisons

Couche d’imprégnations:

On emploie cette couche si la couche de base est employée à l’aide de matériaux dont la
granulométrie étalé tout venant 0/40.

Le dosage adopté est Cut back 0/1 ou 10/15.

Couche de pénétration :
Si la couche de base a été réalisée à l’aide de matériaux à granulométrie serré tel que
40/70(macadam). Dans ce cas, la surface comporte beaucoup de vide donc il s’agit de les
boucher. La méthode consiste à répandre un liant visqueux Cut 400/600 qui vient garnir les
espace libre entre les pierres puis on remplit les vides par des gravillons qui vient accolés sur le
haut et assurer la liaison entre pierre voisines : soit une passe de Cut back 400/600 scellés à
l’aide de gravillons 15/25 ou 12.5/25.

Ou en deux fois : une première passe de 1.4kg/m2 de Cut back 400/600 scellés à l’aide de 8 à 9
litre de gravillons 8/12 suivit d’une deuxième passe d’environs 800g/m2 de Cut back 400/600
scellés à l’aide de 7 à 8l de gravillons fin 3/8.

Couche d’accrochage :

Couche de liant réalisé avant ou au moment la mise en œuvre des enrobés et destiné à assurer la
liaison entre celui-ci et la couche sous-jacente (couche de base)

Autres

Couches d’enrobés à chaud d’épaisseur constante (à défaut de quoi, ils sont considérés comme
couche de reprofilage) variant entre 3 à 8cm (par couche), appartiennent dans toute grande
majorité des cas à la famille des enrobés à squelette sableux et à granulométrie continue, par une
teneur en liant moindre, (Exemple : EME)

NB :

Deux couches de liaison est indispensable pour garantir une planéité satisfaisante au niveau
de la couche de roulement

A épaisseur égale, on donnera la préférence aux enrobés de calibre le plus élevé (diminue le
risque d’orniérage).

 Les sous couches :

Lorsque le corps de la chaussée doit être préservé contre certain effet, on interpose entre celui-ci
et la plateforme une couche supplémentaire appelé sous couche :

o Sous couche anti-contaminant :

Son rôle c’est d’empêcher la remontée des éléments fins de la couche inférieure vers la couche
supérieure (argiles) et d’accroitre la plasticité de la couche de fondation (entre la couche de
fondation et la couche de base ou entre la plateforme et la couche de fondation)

o Sous couche anticapillaire :

Son rôle est d’arrêter le remontée capillaire ou le niveau d’eau d’une nappe phréatique et
d’assurer le drainage de la fondation si elle réalisée à l’aide de matériaux perméable.

Elle est employée :

 si le sol en place est argileux et peut être le siège d’importante remontée capillaire
 s’il existe une nappe phréatique en bas de remblai.

Cette couche est constituée de matériaux à gros grains.

III.1.2 Les chaussées semi-rigides :


C’est une chaussée dont l’une de couche constituant la chaussée (la couche de base, de fondation ou
de la couche de forme) est constituée par des matériaux stabilisés.

- Stabilisation à l’aide des liants hydrauliques :


Grave-ciment constitué de :
 grave 0/20
 sable 2 à 6%
 Ciment CPA 325 dosé à 350kg/m3
- Stabilisation à l’aide des liants hydrocarbonés :
- Grave bitume constitué de :
 grave 0/10 ou 0/14
 sable 7%
 Bitume 3 à 4 %

III.1.3 Les chaussées rigides :

C’est une chaussée dont l’une de couche constituant la chaussée (la couche de base, de fondation ou
de la couche de forme) est fait en béton (autoroute, ou autres route supportant des trafics lourds) .

III.1.4 Les chaussées en pavés :

C’est un vieux type de chaussée qui est constitué par sa couche de surface en pierres taillés
rectangulaires suivants les normes.

III-2 LES CHAUSSEES NON REVETUES :

Ce sont les chaussées qui ont une couche non imperméable sur sa surface supérieur appelé couche
de surface ou couche de roulement ou couche de roulement.

 Route en terre ou route secondaire


 Pistes : route aménagée mais n’est revêtue en totalité
1. Les caractéristiques géométriques des routes

La conception de la géométrie de la route doit être telle qu’elle n’entraîne pas, compte tenu des performances
des véhicules (vitesse, adhérences des pneus…) et de l’adhérence des revêtements, à une rupture de
l’équilibre transversale en courbe, à des accélérations résiduelles ou à des variations d’accélération brutales
préjudiciables à la sécurité et au confort des usagers.

a. Valeurs des paramètres fondamentaux

La vitesse de référence accordée pour tout l’itinéraire est de 40 km/h et pouvant atteindre 60km /h en
alignement droit. C’est la vitesse qui peut être pratiquée en tout point de la section considérée. Elle est donc
imposée par les zones dont les caractéristiques géométriques sont les plus contraignantes et elle permet ainsi
de définir les caractéristiques minimales d’aménagement de ces zones particulières.

Les valeurs minimales des paramètres fondamentaux correspondant aux valeurs de la vitesse de référence
sont indiquées dans le tableau suivant :

Tableau 1: paramètre fondamentaux

Vitesse de référence 40km/h 60km/h


Tracé en Rayon en plan (m) Minimal absolu 40 120
plan devers 7%
Minimal absolu 120 240
devers 5%
Minimal absolu 250 450
devers 2,5%
déclivité maximale 8 7
Profil en Rayon en Minimal absolu 500 1600
long angle saillant (m) devers 7%
Minimal absolu 1600 4500
devers 5%
Rayon en Minimal absolu 700 1500
angle rentrant devers 7%
Minimal absolu 1500 2200
devers 5%
b. Les caractéristiques géométriques d’un Tracé en plan

Le tracé en plan est la projection sur un plan horizontal de l’axe de la chaussée.

C’est une succession de droites, d’arcs de cercle et de courbes de raccordement.

La combinaison de ces éléments, en coordination avec le profil en long, doit en premier lieu permettre de
réserver une proportion convenable de zones où la visibilité est suffisante pour permettre le dépassement.

L’axe du tracé en plan sera retenu, ceci afin d’éviter des terrassements importants.

 Les alignements droits


Il permet un mouvement uniforme du véhicule (vitesse constante)
 Les devers
Ce sont des pentes transversales à donner à la chaussée dans les courbes pour assurer la meilleure
stabilité des véhicules

 Rayon minimum à donner au courbe afin d’assurer une bonne visibilité (rayon des courbes en
fonction du dévers)

Pour une vitesse de 60km/h, voici le tableau qui donne les rayons minimaux des courbes, en tracé en plan, en
fonction du dévers.
Tableau 2 : Rayons minimaux en fonction du dévers

Devers % 7 5 2.5
Rayon minimal (m) 120 240 450

Ainsi, la proposition de garder l’ancien tracé sera retenue étant donné que les conditions nécessaires sont
vérifiées pour la vitesse de base donnée (rayons de courbure en majeur partie supérieurs à 250m).

 Les sur largeurs (les raccordements des courbes avec les alignements droits)

Il est indispensable d’élargir les chaussées dans les courbes, car la couronne circulaire balayée par
l’ensemble des points des véhicules est plus large dans les courbes que le véhicule lui-même.

Si l est la longueur comprise entre l’avant du véhicule et l’axe des roues arrières, cette surlargeur est donnée
par s = BC = OC – OB avec OC = R

Dans le cas général, R est très grand par rapport à l car R est de l’ordre de 100m et l de l’ordre de 10m.

s = R – √(R2 – l2) ≠ l2/2R

l ne dépend que du type du plus gros véhicule qui emprunteront la route. Il peut être fixé à 10m sauf
exception.

On a alors : s = 50/R pour chaque voie.

Pour une route à plusieurs voies : s = n 50/R

n est égal au nombre de voie.

Il est indiqué d’introduire la sur-largeur sur la clotoide de raccordement proportionnellement à l’abscisse


curviligne.

En général, les sur-largeurs sont ajoutées symétriquement de part et d’autres de la chaussée.

 Visibilité dans les courbes


La présence d’un talus ou d’un obstacle quelconque à l’intérieur du virage peut gêner la visibilité
donc il est nécessaire que 2 conducteurs venant en sens inverse se voient au moment où ils ne sont
plus distants que de 2 fois la distance d’arrêt.
U = D2/2R
c. Les caractéristiques géométriques d’un profil en long
 Les déclivités (pente et rampe)
Les déclivités maximales à donner aux tracés doivent être compatible à l’effort de traction de
véhicules.
Les longueurs critiques à donner aux déclivités afin de rester dans la limite admissible de coût
d’exploitation
 Les rayons à donner au courbe raccordant les déclivités afin d’assurer une meilleure visibilité ou un
meilleur confort à l’usager.

d. Les caractéristiques géométriques d’un profil en travers


La largeur à donner à la chaussée
La forme à donner à la chaussée

e. Les paramètres fondamentaux


 Vitesse de base V
C’est la vitesse au- dessous de laquelle on admet que les véhicules rapides peuvent circuler normalement en
dehors des heures de pointe sur une section de route déterminée. C’est la vitesse maximale que l’on se fixe
pour définir le rayon minimal des courbes, les dévers, les courbes de raccordement et les sur-largeurs.

La vitesse de base dépend de plusieurs facteurs :

• Topographie du terrain ;

• Nature du trafic ;

• Catégorie de la route.

 Vitesse de référence

C’est un paramètre qui permet de définir les caractéristiques minimales d’aménagement des points
particuliers d’une section de routes de telle sorte que la sécurité du véhicule isolée soit assurée. Les points
particuliers sont ceux dont les caractéristiques sont les plus contraignantes.

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