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Morphologie 1 Ce document a été rédigé à partir de notes prises


22/09/2010 durant les cours. Il ne remplace pas le cours du
professeur ni vos propres notes. Envoyez vos
Cours 2 remarques à : coursdelinguistique@yahoo.fr

Quelques questions intéressantes pour introduire la morphologie

1) Comment définir la linguistique en tant que discipline ?

Science qui a pour objet l’étude du langage, des langues envisagées


comme systèmes sous leurs aspects phonologiques, syntaxiques, lexicaux et
sémantiques. La linguistique a pour unique et véritable objet la langue
envisagée en elle-même et pour elle-même (Saussure, Ling. Gén., 1916, p. 317).
La linguistique est habituellement définie comme l’étude scientifique du
langage ; en ce sens, on peut l’opposer à la grammaire et à la philologie dont
les préoccupations sont autres : souci normatif (…), souci comparatif (Lang.
1973).

La linguistique est l’étude scientifique du langage humain. Une étude est


dite scientifique lorsqu’elle se fonde sur l’observation des faits et s’abstient de
proposer un choix parmi ces faits au nom de certains principes esthétiques ou
moraux. « Scientifique » s’oppose donc à « prescriptif ». Dans le cas de la
linguistique, il est particulièrement important d’insister sur le caractère
scientifique et non prescriptif de l’étude : l’objet de cette science étant une
activité humaine.

Science tentant de dégager la synthèse des études faites sur les différentes
langues, de déterminer les conditions générales de fonctionnement des langues
et du langage. La linguistique générale considère, d’une part, que les langues
sont conventionnelles, d’autre part, qu’elles sont soumises aux conditions
naturelles des phénomènes humains (Leif 1974).

La linguistique est descriptive (opp. la grammaire est normative). Le


travail descriptif peut se faire selon trois axes principaux : études en synchronie
et diachronie, études théoriques et appliquées, études contextuelles et
indépendantes.

Commentaires sur la dernière définition :

-synchronie : selon Saussure c’est une coupe horizontale ou représentationnelle


-diachronie : un état de la langue par rapport à une autre, c’est une coupe
verticale
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-théorique : une science se caractérise par l’objet d’étude et les méthodes


d’analyse qui peuvent prendre des chemins différents (Observe-t-on de la même
façon une langue inconnue et notre propre langue ?)
-appliquée : pouvoir mettre en œuvre des concepts appris et s’en servir pour
donner des éléments de productions qui permettent de corriger les apprenants
(ex : des suédois qui veulent apprendre le français)
-contextuelle : domaine dans lequel la linguistique interagit avec d’autres
disciplines (ex : sociolinguistique, psycholinguistique, neurolinguistique…)
-indépendantes : considérer le langage pour lui-même, indépendamment de ses
contextes extérieures

Langue : système abstrait de signes (par opposition au


discours, à l'énoncé ou à la parole, qui en sont l'actualisation).
La langue est un système de pures valeurs que rien ne
détermine en dehors de l'état momentané de ses termes
(Saussure, Ling. gén., 1916, p. 116). La conception de la
langue comme système, conduit à l'affirmation que « dans la langue il n'y a que
des différences » et que « la langue est une forme et non une substance » (F. de
Saussure) (Perrot, Ling., 1953, p. 116) : l'étude du langage comporte donc deux
parties : l'une, essentielle, a pour objet la langue, qui est sociale dans son
essence et indépendante de l'individu (...); l'autre, secondaire, a pour objet la
partie individuelle du langage, c'est-à-dire la parole (...). Sans doute, ces deux
objets sont étroitement liés et se supposent l'un l'autre : la langue est nécessaire
pour que la parole soit intelligible et produise tous ses effets; mais celle-ci est
nécessaire pour que la langue s'établisse; historiquement, le fait de parole
précède toujours. Saussure, Ling. gén., 1916p. 37.

Langage : considéré comme analysable en unités minimales


significatives (les monèmes), elles-mêmes analysables en
unités minimales distinctives (les phonèmes), un des caractères
communs à toutes les langues. Le langage humain est non
seulement articulé, mais doublement articulé, articulé sur deux plans, celui où,
pour employer les termes du parler de tous les jours, les énoncés s'articulent en
mots, et celui où les mots s'articulent en sons (A. Martinet, La Double
articulation, Paris, P.U.F., 1965, p. 2).

2) Y a-t-il beaucoup de morphologie (morphèmes) en français ?

• forme tonique/atone
ex : Moi, je sais nager. Le pronom « moi » est tonique ; le pronom « je »
est atone.
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3) Comment la langue s’articule pour manifester un type d’information ?

ex : Mon frère, son vélo, y a les freins qui déconnent => est-ce correct ou
pas par rapport à une norme ?

4) Quelle est la différence entre partie du discours et catégorie du discours ?

• catégories : grammaticale, lexicale, verbale, pensée

5) Une caractérisation du domaine de la morphologie est la formation des


morphèmes. Quelle est la différence entre morphème et mot ?

Morphème : Signe minimal de nature grammaticale. Partie de


mot ou de syntagme qui indique la fonction et l'appartenance
à une classe paradigmatique de ce mot ou de ce syntagme.
Morphèmes liés (affixes, désinences); morphèmes non liés
(articles, prépositions, conjonctions) (d'apr. Lang. 1973). Ces
unités constitutives (...) qui interviennent normalement dans la structure de la
langue, à savoir les phonèmes, les morphèmes et les sémantèmes (Lévy-Strauss,
Anthropol. struct., 1958, p.232). Un morphème peut être défini comme une
séquence de phonèmes, un mot une séquence de morphèmes, une phrase une
séquence de mots, et un discours une séquence de phrases. Forme minimum
douée de sens, libre ou liée à une autre forme.

Mot : Son ou groupe de sons articulés ou figurés


graphiquement, constituant une unité porteuse de signification
à laquelle est liée, dans une langue donnée, une représentation
d'un être, d'un objet, d'un concept, etc. Unité significative
indépendante, ne pouvant pas toujours être déterminée selon
un critère de séparabilité fonctionnelle ni par un critère de délimitation
intonative. Mot s'oppose à morphème (forme minimum douée de sens, libre ou
liée à une autre forme).

6) Quelle est la différence entre la morphologie flexionnelle et dérivationnelle ?

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