Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Droit Des Obligations (PDFDrive)
Droit Des Obligations (PDFDrive)
Droit Des Obligations (PDFDrive)
Selon l’intitulé :
1
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
SOMMAIRE DU COURS
CHAPITRE II LA VENTE
2
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
PLAN DETAILLE
3
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
passent un jour dans la loi ou dans la jurisprudence.
C. Les divisions du droit
Droit international :
Au delà des frontières nationales. Il y a rapport entre Etat et entre particulier.
Droit national :
A l’intérieur des frontières nationales. Il est question :
2. Droit privé : c’est le rapport entre particulier. C’est le droit civil, droit des
obligations, droit commercial, autres (droit du travail, de la propriété
intellectuelle…)
Il faut cependant une base légale pour pouvoir l’appliquer, qui est la règle
figurant dans le droit.
2. l’acte juridique : Le but d’un acte juridique est de produire des effets
juridiques. Il peut être :
- unilatérale (testament)
- bi/multilatérale (contrat entre vendeur et acheteur -> création de
droit subjectif pour chacun)
4
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Ex :
- Mère du défunt peut user de la maison tant qu’elle vit, mais ne
peut la vendre.
- Droit de gage : hypothèque= gage immobilier fait à qqn lorsqu’on
lui emprunte de l’argent.
2) Propriété intellectuelle
3) Droits de la personnalité
b) Droits de créances
c) Droits corporatifs
5
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
C’est un acte juridique par lequel un acteur peut à lui tout seul créer, modifier
ou supprimer un rapport de droit.
a) Générateurs
Les droits générateurs auront pour effet de créer une nouvelle situation
juridique qui crée ainsi un rapport de droit.
b) Modificateurs
EX : A prête à B la somme de 1000 CHF, sans lui dire quand il doit lui
rembourser. Si par la suite A déclare que B doit lui rembourser dans un mois,
alors A change la situation juridique et la dette devient exigible (art. 102 al.2
CO)
c) Extinctifs
EX : On avait un contrat, mais une des parties était dans un cas d’erreur
essentielle. Par sa simple déclaration de volonté, la partie dans l’erreur peut
faire annuler le contrat et donc changer la situation juridique.
6
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Les Exceptions
EX : art.127 ss CO
Une créance se prescrit au bout de 10 ans.
=>La prescription éteint le droit d’agir en justice, mais l’obligation demeure.
Ainsi, selon l’art.120 al.3 => une créance d’une personne, frappée de la
prescription, peut faire l’objet d’une compensation par une dette du même
montant de cette même personne.
b) Dilatoire
EX :
Un acheteur peut s’engager à acheter une montre, mais invoquant
l’art. 82 CO, le vendeur peut refuser de la lui donner avant le paiement
(art. 895 CC).
Les personnes physiques jouissent des droits civils dès leur naissance
jusqu’à leur mort ou la déclaration d’absence (disparition : art.35 CC).
EX :
Est-ce que une fillette de 12 ans peut aller acheter une nitendo ?
8
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Art 54 CO
Art. 54
B. Responsabilité des personnes incapables de discernement
1
Si l’équité l’exige, le juge peut condamner une personne même incapable de discernement à la réparation totale ou partielle du
dommage qu’elle a causé.
2
Celui qui a été frappé d’une incapacité passagère de discernement est tenu de réparer le dommage qu’il a causé dans cet état, s’il ne
prouve qu’il y a été mis sans sa faute.
9
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
c) L’absence d’interdiction
Ce sont les sociétés, les fondations, les associations etc. Ce sont des
entités juridiques.
2. Exercice judiciaire
C’est faire une requête pour exiger quelque chose. Il s’agit d’une action
en justice auprès du tribunal.
10
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
o Lorsque l’attitude d’autrui s’oppose à l’ex de nos droits. Le
demandeur (créancier) doit donc faire appel à l’Etat (tribunal) en
entamant une action en justice.
=>
Le défendeur (débiteur) peut dans un premier temps être
condamné à payé et si il y a non-exécution de la condamnation, le
juge peut faire appel à la force publique (police).
C’est une notion de loyauté dans les rapports juridiques avec autrui
(rapport de confiance), tant lors de la négociation de l’obligation que lors
de son exécution. Il existe une obligation légale de bonne foi, tant
objective que subjective, dans les rapports contractuels. Les parties
doivent s’en tenir à une « honnêteté d’intention.
• Disproportion
Une banque fait un prêt de 70'000 CHF. Elle dénonce le prêt pour
non paiement des intérêts. Les intérêts sont minimes par rapport à
la somme, il y a donc disproportion.
• Attitude contradictoire
• Apparence de tolérance
12
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
EX :
Art. 119 CO : Impossibilité de l’exécution
2) Si … soit :
a)
b)
c)
d) et
e)
EX :
Art. 41 CO
(SI) Celui qui cause, d’une manière illicite un dommage à autrui, soit
intentionnellement, soit par négligence ou imprudence, (ALORS) est tenu de le
réparer.
=> Si le mari décède … plus si, soit, s’il (= conditions alternatives) … Alors
celui-ci est réputé être père.
0)QUESTION PRINCIPALE
Ex : Eloïse est-elle majeur ?
SVT :
A) Une grande question principale
EX : le vendeurs peut-il récupérer la bague ?
On dépose les requêtes, les plaintes auprès des tribunaux. Pour faire recours, on
s’adressera à la juridiction suprême qui est le TF (Tribunal Fédéral).
Dans un ARRET :
1) les faits (A, B, C…)
2) Droit (motifs)
3) Conclusion
Les motifs : les raisons juridiques (sources), sur lesquels le tribunal va fonder sa
décision.
15
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Une obligation doit être fondée sur la libre volonté de celui qui s’oblige. On est
donc engagé parce qu’on le veut bien.
Chacune des 5 libertés peut être limitée par la loi (par des règles impératives)
et ce pour deux raisons principales :
On veut éviter les abus d’une partie économiquement plus forte envers la
partie la plus faible.
EX : Si dans le marché du travail il y avait bcp de chômage et qu’on
laisserait totalement jouer la liberté de contrat => les salaires chuteraient
et les conditions se détérioreraient.
16
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
2) Sauvegarde d’un intérêt public
EX : Dans le cas d’un monopole (CFF, TPG), l’ese ne peut choisir qui
elle veut servir. Elle a l’obligation d’accomplir le service public.
Art 1 CO
Contrat= un accord, une entente, une convention, une transaction, un
arrangement. Idée d’un engagement (aspect contraignant).
Obligation avec la fidélité à la parole donnée.
Il y a une diversité de choix des contrats. En d’autres mots, la liberté des parties
dans la façon de créer un contrat, est extrêmement large.
Art. 1
A. Conclusion du contrat
1. Conditions générales
1 Le contrat est parfait lorsque les parties ont, réciproquement et d’une manière concordante, manifesté leur volonté.
2 Cette manifestation peut être expresse ou tacite.
17
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
§2 Principales distinctions dans les contrats générateurs d'obligations
L’obligation :
Est un lien juridique entre deux ou pls personnes en vertu duquel l’une doit une
prestation à l’autre. Il s’agit d’une obligation tant du point de vue du débiteur,
que du créancier.
L’obligation est :
o Une créance : si le créancier demande la prestation
o Une dette : si le débiteur doit la prestation
L’acte juridique est une manifestation de volonté qui est destinée à produire un
effet juridique déterminé.
L’acte unilatéral :
Est l’expression de la volonté d’une seule personne
EX : - testament
- le droit formateur de résilier un contrat
o Le contrat
Est un échange de deux ou pls manifestations de volonté concordantes. Les
parties échangent des déclarations de volonté, pour aboutir à un contrat, un
acte juridique qui lie les personnes.
o La décision
Est un ensemble de pls manifestations de volonté qui concourent à la
formation d’une seule volonté.
EX : lors de l’Assemblé Générale d’une Société
Contrat unilatéral
A pour particularité de faire naître des obligations à la charge d’une seule
des parties. Impose des devoirs qu’à une seule personne.
EX : Un contrat de donation
=> contrat entre le donateur et le donataire, mais qui ne fait naître
d’obligation qu’à la charge du donateur, qui doit effectuer la donation une
18
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
fois le contrat signé.
Contrat bilatéral
La plupart des contrats sont bilatéraux. Les obligations sont à la charge des
deux parties. Il fait donc naître deux obligations. On fait cependant la
différence entre un contrat bilatéral parfait (le plus courant) ou imparfait.
1) Parfait (synallagmatique)
2) Imparfait
Les obligations sont à la charge des deux parties, mais l’une est principale et
l’autre est accessoire.
EX :- Un prêt
=>Il y a une obligation de mettre la chose à disposition (charge du
prêteur) et une obligation de restituer (charge de l’emprunteur). Cette
obligation de restituer est secondaire dans le temps, car elle intervient
postérieurement à la première obligation
- Un mandat
=>l’obligation principale consiste à rendre service (on suppose qu’il est
gratuit) et l’obligation accessoire consiste à payer le service rendu.
Contrat multilatéral
Contrat où il y a plus de deux parties. Elles sont obligées les unes envers les
autres. Cependant on n’a pas la situation d’échange parfait vu qu’elles sont
plusieurs.
EX : contrat de société
Contrat onéreux :
Contrat gratuit :
Une des personnes s’engage sans contrepartie. Prestation n’allant que dans
19
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
un sens, sans rémunération. Sorte de contrat unilatéral.
D. Contrat nommé et contrat innommé (suivent la pratique) - pour
approfondir, Tercier, §§ 239-242
Contrat innomé :
Contrat non prévu (réglementé) par la loi. Il est détaché de la partie spécial du
code (pas de solution toute fait).
Art. 1
A. Conclusion du contrat
1. Conditions générales
1 Le contrat est parfait lorsque les parties ont, réciproquement et d’une manière concordante, manifesté leur
volonté.
2 Cette manifestation peut être expresse ou tacite.
Il y a une exception : lorsqu’une des personne n’a pas la capacité civile, alors
l’obligation est boiteuse et le restera jusqu’à ratification (deviendra contraignant si
ratification sinon non).
o : ex : Une file de 9ans qui veut acheter une Nintendo DS, elle n’a pas la
capacité pour l’acheter. elle ne peut pas l’acheter.
20
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Caractère :
a) Déclaration de volonté
L’offre est une déclaration de volonté. L’offrant déclare sa volonté et cela constitue
une offre. Elle est adressée à autrui, qui peut être une personne déterminée ou
indéterminée.
b) Volonté de conclure
Le fait que cette déclaration de volonté soit sujette à réception, cela exprime la
volonté de conclure un contrat déterminé.
Est une déclaration de volonté émise par qqn qui est éventuellement prêt à
conclure un contrat.
L’appel d’offre consiste à dire : « faites moi des offres de contracter et j’accepterai
peut-être votre offre si celle-ci me satisfait ».
21
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
L’offre confère à son destinataire un droit formateur (= qui permet par sa simple
déclaration de volonté de changer ou de créer une situation juridique). Puis elle
donne à l’offrant la possibilité de conclure un contrat.
Par conséquent celui qui fait l’offre doit être prêt à exécuter ce qu’il offre et à
honorer ses obligations des qu’il reçoit l’acceptation. Il ne sera délivré de son offre
qu’en cas de refus du destinataire ou d’expiration de délai fixé.
• Soit l’offre contient un délai, fixé par l’auteur de l’offre (art.3 CO)
Certaines lois (ex : loi sur les contrats d’assurance) prévoient un délai pour
l’acceptation d’une offre => proposition valable 14 jours.
Si l’offrant n’a pas fixé de délai, il n’est lié que pendant la durée de l’entretien. Ainsi
si le destinataire ne l’a pas accepté pdt ce temps, l’offrant est libéré de son offre.
Il s’agit de contrat fait par correspondance (lettre, fax, e-mail => l’échange ne se fait
pas en temps réel).
L’offrant est lié le temps durant lequel il peut s’attendre à recevoir une réponse.
22
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
EX :
Ainsi une offre envoyée par lettre, pourra être retirée :
• Par téléphone
• Par fax, email
A condition que le destinataire n’ait pas encore pris connaissance de celle-ci.
C’est plus un appel d’offre qu’une offre elle-même : « je suis prêt à envisager de
contracter, faites moi une offre ». Cette disposition n’est tout fois que d’une utilité
limitée. Une personne qui répond à une telle offre est alors liée en tant qu’offrant
(art.3 al.1 CO).
Elle consiste à promettre, par voie de presse, une récompense à toute personne
exécutant la demande formulée. L’offrant est alors lié par cette offre. Il peut
toutefois la retirer (art.8 al.1 CO) aussi longtemps qu’il n’a pas reçu de prestation. Il
devra toutefois supporter les frais si des gens ont travaillé sur l’objet de la
récompense (art.8 al.2 CO).
EX : retrouver un animal.
A- NOTION
Caractères
a) Déclaration de volonté
Elle est une déclaration de volonté répondant à une offre : la volonté de l’acceptant
rejoint celle de l’offrant et cela équivaut à la conclusion du contrat.
23
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
b) Conforme à l’offre
Elle doit avoir le même contenu que l’offre. Si ce n’est pas le cas, il n’y aura pas
d’acceptation, mais une nouvelle offre, à condition que cette dernière contienne les
éléments essentiels du nouveau contrat.
EX : Le fait de commander qqch en voyant une pub constitue une offre, on va nous
expédier la commande sans faire d’acceptation expresse.
B- EFFETS
Par une simple déclaration de volonté une situation juridique est créée.
L’acceptation rend donc un contrat parfait et opère une rencontre des
consentements des parties au contrat. Il faut cependant distinguer la conclusion du
contrat du moment où le contrat produit des effets.
1) Entre présents
L’acceptation est exprimée oralement ou par écrit (lorsqu’elle est signée). Elle doit
être exprimée directement à l’offrant. Dès lors le contrat est réputé conclut (parfait).
2) Entre absents
Le contrat est réputé conclut à partir du moment où l’acceptation est reçu (art.3
al.2, art.5 al.2-3 CO). Des que l’offrant la reçoit.
EX : Dans le cas d’une lettre, dès l’instant où elle est déposée dans la boîte aux
lettres de ‘offrant.
24
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
1) Entre présents
Les effets du contrat agissent des la conclusion du contrat.
2) Entre absents
Les effets du contrat se déploient dès le moment où l’acceptation a été expédiée
(art.10 al.1 CO). Dans le cas d’une acceptation tacite, les effets remontent à la
réception de l’offre (art.10 al.2 CO)
Droit dans le but d’éviter que le citoyen soit placé dans une situation où il n’a
pas d’autre choix que de conclure un contrat.
(40b) le consommateur peut révoquer son offre ou son acceptation s’il a été
invité à prendre un engagement en particulier :
- A son lieu de travail, dans des locaux d’habitation ou dans leur
alentours immédiats
- Dans les transports publics ou sur la voie publique
- Lors d’une manifestation publicitaire liée à une excursion ou à une
25
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
occasion du même genre
(40c) ce principe est fortement restreint par le fait que le consommateur ne doit
pas avoir lui-même (expressément) demandé les négociations (sinon pas de
révocation) et sa déclaration ne doit pas avoir été faite sur un marché ou une
foire.
Sont réputés les contrats conclus avec des consommateurs, les contrats
portant sur une prestation de consommation courante destinée aux besoins
personnels ou familiaux du consommateur et qui a été offerte par l’autre partie
dans le cadre de son activité professionnelle ou commerciale.
26
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
=> Avec fixation du délai, l’auteur de l’offre est lié jusqu’à la fin du délai.
Art. 4
2. Offre sans délai pour accepter
a. Entre présents
1 Lorsque l’offre a été faite à une personne présente, sans fixation d’un délai pour l’accepter, l’auteur de l’offre est délié si
l’acceptation n’a pas lieu immédiatement.
2 Les contrats conclus par téléphone sont censés faits entre présents, si les parties ou leurs mandataires ont été
personnellement en communication.
=> Sans fixation de délai, l’offre doit être acceptée immédiatement. A défaut
elle est caduque.
Le juriste devra d’abord vérifier s’il existe un accord, puis vérifier son contenu
ensuite.
Art. 18
D. Interprétation des contrats; simulation
1 Pour apprécier la forme et les clauses d’un contrat, il y a lieu de rechercher la réelle et commune intention des parties,
sans s’arrêter aux expressions ou dénominations inexactes dont elles ont pu se servir, soit par erreur, soit pour déguiser
la nature véritable de la convention.
2 Le débiteur ne peut opposer l’exception de simulation au tiers qui est devenu créancier sur la foi d’une reconnaissance
écrite de la dette.
27
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Le consentement est défini comme étant l’accord des volontés réelles des
parties (la volonté de l’offrant et de l’acceptant sont identiques).
Si les parties se sont bien comprises, le contrat est conclu dès que ces volontés
réelles concordent.
EX :
- Un vendeur propose de vendre une « table » en montrant un fauteuil et
que l’acheteur a bien compris qu’il parlait du fauteuil, le contrat est
conclut pour le fauteuil.
=> Il importe donc peu que les volontés déclarées soient différentes.
Seules les volontés réelles sont prises en considération.
EX :
- On veut louer un appartement. On nous propose de louer l’entresol,
mais on tombe sur le rez-de-chaussée. Ou alors, on a bien aimé le rez-
de-chaussée mais on dit au bailleur qu’on est intéressé par l’entresol.
A B
Ce que chacun dit, Offre, entresol Accepte entresol (art.1 CO)
manifestation de volonté
Ce que chacun veut, Entresol Entresol (art.18 CO) (en
volonté réelle pensant r-d-c)
A B
Ce que dit, manifestation de Offre, entresol Accepte entresol (art.1 CO)
volonté
Ce que veut, volonté réelle Entresol Rez-de-chaussée
=> Ici la volonté réelle permet de dire que l’accord tombe étant donné que les
volontés ne concordent pas.
28
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
=> En fait le système contractuel a comme premier point d’encrage, une
manifestation de volonté. Si celles ci concordent il y a un accord.
Mais si en accédant aux volontés réelles il y a désaccord, il est alors faux de se
focaliser sur les manifestations de volontés.
Art. 24
2. Cas d’erreur
1
L’erreur est essentielle, notamment:
1. lorsque la partie qui se prévaut de son erreur entendait faire un contrat autre que celui auquel elle a déclaré consentir;
2. lorsqu’elle avait en vue une autre chose que celle qui a fait l’objet du contrat, ou une autre personne et qu’elle s’est engagée
principalement en considération de cette personne;
3. lorsque la prestation promise par celui des contractants qui se prévaut de son erreur est notablement plus étendue, ou lorsque la
contre-prestation l’est notablement moins qu’il ne le voulait en réalité;
4. lorsque l’erreur porte sur des faits que la loyauté commerciale permettait à celui qui se prévaut de son erreur de considérer comme
des éléments nécessaires du contrat.
2
L’erreur qui concerne uniquement les motifs du contrat n’est pas essentielle.
3
De simples erreurs de calcul n’infirment pas la validité du contrat; elles doivent être corrigées.
EX :
- Une dame achète une voiture à un garagiste qui lui dit qu’elle est neuve,
or elle tombe en panne 5 mois après. Elle l’apporte a un autre garage
qui lui dit que c’est pas le véhicule de l’année et qu’elle doit attendre 1
semaine pour avoir la pièce de rechange.
Elle va voir un avocat pour comprendre pourquoi le garagiste lui avait
dit qu’elle était neuve alors qu’apparemment non?
BUT : dégager le sens objectif que chacune des 2 parties doit attribuer à la
manifestation de la volonté de l’autre.
29
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
=> Cette théorie protège tant le déclarant que la personne à laquelle la
déclaration est destinée.
§2 Le contenu de l'accord : points essentiels et points secondaires (2 CO)
- pour approfondir, Tercier, §§ 566-578
EX :
Ds un contrat de vente -> l’objet et le prix sont deux éléments
essentiels (art 184 al.1 CO).
EX :
Ds un contrat de bail -> Les parties sont d’accord sur l’appart à louer
et son prix (=éléments objectivement essentiels). Mais le locataire
attache une importance à la possibilité de sous-louer l’appart
(=éléments subjectivement essentiels). Si cette possibilité n’existe
pas, le locataire ne va pas conclure le contrat.
30
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Les parties n’ont rien dit sur les points secondaires lors de la
conclusion du contrat. Celui-ci est alors considéré comme conclu.
Les parties ont manifesté leur volonté de ne pas s’en remettre aux
règles dispositives de la loi, mais de se mettre d’accord sur les
points secondaires ultérieurement.
Art.2 al.2 CO :
A défaut d’accord sur les points secondaire, il revient au juge de
trouver une solution en tenant compte de la nature de l’affaire et en
arrêtant des points secondaires, sans tenir compte des règles de la
loi. Il va rechercher la volonté hypothétique des parties.
EX :
Une dame veut vendre sa part d’une société anonyme.
Capital de 100%, dont elle (A) détient les 10% et l’autre (B) 90%.
Un acheteur (C) intervient -> A veut vendre sa part à B pour que B vende à C.
ON sait que c’est une vente, la société est identifiée, c’est le 100% du capital
=> condition essentiel.
Il se peut que le contenu d’un contrat fasse l’objet d’un litige en raison d’un
différent quant à l’interprétation du contrat (les parties peuvent mal comprendre
certaines clauses d’un contrat).
Les 3 étapes (944 Tercier) ci-dessous se font dans l’ordre. Si au bout des 3, on
ne conclut rien, les règles subsidiaires s’appliquent :
1) Interprétation systématique
Analyse de la lettre du contrat. On donne aux mots un sens courant, sauf si
sens spéciale imposé aux parties. On va placer ensuite les mots dans le
contexte générale pour qu’ils soient cohérent avec l’ensemble du contrat
(car peuvent avoir pls sens).
2) Moyens complémentaires d’interprétation
Comportement des parties après la conclusion du contrat, mais antérieur au
contrat également. Le juge va choisir le sens qui permet d’arriver au but du
contrat.
3) Principe de la confiance
Interprétation objective du contrat selon les règles de la bonne foi (différent
de la réelle et commune intention).
Art. 18
D. Interprétation des contrats; simulation
1 Pour apprécier la forme et les clauses d’un contrat, il y a lieu de rechercher la réelle et commune intention des parties,
sans s’arrêter aux expressions ou dénominations inexactes dont elles ont pu se servir, soit par erreur, soit pour déguiser
la nature véritable de la convention.
2 Le débiteur ne peut opposer l’exception de simulation au tiers qui est devenu créancier sur la foi d’une reconnaissance
écrite de la dette.
L’interprétation c’est :
La recherche de la volonté réelle des parties :
• Soit pour déterminer s’il y a contrat
• Soit pour déterminer le sens d’une clause
• Soit….
• Soit….
32
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Sort des contrats « simulés »
• Contrat simulé : celui qui est fait et présenté mais n’est pas réellement
voulu.
EX :
Le laboratoire L spécialisé dans les tests cliniques ont mis sur pied une population test.
But : Montrer l’efficacité du produit et l’absence de risque d’effet secondaire.
Clause 4 du contrat : donne la possibilité au labo de se retirer si, sur base commerciale
et clinique, elle estime qu’il n’est pas raisonnable de poursuivre l’étude… (donne droit de
sorti)
La mise sur pied du groupe teste a été très difficile. Après un an ils n’avaient que le quart
de ce qui était attendu. Pour que le test soit bon il fallait une population très grande. Il faut
s’y tenir au protocole pour être efficace.
Donc même si l’ese lui dit de continuer, Le Labo L peut dire non grâce à la clause 4.
Dans 5 ans ils n’auront pas non plus une pop suffisante pour la phase 2. De ce fait on fait
valoir la clause 4, pour se retirer.
A. NOTION
La simulation est une sorte de déguisement mis sur l’accord des parties.
En réalité l’accord est soit inexistant soit différent de ce que les parties laissent
entendre
Simulation simple :
Les parties s’entendent pour faire croire à la création d’un contrat.
EX : Existence d’actifs, on simule une vente pour éviter les règles sur la faillite.
33
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
On fait croire que les actifs qui allaient être saisie ont été vendus.
Simulation qualifiée :
C’est un contrat simulé derrière lequel se cache un vrai contrat.
Simulation totale :
Porte sur tous les termes du contrat
Simulation partielle :
Le contrat est réellement voulu, mais les éléments sont faux.
• Contrat « simulé »
Il est créé de tout pièce. Les parties se sont mises en accord pour créer un faux
contrat qui ne correspond pas à la réalité. C’est une escroquerie. Usage du
faux.
=> Le contrat qu’on veut faire croire mais qui n’est pas réellement voulu
=> EST TJS NUL (pas valide)
• Contrat « dissimulé » :
C’est le contrat réellement voulu que l’on cache. Il est en principe valable, sauf
s’il ne respect pas des conditions particulières imposées par la loi (ex : forme
authentique pour les immeubles – CO 216).
EXEMPLES :
• Un père fait un cadeau à son fils d’un objet, mais pour ne pas rendre
jaloux ses autres enfants, il déguise la donation en vente, alors qu’en
réalité rien n’a été payé.
• Déclaration d’un prix inexact dans le but de tromper le fisc (dessous de
table)
• Achat d’une maison. Le contrat qu’on passe devant le notaire (contrat
simulé) qui ira a l’enregistrement, prend comme mention : achat 1mio
½. Mais ce contrat recours à un autre montant qui est de 2 mio passé
sous la table (contrat dissimulé)
B. EFFETS
S’il peut le faire, l’acter simulé est alors sans effet et le créancier ne pourra pas
forcer le débiteur à payer. L’acte dissimulé (caché mais correspondant à la
34
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
volonté des parties) est valable entre les parties.
Cependant Il existe des cas particuliers pour lesquels la loi impose une forme
ou alors les parties décident de vouloir exprimer leurs volontés d’une certaine
façon, ce qui implique que la forme doit être respecté.
La forme est en quelque sorte une condition de la validité du contrat. Elle est
également prévue pour faciliter la preuve.
En règle générale, la validité d’un contrat n’est pas soumise à une forme
particulière (art.11 al.1). La forme des contrats est en principe libre. Les
déclarations de volonté peuvent donc être expresse ou tacite :
• Forme Expresse
- orale : une déclaration orale expresse est valable
- écrite : il s’agit d’un contrat écrit
- langage conventionnel : l’expression de la volonté est faite par un
langage fait de signes conventionnels qui ont une signification
particulière. C’est le cas dans une vente aux enchères lorsqu’une
personne lève la main.
35
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
• Forme Tacite
- L’acte concluant : l’expression de la volonté est démontrée par un
comportement (ex : dans un resto, le serveur pose des croissant
sur la table)
- Le silence : le silence n’est une manifestation de volonté que dans
des cas très précis (art 6 CO).
Art. 6
3. Acceptation tacite
Lorsque l’auteur de l’offre ne devait pas, en raison soit de la nature spéciale de l’affaire, soit des circonstances,
s’attendre à une acceptation expresse, le contrat est réputé conclu si l’offre n’a pas été refusée dans un délai
convenable.
Pour certains types de contrat, la loi impose toutefois une forme. Elle le fait
dans 3 buts :
EX :
Le but est d’assurer la protection des intérêts des tiers, des parties, du registre
publique.
• Forme authentique
Elle est écrite et établie par une personne désignée par le droit cantonal,
36
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
c’est-à-dire par un officier public (notaire).
Les modalités d’application de cette forme sont du ressort des cantons.
Art. 11
B. Forme des contrats
I. Règle générale et portée des formes prescrites
1 La validité des contrats n’est subordonnée à l’observation d’une forme particulière qu’en vertu d’une prescription
spéciale de la loi.
2 A défaut d’une disposition contraire sur la portée et les effets de la forme prescrite, le contrat n’est valable que si cette
forme a été observée.
Art. 20
II. Nullité
1 Le contrat est nul s’il a pour objet une chose impossible, illicite ou contraire aux moeurs.
2 Si le contrat n’est vicié que dans certaines de ses clauses, ces clauses sont seules frappées de nullité, à moins qu’il
n’y ait lieu d’admettre que le contrat n’aurait pas été conclu sans elles.
Il y a vice de forme lorsqu’on devrait avoir recours à une forme légale (prévue
par la loi) et que celle-ci n’est pas respectée.
Le contrat n’est valable que si la forme a été respectée, sinon le contrat est nul.
37
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
C’est la forme que les parties décident de donner à leur engagement, qui peut
être plus stricte que celle prévue par la loi. Elles peuvent donner la forme écrite
comme la forme authentique.
Si la forme retenue n’est pas respectée, les parties ne sont pas engagées
(art.16 al.1 CO), et le contrat n’est pas valable.
§ 1er Généralités
A. NOTION
L’objet du contrat est défini par son contenu : c’est ce sur quoi porte le
contrat, ce sur quoi les parties se mettent d’accord.
L’objet peut être matériel, mais peut aussi être un type de prestation attendu
tel que : vendre, louer, travailler, s’associer…
Un contrat peut alors exister même s’il ne figure pas dans la loi, tant qu’il va
dans le sens des art.19 et 20 CO.
Au final l’art.20 CO énonce la sanction (=contra nul) de l’art.19 CO, qui vise
les 3 cas ci dessus.
§2 L'objet impossible
EX : contrat de vente sur une voiture qui a été détruite lors d’un accident et
dont le vendeur n’en avait aucune idée.
L’impossibilité doit être absolue (pour tout le monde) et objective (celle qui
s’impose à tout le monde / ex : disparition, destruction de la chose).
EX :
- Une prestation difficile à réaliser n’est pas perçue comme une
impossibilité absolue, mais plutôt d’une erreur.
39
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
§3 L'objet illicite
C’est lorsque l’objet du contrat viol une règle de droit suisse. S’il viol une
règle de droit étranger, il sera dans ce cas contraire aux mœurs.
La sanction aura pour effet un contrat nul.
La violation des règles impératives du droit privé suisse est illicite, car c’est
contraire à la loi et aura pour conséquence un contrat nul.
La nullité n’est pas toujours évidente. Si ce n’est pas précisé par la loi, le
juge devra interpréter la situation pour trouver la sanction.
EX :
Lorsqu’une personne charge qqn qui n’est pas médecin d’un acte
médical. Cela représente un exercice illégitime de la médecine, ce qui est
interdit par la loi.
EX :
Le cas où on emprunte de l’argent pour corrompre un fonctionnaire. Le
fait d’emprunter de l’argent est licite, mais la corruption ne l’est pas
4) La fraude à la loi
40
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
EXEMPLE :
Conclusion illicite : Demander à qqn qui n’est pas médecin de faire un acte
médical.
Un contrat est contraire aux bonnes mœurs lorsque son contenu ou son but
est reconnu comme étant immoral à un moment donné, de ce fait le contrat
est considéré comme nul (art.20 al.1). C’est au juge de donner une
appréciation des bonnes mœurs.
les mœurs = le paquet de valeur social qui gouverne une société à un moment donné. La sensibilité
de moralité varie d’une société à l’autre et aussi d’un moment à un autre.
Art. 27
1 Nul ne peut, même partiellement, renoncer à la jouissance ou à l'exercice des droits civils.
2 Nul ne peut aliéner sa liberté, ni s'en interdire l'usage dans une mesure contraire aux lois ou aux mœurs.
a) Liberté personnelle
Un contrat qui oblige quelqu’un à faire qqch qui relève normalement de
sa sphère intime est contraire aux mœurs.
b) Liberté économique
Un contrat qui met en danger les bases de l’existence économique de
41
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
qqn est considéré comme nul
EX :
- Un contrat de travail à vie sans possibilité de résiliation
2. Contrats contraires à l’honnêteté et à la loyauté commerciale
EX :
- Un contrat visant à fausser le fonctionnement d’une vente aux
enchères en demandant à quelqu’un de ne pas enchérir.
- Un contrat de « pot de vin » (corruption)
Bien que la morale évolue, un contrat avec une prostituée n’est pas
illégal, mais contraire à la morale sexuelle.
Remarques :
Un contrat est illicite, s’il porte atteinte à une norme de droit suisse. Il ne l’est
pas en portant atteinte à une loi étrangère. La question de sa moralité reste
toutefois ouverte.
1) Prestation immorale
EX :
• Un contrat passé avec un fonctionnaire visant de lui faire violer des
obligations découlant de sa fonction porte sur une prestation
contraire aux mœurs.
• Une atteinte excessive à la liberté individuelle
Il se peut que ce soit le contrat lui-même est non la prestation qui soit
contraire aux mœurs.
EX :
• L’obligation de se marier, de divorcer, de changer de religion.
Le but du contrat peut être immoral. Pour cela il faut que le but final soit
commun aux deux parties.
EX :
• Promettre à un homme politique de le nommer au conseil
d’administration de notre entreprise à condition qu’il fournisse
42
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
certains appuis (qu’il ne devrait pas fournir moyennant avantage).
=> L’engagement en soi de le nommer à ce poste est tout a fait
moral, mais le but final (=procuration d’un avantage) ne l’est pas.
CAS :
EX :
• Un contrat avec un faux médecin est nul, car il va à l’encontre du
but de la norme donnant le monopole de la pratique de la
médecine aux médecins.
CONSEQUENCES :
• Un contrat déclaré nul fait tomber les obligations qu’il avait fait naître.
• Les parties peuvent refuser d’exécuter leurs prestations.
• La nullité peut être invoquée en tout temps, car ne connaît pas de
prescription.
• De même l’exécution du contrat ne va pas empêcher une partie
d’invoquer la nullité, auquel cas il y aura restitution.
• Dans le cas de l’enrichissement illégitime, il n’y a pas lieu de restituer
43
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
ce qui a été donné ds un but illicite ou contraire aux mœurs.
Il faut que ces clauses ne soient pas un élément essentiel du contrat et dans
ce cas on annule partiellement le contrat. Sinon le contrat tout entier
s’annule.
Bien que le contrat puisse être tout à fait valable, il peut avoir des défauts,
des vices.
44
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
§1 La lésion (21 CO) - pour approfondir, Tercier, §§ 838-856
A. Conditions
1) Objective
2) Subjective
Celui qui lèse doit savoir (ou avoir le moyen de savoir) qu’il exploite un des
trois critères subjectifs de la lésion (art.21 al.1 CO)
B. Conséquences
En cas de lésion, le lésé peut, par une simple déclaration, invalider le contrat
dans un délai d’un an dès la conclusion du contrat (art.21 al.2 CO), ce qui
laisse relativement peut de temps au lésé pour faire valoir ses droits.
• Invalidation
- Cas particulier d’erreur et de lésion, le contrat est entaché de nullité
depuis sa conclusion et peut être invalidé suite à la demande du lésé.
Contrat réputé ne jamais avoir existé.
45
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
• Résiliation
- On met fin pour l’avenir, à un contrat qui a déjà existé et a déployé
ses effets pendant un certain temps (ex : travail).
• Résolution
- On met fin à un contrat qui a déployé ses effets pendant un certain
temps, mais les effets rétroagissent (agit sur le passé).
EX :
Un bijoutier évalue des pierres qu’il laisse sur la table. L’apprenti doit mettre des étiquettes.
L’apprenti se trompe et met un diament de 16'550.- (=estimation faite par le bijoutier ) à un prix de
1650.- . QQN achete le diamant exposé a 1650.- ,
=> L’erreur ne vient pas du bijoutier mais de l’apprenti (donc art 24 al.3 pas valable)
=> On peut invalider car la volonté réelle est vrmt différenre (23, 24 CO). Le contrat n’oblige pas le
bijoutier.
EX : une personne qui achète une deux chevaux dans le but d’aller
courir des rallyes.
• Notion d’erreur essentielle
=> On doit pouvoir dire que le contrat n’aurait pas été conclu sans
l’existence de l’erreur.
Art. 24
2. Cas d’erreur
1 L’erreur est essentielle, notamment:
1 .lorsque la partie qui se prévaut de son erreur entendait faire un contrat autre que celui auquel elle a déclaré consentir;
2. lorsqu’elle avait en vue une autre chose que celle qui a fait l’objet du contrat, ou une autre personne et qu’elle s’est
engagée principalement en considération de cette personne;
3. lorsque la prestation promise par celui des contractants qui se prévaut de son erreur est notablement plus étendue, ou
lorsque la contre-prestation l’est notablement moins qu’il ne le voulait en réalité;
4. lorsque l’erreur porte sur des faits que la loyauté commerciale permettait à celui qui se prévaut de son erreur de
considérer comme des éléments nécessaires du contrat.
2 L’erreur qui concerne uniquement les motifs du contrat n’est pas essentielle.
3 De simples erreurs de calcul n’infirment pas la validité du contrat; elles doivent être corrigées.
Art.24 al.1 CO : Il comporte les différent cas d’erreurs qui sont les seuls
existants.
Ch.3 : erreur sur prix ou sur la quantité qui doit être important (notable).
• Une personne qui vend un tableau 1'000 CHF sans savoir qu’il vaut
10'000 CHF n’entre pas ds cette catégorie, car elle correspond à la
volonté réelle (erreur sur les motifs).
• L’erreur de calcul :
Le contrat reste valable (n’est pas invalidé) et on corrige simplement
le calcul.
Pour qu’il y ait erreur de calcul, il faut cependant que les éléments
soient donnés.
48
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
• L’erreur de transmission
La volonté d’une partie a été inexactement transmise par un
intermédiaire. On applique alors les règles relatives à l’erreur ds la
déclaration (art.24 al.1 ch. 1, 2, 3).
Effet juridique :
Lorsque le dol émane d’un tiers qui ne prend pas part au contrat, le contrat
n’est pas affecté. Cela n’affecte donc pas la validité du contrat, sauf s’il
provoque une erreur essentielle. Si l’erreur n’est pas essentielle, le dol est
sans effet, sauf si le co-contractant est au courant du dol (art.28 al.2)
Il y a 4 conditions :
La menace :
Lorsqu’il y a une crainte fondée, il n’existe qu’une volonté déclarée, mais pas
de volonté réelle (la déclaration étant faite sous la menace).
50
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Effet juridique :
EX :
On accomplis un acte juridique préjudiciable a nos intérêts sous la pression
du chantage, contrainte, menace, extorsion. La menace de plainte pénale
injustifié, ou la menace d’atteinte à son honneur, est un danger qui amène à
rompre le contrat. La menace doit être fait sans droit. Mais si la créance est
prouvée, la menace est légitime et on met le débiteur au pied du mur pour lui
réclamer notre argent.
Seul le vicié peut l’invoquer pour demander la nullité. Celui qui est donc dans
l’erreur ne peut le faire que dans le but de se libérer d’un contrat qui n’est
plus dans son intérêt. Il est par ailleurs tenu de l’invoquer dès qu’il en a
connaissance, afin de respecter les règles de la bonne foi.
Il y a un délai de un an (art.31 al.1 CO) pour réagir, sans quoi le contrat vicié
sera ratifié et validé. Ce délai court donc dès le moment où l’erreur ou le dol
a été découvert ou que la crainte s’est apaisée (art 31. al.2 CO). Une fois
passé le délai il peut éventuellement tenter la voie de l’exception, dans le cas
ou la prestation n’a pas été exécutée dans l’année, et que le co-contractant
la lui réclame ultérieurement.
51
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
engagée principalement en considération de cette personne;
3. lorsque la prestation promise par celui des contractants qui se prévaut de son erreur est notablement plus étendue, ou
lorsque la contre-prestation l’est notablement moins qu’il ne le voulait en réalité;
4. lorsque l’erreur porte sur des faits que la loyauté commerciale permettait à celui qui se prévaut de son erreur de
considérer comme des éléments nécessaires du contrat.
2 L’erreur qui concerne uniquement les motifs du contrat n’est pas essentielle.
3 De simples erreurs de calcul n’infirment pas la validité du contrat; elles doivent être corrigées.
S’il y a erreur, dol ou crainte fondée, celui dont le consentement est vicié
(=victime de l’erreur) reste en droit de demander des dommages-intérêts
(art.31 al.3 CO)
C. Les dommages-intérêts
1. A la charge de l’errans
Il faut alors replacer l’autre partie dans la situation qui serait la sienne
si le contrat n’avait pas été conclu et la partie lésé (le co-contractant
52
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
de l’errans) a alors le droit à des dommages-intérêts.
L’errans (commet l’erreur) était dans l’erreur, alors que l’autre partie
aurait dû ou pu connaître l’erreur (art.26 al.1 CO). C’est donc à cette
dernière de supporter les frais de la nullité du contrat.
Représentation
- des personnes morales
ex : S.A. => représente un ammat de personne. Mais elle-même na ni tête ni pied, elle
est composé de différente personnes avec à la tete un président. Ces gens sont les
organes de cette personnes morales, sont ceux qui représente la personne morale).
- des personnes physiques
Représentation
- active (on propose l’offre, on l’offre)
- passive (on recoit la prestation, acceptation de l’offre)
Le représentant traite avec le tiers. Il passe un acte juridique qui crée des
rapports juridiques entre eux. Mais ce rapport a pour conséquence de faire
naître des effets entre le tiers et le représenté (art.32 al.1 CO).
B. Conditions
Tout acte qui a pour conséquences des effets juridiques, peut faire l’objet
d’une représentation, peut donc se faire à travers un représentant, à
l’exception des actes strictement personnels (EX : droit de la famille, droit de
succession).
54
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
=> L’acte de représentation directe est fait par le représentant au nom du
représenté.
Au nom du représenté :
1) Expressément
Le représentant agit en disant : « je signe par procuration » ou encore :
« j'agis pour le nom de qui il appartiendra ».
Ce qui signifie qu'il agit pour le compte d'un tiers sans révéler son identité
(contrat passé par un « nommable », bien que le représenté doive tôt ou tard
révéler son identité).
2) Tacitement
EX :
une caissière dans un grand magasin, d'après les circonstances, se
manifeste comme agissant dans le cadre de son pouvoir de
représentation, le représenté étant son employeur et le tiers étant la
personne qui fait ses courses.
L’indifférence du tiers :
Pour qu’il y ait représentation, le représentant doit avoir reçu le pouvoir d’agir
pour le compte du représenté.
a. La loi
b. La procuration
Elle représente des volontés que la loi n’impose pas. C’est un acte
juridique unilatéral par lequel un représenté donne des pouvoirs à un
représentant.
Il n’y a pas de forme particulière, sauf dans certains cas prévus par la
loi (art.493 CO => cautionneme.nt)
- Procuration générique :
Donne le pouvoir d’accomplir une certaine catégorie d’actes
juridique.
- Procuration générale :
Le représentant peut tout faire au nom du représenté, a le
pouvoir de tout actes juridique.
- Procuration passive :
Le représentant peut recevoir une déclaration destinée au
représenté.
- Procuration active :
56
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Le représentant peut émettre une déclaration de volonté à la
place du représenté.
- Procuration individuelle :
Le représenté peut agit seul.
- Procuration collective :
Le représenté ne peut agir qu’avec d’autres personnes.
L’étendue du pouvoir
Art. 33
b. Etendue des pouvoirs
1 Le pouvoir d’accomplir des actes juridiques pour autrui, en tant qu’il se fonde sur des rapports de droit public, est réglé
par le droit public de la Confédération ou des cantons.
2 Lorsque les pouvoirs découlent d’un acte juridique, l’étendue en est déterminée par cet acte même.
3 Si les pouvoirs ont été portés par le représenté à la connaissance d’un tiers, leur étendue est déterminée envers ce
dernier par les termes de la communication qui lui a été faite.
L’étendue des pouvoirs du représentant est limitée dans le temps sur l’objet
et sur les interlocuteurs avec lesquels il peut traiter. Le pouvoir de
représentation peut prévoir une certaine durée.
Art.33 al.2 CO :
C’est le représenté qui définit les pouvoir qu’il donne au représentant,
Art.33 al.3 CO :
Ces pouvoir déterminent également l’étendue des pouvoir du
représentant à l’égard de tiers. Le tiers peut être directement renseigné
par le représenté sur l’étendue des pouvoir du représentant.
EX :
Un client (=représenté) donne l'ordre à une banque de vendre ses actions, la
banque pourrait se retrouver dans la situation du représentant et de l'acheteur
(tiers) des actions.
57
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
lorsque le représenté en a fixé toutes les conditions.
=> Les mêmes règles s’applique pour la double représentation (le représenté
et le tiers ont le même représentant). Situation qui peut présenté un conflit
d’intérêt potentiel.
la fin des pouvoirs se produit par résiliation de l'affaire pour laquelle ils
avaient été conférés
la fin des pouvoirs se produit par l'expiration de la durée pour laquelle ils
avaient été conférés
C. Effets de la représentation
• La formation du contrat
58
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Il n'est cependant pas nécessaire qu'il ait la pleine capacité civile (on estime
que la capacité de discernement suffit à protéger le représenté). Le
représentant peut donc être mineur.
A. Hypothèses
59
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
d'une représentation, puisque le représentant n'a pas de pouvoirs et n'agit donc
pas en tant que représentant au sens de la loi.
Dans les trois cas, il n’a pas le droit de faire ce qu’il fait.
EFFETS :
Pour a) et b)
Pour c)
D. Effets
1. Principe : art.38 CO
Art. 38
II. En l’absence de pouvoirs
1. Ratification
1 Lorsqu’une personne contracte sans pouvoirs au nom d’un tiers, celui-ci ne devient créancier ou débiteur que s’il ratifie
le contrat.
2 L’autre partie a le droit d’exiger que le représenté déclare, dans un délai convenable, s’il ratifie ou non le contrat; elle
cesse d’être liée, faute de ratification dans ce délai.
Du fait que le représenté n'a pas donné de pouvoirs, il n'est pas lié par les actes
du « représentant », aucune obligation ne découle pour lui.
60
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Le tiers (celui qui traite avec le « représentant ») est quant à lui lié (il a exprimé la
volonté de contracter).
Le tiers n'a toutefois pas intérêt à ce que cette situation d'incertitude se prolonge.
Il a donc la possibilité de fixer au représenté un délai pour ratifier l'acte (art.38
al.2 CO).
61
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Art. 37
d. Moment à compter duquel l’extinction des pouvoirs produit ses effets
1 Aussi longtemps que le représentant n’a pas connaissance de l’extinction de ses pouvoirs, le représenté ou ses ayants
cause deviennent par son fait créanciers ou débiteurs comme si les pouvoirs existaient encore.
2 Sont exceptés les cas dans lesquels des tiers ont su que les pouvoirs avaient pris fin.
Nous avons une procuration écrite et le représenté met fin aux pouvoirs du
représentant. Mais on omet de se faire restituer la procuration, sur la base de
laquelle le représentant (qui n'en ai cependant plus un étant donné que le
représenté a mis fin à ses pouvoirs) va traiter avec des tiers de bonne foi.
Le représentant n'est pas lié par les engagements qu'il a pris au nom du
représenté alors qu'il n'était pas en droit de le faire. Il existe cependant deux
exceptions à ce principe :
62
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
1. les personnes qui traitent au nom d'une société anonyme avant qu'elle
ne soit fondée s'engagent personnellement (art.645 CO).
2. le représentant est en faute (il savait qu'il n'avait pas de pouvoir et que
le représenté ne ratifierait pas l'acte) : le juge peut condamner le
représentant à des dommages- intérêts plus importants (art.39 al.2
CO). Il paie alors des dommages-intérêts positifs (c’est le gain
manqué, ce qu’on aurait put gagner en faisant le contrat).
EFFETS :
AUTRES CAS :
♦ Art 3 CO + 33 al.3 CO
Les pouvoirs communiqués par le représenté sont plus étendue que ce qu’ils
sont dans la réalité. Le tiers est protégé dans sa bonne foi, et c’est ce qu’il lui
a été dit qui fait foi.
63
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
♦ Art 3 CO + 34 CO
Le représenté a partiellement ou totalement révoqué les pouvoirs, mais n’a
rien dit au tiers. Le tiers est protégé dans sa bonne foi, et c’est ce qu’il lui a
été dit qui fait foi.
♦ Art 34 al.3 CO
La révocation partielle ou totale des pouvoirs a lieu après que le représentant
ait présenté le titre au tiers.
=> Le contrat est conclut car bonne foi du tiers
♦ Art 36 al.2 CO
La révocation totale a lieu avant que le représentant ait présenté le titre au
tiers. Au moment de la présentation il n’y a plus de pouvoir.
=> Le contrat n’est pas conclut et le représenté assume les dommages
causé au tiers.
♦ Art 33 al.3 CO
La révocation partielle a lieu avant que le représentant ait présenté le titre au
tiers. Au moment de la présentation, la volonté est toujours là.
=> Le contrat est conclu dans les limites de ce qui a été communiqué.
♦ Art 35 CO
Les pouvoirs prennent fin pour l’une des raisons de l’art.35.
C’est la communication d’une volonté non existante.
=> Le contrat n’est pas conclu, mais le représenté ou ses ayants droit
économiques répondent des dommages (art 36 al.2 CO).
Il ne s'agit donc pas d'une vraie représentation, dans la mesure où elle ne fait
pas naître de rapports entre le représenté et le tiers. Les actes juridiques
(créances ou dettes) sont donc passés entre le tiers et le représentant. Si le
représenté souhaite les prendre à son compte, il faut qu'il y a ait une cession
de créance (acte écrit entre le représentant et le représenté, art.165 ss CO) ou
de dette(auquel cas il faut l'accord du tiers).
64
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Il existe une exception à ce principe (art.401 CO).
Art. 401
4. Transfert des droits acquis par le mandataire
1 Lorsque le mandataire acquiert en son propre nom, pour le compte du mandant, des créances contre des tiers, ces
créances deviennent la propriété du mandant dès que celui-ci a satisfait, de son côté, à ses diverses obligations envers
le mandataire.
2 Le mandant peut faire valoir le même droit contre la masse du mandataire, si ce dernier tombe en faillite.
3 Le mandant peut, de même, revendiquer dans la faillite du mandataire les objets mobiliers acquis par ce dernier
en son propre nom, mais pour le compte du mandant; sauf à la masse à exercer le droit de rétention qui
appartiendrait au mandataire.
65
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
CHAPITRE II LES OBLIGATIONS RESULTANT D’UN ACTE ILLICITE
A. Principes généraux
I. Conditions de la responsabilité
1
Celui qui cause, d’une manière illicite, un dommage à autrui, soit intentionnellement, soit par négligence ou imprudence, est tenu de le réparer.
2
(Celui qui cause intentionnellement un dommage à autrui par des faits contraires aux mœurs est également tenu de le réparer.)
Exemple : Accident par notre faute, dans cet accident une personne est
blessée
A cause des lésions corporelles, la personne pose une plainte
pénale contre nous, il y aura 3 types de procès :
1) Procès pénale 1
2) Procès civil
Dommages et intérêts3
Responsabilité civile : s’occupe des dommages causés à la victime
1
Devant la cours, 1ère instance
2
Exemple de peines : jour amende ou peine privative. Les gens qui profitent des jours amende ou des peine
privatives sont la société. L’amende va dans la poche de l’Etat.
3
Pour payer les frais médicaux, d’hospitalisation, d’atteinte à la personne et tort morale
66
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
3) La sanction administrative
Avertissement, retrait du permis,…
67
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
o Le chef de famille pour le dommage à un tiers par les personnes placées sous son autorité Art. 333 CO
o Le propriétaire d’ouvrage pour tout dommage causé par les vices de construction ou par le défaut d’entretien Art. 58 CO
2. Les responsabilités objectives aggravées :
Exemple : LCR (pour la détention d’un véhicule), responsabilité pour entreprise de transport par chemin de fer, bateau ou avion,…
Remarque : + on cause de risques + l’assurance va être importante et coutera cher, ex : pour une usine
nucléaire, coût très élevé. On est tenu responsable pour quelque chose qui représente un danger
Section II Les conditions de la responsabilité pour acte illicite
Un dommage doit être réparé que si son auteur l’a causé d’une manière illicite,
selon Art. 41 CO.
Dans l’Art. 41 CO, l’illicéité est définie comme « la violation protectrice des intérêts
d’autrui en l’absence de motifs justificatifs ».
A. Principes généraux
I. Conditions de la responsabilité
1
Celui qui cause, d’une manière illicite, un dommage à autrui, soit intentionnellement, soit par négligence ou imprudence, est tenu de le réparer.
2
(Celui qui cause intentionnellement un dommage à autrui par des faits contraires aux mœurs est également tenu de le réparer.)
Un acte dommageable qui n’est pas illicite mais contraire aux mœurs peut engager la responsabilité de l’auteur si ce
dernier a agi intentionnellement, l’acte viole le « sens moral et est incompatible avec les bons usages de la vie en
société.
Cas pour illustrer la faute : Une personne âgée ( très diminuée dans ses capacités
intellectuelles) met le feu à son appartement.
Elle est locataire donc elle cause un dommage à la propriété
d’autrui.
A. Définition
B. Rôle de la faute
A. La capacité délictuelle
Faute :
4
La capacité délictuelle = la capacité de commettre un acte illicite.
5
Soit la faculté d’estimer le caractère illicite de son acte et de se comporter en fonction du jugement.
69
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
- Le manquement se manifeste soit par une analyse fautive soit par une
réaction fautive soit par les deux.
Le juge confronté à notre cas prendra notre cas comme un citoyen habituel, on
s’attendait qu’il ait un comportement bien, mais il n’a pas fait preuve et a eu un
comportement de négligence.
Art. 54
B. Responsabilité des personnes incapables de discernement
1
Si l’équité l’exige, le juge peut condamner une personne même incapable de discernement à la réparation totale ou partielle du dommage
qu’elle a causé.
2
Celui qui a été frappé d’une incapacité passagère de discernement est tenu de réparer le dommage qu’il a causé dans cet état, s’il ne prouve
qu’il y a été mis sans sa faute.
Art. 55
C. Responsabilité de l’employeur
1
L’employeur est responsable du dommage causé par ses travailleurs ou ses autres auxiliaires dans l’accomplissement de leur travail, s’il ne
prouve qu’il a pris tous les soins commandés par les circonstances pour détourner un dommage de ce genre ou que sa diligence n’eût pas
empêché le dommage de se produire.1
2
L’employeur a son recours contre la personne qui a causé le préjudice, en tant qu’elle est responsable du dommage.
6
En droit civil c’est une faute, en droit pénale aussi mais plus atténué.
70
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
L’auteur doit avoir la possibilité d’agir licitement. Si l’auteur ne peut éviter l’acte
illicite, la faute n’est pas retenue.
71
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
§3 Les espèces de fautes
A. L'intention et la négligence
Art. 41 CO
1
Celui qui cause, d’une manière illicite, un dommage à autrui, soit intentionnellement, soit par négligence ou imprudence, est tenu de le
réparer.
B. La gravité de la faute
7
On est entre les deux.
72
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Section IV Le préjudice
Définition :
A. Notion
2. Le dommage matériel :
C’est la perte patrimoniale qui découle d’une atteinte portée à la substance
d’une chose mobilière ou immobilière.
Exemple : Une voiture est endommagée suite à un accident. Les frais de
réparation de la voiture constituent un dommage matériel.
8
Seul le patrimoine est touché, or le patrimoine n’est pas en tant que tel protégé par le droit suisse.
73
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
B. Les divers types de dommage
ATTENTION,
ATTENTION la perte de l’usage d’un bien n’est pas considérée comme une
perte effective pouvant donner lieu à réparation.
Exemple : La perte de la jouissance d’une partie d’une villa pour cause de
problèmes d’étanchéité
74
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Art. 42
II. Fixation du dommage
1
La preuve du dommage incombe au demandeur.
2
Lorsque le montant exact du dommage ne peut être établi, le juge le détermine équitablement en considération du cours
ordinaire des choses et des mesures prises par la partie lésée.
3
Les frais de traitement pour les animaux qui vivent en milieu domestique et ne sont pas gardés dans un but patrimonial ou de
gain font l’objet d’un remboursement approprié, même s’ils sont supérieurs à la valeur de l’animal.1
Art. 46
b. Dommages-intérêts en cas de lésions corporelles
1
En cas de lésions corporelles, la partie qui en est victime a droit au remboursement des frais et aux dommages intérêts qui
résultent de son incapacité de travail totale ou partielle, ainsi que de l’atteinte portée à son avenir économique.
2
S’il n’est pas possible, lors du jugement, de déterminer avec une certitude suffisante les suites des lésions corporelles, le juge
a le droit de réserver une révision du jugement pendant un délai de deux ans au plus à compter du jour où il a prononcé.
3. Le dommage propre :
C’est le dommage direct ou immédiat, que subit personnellement le sujet de
l’atteinte.
Exemple : la personne blessée, l’entreprise dont les installations ont été
endommagées.
Tort moral :
« prix de la douleur » pour compenser la diminution du bien être qu’une
personne subit à la suite d’une atteinte à sa personnalité (souffrance
psychiques et physiques). Ce n’est pas une tarification, on ne peut pas
chiffrer la douleur, on indemnise selon des ordres de grandeur relativement
faibles en CH (150'000 à 200'000 CHF9)
Art. 49
9
Dans les cas extrêmes (ex : perte d’un enfant dans des circonstances graves)
75
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
(3. Atteinte à la personnalité)
1
Celui qui subit une atteinte illicite à sa personnalité a droit à une somme d’argent à titre de réparation morale, pour autant que
la gravité de l’atteinte le justifie et que l’auteur ne lui ait pas donné satisfaction autrement2.
2
Le juge peut substituer ou ajouter à l’allocation de cette indemnité un autre mode de réparation.
L’idée du droit c’est que l’auteur d’une atteinte ne peut être tenu responsable que du
dommage qu’il a causé lui-même.
Cas (pour illustrer le lien de causalité) :
Un piéton est renversé et blessé dans la rue, rupture du col de fémur, il a de longs
traitements à l’hôpital, pas à l’aise avec les cannes, il glisse et se refracture l’autre col du
fémur.
- Est- ce que le conducteur de voiture qui a shooté le piéton la première fois est-il
responsabilité de la seconde fracture ? (c’est ce qu’on nomme la causalité)
- OUI, car sans lui, la victime ne serait pas blessé la première fois et ne serai pas dans
cet état.
C’est la causalité naturelle, due à la chronologie des événements : sans le 1er
accident il n’y aurait pas eu le 2ème.
Mais à un moment donné il faut que cela s’arrête, car cela devient disproportionné, c’est
ce qu’on nomme la causalité adéquate.
A. Notion
Art. 8 du CC
E. De la preuve
I. Fardeau de la preuve
Chaque partie doit, si la loi ne prescrit le contraire, prouver les faits qu’elle allègue pour en déduire son droit.
Exemple :
- X pousse Y dans le précipice : Y se tue
- X omet de retenir l'enfant qu'il voit se pencher à la fenêtre : l'enfant
tombe et se blesse.
76
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
B. Les séries causales
A. Notion
A. La force majeure
Définition :
Selon le TF, si la faute fait par la victime est grave ou déterminante pour le
dommage causée, cela peut libérer le responsable.
La faute ou le fait de la victime serait considéré comme un facteur d’exclusion
de la responsabilité, interrompant ainsi le lien de causalité.
Exemple :
- Un piéton ivre traversant de façon brusque une chaussée.
- Un cycliste s’élançant sur la chaussée
- Un conducteur pris de boisson circulant de nuit à 100km dans un virage.
Il n’y aura pas de responsabilité (objective) du détenteur du
véhicule avec lequel une de ces personnes (ci-dessus)
entrerait en collision.
79
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
2 Cas pour illustrer les liens de causalité
B?
A?
Perte de réseau
Légende :
Entreprise TP : c’est l’entreprise qui a un employé, qui a coupé le câble.
Entreprise SI : ce sont les entreprises qui fournissent l’électricité.
Entreprises individuelles : ce sont les entreprises qui dépendant de l’électricité qui est fournie par le câble
• Que peuvent demander les entreprises SI ?
o Causalité naturelle : oui, il y a une atteinte directe à leur patrimoine.
o Causalité adéquate : oui, cela entraine un dédommagement
Cas de rupture de câbles, car perte d’exploitation.
o Les entreprises SI ont un dommage, ils doivent agir en invoquant l’atteinte à la
propriété, selon Art. 41 CO.
80
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Exemple n° 2 : Un conducteur provoque un accident, il entre en collision avec un
camion qui transportait de la marchandise. Il y a interruption du transport commercial et
donc les clients industriels ne reçoivent donc pas la marchandise.
ACCIDENT
Acte illicite : violation d’une norme dont le champ protecteur couvre/ englobe le
préjudice qui s’est réalisé
§ 1er Généralités
A. Objet de l’action
La qualité de défendre appartient à l’auteur de l’acte illicite ou à celui qui aurait une
responsabilité objective en dehors de cas de la responsabilité aquilienne
(responsabilité extra contractuelle). Lorsque l’auteur ou le responsable objectif est
décédé, l’action dirigée contre lui passe à ses héritiers, qui héritent de la dette sauf
en cas de renoncement à la succession du responsable.
11
Art. 135
IV. Interruption
1. Actes interruptifs
La prescription est interrompue:
1. lorsque le débiteur reconnaît la dette, notamment en payant des intérêts ou des acomptes, en constituant un gage ou en fournissant une caution;
2. lorsque le créancier fait valoir ses droits par des poursuites, par une action ou une exception devant un tribunal ou des arbitres, par une
intervention dans une faillite ou par une citation en conciliation.
82
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
ATTENTION : Aussi longtemps que le dommage n’est pas perçu, la
prescription n’a pas encore commencé.
Art. 60
G. La prescription
1
L’action en dommages-intérêts ou en paiement d’une somme d’argent à titre de réparation morale se prescrit par un an à compter du jour où la
partie lésée a eu connaissance du dommage ainsi que de la personne qui en est l’auteur, et, dans tous les cas, par dix ans dès le jour où le fait
dommageable s’est produit.
Remarque : Le délai subsidiaire peut être interrompu par un acte interruptif de prescription, Art.
135 CO1, notamment par des poursuites ou le dépôt d’une action en justice. Un
nouveau délai de dix ans commence à courir.
6mois
Acte 9,5ans « connaissance » 10ans
Il ne faut pas que le lésé perde ses droits contre l’auteur responsable tant que celui-
ci demeure exposé à une poursuite pénale, qui est généralement plus lourde en
conséquence.
Art. 60
G. La prescription
1
L’action en dommages-intérêts ou en paiement d’une somme d’argent à titre de réparation morale se prescrit par un an à compter du jour où la
partie lésée a eu connaissance du dommage ainsi que de la personne qui en est l’auteur, et, dans tous les cas, par dix ans dès le jour où le fait
dommageable s’est produit.
2
Toutefois, si les dommages-intérêts dérivent d’un acte punissable soumis par les lois pénales à une prescription de plus longue durée, cette
prescription s’applique à l’action civile.
3
Si l’acte illicite a donné naissance à une créance contre la partie lésée, celle-ci peut en refuser le paiement lors même que son droit d’exiger la
réparation du dommage serait atteint par la prescription.
En cas d’acte illicite qui provoque un engagement : une personne contracte une
dette sous l’influence d’un dol Art. 28 CO ou d’une menace Art. 29 CO. Ce
contrat ne l’oblige pas, mais il faut qu’elle déclare qu’elle n’entend pas être liée
durant le délai d’un an, donné par la prescription. Passé ce délai, elle peut
encore refuser de s’exécuter, en exerçant l’action de responsabilité extra-
contractuelle.
83
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
§3 Le calcul du dommage
I. Dommages et réparations
1. La notion de dommage
Calcul du dommage :
2. But de la réparation
Remarque Fiona: Les points II. à VI. sont rajoutés, détails en plus tirés du document de la
responsabilité civile.
12
Ex : argus, en matière d’automobile
13
Ex : tables de capitalisation
84
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
2. Applications
14
La moins value (ou perte capitale) : c’est une diminution du prix de l’actif par rapport au prix d’achat.
85
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
c) Le dommage supplémentaire
o Un gain manqué
Exemple : En cas d'immobilisation d'une machine entraînant une
perte de production.
o Une perte éprouvée
Exemple : Les frais de dépannage et de location d'une voiture de
remplacement utilisée professionnellement.
Mais la seule privation de l'usage d'un bien n'est pas considérée comme un
dommage au sens juridique.
3. L’intérêt d’affection
L’intérêt que peut éprouver la victime pour un objet n’a qu’une valeur
personnelle, extrapatrimoniale il n’est pas pris en considération au titre de
dommage matériel.
Une réparation pour tort moral peut être envisagée si les conditions de Art. 49
CO sont remplies.
Art. 49
3. Atteinte à la personnalité
1
Celui qui subit une atteinte illicite à sa personnalité a droit à une somme d’argent à titre de réparation morale, pour autant que la gravité de
l’atteinte le justifie et que l’auteur ne lui ait pas donné satisfaction autrement.
2
Le juge peut substituer ou ajouter à l’allocation de cette indemnité un autre mode de réparation.
86
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
V. Cas particuliers
1. Mort d’homme et lésions corporelles
a. Dommages-intérêts en cas de mort
1
En cas de mort d’homme, les dommages-intérêts comprennent les frais, notamment ceux d’inhumation.
2
Si la mort n’est pas survenue immédiatement, ils comprennent en particulier les frais de traitement, ainsi que le préjudice dérivant de
l’incapacité de travail.
3
Lorsque, par suite de la mort, d’autres personnes ont été privées de leur soutien, il y a également lieu de les indemniser de cette perte.
Art. 46
b. Dommages-intérêts en cas de lésions corporelles
1
En cas de lésions corporelles, la partie qui en est victime a droit au remboursement des frais et aux dommages-intérêts qui résultent de son
incapacité de travail totale ou partielle, ainsi que de l’atteinte portée à son avenir économique.
2
S’il n’est pas possible, lors du jugement, de déterminer avec une certitude suffisante les suites des lésions corporelles, le juge a le droit de
réserver une révision du jugement pendant un délai de deux ans au plus à compter du jour où il a prononcé.
C’est le lésé qui doit avoir la preuve pour chaque élément du dommage, Art.
42 al. 1 CO et Art. 8 CC. Sauf quand le dommage ne peut être établi (ex : s’il
est difficile de prouver, si la preuve nécessaire fait défaut, ou s’il y protection de secret de
fabrication, … .) Art. 42 al. 2 CO, c’est le juge qui détermine le dommage
« équitablement en considération du cours ordinaire des choses et des
mesures prises par le lésé ».
Art. 42 CO
II. Fixation du dommage
1
La preuve du dommage incombe au demandeur.
2
Lorsque le montant exact du dommage ne peut être établi, le juge le détermine équitablement en considération du cours ordinaire des
choses et des mesures prises par la partie lésée.
3
Les frais de traitement pour les animaux qui vivent en milieu domestique et ne sont pas gardés dans un but patrimonial ou de gain font
l’objet d’un remboursement approprié, même s’ils sont supérieurs à la valeur de l’animal.1
Art. 8 CC
E. De la preuve
I. Fardeau de la preuve
Chaque partie doit, si la loi ne prescrit le contraire, prouver les faits qu’elle allègue pour en déduire son droit.
Le lésé a droit à un intérêt sur le capital qui lui est dû : cet intérêt
compensatoire, est un élément du dommage, destiné à placer le lésé dans
la situation qui serait la sienne s’il avait immédiatement reçu satisfaction. Son
taux est de 5% l'an et il court à partir du jour de l’événement
dommageable et jusqu’au paiement de l'indemnité, Art. 73 al.1 CO.
Art. 73
5. Intérêts
1
Celui qui doit des intérêts dont le taux n’est fixé ni par la convention, ni par la loi ou l’usage, les acquitte au taux annuel de 5
%.
2
La répression des abus en matière d’intérêt conventionnel est réservée au droit public.
Art. 104
2. Intérêt moratoire
a. En général
1
Le débiteur qui est en demeure pour le paiement d’une somme d’argent doit l’intérêt moratoire à 5 % l’an, même si un taux inférieur avait été
fixé pour l’intérêt conventionnel.
2
Si le contrat stipule, directement ou sous la forme d’une provision de banque périodique, un intérêt supérieur à 5 %, cet intérêt plus élevé peut
également être exigé du débiteur en demeure.
3
Entre commerçants, tant que l’escompte dans le lieu du paiement est d’un taux supérieur à 5 %, l’intérêt moratoire peut être calculé au taux de
l’escompte.
I. Lésions corporelles
Art. 46
88
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
b. Dommages-intérêts en cas de lésions corporelles
1
En cas de lésions corporelles, la partie qui en est victime a droit au remboursement des frais et aux dommages-intérêts qui résultent de son
incapacité de travail totale ou partielle, ainsi que de l’atteinte portée à son avenir économique.
2
S’il n’est pas possible, lors du jugement, de déterminer avec une certitude suffisante les suites des lésions corporelles, le juge a le droit de
réserver une révision du jugement pendant un délai de deux ans au plus à compter du jour où il a prononcé.
Art. 99
II. Etendue de la réparation
1. En général
1
En général, le débiteur répond de toute faute.
2
Cette responsabilité est plus ou moins étendue selon la nature particulière de l’affaire; elle s’apprécie notamment avec moins de rigueur
lorsque l’affaire n’est pas destinée à procurer un avantage au débiteur.
3 Les règles relatives à la responsabilité dérivant d’actes illicites s’appliquent par analogie aux effets de la faute contractuelle.
Lorsque l'incapacité de travail totale ou partielle n'a pas pris fin au jour du jugement,
la victime doit être indemnisée pour le dommage qu'elle subira à l'avenir. Aussi Art.
46 al. 1 CO envisage-t-il l'atteinte portée à son avenir économique.
Art. 46
89
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
b. Dommages-intérêts en cas de lésions corporelles
1
En cas de lésions corporelles, la partie qui en est victime a droit au remboursement des frais et aux dommages-intérêts qui résultent de son
incapacité de travail totale ou partielle, ainsi que de l’atteinte portée à son avenir économique.
2
S’il n’est pas possible, lors du jugement, de déterminer avec une certitude suffisante les suites des lésions corporelles, le juge a le droit de
réserver une révision du jugement pendant un délai de deux ans au plus à compter du jour où il a prononcé.
2. Le dommage ménager
Lorsque le lésé reçoit des prestations d’un assureur social (LAMal, LAA, LAI), il doit
se laisser imputer le montant de celles-ci sur sa créance contre le responsable.
Il en va de même des prestations reçues d’une assurance-dommages, c'est-à-dire
ayant pour objet "tout intérêt économique à ce qu'un sinistre n'arrive pas" (LCA 48),
celle-ci n’intervenant que pour couvrir la perte effective du lésé.
Lorsque la mort n'a pas été immédiate, le responsable doit d'abord réparer le
dommage consécutif aux lésions corporelles selon Art. 46 CO. Il s'agit d'une
créance qui fait partie du patrimoine de la victime : elle passera donc à ses
héritiers.
Quid du tort moral selon l’art. 47 CO subi par la victime avant son décès ?
- Le TF a précisé à ce sujet que l'action pour tort moral passe aux héritiers à
condition que le défunt ait fait valoir sa créance d'une manière ou d'une autre
avant son décès. En cas de droit à la réparation au tort moral non invoqué par
la victime, ce droit ne passera pas aux héritiers.
Le responsable doit verser une indemnité pour « les frais, notamment ceux
d'inhumation (obsèques)», c'est-à-dire, selon la jurisprudence, tous les frais en
relation directe avec le décès.
Cette indemnité est due aux héritiers car les frais concernés sont une charge de la
succession. (cf. art. 474 al. 2 CC)
1. Le soutien
92
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
a) le soutien effectif : celui que fournissait le défunt à l'époque de son
décès et qui était très probablement destiné à durer; la jurisprudence
n'exige pas l'existence d'une obligation légale d'entretien.
3. Calcul du dommage
Il faut relever que lorsque le soutien n’était pas fourni en argent mais sous
forme de travail en nature, il y a alors lieu d’estimer la valeur de celui-ci. Tel
est le cas en matière de dommage ménager, on utilisera le même procédé.
Aux termes de l'art. 43 al. 1 CO : "Le juge détermine le mode ainsi que
l'étendue de la réparation d'après les circonstances et la gravité de la faute."
Art. 43
III. Fixation de l’indemnité
1
Le juge détermine le mode ainsi que l’étendue de la réparation, d’après les circonstances et la gravité de la faute.
1bis
Lorsqu’un animal qui vit en milieu domestique et n’est pas gardé dans un but patrimonial ou de gain, est blessé ou tué, le juge peut tenir
compte dans une mesure appropriée de la valeur affective de l’animal pour son détenteur ou les proches de celui-ci.
2
Des dommages-intérêts ne peuvent être alloués sous forme de rente que si le débiteur est en même temps astreint à fournir des sûretés.
Le calcul du dommage n'est donc que la première démarche du juge. Il doit
déterminer ensuite comment le dommage doit être réparé, et aussi dans quelle
mesure.
20
Selon les tables d'activité de Stauffer/ Schaetzle.
94
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Le montant du dommage, calculé selon les principes décrits précédemment,
constitue en effet la réparation maximale que le responsable peut devoir payer,
car l'indemnité sert à replacer la victime dans la situation qui serait la sienne sans
l'atteinte, mais ne doit en aucun cas l'enrichir.
Diverses circonstances, prévues aux Art. 43 et 44 CO, peuvent en revanche
justifier que la réparation ne soit que partielle, le préjudice étant ainsi partagé
entre le lésé et le responsable.
Art. 47
c. Réparation morale
Le juge peut, en tenant compte de circonstances particulières, allouer à la victime de lésions corporelles ou, en cas de mort d’homme, à la
famille une indemnité équitable à titre de réparation morale.
A. Le mode de réparation
Le principe veut que même la faute légère entraîne la responsabilité de son auteur.
Toutefois, lorsque la faute paraît très légère en comparaison du dommage qui en
est résulté, le juge peut réduire l'indemnité pour des raisons d'équité : c'est ce que
lui permet de faire Art. 43 al. 1 CO.
.
C. Le fait du lésé
Suivant les règles de la bonne foi objective : Art. 2 al.1 CC, la victime d'un
dommage doit faire tout ce que l'on peut raisonnablement exiger d'elle afin
de réduire le préjudice et donc l'obligation assumée par le responsable.
Dans le cas où la victime est responsable ou a contribué à augmenter le
dommage (ou à aggraver la situation du débiteur), le juge est autorisé à
réduire les DI ou ne pas en donner, Art. 44 al. 1er CO.
Art. 2 CC
B. Etendue des droits civils
I. Devoirs généraux
1
Chacun est tenu d’exercer ses droits et d’exécuter ses obligations selon les règles de la bonne foi.
96
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
2
L’abus manifeste d’un droit n’est pas protégé par la loi.
Art. 44
IV. Réduction de l’indemnité
1
Le juge peut réduire les dommages-intérêts, ou même n’en point allouer, lorsque la partie lésée a consenti à la lésion ou lorsque des faits dont
elle est responsable ont contribué à créer le dommage, à l’augmenter, ou qu’ils ont aggravé la situation du débiteur.
2
Lorsque le préjudice n’a été causé ni intentionnellement ni par l’effet d’une grave négligence ou imprudence, et que sa réparation exposerait le
débiteur à la gêne, le juge peut équitablement réduire les dommages-intérêts.
Il s'agit d'un fait générateur de responsabilité objective (cf. infra Chapitre III) réalisé
en la personne de la victime et dont celle-ci doit répondre.
Ce facteur de réduction est également couvert par l’Art. 44 al. 1er CO ("les faits dont
(la partie lésée) est responsable").
Selon l’Art. 44 al. 2 CO, il est envisageable de réduire les DI lorsque le débiteur
prouve que la réparation l’exposerait à la gêne. Il s'agit d'un cas de réduction
exceptionnel fondé sur l'équité.
I. Le cas fortuit
97
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Rappelons que par cas fortuit, on entend tout événement qui se produit sans
intervention de la volonté humaine et qui contribue à la survenance du dommage.
L’Art. 43 al. 1er CO permet au juge d'en tenir compte lorsqu’il fixe l’indemnité, pour
autant le cas fortuit ait été une cause adéquate de la survenance ou de
l’aggravation du dommage.
Afin de ne pas instaurer un système trop rigide, le législateur a laissé le juge libre
de tenir compte, d'autres circonstances que celles évoquées jusqu'ici, (Art. 43 al. 1er
CO).
98
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
CHAPITRE III LES OBLIGATIONS RESULTANT D’UNE RESPONSABILITE
OBJECTIVE
Dans les conditions de l’Art. 55 al. 1 CO, l'employeur répond du dommage causé à
des tiers par ses travailleurs ou auxiliaires.
Cette responsabilité sanctionne la violation d’un devoir de diligence (vigilance),
violation qui est présumée et qui s’apprécie objectivement.
Cependant, l’Art. 55 al.1 CO offre au responsable la possibilité d’apporter des
preuves libératoires pour se dégager de sa responsabilité.
99
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Art. 55
C. Responsabilité de l’employeur
1
L’employeur est responsable du dommage causé par ses travailleurs ou ses autres auxiliaires dans l’accomplissement de leur travail, s’il ne
prouve qu’il a pris tous les soins commandés par les circonstances pour détourner un dommage de ce genre ou que sa diligence n’eût pas
empêché le dommage de se produire.1
2
L’employeur a son recours contre la personne qui a causé le préjudice, en tant qu’elle est responsable du dommage.
- Travailleurs/auxiliaires
- Dans l’accomplissement de son travail (ici intervient la distinction entre les deux
qu’on a soumis, il faut qu’il y ait un lien de connexité entre le travail et l’acte illicite)
Il montre qu’il n’y a pas de lien entre sa négligence (qui est le fait de laisser
faire qqn d’autre son travail) et le dommage.
Attention : si l’ensemble de ces condition est réalisé, il est responsable de sont dommage
1/3 de responsabilité
CO55
Employeur
CO 319/321CO
Salarié
Art. 319
A. Définition et formation
I. Définition
1
Par le contrat individuel de travail, le travailleur s’engage, pour une durée déterminée ou indéterminée, à travailler au service de l’employeur et
celui-ci à payer un salaire fixé d’après le temps ou le travail fourni (salaire aux pièces ou à la tâche).
2
Est aussi réputé contrat individuel de travail le contrat par lequel un travailleur s’engage à travailler régulièrement au service de l’employeur
par heures, demi-journées ou journées (travail à temps partiel).
Art. 321
B. Obligations du travailleur
I. Travail personnel
Le travailleur exécute en personne le travail dont il s’est chargé, à moins que le contraire ne résulte d’un accord ou des circonstances.
A. L'employeur et l'auxiliaire
B. L'acte de l'auxiliaire
Il doit s'agir d'un acte illicite, fautif ou non ayant causé un préjudice.
L'auxiliaire doit donc avoir violé une norme de comportement, mais une faute
subjective de sa part n’est pas nécessaire.
La responsabilité de l’employeur peut dès lors être engagée même si l’auxiliaire
est incapable de discernement.
En cas de faute de l'auxiliaire, celui-ci, celui-ci est responsable du préjudice aux
côtés de l’employeur, sur la base de l’Art. 41 CO.
Art. 41
A. Principes généraux
I. Conditions de la responsabilité
1
Celui qui cause, d’une manière illicite, un dommage à autrui, soit intentionnellement, soit par négligence ou imprudence, est tenu de le réparer.
2
Celui qui cause intentionnellement un dommage à autrui par des faits contraires aux mœurs est également tenu de le réparer.
21
Entrepreneur = chef d’une entreprise
101
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
L'acte de l'auxiliaire doit avoir été effectué dans l'accomplissement de son
travail, c'est-à-dire en relation directe et fonctionnelle avec celui-ci. Tel n'est
pas le cas si l'acte est commis à l'occasion du travail.
L’Art. 333 CC institue donc une responsabilité pour le fait d’autrui et, à ce
titre, une responsabilité objective.
D’après l’Art. 333 CC, le chef de famille est ainsi responsable, du dommage
causé à des tiers par les mineurs, interdits, malade mentaux et faibles
d'esprit placés sous son autorité.
Sa responsabilité est fondée sur la violation objective de son devoir de
surveillance.
De plus, lorsqu’une personne qu’il doit surveiller, cause un préjudice à autrui,
la responsabilité du chef de famille est présumée (existe, est supposée).
La sévérité envers le chef de famille est pour souligner le fait que les
personnes mineures représentent un risque et souvent ces dernières ne
disposent pas de patrimoine.
102
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
existe un rapport de subordination entre celui qui exerce la surveillance et les
personnes nécessitant une telle surveillance.
(Des rapports de famille au sens du droit civil ne sont pas nécessaires.)
Exemple : Chef de famille :
• Normalement le père et la mère, ou celui qui exerce en fait la
surveillance.
• Mais aussi le directeur d'un home :
o d'un pensionnat
o d'une colonie de vacances
o d'un hospice
La responsabilité du chef de famille est indépendante de la capacité de
discernement des personnes nécessitant une surveillance.
La capacité de discernement de l'auteur de l'acte dommageable est toutefois
prise en compte pour déterminer une éventuelle responsabilité concurrente
de celui-ci.
C. La preuve libératoire
A. Principe de la responsabilité
B. Le sujet de la responsabilité
22
Au sens des droits réels Art. 667 CC
104
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Elles sont réglées par des lois spéciales, la plus importante étant la LCR (Loi
sur la circulation routière).
On peut citer aussi :
- la LRC (Loi sur la responsabilité civile des entreprises de chemins de fer et de bateaux
à vapeur et des postes).
- la LEA (Loi sur l'utilisation pacifique de l'énergie atomique et la protection contre les
radiations).
105
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
3
Le détenteur est également responsable, dans la mesure fixée par le juge, des dommages consécutifs à l’assistance prêtée lors d’un accident
où son véhicule automobile est impliqué, si l’accident lui est imputable ou si l’assistance a été prêtée à lui-même ou aux passagers de son
véhicule.
4
Le détenteur répond de la faute du conducteur et des auxiliaires au service du véhicule comme de sa propre faute.
106
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
CHAPITRE IV LA RESPONSABILITE PRECONTRACTUELLE
(Pour approfondir, Tercier, §§ 642-646)
Responsabilité précontractuelle :
C’est la responsabilité particulière lié à l’exécution ou
l’inexécution des devoirs (dans la phase où on se prépare à rentrer
dans un contrat).
Le dol, Art. 28 CO : La partie qui contracte subit un préjudice et elle n’est pas
obligée, même si son erreur n’est pas essentielle, selon l’Art.
28 CO. L’Art. 31 al.3 CO dit qu’il nest pas nécessaire en cas de
dol que le lésé renonce au droit demandeur des DI.
Art. 28
II. Dol
1
La partie induite à contracter par le dol de l’autre n’est pas obligée, même si son erreur n’est pas essentielle.
2
La partie qui est victime du dol d’un tiers demeure obligée, à moins que l’autre partie n’ait connu ou dû connaître le dol lors de la conclusion du
contrat.
Art. 31
IV. Vice du consentement couvert par la ratification du contrat
1
Le contrat entaché d’erreur ou de dol, ou conclu sous l’empire d’une crainte fondée, est tenu pour ratifié lorsque la partie qu’il n’oblige point a
laissé s’écouler une année sans déclarer à l’autre sa résolution de ne pas le maintenir, ou sans répéter ce qu’elle a payé.
2
Le délai court dès que l’erreur ou le dol a été découvert, ou dès que la crainte s’est dissipée.
3
La ratification d’un contrat entaché de dol ou conclu sous l’empire d’une crainte fondée n’implique pas nécessairement la renonciation au droit
de demander des dommages-intérêts.
107
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
CHAPITRE V LES RESPONSABILITES PLURALES - pour approfondir, Tercier, §§
1917-1926
Il n y a pas concertation entre les brigands réelle volonté commune (ils ont conscience et
volonté de faire l’acte), mais le cerveau reste A1
SOLIDARITE : Chacun est tenu pour le tout et peut être recherché pour le tout,
cf. Art. 143 et 144 CO (solidarité entre plusieurs débiteurs).
Art. 143
A. Solidarité passive
I. Conditions
1
Il y a solidarité entre plusieurs débiteurs lorsqu’ils déclarent s’obliger de manière qu’à l’égard du créancier chacun d’eux soit tenu pour le tout.
2
A défaut d’une semblable déclaration, la solidarité n’existe que dans les cas prévus par la loi.
Art. 144
II. Rapports entre créancier et débiteur
1. Effets
a. Responsabilité des codébiteurs
1
Le créancier peut, à son choix, exiger de tous les débiteurs solidaires ou de l’un d’eux l’exécution intégrale ou partielle de l’obligation.
2
Les débiteurs demeurent tous obligés jusqu’à l’extinction totale de la dette.
Exemple :
- Un automobiliste, heurte un mécanisme et se mécanisme tombe sur un piéton.
Il y a rencontre d’une responsabilité pour acte illicite Art. 41 CO et responsabilité
pour ouvrage Art. 58 CO.
Chacun aurait pu être responsable de son propre chef = solidarité imparfaite, il
n’y a pas de conscience d’entrainer ensemble un préjudice commun, mais
réalisation d’un préjudice commun.
Art. 148
III. Rapports entre les codébiteurs
1. Partage de la solidarité
1
Si le contraire ne résulte de leurs obligations, chacun des débiteurs solidaires doit prendre à sa charge une part égale du paiement fait
au créancier.
2
Celui qui paie au-delà de sa part a, pour l’excédent, un recours contre les autres.
3
Ce qui ne peut être récupéré de l’un d’eux se répartit par portions égales entre tous les autres.
109
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Art. 149
2. Subrogation
1
Le débiteur solidaire qui jouit d’un recours est subrogé aux droits du créancier jusqu’à concurrence de ce qu’il lui a payé.
2
Si le créancier améliore la condition de l’un des débiteurs solidaires au détriment des autres, il supporte personnellement les
conséquences de son fait.
Il existe plusieurs cas pour une responsabilité solidairement imparfaite pour des
causes différentes :
a) plusieurs responsabilités aquiliennes (=responsabilité extra contractuelle)
indépendantes (sans faute commune) :
Exemple : Deux chasseurs, sans se concerter, tirent sur le même homme qu'ils
ont pris pour un cerf.
b) une responsabilité aquilienne et une responsabilité objective :
Exemple : Un cycliste et un automobiliste causent concurremment un dommage
à un tiers.
c) plusieurs responsabilités objectives :
Exemple : A est blessé par l'animal de B, qui fait un écart devant l'automobile de
C.
d) une responsabilité aquilienne et une responsabilité contractuelle :
Exemple : Solidarité imparfaite entre l'auteur d'un acte illicite et l'employeur
contractuellement responsable de la sécurité de ses employés.
Dans les deux cas, le lésé peut en principe réclamer la totalité de ses prétentions
à chaque responsable solidaire dans la mesure où elles sont fondées contre lui.
(En cas de solidarité parfaite, l'interruption de la prescription contre un débiteur solidaire a effet à
l'égard de tous (Art. 136 al. 1 CO), alors qu'en cas de solidarité imparfaite, le créancier doit
interrompre la prescription à l'égard de chacun des débiteurs.)
Le problème est ici de savoir si et dans quelle mesure le responsable solidaire qui a
indemnisé le lésé peut obtenir des autres responsables le remboursement de ce
qu'il a payé au-delà de sa part.
A. Dans la solidarité parfaite Art. 50 al. 2 CO
Le principe affirmé par cet article veut que l'ordre des recours soit déterminé par le
juge en vertu de son pouvoir d'appréciation, Art. 4 CC.
Art. 4
III. Pouvoir d’appréciation du juge
Le juge applique les règles du droit et de l’équité, lorsque la loi réserve son pouvoir d’appréciation ou qu’elle le charge de prononcer en tenant
compte soit des circonstances, soit de justes motifs.
Le juge apprécie en équité, compte tenu de toutes les circonstances et selon les
mêmes critères qu'en cas de faute concomitante.
Ainsi, c'est avant tout de la gravité des fautes commises que dépendra la
décision du juge. Selon ce système, il appartient donc au juge de décider si la
personne qui a payé a, ou non, un droit de recours contre les coresponsables et, le
cas échéant, quelle en est son étendue.
110
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Exemple de concours selon l’art. 50 al. 2 CO :
- Il y a un concours de tir organisé par un officier et un aubergiste :
¾ de responsabilité pour l’officier et ¼ pour l’aubergiste.
- Fûts (sorte de tonneau en bois) d'essence vides abandonnés par un garagiste, un
adolescent y jette une allumette, ce qui provoque une explosion qui blesse trois
personnes :
Il y a un partage de responsabilité d’½ pour le garagiste qui a abandonné ces
fûts et ½ pour l’adolescent qui a jeté l’allumette.
Le juge doit établir une hiérarchie entre les responsabilités (selon son appréciation).
L'idée de cette règle est que la responsabilité doit, en premier lieu, être liée à la
faute.
Ainsi, est responsable "en première ligne" l'auteur d'un acte illicite ou le
responsable objectif ayant commis une faute (additionnelle).
En "deuxième ligne" on trouve le responsable contractuel et enfin, "en
dernière ligne" le responsable objectif non fautif.
En d'autres termes, l'ordre des recours fixé par la loi signifie que :
- L'auteur d'un acte illicite selon l’art. 41 CO n'a de recours ni contre le débiteur
contractuel, ni contre le sujet responsable objectivement.
- Le débiteur contractuel a un recours contre l'auteur d'un acte illicite, mais pas
contre le sujet d'une responsabilité objective.
- Celui qui est objectivement responsable a un recours contre le débiteur
contractuel et contre l'auteur d'un acte illicite.
Exemple :
- La piscine de B s'effondre sous l'effet d'un sabotage commis par D, aggravé
par un vice de construction.
L'élève A se noie alors que le maître nageur C s'est enfui sans avoir secouru
son élève :
o B, C et D sont responsables envers les héritiers de A (solidarité imparfaite).
o B, responsable objectif selon l’Art. 58 CO, a un recours contre C et D.
o C, responsable contractuel en vertu du contrat d'enseignement le liant à
A et a un recours contre D.
o D, responsable pour acte illicite selon l’Art. 41 CO n'a pas de recours.
111
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
CHAPITRE VI L’INEXECUTION DES OBLIGATIONS
A. Action en exécution
C. L'article 98 CO
Art. 98
2. Obligations de faire et de ne pas faire
1
S’il s’agit d’une obligation de faire, le créancier peut se faire autoriser à l’exécution aux frais du débiteur; toute action en dommages-intérêts
demeure réservée.
2
Celui qui contrevient à une obligation de ne pas faire doit des dommages-intérêts par le seul fait de la contravention.
3
Le créancier a, en outre, le droit d’exiger que ce qui a été fait en contravention de l’engagement soit supprimé; il peut se faire autoriser à
opérer cette suppression aux frais du débiteur.
23
Chez Tercier 1162 et 1169.
112
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Section II Conditions générales de la responsabilité contractuelle
(Pour approfondir, Tercier, §§ 1182-1272)
*Exemple de scénario dans lequel on n’exécute pas correctement (les scénarios possibles
d’exécution incorrecte) :
- Retard (inexécution totale, du point de vue de temps)
- Livraison du mauvais objet (inexécution totale )
- Livraison en mauvaise état (objet défectueux)
- Pas de livraison (refus de livrer)
- Livraison au mauvais endroit
- Livraison incomplète (pièces manquantes/quantités insuffisante)
- Impossibilité
Dans chacun de ces scénarios, il y a une inexécution totale ou partielle, on peut donc
avoir une réparation.
Chacun de ces scénarios tombe sous l’Art. 97 CO : On pourra obtenir le cas échéant un
DI. Il y a des cas où les inexécutions seront possibles et ne permettront pas de DI.
L’Art. 97 CO est base légale fondamentale des DI, pour la violation des obligations
contractuelles.
L’Art. 2 CC est une base fondamentale parce qu’elle crée des obligations.
Art. 2 CC
B. Etendue des droits civils
I. Devoirs généraux
1
Chacun est tenu d’exercer ses droits et d’exécuter ses obligations selon les règles de la bonne foi.
2
L’abus manifeste d’un droit n’est pas protégé par la loi.
Remarque :
VIOLATION positive du contrat : Lorsque le contrat est parfaitement exécuté mais dans le
processus d’exécution du contrat on a causé un
préjudice, on a porté atteinte.
Face à l’un des événements de la liste * (au dessus), deux questions se posent :
a) Puis-je obtenir/exiger l’exécution spécifiques/parfaites de la prestation qui m’est due ?
o Action en Exécution24 si la prestation est possible.
o Exécution forcée pour les dettes d’argent25.
o Exécution par substitution, Art. 98 CO26.
b) Puis-je obtenir/exiger ou un remplacement ou une indemnisation ?
24
Chez Tercier 1171.
25
Chez Tercier 1162 à 1169.
26
Chez Tercier 1173 à 1178.
113
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Art. 97
A. Inexécution
I. Responsabilité du débiteur
1. En général
1
Lorsque le créancier ne peut obtenir l’exécution de l’obligation ou ne peut l’obtenir qu’imparfaitement, le débiteur est tenu de réparer le
dommage en résultant, à moins qu’il ne prouve qu’aucune faute ne lui est imputable.
2
La procédure d’exécution est réglée par la loi fédérale du 11 avril 1889 sur la poursuite pour dettes et la faillite 1, ainsi que par le droit fédéral et
cantonal sur la matière.
Dommage Dommage
Acte « anti-contractuel27 » Acte illicite
Causalité Causalité
Faute Faute
La violation du contrat, c’est quand on n’obtient pas de l’autre ce à quoi il était obligé.
Remarque :
Dans le cas d’obligation personnelle ou de dette personnelle
- Si la dette est personnelle ou il n’y a qu’une personne qui peut la faire.
Exemple : mon portrait par Picasso.
Il n’y a que Picasso qui peut le faire.
AUCUNE POSSIBILITE de substitution
- Mais si la prestation porte sur l’objet n’importe qui peut le faire, il y a possibilité de
substitution.
Exemple : une cuisine n’importe quel maçon peut la faire.
B. Impossibilité d’exécution
Il ne peut plus exécuter, cela se déroule après la conclusion du contrat, car lors de
la conclusion du contrat la prestation était possible.
o Fautive ? non fautive ?
Si le débiteur est fautif, on applique Art. 97CO.
Si le débiteur n’est pas fautif, le débiteur est libéré Art. 119 CO.
o Subséquente/survenant
Exemple : Livrer trop tard ou trop tôt,
Cela peut être une inexécution contractuelle.
C. L’exécution imparfaite
On reçoit quelque chose mais elle n’est pas parfaite, elle peut être :
o Soit défectueuse
o Soit en quantité insuffisante
o Soit délivré au mauvais endroit
27
Violation/inexécution du contrat
114
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
§2 Le préjudice
A. Dommage positif
B. Dommage négatif
- Dommage négatif30 :
= Dommage que subit la victime par rapport à la situation patrimoniale qui aurait été
la sienne si elle n’avait jamais conclu le contrat.
Les dommages négatifs peuvent être réclamés que si on ne veut plus du contrat.
Exemple : Un commerçant qui achète pour revendre, il a 4 détaillants, il en a
commander 200. Il ne reçoit rien.
Aujourd’hui on est le 28 octobre, il a une date buttoir qui est le 1er
novembre.
En raison du refus de l’exécuteur, j’ai le droit de stopper le contrat,
mais lors de la conclusion du contrat on a du faire beaucoup de frais
(restaurant, voyage pour voire la marchandise et l’inspecter avant de l’acheter).
Si je n’avais jamais conclu de contrat avec mon fournisseur qui refuse,
je n’aurais pas eu tout ces frais, on peut donc demander des frais de
conclusion
On ne veut plus de ce contrat on veut en sortir. On veut récupérer
les dépenses qui ont été faites. On veut que le compteur soit
remis à zéro.
La conséquence de cela est :
Les dommages négatifs peuvent être réclamés que si on ne veut plus
du contrat.
A. Causalité naturelle
B. Causalité adéquate
28
Chez Tercier 1214
29
Par comparaison avec ce qu’aurait été son patrimoine si le contrat avait été exécuté correctement.
30
Chez Tercier 1213
115
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Section III Faute contractuelle et responsabilité objective
A. Notion
B. La présomption de faute
Lorsqu’on a le choix entre les deux, il est mieux d’invoquer l’Art. 97 CO, car
la faute est d’office présumé ce qui n’est pas le cas dans l’Art. 41 CO, car
prouver la faute de quelqu’un est très difficile31.
Exemple : Un chirurgien commet une faut opératoire, dont il résulte des
lésions à long terme pour le patient.
C’est une atteinte corporelle non consenti
La faute est un acte illicite, car blessure corporelle, mais
c’est aussi une violation au contrat.
31
Chez Tercier 1229 et ss.
116
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
A. La responsabilité pour les auxiliaires Art. 101 al.1 CO
Art. 101
3. Responsabilité pour des auxiliaires
1
Celui qui, même d’une manière licite, confie à des auxiliaires, tels que des personnes vivant en ménage avec lui ou des
travailleurs, le soin d’exécuter une obligation ou d’exercer un droit dérivant d’une obligation, est responsable envers l’autre
partie du dommage qu’ils causent dans l’accomplissement de leur travail.1
2
Une convention préalable peut exclure en tout ou en partie la responsabilité dérivant du fait des auxiliaires.
3
Si le créancier est au service du débiteur, ou si la responsabilité résulte de l’exercice d’une industrie concédée par l’autorité, le
débiteur ne peut s’exonérer conventionnellement que de la responsabilité découlant d’une faute légère.
Art. 55
C. Responsabilité de l’employeur
1
L’employeur est responsable du dommage causé par ses travailleurs ou ses autres auxiliaires dans l’accomplissement de leur
travail, s’il ne prouve qu’il a pris tous les soins commandés par les circonstances pour détourner un dommage de ce genre ou
que sa diligence n’eût pas empêché le dommage de se produire.
2
L’employeur a son recours contre la personne qui a causé le préjudice, en tant qu’elle est responsable du dommage.
Art. 99 al. 3 CO
Art. 99
II. Etendue de la réparation
1. En général
1
En général, le débiteur répond de toute faute.
2
Cette responsabilité est plus ou moins étendue selon la nature particulière de l’affaire; elle s’apprécie notamment avec moins
de rigueur lorsque l’affaire n’est pas destinée à procurer un avantage au débiteur.
3
Les règles relatives à la responsabilité dérivant d’actes illicites s’appliquent par analogie aux effets de la faute contractuelle.
Ce n’est plus une norme utile, à l’exception de l’al.3 de l’Art.99 CO, qui nous
permet d’appliquer au calcul du dommage, au calcul de l’indemnité et l’appréciation
de la faute, toutes les règles qu’on a vu dans le cas de l’acte ex contractuel.
Le renvoi le plus important est vers Art. 42 al.2/Art. 43 et 44 (quand le dommage est
difficile à prouver).
Art. 42
II. Fixation du dommage
1
La preuve du dommage incombe au demandeur.
2
Lorsque le montant exact du dommage ne peut être établi, le juge le détermine équitablement en considération du cours
ordinaire des choses et des mesures prises par la partie lésée.
3
Les frais de traitement pour les animaux qui vivent en milieu domestique et ne sont pas gardés dans un but patrimonial ou de
gain font l’objet d’un remboursement approprié, même s’ils sont supérieurs à la valeur de l’animal.
117
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Art. 43
III. Fixation de l’indemnité
1
Le juge détermine le mode ainsi que l’étendue de la réparation, d’après les circonstances et la gravité de la faute.
1bis
Lorsqu’un animal qui vit en milieu domestique et n’est pas gardé dans un but patrimonial ou de gain, est blessé ou tué, le
juge peut tenir compte dans une mesure appropriée de la valeur affective de l’animal pour son détenteur ou les proches de
celui-ci.
2
Des dommages-intérêts ne peuvent être alloués sous forme de rente que si le débiteur est en même temps astreint à fournir
des sûretés.
Art. 44
IV. Réduction de l’indemnité
1
Le juge peut réduire les dommages-intérêts, ou même n’en point allouer, lorsque la partie lésée a consenti à la lésion ou
lorsque des faits dont elle est responsable ont contribué à créer le dommage, à l’augmenter, ou qu’ils ont aggravé la situation
du débiteur.
2
Lorsque le préjudice n’a été causé ni intentionnellement ni par l’effet d’une grave négligence ou imprudence, et que sa
réparation exposerait le débiteur à la gêne, le juge peut équitablement réduire les dommages-intérêts.
Art. 100
2. Convention exclusive de la responsabilité
1
Est nulle toute stipulation tendant à libérer d’avance le débiteur de la responsabilité qu’il encourrait en cas de dol ou de faute
grave.
2
Le juge peut, en vertu de son pouvoir d’appréciation, tenir pour nulle une clause qui libérerait d’avance le débiteur de toute
responsabilité en cas de faute légère, si le créancier, au moment où il a renoncé à rechercher le débiteur, se trouvait à son
service, ou si la responsabilité résulte de l’exercice d’une industrie concédée par l’autorité.
3
Les règles particulières du contrat d’assurance demeurent réservées.
Art. 101
3. Responsabilité pour des auxiliaires
1
Celui qui, même d’une manière licite, confie à des auxiliaires, tels que des personnes vivant en ménage avec lui ou des
travailleurs, le soin d’exécuter une obligation ou d’exercer un droit dérivant d’une obligation, est responsable envers l’autre
partie du dommage qu’ils causent dans l’accomplissement de leur travail.1
2
Une convention préalable peut exclure en tout ou en partie la responsabilité dérivant du fait des auxiliaires.
3
Si le créancier est au service du débiteur, ou si la responsabilité résulte de l’exercice d’une industrie concédée par l’autorité, le
débiteur ne peut s’exonérer conventionnellement que de la responsabilité découlant d’une faute légère.
Conseil
d’administratio
n Allemand
Maison Maire
Filiale
Pour être en retard, il faut qu’il y est un terme pour l’exécution. Il faut une convention qui
prépare un certain délai. (Inexécution du point de vue du temps)
Règle de l’acompte quand est-ce que l’autre doit nous livrer ?
Art. 75 CO
- Si rien n’est dit on est en droit d’exiger tout de suite selon l’Art. 75 CO, mais attention
si rien n’est dit on peut se retrouver très vite en retard.
Art. 75
C. Epoque de l’exécution
I. Obligations sans terme
A défaut de terme stipulé ou résultant de la nature de l’affaire, l’obligation peut être exécutée et l’exécution peut en être exigée
immédiatement.
B. Interpellation
119
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Art. 102
B. Demeure du débiteur
I. Conditions
1
Le débiteur d’une obligation exigible est mis en demeure par l’interpellation du créancier.
2
Lorsque le jour de l’exécution a été déterminé d’un commun accord, ou fixé par l’une des parties en vertu d’un droit à elle
réservé et au moyen d’un avertissement régulier, le débiteur est mis en demeure par la seule expiration de ce jour.
120
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
A. Fixation d'un délai de grâce Art. 107 al. 1 CO
Le délai de grâce c’est le délai qui est imposé soit par le créancier, soit par
l’autorité compétente pour que le débiteur s’exécute.
Art. 107
4. Droit de résiliation
a. Avec fixation d’un délai
1
Lorsque, dans un contrat bilatéral, l’une des parties est en demeure, l’autre peut lui fixer ou lui faire fixer par l’autorité
compétente un délai convenable pour s’exécuter.
2
Si l’exécution n’est pas intervenue à l’expiration de ce délai, le droit de la demander et d’actionner en dommages-intérêts pour
cause de retard peut toujours être exercé; cependant, le créancier qui en fait la déclaration immédiate peut renoncer à ce droit
et réclamer des dommages-intérêts pour cause d’inexécution ou se départir du contrat.
Un délai de grâce n’est pas nécessaire dans les cas de l’Art. 108 CO, qui fait
référence au bon sens, dans ces cas on peut avoir une résiliation immédiate
du contrat.
Art. 108
b. Résiliation immédiate
La fixation d’un délai n’est pas nécessaire:
1.
Lorsqu’il ressort de l’attitude du débiteur que cette mesure serait sans effet;
2.
Lorsque, par suite de la demeure du débiteur, l’exécution de l’obligation est devenue sans utilité pour le créancier;
3.
Lorsque aux termes du contrat l’exécution doit avoir lieu exactement à un terme fixe ou dans un délai déterminé.
Art. 109
c. Effets de la résiliation
1
Le créancier qui se départ du contrat peut refuser la prestation promise et répéter ce qu’il a déjà payé.
2
Il peut en outre demander la réparation du dommage résultant de la caducité du contrat, si le débiteur ne prouve qu’aucune
faute ne lui est imputable.
121
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
CHAPITRE VIII LES EFFETS DES OBLIGATIONS ET QUELQUES MODALITES DE
LEUR EXECUTION
Le lieu de l’exécution, selon l’Art. 74 CO, si rien n’est dit le lieu de l’exécution peut être :
- Lorsqu’il s’agit d’une somme d’argent, le paiement s’opère dans le lieu où le créancier
est domicilié à l’époque du paiement (l’argent est une dette portable).
- Lorsque l’obligation porte sur une chose déterminée, la chose est délivrée dans le lieu
où elle se trouvait au temps de la conclusion du contrat.
- Toute autre obligation est exécutée dans le lieu où le débiteur était domicilié lorsqu’elle
a pris naissance.
Remarque : se sont souvent des dettes portables pour les choses neuves.
Art. 74
B. Lieu de l’exécution
1
Le lieu où l’obligation doit être exécutée est déterminé par la volonté expresse ou présumée des parties.
2
A défaut de stipulation contraire, les dispositions suivantes sont applicables:
1. lorsqu’il s’agit d’une somme d’argent, le paiement s’opère dans le lieu où le créancier est domicilié à l’époque du
paiement.
2. lorsque l’obligation porte sur une chose déterminée, la chose est délivrée dans le lieu où elle se trouvait au temps de la
conclusion du contrat.
3. toute autre obligation est exécutée dans le lieu où le débiteur était domicilié lorsqu’elle a pris naissance.
3
Si l’exécution d’une obligation qui devait être acquittée au domicile du créancier est notablement aggravée par le fait que le
créancier a changé de domicile depuis que l’obligation a pris naissance, l’exécution peut avoir lieu valablement en son domicile
primitif.
Le moment de l’exécution, selon l’Art. 75 CO, si rien n’est dit l’exécution doit être faite tout
de suite.
Art. 75
C. Epoque de l’exécution
I. Obligations sans terme
A défaut de terme stipulé ou résultant de la nature de l’affaire, l’obligation peut être exécutée et l’exécution peut en être exigée
immédiatement.
Art. 78
3. Dimanche et jours fériés
1
L’échéance qui tombe sur un dimanche ou sur un autre jour reconnu férié1 par les lois en vigueur dans le lieu du paiement, est
reportée de plein droit au premier jour non férié qui suit.
2
Les conventions contraires demeurent réservées.
Art. 79
III. Heures consacrées aux affaires
L’exécution a lieu et doit être acceptée, le jour de l’échéance, pendant les heures habituellement consacrées aux affaires.
122
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Section II Exception d’inexécution
(Pour approfondir, Tercier, §§ 1070-1071)
Art. 82
VI. Dans les contrats bilatéraux
1. Mode de l’exécution
Celui qui poursuit l’exécution d’un contrat bilatéral doit avoir exécuté ou offrir d’exécuter sa propre obligation, à moins qu’il ne
soit au bénéfice d’un terme d’après les clauses ou la nature du contrat.
Art. 91 à 96 CO
Le créancier doit faire différents actes préparatoires pour obtenir la prestation du débiteur.
Exemple : Si on commande du bois, il faut que l’on ait préparé un abri avant pour
l’entreposer, car sinon le débiteur est dans l’impossibilité de livrer.
Donc celui qui a commandé est en « demeure », c’est le créancier », selon
Art. 91 CO.
Art. 91
E. Demeure du créancier
I. Conditions
Le créancier est en demeure lorsqu’il refuse sans motif légitime d’accepter la prestation qui lui est régulièrement offerte,
ou d’accomplir les actes préparatoires qui lui incombent et sans lesquels le débiteur ne peut exécuter son obligation.
Art. 92
II. Effets
1. Quand l’objet de l’obligation consiste en une chose
a. Droit de consigner
1
Lorsque le créancier est en demeure, le débiteur a le droit de consigner la chose aux frais et risques du créancier et de
se libérer ainsi de son obligation.
2
Le juge décide du lieu de la consignation; toutefois les marchandises peuvent, même sans décision du juge, être
consignées dans un entrepôt.1
123
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Art. 93
b. Droit de vendre
1
Si la nature de la chose ou le genre d’affaires met obstacle à une consignation, si la chose est sujette à dépérissement
ou si elle exige des frais d’entretien ou des frais considérables de dépôt, le débiteur peut, après sommation préalable et
avec l’autorisation du juge, la faire vendre publiquement et en consigner le prix.
2
Si la chose est cotée à la bourse, si elle a un prix courant, ou si elle est de peu de valeur proportionnellement aux frais,
il n’est pas nécessaire que la vente soit publique, et le juge peut l’autoriser même sans sommation préalable.
Art. 94
c. Droit de retirer la chose consignée
1
Le débiteur a le droit de retirer la chose consignée, tant que le créancier n’a pas déclaré qu’il l’acceptait ou tant que la
consignation n’a pas eu pour effet l’extinction d’un gage.
2
La créance renaît avec tous ses accessoires dès le retrait de la consignation.
Art. 95
2. Quand l’objet de l’obligation n’est pas une chose
Lorsque l’objet de l’obligation ne consiste pas dans la livraison d’une chose, le débiteur peut, si le créancier est en
demeure, résilier le contrat en conformité des dispositions qui régissent la demeure du débiteur.
Art. 96
F. Exécution empêchée pour d’autres causes
Le débiteur est autorisé à consigner ou à se départir du contrat, comme dans le cas de la demeure du créancier, si la
prestation due ne peut être offerte ni à ce dernier, ni à son représentant, pour une autre cause personnelle au créancier,
ou s’il y a incertitude sur la personne de celui-ci sans la faute du débiteur.
124
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
CHAPITRE IX L’EXTINCTION DES OBLIGATIONS (Survol de questions choisies)
(pour approfondir, Tercier, §§ 1421-1595), Art. 114 à 142 CO
L’exécution conforme met fin à notre obligation de fournir une prestation, même s’il n’y a
pas de base légale.
Cependant, on a toujours d’autres obligations : par exemple la garantie.
Art. 115
B. Remise conventionnelle
Il n’est besoin d’aucune forme spéciale pour annuler ou réduire conventionnellement une créance, lors même que, d’après la loi
ou la volonté des parties, l’obligation n’a pu prendre naissance que sous certaines conditions de forme.
C’est une obligation qui était née mais qui a pris fin :
« Je ne peux pas vous vendre qqch qui a pris fin hier. »
La conséquence c’est la nullité du contrat.
Exemple : Je m’engage à vous livrer un camion dans une semaine.
Durant cette semaine ce camion était encore sur le chantier quand qqch
s’est écrasé sur lui.
L’obligation s’éteint.
Art. 119
E. Impossibilité de l’exécution
1
L’obligation s’éteint lorsque l’exécution en devient impossible par suite de circonstances non imputables au débiteur.
2
Dans les contrats bilatéraux, le débiteur ainsi libéré est tenu de restituer, selon les règles de l’enrichissement illégitime, ce qu’il
a déjà reçu et il ne peut plus réclamer ce qui lui restait dû.
3
Sont exceptés les cas dans lesquels la loi ou le contrat mettent les risques à la charge du créancier avant même que
l’obligation soit exécutée.
Art. 20
II. Nullité
1
Le contrat est nul s’il a pour objet une chose impossible, illicite ou contraire aux moeurs.
2
Si le contrat n’est vicié que dans certaines de ses clauses, ces clauses sont seules frappées de nullité, à moins qu’il n’y ait lieu
d’admettre que le contrat n’aurait pas été conclu sans elles.
125
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Remarque : Ainsi, en principe, le contrat s’éteint. Mais la loi ne le dit pas, car par exemple si on a un
contrat qui dit que l’on doit livrer chaque mois un certain nombre de marchandise et que un
mois cette marchandise est détruite sans la faute de personne, on est libéré de notre
obligation et on ne peut pas exiger notre dû. Cependant, le contrat ne prend pas fin.
- Impossibilité « objective »
Personne ne peut apporter la prestation.
- Impossibilité « subjective n’est pas visée par l’Art. 119 CO, c'est-à-dire le cas où seul
le débiteur est empêché (incapacité subjective)
o Art. 102 CO ss, on peut être en retard sans que ça soit de notre faute, dans
ce cas là, on ne sera pas pénalisé
2 cas d’incapacité subjective dans les quels il n’y a pas d’impossibilité :
Dette d’argent (l’impécuniosité) : est toujours sanctionné par Art. 102 CO.
Dettes de genre : tant que le genre existe il n’est pas impossible.
C’est à nouveau un cas de demeure de l’Art. 102 CO.
Exemple : Je suis grossiste en fruits et légumes on me
commande 100kg de pommes.
On m’a versé un acompte, je livre et la
camionnette qui contient les pommes est
renversée.
Les pommes son détruites.
! Le genre qu’on doit c’est les pommes, ce genre
existe.
On peut livrer il n’y aura pas impossibilité.
Remarque :
1. La livraison d’une voiture neuve est un genre.
2. On vend un tableau qu’on a fait nous même
ou qui a été fait par un peintre vivant, il sera
considéré comme un corps certain, comme
une pièce unique.
Art. 102
B. Demeure du débiteur
I. Conditions
1
Le débiteur d’une obligation exigible est mis en demeure par l’interpellation du créancier.
2
Lorsque le jour de l’exécution a été déterminé d’un commun accord, ou fixé par l’une des parties en vertu d’un droit à elle
réservé et au moyen d’un avertissement régulier, le débiteur est mis en demeure par la seule expiration de ce jour.
Art. 120
F. Compensation
I. Conditions
1. En général
1
Lorsque deux personnes sont débitrices l’une envers l’autre de sommes d’argent ou d’autres prestations de même espèce,
chacune des parties peut compenser sa dette avec sa créance, si les deux dettes sont exigibles.
2
Le débiteur peut opposer la compensation même si sa créance est contestée.
(3
La compensation d’une créance prescrite peut être invoquée, si la créance n’était pas éteinte par la prescription au moment
où elle pouvait être compensée.)
Art. 125
III. Créances non compensables
Ne peuvent être éteintes par compensation contre la volonté du créancier:
1.
Les créances ayant pour objet soit la restitution, soit la contre-valeur d’une chose déposée, soustraite sans droit ou retenue
par dol;
2.
Les créances dont la nature spéciale exige le paiement effectif entre les mains du créancier, telles que des aliments et le
salaire absolument nécessaires à l’entretien du débiteur1 et de sa famille;
3.
Les créances dérivant du droit public en faveur de l’Etat et des communes.
Section V Prescription
La prescription : c’est la paralysie du droit, le droit paralysé vit encore. Il vit mais
comme il est paralysé il ne peut pas agir, il ne peut pas faire l’objet
d’une action en justice (il ne peut pas faire l’objet d’une demande), mais
comme il peut faire l’objet d’une défense.
- La prescription contractuelle :
o La durée de la prescription est en générale de 10 ans, selon l’Art. 127 CO, mais
il y a quelque norme normes en périphérie qui prévoient des délais plus court.
o La loi prévoit 5 ans pour les loyers ainsi que toutes les redevances à caractères
périodique, comme les pensions alimentaires, selon l’Art. 128 CO.
Art. 127
G. Prescription
I. Délais
1. Dix ans
Toutes les actions se prescrivent par dix ans, lorsque le droit civil fédéral n’en dispose pas autrement.
Art. 128
127
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
2. Cinq ans
Se prescrivent par cinq ans:
1. les loyers et fermages, les intérêts de capitaux et toutes autres redevances périodiques;
2. les actions pour fournitures de vivres, pension alimentaire et dépenses d’auberge;
3. les actions des artisans, pour leur travail; des marchands en détail, pour leurs fournitures; des médecins et autres gens de
l’art, pour leurs soins; des avocats, procureurs, agents de droit et notaires, pour leurs services professionnels; ainsi que
celles des travailleurs, pour leurs services.
Art. 60
G. Prescription
1
L’action en dommages-intérêts ou en paiement d’une somme d’argent à titre de réparation morale se prescrit par un an à
compter du jour où la partie lésée a eu connaissance du dommage ainsi que de la personne qui en est l’auteur, et, dans tous
les cas, par dix ans dès le jour où le fait dommageable s’est produit.
2
Toutefois, si les dommages-intérêts dérivent d’un acte punissable soumis par les lois pénales à une prescription de plus
longue durée, cette prescription s’applique à l’action civile.
3
Si l’acte illicite a donné naissance à une créance contre la partie lésée, celle-ci peut en refuser le paiement lors même que son
droit d’exiger la réparation du dommage serait atteint par la prescription.
Art. 67
D. Prescription
1
L’action pour cause d’enrichissement illégitime se prescrit par un an à compter du jour où la partie lésée a eu connaissance de
son droit de répétition, et, dans tous les cas, par dix ans dès la naissance de ce droit.
2
Si l’enrichissement consiste en une créance contre la partie lésée, celle-ci peut en refuser le paiement lors même que ses
droits seraient atteints par la prescription.
L’Art. 132 CO fait référence aux règles de calcul (calcul du délai). L’Art. 134 CO parle de la
suspension de la prescription et l’Art. 135 CO quand elle peut être interrompue. L’Art.
135 CO renvoi à l’Art. 137 CO qui permet d’avoir un nouveau délai après l’interruption de
la prescription. Ces articles renvois à l’Art. 77 CO
Art. 132
5. Supputation des délais
1
Dans le calcul des délais, le jour à partir duquel court la prescription n’est pas compté et celle-ci n’est acquise que lorsque le
dernier jour du délai s’est écoulé sans avoir été utilisé.
2
Les règles relatives à la computation des délais en matière d’exécution des obligations sont d’ailleurs applicables.
Art. 134
III. Empêchement et suspension de la prescription
1
La prescription ne court point et, si elle avait commencé à courir, elle est suspendue:
1. à l’égard des créances des enfants contre leurs père et mère, tant que dure l’autorité parentale;
2. à l’égard des créances du pupille contre son tuteur ou contre les autorités de tutelle, pendant la tutelle;
3. à l’égard des créances des époux l’un contre l’autre, pendant le mariage;
3bis A l’égard des créances des partenaires enregistrés l’un contre l’autre, pendant le partenariat;
4. à l’égard des créances des travailleurs contre l’employeur, lorsqu’ils vivent dans son ménage, pendant la durée des
rapports de travail;
5. tant que le débiteur est usufruitier de la créance;
6. tant qu’il est impossible de faire valoir la créance devant un tribunal suisse.
2
La prescription commence à courir, ou reprend son cours, dès l’expiration du jour où cessent les causes qui la suspendent.
3
Sont réservées les dispositions spéciales de la loi sur la poursuite et la faillite.
Art. 135
128
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
IV. Interruption
1. Actes interruptifs
La prescription est interrompue:
1. lorsque le débiteur reconnaît la dette, notamment en payant des intérêts ou des acomptes, en constituant un gage ou en
fournissant une caution;
2. lorsque le créancier fait valoir ses droits par des poursuites, par une action ou une exception devant un tribunal ou des
arbitres, par une intervention dans une faillite ou par une citation en conciliation.
Art. 137
3. Début du nouveau délai
a. Reconnaissance ou jugement
1
Un nouveau délai commence à courir dès l’interruption.
2
Si la dette a été reconnue dans un titre ou constatée par un jugement, le nouveau délai de prescription est toujours de dix ans.
Art. 77
2. Autres termes
1
Lorsqu’une obligation doit être exécutée ou quelque autre acte juridique accompli à l’expiration d’un certain délai depuis la
conclusion du contrat, l’échéance est réglée comme suit:
1. si le délai est fixé par jours, la dette est échue le dernier jour du délai, celui de la conclusion du contrat n’étant pas compté;
s’il est de huit ou de quinze jours, il signifie non pas une ou deux semaines, mais huit ou quinze jours pleins;
2. si le délai est fixé par semaines, la dette est échue le jour qui, dans la dernière semaine, correspond par son nom au jour de
la conclusion du contrat;
3. si le délai est fixé par mois ou par un laps de temps comprenant plusieurs mois (année, semestre, trimestre), la dette est
échue le jour qui, dans le dernier mois, correspond par son quantième au jour de la conclusion du contrat; s’il n’y a pas, dans
le dernier mois, de jour correspondant l’obligation s’exécute le dernier jour dudit mois.
L’expression «demi-mois» équivaut à un délai de quinze jours; si le délai est d’un ou plusieurs mois et d’un demi-mois, les
quinze jours sont comptés en dernier lieu.
2
Ces règles sont également applicables si le délai court à partir d’une époque autre que celle de la conclusion du contrat.
3
Lorsqu’une obligation doit être exécutée au cours d’un certain laps de temps, le débiteur est tenu de s’acquitter avant
l’expiration du délai fixé.
Prescription :
129
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
130
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
CHAPITRE X QUELQUES INSTITUTIONS PARTICULIERES DU DROIT DES
OBLIGATIONS
Contrat sous-condition
« Pay if Paid »
Clause anglo-saxonne
Contrat en chaîne (successif)
Sous-traitants
Schéma 1:
L’entrepreneur dit à ses fournisseurs s’il obtient le contrat de ses clients (ou des autorités
d’adjudication), les ST seront ses fournisseurs. Donc le contrat aura effet que s’il y a
possibilité d’un contrat entre l’entrepreneur et le client.
Le contrat est conditionnel lorsque l’existence de l’obligation va dépendre de l’arrivée d’un
élément incertain qui est l’obtention du marché, selon Art. 151 CO
Art. 151
A. Condition suspensive
I. En général
1
Le contrat est conditionnel, lorsque l’existence de l’obligation qui en forme l’objet est subordonnée à l’arrivée d’un événement
incertain.
2
Il ne produit d’effets qu’à compter du moment où la condition s’accomplit, si les parties n’ont pas manifesté une intention
contraire.
Exemple :
Schéma 2:
131
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Exemple :
Schéma 3:
Art. 112
C. Stipulations pour autrui
I. En général
1
Celui qui, agissant en son propre nom, a stipulé une obligation en faveur d’un tiers a le droit d’en exiger l’exécution au profit de
ce tiers.
2
Le tiers ou ses ayants droit peuvent aussi réclamer personnellement l’exécution, lorsque telle a été l’intention des parties ou
que tel est l’usage.
3
Dans ce cas, et dès le moment où le tiers déclare au débiteur qu’il entend user de son droit, il ne dépend plus du créancier de
libérer le débiteur.
Exemple : On se fait livrer des fleurs c’est une stipulation pour autrui.
Il y a contrat entre le fleuriste et le client.
La livraison est en faveur d’un tiers bénéficiaire.
Si le ou la destinataire ne la reçoit, selon l’Art. 112 CO, celui qui a
commandé le bouquet a le droit d’exiger la livraison des fleurs.
Seul le stipulant peut exiger sa commande.
On a une obligation de payer un tiers. On exécute cette obligation en
donnant un cheque au tiers.
(Par le cheque on donne au tiers le droit de percevoir directement ou d’exiger un virement
bancaire.)
132
Fiona Fariña et Natacha Gouais Droit des Obligations Partie Générale, J.P. Vulliety
Section III Arrhes et dédit
Art. 158
A. Arrhes et dédit
1
Celui qui donne des arrhes est réputé les donner en signe de la conclusion du contrat, et non à titre de dédit.
2
Sauf usage local ou convention contraire, celui qui a reçu les arrhes les garde sans avoir à les imputer sur sa créance.
3
Lorsqu’un dédit a été stipulé, chacun des contractants est censé pouvoir se départir du contrat, celui qui a versé la somme en
l’abandonnant, celui qui l’a reçue en la restituant au double.
Dédit Art. 158 al.3 CO: Versement partiel destiné à couvrir le risque d’une
résolution du contrat.
Clauses pénales :
« En cas de violation des obligations du présent contrat une somme de CHF 500'000.-
sera exigible immédiatement. »
Art. 161
2. Relation entre la peine et le dommage
1
La peine est encourue même si le créancier n’a éprouvé aucun dommage.
2
Le créancier dont le dommage dépasse le montant de la peine, ne peut réclamer une indemnité supérieure qu’en établissant
une faute à la charge du débiteur.
La pénalité est encourue même en l’absence de tout dommage, selon Art. 161 al.1 CO.
Si le dommage dépasse la pénalité, il peut être réparé si l’en démontre une faute, Art. 161
al. 2 CO.
Art. 163
II. Montant, nullité et réduction de la peine
1
Les parties fixent librement le montant de la peine.
2
La peine stipulée ne peut être exigée lorsqu’elle a pour but de sanctionner une obligation illicite ou immorale, ni, sauf
convention contraire, lorsque l’exécution de l’obligation est devenue impossible par l’effet d’une circonstance dont le débiteur
n’est pas responsable.
3
Le juge doit réduire les peines qu’il estime excessives.
Selon l’Art. 163 al. 1 CO les parties fixent librement le montant de la peine et l’Art. 163 al.
3 CO permet au juge de réduire les peines qu’il estime excessives.
133