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Université Sidi Mohamed Ben Abdallah

Ecole Nationale de Commerce et de Gestion


ENCG-FES

THEME 7:THEORIE NEO


INSTITUTIONNEL
Réalisé par:
yassine Jamai
Imane boustani
Khawla jellouli
Houssine Maatallah
PLAN:
Définition générale
I- L'approche sociologique de la théorie néo
institutionnelle;
1-définition
II- L'approche économique de la théorie néo
institutionnelle;
1-notion de transaction
2-notion d’opportunisme
II- Les concepts fondamentaux;
1 Légitimité;
2 Isomorphisme.
DEFINITION

 La théorie néo institutionnelle permet de


dépasser la vision de l'organisation comme
système et structure classique ainsi que la
vision de son environnement; celui ci n'est plus
un environnement dans le sens économique du
terme, défini par des concurrents, des
fournisseurs et des clients, mais comprend
aussi d'autres organisations qui par les règles et
les normes qu'elles imposent contraignent
l'organisation et ses composantes structurelles.
 Les sociologues de la fin XIXe siècle et
début XXe siècle commençaient à
systématiser les études sur les
institutions. L'économiste et sociologue
Max Weber s’intéresse aux processus au
travers desquels bureaucratie et
institutions sont devenues dominantes
dans la société. Il a qualifié ces processus
de « cage de fer » qui est créée par
l'institutionnalisation.
 À la fin des années 1970 et au début des
années 1980, la théorie institutionnelle
réapparait avec les néo-
institutionnalistes qui se sont intéressés
au caractère répétitif de l’action dans les
organisations. Ils prétendent qu’au fil du
temps les organisations tendent à
devenir de plus en plus homogènes sans
nécessairement être plus performantes
au niveau économique.
I- L'approche sociologique de
la théorie néo institutionnelle;
 L’approche sociologique de la théorie néo-
institutionnelle est née à la fin des années 1970
avec les travaux de Meyer et Rowan et ceux de
Scott.
 Le néo-institutionnalisme reconnaît que les
institutions opèrent dans un environnement
contenant des autres institutions, ce qui est
l’environnement institutionnel. Toute institution
est influencée par un environnement plus large
dont l’objectif principal pour les organisations est
la survie. Pour ce faire, les organisations doivent
faire plus que réussir économiquement parlant,
elles doivent aussi établir la légitimité au sein du
monde des institutions.
 ces théories existantes considèrent que les
institutions peuvent influencer le
comportement d’individus de deux manières:

A/elles peuvent inciter les individus au sein


d’institutions à maximiser les bénéfices, comme
expliqué dans la théorie de choix rationnel.

B/Une contribution importante du néo-


institutionnalisme est d’ajouter un type d’
influence cognitive. Au lieu d'agir uniquement
selon des règles ou des obligations, les
individus agissent aussi selon leurs convictions.
II- L'approche économique de
la théorie néo institutionnelle;
Définition:
La théorie des coûts de transaction est un
modèle économique d’inspiration libérale,
présupposant des acteurs libres et
rationnels

Cette théorie est issue du modèle libéral et


constitue sans doute la représentation la
plus achevée d’une approche fondée sur le
calcul économique. Elle a pour objet un
espace contractuel dans lequel des acteurs
entrent et sortent librement et se repèrent à
partir de contrats qu’ils signent entre eux.
C’est donc une théorie d’inspiration
purement économique qui nie l’existence
de pouvoir, de la domination, de
l’aliénation, mais qui met en évidence le
jeu de la liberté, du calcul et, finalement,
du libre contrat. La théorie est dite
d’inspiration libérale puisqu’elle s’inscrit
dans le mouvement des idées qui, depuis
deux siècles, considère que les rapports
humains sont librement consentis à
partir du jeu contractuel.
Deux auteurs sont les références
essentielles de cette théorie. Le premier,
Ronald Coase :
Ronald Coase
Ronald Coase est un économiste britannique à
Willesden, dans la banlieue de Londres.

•Naissance : 29 décembre 1910 (102 ans)

• Formation : London School of
Economics, Université de Virginie,
Université de Londres

• Distinctions et récompenses : Prix de la
Banque royale de Suède en sciences
économiques en mémoire d'Alfred Nobel
• Parmi ses ouvrages:

 1937, The Nature Of The Firm,


Economica, 4, 386-405. ([PDF]version en-
ligne)
 1946, The Marginal Cost Controversy,
Economica, 13, p.169.
 1960, The Problem of Social Cost,
Journal of Law and Economics, 3(1), 1-44.
(version en ligne)
Oliver Williamson
•Naissance : 27 septembre 1932 (80 ans);

• Formation : Université Carnegie-
Mellon (1963); 

• Distinctions et récompenses : Prix de la
Banque royale de Suède en sciences
économiques en mémoire d'Alfred
Nobel.
•Les ouvrages:

 Williamson O. E., « Managerial Discretion


and Business Behaviour », American
Economic Review, 1963
 Williamson O. E., « Hierarchical Control
and Optimum Firm Size », Journal of
Political Economy, n° 75, vol. 2, 1967
 Williamson O. E., « The Modern
Corporation : Origins, Evolution,
Attributes », Journal of Economic
Literature, vol. 19, décembre 1981
La notion de transaction
 Regardons d’abord ce qu’est la notion de transaction.
Lorsque nous raisonnons d’un point de vue libéral,
nous supposons que le marché est l’espace de
socialisation des individus, c’est à dire l’espace dans
lequel ils peuvent, grâce à l’échange, se rencontrer, se
retrouver, équilibrer leur offre et leur demande et
donc, finalement, composer un corps social. Ce corps
social est de nature économique puisque c’est
l’échange marchand qui permet la socialisation.
 Reste un problème lorsqu’on examine le
fonctionnement du marché. Les acteurs n’échangent
pas toujours dans l’immédiateté. Ils peuvent prendre
du temps pour échanger. Ils commencent par
négocier. Cela prend du temps.
 En d’autres termes, lorsqu’on considère
l’échange marchand comme le lieu de
socialisation, Encore faut-il tenir compte
du temps qui peut s’écouler entre le
moment où on veut échanger et le terme,
la fin, de l’échange. Toute la question est
donc de savoir comment gérer l’échange
entre les individus sur des marchés, alors
que cet échange peut prendre du temps.
C’est l’angle d’analyse de la théorie des
coûts de transaction que de passer de
l’échange simple à la transaction qui
suppose du temps donc d’intégrer la
durée dans le modèle libéral.
La notion d’opportunisme :
 Si l’acteur est autonome, on ne peut pas
s’attendre à autre chose de sa part, qu’à
une recherche de son intérêt propre. Or,
rechercher son intérêt, ce n’est pas tricher
dans le cadre de ce modèle parce que les
lois interdisent de le faire.
Mais cela peut être retenir de l’information.
Je n’ai pas intérêt, au début d’une
transaction qui dure, à donner tous les
renseignements à mon cocontractant. *
Il faut postuler des qualités éthiques hors
du commun pour imaginer que le
vendeur donnera spontanément à
l’acheteur toutes les informations sur la
voiture qu’il vend.
C’est ce qu’on appelle la sélection
adverse. Certains acteurs ont d’avantage
d’informations que les autres sur l’objet
de la transaction. Le risque évidemment,
c’est qu’ils soient opportunistes et qu’ils
ne donnent pas l’information nécessaire.
 Il existe une seconde possibilité d’opportunisme.
Après la signature du contrat – on a vu,
rappelons-le, que la transaction se déroule dans
la durée – le contexte dans lequel se trouve un
des contractants peut changer. Il peut juger que
les termes du contrat ne lui sont plus favorables.
En conséquence, il ne va peut-être pas rompre le
contrat, mais il ne va pas mettre toute l’énergie
ou il ne va pas donner toutes les informations
nécessaires pour que le contrat se réalise bien.
C’est ce qu’on appelle le risque moral.
  Les transactions existent donc parce que nous
avons introduit le temps dans l’échange. Et le
fait d’introduire le temps nous oblige à être
attentif aux limites de la rationalité des acteurs
et à leur opportunisme.
 Il nous oblige aussi d’être attentifs à un
troisième point, introduit en particulier
par Williamson, c’est l’irréversibilité des
situations d’échange. Qu’est-ce que cela
veut dire ? Tous les objets échangés ne
sont pas de même nature. Certains objets
ne peuvent pas être réutilisés pour un
autre échange. D’autres au contraire sont
absolument neutres et peuvent être
échangés quels que soient les contractants
; on les appellera des commodités. Donc là
on introduit une subtilité supplémentaire
pour mieux caractériser des marchés,
Sur les marchés, tous les objets ne sont pas
homogènes, comme le prétend une
certaine microéconomie un peu primaire.
Ils sont hétérogènes dans la mesure où
leur usage, dans certains cas, n’est pas
indépendant des contractants. C’est ce
qu’on appelle la spécificité des actifs.*
Iii-les concepts
fondamentaux
2.1 Légitimité
 Le concept de la légitimité est central

pour les approches institutionnelles,


cette notion suppose l’existence de
normes symboliques partagées
permettant aux membres d’une société
d’interagir de façon coopérative (Laufer
et Burlaud). C’est la légitimité qui définit
les normes de l’acceptable ou de
l’inacceptable, du conforme et du non
conforme, du convenable et de
l’inconvenant des actions humaines.
 Selon Suchman, il existe trois catégories de la
légitimité:

A/La légitimité pragmatique: assumant qu'une


organisation peut et doit agir pour l'intérêt des
audiences et des partenaires;

B/La légitimité morale: qui fait qu’une organisation


suit des normes et des routines socialement
acceptables;

C/la légitimité cognitive: c'est lorsqu'une


organisation et ses activités sont facilement
compréhensibles et analysées pas les acteurs externes.
2.2 Isomorphisme

l'isomorphisme institutionnel analyse la


convergence de comportements entre les
organisations appartenant à un même
champ. Les auteurs désignent par là un
processus d'homogénéisation dans la
structure, la culture et le produit de ces
organisations.
 Ce phénomène comprend trois
contraintes:

A/ les contraintes coercitives sont de


nature légale ou politique, et
correspondent aux lois et
réglementations qui régularisent le pays
dans lequel évolue l’organisation. Un tel
système formel de régularisation est
nécessaire lorsque les interactions
humaines se multiplient et que les
acteurs ne partagent plus les mêmes
valeurs;
B/ Les contraintes des normes
professionnelles (conventions collectives,
etc). Cette pression normative met en
évidence des normes qui devraient non
pas contraindre le comportement des
acteurs, mais l’orienter dans ses prises de
décisions;
C/ La contrainte mimétique: les entreprises
subissent des pressions concurrentielles qui les
amènent à vouloir copier les modes de
fonctionnement de leurs adversaires les plus
rentables et performants.
Merci pour votre attention

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