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sociétés commerciales
Jean Peingdewiendé OUEDRAOGO, ATER à l’Université de Lille 2
PLAN
• INTRODUCTION
• Dans l’ancien droit, il y avait une assez forte pénalisation dans le droit des affaires.
• On ne la retrouve pas dans le code Napoléonien où il n’y en avait pratiquement
pas.
• A partir des années 45, le droit pénal a commencé à faire une entrée notable dans
la vie des affaires.
• On a parlé de furie répressive du législateur en matière d’affaire. Ce phénomène a
touché tous les
• volets de la vie des affaires et en particulier le droit des sociétés.
• Loi de 46 comprend plus de 200 infractions. Elles étaient liées à la paresse
législative.
• L’envahissement a été majeur.
2. D’un point de vu quantitatif
• Est apparu à partir de 1980 la nécessité de faire une dépénalisation de la vie des affaires.
• La nécessité de dépénalisation ne fait aucun doute, mais il y a deux façons de procéder à
cela.
• -On a un mode qui consiste à reprendre les incriminations préexistantes pour les réécrire et
les
• préciser, pour permettre une application de ces incriminations.
• On supprime un nombre d’infraction et on reprend la rédaction pour assurer la certitude de
la
• sanction pénale.
• -On retire la sanction pénale sur abondante qui assortissait telle ou telle règle, pour la
remplacer
• par des sanctions extra pénales.
• Ce peut être l’interdiction de gérer, la faillite personnelle, on peut prévoir des sanctions
• administratives qui vont se traduire par des sanctions pécuniaires, des amendes, qui vont
être
• prononcées par des autorités administratives indépendantes
• Ex : Sanction pécuniaire prononcé par l’Autorité de concurrence, sanction prononcé par
l’AMF en
• matière de délit d’initié Le délit d'initié est un délit boursier que commet une personne
qui vend ou
• achète des valeurs mobilières en se basant sur des informations dont ne disposent pas
les autres.
• Ces sanctions atteignent des montants exorbitants.
• On enlève la sanction proprement dite, mais il y aura d’autres sanctions
plus adéquates, mieux adaptées.
• Ex : Une loi de 1975 a décriminalisé l’émission d’un chèque sans
provision.
• Ex : En 1986, on a dépénalisé le droit de la concurrence.
• Ex : La loi sur les nouvelles régularisations économiques (NRE). On a
dépoussiéré le droit pénal, on exclu le défaut d’information des
actionnaires etc.
• On a toujours eu un transfert de sanction. On déplace pour améliorer
le système juridique.
IV. L’impact de la dépénalisation.
•-
• cette distinction n’est pas applicable aux personnes morales : il en
résulte qu’une faute non intentionnelle simple commise par un
organe ou représentant de celle-ci, indirectement à l’origine du
dommage, peut engager la responsabilité pénale de la personne
morale sans que l’infraction ne soit constituée à l’égard de la
personne physique pour qui une faute qualifiée sera exigée (voir par
exemple (Cass. Crim. 2 octobre 2012, n°11-84.415)
Conditions de la responsabilité pénale
• Pour engager la responsabilité pénale de la personne morale il faut d’abord
que l’infraction ait été commise « au nom et dans l’intérêt » de la personne
morale concernée
• Il faut ensuite que l’infraction ait été commise par un organe ou par un
représentant de la personne morale. On parle d’organe à propos des
personnes morales dont le cadre d’organisation est fixé à l’avance par la loi
(cas des Sociétés anonymes ou des SARL). On parle de représentant au sujet
des personnes morales dont l’organisation est laissée à la discrétion des
fondateurs (associations, sociétés civiles par exemple) ; pour ces personnes il
faut se référer aux statuts pour savoir qui peut engager la personne morale.
8. LE PRINCIPE DE LEGALITE
PENALE
• En droit pénal, le principe de légalité des délits et des peines dispose
qu'on ne peut être condamné pénalement qu'en vertu d'un texte
pénal précis et clair (en latin, Nullum crimen, nulla pœna sine lege,
c'est-à-dire « [il n'y a] aucun crime, aucune peine, sans loi »). Ce
principe a été notamment développé par le pénaliste italien Cesare
Beccaria au XVIIIe siècle.
Les sources du principe de la légalité
pénale
• En France, l'article 8 de la Déclaration des droits de l'homme et du
citoyen3 (reconnue dans le préambule de la Constitution de 1958 et
dotée avec lui de la valeur constitutionnelle par la décision Liberté
d'association du Conseil constitutionnel en 1971) dispose : « Nul ne
peut être puni qu'en vertu d'une loi établie et promulguée
antérieurement au délit, et légalement appliquée. »
• Principe de légalité criminelle
• L’adage nullum crimen, nulla poena sine lege, qui énonce qu’il ne
peut y avoir ni infraction ni peine sans loi, répond au besoin de
limitation de l’arbitraire en matière répressive.
CONTENU
• Dans un Etat de droit, il ne saurait y avoir de comportement punissable qui n’ait été
préalablement défini comme tel par la loi et il ne saurait davantage être question
d’infliger à son auteur une peine qui n’aurait pas été légalement prévue pour lui
être appliquée. Quels que puissent être les inconvénients liés à l’imperfection des
textes répressifs et l’opportunité de sanctionner un comportement déviant inédit,
ce principe constitue une garantie irremplaçable contre l’arbitraire dont la société
ne saurait s’affranchir.
• Il est aussi le meilleur moyen d’asseoir la légitimité du droit pénal par
l’adhésion tacite qu’il suppose des justiciables. Si le choix des valeurs
pénalement protégées et des modalités de la répression résulte de
l’expression de la volonté populaire – par l’intermédiaire de la
représentation parlementaire – , on peut alors attendre une
contestation moindre du corps social face à la rigueur du droit pénal.
• En France, l'abus de biens sociaux ou ABS est un délit qui consiste, pour un
dirigeant de société commerciale, à utiliser en connaissance de cause les
biens, le crédit, les pouvoirs ou les voix de la société à des fins
personnelles, directes ou indirectes.
• 1. Définition
• Délit commis par un dirigeant de société
• • Usage des biens de la société
• Contraire à l’intérêt social
• A des fins personnelles
• 2. Le domaine de l’abus de biens sociaux
• Certaines sociétés commerciales
• • SA, SARL, SAS, SCA
B. Elément légal
• Infraction distincte
• Détenir, dissimuler, transmettre le produit d’un ABS
• En profiter personnellement
• En toute connaissance de cause
• Exemples
• Conjoint qui perçoit des salaires pour un emploi fictif
• Travaux effectués au domicile d’un tiers et financés par la société
F. Les poursuites et les sanctions
• 1. Les poursuites
• La prescription
• 3 ans à partir de la constatation et la dénonciation du délit
• Pas commission de l’infraction
L’action civile
• • Société et associés
• Ni créanciers ni salariés
• Préjudice indirect
CH II: LA PRESENTATION DES COMPTES NON FIDELES
• A. Définition
• Délit consistant à présenter ou publier des comptes => ne donnant
pas une image
• fidèle de la société, pour dissimuler la situation réelle
• Pour SA, SARL, SCA, SAS
B. ELEMENT LEGAL
• Présentation
• • Aux associés
• Au cours de l’AG ou préalablement
• Mise à disposition ou envoi
• • Pas de présentation à un tiers
• Banque, repreneur
• Eventuellement constitutif d’escroquerie
• La publication
• Communication au public => quel que soit le moyen
• Publication légale
• Parution dans des revues financières
• Affichage
• Déclaration publique
• La publication n’est pas un élément constitutif dans la SARL
D. Elément intentionnel
• • Dirigeants
• Gérants de SARL ou SCA
• Président de SAS
• SA => président, administrateurs, DG, membre du directoire
• • Mais pas les gérant de SNC ou sociétés civiles
CH IV. INFRACTIONS RELATIVES AUX VALEURS MOBILIERES
A. Le délit d’initié
• 1. Définition
• Délit consistant
• • A utiliser ou à communiquer des infos privilégiées
• Concernant un opérateur ou un instrument financier
Atteinte au principe d’égalité des épargnants et investisseurs
• Remarque
• • Le délit d’initié ne doit pas être confondu avec une autre infraction
• Révélation d’infos inexactes
• Pour perturber le fonctionnement du marché et des cours
• 2. Les éléments constitutifs
• Elément légal
• • Code monétaire et financier => art 465-1
3. Eléments matériels
• Délit d’émission de VM
• • Interdiction d’émission => sauf obligations privées
• • Personnes punissables => gérants
V. Les infractions relatives la constitutions
et à la structure financière des sociétés
• Société à risque limité
• Risque limité pour les actionnaires mais énormes pour les
investisseurs et les créanciers.
• Ces incriminations visent essentiellement à protéger ces derniers.
Infractions commises dans la constitution
des SA ou SARL
• La surévaluation d’apport en nature
• Art L.241-3 pour la SARL et 242-2 4° pour les SA
• 5ans d’emprisonnement. Assimilée à une escroquerie
• 375000 Euros d’amende (SARL) , 9000 euros (SA)
Les éléments constitutifs
• Elément matériel
• Une surévaluation constatée dans les statuts
• La tentative n’est pas punissable. Peut cependant lorsqu’elle concerne
la valeur d’un bien mobilier donner lieu à une tromperie
• L’élément intentionnel
• La mauvaise foi nécessaire. La démonstration de la conscience de la
surévaluation nécessaire.
• L’art. 242-3 « frauduleusement »
§2/Les délits liés à la fonction de
commissaire aux apports
• Violation de l’incompatibilité prévue par l’art.L 225-8
• Accepté la charge alors qu’on est sous le coup d’une incompatibilité
§3Les infractions commises à l’occasion
d’émission d’obligations
• Dispositions communes aux SA et SARL
• « Est puni de 150 000 euros d’amende le fait, pour les fondateurs, le
président, les administrateurs ou les directeurs généraux d’une société
anonyme, d’émettre ou négocier des actions ou des coupures d’actions sans
que les actions de numéraire aient été libérées à la souscription de la moitié
au moins ou sans que les actions d’apport aient été intégralement libérées
avant l’immatriculation de la société au registre du commerce et des
sociétés.
• La peine prévue au présent article peut être portée au double
lorsque les actions ou coupures d’actions ont fait l’objet d’une offre au
public, à l’exception des offres mentionnées au 1° ou au 2° de l’article
L411-2 du Code monétaire et financier ou à l’article L411-2-1 du
même Code ».
Que signifie libération du capital ?
• la libération du capital correspond au versement des fonds, avec la
liste des souscripteurs, à la Caisse des dépôts, chez un notaire, dans
une banque, auprès d’une entreprise d’investissement habilitée, ou
même directement entre les mains du souscripteur.
Eléments matériels de l’infraction
• de surveillance est interdit ou qui sont déchues du droit d’exercer ces fonctions. Le
non respect
• de cette disposition sera puni d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende
de 9000 euros.
2. VIOLATION DE LA DOUBLE FORMALITE LIEE A LA PUBLICATION
• Pour informer les tiers, une double publicité s’avère imposée. En premier lieu, le
code de commerce punit d’un emprisonnement de six mois et d’une amende
de 9000 euros le fait,
• pour le liquidateur d’une société de ne pas publier dans le délai d’un mois de sa
nomination
• peut se voir renouvelé par les associés ou par le président du tribunal de commerce,
• selon que le liquidateur a été nommé par les associés ou par une décision de justice.
• sur la situation active et passive, sur la poursuite des opérations de liquidation dans les six
• mois de sa nomination. Il doit également établir dans les trois mois de la clôture de
chaque
• de six mois, et d’une amende de 9000 euros s’il ne respecte pas ces obligations.
5.les abus d’usage de biens sociaux et de cession d’actif social
• C’est la même infraction que celle des dirigeants sociaux pendant le cours normal de la vie sociale.
• Ce texte figure parmi les infractions communes aux diverses formes de sociétés commerciales.
• Il est donc possible de l’appliquer au liquidateur. Est donc puni le liquidateur qui aura fait usage
• des biens ou du crédit de la société en liquidation, un usage qu’il savait contraire à l’intérêt
• de celle-ci, à des fins personnelles ou pour favoriser une autre société dans laquelle il a été
•
• Le code de commerce punit le liquidateur qui aura cédé tout ou partie de l’actif de la
société en liquidation.
•
• Le liquidateur qui n’aura pas convoqué les associés, en fin de
liquidation pour statuer sur le compte définitif,