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CHAPITRE I: LES ANTALGIQUES

PHARMACOLOGIE
2 éme année sciences infermière

Dr. Fairouz SIOUD

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LA DOULEUR
La douleur est déclenchée par
les terminaisons nerveuses
périphériques appelées
nocicepteurs lors de divers
traumatismes (brûlure,
piqûre…) jusqu’au cortex
cérébral, où elle est
analysée

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LES ANTALGIQUES: GENERALITES

LES MEDICAMENTS ANTALGIQUES


 Ou analgésiques sont destinés à atténuer
ou abolir les sensations douloureuses
sans provoquer la perte de conscience ni
supprimer les autres sensibilités.
 Traitement symptomatique.
 Délai d’action 30 à 60 minutes per os, plus
rapide par voie parentérale.

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LES ANTALGIQUES GENERALITES
•Palier I : Antalgiques périphériques non
opiacés
•Palier II : Antalgiques opioïdes
centraux faibles
•Palier III : Antalgiques opioïdes
centraux forts
Récepteurs opioïdes  modulent plusieurs fonctions dont la réponse
à la douleur, au stress et le contrôle des émotions

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CLASSIFICATION SELON
L’OMS

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 Dans le cadre d’une douleur
chronique, l’OMS propose
un schéma posologique
progressif.
 PALIER I : en 1ère intention
si inefficace,– si échec
passer au niveau supérieur.
 PALIER II : si persistance
de la douleur et en cas
d’échec avec un antalgique
périphérique.
 PALIER III : correspond à la
nécessité d’utiliser la
morphine.
 Les associations ne seront
effectuées que dans le
cadre d’une synergie
d’action
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LES ANTALGIQUES DU PALIER I
Ils sont classés en 3 classes pharmacologiques  :
 Les analgésiques purs : Nefopam : ACUPAN®
 Les analgésiques antipyrétique : le paracétamol,
  Les anti-inflammatoire non stéroïdien : l’aspirine.
INDICATIONS :
 Douleurs de type : céphalées, dentaires, musculaires,
ostéo-articulaires, coliques hépatiques, néphrétiques.
MODE D’ACTION :
 Ils diminuent la sensibilité à la douleur en inhibant la
production des prostaglandines, impliquées dans la
douleur, inflammation et hyperthermie.

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 Voie orale : ASPIRINE UPSA ®
ASPIRINE
 Voie IV : ASPEGIC ®
 IND : antalgique –antipyrétique–antiagrégant
plaquettaire
 C.I : HS – ulcère gastrique - risque
hémorragique – maladie hémorragique -
grossesse (3ème trim.) –
méthotrexate (traitement du cancer)
 ES :

Ulcère
Troubles de l’audition
Vertiges
Risque hémorragiques
Accident allergique (oedème, asthme)

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LE PARACETAMOL
 Voie orale : DAFALGAN®
DOLIPRANE®EFFERALGAN®
 Voie IV : PERFALGAN®
 Voie rectale: DAFALGAN® DOLIPRANE®
EFFERALGAN ®

 IND : antalgique - antipyrétique


 C.I : HS - Insuffisance hépatocellulaire
 EI : rares – bonne tolerance
Surdosage: nécrose hépatique irréversible,
atteinte rénale
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NEFOPAM
 Voie IV : ACUPAN ®
 IND : antalgique des aff.
douloureuses aigues et en post
opératoire
 C.I : HS – épilepsie – risque de
glaucome– rétention urinaire -
enfant
 EI : somnolence – vertiges –
troubles atropiniques

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LES ANTALGIQUES MORPHINIQUES
INDICATIONS 

 Traitements des douleurs modérées à sévères et/ou


après échec des antalgiques du palier I.

MODE D’ACTION

 Les analgésiques centraux morphiniques ou opiacés


exercent leur action en se liant aux récepteurs
opiacés situés au niveau des sites impliqués dans le
contrôle de la douleur

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LES ANTALGIQUES MORPHINIQUES
EFFETS INDESIRABLES

Les plus fréquents :


 Constipation
 Nausées et vomissements
 Somnolence
 Rares : Dysphorie, dépression
respiratoire, dépendance rare aux doses
thérapeutiques – – – –
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LES ANTALGIQUES DU PALIER II
LES ANTALGIQUES CENTRAUX
FAIBLES
Ils sont représentés  :
 La codéine ou méthylmorphine
 le dextropropoxyphène
 le tramadol

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LA CODEINE
 Ou méthylmorphine : analgésique central
d’activité plus modeste que la morphine
mais présentant moins d’effet dépresseur
respiratoire ou toxicomagène.

 En association avec le paracétamol l’activité


antalgique est renforcée (synergie d’action).

 En outre la codéine possède une action


antitussive. NEOCODION
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LA CODEINE

 Voie orale : DAFALGAN® CODEINE…


Chez l’enfant : CODENFAN®
 IND: Antalgique morphinique faible.

Faible effet dépresseur respiratoire


 C.I : Allergies, Asthme, insuffisance
respiratoire, insuffisance hépatique ou
rénales sévères
 EI: •Réactions cutanées allergiques.

Constipation, nausées, vomissements.


Bronchospasme
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LE TRAMADOL
 Voies : orale (orodispersible – LP – solution
buvable) et injectable : IXPRIM® – ZALDIAR
®
- TOPALGIC® …
 IND: Antalgique morphinique faible. Effet
dépresseur respiratoire et toxicomanogène
plus faible que ceux de la morphine.
 C.I : épilepsie non contrôlée - grossesse –
allaitement- enfant < 3 ans
 EI: Vertige, Nausées, vomissements,
constipation, somnolence.
Rarement : confusions, douleurs
abdominales, dépression respiratoire

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EFFETS SECONDAIRES ET SURVEILLANCE

PALIER II  somnolence surveillance


 nausées état général
 constipation  tension
 vertiges  régime riche
 troubles en fibres
atropiniques alimentaires
(tachycardie, renforcer les
sécheresse rations
buccale, hydriques
constipation,
rétention urinaire)
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LES ANTALGIQUES DU PALIER III
Les antalgiques opioïdes sont classés selon leur action au
niveau des récepteurs opioïdes, 3 classes sont identifiées.
Il s’agit :

1. LES AGONISTES PURS : comme la morphine se


fixent directement sur les récepteurs opioïdes et
reproduisent tous les effets de la morphine, en augmentant
les doses on peut obtenir un effet maximal.

AGONISTES
 FENTANYL : DUROGESIC ® – ACTIQ ®
 OXYCODONE : OXYCONTIN ®

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Morphine
 Voie IV
 IND :Action analgésique puissante

Action psychomotrice ,Action psychodysleptique


Action sédative
 C.I :Insuffisances : respiratoire sévère,
hépatocellulaire grave. Intoxication alcoolique aiguë
Enfant et Allaitement
 EI :hypotension,confusion mentale, vertiges,

constipation, nausées, vomissements.rétention


urinaire.Signe de surdosage : dépression
respiratoire, myosis, hypotension, hypothermie
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FENTANYL

 Voie IV
 IND : Morphinique de synthèse ayant une action
antalgique 100 fois plus puissante que la morphine
 C.I : Allergie connue.
 Dépression respiratoire sévère
 EI : nausées, vomissements, constipation, bouche
sèche, douleur abdominale, digestion difficile

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OXYCODONE

 Voie IV
 IND : Dérivés de la codéine ayant une action
antalgique identique à celle de la morphine.
 C.I : Allergie connue,Insuffisance respiratoire
sévère,Insuffisance hépatique sévère
 EI : hypotension,confusion mentale, vertiges,
constipation, nausées, vomissements,rétention
urinaire.Signe de surdosage : dépression
respiratoire, myosis, hypotension, hypothermie
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Nalbuphine

 Voie IV
 IND :Analgésique morphinique ayant une action
antalgique identique à celle de la morphine mais un
effet plafond au-delà de 30 mg.
 C.I :Allergie connue,Syndrome douloureux
abdominal de cause inconnue
 EI :Nausées, vomissements, constipation.

Somnolence, vertiges, céphalées


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LES ANTALGIQUES

Antalgiques Antalgique centraux Antalgique centraux


périphériques faible fort

Non apiacés Opioides


Cible: prostaglandines Cible: récepteurs opioide

Les analgésiques purs Morphine


:Nefopam : ACUPAN® La codeine

Fentanyl
Les analgésiques
antipyrétique : le Tramadol
paracétamol, Oxycodone

, Les anti-
inflammatoire non Nalbuphine
stéroïdien : l’aspirine
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Mise en oeuvre d’un traitement opioïde
 Evaluer la douleur
Respecter la prescription
Respect strict des horaires afin de maintenir une
analgésie efficace et continue: ne jamais laisser la
douleur ressurgir
 Evaluer et signaler au médecin les réactions
allergiques, les signes de toxicité.
Conseils au patient et à son entourage:
Favoriser une alimentation riche en fibres
 Inciter le patient à uriner toutes les 3 heures
Pour se lever, passer par la position assise
Limiter l’utilisation d’un véhicule motorisé
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Mise en oeuvre d’un traitement opioïde
 Prévenir le médecin en cas de traitement inefficace
 Connaître les effets secondaires afin de les signaler au
médecin
Déconseiller la consommation d’alcool qui majore l’effet
sédatif
signaler au médecin tout traitement nouveau
La prescription à l’hôpital est faite, soit :
 sur ordonnance nominative: doses et durée du traitement
écrites en toutes lettres par un médecin thésé dont la
signature est déposée à la pharmacie centrale.
 à l’aide d’un protocole de prise en charge de la douleur où la
prescription est liée au score d’une échelle d’évaluation de la
douleur. 25
Mise en oeuvre d’un traitement opioïde
Conduite à tenir :
o respect des doses prescrites et des horaires
o aller chercher le traitement dans l’armoire à stupéfiants
localisée dans la pharmacie et dont la clé est auprès du cadre
du service ou d’une infirmière.
o noter précisément la date et l’heure de la dispensation, le
nom du patient, la dose prescrite, le nom du soignant et sa
signature.(si injection de morphine ou autre toujours garder
l’ampoule vide dans l’armoire des stupéfiants)
o contrôle à chaque changement d’équipe par un membre de
chaque équipe lors de la transmission des clés de l’armoire du
nombre de stupéfiants restant en regard du listing de
distribution: cela s’appelle un inventaire contradictoire. 26

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