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DEFINITION
L’action antalgique se définit par tout procédé ayant pour principe d’activité la diminution de la
douleur.
Selon l’ISAP (Association internationale pour l’étude de la douleur), la douleur est définie par une
expérience sensorielle et émotionnelle désagréable en réponse à une atteinte tissulaire réelle ou
potentielle ou décrite en ces termes. La douleur repose sur le ressenti du patient ce qui rend son
évaluation subjective.
Les douleurs aiguës : liées à une atteinte tissulaire brutale et de durée brève
Les douleurs chroniques : elles sont persistantes et récurrentes et évoluent depuis plus de 3
mois et qui ont une répercussion sur la vie quotidienne du malade.
Les antalgiques, aussi appelés analgésiques, sont des substances qui visent à lutter contre la douleur.
Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), les antalgiques sont classés en 3 paliers :
NB : Surdosage au paracétamol
Le surdosage en paracétamol arrive trop fréquemment car ce médicament est en vente libre et un
des produits les plus utilisé dans l'automédication, or une personne non informée sur la dose
journalière à prendre risque d'être confrontée dans les premières 24 heures aux signes suivants en
cas d'excès:
nausées, vomissements
anorexie
pâleur
douleurs abdominales
risque de cytolyse hépatique plus ou moins importante selon la quantité absorbée ( risque
augmenté >10 g)
Antidote: Fluimicil ( mucolytique)
Propriété antalgique.
NB : Surdosage à la codéine
Il est possible chez les toxicomanes et autres que les doses normales soient largement dépassées.
Ainsi des signes de surdosage apparaissent entraînant des conséquences plus ou moins graves.
Adulte :
Somnolence, ataxie
Enfant :
Bradypnée
Myosis
Convulsions
Rétention urinaire
Collapsus
Propriété antalgique.
NB : Surdosage au tramadol
Signes :
myosis, vomissements,
collapsus cardio-vasculaire
dépression respiratoire voire arrêt
convulsions, coma
Pic d’action entre 45 minutes et 1 heure (plus rapide pour la morphine IV titrée).
d- Buprénorphine (Temgésic®…)
Propriété analgésique d’action plus longue que la morphine, utilisé chez les toxicomanes
pour supprimer le syndrome de manque.
Voie : per os
Cette liste est non exhaustive. D’autres antalgiques existent, tels que le Sufentanyl par exemple…
6- Les inclassables
Nalbuphine (Nubain®)
Néfopam (Acupan®)
o Propriété analgésique
o Voie : inhalation
o Antidote : oxygène.
o Voie : cutanée
o Conseil : retirer le patch au moins 15 minutes avant le soin technique. En effet, une
vasoconstriction est créée par le principe actif, et les veines peuvent être beaucoup
moins visibles.
o Chez les prématurés et chez les nourrissons, jusqu’à 3 à 6 mois environ, il est
possible d’utiliser une solution de saccharose par voie orale. La concentration doit
être de minimum 20% afin d’être efficace. A donner minimum 2 minutes avant la
réalisation d’un soin engendrant une douleur faible à modérée. Associée à la succion,
l’effet antalgique est majoré.
Certains antidépresseurs et antiépileptiques peuvent avoir une action antalgique. Il n’est pas
rare de les voir prescrits.
DEUXIEME PARTIE : TRAITEMENTS CO-ANALGESIQUES
1. Les antidépresseurs
1.1. Actions
Les antidépresseurs corrigent l'insuffisance en amines biogènes au niveau des synapses encéphaliques.
Il en existe deux grands groupes, les IMAO (inhibiteurs de la monoamine oxydase) et les tricycliques,
plus de nouvelles familles non IMAO, non Tricycliques. Ils ont une indication première de soigner le
syndrome dépressif en diminuant les symptômes (tristesse, perte d'intérêt, insomnie, anorexie,
ralentissement moteur et psychique, apathie...)
1.2. Indications
Dans le cadre de l’analgésie, ils sont utilisés dans les algies rebelles pour traiter les dépressions
réactionnelles au phénomène douloureux et peut-être par une action antalgique non démontrée.
2. Les antispasmodiques
2.1. Actions
Les antispasmodiques agissent au niveau des muscles lisses du tube digestif, des voies urinaires et du
muscle utérin. Il existe deux familles d’antispasmodiques : les musculotropes et les anticholinergiques
2.2. Indications
Ils sont utilisés essentiellement dans les syndromes douloureux des voies digestives, urinaires, biliaires
et de la sphère génitale mais aussi dans la préméditation anesthésique pour la protection des
manifestations cardiaques vagales
3. Les myorelaxants
3.1. Actions
Ils ont une action de relaxation musculaire par l'inhibition des réflexes médullaires polysynaptiques ou
au niveau réticulaire. Certains ont une action anti-spastique surajoutée
3.2. Indications