Chapitre 7 - Les Analgésiques Non Morphiniques

LES ANALGESIQUES
NON MORPHINIQUES
I.Introduction :
2
Cours de Pharmacologie générale- IFCS- Section Anesthésie-1 ère Année
Les analgésiques non morphiniques
I. Introduction :
• Analgésiques
• Antalgiques
• Anti-douleur
• Médicaments destinés à
supprimer ou atténuer la
douleur
3
I. Introduction :
• La douleur résulte de processus complexes

déclenchés par la réaction de terminaisons
nerveuses périphériques, appelés nocicepteurs,
à diverses agressions (piqûre, brûlure,
compression,...).
4
I. Introduction :
• Le message douloureux est ensuite véhiculé

vers la corne postérieure de la moelle épinière
puis vers différents centres du cerveau
(thalamus, hypothalamus, système limbique,
cortex), au niveau desquels la douleur est
analysée, intégrée et où s’élaborent diverses
manifestations comportementales et
émotionnelles.
5
II.Définition :
6
II.Définition :
• Le terme « antalgique » s’applique le plus

souvent à l’aspirine, au paracétamol et à
certains AINS.
• Le terme « analgésique » est réservé aux

morphiniques.
7
III.Classification
de l’OMS:
8
III.Classification de l’OMS :
9
L'OMS a proposé une classification en

trois paliers ou niveaux, hiérarchisant les
antalgiques en fonction de leur efficacité :
- Le niveau 1
- Le niveau 2
- Le niveau 3
10
III. Classification de l’OMS :
1. Le niveau 1 :
Le niveau 1 correspond aux analgésiques non

morphiniques aussi appelés antalgiques périphériques.
Ils sont indiqués dans les douleurs légères à modérées.
11
2. Le niveau 2 :
• Le niveau 2 correspond aux agonistes morphiniques

faibles.
• Ils sont parfois associés à des antalgiques de
niveau 1.
• Ils sont indiqués pour des douleurs modérées non
calmées par des antalgiques de niveau 1, et
douleurs intenses.
12
3. Le niveau 3 :
Le niveau 3 correspond aux agonistes morphiniques

forts regroupant :
– les agonistes purs
– les agonistes partiels
– les agonistes-antagonistes
13

3. Le niveau 3 :
• Le niveau 3a correspond à l'administration par

voie orale.
• Le niveau 3b correspond à l'administration
parentérale.
• Leur prescription est contrôlée (liste des
stupéfiants, ordonnance sécurisée).
14
IV.Les analgésiques
non morphiniques :
15
IV. Les analgésiques non morphiniques :
Les antalgiques périphériques agissent en

diminuant la sensibilité, la réactivité des
fibres nerveuses périphériques
(nocicepteurs) en diminuant la production des
prostaglandines qui potentialisent la douleur
en périphérie.
16
IV. Les analgésiques non morphiniques :
– Antalgiques purs
– Antalgiques antipyrétiques : paracétamol
– Anti-inflammatoires non stéroïdiens : AINS
et aspirine
17
1.Antalgiques purs :
18
1.Antalgiques purs :
- Floctafénine IDARAC®
- Néfopam ACUPAN®
• Peut induire des symptômes allergiques, dont des
chocs.
• Réservé au traitement des douleurs chroniques
d’intensité faible ou modérée chez des personnes
qui ne répondent pas au paracétamol ou aux AINS.
19
1. Antalgiques purs :
• Si la douleur persiste, on a recours aux

antalgiques du niveau 2.
• Ce ne sont en aucun cas des antalgiques de

1ère intention.
20
2.Antalgiques antipyrétiques
21
Dérivés de l’aniline et du para-amino-phénol :
 Paracétamol :
– DOLIPRANE®
– CLARADOL®
– EFFERALGAN®
– CETAMYL®.....
22
 Paracétamol :
a) Mode d’action :
- Son mode d’action est mal connu.

- C'est un antalgique périphérique et antipyrétique
sans propriété anti-inflammatoire.
– Il agit de façon synergique avec les antalgiques
de niveau 2 et 3.
23
 Paracétamol :
b) Pharmacocinétique :
• Voie orale (VO) : résorption digestive rapide et

complète.
• Diffusion dans l'organisme bonne.
• Pic de concentration plasmatique : 30 min à 60 min
après la prise.
• Demi-vie courte : 2-3 heures.
24
 Paracétamol :
c) Pharmacocinétique :
– Métabolisme hépatique : fabrication de

métabolites réactifs (par le cytochrome
P450).
25
 Paracétamol :
– « Détoxification » par le glutathion contenu dans
les cellules hépatiques, de ces métabolites
réactifs, potentiellement hépatotoxiques
– (si le glutathion manque, ce qui est le cas lorsque
les quantités ingérées dépassent 8 g ou dans des
situations de dénutrition ou de surdosage).
– C'est là le facteur limitant à l'augmentation des
doses de paracétamol.
26
 Paracétamol :
d) Pharmacologie :
• un antalgique périphérique d’effet rapide

• un antipyrétique
• sans propriété anti-inflammatoire
27
 Paracétamol :
e) Indications :
- Douleurs légères à modérées

- À raison de 500mg à 1g, 3 à 4 fois/j en
fonction de l’intensité douloureuse.
28
 Paracétamol :
e) Indications :
- Largement préféré à l’aspirine surtout

chez l’enfant, les hémophiles et en cas
d’antécédents d’ulcère gastro-duodénal.
- 1er antalgique chez l’enfant et le nourrisson.
- Indiqué chez la femme enceinte et
allaitante.
29
 Paracétamol :
f) Contre-indications :
Insuffisance hépatocellulaire
30
 Paracétamol :
g) Effets indésirables :
• Exceptionnels à dose thérapeutique.

• Liés à un surdosage (>8g) : atteinte hépatique
cytolytique, nécessitant une prise en charge
hospitalière et l’administration d’un antidote
(la N-acétylcystéine).
31
 Paracétamol :
h) Interactions médicamenteuses :
• Ne pose pas de problème d’interactions

médicamenteuses
32
 Pro-paracétamol :
• PRO-DAFALGAN®
• Il s’agit d’une pro-drogue qui libère le paracétamol
• Utilisé par voie parentérale dans les douleurs post-
opératoires
• 1 à 2g à perfuser sur 1h,
• Espacer les injections de 6h.
• 1 à 4fois/j en fonction de l’intensité de la douleur.
33
Pyrazolés :
Groupe du Noramidopyrine
• Noramidopyrine = métamizole
+ VISCERALGINE FORTE®
+ BARALGIN®
34
Pyrazolés :
Noramidopyrine
• L’antalgique le plus puissant du niveau 1
• Très utile en rhumatologie
• Beaucoup d’effets indésirables graves :
agranulocytose aigue, choc anaphylactique,...
35
 Pyrazolés :
Noramidopyrine
L’indication de cette molécule est restreinte aux :
• Douleurs viscérales aigues : coliques
néphrétiques.
• Migraine
• Névralgies
• Coliques hépatiques
36
3.AINS et Aspirine :
37
Aspirine :
a) Propriétés physico-chimiques :
– Acide acétylsalicylique
– Famille des Salicylés
38
Aspirine :
b) Mode d’action :
- Action antalgique résulte de la transformation
de l’aspirine en acide salicylique.
- Action anti-inflammatoire résulte de l’action
inhibitrice définitive irréversible sur :
» les cyclo-oxygénases (COX)
» la lipo-oxygénase
- Action anti-agrégante plaquettaire : inhibition

de la COX plaquettaire
39
Aspirine :
- Forte fixation aux protéines plasmatiques
40
Aspirine :
d) Propriétés pharmacologiques :
– A forte dose (>3g/j) : Anti-inflammatoires

– A dose intermédiaire (1,5 à 3g/j) : Anti-
pyrétique et antalgique
– A dose faible (50 à 150mg/j) : anti-agrégante
plaquettaire
41
Aspirine :
e) Indications :
Douleurs de faible intensité, plutôt

superficielles que profondes, soit diffuses
(céphalées, arthralgies, myalgies), soit très
localisées (douleurs dentaires, arthrites
localisées).
42
Aspirine :
f) Contre- indications :
- Intervention chirurgicale programmée dans les

10j.
- Grossesse
- Ulcère gastro-duodénal
- Hémorragies
43
Aspirine :
g) Effets indésirables :
– Digestifs (nausée, ulcère, hémorragie,…)

– Allergique (hypersensibilité, oedème de Quincke,
syndrome de Reye)
– Hémorragique
– Hyperuricémiant à faible dose
44
Aspirine :
h) Interactions médicamenteuses :
L’aspirine potentialise plusieurs médicaments :

- Anti-vitamine K
- Héparines
- Sulfamides hypoglycémiants
- Uricosuriques
- Diurétiques...
45
V.Prise en charge
de la douleur
46
V. Prise en charge de la douleur
L’infirmier participe à la prise en charge de la
douleur à tous les niveaux :
• En évaluant au moyens d’échelles la douleur du

patient.
• En délivrant les traitements étiologiques et
symptomatiques qui traitent le « symptôme
douleur ».
• En dialoguant avec le patient et en prenant
connaissance de son environnement familial.
• En évaluant sa capacité à prendre en charge la
maladie et la douleur du patient.
47
V. Prise en charge de la douleur

Un traitement bien conduit doit permettre de :
Prévenir la douleur
Supprimer la mémoire de la douleur
Maintenir une communication la plus normale possible
Faciliter l’administration des autres traitements
48

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LES ANALGESIQUES

• La douleur résulte de processus complexes

• Le message douloureux est ensuite véhiculé

• Le terme « antalgique » s’applique le plus

• Le terme « analgésique » est réservé aux

L'OMS a proposé une classification en

III. Classification de l’OMS :

Le niveau 1 correspond aux analgésiques non

Ils sont indiqués dans les douleurs légères à modérées.

III. Classification de l’OMS :

• Le niveau 2 correspond aux agonistes morphiniques

Le niveau 3 correspond aux agonistes morphiniques

III. Classification de l’OMS :

• Le niveau 3a correspond à l'administration par

IV. Les analgésiques non morphiniques :

Les antalgiques périphériques agissent en

IV. Les analgésiques non morphiniques :

• Si la douleur persiste, on a recours aux

• Ce ne sont en aucun cas des antalgiques de

Dérivés de l’aniline et du para-amino-phénol :

- Son mode d’action est mal connu.

• Voie orale (VO) : résorption digestive rapide et

– Métabolisme hépatique : fabrication de

• un antalgique périphérique d’effet rapide

- Douleurs légères à modérées

- Largement préféré à l’aspirine surtout

• Exceptionnels à dose thérapeutique.

• Ne pose pas de problème d’interactions

- Action anti-agrégante plaquettaire : inhibition

- Forte fixation aux protéines plasmatiques

– A forte dose (>3g/j) : Anti-inflammatoires

Douleurs de faible intensité, plutôt

- Intervention chirurgicale programmée dans les

– Digestifs (nausée, ulcère, hémorragie,…)

L’aspirine potentialise plusieurs médicaments :

• En évaluant au moyens d’échelles la douleur du

V. Prise en charge de la douleur

Supprimer la mémoire de la douleur

Maintenir une communication la plus normale possible

Faciliter l’administration des autres traitements

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