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Programme Grande Ecole

Fondements de Finance

Chapitre 7. : Risque, rentabilité et diversification

Cours proposé par


Fahmi Ben Abdelkader ©

Version Etudiants
Mars 2012
Préambule

Fig. 10.1 (p.294) : Evolution de différents portefeuilles, 1925-2009

Fahmi Ben Abdelkader © Fondements de Finance 2


Préambule

Fig. 10.1 (B&DM - p.314) : Les performances du marché boursier français depuis 1854

Source : Données et calculs de David Le


Bris
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Plan du chapitre

1 Les mesures traditionnelles de la rentabilité et du risque


La rentabilité annuelle moyenne à partir de données historiques
La variance et l’écart type : mesures traditionnelles du risque
Relation historique risque-rentabilité

2 L’erreur d’estimation de la rentabilité espérée


Calcul de l’erreur type et de l’intervalle de confiance
Distribution des rentabilités et Loi Normale
Loi Normale et intervalle de confiance
Les limites de cette approche

3 Arbitrage Risque-rentabilité et le prix du risque


Aversion au risque et prime de risque
Volatilité d’une action vs volatilité d’un portefeuille d’actions
Risque spécifique vs risque commun

4 Risques et diversification: cas d’un portefeuille d’actions


Risque spécifique (diversifiable) vs risque de marché (non diversifiable)
Diversification et prime de risque en AOA

C
h
a
p
i
Fahmi Ben Abdelkader © Fondements de Finance
t 4
Les mesures traditionnelles de la rentabilité et du risque La rentabilité espérée
La rentabilité constaté
La variance et l’écart type : mesures traditionnelles du risque
Relation risque-rentabilité historique

Estimation de la rentabilité espérée à partir des densités de probabilité

Densité de probabilité ?

La rentabilité future d’un actif risqué est inconnu ex ante

Mais il est possible de définir plusieurs états de la nature qui correspondent à différents niveaux
de rentabilité

À chacun de ces niveaux de rentabilité R, on associe une probabilité de réalisation : densité


de probabilité (PR)

Tableau 10.1 (p.315) Densité de probabilité des rentabilités de l’action BFI

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Les mesures traditionnelles de la rentabilité et du risque La rentabilité espérée
La rentabilité constatée
La variance et l’écart type : mesures traditionnelles du risque
Relation risque-rentabilité historique

Estimation de la rentabilité espérée à partir des densités de probabilité

Rentabilité espérée (Expected return) = moyenne pondérée des rentabilités possibles R, chaque
rentabilité étant pondérée par sa probabilité d’occurrence PR :

Pour l’action BFI, la rentabilité espérée est


donc :

E [RBFI] =

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Les mesures traditionnelles de la rentabilité et du risque La rentabilité espérée
La rentabilité constatée
La variance et l’écart type : mesures traditionnelles du risque
Relation risque-rentabilité historique

La rentabilité historique = rentabilité effective = rentabilité constatée

Rentabilité constatée : est la rentabilité qui a effectivement été réalisée par un actif au cours d’une
période définie et passée

Avec,
Pt : prix de l’action à la date t
Pt+1 : prix de l’action à la date t+1
Dt+1 : dividende versé à la date t+1

Exemple 2.1
Investissement initial Cours au 05/08/06 Cours au 05/08/07 Dividende versé
100 actions Carrefour le 5/08/2006 47.28€ 51.37€ 1.03€ par action

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Les mesures traditionnelles de la rentabilité et du risque La rentabilité espérée
La rentabilité constatée
La variance et l’écart type : mesures traditionnelles du risque
Relation risque-rentabilité historique

La rentabilité annuelle moyenne

La rentabilité annuelle moyenne d’un actif est la moyenne arithmétique de ses rentabilités effectives annuelles

Exemple 10.2 B&DM p.320 –


Rentabilité annuelle
moyenne du CAC40

La rentabilité annuelle moyenne du


CAC40 sur la période 2000-2010 est :

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Les mesures traditionnelles de la rentabilité et du risque La rentabilité espérée
La rentabilité constatée
La variance et l’écart type : mesures traditionnelles du risque
Relation risque-rentabilité historique

Représentation graphique des rentabilités historiques

Fig. 10.4. (B&DM p.321) Histogrammes des rentabilités de différents portefeuilles, 1926-2004

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Les mesures traditionnelles de la rentabilité et du risque La rentabilité espérée
La rentabilité constatée
La variance et l’écart type : mesures traditionnelles du risque
Relation risque-rentabilité historique

La variance et l’écart type : des outils d’évaluation du risque

Le risque est mesuré par la volatilité d’un titre : l’amplitude des


variations

Écart par rapport


à la moyenne

L'écart-type rend compte des fluctuations d'une valeur.


Le titre rouge fluctue beaucoup plus que le titre vert. L'écart type du titre rouge est largement
supérieur à celui du titre vert.

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Les mesures traditionnelles de la rentabilité et du risque La rentabilité espérée
La rentabilité constatée
La variance et l’écart type : mesures traditionnelles du risque
Relation risque-rentabilité historique

La variance et l’écart type : des outils d’évaluation du risque

La variance « espérée »: l’espérance du carré des écarts des rentabilités espérées à la


moyenne

NB. Cette formule donne une estimation de la variance à partir des rentabilités
espérées

La variance « constatée »: est la moyenne des carrés des écarts des rentabilités effectives à la
rentabilité moyenne :

L’écart type (standard deviation): Fréqumment appelé : la volatilité

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Les mesures traditionnelles de la rentabilité et du risque La rentabilité espérée
La rentabilité constatée
La variance et l’écart type : mesures traditionnelles du risque
Relation risque-rentabilité historique

La variance et l’écart type : des outils d’évaluation du risque

A quoi sert la variance ?

Mesure de la dispersion autour de la moyenne des rentabilités : niveau de ……………


des rentabilités possibles de l’actif

Mesure de …………………………………

La variance d’un actif sans risque est égale à …….

La variance d’un actif risqué augmente proportionnellement avec la taille des écarts à la
moyenne

Plus la variance (la variabilité) est importante plus le risque est ………….

L’écart type (d’une action) la volatilité

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Les mesures traditionnelles de la rentabilité et du risque La rentabilité espérée
La rentabilité constatée
La variance et l’écart type : mesures traditionnelles du risque
Relation risque-rentabilité historique

La variance et l’écart type : des outils d’évaluation du risque


Exemple 10.2 B&DM p.320 –
Rentabilité annuelle
moyenne du CAC40

La variance constatée du CAC40 (2000-2010) est :

La volatilité historique du CAC40 (2000-2010) est :

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Les mesures traditionnelles de la rentabilité et du risque La rentabilité espérée
La rentabilité constatée
La variance et l’écart type : mesures traditionnelles du risque
Relation risque-rentabilité historique

La variance et l’écart type : des outils d’évaluation du risque

Comparaison de la rentabilité et de la variance des actions BFI et


AMC :
Rentabilité espérée Écart type
BFI 10% 21%

Sur la base de ces informations, quelle serait le choix le plus


intéressant?

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Les mesures traditionnelles de la rentabilité et du risque La rentabilité espérée
La rentabilité constatée
La variance et l’écart type : mesures traditionnelles du risque
Relation risque-rentabilité historique

Évaluer le risque à partir de la variabilité de la rentabilité historique


Tableau 10.3 B&DM p.306 – volatilités annuelles de différents portefeuilles américains, 1926-2004

Volatilité historique des


rentabilités (écart-
type)
3.18%

7.17%

20.36%

42.75%

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Les mesures traditionnelles de la rentabilité et du risque La rentabilité espérée
La rentabilité constatée
La variance et l’écart type : mesures traditionnelles du risque
Relation risque-rentabilité historique

Évaluer le risque à partir de la variabilité de la rentabilité historique

Fig. 10.5 (B&DM – p.311) Arbitrage entre risque et rentabilité de plusieurs portefeuilles, 1926-
2004

18.24%

8.45%
8.45
%

Prime de
? risque
2.65%
2.65
%

Historiquement,

plus un actif est volatil, plus il est rentable, et plus la prime de risque qu’il offre est

élevée une rentabilité élevée est associée à un risque élevé

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Plan du chapitre

1 Les mesures traditionnelles de la rentabilité et du risque


La rentabilité annuelle moyenne à partir de données historiques
La variance et l’écart type : mesures traditionnelles du risque
Relation historique risque-rentabilité

2 L’erreur d’estimation de la rentabilité espérée


Calcul de l’erreur type et de l’intervalle de confiance
Distribution des rentabilités et Loi Normale
Loi Normale et intervalle de confiance
Les limites de cette approche

3 Arbitrage Risque-rentabilité et le prix du risque


Aversion au risque et prime de risque
Volatilité d’une action vs volatilité d’un portefeuille d’actions
Risque spécifique vs risque commun

4 Risques et diversification: cas d’un portefeuille d’actions


Risque spécifique (diversifiable) vs risque de marché (non diversifiable)
Diversification et prime de risque en AOA

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L’erreur d’estimation de la rentabilité espérée L’erreur type et l’intervalle de confiance
Distribution des rentabilités et Loi Normale
Loi Normale et intervalle de confiance

La rentabilité historique comme estimation de la rentabilité espérée !

La rentabilité moyenne calculée à partir de données historiques est parfois


utilisée comme une estimation de la rentabilité espérée

Une approche à utiliser avec beaucoup de prudence

Le passé n’éclaire pas toujours l’avenir


L'expérience est une lanterne attachée dans notre
dos, qui n'éclaire que le chemin parcouru

des erreurs d’estimation

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L’erreur d’estimation de la rentabilité espérée L’erreur type et l’intervalle de confiance
Distribution des rentabilités et Loi Normale
Loi Normale et intervalle de confiance

Comment évaluer l’erreur d’estimation ?

L’erreur d’estimation peut être appréhendée grâce à la mesure statistique d’erreur type

L’erreur type ?

L’erreur type est l’écart type de la moyenne estimée autour de sa « vraie » valeur.

Elle donne une indication sur l’écart qui peut exister entre la rentabilité moyenne calculée à partir
des rentabilités historiques et la rentabilité espérée par les investisseurs (= valeur recherchée)

L’erreur type de l’estimation de la rentabilité espérée s’obtient grâce à la formule suivante :

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L’erreur d’estimation de la rentabilité espérée L’erreur type et l’intervalle de confiance
Distribution des rentabilités et Loi Normale
Loi Normale et intervalle de confiance

Construire un intervalle de confiance

Construire un intervalle de confiance consiste à définir un intervalle qui contient, avec un certain degré
de confiance, la valeur à estimer

Le degré de confiance est exprimé sous la forme de probabilité

Par exemple, un intervalle de confiance à 95% (ou au seuil de risque de 5%) a une probabilité de 95%
de contenir la vraie rentabilité espérée d’un actif

Par définition, l’intervalle de confiance à 95% se définit comme suit :

Rentabilité moyenne historique ± 2 x l’erreur type

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L’erreur d’estimation de la rentabilité espérée L’erreur type et l’intervalle de confiance
Distribution des rentabilités et Loi Normale
Loi Normale et intervalle de confiance

Construire un intervalle de confiance

Exemple : entre 1926 et 2004, la rentabilité annuelle moyenne R¯ de S&P 500 a été de 12.3% et sa volatilité
historique de 20.36%.

Il y a 95 chances sur 100 que la rentabilité espérée se situe entre ………………….

Il y a 5 chances sur 100 que la rentabilité espérée ne se situe pas entre ……………………

Autrement dit, il y a 5 chances sur 100 de faire ……………………………

Même avec 79 années d’observations, il n’est pas possible d’estimer d’une manière précise
la rentabilité espérée du S&P 500

Néanmoins, l’intervalle de confiance permet d’indiquer à l’investisseur le niveau de confiance (ou


la marge d’erreur) avec lequel il doit interpréter les résultats de l’estimation de la rentabilité
espérée

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L’erreur d’estimation de la rentabilité espérée L’erreur type et l’intervalle de confiance
Distribution des rentabilités et Loi Normale
Loi Normale et intervalle de confiance

Les distribution des rentabilités des actions suivent une loi Normale

Exemple de distribution des rentabilités : Histogramme des rentabilités de la bourse de Paris depuis
1802

En pratique, on suppose souvent que les distributions des rentabilités suivent la loi
normale.
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L’erreur d’estimation de la rentabilité espérée L’erreur type et l’intervalle de confiance
Distribution des rentabilités et Loi Normale
Loi Normale et intervalle de confiance

Représentation graphique de l’intervalle de confiance

n(R)
Nombre
d’observation

Rentabilité
historique

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L’erreur d’estimation de la rentabilité espérée L’erreur type et l’intervalle de confiance
Distribution des rentabilités et Loi Normale
Loi Normale et intervalle de confiance

Représentation graphique de l’intervalle de confiance

Il y a 95 % de chances que la
n(R)
Nombre vraie rentabilité espérée soit
d’observation
dans l'intervalle compris entre
R-2 et
R+2

Rentabilité
historique

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L’erreur d’estimation de la rentabilité espérée L’erreur type et l’intervalle de confiance
Distribution des rentabilités et Loi Normale
Loi Normale et intervalle de confiance

Représentation graphique de l’intervalle de confiance

Distribution du Cac 40 pour la période 1854-


35 2008
∆ P janvier 1854-décembre 2008
0
Distributions des variations mensuelles du Cac 40 Moyenne 0,0030
Moyenne annualisée 3,65%
30 Médiane 0,0015
0 Écart- 0,0484
type
Écart-type annualisé 16,78%
Variance de l'échantillon 0,0023
Kurstosis (Coefficient d'aplatissement) 7,03
25 p-value kurtosis=3 0,00079
+/- 2 écart
0 Skewness (Coefficient d'asymétrie) 0,06
types
p-value skewness=0 0,4027
Minimum -0,3279
Nombre d'observations

Maximu 0,2524
20
m 1859
0
Nombre 0,0022
d'échantill 1260
ons
15 Niveau de confiance(95,0%)
0 Jarque-Berra

10
0

50

0 11%
13%
15%
17%
19%
21%
23%
25%
27%
29%
31%
33%
35%
-35%
-33%
-31%
-29%
-27%
-25%
-23%
-21%
-19%
-17%
-15%
-13%
-11%

1%
3%
5%
7%
9%
-9%
-7%
-5%
-3%
-1%

Varitions mensuelles en %

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L’erreur d’estimation de la rentabilité espérée L’erreur type et l’intervalle de confiance
Distribution des rentabilités et Loi Normale
Loi Normale et intervalle de confiance

Les limites de cette approche: Impact des évènements extrêmes

« Les variations extrêmes sont si grandes qu’elles représentent une part significatives
des plus-values ou des moins-values finales à l’issue d’une période donnée. »
(Bouchaud et Walter,
1996)

Histogramme des
rentabilités de la
bourse de Paris
depuis 1802

Exemples de
variations
extrêmes

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L’erreur d’estimation de la rentabilité espérée L’erreur type et l’intervalle de confiance
Distribution des rentabilités et Loi Normale
Loi Normale et intervalle de confiance

Les limites de cette approche: Impact des évènements extrêmes

« Les variations extrêmes sont si grandes qu’elles représentent une part significatives
des plus-values ou des moins-values finales à l’issue d’une période donnée. »
(Bouchaud et Walter,
1996)
Exemples

L’observation de l’indice Dow Jones entre 1900 et 2006 montre que les dix meilleurs jours (0,03 %
des jours de bourse) représentent 65 % du niveau final de l’indice (Estrada, 2009)

S&P500 1978-2005 : variation quotidienne moyenne annualisée = 9,6 %

mais en excluant les 50 meilleurs jours (sur 7 000), elle baisse à 2,2
% Et en excluant les 50 pires jours (sur 7 000), elle monte à 18,4 %
(
M
a
u
b
o
u
s
s
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L’erreur d’estimation de la rentabilité espérée L’erreur type et l’intervalle de confiance
Distribution des rentabilités et Loi Normale
Loi Normale et intervalle de confiance

En résumé

En présentant l'estimation non pas sous la forme d’une valeur de la rentabilité mais plutôt avec un intervalle
de confiance, on quantifie d'une certaine manière l'incertitude sur la rentabilité estimée

L’intervalle de confiance donne une indication sur la marge d’erreur liée à l’estimation de la
rentabilité espérée … mais il est quasi impossible d’éliminer les erreurs d’estimation

Ne jamais oublier que les rentabilités espérées estimées à partir des rentabilités historiques
sont entachées d’erreurs d’estimations

Le passé n’éclaire pas toujours l’avenir

Des méthodes alternatives plus robustes : s’appuyant sur une analyse de la relation risque-rentabilité,
le MEDAF …

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Plan du chapitre

1 Les mesures traditionnelles de la rentabilité et du risque


La rentabilité annuelle moyenne à partir de données historiques
La variance et l’écart type : mesures traditionnelles du risque
Relation historique risque-rentabilité

2 L’erreur d’estimation de la rentabilité espérée


Calcul de l’erreur type et de l’intervalle de confiance
Distribution des rentabilités et Loi Normale
Loi Normale et intervalle de confiance
Les limites de cette approche

3 Arbitrage Risque-rentabilité et le prix du risque


Aversion au risque et prime de risque
Volatilité d’une action vs volatilité d’un portefeuille d’actions
Risque spécifique vs risque commun

4 Risques et diversification: cas d’un portefeuille d’actions


Risque spécifique (diversifiable) vs risque de marché (non diversifiable)
Diversification et prime de risque en AOA

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L’arbitrage entre risque et rentabilité Le prix du risque : rappel
Rentabilités de portefeuilles vs Rentabilités de titres individuels
Risque commun et risque individuel

Aversion au risque

A bird in the hand is worth two in the


bush

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L’arbitrage entre risque et rentabilité Le prix du risque : rappel
Rentabilités de portefeuilles vs Rentabilités de titres individuels
Risque commun et risque individuel

Aversion au risque

Tableau 3.8. (B&DM – p.88) obligation sans risque et portefeuille de


marché

Actif financier Prix de marché Flux dans unConjoncture


Conjoncture défavorable an favorable Prix moyen
aujourd’hui P=50% 1-P=50% espéré
Obligation sans risque 1058€ 1100€ 1100€ 1 100€
Portefeuille de marché 1000€ 800€ 1400€ 1 100€

Le portefeuille de marché a un prix moyen espérée = …………………………..


de :
Pourquoi son prix de marché est-il inférieur à celui de l’obligation, qui rapportera également
1100€ ?

En règle générale, les investisseurs n’aiment pas le risque

Ils préfèrent un gain relativement sûr à un gain bien plus important mais

aléatoire Ils manifestent alors de l’aversion au risque

Fahmi Ben Abdelkader © Fondements de Finance 31


L’arbitrage entre risque et rentabilité Le prix du risque : rappel
Rentabilités de portefeuilles vs Rentabilités de titres individuels
Risque commun et risque individuel

La prime de risque

En règle générale, on suppose que les investisseurs sont averses au


risque

Cette aversion au risque est plus moins élevée selon les investisseurs

Plus les investisseurs, dans leur ensemble, manifestent de l’aversion au risque, plus le prix des

actifs risqués …………..comparé à celui d’une obligation sans risque qui rapporte en moyenne
autant

Si un agent souhaite investir dans un actif risqué, il attend, en retour, une compensation à hauteur
du risque qu’il accepte de courir

Cette compensation est équivalente à la Prime de risque

Rentabilité supplémentaire que l’investisseur exige pour compenser le risque lié à un actif

Fahmi Ben Abdelkader © Fondements de Finance 32


L’arbitrage entre risque et rentabilité Le prix du risque : rappel
Rentabilités de portefeuilles vs Rentabilités de titres individuels
Risque commun et risque individuel

Comment calculer la prime de risque ?

Prime de risque = Rentabilité supplémentaire que l’investisseur exige pour compenser le


risque lié à un actif

Tableau 3.8. (B&DM – p.88) obligation sans risque et portefeuille de


marché

Actif financier Prix de Flux dans un


Conjoncture défavorable an
Conjoncture favorable Prix moyen E[R]
marché P=50% 1-P=50% espéré
aujourd’hui
Obligation sans 1100€ 1100€ 1 100€ 4%
1058€ risque
Portefeuille de 1000€ 800€ 1400€ 1 100€ 10%
marché

Pour calculer la prime de risque, il faut:

comparer la rentabilité espérée d’un actif risqué et la rentabilité d’un actif sans

risque La prime de risque = ……………………

Fahmi Ben Abdelkader © Fondements de Finance 33


L’arbitrage entre risque et rentabilité Le prix du risque : rappel
Rentabilités de portefeuilles vs Rentabilités de titres individuels
Risque commun et risque individuel

Comment calculer la prime de


risque ?
En résumé

Prime de risque = Rentabilité supplémentaire (par rapport à la rentabilité d’un actif sans
risque) que l’investisseur exige pour compenser le risque de l’actif

Prime de risque
offerte à l’investisseur

Rentabilité
espérée de
l’actif risqué Rentabilité
de l’actif
sans risque

Fahmi Ben Abdelkader © Fondements de Finance 34


L’arbitrage entre risque et rentabilité Le prix du risque : rappel
Rentabilités de portefeuilles vs Rentabilités de titres individuels
Risque commun et risque individuel

Rentabilité de portefeuilles diversifiés

Fig. 10.5 (B&DM – p.311) Arbitrage entre risque et rentabilité de plusieurs portefeuilles, 1926-
2004

18.24%

8.45%
8.45
%

Prime de
0% risque
2.65
2.65%
%

Plus un actif est - en moyenne - rentable, plus il est volatil, et plus la prime de risque qu’il offre est élevée
Hypothèse aversion risque vérifiée : un portefeuille plus risqué doit offrir aux investisseurs une rentabilité moyenne plus
élevée pour compenser le risque supplémentaire

La relation risque/rentabilité des portefeuilles diversifiés semble être linéaire.


Peut-on trouver le même type de relation pour des actifs individuels ?

Fahmi Ben Abdelkader © Fondements de Finance 35


L’arbitrage entre risque et rentabilité Le prix du risque : rappel
Rentabilités de portefeuilles vs Rentabilités de titres individuels
Risque commun et risque individuel

Rentabilité de portefeuilles diversifiés

Fig. 10.6 (B&DM – p.312) Risque et rentabilité historiques de titres individuels, 1926-
2004

Note:

-Les 500 actions individuelles sont celles des


entreprises du S&P 500

-Les actions sont classées par ordre de taille


(capitalisation) décroissant

Contrairement aux portefeuilles diversifiés, il n’existe pas de relation évidente entre volatilité et rentabilité moyenne des actions
En revanche, il semble exister une relation entre la taille d’une entreprise et le risque lié à son action
Les actions des grandes entreprises ont une volatilité plus faibles que celles des petites

Les actions individuelles présentent un risque plus élevé et une rentabilité plus faible que ce qu’on observe pour les portefeuilles

Comment expliquer le fait que les actions individuelles sont plus volatiles qu’un portefeuille constitué de ces
mêmes actions (S&P 500) ?

Fahmi Ben Abdelkader © Fondements de Finance 36


L’arbitrage entre risque et rentabilité Le prix du risque : rappel
Rentabilités de portefeuilles vs Rentabilités de titres individuels
Risque commun et risque individuel

Quelle est la différence entre le risque d’un titre individuel et celui d’un portefeuille ?

Prenons l’exemple d’une compagnie d’assurance à Paris qui offre deux types de polices
d’assurance habitation: la 1ère couvre le risque de vol, la 2ème couvre le risque de catastrophe
naturelle

On suppose que : le risque de vol = risque naturel = 1% (1 maison sur 100 risque d’être volé par an / 1 chance sur 100 d’avoir
une catastrophe naturelle)

La compagnie a vendu 100 000 polices de chaque type

Deux portefeuilles

P1 : Portefeuille des polices / risque vol P2 : Portefeuille des polices / risque naturel

P1 : Risques indépendants P2 : Risque commun


Les risques de vol des différentes maisons ne sont pas Le risque naturel est corrélé entre les maisons : une
corrélés les uns aux autres catastrophe touche toutes les maisons simultanément

Le P1 est moins risqué parce qu’il est composé d’actifs présentant des risques indépendants : on
parle alors de portefeuille diversifié

Fahmi Ben Abdelkader © Fondements de Finance 37


L’arbitrage entre risque et rentabilité Le prix du risque : rappel
Rentabilités de portefeuilles vs Rentabilités de titres individuels
Risque commun et risque individuel

En résumé

Le risque d’un portefeuille d’actifs financiers dépend du caractère commun


ou indépendant des risques individuels qui le composent

Qu’en est-il dans le cas d’un portefeuille d’actions ?

Fahmi Ben Abdelkader © Fondements de Finance 38


Plan du chapitre

1 Les mesures traditionnelles de la rentabilité et du risque


La rentabilité annuelle moyenne à partir de données historiques
La variance et l’écart type : mesures traditionnelles du risque
Relation historique risque-rentabilité

2 L’erreur d’estimation de la rentabilité espérée


Calcul de l’erreur type et de l’intervalle de confiance
Distribution des rentabilités et Loi Normale
Loi Normale et intervalle de confiance
Les limites de cette approche

3 Arbitrage Risque-rentabilité et le prix du risque


Aversion au risque et prime de risque
Volatilité d’une action vs volatilité d’un portefeuille d’actions
Risque spécifique vs risque commun

4 Risques et diversification: cas d’un portefeuille d’actions


Risque spécifique (diversifiable) vs risque de marché (non diversifiable)
Diversification et prime de risque en AOA

Fahmi Ben Abdelkader © Fondements de Finance 39


Risques et diversification Risque spécifique (diversifiable) vs risque de marché (non diversifiable)
Diversification et prime de risque en AOA

Risque spécifique et risque systématique : des déterminants de la rentabilité des actions

De quoi dépendent les variations du prix d’une


action ?

15/03/11 | | Thibaut Madelin

Areva dévisse
en Bourse
Le groupe ne veut pas croire
dans un nouvel hiver nucléaire
après l'accident survenu au
Japon, pays dans lequel il réalise
7 % de son chiffre d'affaires.

Fahmi Ben Abdelkader © Fondements de Finance 40


Risques et diversification Risque spécifique (diversifiable) vs risque de marché (non diversifiable)
Diversification et prime de risque en AOA

Risque spécifique et risque systématique : des déterminants de la rentabilité des actions

Les dividendes et les cours des actions varient en fonction de deux types
d’informations:

Les informations spécifiques à l’entreprise Les informations liées à l’ensemble du marché

Ex. – de bonnes ou mauvaises infos sur l’entreprise elle- Ex. – les infos relatives à la situation macroéconomique
même ou son secteur d’activité influencent les cours de toutes les actions cotées :
- une entreprise qui annonce la signature d’un contrat fera lorsque la BCE annonce une baisse des taux
augmenter le prix de son action directeurs, le prix des actions auront tendance à
augmenter
- Le départ imprévu d’un dirigeant est souvent perçu de
manière négative par les investisseurs - Les attentats du 11 septembre 2001, crise bancaire
2008 = impact négatif sur tous les marchés

Risques indépendants Risque commun

Risque spécifique ou idyosyncratique Risque systématique ou de marché


Unsystematic risk Systematic risk

Risque diversifiable Risque non diversifiable

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Risques et diversification Risque spécifique (diversifiable) vs risque de marché (non diversifiable)
Diversification et prime de risque en AOA

Comment varie la volatilité avec la diversification selon le type de risque (spécifique vs systématique)?

Fig. 10.8 (B&DM – p.318) – Volatilité de portefeuilles composés d’actions de type S et


I

Type S : entreprises exclusivement exposées au


risque systématique

Type I : entreprises exclusivement exposées au


risque idiosyncratique

Le risque d’un portefeuille « réel » diminue à mesure que sa taille augmente (baisse progressive
du risque I), mais sans totalement disparaître (le risque S demeure)

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Risques et diversification Risque spécifique (diversifiable) vs risque de marché (non diversifiable)
Diversification et prime de risque en AOA

Pourquoi la volatilité du portefeuille S&P500 est inférieure à celle de n’importe quelle action du S&P 500 ?

Fig. 10.6 (B&DM – p.312) Risque et rentabilité historiques de titres individuels, 1926-
2004

Note:

- Les 500 actions individuelles sont celles des


entreprises du S&P 500

C’est la conséquence du risque spécifique lié à chaque action qui est éliminé lorsque les actions
sont combinées au sein d’un même portefeuille

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Risques et diversification Risque spécifique (diversifiable) vs risque de marché (non diversifiable)
Diversification et prime de risque en AOA

Quiz : Risque diversifiable vs risque systématique

Parmi les risques suivants, lesquels sont diversifiables ? Systématiques ? Lesquels auront une influence sur
la prime de risque ?

1 Le fondateur d’une entreprise part à la retraite

2 Le prix du pétrole augmente, ce qui fait augmenter les coûts de


production

3 Suite à un défaut de conception, un produit doit être retiré de la


vente

4 La baisse de la demande provoque un ralentissement de la croissance


économique

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Risques et diversification Risque spécifique (diversifiable) vs risque de marché (non diversifiable)
Diversification et prime de risque en AOA

Quelle est la mesure du risque total d’une action ?

Risque total d’une action = Risque diversifiable + risque systématique

La mesure du risque total d’une action (volatilité) : l’écart-type

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Risques et diversification Risque spécifique (diversifiable) vs risque de marché (non diversifiable)
Diversification et prime de risque en AOA

De quoi dépend la prime de


risque ?

Est-ce qu’un investisseur peut exiger une prime de risque pour accepter de s’exposer à des
risques spécifiques ?

Théoriquement, en AOA, NON

Les investisseurs peuvent éliminer le risque spécifique « gratuitement » grâce à la


diversification

Lorsque le risque peut être annulé grâce à la diversification, la prime de risque est nulle.

La prime de risque d’une action ne dépend pas de son risque


diversifiable

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Risques et diversification Risque spécifique (diversifiable) vs risque de marché (non diversifiable)
Diversification et prime de risque en AOA

De quoi dépend la prime de risque ?

Est-ce que la diversification suffit pour éliminer entièrement le risque auquel est exposé un
portefeuille ?

Risque total

Le risque spécifique disparaît dans


un portefeuille diversifié

La diversification ne réduit pas l’exposition d’un Portefeuille au risque systématique

Seul le risque systématique d’un actif détermine la prime de risque exigé par les
investisseurs

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Risques et diversification Risque spécifique (diversifiable) vs risque de marché (non diversifiable)
Diversification et prime de risque en AOA

De quoi dépend la prime de risque ?

Fig. 11.8 (p.336 – FCF – B&DM): Les effets de la diversification

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Annexes

Tab. 11.2 (p.330 – FCF –B&DM) – sommaire des mesures de la rentabilité et du risque historiques

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