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Fondements de Finance
Version Etudiants
Mars 2012
Préambule
Fig. 10.1 (B&DM - p.314) : Les performances du marché boursier français depuis 1854
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Fahmi Ben Abdelkader © Fondements de Finance
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Les mesures traditionnelles de la rentabilité et du risque La rentabilité espérée
La rentabilité constaté
La variance et l’écart type : mesures traditionnelles du risque
Relation risque-rentabilité historique
Densité de probabilité ?
Mais il est possible de définir plusieurs états de la nature qui correspondent à différents niveaux
de rentabilité
Rentabilité espérée (Expected return) = moyenne pondérée des rentabilités possibles R, chaque
rentabilité étant pondérée par sa probabilité d’occurrence PR :
E [RBFI] =
Rentabilité constatée : est la rentabilité qui a effectivement été réalisée par un actif au cours d’une
période définie et passée
Avec,
Pt : prix de l’action à la date t
Pt+1 : prix de l’action à la date t+1
Dt+1 : dividende versé à la date t+1
Exemple 2.1
Investissement initial Cours au 05/08/06 Cours au 05/08/07 Dividende versé
100 actions Carrefour le 5/08/2006 47.28€ 51.37€ 1.03€ par action
La rentabilité annuelle moyenne d’un actif est la moyenne arithmétique de ses rentabilités effectives annuelles
Fig. 10.4. (B&DM p.321) Histogrammes des rentabilités de différents portefeuilles, 1926-2004
NB. Cette formule donne une estimation de la variance à partir des rentabilités
espérées
La variance « constatée »: est la moyenne des carrés des écarts des rentabilités effectives à la
rentabilité moyenne :
Mesure de …………………………………
La variance d’un actif risqué augmente proportionnellement avec la taille des écarts à la
moyenne
Plus la variance (la variabilité) est importante plus le risque est ………….
7.17%
20.36%
42.75%
Fig. 10.5 (B&DM – p.311) Arbitrage entre risque et rentabilité de plusieurs portefeuilles, 1926-
2004
18.24%
8.45%
8.45
%
Prime de
? risque
2.65%
2.65
%
Historiquement,
plus un actif est volatil, plus il est rentable, et plus la prime de risque qu’il offre est
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Fahmi Ben Abdelkader © Fondements de Finance
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L’erreur d’estimation de la rentabilité espérée L’erreur type et l’intervalle de confiance
Distribution des rentabilités et Loi Normale
Loi Normale et intervalle de confiance
L’erreur d’estimation peut être appréhendée grâce à la mesure statistique d’erreur type
L’erreur type ?
L’erreur type est l’écart type de la moyenne estimée autour de sa « vraie » valeur.
Elle donne une indication sur l’écart qui peut exister entre la rentabilité moyenne calculée à partir
des rentabilités historiques et la rentabilité espérée par les investisseurs (= valeur recherchée)
Construire un intervalle de confiance consiste à définir un intervalle qui contient, avec un certain degré
de confiance, la valeur à estimer
Par exemple, un intervalle de confiance à 95% (ou au seuil de risque de 5%) a une probabilité de 95%
de contenir la vraie rentabilité espérée d’un actif
Exemple : entre 1926 et 2004, la rentabilité annuelle moyenne R¯ de S&P 500 a été de 12.3% et sa volatilité
historique de 20.36%.
Il y a 5 chances sur 100 que la rentabilité espérée ne se situe pas entre ……………………
Même avec 79 années d’observations, il n’est pas possible d’estimer d’une manière précise
la rentabilité espérée du S&P 500
Les distribution des rentabilités des actions suivent une loi Normale
Exemple de distribution des rentabilités : Histogramme des rentabilités de la bourse de Paris depuis
1802
En pratique, on suppose souvent que les distributions des rentabilités suivent la loi
normale.
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L’erreur d’estimation de la rentabilité espérée L’erreur type et l’intervalle de confiance
Distribution des rentabilités et Loi Normale
Loi Normale et intervalle de confiance
n(R)
Nombre
d’observation
Rentabilité
historique
Il y a 95 % de chances que la
n(R)
Nombre vraie rentabilité espérée soit
d’observation
dans l'intervalle compris entre
R-2 et
R+2
Rentabilité
historique
Maximu 0,2524
20
m 1859
0
Nombre 0,0022
d'échantill 1260
ons
15 Niveau de confiance(95,0%)
0 Jarque-Berra
10
0
50
0 11%
13%
15%
17%
19%
21%
23%
25%
27%
29%
31%
33%
35%
-35%
-33%
-31%
-29%
-27%
-25%
-23%
-21%
-19%
-17%
-15%
-13%
-11%
1%
3%
5%
7%
9%
-9%
-7%
-5%
-3%
-1%
Varitions mensuelles en %
« Les variations extrêmes sont si grandes qu’elles représentent une part significatives
des plus-values ou des moins-values finales à l’issue d’une période donnée. »
(Bouchaud et Walter,
1996)
Histogramme des
rentabilités de la
bourse de Paris
depuis 1802
Exemples de
variations
extrêmes
« Les variations extrêmes sont si grandes qu’elles représentent une part significatives
des plus-values ou des moins-values finales à l’issue d’une période donnée. »
(Bouchaud et Walter,
1996)
Exemples
L’observation de l’indice Dow Jones entre 1900 et 2006 montre que les dix meilleurs jours (0,03 %
des jours de bourse) représentent 65 % du niveau final de l’indice (Estrada, 2009)
mais en excluant les 50 meilleurs jours (sur 7 000), elle baisse à 2,2
% Et en excluant les 50 pires jours (sur 7 000), elle monte à 18,4 %
(
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Fahmi Ben Abdelkader © Fondements de Finance i 27
L’erreur d’estimation de la rentabilité espérée L’erreur type et l’intervalle de confiance
Distribution des rentabilités et Loi Normale
Loi Normale et intervalle de confiance
En résumé
En présentant l'estimation non pas sous la forme d’une valeur de la rentabilité mais plutôt avec un intervalle
de confiance, on quantifie d'une certaine manière l'incertitude sur la rentabilité estimée
L’intervalle de confiance donne une indication sur la marge d’erreur liée à l’estimation de la
rentabilité espérée … mais il est quasi impossible d’éliminer les erreurs d’estimation
Ne jamais oublier que les rentabilités espérées estimées à partir des rentabilités historiques
sont entachées d’erreurs d’estimations
Des méthodes alternatives plus robustes : s’appuyant sur une analyse de la relation risque-rentabilité,
le MEDAF …
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Fahmi Ben Abdelkader © Fondements de Finance
t 29
L’arbitrage entre risque et rentabilité Le prix du risque : rappel
Rentabilités de portefeuilles vs Rentabilités de titres individuels
Risque commun et risque individuel
Aversion au risque
Aversion au risque
Ils préfèrent un gain relativement sûr à un gain bien plus important mais
La prime de risque
Cette aversion au risque est plus moins élevée selon les investisseurs
Plus les investisseurs, dans leur ensemble, manifestent de l’aversion au risque, plus le prix des
actifs risqués …………..comparé à celui d’une obligation sans risque qui rapporte en moyenne
autant
Si un agent souhaite investir dans un actif risqué, il attend, en retour, une compensation à hauteur
du risque qu’il accepte de courir
Rentabilité supplémentaire que l’investisseur exige pour compenser le risque lié à un actif
comparer la rentabilité espérée d’un actif risqué et la rentabilité d’un actif sans
Prime de risque = Rentabilité supplémentaire (par rapport à la rentabilité d’un actif sans
risque) que l’investisseur exige pour compenser le risque de l’actif
Prime de risque
offerte à l’investisseur
Rentabilité
espérée de
l’actif risqué Rentabilité
de l’actif
sans risque
Fig. 10.5 (B&DM – p.311) Arbitrage entre risque et rentabilité de plusieurs portefeuilles, 1926-
2004
18.24%
8.45%
8.45
%
Prime de
0% risque
2.65
2.65%
%
Plus un actif est - en moyenne - rentable, plus il est volatil, et plus la prime de risque qu’il offre est élevée
Hypothèse aversion risque vérifiée : un portefeuille plus risqué doit offrir aux investisseurs une rentabilité moyenne plus
élevée pour compenser le risque supplémentaire
Fig. 10.6 (B&DM – p.312) Risque et rentabilité historiques de titres individuels, 1926-
2004
Note:
Contrairement aux portefeuilles diversifiés, il n’existe pas de relation évidente entre volatilité et rentabilité moyenne des actions
En revanche, il semble exister une relation entre la taille d’une entreprise et le risque lié à son action
Les actions des grandes entreprises ont une volatilité plus faibles que celles des petites
Les actions individuelles présentent un risque plus élevé et une rentabilité plus faible que ce qu’on observe pour les portefeuilles
Comment expliquer le fait que les actions individuelles sont plus volatiles qu’un portefeuille constitué de ces
mêmes actions (S&P 500) ?
Quelle est la différence entre le risque d’un titre individuel et celui d’un portefeuille ?
Prenons l’exemple d’une compagnie d’assurance à Paris qui offre deux types de polices
d’assurance habitation: la 1ère couvre le risque de vol, la 2ème couvre le risque de catastrophe
naturelle
On suppose que : le risque de vol = risque naturel = 1% (1 maison sur 100 risque d’être volé par an / 1 chance sur 100 d’avoir
une catastrophe naturelle)
Deux portefeuilles
P1 : Portefeuille des polices / risque vol P2 : Portefeuille des polices / risque naturel
Le P1 est moins risqué parce qu’il est composé d’actifs présentant des risques indépendants : on
parle alors de portefeuille diversifié
En résumé
Areva dévisse
en Bourse
Le groupe ne veut pas croire
dans un nouvel hiver nucléaire
après l'accident survenu au
Japon, pays dans lequel il réalise
7 % de son chiffre d'affaires.
Les dividendes et les cours des actions varient en fonction de deux types
d’informations:
Ex. – de bonnes ou mauvaises infos sur l’entreprise elle- Ex. – les infos relatives à la situation macroéconomique
même ou son secteur d’activité influencent les cours de toutes les actions cotées :
- une entreprise qui annonce la signature d’un contrat fera lorsque la BCE annonce une baisse des taux
augmenter le prix de son action directeurs, le prix des actions auront tendance à
augmenter
- Le départ imprévu d’un dirigeant est souvent perçu de
manière négative par les investisseurs - Les attentats du 11 septembre 2001, crise bancaire
2008 = impact négatif sur tous les marchés
Comment varie la volatilité avec la diversification selon le type de risque (spécifique vs systématique)?
Le risque d’un portefeuille « réel » diminue à mesure que sa taille augmente (baisse progressive
du risque I), mais sans totalement disparaître (le risque S demeure)
Pourquoi la volatilité du portefeuille S&P500 est inférieure à celle de n’importe quelle action du S&P 500 ?
Fig. 10.6 (B&DM – p.312) Risque et rentabilité historiques de titres individuels, 1926-
2004
Note:
C’est la conséquence du risque spécifique lié à chaque action qui est éliminé lorsque les actions
sont combinées au sein d’un même portefeuille
Parmi les risques suivants, lesquels sont diversifiables ? Systématiques ? Lesquels auront une influence sur
la prime de risque ?
Est-ce qu’un investisseur peut exiger une prime de risque pour accepter de s’exposer à des
risques spécifiques ?
Lorsque le risque peut être annulé grâce à la diversification, la prime de risque est nulle.
Est-ce que la diversification suffit pour éliminer entièrement le risque auquel est exposé un
portefeuille ?
Risque total
Seul le risque systématique d’un actif détermine la prime de risque exigé par les
investisseurs
Tab. 11.2 (p.330 – FCF –B&DM) – sommaire des mesures de la rentabilité et du risque historiques