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ABSORPTION

des mélanges gazeux

1
ABSORPTION

SOMMAIRE
1. Introduction
2. Rappels sur les équilibres
3. Absorption isotherme d’un constituant
4. Absorption non isotherme d’un constituant
5. Absorption des mélanges complexes
6. Absorption accompagnée d’une réaction
chimique

2
1. Introduction

3
Introduction

L’ingénieur GC a le choix entre plusieurs


opérations, dans le cas d’un mélange gazeux à
plusieurs constituants:
• Absorption
• Adsorption
• Condensation (pression)
• Réaction

4
Introduction

Le critère de choix sera:

• La sélectivité de la séparation;
• L’efficacité de la séparation;
• Le coût de l’opération.

5
ABSORPTION

Parmi tous ces procédés, c’est l’Absorption


qui est le procédé le plus utilisé
• Ex1: élimination du CO2 du GN par la MEA.

Mais, on peut avoir Absorption + Réaction


• Ex2: NO2 +H2O HNO3

6
Introduction

• Dans une chaîne de fabrication, il intervient


presque toujours, la séparation des
constituants d’un mélange, à un certain niveau
(ex: à la sortie d’un réacteur).

7
Introduction

Solvant

SEPARATION
Chaîne de Composition
DES
fabrication CONSTITUANTS du système

Solution
8
Introduction

Les contraintes seront:

• Le débit de gaz.
• La composition du gaz entrant.
• La température et la pression.

On s’impose la composition du gaz à la sortie.

9
Introduction

Choix du solvant
Les critères sont généraux:
• Efficacité : capacité d’absorption dont
dépend le débit;
• Sélectivité : cas des mélanges complexes
• Volatilité : pertes par entraînement;
vaporisation (effets thermiques); incidence
sur la colonne de régénération.
• Régénération du solvant: colonne de
régénération (épuisement) ou colonne de
rectification.

10
Introduction

Choix du solvant (suite)

• Effet de la réaction chimique : efficacité


supérieure si S réagit, mais il faut que la
réaction soit réversible dans certaines
conditions si l’on veut récupérer S.
• Autres: corrosion, toxicité, coût (rarement
car S régénéré).

11
Introduction

Schéma de l’installation
tel

E1 Gaz épuré (inerte +  soluté)


A
Gaz (soluté + inerte)
T1 l

E2
t1 l
Soluté
Solvant + R
 Soluté
Tr P E3

12
Introduction

Données du problème

• Le débit de gaz.
• La composition du gaz.
• Les conditions T,P.

13
Introduction

Contraintes
• Le taux de récupération;
• Te l ; x e

On fait un bilan économique pour déterminer le


débit liquide optimum.

14
Introduction

Étude économique
Investissements:
• Colonne d’absorption;
• Colonne de régénération;
• Échangeurs;
• Pompe.
Frais de fonctionnement:
• Énergies E1, E3 et P.

15
Introduction

Débit Optimum de Solvant

Lopt

16
Introduction

Paramètres que l’on peut imposer


GAZ
• Pression (compresseur): VA ↓ et L ↓ mais il
faut fournir l’énergie de compression.
• Température (échangeurs): faible incidence.

17
Introduction

Paramètres que l’on peut imposer


LIQUIDE:
• Nature : efficacité, sélectivité, etc.
• Tel : si tel faible, capacité d’absorption ↑ et L ↓;
mais pb d’obtention de tel (à 25°C: OK mais si tel <
20 : c’est cher).
• xe : intérêt à pousser l’épuration de S au maxi, d’où
incidence sur la colonne de régénération
(investissement ↑)
mabs = L(x1-xe) mabs= cste donc si xe ↓ alors L↓
18
Introduction

REGENERATION DU SOLVANT

• Exemple1: rectification
QC
0

acétone
acétone/eau

QB
eau
19
Introduction

• Exemple2:
 Exemple2: épuisement
QC
0

CS2+huile CS2

QB

huile
20
Introduction

Conditions T et P

• L’absorption est un phénomène


exothermique.
• Si T↑ , la solubilité ↓
• Une ↑ de T est donc néfaste au transfert.

21
Introduction

Conditions T et P
Hauteur de la colonne

adiabatique

isotherme

mabs

22
2. Rappels sur les équilibres

23
2.1. Équilibres thermodynamiques

• Solutions idéales en milieu dilué:


Loi de Henry: p j = H j. xj
• Solution idéale: xj
Loi de Raoult: pj = pj0. xj
• Solution non idéale:
Loi de Raoult généralisée: pj = pj0. xj .

24
2.2. Représentations graphiques

Les plus utilisées sont les isothermes de


solubilité (ou d’adsorption):
 pj = f(Cj)T
 pj = f(xj)T
 yj = f(xj)T

25
2.3. Influences de T et P sur la solubilité

• Influence de T:
Si T ↑  solubilité (xj) ↓

• Influence de P:
Si P ↑  solubilité (xj) ↑

26
2.4. Transferts

3 théories actuellement admises:


• Double film: Nj = Dj (Cj*-Cj) (1ère loi de Fick)
• Pénétration: Nj = 2 (Cj*-Cj) CT (2ème loi de Fick)
• Renouvellement de surface: Nj = (Cj*-Cj) C’T

CT et C’T: coefficient de transfert

27
2.4. Transferts

En phase gaz, la théorie du double film est la


plus souvent admise :
• Phase liquide:
Nj = kl (Cj *l - Cjl) : pas de résistance en phase gaz
Nj = kl (Cil - Cjl) : résistance en phase gaz
• Phase gaz:
Nj = kg (Cjg – Cj *g) : pas de résistance en phase liq.
Nj = kg (Cjg - Cig) : résistance en phase liquide

28
2.4. Transferts

• Relation entre les coef. de transfert:


m* : pente de la droite d’équilibre
1 1 m*
  Kg : coef. transfert. Global
Kg kg kl kg, kl : coef. transfert locaux

• Conditions à l’interface:

kl Cig  Cjg
 
kg Cil  Cjl
29
2.3. Bilans

Gn, yn, Hn Le, xe, he


n

G
L

1
Ge, ye, He L1, x1, h1

30
Bilans

• Bilan matière global :


Ge + Le = Gn + L1
• Bilan sur le soluté :
Ge ye + Le xe = Gn yn + L1 x1
• Bilan thermique :
Ge He + Le he = Gn Hn + L1 h1

31
Droite Opératoire

L Ge L1
y  .x  .ye  .x1
G G G

ou encore:
y L1 x ye L 0 x1
 .   .
1 y Ge 1  x 1  ye G 0 1  x1

avec: G0=G(1-y) : débit d’inerte

32
3. ABSORPTION ISOTHERME

D’UN CONSTITUANT

33
3.1. Généralités
• Position du problème:
On dispose d’un mélange gazeux:
inerte (°)+soluté (A) auquel on ajoute un solvant
S.
On se propose d’obtenir un inerte +solution
(A,S)

34
Généralités

• Données:
 Débit de gaz: Ge
 Composition du gaz: yA,e ou ye Le
Gn, yn
 Température teg
 Pression
m

Ge, ye L1, x1

35
Généralités

• Contraintes:
 Teneur du gaz à la sortie
 Quantité échangée

• Paramètres d’action:
 Nature du solvant
 Débit de solvant
 Température du Solvant
 Teneur en soluté à l’entrée (xe)
 Pression
36
Généralités

• Dimensionnement:
 Diamètre : caractéristiques internes (garnissage
ou plateaux);
 Hauteur de la colonne;
 Influence des ≠ paramètres conditions
optimales de fonctionnement

• Débit minimum de solvant:


Driving force (d.d.p.e): (y-yi) ou (y-y*)

37
Généralités

ye

L/G

yn

xe x1 x1, max  Lmin

38
Généralités

Le transfert cesse quand y = yi ou y = y*


Le débit minimum dépend :
• du transfert de matière
• des conditions hydrodynamiques

• Il faut que le débit L soit  L min

39
3.2. Colonnes à garnissage
• Voir polycopié

40
Calcul de la hauteur de la colonne
• Considérons un élément de garnissage et faisons
un bilan
Ac [G.y +d(G.y)]
Ac (G.y) - Ac [G.y +d(G.y)] – dn = 0
Soit: - Ac .d(G.y)] = dn
Or: dn = kg.(y-yi).dn dz
dn
ou: dn = kl.(xi-x).dn
ou: dn = Kg.(y-y*).dn
Ac (G.y)
ou: dn = Kl.(x*-x).dn
41
Calcul de la hauteur de la
colonne

y,y*

Droite
Opératoire 1
ye
-kl /kg C. Équilibre

y
y-yi
y-y* n yi
yn
y* xi-x xi x,x*

xe x x1 x*
x*-x
42
Calcul de la hauteur de la
colonne
Étant donné que le débit total comporte un inerte et un soluté,
on peut écrire:
d(G. y) = dG = G.dy + y.dG
 G.dy
dG 
1 y
d’où: dn = - Ac.G.dy/(1-y)
et: dn = kg.(y-yi).dA
On peut tirer:
Ac.G dy
dA  .
kg (y  yi) (1  y)
dA dépend de y (ye→ yn); yi; G; kg

43
Calcul de la hauteur de la
colonne

Comment relier l’aire d’échange à la hauteur?


A = ag.AC.Z
ou: A = ae.AC.Z
avec:
Z: hauteur de garnissage (en m)
ag: aire spécifique de garnissage (en m2.m-3)
ae: aire d’échange (en m2.m-3)
Le choix de ces 2 relations dépend des relations
empiriques donnant le coef. de transfert.
Il est préférable d’utiliser ae.
44
Calcul de la hauteur de la
colonne
En remplaçant, on a:

G dy
dZ   .
Soit: kg.ae (1  y)(y  yi )
x1 L dx
Z .
xe Kl.ae (1  x)(x * x)
Généralement, on a recours à une intégration graphique:

N° G y kg.ae kl.ae yi 1-y y-yi G 1


.
kg.ae (1  y)(y  yi)
1 - - - - - - - -
- - - - - - - - -
- - - - - - - - -
6 - - - - - - - -

Les coefficients de transfert sont constants à T et P constants; les compositions varient


peu et les débits sont constants.
45
Calcul de la hauteur de la
colonne

G 1
.
kg.ae (1  y)(y  yi )

yn ye

46
Calcul de la hauteur de la colonne
• En appliquant le même raisonnement , on a:

G ye dy
Z
Kg.ae yn
.
(y  y*)

x1 L dx
Z .
xe kl.ae (1  x)(xi  x)
x1 L dx
Z .
xe Kl.ae (1  x)(x *  x)

Avec:
1 1 m*
 
Kg.ae kg.ae kl.ae
47
Calcul du nombre d’étages
• Méthode de Mc Cabe & Thiele
• Cette méthode permet de déterminer le NET en comptant
le nombre de gradins tracés entre la courbe d’équilibre
(ou de partage) et la droite opératoire.
y

ye

yn

x1 x
48
Calcul du nombre d’étages

• Méthode de Kremser
Il existe une autre méthode pour calculer le NET: c’est
l’équation de Kremser.
Elle est applicable si la courbe de partage (ou d’équilibre) est
approximativement une droite dans la zone de travail, soit:
y* = m . x
r  Eg
On montre que : Log
r(1  Eg )
NET 
Log(r)

avec: r: rapport de partition (rapport des 2 droites)


r = L/G / m
Eg : efficacité d’appauvrissement du gaz défini par:
ye  ys enrichissement.réel
Eg  
ye  m.xe enrichissement.théoriquement.possible
49
Calcul du nombre d’étages

• Méthode de Kremser et Brown:


Hypothèse de travail: la courbe d’équilibre est une droite pour
les concentrations de travail: y* = m . x
Soit: x’e: fract. mol. en soluté dans la phase liquide à l’entrée
x’s: fract. mol. en soluté dans la phase liquide à la sortie
y’e: fract. mol. en soluté dans la phase gaz à l’entrée
y’s: fract. mol. en soluté dans la phase gaz à la sortie
L’ : débit global du liquide (moles/h)
G’: débit global du gaz ( (moles/h)
Les efficacités d’une cascade de n étages théoriques se
calculent en écrivant les bilans matière nétage par étage d’où
l’équation de Kremser yet
' e Brown.
y's (r ' .  1)
E 'g   r '.
y ' e  m.x ' e ( r ' .n 1  1)
50
Calcul du nombre d’étages

On dispose du graphe
E’g= f(r’,n)
Sachant que: r’ = L’/G’.m
Le terme E’g est donné par les conditions
expérimentales: c’est le taux d’absorption ou
de stripping.
Il suffit de porter les termes r’ et E’g pour
déterminer le NET.

51
Calcul de la H.E.T

• Détermination de la HET ou HEPT


A partir des déterminations des nombres d’étages théoriques
(NET), on en déduit la Hauteur Équivalente à un Étage
Théorique.
HEPT = Z / NET

Une caractéristique du garnissage est don Nombre d’étages


Théoriques par mètre. On le calcule par:
NET/ m = NET / Z

52
Hauteur et Nombre d’Unités de Transfert
• Hypothèses: faible transfert.
 G : Cste
 Kg . ae : Cste
• Soit:
G ye dy
Z
Kg.ae yn
.
(y  y*)

• Ou: Z = Ug . Ngou encore: Z = HUT x NUT


Ug = HUT : Hauteur d’unité de transfert
Ng = NUT : Nombre d’unité de transfert

La hauteur d’unité de transfert dépend des coefficients de


transfert.

53
HUT - NUT

 Cas général: intégration graphique


1/(y-y*)

Ng
y

yn ye

 Cas particulier: si courbe d’équilibre est une droite:


y = m*.x + b y
Ng 
Alors, on montre que: yml
Avec: (y  y*) e  (y  y*) n
yml 
 y = ye – yn et (y  y*) e
Ln
(y  y*) n
54
HUT - NUT

• Ug = ug + 1/Fe . Ul avec Fe = L/G. 1/m*

• Dans le cas où la courbe d’équilibre n’est pas une droite,


on peut décomposer la colonne en plusieurs tronçons.

• z1 = ul1 + ug1 ye

• Z = z 1 + z2 + z 3 3

2
yn 1

xe x1

55
Colonnes à plateaux
1. Efficacité globale
E= n*/n
où n* est le nombre d’étages théoriques déterminés graphiquement
2. Efficacité plateau par plateau

ye  y1 2
Ep1 
Données: ye, x1, Ep1, T, P ye  y1 * x2
Ep = f(L, G, techno. du plat., caract. des fluides, T,P)
y1
• À T, x1 Équil.
y1* y1= - Ep1(ye-y1*) +ye 1
Ge-G1 = L1 –L2
Ge.ye – G1.y1 = L1.x1 – L2.x2 d’où x2

• À T, x2 y2* y2 x3 etc.
Équil. y1, Ep1. bilan ye x1

yn

On aura ainsi le nombre d’étages réels.

56
Utilisation des coefficients de transfert
• Cas d’une cellule unique (colonne de faible diamètre)
Données:
- bilans Gn, yn
L e , xe

- conditions aux extrémités

Quantité échangée:
N. ae .Vp = Kg .ae.(ddpe).Vp T = Cste

N : moles.s-1.m-2
a e : aire d’échange (m2.m-3)
Vp : volume du syst. diphasique sur le plateau (m2)
Ge, ye L1 , x1

57
Utilisation des coefficients de transfert

y*=f(x)
(x1, t) y1 *
d.d.p.e = [(y1+ye)/2 – y1*]
d’où: N.ae.Vp = Kg. ae.(ym-y1*).Vp
Données: Ge, L1, ye, x1, t, P
Équation d’équil. : y* = f(x)t

Kg.ae, kl.ae  Kg.ae


Vp
Non

Hypothèse : quantité échangée


N.ae.Vp = Kg.ae.(ym-y1*).Vp

58
Utilisation des coefficients de transfert

Valeur moyenne : ym
Conditions à l’autre extrémité: G1, y1, L2, x2

kg.ae , kl.ae : f(G, L, ym, x, t)


Kg.ae

d.d.p.e = (ym – y1*)

[Kg.ae.(ym-y1*).Vp] calc

N.ae.Vp – [Kg.ae.(ym-y1*).Vp]calc < 


Non
Oui
Conditions : G1 , y1 , L2 , x2
59
4. ABSORPTION

NON ISOTHERME

D’UN CONSTITUANT

60
ABSORPTION NON ISOTHERME

4.1. GENERALITES

– Conditions d’isothermicité .
 Faible exothermicité (enthalpie de mise en solution
peu importante)
 Faible solubilité
 Quantité échangée faible
 Débit de solvant importante.

61
ABSORPTION NON ISOTHERME

Gn
– Bilan thermique yn Le, xe, he , tel
Hypo: tng ≈ tel Hn
tng
H et h = f(t, y ou x) n
yn S

On regarde si S est volatil ou non.


m
ynS : fract. mol. de S en tête de col.
Gaz saturé en S à : tel ≈ tng
En réalité, 90% de la saturation. 1
On se fixe 2 paramètres: tng et ynS

Ge, ye, He L1, x1, h1

62
ABSORPTION NON ISOTHERME

4.2 Détermination du débit minimum de Solvant


y, y*

ye

Cas isoth.: 1 inconnue


à t: x1*  Lmin

Cas non isoth.: 2 inconnues


tel et x1*
yn
x, x*

xe x1 x1*
63
ABSORPTION NON ISOTHERME

y, y*
t4 t3
t2

t1
ye

x, x*

x 1* x2* x3 * x4 *
64
ABSORPTION NON ISOTHERME

Gn
yn Le, xe, he , tel,  tng
Bilan thermique:
Hn
Paramètres: L1, x1, t1l
tng
Hypo: tng  tel n

L1 x1 h1 t 1l
- - - -
- - - - m
- - - -
- - - -

h = f(t,x) Ge, ye, He L1, x1*, h1 ,t1l

65
ABSORPTION NON ISOTHERME

x1*
y=x

t
l )y e
=f( 1
x 1*

x1
t1 l

Le débit mimi. sera obtenu lorsque:


x1 = x1*  (L1) min
L1

66
ABSORPTION NON ISOTHERME

On peut faire d’autres représentations:


x1 x1 , x1*

 (L1)min x1*=f1(t1 ) ye
l
x1=f2(t1l) ye

t1 l

 Bilan massique:
L 1  x1

 Bilan thermique:
L1  t 1 l
t1 l

67
ABSORPTION NON ISOTHERME

4.3 Calcul des colonnes à garnissage


Méthode simplifiée: s’applique à un S peu volatil.
Hypo:
- Pas de solvant en phase gazeuse
- tng  tel
- Effet thermique supporté par le solvant
uniquement et l’élévation de T° est proportionnelle
à la quantité de matière échangée m.
- Calcul de la hauteur: ye
G dy
z  kg.ae. (1  y)(y  y )
yn
i

68
ABSORPTION NON ISOTHERME

On calcule la hauteur par intégration graphique.


G 1
.
kg.ae (1  y)(y  yi)

Z
y

yn ye
69
ABSORPTION NON ISOTHERME

y,y*
t4
-kl /kg t3
ye
t2
yi
t1
yi
yn
yi

xe x1
te l
x,x*

t2

t3

t1l
tl

70
ABSORPTION NON ISOTHERME

Le bilan thermique donne: t1l , x1


• A l’extrémité n on a :
Gn , yn , tng , Le , xe , tel (1)
On admet que T à l’interface est celle du liquide:
ti  tel
Les conditions (1) permettent le calcul
Equil.
de kg.ae et kl.ae, soit:
-kl.ae/kg.ae
D. Opérat..
yi

On dispose de : Gn , ka.ae, , y et yi
On peut donc calculer le 1er point A 71
ABSORPTION NON ISOTHERME

• Second point:
G , kl.ae , kg.ae yi etc.
On peut ainsi tracer 4 ou 5 points permettant
l’évaluation de Z.
• Remarque:
On peut appliquer une autre méthode mais qui ne
s’applique que sous certaines conditions.
Z = Ug . Ng
Hypo:
* faible transfert
* G, kl.ae , kg.ae, L = constantes
* isotherme

72
ABSORPTION NON ISOTHERME

4.4 Colonnes à plateaux

441. Nombre d’étages théoriques


Hypo: L2, h2, x2 
y1*, t1g t2l
- S peu volatil
- Étage théorique
- Conc. et T uniformes sur le plateau. 1

Ge, He, ye, teg


x 1 , t 1 l, L1

73
ABSORPTION NON ISOTHERME
y*=f(x)
 x1 , t1  y1*
l

t1g  t1l
A partir des bilan matière et thermique sur le
plateau 1, on a:
L2 , x2 , t2l
y*=f(x)

 x2 , t2l  y2*
t2g  t2l
A partir des bilan matière et thermique sur le
plateau 2, on a:
L3 , x3 , t3l
etc.
74
ABSORPTION NON ISOTHERME

442. Nombre d’étages réels


Hypo:
- S peu volatil
- t1g  t1l y1, t1g
Efficacité: ye  y1
E1 
ye  y1*
y*=f(x) 1
 x1 , t  y 1 *
1
l

y1 = - E1 (y1-y1*) + ye
Ge, He, ye, teg
L1 ,x1, t1l,
E1 = (cond. fonct., caract. fluid., x, y, t, techno, L, G, t,P) h1
E=f(ye,y*)
Donc: plat. 1: y1* , E1 y1
75
ABSORPTION NON ISOTHERME

Bilan mas.
Ge , ye , L1 , x1 G1 , L2 , x2

Bilan thermiq.
Ge , ye , teg
Ge , ye , L1 , x1 t2l
G1 , y1 , t1g = t1l

etc.

76
5. ABSORPTION DE

MELANGES COMPLEXES

77
Absorption de mélanges complexes

5.1. Généralités

Difficultés dues à:
• la complexité du système:
(A,B,….j,inerte) + Solvant Solvant, A,B,…j + A,B,..j,inerte, S)

gaz solution gaz

• au manque de données : équilibre et interaction des transferts.

78
Absorption de mélanges complexes

• Débit minimum de solvant:


Souvent, on est intéressé par un seul constituant mais
l’absorption n’est pas sélective. Il apparaît la notion de
constituant-clé que l’on choisit.
Le débit mini. est calculé pour le constituant clé.
Eq (t1l)

yje x*j1  Lmin

A
B y j, e
.
. t1 l
J
inerte

79
Absorption de mélanges complexes

5.2. Méthodes simplifiées


Dans les 2 cas (col. isoth. et non iso.), on a :
* choix du constituant-clé
* calcul des quantités échangées (du constituant-clé)
* calcul de la hauteur (intégration graphique)
* calcul du nombre de plateaux (notion d’efficacité)
5.2.1 Colonne isotherme
(A,B,…j, inerte) + S (S+j) + A, B + (A, B,…j, inerte)
gaz solvant solution gaz
Hypo:
* colonne isotherme
* S peu volatil
* constituant-clé : j

80
Absorption de mélanges complexes

Soit: Yj : nbre de moles de j / mole de gaz entrant


Xj : nbre de moles de j / mole de solvant pur
Les fraction s mol. deviennent:
Yj Xj
yj  n xj  n


j1
Yj 
j1
Xj  1

Si l’on a des gaz peu solubles:

 Y  1 et:  X  0
Soit:
yj  Yj et: x j  Xj

81
Absorption de mélanges complexes

Intérêt : bilan sur les n constituants


- Bilan global:
Ge (Yje – Yjn) = L0 (Xj1 – Xje)
Yjn L0
Ge (YAe – YAn) = L0 (XA1 – XAe)
YAn

- Bilan sur (1): n


Ge (Yje – Yj) = L0 (Xj1 – Xj)
Yj Xj
D’où l’éq. de la droite opératoire: 1
L0 L0
Yj  .Xj  Yj, e  .Xj, 1
Ge Ge
L0 L0 1 Xj1
YA  .XA  YA, e  .XA, 1 Yje
Ge Ge XA1
YAe
XB1
YBe G
e

Tous les constituants présenteront la même pente L 0/Ge 82


Absorption de mélanges complexes

Si l’on considère des gaz peu solubles:


Yj  yj et Xj  xj
Et la relation d’équilibre (valable pour les HC) :
y*j = Kj.xj
Y,Y*
ou: Y*j = Kj.Xj L0/Ge
YA,e
. YA
* A
=K A

Yj,e
n*
K .Y j
Y* j= j

Yj,n
X,X*
XA,1

Xj,e XA,e 83 Xj,1


Absorption de mélanges complexes

Hypo:
- j: constituant-clé Xj,e
On se fixe la quantité échangée mj= Yj,n Yj,n

Par bilan, on déduit Xj,1


et donc le NET (construction de McCabe & Thiele)
Z = n* . HEPT (garnissage)
N = n* / Eglobal (plateaux) Yj,e

Xj,1
Hypo:  le constituant, on a:
identiques  même n*
HEPT
Eglobal

84
Absorption de mélanges complexes

• Calcul des quantités échangées : mA , mB (voir constr. ci-dessus)


J fixé
Données : eq.,YA,e , XA,e , n* , L0/Ge
eq.,YB,e , XB,e , n* , L0/Ge
Ainsi, connaissant la droite d’équil. et le NET, par construction
(tâtonnement), on arrive, en fixant les extrémités de la droite
opératoire YA,n et XA,1, à déterminer la quantité de A échangée
yj,e G.dyj
Calcul de la hauteur Z
yj,n Kg.ae(1  yj)(y  y* j)

Nombre d’étages réels: Calcul de l’efficacité E


- Plateau par plateau
- globale
Rq: la méthode est applicable pour n’importe quelle forme de la courbe
d’équilibre. 85
Absorption de mélanges complexes

5.2.2 Colonne non isotherme (même raisonnement)


• Choix du constituant-clé
• Calcul des quantités échangées
• Dimensionnement
 Données:
• entrées
• clé j
• quantité de j échangée
On commence par effectuer un bilan thermique relatif à
l’absorption de j.
Hypo: l’élévation de température est proportionnelle à la
quantité de j échangée.

86
Absorption de mélanges complexes

Soit n* le nbre d’étages théoriques.


Constituant A: YA,e et XA,e Yj, Y*j
n*
L0/Ge

Yj,e t1l
(mA)min eq. t1 l

(mA)max eq. Tel te l

Yj,n
Pseudo courbe d’équilibre Xj,n

Xj,e Xj, X*j


On peut prendre une valeur
moyenne (mA) moy, mais on doit recommencer le bilan global

87
6. ABSORPTION
ACCOMPAGNEE D’UNE
REACTION CHIMIQUE

88
ABSORPTION ACCOMPAGNEE D’UNE REACTION CHIMIQUE

6.1 Généralités
Gaz + liquide gaz + liquide
(inerte + soluté) solvant inerte solvant
+ Réactif R + Réactif R + Produit P

avec: A+qR P

On peut avoir:
- (inerte + soluté) + solvant ( Produits + Solvant) + gaz inerte
(réaction entre soluté et solvant)

- (inerte + A + B) + solvant Produits + Solvant

A + B Produit

89
ABSORPTION ACCOMPAGNEE D’UNE REACTION CHIMIQUE

• Exemples

CO2 + H2S + CH4 traité par la mono-, di-, triéthanolamine + eau

(inerte + C2H2) + eau + CuCl inerte + solution

C2H4 + Cl2 + Dichloréthane Dichloréthane

CO2 + NH3 carbamate en solution aqueuse

(SO2 + Cl2)+ SO2Cl2 SO2Cl2


gaz liquide liquide

90
ABSORPTION ACCOMPAGNEE D’UNE REACTION CHIMIQUE

On utilise l’absorption accompagnée de réaction chimique


dans le cas:
- d’une faible solubilité : élimination du CO2 par une sol.
aqueuse ou de soude.
- d’une faible sélectivité.

Dans ce cas, on ajoute un réactif :


A+qR P
Si A est un soluté, on peut avoir comme étapes:
- Diffusion de A en phase gazeuse
- Diffusion de R en phase liquide
- Réaction : A + q R P
- Diffusion des réactifs (R) et des produits (P).

91
ABSORPTION ACCOMPAGNEE D’UNE REACTION CHIMIQUE

• Cinétique
Transfert suivant z:
 2CA CA
DA:.théorie
2
du renouvellement
 rA de surface
z t

 2 CA
: théorie
DA. du 2
double
 rA film
z
• Equilibres
On a une faible solubilité qui se trouve augmentée par la réaction.
Loi de Henry: pAi = HA.CAi CAi : conc. en A qui n’a pas réagi.

92
ABSORPTION ACCOMPAGNEE D’UNE REACTION CHIMIQUE

• Exemple: absorption de SO2 dans l’eau (dissociation)


SO3H- + H+ SO2 + H2O
pSO2 = HSO2 . CSO2, non dissocié
CSO3H  .CH 
K
CSO2

Ct : concentration totale
Ct = CSO3H- + CSO2
CSO3H- = CH+ : en admettant que l’eau est totalement dissociée.
Ct  CSO2  K.CSO2

Connaissant Ct et K , on a CSO2 avec : p = H.C


93
ABSORPTION ACCOMPAGNEE D’UNE REACTION CHIMIQUE

Divers types de réactions et leurs influences


(Modèle du film)

(inerte + A) + Solution Solution + Inerte


Gaz (solvant + R) (A, R, P) gaz

La réaction est : A+ q R P

On envisagera des réactions:


- instantanées
- rapides
- lentes.

94
ABSORPTION ACCOMPAGNEE D’UNE REACTION CHIMIQUE

Réactions instantanées – R en faible quantité


Plan de la réaction

PA CAi CR

PAi

C= 0

Film gaz Film liq.

Interface

gaz liquide
95
ABSORPTION ACCOMPAGNEE D’UNE REACTION CHIMIQUE

Réactions instantanées – R en faible quantité

- A et R ne peuvent coexister
- R en faible quantité


La réaction a lieu dans le film

96
ABSORPTION ACCOMPAGNEE D’UNE REACTION CHIMIQUE

Réactions instantanées – R en grande quantité

PA CR
CAi

PAi

CAi = 0 C= 0

Film gaz Film liq.

Interface

gaz liquide
97
ABSORPTION ACCOMPAGNEE D’UNE REACTION CHIMIQUE

Réactions instantanées – R en grande quantité

La réaction a lieu à l’interface

C’est le transfert en phase gaz qui limitera le


phénomène.

98
ABSORPTION ACCOMPAGNEE D’UNE REACTION CHIMIQUE

Réactions rapides – R en petite quantité


Zone de réaction

PA CR
CAi

PAi R

A P
C= 0

Film gaz Film liq.

Interface

gaz liquide
99
ABSORPTION ACCOMPAGNEE D’UNE REACTION CHIMIQUE

Réactions rapides – R en grande quantité

Zone de réaction
PA CR
CAi

PAi

C= 0

Film gaz Film liq.

Interface

gaz liquide
100
ABSORPTION ACCOMPAGNEE D’UNE REACTION CHIMIQUE

Réactions rapides
• Si R en faible quantité:
la réaction a lieu dans le film liquide.

• Si R en grande quantité:
La réaction a lieu aussi dans le film mais elle
débute à l’interface.

101
ABSORPTION ACCOMPAGNEE D’UNE REACTION CHIMIQUE

Réactions lentes – R en petite quantité

PA CR
CAi
Zone
PAi de
réaction

CA

Film gaz Film liq.

Interface

gaz liquide
102
ABSORPTION ACCOMPAGNEE D’UNE REACTION CHIMIQUE

Réactions lentes – R en grande quantité

PA CR
CAi
Zone
PAi de
réaction
C= 0

Film gaz Film liq.

Interface

gaz liquide
103
ABSORPTION ACCOMPAGNEE D’UNE REACTION CHIMIQUE

Réactions lentes

• Si R en faible quantité:
l’influence de la réaction diminue CA dans
le liquide.
(CAi – CA) augmente

• Si R en excès:
La réaction intervient dans la phase liquide.

104
ABSORPTION ACCOMPAGNEE D’UNE REACTION CHIMIQUE

Facteur de réaction
"Enhancement factor"
E : réaction rapide ou lente
Ei : réaction instantanée
(vitesse. de . t ransfert.avec.réaction.chimique)
E
(vitesse. de . t ransfert.sans.réaction.chimique) conditions.identiques

Ex:
CO2 dans H2O : vitesse de transfert sans réaction chimique
CO2 sans (H2O + NaOH) : vit. de transf. avec réact. chimique.
105
Bibliographie
• DANCKWERTS, Gas –liquid reactions.
• ASTARITA
• LEVENSPIEL

106

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