Sécurité et sûreté alimentaire UN CONCEPT MACROÉCONOMIQUE ET QUANTITATIF
« Capacité de tout temps d’approvisionner la
monde en produits de base, pour soutenir une croissance de la consommation alimentaire, tout en maîtrisant les fluctuations et les prix ». (Sommet mondial de l’alimentation, 1974) NOTION MICROÉCONOMIQUE ET QUALITATIVE
une préoccupation en termes de satisfaction
de la demande, à l’échelle familiale, avec la prise en compte des mécanismes d’accès aux ressources alimentaires et la capacité des plus démunis à se nourrir (cf. A. Sen, Poverty and Famines : AnEssay on Entitlement and Deprivation, 1981) 1990 ESB, et plus récemment le lait à la mélamine) ont imprimé les dernières évolutions au concept. La sécurité alimentaire est alors passée d’une dimension purement quantitative à une satisfaction qui est également qualitative : la sécurité alimentaire est considérée comme assurée si sont garantis, au même titre que les quantités, l’équilibre nutritionnel de la ration alimentaire (protéines, lipides et glucides), l’apport en micro-nutriments, et les qualités sanitaires et hygiéniques des aliments. 2000 la Commission européenne, dont la « politique de sécurité alimentaire », réformée au début des années 2000, a uniquement pour objet de garantir la sécurité sanitaire des produits alimentaires, depuis « la fourche jusqu’à la fourchette » DÉFINITIONS ET ENJEUX Crise alimentaire de 2007/2008 : «émeutes de la faim « la communauté internationale a fait preuve d’un regain d’intérêt pour la sécurité alimentaire mondiale La notion de sécurité alimentaire : préoccupation politique: «droit à l’alimentation » SÉCURITÉ ALIMENTAIRE Sommet mondial de l’alimentation de 1996 :
«La sécurité alimentaire est assurée quand
toutes les personnes, en tout temps, ont économiquement, socialement et physiquement accès à une alimentation suffisante, sûre et nutritive qui satisfait leurs besoins nutritionnels et leurs préférences alimentaires pour leur permettre de mener une vie active et saine» FAUX AMIS a. L’autosuffisance alimentaire L’autosuffisance alimentaire est la capacité de satisfaire tous les besoins alimentaires d’une population par la seule production nationale. # La sécurité alimentaire est un concept plus vaste (production locale + importation) # n’ont pas la même finalité: AutoS: la recherche d’indépendance politique LA « SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE » La souveraineté alimentaire est un concept développé et présenté pour la première fois par « Via Campesina » lors du Sommet de l’alimentation organisé par la FAO à Rome en 1996. Il est présenté comme un « droit [international] des populations, de leurs Etats ou Unions à définir leur politique agricole et alimentaire, sans dumping vis- à- vis des pays tiers. SUITE Elle est par essence politique dans la mesure où elle se traduit, selon ses initiateurs, par le droit pour un pays/peuple de mettre en place les politiques agricoles les mieux adaptées à leurs populations . L’ASPECT MULTIDIMENSIONNEL DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
Il est aussi bien quantitativement que qualitativement selon
quatre aspects : 1. La disponibilité alimentaire «En quantités suffisantes de nourriture de nature et qualité appropriée dans toutes les portions du territoire national, quelle que soit la provenance de cette nourriture (production locale, importation ou aide alimentaire »
2. l’accès à la nourriture : «de toute personne aux ressources
nécessaires pour pouvoir acquérir les aliments nécessaires à un régime alimentaire nourrissant. Ces ressources comprennent tant les ressources monétaires que les droits d’accès nécessaires pour produire des aliments. SUITE 3- La stabilité de l’accès à la nourriture, c’est-à-dire que l’accès à la nourriture de la population ne peut pas être mis en cause par un quelconque choc naturel ou économique. 4- Une utilisation satisfaisante de la nourriture qui ne soit pas menacée par des problèmes de santé (eau potable, sanitaires ou infrastructure médicale). COMPOSANTES DE LA S-A ET LES VARIABLES QUI L’AFFECTENT INDICATEURS DE LA SA évaluer l’état de la sécurité alimentaire dans le monde; Ces indicateurs sont aujourd’hui regroupés sous la dénomination « Systèmes d’information et de cartographie sur l’insécurité alimentaire et la vulnérabilité » (SICIAV), ont fortement évolué au cours du temps, en fonction de l’évolution du concept de sécurité alimentaire. 1. Stocks céréaliers mondiaux en pourcentage des tendances de la consommation céréalière mondiale 2. Rapport entre les disponibilités et les besoins des cinq grands exportateurs de céréales (qui mesure la capacité des cinq principaux pays exportateurs de céréales à satisfaire la demande d’importations de blé et de céréales secondaires) ; 3. Stocks de clôture en pourcentage d’utilisation totale pour les principaux exportateurs de céréales ; 4. Variations de la production céréalière en Chine, en Inde et dans la CEI (Communauté des Etats Indépendants) ; 4. Variations de la production céréalière en Chine, en Inde et dans la CEI (Communauté des Etats Indépendants) ;
5. Variations de la production céréalière dans les
pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV), à savoir environ 80 pays en développement considérés comme les plus vulnérables aux fluctuations des approvisionnements alimentaires et des cours internationaux ; 6. Variations de la production céréalière dans les PFRDV, à l’exception de la Chine et de l’Inde (qui ont une forte incidence sur le niveau de l’indicateur 5 7. Mouvements des prix à l’exportation des principales céréales. 7 INDICATEURS POUR LE SUIVI MONDIAL DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
• pourcentage de la population sous-alimentée ;
disponibilité énergétique alimentaire moyenne par personne (DEA); part des céréales, des racines et tubercules dans la DEA totale (afin d’évaluer la qualité du régime alimentaire moyen d’une population : un pourcentage élevé souligne un régime peu diversifié et donc assez pauvre, et une probabilité plus forte de sous-alimentation chez un grand nombre de personnes ainsi nourries) ; • espérance de vie à la naissance (qui, comme les trois données suivantes, mesure l’accès aux denrées alimentaires et leur bonne utilisation nutritionnelle) ; • mortalité des enfants de moins de cinq ans ; • proportion d'enfants de moins de cinq ans présentant une insuffisance pondérale ; • pourcentage d'adultes ayant un indice de masse corporelle (IMC) < 18,5 SÉCURITÉ NUTRITIONNELLE
complète celui de sécurité alimentaire en y
ajoutant la disponibilité de services de santé et de la connaissance par la population des bonnes pratiques nécessaires à une bonne santé des membres du foyer, indispensables au plein développement de leur potentiel. La sécurité nutritionnelle inclut également l'élimination des principales carences en minéraux et vitamines, qui sont souvent associées et s'aggravent mutuellement. ENJEUX DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
Un secteur agricole pauvre et techniquement sous-
développé. b. Politiques défavorables et institutions peu efficaces. c. Catastrophes naturelles telles qu’inondations, famines et sécheresses. d. Environnement politique instable et nombre croissant de réfugiés. e. L’accès aux terres et le clivage rural-urbain. f. Prix alimentaires. g. Une population en croissance rapide. h. Faibles revenus et pauvreté persistante. i. VIH/sida, médiocre état de santé et nutrition insuffisante. Conclusion CONCLUSION L’Afrique connait des crises alimentaires et une insécurité alimentaire récurrentes, ce qui entraine de graves difficultés sociales et économiques pour de nombreux pays et communautés.
• Au niveau mondial, de nouveaux engagements ont
été pris pour combattre l’insécurité alimentaire. C’est le cas de la Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition, qui œuvre au travers de structures existantes en Afrique à garantir la sécurité alimentaire sur le continent