Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
RAPPORT FINAL
TABLE DE MATIERES
ONG HARDI : ONG dénommée « Harmonisation des Actions pour la Réalisation d‟un Développement
Intégré »
ONG Mpamafy : ONG dénommée « Fikambanan‟ny Mpamafy (Association des semeurs), Département
Développement du FMBM »
OTIV : Institution de micro finance « Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola »
RESUME
Avant la mise en œuvre du Projet « Aide à la scolarisation des enfants réinsérés en milieu scolaire
pouvant limiter les impacts d’une éventuelle crise alimentaire », l‟absence répétée, l‟abandon scolaire, la
négligence éducative des parents ont marqué la vie des enfants bénéficiaires du Projet. Une alimentation
insuffisante, un budget familial misérable et un chômage persistant ont constitué le quotidien de leurs
familles.
Depuis le mois de Février 2009, des subventions mensuelles de 40,000 Ariary par famille ont été octroyées à
499 familles. Des formations, des sensibilisations et des suivis systématiques ont été effectués dans le but
d‟améliorer les conditions de vie de ces familles et de les aider à assurer un avenir meilleur à leurs enfants.
Toutes les activités entreprises durant 9 mois ont abouti à un résultat positif grâce :
au soutien de la communauté, par l‟intermédiaire des responsables des Fokontany,
à la collaboration avec les écoles primaires publiques (EPP), et
à la responsabilité de chaque parent.
Malgré encore une précarité tangible de leur situation, les familles, dont les conditions de vie ont été
auparavant très vulnérables, ont pu évoluer tant sur le plan social que sur le plan financier.
Ainsi, au terme du Projet d‟aide à la scolarisation de 655 enfants déscolarisés provenant de 499 familles
vulnérables et réinsérés en milieu scolaire en 2008-2009, les résultats scolaires ont été les suivants :
66% des enfants ont réussi leur année scolaire et sont passés en classe supérieure,
32% ont redoublé leurs classes respectives, et
2% ont abandonné en cours de scolarité.
Le score de réussite intègre aussi les réussites à l‟examen CEPE (49 enfants sur 50). La scolarisation des ces
enfants a été satisfaisante puisque les enfants ont repris l‟école après une ou plusieurs années d‟abandon. Mis
à part les 2% cas d‟abandon, tous les autres enfants (98%) ont été réinscrits au niveau des écoles primaires
publiques (EPP) pour la nouvelle année scolaire 2009-2010.
Parallèlement aux enfants réinsérés et officiellement bénéficiaires, 181 autres enfants de leurs familles ont
été aussi réinscrits en grande partie auprès d‟institutions scolaires privées et publiques. Il est ainsi possible
de conclure que 836 enfants ont été les réels bénéficiaires du Projet même si il n‟a été mis en place
officiellement que pour 655 enfants. Une telle conclusion indique que les parents ont vraiment souhaité la
scolarisation de leurs enfants et dès que les opportunités se sont présentées, ils ont, en fait, profité à tous
les enfants sans aucune préférence.
Pour ce qui est des pratiques alimentaires des familles, elles se sont améliorées :
99% des familles se sont alimentés trois fois par jour avec une qualité et une quantité améliorées des
nourritures.
Les familles ont pu manger de la viande et/ou du poisson une à deux fois par semaine et ont profité tous
les jours des divers légumes de saison.
La consommation des fruits a été aussi l‟un des acquis des familles après la formation sur l‟alimentation
saine et équilibrée.
Par ailleurs, pour l‟aspect « réinsertion sociale des familles », les résultats ont aussi été tangibles. En effet,
56 % des enfants bénéficiaires ainsi que 97% des parents ont un acte d‟état civil,
70% des familles ont pu mettre en place des activités génératrices, plus ou moins stables, de revenu
(telles que épicerie, petit élevage de volaille ou de porc, fourniture de petits gâteaux, ...) qui pourront
les aider financièrement après la cessation des subventions,
la quasi-totalité des familles (99%) ont des petits comptes épargnes.
Outre ces résultats, des changements de comportement autant des parents que des enfants ont été
constatés, tels que :
une meilleure implication des parents dans l‟éducation de leurs enfants,
un environnement intérieur et extérieur digne et propre de leur habitat, et
une meilleure propreté, une meilleure hygiène corporelle et un meilleur soin en matière d‟habillement.
Le Projet d‟aide à la scolarisation a été un levier pour la réintégration sociale des familles vulnérables au sein
de leur communauté. Désormais elles sont acceptées par la société. Elles peuvent aussi contribuer à
l‟obligation sociale, et se sont acquittées de leurs dettes. La majorité de leurs enfants ont quitté le monde du
travail pour bénéficier pleinement de leurs droits. En résumé, malgré quelques points à améliorer, le Projet a
pu donner une lueur d‟espoir et une dignité humaine à ces familles, surtout à ces enfants, dans la mesure où
ils s‟acheminent progressivement vers une certaine autonomisation surtout si les conditions sociales,
économiques et politiques s‟améliorent dans l‟avenir.
Toutefois, une réelle précarité de cette amélioration de la situation des familles a été aperçue. En effet,
suite à la crise politique traversée par le pays, caractérisée par la possibilité de perte d‟emploi,
l‟augmentation sans cesse des prix des PPN, l‟imminence de la période de soudure, les familles se trouvent en
difficulté. Ainsi, dès qu‟elles doivent faire face à un évènement et le prioriser en matière de financement,
elles diminuent les dépenses par rapport aux autres aspects malgré qu‟ils soient parfaitement conscients des
impacts de cette diminution sur les droits de leurs enfants. Il n‟est donc pas réellement acquis que les
familles puissent toujours être en mesure d‟assurer la scolarisation de leurs enfants. Des absences
fréquentes ont commencé à être déjà perçues lors de la période post-Projet même si aucun abandon n‟a
encore été constaté. En effet, face à la période de soudure qui a commencé à s‟installer, ainsi que les impacts
inévitables de la crise politique vécue par le pays en 2009, la situation financière des familles après la
cessation des subventions est restée précaire pour réellement faire face aux différents obstacles
empêchant la scolarisation des enfants.
L‟extension et même la mise à l‟échelle du Projet sont recommandées même si malgré la cessation de
l‟obtention des subventions, la plupart des parents ont continué à réaliser des efforts pour améliorer leurs
conditions de vie. En effet, leurs situations respectives restent précaires et nécessitent un soutien de plus
longue durée.
INTRODUCTION
Suite aux passages des cyclones et aux interventions post-cycloniques de l‟UNICEF au niveau de la Région
Analamanga (Districts d‟Antananarivo Renivohitra et d‟Antananarivo Atsimondrano) en 2008, il a été constaté
qu‟un nombre élevé d‟enfants de 8 à 14 ans des sites d‟interventions et appartenant à la couche défavorisée
ont été illettrés et n‟ont pas été scolarisés. Les impacts négatifs de la pauvreté sur ces groupes vulnérables
en ont été ainsi significatifs.
Ainsi, dans le cadre d‟une réelle Education pour Tous (EPT), du respect des droits des enfants et de
l‟éradication de la pauvreté par l‟éducation, l‟UNICEF a demandé à une ONG d‟organiser des interventions de
remise à niveau du niveau scolaire de ces enfants pour effectuer leurs réinsertions scolaires.
Les enfants ont été ainsi réinsérés en milieu scolaire au niveau des écoles primaires publiques. Toutefois, des
problèmes ont apparu et ont constitué de réels facteurs de nouvel abandon de ces enfants. En effet,
des frais d‟inscription ont été exigés pour tout enfant voulant s‟intégrer à l‟école ;
les fournitures nécessaires à leur scolarisation ont été évidemment obligatoires pour suivre une
scolarité normale ; et
un minimum d‟alimentation a été indispensable pour que les enfants puissent assister au cours avec une
concentration optimale.
Or, l‟augmentation des prix des denrées alimentaires, aggravée par les catastrophes naturelles ont exercé
une forte pression sur les familles vulnérables malgaches. Ainsi, les parents de ces enfants n‟ont pas été en
mesure de prendre en charge tous ces frais. L‟un des impacts les plus prévisibles en a été une nouvelle
déscolarisation de ces enfants.
Un projet d‟appui aux familles de ces enfants a été alors mis en place pour prévenir toute forme de nouvelle
déscolarisation, surtout en cas d‟éventuelle crise alimentaire pouvant défavoriser la rétention de ces enfants
à l‟école. A cette fin, l‟UNICEF a sollicité deux ONG pour effectuer les prestations nécessaires pour aboutir
à ces objectifs :
l„ONG Conseil de Développement d‟Andohatapenaka (CDA), et
l‟ONG Harmonisation des Actions pour la réalisation d‟un Développement Intégré (HARDI)
Ces ONG ont été évaluées et choisies parmi 7 ONG (selon le rapport fourni par le Consultant International se
rapport aux cash transfer---Voir Annexe 22)
Le Projet Cash Transfer visant une « Aide à la scolarisation des enfants réinsérés en milieu scolaire
pouvant limiter les impacts d’une éventuelle crise alimentaire » ayant pris fin en Septembre 2009, après le
rappel du cadre du projet, les objectifs du présent rapport consistent à rendre compte et/ou à analyser :
les réalisations des ONG partenaires de l‟UNICEF pour la mise en œuvre,
les impacts sur les bénéficiaires,
les évaluations du Projet par les parties prenantes, et
le suivi post-Projet.
Les éléments pour une perspective de mise à l‟échelle du projet terminent le document.
1. CADRE DU PROJET
Pour mieux comprendre les différentes situations et réalisations rapportées dans le présent document ainsi
que leurs impacts, le cadre du Projet, développé ci-après, comprend le contexte et les objectifs du Projet.
Suite aux passages, en 2008, des cyclones et aux interventions post-cycloniques de l‟UNICEF au niveau de la
Région Analamanga (District Antananarivo Renivohitra et District Antananarivo Atsimondrano), un nombre
élevé d‟enfants de 8 à 14 ans appartenant à la couche défavorisée des sites d‟interventions ont été constatés
illettrés, et soit n‟ont pas été scolarisés, soit ont abandonné précocement les études. Les impacts négatifs de
la pauvreté sur ces groupes vulnérables en ont été jugés significatifs. Ainsi, dans le cadre d‟une réelle
Education pour Tous, du respect des droits des enfants et de l‟éradication de la pauvreté par l‟éducation,
l‟UNICEF a demandé à l‟ONG dénommée Fikambanan‟ny Mpamafy (Association des semeurs), Département
Développement du Fikambanana Mampiely Baiboly Malagasy (FMBM) ou Société Biblique Malagasy (SBM)
d‟organiser des interventions pour effectuer la réinsertion scolaire de ces enfants.
Durant l‟année scolaire 2008-2009, ces enfants ont été réinsérés en milieu scolaire au niveau des écoles
primaires publiques (EPP) de la CISCO Antananarivo Renivohitra et de la CISCO Antananarivo Atsimondrano.
Toutefois, des problèmes ont apparu et ont constitué d‟éventuels facteurs de nouvel abandon de ces enfants
du système éducatif formel. En effet,
des frais d‟inscription ont été exigés pour tout enfant voulant intégrer l‟école ;
les fournitures nécessaires à leur scolarisation ont été évidemment obligatoires pour pouvoir suivre une
scolarité normale ; et
un minimum d‟alimentation de qualité a été indispensable pour que les enfants puissent assister au cours
avec une concentration optimale.
Or, l‟augmentation des prix des denrées alimentaires et des PPN, aggravée par les catastrophes naturelles
ont exercé une forte pression sur les familles vulnérables malgaches. Ainsi, les parents de ces enfants n‟ont
pas été en mesure de prendre en charge tous ces frais. L‟un des impacts les plus prévisibles en a été une
nouvelle déscolarisation de ces enfants.
Ainsi, un Projet d‟appui aux familles de ces enfants a été mis en place pour prévenir toute forme de nouvelle
déscolarisation, surtout en cas d‟éventuelle crise alimentaire pouvant défavoriser la rétention de ces enfants
à l‟école. A cette fin, l‟UNICEF a sollicité deux ONG pour effectuer les prestations nécessaires pour aboutir
à ces objectifs :
l‟ONG dénommée Conseil de Développement d‟Andohatapenaka (CDA), située à Andohatapenaka, et
l‟ONG dénommée Harmonisation des Actions pour la Réalisation d‟un Développement Intégré (HARDI),
Ces ONG ont été évaluées et choisies parmi 7 ONG selon le rapport fourni par le Consultant International
donné en Annexe 21 (Towards the implementation of cash transfers a pilot project).
Par ailleurs, il est nécessaire de préciser que le déroulement du Projet a coïncidé avec la crise politique de
l‟année 2009 que le pays a vécue. Les impacts de cet évènement risquent ainsi d‟hypothéquer les résultats
attendus du Projet malgré les efforts des ONG pour aider les familles à contourner les difficultés.
Les objectifs du Projet, basés sur le respect des droits des enfants, ont été de :
subventionner les familles vulnérables d‟où sont issus les enfants réinsérés afin qu‟ils restent à l‟école
pour leur scolarisation durant la période de difficulté,
faire profiter les membres des familles bénéficiaires des avantages des subventions, en particulier
étendre le filet de sécurité aux autres enfants des familles ciblées au même titre que les enfants
réinsérés, et
connaître les priorités des familles une fois qu‟elles ont réalisé les obligations conditionnant les
subventions (alimentation et éducation).
Il a été attendu que l‟atteinte de ces objectifs permettrait aux familles leur propre prise en charge de leurs
vies personnelles afin de :
revaloriser leur statut de personne,
restaurer la confiance au sein de la communauté, et
les épanouir pour entreprendre elles-mêmes des projets d‟avenir.
2. REALISATIONS DU PROJET
L‟appui technique et gestionnaire des ONG CDA et ONG HARDI a permis à l‟UNICEF de mettre en œuvre le
Projet Cash Transfer. Ainsi, la présente section relate divers éléments de leurs réalisations, tels que :
le zonage des responsabilités des ONG,
la sélection des familles bénéficiaires,
la préparation des familles à la réception des subventions,
l‟allocation des subventions,
le monitoring de la mise en œuvre,
la tenue de base de données des situations des familles,
les élaborations et envois des rapports.
Le zonage des responsabilités entre les ONG a été fait par consensus entre les ONG CDA et ONG HARDI
ainsi que l‟UNICEF selon les critères ci-après :
la délimitation géographique : implantation des établissements scolaires d‟insertion des enfants dans la
zone d‟intervention de l‟ONG, équilibre au niveau de la proximité de l‟ONG et des écoles, et
la répartition des familles entre les deux ONG selon la proposition de l‟UNICEF.
A cette fin, les zones d‟interventions définies dans les documents de Projet ont été définies suivant les
écoles primaires publiques (EPP) de réinsertion scolaire des enfants concernés comme suit :
ONG CISCO ZAP EPP
EPP Andohatapenaka I
ZAP Antananarivo I
ONG CISCO Antananarivo EPP Andohatapenaka II
CDA Renivohitra ZAP Antananarivo II EPP Mandroseza
ZAP Antananarivo IV EPP Ampefiloha Ambodirano
CISCO Antananarivo ZAP Antananarivo I EPP Andavamamba Anjezika
Renivohitra ZAP Antananarivo IV EPP Ankazotoho
EPP Ampasika
EPP Anosimasina
EPP Bemasoandro
ONG
ZAP Bemasoandro EPP Ambohijafy
HARDI CISCO Antananarivo
EPP Ambohidahy
Atsimondrano
EPP Ambodiamberivatsy
EPP Antanety
ZAP Ampitatafika, mais EPP Antandrokomby
Commune Anosizato Ouest EPP Antokotanitsara
La sélection des familles bénéficiaires a permis aux ONG de déterminer précisément les familles pouvant
bénéficier du Projet suivant les critères de sélection prédéfinis. Une rencontre entre les responsables des
structures d‟appuis et l‟UNICEF a eu lieu au début du Projet afin d‟harmoniser les actions de chaque entité et
de définir une approche commune d‟identification et de recrutement des familles bénéficiaires.
En fait, en 2008, à l‟initiative de l‟UNICEF, les enfants issus des familles victimes du passage des cyclones
ont pu bénéficier des cours de rattrapage scolaire avec l‟objectif de leur réinsertion en milieu scolaire. Des
acteurs tels que l‟ONG Mpamafy, les agents de la Direction Régionale de l‟Education Nationale (DREN)
d‟Analamanga, des Circonscriptions Scolaires (CISCO) d‟Antananarivo Renivohitra et d‟Antananarivo
Atsimondrano, des Zones d‟appui pédagogiques (ZAP) et différentes EPP ont contribué à la réinsertion et à la
rétention scolaire de ces enfants. Mais pour pouvoir identifier les enfants pouvant bénéficier effectivement
du Projet, des critères de sélection des familles ont été proposés aux ONG. Toutefois, après les enquêtes
réalisées par les intervenants sociaux, les critères prédéfinis ont dû être réadaptés aux vrais profils des
familles sélectionnées pour mieux les approprier à la réalité du terrain.
Lors de la réalisation proprement dite du Projet, chacune des deux ONG ont dû apporter des modifications
sur différents critères selon la situation des familles de leurs zones d‟intervention. Le tableau suivant indique
ces changements.
Critères définis dans le
Rubrique Critères ONG CDA Critères ONG HARDI
Document de Projet
Les modifications des critères ont été essentiellement justifiées par deux causes :
certains enfants n‟ont pas pu être retrouvés pour diverses raisons, dont principalement le
déménagement, d‟une part et
plusieurs enfants ont appartenu à une même famille, d‟autre part.
Il a été ainsi possible d‟atteindre le nombre prévisionnel des familles défini dans le document de Projet et les
contrats des ONG avec l‟UNICEF, qui indique :
280 familles pour l‟ONG CDA, et
220 familles pour l‟ONG HARDI.
Par ailleurs, les intervenants sociaux n‟ont pas pu utiliser le critère relatif au revenu journalier, indiquant un
revenu journalier par personne inférieur à 500 Ariary. Ils ont alors rectifié ce critère en revenu journalier
et familial inférieur à 2,000 Ariary, critère plus réaliste car les revenus des familles ne sont pas per capita
mais destinés dans sa globalité à toute la famille entière.
En outre, pour l‟ONG CDA, le critère supplémentaire s‟est particulièrement reposé sur l‟accès ou non des
familles aux autres types d‟aide principalement liés à la scolarisation de leurs enfants puisque l‟ONG CDA a
déjà pour mission de routine l‟appui des familles vulnérables et elle a estimé qu‟il faut éviter les croisements
des listes des bénéficiaires des différents Projets. Par contre, l‟ONG HARDI a priorisé la taille de la famille.
Dans tous les cas, les deux ONG ont respecté le critère de sélection relatif à la situation matrimoniale des
familles en tant que critère.
Enfin, depuis le mois de Mars 2009, l‟ONG CDA s‟est aperçue qu‟une famille a perçu pendant les mois de
Janvier et de Février 2009 simultanément deux mensualités au lieu d‟une. Ainsi, 499 familles ont finalement
bénéficié totalement de l‟appui (279 pour l‟ONG CDA et 220 pour l‟ONG HARDI).
Mais à partir de cette même période, une autre famille, sous la responsabilité de l‟ONG CDA n‟a pas assisté
aux séances de formation. Elle ne s‟est pas non plus présentée dans les locaux de CDA pour les entretiens
individuels et la récupération des subventions. De plus, lors des passages de l‟intervenant social à son
domicile, à des heures différentes, le responsable de famille a toujours été absent. Cette famille a été
décomptée dans les statistiques sous l‟intitulé « Sans information ». La liste détaillée des familles et des
enfants bénéficiaires du Projet ainsi que les explications fournies par l‟ONG CAD sont donnés en Annexe 01.
Le recensement des familles a été effectué à partir des repérages des enfants dans les établissements
scolaires respectifs sur la base de la liste fournie par l‟ONG Mpamafy. Mais certaines difficultés ont apparu,
telles que :
le déménagement de certaines familles,
le transfert d‟écoles de certains élèves,
l‟indisponibilité des responsables de famille durant la journée,
l‟incompréhension des objectifs des subventions par certains responsables de familles,
l‟abandon après la remise à niveau pour près de 10% des enfants,
l‟abandon scolaire de 7% des enfants avant le mois de Décembre 2008, et
l‟absence de 5% des enfants lors des enquêtes.
Cependant, cette dernière initiative a engendré d‟autres problèmes. En effet, en accompagnant les enfants,
certains intervenants sociaux ont été perçus comme des kidnappeurs d‟enfants par les habitants du
Fokontany. Mais avec l‟appui des responsables des écoles et ceux des Fokontany, ainsi que le port de badge de
l‟ONG, le problème a été rapidement résolu.
A l‟issue de ces recensements des enfants et des familles, les ONG ont préparé des listes additives sur
proposition des responsables des EPP et avec l‟accord de l‟UNICEF pour aboutir à un effectif final de 655
enfants (au lieu de 696 prévus initialement) issus de 499 familles donnés par le tableau suivant.
Effectif Effectif
CISCO ZAP EPP initial des final des
enfants enfants
EPP Andavamamba Anjezika 90 105
EPP Andohatapenaka I 48 18
ZAP Antananarivo I EPP Ampefiloha Ambodirano 89 90
Antananarivo
Renivohitra EPP Andohatapenaka II 240 225
EPP 67 Ha Sud (Annexe EPP Andohatapenaka I) 24
ZAP Antananarivo II EPP Mandroseza 18 18
ZAP Antananarivo IV EPP Ankazotoho 40 36
EPP Ampasika 24 21
EPP Anosimasina 42 35
EPP Bemasoandro 8 8
ZAP Bemasoandro EPP Ambohijafy 29 22
Antananarivo EPP Ambohidahy 2 1
Atsimondrano
EPP Ambodiamberivatsy 3 3
EPP Antanety 7 5
ZAP Ampitatafika, EPP Antandrokomby 20 15
mais Commune
Anosizato Ouest EPP Antokotanitsara 36 29
Afin d‟éviter les problèmes évoqués auparavant, diverses informations recueillies au cours de l‟évaluation
finale du Projet permettent d‟émettre quelques recommandations lors de la sélection des familles.
D‟abord, pour permettre la continuité des activités, le Projet de réinsertion scolaire et le Projet Cash
Transfer doivent être responsabilisés par les mêmes ONG.
Ensuite, les activités d‟identification des enfants et de sélection des familles doivent répondre à un outil
mieux déterminé et prédéfini afin de réunir au maximum tous les renseignements nécessaires relatifs aux
activités, un exemple d‟outil de travail est présenté en Annexe 04 (Fiche d‟identification des familles).
Enfin, avant la période de recensement des familles, il est nécessaire de réunir toutes les entités concernées
par le Projet en vue de leur expliquer les objectifs, les résultats attendus et les bénéficiaires du Projet. Il
est aussi essentiel d‟impliquer davantage les responsables des écoles et des Fokontany pour qu‟ils puissent
adhérer au Projet et mieux assumer leurs responsabilités. A cet effet, des réunions préparatoires doivent
avoir lieu avec tous les acteurs du Projet : bailleur, ONG prestataires, familles, responsables des écoles et
autorités éducatives, responsables de Fokontany. Par ailleurs, l‟intégration des responsables des écoles aux
réflexions pour l‟élaboration des critères d‟identification des familles est un appui non négligeable puisqu‟ils
sont les premiers à vraiment maîtriser la situation des familles vulnérables.
Sont détaillés dans la présente section relative à la formation et à la sensibilisation, les sujets suivants :
la définition des domaines de formation et de sensibilisation,
la préparation des modules de formation et de sensibilisation, et
l‟organisation des séances de formation et de sensibilisation.
Les domaines de formation effectivement adoptés ont été partiellement changés comme le montre le tableau
suivant.
Domaines de formation prévus dans le Document Domaines de formation effectivement adoptés
de Projet lors de la mise en œuvre
La préparation et la rédaction des modules de formation ont été réalisées selon le calendrier des activités
prévu. Toutefois, des difficultés ont été rencontrées par les formateurs par rapport à la traduction en
langue malgache du contenu des modules de formation, surtout pour les notions et termes techniques
économiques. Par ailleurs, les contenus de ces modules se sont avérés trop lourds pour les formateurs et
surtout pour les familles à cause de leur niveau d‟études.
Pour remédier à ces problèmes, les deux ONG ont adopté des termes communs pour faciliter la transmission
des messages aux familles. Les séances de formation des familles ont été scindées en plusieurs étapes. Une
telle approche a été adoptée pour mieux capter l‟attention des responsables des familles, et surtout pour
favoriser leurs participations actives.
La formation des formateurs s‟est déroulée du 21 au 23 Janvier 2009 dans les locaux de l‟ONG CDA, 20
participants ont été enregistrés dont 11 de l‟ONG CDA et 9 de l‟ONG HARDI. Pour ce qui concerne la
formation des responsables de familles, 421 parents ont assisté aux séances organisées du 06 au 10 Février
2009. Malgré les différents problèmes rencontrés durant ces formations, des solutions ont pu être
apportées et les sessions se sont déroulées comme prévues tels que le relate le tableau suivant.
Session Problèmes rencontrés Solutions adoptées
Première Perturbation par la crise politique vécue dans Décalage calendaire de la formation
session le pays
Présence de familles non inscrites dans la Collaboration avec les responsables des
liste écoles présents à la formation pour
identifier les vrais parents
Seules les familles inscrites ont été formées
Pour contrepartie financière de journée non Pour contrepartie financière de journée non
productive pour les familles : Obtention de 2,000 productive pour les familles : Obtention de 2,000
Ariary par séance et par personne responsable de Ariary par séance et par personne responsable de
famille formée famille formée
Lors de la première session, les modules dispensés ont permis aux participants de s‟initier ou d‟approfondir
les questions relatives à la vie des enfants : scolarisation, alimentation saine et équilibrée, gestion et
économie familiale.
Quant à la deuxième session de formation, elle s‟est rapportée au montage des petits projets, à la démarche
d‟obtention de l‟état civil et au respect de l‟hygiène. Ces modules ont été choisis en fonction des besoins de
formation des familles détectés. Enfin, pour pouvoir transmettre les informations aux responsables des
familles, qui sont évidemment des adultes, le thème « Andragogie » a été nécessairement dispensé aux
formateurs avant de prendre en main le transfert de connaissance aux familles bénéficiaires.
Toutefois, les pratiques de suivi auprès de familles bénéficiaires ont relevé, à partir des entretiens avec les
responsables de familles, que certains parents ont eu beaucoup d‟interrogations sur les détails de l‟épargne.
Ces derniers ont encore manifesté une certaine hésitation sur la création d‟un compte épargne
particulièrement par rapport aux démarches administratives auprès des institutions financières et aux réels
avantages de l‟épargne. Ainsi, il a été décidé d‟inclure le thème « épargne » lors de la deuxième session de
formation.
Le planning établi a programmé pour les deux dernières semaines du mois de Décembre 2008 la phase
d‟identification des formateurs. Cependant à cause des problèmes de retard de la contractualisation des
ONG, les formations ont dû être repoussées au milieu du Mois de Janvier 2009.
Par ailleurs, les formateurs de formateurs ont été désignés en fonction de leurs capacités et de leurs
expériences en la matière. Ils ont été :
des responsables de la clinique juridique,
des responsables de Projet d‟Appui inter-quartier,
des responsables de Projet micro-finance, et
des superviseurs du Projet Cash Transfer.
En ce qui concerne la formation des familles, tous les intervenants sociaux des ONG, appuyés par d‟autres
agents des ONG, ont contribué à la formation des familles, avec les formateurs de formateurs aussi bien
pour la première que pour la deuxième session de formation.
Outre les formations de familles, des séances de sensibilisation ont été menées par les intervenants sociaux
soit pendant les VAD soit lors des entretiens individuels. Cependant, pour mieux comprendre les changements
de comportements des parents, un ou plusieurs objectifs thématiques et des thèmes de sensibilisation ont
été fixés régulièrement par mois.
Ces thèmes de sensibilisation ont été sélectionnés en fonction de l‟évolution de la situation des familles et
des problèmes rencontrés au cours des entretiens individuels et des VAD :
utilisation convenable des subventions,
paiement de la cotisation FRAM 2008-2009,
ouverture d‟un compte épargne,
état civil des enfants et des parents,
activités génératrices de revenus (AGR),
épargne,
hygiène,
éducation civique,
régularisation des dossiers scolaires,
préparation de l‟année scolaire 2009-2010.
D‟après les enquêtes effectuées auprès des familles sur l‟impact et l‟utilité des formations, les avis recueillis
auprès des responsables de familles et des équipes techniques des ONG ont permis de révéler les points
suivants à titre de recommandations.
Les sessions de formation sont à réaliser durant les trois premiers mois du Projet pour permettre
l‟organisation des éventuels recyclages en matière de formations des familles.
Etant donné le niveau d‟instruction de la majorité des parents, il est utile de prévoir des supports de
formations utilisant des images et des graphiques pour faciliter la transmission des messages.
Afin de mieux comprendre la mise en œuvre des allocations des subventions, sont relatées ci-après :
la définition des modalités et procédures des allocations des subventions,
la réalisation des distributions des subventions, et
les recommandations sur les allocations des subventions.
Les termes de référence des ONG n‟ont pas prévu des modalités et procédures communes de paiement des
subventions aux familles. Les modalités ont donc été propres à chaque ONG. Cependant, depuis le mois d‟Avril
2009, les modalités et procédures de paiement ont été standardisées pour un meilleur suivi et pour éviter les
problèmes d‟identification des familles. En effet, certains responsables de familles non inscrits à la liste ont
prétendu figurés parmi les bénéficiaires du Projet et ont réclamé leurs parts respectives de subventions lors
des distributions.
Ainsi, avec la collaboration étroite des superviseurs et des intervenants sociaux durant les distributions des
subventions, des outils de paiement ont été élaborés et les modalités de paiement ont été définies comme
suit.
Des distributions de convocations aux familles bénéficiaires ont été réalisées lors des visites à
domiciles.
Lors de la distribution, la convocation et une Carte d‟identité nationale (CIN) ou le carnet Fokontany, ou
encore d‟autres pièces justifiant l‟affiliation de l‟enfant avec le responsable de famille ont été exigés.
Pour tout paiement, la date de paiement et le montant de la subvention ont été inscrits sur la carte de
paiement cosignée par le responsable de famille et l‟agent payeur. Un extrait de la carte est fourni en
Annexe 15 (Exemple de carte de paiement des subventions).
Dans le cas où un responsable de famille n‟a pas pu venir récupérer la subvention, son représentant a dû
présenter une lettre de procuration visée par le Responsable du Fokontany et valable pour une unique
utilisation.
Si une famille n‟a pas vraiment pu venir récupérer une mensualité, la subvention y correspondant ne lui a
été octroyée qu‟à la fin du Projet et gardée par l‟ONG à titre d‟épargne. En effet, l‟obtention
simultanée de deux mensualités peut influencer sur des dépenses superflues de la famille.
Toutes les neuf mensualités de subventions ont été entièrement distribuées aux familles bénéficiaires
malgré quelques contraintes rencontrées au cours des neuf mois d‟intervention. Le calendrier de la
distribution des neuf subventions figure en Annexe 02 (Calendrier de paiement des mensualités).
A cause des perturbations dues à la crise politique que le pays a traversée, les premières subventions prévues
distribuées au mois de Janvier 2009 n‟ont été fournies qu‟au mois de Février 2009. Par ailleurs, afin de
gagner du temps pour les derniers suivis du Projet au mois de Septembre 2009, les trois dernières
mensualités (Juillet, Août, Septembre 2009) ont du être distribuées avec respectivement une semaine
d‟avance.
En outre, d‟autres difficultés ont été rencontrées avec les familles au cours des distributions :
l'absence des états civils des parents : acte de naissance ou carte d‟identité nationale (CIN), absence de
l‟acte de naissance de certains responsables de familles compliquant les démarches pour l‟obtention de
leur CIN,
l‟absence de versement de l‟épargne,
le non paiement de la cotisation FRAM,
l‟utilisation de l‟épargne pour d‟autres dépenses non liées à l‟objectif de l‟appui des familles, et
l‟absence des parents lors des jours de la distribution.
Si pour la zone rurale d‟Antananarivo Atsimondrano, les démarches pour l‟obtention d‟une CIN n‟ont pas été
compliquées, par contre des problèmes ont été rencontrés par les bénéficiaires issus de la zone urbaine
d‟Antananarivo Renivohitra. En effet, les problèmes nationaux, découlant de la crise politique de 2009, ont
beaucoup affecté les organisations administratives de la Capitale, les agents au sein des collectivités
décentralisées se sont souvent absentés, certains d‟entre eux ont été remplacés par d‟autres personnes, mais
ces dernières n‟ont pas toujours été approuvées par la population locale, ou encore certains bureaux de
Fokontany ont été tout simplement fermés. Mais pour pouvoir obtenir les subventions, les intervenants
sociaux ont continuellement sensibilisé les parents n‟ayant pas de CIN à engager les démarches
administratives y afférentes. Ils les ont encouragés d‟au moins réunir les documents utiles pour l‟obtention
de la CIN, de chercher des témoins, et de fournir une photo d‟identité.
Par ailleurs, certains parents ont hésité à verser leur épargne auprès des agences spécialisées. Pour de tel
cas, après la perception de la première moitié de la mensualité et avant de percevoir l‟autre moitié, l‟agent
payeur les a incités à payer l‟épargne prévue d‟un minimum 8,000 Ariary.
A la fois au début et à la fin du Projet, les paiements des cotisations FRAM ont constitué la principale
préoccupation financière des parents. Pour l‟année scolaire 2008-2009, la moitié des parents, soit 251
familles, ont dû payer par tranche les cotisations FRAM. L‟obtention des subventions en a dû être
conditionnée. En effet, les parents ont dû payer au moins la moitié de la cotisation pour pouvoir obtenir leurs
subventions. Puis ils ont dû régulariser l‟autre moitié avant la prochaine distribution.
Etant donné que le présent Projet a pour objectif la rétention scolaire des enfants, le paiement des
cotisations FRAM a été une condition sine qua none d‟obtention des subventions. Pour l‟année scolaire 2009-
2010, un grand changement de comportement et a été observé puisque 96% des parents ont payé la totalité
des cotisations FRAM en une seule fois, 3% l‟ont effectué par tranche et seul 1% n‟a pas encore payé. En cas
de réticence (cas de 28 familles), l‟obtention des dernières mensualités a été différée.
Enfin, les familles ayant utilisé en partie ou en totalité leurs épargnes pour des fins non liées à l‟objectif de
l‟aide, telles que retournement de mort (famadihana), mariage, alcool, n‟ont pas pu obtenir leurs subventions
sans avoir préalablement remplacé la somme dépensée.
D‟après le sondage réalisé sur l‟impact et l‟utilité de la formation auprès des familles, les avis des
responsables de familles et des équipes techniques des ONG ont permis de formuler les recommandations
suivantes pour les modalités d‟allocations des subventions.
Dès le début du Projet, il est nécessaire d‟établir une collaboration avec les instances administratives
pour faciliter les démarches sur l‟obtention des états civils : acte de naissance et carte d‟identité
nationale.
L‟organisation d‟audiences foraines peut faciliter les démarches administratives pour les familles issues
des zones défavorisées.
Pour éviter le retrait de l‟épargne pour des dépenses inutiles, il est conseillé d‟orienter les parents vers
l‟ouverture des comptes épargne à dépôt à terme. Une telle option peut aider les parents à atteindre
facilement leurs objectifs mais aussi à assurer la scolarisation de leurs enfants.
Etant donné que le suivi et le monitoring d‟un projet figurent parmi les éléments essentiels de réussite dudit
Projet, la présente section fournit alors les détails se rapportant à :
la définition des modalités et procédures du monitoring,
les objectifs et outils de suivis,
le suivi des familles,
le suivi des enfants, et
les recommandations relatives à la réalisation des suivis.
Les modalités de suivi prévues dans le document cadre du Projet se sont uniquement focalisés sur la famille.
Par la suite, elles ont été améliorées. Outre les visites à domiciles et les entretiens individuels auprès des
parents, d‟autres approches de suivi ont été adoptées pour se focaliser plus sur l‟enfant, centre même du
Projet, sans oublier l‟école qui est un acteur primordial dans la réinsertion scolaire des enfants.
APPROCHE ECOLE
Suivi mensuel de la
scolarité des élèves à
l‟école
Réunion bimestrielle
avec les enseignants
Ainsi, trois approches de suivi ont été mises en œuvre pour renforcer les modalités de suivi :
« l‟approche famille » avec des VAD, des entretiens individuels, des focus group avec les parents,
« l„approche enfant » avec des entretiens individuels, des focus group auprès des enfants à l‟école et
même dans les locaux des ONG, et
« l‟approche école » avec des suivis mensuels de la scolarité des enfants à l‟école où ils ont été
scolarisés et des réunions bimestrielles avec les enseignants.
Les VAD ont servi à discerner l‟utilisation des subventions selon les conditions prédéfinies et aussi à orienter
les responsables de familles par rapport aux divers problèmes rencontrés. Ces visites ont été aussi l‟occasion
pour les intervenants sociaux de vérifier les achats effectués par les familles et d‟étudier leurs milieux de
vie quotidiens.
Les suivis mensuels auprès des écoles ainsi que les réunions bimestrielles avec les enseignants auprès des EPP
ont essentiellement visé à réunir des informations sur les résultats scolaires et l‟assiduité des enfants. Les
rencontres avec les responsables des EPP ont ainsi permis de s‟informer sur les éventuels changements de
comportement des enfants et de dégager des recommandations sur la collaboration entre les enseignants,
l‟école et l‟ONG.
Les focus group avec les enfants ont été indispensables pour mesurer l‟impact de l‟utilisation des subventions
auprès d‟eux et d‟apprécier le respect des droits des enfants par leurs parents et leurs enseignants.
Pour réaliser les suivis susmentionnés, des outils, divisés en 4 parties, ont été élaborés et ont été focalisés
sur le suivi des familles :
Partie 1. Rapport financier,
Partie 2. Rapport mensuel sur la scolarisation des enfants,
Partie 3. Problèmes rencontrés par les familles, en particulier par les enfants, et solutions adoptées, et
Partie 4. Projet d‟avenir.
A cours de la réalisation du suivi, les ONG les ont améliorés et ont ajouté d‟autres éléments relatifs aux
suivis financier, scolaire et alimentaire. Le format de ces outils de suivi est présenté en Annexe 17 (Exemples
de formats d‟outils de suivi).
Tous les mois, les intervenants sociaux se sont engagés à réaliser des VAD auprès des familles et à
s‟entretenir individuellement avec elles lors des périodes des distributions.
Par ailleurs, les intervenants sociaux se sont aussi investis dans l‟organisation des focus group des familles
afin de favoriser l‟expression des responsables de famille :
sur l‟utilisation de leurs subventions,
sur le respect des droits des enfants et les impacts y afférents, et
sur les craintes des parents en matière d‟éducation de leurs enfants.
En général, les suivis des familles se sont déroulés après le dernier jour de distribution jusqu‟à la prochaine
distribution.
Selon les modalités de suivi adoptées, chaque famille a dû être visitée par mois. Toutefois, les agents de suivi
ont rencontré les mêmes problèmes que lors de l‟identification durant les VAD. Mais l‟absence des
responsables de famille lors du passage des intervenants sociaux ont vraiment constitué le plus important
obstacle perturbant le planning de suivi préétabli. Devant tels cas, plusieurs possibilités de solutions ont été
adoptées :
reprogrammer un autre jour de visite, soit pendant le week-end, soit très tôt le matin, soit très tard la
nuit selon la disponibilité de la famille à visiter,
laisser un message écrit ou verbal au voisin,
chercher le responsable de famille à son lieu de travail, et
s‟entretenir avec les enfants en cas de leur présence à la maison.
Outre les problèmes relatifs à la présence des parents, d‟autres aspects concernant le contenu de la VAD ont
aussi apparu.
L‟insuffisance de la préparation a été constatée lors de la descente sur terrain, l‟objectif de la VAD a
parfois semblé être mal défini et vague.
Les questions posées durant les entretiens n‟ont pas toujours suivi un ordre logique puisque les
intervenants sociaux n‟ont pas toujours respecté les directives figurant dans le guide d‟entretien.
La vérification de l‟existence des nouvelles acquisitions n‟a pas toujours été réalisée.
Certains intervenants sociaux se sont trop concentrés à évoquer les problèmes au détriment des points
positifs et des efforts entrepris par les bénéficiaires.
De ce constat, une séance de renforcement de capacité sur les techniques d‟entretien et la conduite d‟un
guide d‟enquête a été organisée pour les intervenants sociaux.
Les entretiens individuels se sont déroulés en général pendant les périodes de distributions, mais dans un
endroit calme et discret, favorisant la confidentialité des conversations. Cependant, en cas de problèmes
ponctuels plutôt difficiles à résoudre, (tels que les problèmes de tutorat, les fugues des enfants réinsérés,
les problèmes conjugaux des parents, les responsables de familles ont eu en permanence la possibilité de se
rendre au siège de l‟ONG responsable, pour s‟entretenir avec le superviseur.
Les enfants réinsérés au niveau des écoles publiques ont été scrupuleusement suivis et encadrés par les
intervenants sociaux. Ces derniers ont alors effectué :
le suivi de la scolarisation des enfants à l‟école, et
le suivi par les focus group avec les enfants.
Chaque mois, les intervenants sociaux ont réalisé des suivis auprès des enseignants pour collecter les données
sur l‟évolution des enfants réinsérés, sur leurs résultats scolaires et sur l‟impact des subventions fournies en
matière :
d‟absence ou au contraire d‟assiduité des enfants,
des goûters journaliers et de la cantine scolaire,
de l‟alimentation et de l‟hygiène,
des fournitures et des résultats scolaires, et
des suivis de la scolarité des enfants effectués par les parents.
La rencontre avec les enseignants a ainsi visé à recouper les informations fournies par les parents au cours
des VAD. La dernière réunion bimestrielle avec les enseignants a aussi eu pour objectif
d‟évaluer les résultats annuels des enfants, et
de proposer des solutions en vue d‟améliorer pour une éventuelle mise à l‟échelle du Projet.
Les éléments perçus lors des réunions bimestrielles avec les enseignants sont donnés dans ce tableau suivant.
Recommandations des
Thèmes Points positifs Points à améliorer
enseignants
Résultats Les résultats scolaires ont Pour certains élèves Parallèlement à la
scolaires montré des améliorations réinsérés, la scolarité n‟a pas réinsertion scolaire des
surtout à partir du mois de été correctement suivie (ou enfants, l‟analphabétisme
Mars 2009. même pas du tout) par leurs des parents handicapant le
parents à cause de suivi scolaire des enfants est
l‟analphabétisme de ces à prendre en compte et à
derniers. solutionner.
Suivi Les parents prennent Un grand problème s‟est Des séances
scolaire par conscience de l‟importance posé pour les parents d‟alphabétisation des
Recommandations des
Thèmes Points positifs Points à améliorer
enseignants
les parents du suivi scolaire de leurs analphabètes malgré leurs parents issus des zones
enfants motivations. vulnérables sont à organiser.
La motivation des parents
sur le suivi scolaire est due à
l‟octroi des subventions.
Assiduité Les enfants ne se sont
des enfants absentés uniquement que
pour des cas de maladie. Les
absences constatées ont
donc été plutôt rares. Par
rapport à la situation
antérieure, les durées des
absences des enfants n‟ont
pas en moyenne dépassé les
2 jours.
Alimentation Les cas de somnolence des Quelques cas d‟enfants L‟éducation parentale est à
enfants en classe ont plutôt retardataires, surtout renforcer.
disparus indiquant qu‟ils ont l‟après–midi, ont été décelés
mangé correctement avant à cause de la préparation du
d‟aller à l‟école. repas familial : soit leurs
parents ont été trop occupés
par leurs travaux
professionnels, soit ils ont
été encore en train de
chercher de l‟argent pour
acheter les aliments quand la
subvention mensuelle a été
épuisée.
Hygiène des Les vêtements des enfants Les séances de formation
enfants sont devenus de plus en plus sur l‟hygiène sont à
propres depuis le mois renforcer au sein des EPP
d‟Avril 2009. Par ailleurs, ils pour l‟amélioration des
ont eu des vêtements de conditions d‟hygiènes des
rechange et des vêtements écoles publiques. Les enfants
adaptés à chaque saison. La sont les meilleurs vecteurs
plupart des enfants de sensibilisation des
réinsérés ne sont plus allés à parents.
l‟école pieds nus mais avec
des sandales.
Fournitures L‟appui en fournitures L‟existence des dons en Il est nécessaire d‟exiger, au
scolaires scolaires a beaucoup fournitures scolaires n‟a pas moins symboliquement, la
amélioré l‟assiduité des été très éducative pour participation financière des
enfants à l‟école. Ils ne se certains parents qui ont parents pour les fournitures
sont plus souciés de la démontré un certain esprit scolaires.
rupture de fournitures d‟assistanat.
scolaires.
La démarche adoptée a été basée effectivement sur l‟approche d‟enquête qualitative. L‟enquête menée au sein
de chaque groupe d‟enfants a visé l‟écoute de leurs avis par rapport à leurs principaux besoins et attentes. La
séance de discussion a permis de recueillir les informations sur le niveau de satisfaction des enfants pour
l‟appui à sa scolarisation.
En vue d‟obtenir le maximum d‟informations et dans le but d‟uniformiser les méthodes d‟approches adoptées
par chaque ONG, des séances de formation en focus group ont été proposées aux deux ONG pour éviter
certains problèmes tels que :
la présence d‟un trop grand nombre de participants dans une séance de discussion pouvant ne pas
permettre d‟atteindre convenablement les objectifs fixés du focus group puisque l‟implication de tous
les participants dans la discussion en sera réduite, voire même impossible ;
l‟horaire choisi, entre 12:00 et 14:00 par exemple, pouvant ne pas garantir le bon déroulement du focus
group puisque la fatigue et la faim ne favorisent ni la concentration des participants, ni et le maintien
de leur attention ;
le manque de technicité du modérateur pouvant entraîner le manque de dynamisme du groupe ;
le non respect des règles de l‟art en matière de conduite d‟une réunion et de gestion de l‟espace pouvant
ne pas favoriser les échanges entre les participants et limiter les contacts entre eux et le
modérateur ;
la non maîtrise par le modérateur des thèmes abordés pouvant constituer des freins à la réussite du
focus group.
Le tableau suivant récapitule les résultats obtenus des focus group avec les enfants.
Thèmes
Points positifs Points à améliorer Recommandations
abordés
Alimentation Depuis l‟obtention des
subventions, les enfants ont
affirmé :
être rassasiés avant d‟aller
à l‟école,
bénéficier de gouters
journaliers, et
avoir une amélioration du
Thèmes
Points positifs Points à améliorer Recommandations
abordés
menu journalier familial en
quantité et en qualité.
Scolarisation La disponibilité des Le retard fréquent de Quelques actions envers les
fournitures scolaires a certains élèves a été évoqué parents sont nécessaires :
encouragé l‟assiduité des à cause de la préparation du encourager les parents
enfants en classe. petit déjeuner ou pour des pour assurer les suivis
Les résultats scolaires ont corvées ménagères. scolaires de leurs enfants,
été améliorés puisque la La négligence de certains sensibiliser les parents à
majorité des parents se sont parents sur les suivis s‟entretenir avec les
beaucoup investis dans les scolaires de leurs enfants a enseignants pour discuter de
suivis scolaires de leurs été aussi dénoncée par les la scolarité des enfants, et
enfants. enfants. apprendre aux parents à
organiser leurs temps de
travail.
Hygiène La majorité des élèves ont Certains élèves se sont Des séances de
été propres et ont porté des quand même présentés sales sensibilisation sur
sandales ou des chaussures et mal coiffés en classe. l‟importance de l‟hygiène à
lors du focus group. l‟école sont à dispenser.
Respect des Les parents se sont moins Les enfants se sont plaints La formation des parents
droits des souvent disputés à cause de que les corvées et tâches sur les droits des enfants
enfants l‟aide du Projet. ménagères les ont fatigué est à organiser.
surtout ceux en bas âge.
Certains parents n‟ont pas
hésité à frapper leurs
enfants en cas de bêtise.
Pour capter
l‟attention des élèves
pendant le focus
group, les
intervenants sociaux
ont dû organiser des
animations pour les
élèves participants.
Quelques photos sont
présentées ci-contre.
Pour une meilleure réussite du Projet, une concertation entre les acteurs du Projet est à organiser dès le
début pour définir les modalités de suivi des familles, des enfants et des écoles ainsi que pour concevoir des
outils standard de suivi :
Canevas de guide de VAD et de guide d‟entretien,
Approche Suivi mensuel de la rétention scolaire des 1 suivi mensuel par école
école élèves
Par ailleurs, pour percevoir les réels impacts à long terme du Projet, un suivi post Projet pour l‟ensemble des
familles est à prévoir pour une durée de trois mois au minimum après la dernière distribution. En effet, les
analyses menées sur l‟impact de l‟utilisation des subventions sur la vie des familles et sur la scolarisation des
enfants pendant les 9 mois de distribution ont seulement fourni des indications sur les impacts immédiats
mais pas sur les acquis réels entraînant de changement de comportement pérenne.
Ces questions méritent d‟être prises en considération pour une meilleure stratégie de mise à l‟échelle du
Projet.
Deux méthodes ont été utilisées par les ONG pour stocker les données relatives aux familles et aux enfants.
D‟abord, les intervenants sociaux ont noté les résultats des entretiens individuels et VAD dans des
cahiers de suivi de familles, puis ces résultats ont été transcrits dans des fichiers informatisés pour
pouvoir les exploiter. Les bases de données informatisées ont facilité les mises à jour des superviseurs
et les traitements pour les rapports d‟activités.
L‟absence des canevas standard sur la tenue des bases de données ainsi que le canevas unique des
rapports mensuels au début du Projet a handicapé la compilation des résultats obtenus par les deux
ONG. Ainsi, la standardisation des bases de données des ONG a été effectuée par la suite.
Selon les termes de référence des contrats des ONG, elles ont eu à fournir :
une documentation détaillée du Projet, particulièrement par rapport à l‟évolution de la vie des familles,
des rapports mensuels des prestations, et
un rapport final des prestations.
Au début du Projet, chaque ONG a adopté son propre plan de rapport entraînant des difficultés pour leur
compilation. Ainsi, un canevas de rapport mensuel a été conçu et fourni en Annexe 12 (Canevas de Plan des
rapports mensuels des ONG). Les rapports mensuels ont été à fournir au plus tard 5 jours après la
distribution.
Par ailleurs, pour l‟élaboration et la facilitation du rapport final du Projet, les rapports finals respectifs des
ONG ont aussi été demandés avec un canevas unique et ont été fournis un mois après la clôture du Projet. Le
canevas du rapport final est présenté en Annexe 14 (Canevas de plan du rapport final des ONG).
Il est rappelé que l‟atteinte des objectifs fixés par le Projet, tels que :
subventionner les familles vulnérables,
faire bénéficier les membres des familles bénéficiaires des avantages des subventions, et
connaître les priorités des familles,
est prévue pouvoir permettre aux familles leur propre prise en charge de leurs vies personnelles afin de :
revaloriser leur statut de personne,
restaurer la confiance au sein de la communauté, et
les épanouir pour entreprendre elles-mêmes des projets d‟avenir.
La situation géographique des zones d‟intervention des deux ONG a influencé sur les caractéristiques de
leurs bénéficiaires respectifs pour ce qui de leur mentalité et de leurs capacités d‟adaptation. Les familles,
habitant dans les zones périphériques, zone d‟Antananarivo Atsimondrano, adoptant un mode de vie plutôt
rural, ont été beaucoup plus réceptifs par rapport aux instructions données et aux sensibilisations
effectuées par les agents des ONG. En outre, elles ont été plus organisées et ont paru plus soucieuses de
l‟éducation des enfants en général et donnent de l‟importance à la vie familiale. Par contre, les familles
résidant dans les zones urbaines, zone d‟Antananarivo Renivohitra, habituées à un rythme de vie plutôt
mouvementé, ont semblé très préoccupées en permanence par le travail ou la recherche de travail journalier
et n‟ont accordé que peu de leurs temps au suivi de leurs enfants, que ce soit sur le plan scolaire ou sur le plan
social. Une telle divergence entre les zones d‟intervention a agi sur les résultats obtenus et sur les impacts
du Projet.
Le Projet a permis non seulement l‟obtention d‟aide financière aux parents vulnérables mais leur a aussi
offert l‟occasion de s‟épanouir autrement, tels que :
acquisition de nouvelles connaissances (formation, sensibilisation, animation et counseling),
développement économique (AGR, épargne et équipement de la maison, scolarisation des enfants), et
opportunité pour régulariser les problèmes d‟acte d‟état civil.
La présente étude des impacts du Projet s‟est focalisée sur les trois grands axes de l‟utilisation des
subventions :
la scolarisation,
l‟alimentation, et
la libre gestion.
Mais auparavant, la structure des budgets des familles a été analysée pour mieux comprendre ces trois axes.
Au niveau des éléments de base même des subventions mensuelles de 40,000 Ariary accordées
mensuellement à chaque famille bénéficiaire, il a été prévu que les utilisations par les familles suivent les
conditions suivantes :
16,000 Ariary (40%) réservés à la scolarisation,
16,000 Ariary (40%) destinés à l‟alimentation, et
8,000 Ariary (20%) laissés à la discrétion de la famille, donc en libre gestion.
Pour reconstituer la structuration des budgets des familles, les indicateurs permettant d‟analyser les
dépenses mensuelles des familles sont les suivants :
utilisation pour la scolarisation : reçus ou listes FRAM, fiches de paiement des frais de scolarisation,
fournitures scolaires, cantines scolaires et goûters des enfants, effets personnels des enfants
(vêtements, chaussures), …
utilisation pour l‟alimentation : composition du repas (riz, viande, huile, légumes, fruits, lait, …), petit
déjeuner, ingrédients alimentaires (sel, sucre, café, …), charbon et autres comestibles, et
utilisation pour la libre gestion : épargne, santé, hygiène (savon, eau, …), électricité, nouvelles
acquisitions (ustensiles de cuisine, couvertures, meubles, …), loyers, déplacements, démarches
administratives (acte d‟état civil, CIN, photos, …), obligations envers le Fokontany.
La question qui se pose consiste alors à déterminer les dépenses réelles des familles par rapport aux
subventions mensuelles. Malgré les efforts des ONG, la restructuration stricte des dépenses mensuelles
effectives des familles a semblé très difficile puisque les pièces de dépenses n‟ont pas pu être fournies ni
par les épiciers ni par les petits commerçants de légumes et fruits, ni par les autres fournisseurs.
Par ailleurs, l‟analphabétisme de la grande majorité des parents n‟a pas facilité la tâche. En effet, à cause des
réponses évasives des familles, les intervenants sociaux n‟ont pas toujours été parvenus à établir la liste
exacte des dépenses réelles de la famille par rapport à la scolarisation des enfants, l‟alimentation et la libre
gestion. Ainsi, le tableau et le graphique suivants ne permettent que d‟avoir un aperçu approximatif sur les
dépenses des familles.
Volet des Période d’utilisation des subventions
Prévision
dépenses Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre
Scolari-
40% 40% 51% 48% 17% 12% 30% 57% 66%
sation
Alimen-
40% 40% 42% 34% 60% 60% 43% 32% 25%
tation
Libre
20% 20% 7% 18% 23% 28% 27% 11% 9%
gestion
Pour les mois de Mars et Avril 2009, les parents ont été obligés de payer les cotisations FRAM. Par
conséquent, ils ont réduit les dépenses relatives à la libre gestion. Une fois ces cotisations payées, les
familles ont plutôt priorisé l‟alimentation. En effet, aux mois de Mai et Juin 2009, les dépenses affectées à
l‟alimentation ont été très importantes, entre 40% et 60%. Les impacts de l‟augmentation des prix unitaires
des PPN, due à la crise politique, ont sûrement été aussi à l‟origine de ces importantes dépenses. Mais à partir
du mois de Mai 2009, certaines familles ont commencé à s‟investir dans les activités génératives de revenus
(AGR), sans oublier les acquisitions matérielles des foyers, entraînant l‟augmentation de 7 à 28 % des sommes
prévues pour la partie libre gestion.
De Juillet à Septembre 2009, les parents se sont occupés de la préparation de la rentrée scolaire 2009-
2010. Ils se sont approvisionnés en fournitures scolaires et ont payé les cotisations FRAM exigées pour les
inscriptions de leurs enfants. Les parts réservées à l‟alimentation et à la libre gestion ont alors été
diminuées. De tel phénomène dénote une réelle précarité de la situation des familles. En effet, dès qu‟elles
doivent faire face à un évènement et le prioriser en matière de financement, elles doivent diminuer les
dépenses par rapport aux autres aspects malgré qu‟ils soient parfaitement conscients des impacts de cette
diminution sur les enfants.
3.2. Scolarisation
Les impacts de l‟obtention des subventions sur la scolarisation des enfants sont considérés comme les plus
importants effets du Projet. Ainsi, la présente section décrit successivement les éléments suivants :
les cotisations FRAM,
les suivis de la scolarisation des enfants par les parents,
les goûters journaliers pour le bon déroulement de la scolarisation,
la cantine scolaire,
les fournitures scolaires,
les résultats scolaires, et
les problèmes de rétention scolaire des enfants.
Le non paiement des cotisations FRAM a constitué le plus important handicap de la scolarisation des enfants
vulnérables. Mais, grâce aux séries de sensibilisations effectuées à l‟endroit de leurs parents et la possibilité
financière fournie par l‟obtention des subventions, les paiements de ces cotisations ont été possibles.
Le tableau et le graphe suivants donnent une comparaison du paiement des cotisations FRAM en fonction du
nombre des familles.
Période de paiement
Modalités de paiement Année scolaire Année scolaire
Avant subvention
2008-2009 2009-2010
Abandon de la famille 1
Pendant l‟année scolaire 2008-2009, grâce aux activités de sensibilisation des intervenants sociaux sur les
suivis scolaires des enfants, les responsables de familles ont pris conscience de l‟importance du suivi scolaire
et ont accordé plus de temps à leurs enfants. En outre, durant la période des vacances, les suivis scolaires
ont été nécessaires non pas uniquement pour les enfants ayant eu des mauvaises notes en classe mais pour
tous les enfants scolarisés. D‟ailleurs, les ONG se sont engagées dans la sensibilisation et la
responsabilisation des parents sur les suivis scolaires de leurs enfants pour affronter la nouvelle année
scolaire. Pourtant pour les parents ayant un niveau scolaire très bas, voire illettrés, cas des 75% des parents,
les suivis scolaires de leurs enfants ont posé des problèmes. Pour y remédier, les parents ont demandé à
d‟autres membres de la famille ou à des tierces personnes, plus instruits, de les aider.
Le tableau et le graphe suivants comparent la fréquence des suivis scolaires avant le Projet, durant l‟année
scolaire et pendant les vacances.
Période de suivi
Fréquence de suivi Pendant l’année Pendant les
Avant subvention
scolaire vacances
Aucun suivi 32 0 253
1 fois par résultat bimestre 51 16 0
1 fois par semaine 294 2 0
2 fois par semaine 22 14 53
Plus de 3 fois par semaine 72 209 62
Période de suivi
Fréquence de suivi Pendant l’année Pendant les
Avant subvention
scolaire vacances
1 fois par jour 28 258 131
Total 499 499 499
Mais suite à l‟octroi des subventions, la situation s‟est nettement améliorée. Tous les parents ont été plus
motivés pour le suivi scolaire de leurs enfants, et tous les enfants ont été suivis même si les fréquences ont
été plutôt différentes d‟une famille à l‟autre. Elles ont varié jusqu‟à plus de 3 fois par semaine. En effet,
l‟obtention des subventions a obligé, d‟une manière indirecte, les parents à suivre la scolarité de leurs
enfants, et ils sont arrivés à effectuer des suivis réguliers. Il n‟est pas non plus à écarter que la diminution
des soucis financiers au sein du foyer a permis aux parents de s‟occuper davantage de la scolarité de leurs
enfants.
Pendant la période des grandes vacances 2009, près de la moitié des responsables de familles n‟ont pas
minimisé la préparation de la prochaine année scolaire 2009-2010 par le biais des révisions. En effet, les
enfants non admis en classe supérieure ainsi que ceux ayant reçu des recommandations de la part de leurs
enseignants, ont été vivement sollicités pour les révisions scolaires pendant les vacances et leurs parents les
ont aidés pour y réussir.
Après l‟amélioration des conditions de l‟alimentation de la famille, l‟accès des enfants aux goûters a été l‟une
des principales raisons de motivation des enfants d‟aller à l‟école.
Le tableau comparatif indique le nombre des enfants accédant aux goûters avant et après les subventions.
Période d’accès aux goûters
Accès aux goûters
Avant subvention Après subvention
Oui 377 655
Quelquefois 88
Avant l‟octroi des subventions, près de 30% des enfants n‟ont pas régulièrement accès aux goûters
quotidiens. Mais à partir du mois de Mai 2009 et jusqu‟à la fin de l‟année scolaire 2008-2009, la totalité des
enfants ont bénéficié de goûters, suite à l‟amélioration de la situation financière de leurs parents grâce à
l‟obtention des subventions.
Le tableau et le graphe suivants donnent la valeur des goûters des enfants selon la période.
Période d’accès aux goûters
Valeurs des goûters Avant Juillet
Avril 2009 Mai 2009 Juin 2009 Août 2009
subvention 2009
Moins de 50 Ariary 82
En nature 6 55 126
Outre les goûters quotidiens des enfants, le tableau et le graphe suivants indiquent la fréquence de leur
accès à la cantine scolaire.
Période d’accès à la cantine scolaire
Accès à la cantine scolaire
Avant subvention Mai 2009 Juillet 2009
Sans information 1 1
Pour ce qui concerne les fournitures scolaires, le tableau et le graphe suivants indiquent le comportement des
familles.
Période
Etat des 100%
fournitures Année Année
80%
scolaires scolaire scolaire
2008-2009 2009-2010 60%
Complètes
40%
Complet 125 482 Incomplètes
20%
Sans information
Incomplet 374 16 0%
Année Année
Sans information 1
scolaire scolaire
2008-2009 2009-2010
Total 499 499
Les familles ont eu beaucoup de difficultés pour se procurer de fournitures scolaires avant l‟obtention des
subventions. Or, pendant les vacances scolaires 2009, et au plus tard au début de l‟année scolaire 2009-2010,
presque toutes les familles ont acquis tout le nécessaire pour que les enfants puissent débuter dans des
conditions favorables la nouvelle année scolaire 2009-2010. Les photos suivantes témoignent de l‟achat des
fournitures scolaires par les parents.
Les résultats scolaires ont été observés par bimestre et sont donnés dans le tableau et le graphe suivants.
Période de l’année scolaire
Résultats scolaires
Bimestre 1 Bimestre 2 Bimestre 3 Bimestre 4 Bimestre 5
Très Faible 23 7 9 12 27
Les résultats à la fin de l‟année scolaire 2008-2009 sont donnés par le tableau et le graphe suivants.
Résultats scolaires Effectifs des enfants
Admis 429
Redoublants 212
Abandon 14
Total 655
Les efforts des enfants durant l‟année scolaire 2008-2009 ont été satisfaisants. En effet, plus que la moitié
des enfants réintégrés ont été admis en classe supérieure avec même 49 enfants (sur 50) ayant réussi à
l‟examen officiel du CEPE. Une telle réussite a constitué les impacts :
des subventions allouées aux familles,
des suivis des familles,
du renforcement de partenariat entre parents et enseignants, et
du renforcement de la collaboration des ONG avec les responsables des EPP.
Néanmoins, 226 enfants n‟ont pas réussi leur année dont 14 ayant abandonné, c'est-à-dire une nouvelle
déscolarisation. Plusieurs explications ont été à l‟origine de ces abandons scolaires :
séparation de couple,
problème de tutorat,
absence de suivi par les parents : certains enfants ont vagabondé pendant les jours de classe, sans que
leurs parents n‟aient été au courant,
insuffisance pécuniaire à la maison,
problème relationnel avec la mère de famille, ou
problème lié à l‟emploi de la mère de famille.
Pour ce dernier cas, la mère a trouvé un emploi permanent et a confié à l‟enfant scolarisé la garde d‟une sœur
plus jeune d‟une part, et toutes les taches ménagères d‟autre part. Pour faire face au problème, la mère a
préféré prendre la décision de déscolariser son enfant.
Malgré ces résultats, force est de dire que les quatre mois de remise à niveau de ces enfants ont semblé
insuffisants après une longue période de déscolarisation. Il est nécessaire d‟organiser des séances de
révision commune, en collaboration avec les écoles. Par ailleurs, l‟appui et l‟alphabétisation des parents
analphabètes sont très utiles pour qu‟ils puissent contribuer favorablement aux soutiens scolaires de leurs
enfants.
Plusieurs facteurs ont empêché les familles vulnérables à envoyer leurs enfants à l‟école. Ils sont surtout liés
à leurs conditions financières et leurs pouvoirs d‟achats respectifs.
La mauvaise condition de l‟alimentation des familles et les problèmes financiers de certains parents ont
occasionné des absences prolongées et fréquentes de leurs enfants à l‟école. D‟une part, les enquêtes
d‟évaluation menées auprès des familles ont révélé que, faute de nourritures soit le matin soit à midi :
les enfants ont refusé d‟aller à l‟école, et/ou
leurs parents ont pris l‟initiative de ne pas les envoyer à l‟école de peur que leurs enfants ne
s‟évanouissent au milieu des cours.
Par ailleurs, les responsables des écoles ont aussi expliqué que si les enfants viennent en ayant faim, ils
risquent de dormir, ou de bayer, ou d‟être distraits pendant les cours. Ces phénomènes ont souvent apparu
pendant la période de soudure : mois de Décembre 2008 au mois d‟Avril 2009.
Les aides financières ont résolu les problèmes de scolarisation au niveau des familles vulnérables. En effet,
non seulement les enfants recensés et inscrits comme bénéficiaires du projet ont reçu leurs impacts positifs,
mais elles ont aussi permis la scolarisation des autres enfants de la famille. Ainsi 181 enfants ont pu
bénéficier de ce privilège sous forme de paiement de divers frais reliés à leur scolarisation :
achat des fournitures, et/ou
paiement des cotisations FRAM pour les enfants inscrits dans le secteur public, ou
paiement des frais de scolarité pour les enfants scolarisés dans le secteur privé.
Ainsi, il est possible de conclure que 836 enfants ont été les réels bénéficiaires du Projet même si il n‟a été
mis en place officiellement que pour 655 enfants. Une telle conclusion indique que les parents ont vraiment
souhaité la scolarisation de leurs enfants et dès que les opportunités se sont présentées, ils ont, en fait,
profité à tous les enfants sans aucune préférence.
3.3. Alimentation
Une des catégories de dépenses définie dans les conditions d‟octroi a été l‟alimentation. En effet, il a été
stipulé dans le document du projet que 40% des subventions mensuelles ont dû être affectées à
l‟alimentation. Il est donc nécessaire d‟étudier la fréquence quotidienne et la qualité des aliments consommés
par les familles.
Le tableau suivant indique le rythme des repas journaliers des familles bénéficiaires.
Rythme Période
journalier de Avant Juillet Août Septembre
repas Avril 2009 Mai 2009 Juin 2009
subvention 2009 2009 2009
1 fois 156
2 fois 255 91 7 1 5 2 2
3 fois 88 408 491 497 493 496 496
Sans information 1 1 1 1 1
Total 499 499 499 499 499 499 499
L‟amélioration de la
120%
100% fréquence alimentaire des
80% familles a figuré parmi les
60%
40% 1 fois facteurs de progression de
20% rétention scolaire des
0% 2 fois
enfants. En effet, le
3 fois
problème lié à
Sans information l‟alimentation a été l‟une
des causes de l‟absence
prolongée des élèves en
classe.
Depuis le mois d‟Avril 2009, la fréquence de l‟alimentation journalière des familles a, en général, changé
considérablement. Dès le mois de Mai 2009, presque toutes les familles ont mangé trois repas quotidiens. Les
deux familles, n‟étant jamais arrivées à ce rythme, comptent 9 enfants chacune et sont monoparentales.
Le tableau et le graphe suivants indiquent les consommations des familles en viande, poisson, légumineuses,
légumes et fruits.
Période de consommation
Rythme de
Denrées Avant Avril Mai Juin Juillet Août
consommation
subvention 2009 2009 2009 2009 2009
3 fois et + 2 11 22 15 153 39
Consom- 2 fois 9 43 70 69 77 48
mation 1 fois 378 274 327 228 123 313
de Sans
poisson 453 182 45 77 22 117
information
Total 499 499 499 499 499 499
3 fois et + 315 75 79 110 189 48
Consom- 2 fois 142 205 152 98 116 123
mation
de 1 fois 42 219 267 290 193 327
légumi- Sans
1 1 1 1
neuses information
Total 499 499 499 499 499 499
3 fois et + 56 465 246 233 269 302
Août
Juillet
Fruits
Juin
Mai
Avril
Avant subvention
Août
Juillet
Légumes
Juin
Mai
Avril
Avant subvention
Août
Légumineuses
Juillet 3 fois et +
Juin
2 fois
Mai
Avril 1 fois
Avant subvention Sans information
Août
Juillet
Poisson
Juin
Mai
Avril
Avant subvention
Août
Juillet
Viande
Juin
Mai
Avril
Avant subvention
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Une très grande différence est apparue entre la possibilité financière des familles avant et après la
première distribution des subventions. En effet, avant l‟obtention des subventions, la consommation des
familles a été très limitée, moins de la moitié des familles seulement ont pu manger de la viande au cours de
la semaine et moins de 10% ont eu la possibilité de consommer du poisson. La viande et le poisson ont été
considérés comme des aliments de luxe. Les familles ne les ont achetés que très rarement : soit le dimanche,
soit à la fin du mois, soit à l‟occasion des fêtes selon leurs possibilités.
Or selon la formation dispensée aux responsables des familles sur l‟alimentation saine et équilibrée, le repas
journalier d‟une famille, surtout celui d‟un enfant doit comprendre les trois catégories d‟aliments à savoir, le
glucide, le lipide et le protide pour assurer sa croissance. Par ailleurs, lors de la formation, ces familles ont
été amenées à former plusieurs recettes culinaires journalières contenant ces trois catégories d‟aliments
avec un minimum de budget. A la fin de la formation, diverses propositions de menus journaliers ont été mises
à la disposition des responsables des familles. Ces recettes ont été bien utiles pour les mères de familles et
A partir du mois d‟Avril 2009, la consommation des familles a changé, la totalité des familles ont consommé
de la viande même si les mères de familles ont plutôt préféré acheter les abats à cause de leurs prix très
abordables. De tel changement confirme la répercussion positive de l‟obtention des subventions et de la
formation des familles sur leur mode d‟alimentation.
Par ailleurs, avant l‟obtention des subventions, la consommation des légumineuses a été très pratiquée par les
familles vulnérables pour deux raisons. En effet, elles sont énergétiques et très utiles pour ceux qui
dépensent beaucoup d‟effort physique. Elles les aident à supporter la faim le plus longtemps possible. Leur
choix se sont alors reposés sur les légumineuses malgré les possibilités de maux d‟estomac qui ont pu en
résulter.
Par la suite, grâce à l‟obtention des subventions et à la formation, les responsables de familles ont su
diversifier leurs achats alimentaires et distinguer ainsi les types d‟aliments adaptés aux enfants. La
consommation de légumineuses s‟est alors raréfiée. La majorité des familles ne les ont plus consommés qu‟une
fois par semaine, sinon même beaucoup plus rarement.
Pour ce qui concerne les légumes, rares ont été les familles qui ont pu se les procurer avant l‟obtention des
subventions. En effet, les problèmes financiers des familles ne leur ont pas permis. Les entretiens individuels
effectués avec les enfants ont révélé que certaines familles ont mangé le riz avec du sel, ou avec du piment
ou même sans aucun accompagnement. Le plus souvent, le riz a été, presque tous les jours, accompagné d‟un
simple bouillon de brèdes. Mais à partir de la première subvention, les menus journaliers des familles des
enfants réinsérées se sont améliorés et ont varié de jour en jour. L‟amélioration de la consommation des
légumes des membres des familles ont aussi occasionné le changement de l‟état de santé des enfants ainsi
que de la progression de leur assiduité à école.
Enfin, la majorité des familles n‟ont pas pu accéder aux fruits. Mais l‟habitude de consommer des fruits a été
acquise depuis l‟obtention des subventions et la totalité des familles ont mangé régulièrement des fruits.
D‟ailleurs, souvent les goûters quotidiens des enfants ont été des fruits. La formation sur l‟alimentation saine
et équilibrée y a contribué, sans oublier la répercussion de l‟obtention des subventions sur le budget des
familles bénéficiaires.
Comme son nom l‟indique, les familles ont été libres de gérer une partie des subventions. La présente section
décrit alors les utilisations faites pour cette partie des subventions :
l‟épargne,
les activités génératrices de revenus, et
les nouvelles acquisitions de la famille.
A la fin de la section, le changement de comportement, qui s‟en est découlé, est aussi analysé.
3.4.1. Epargne
A partir du mois de Mars 2009, les intervenants sociaux ont encouragé les parents à créer des comptes
épargnes auprès des institutions financières à l‟aide de la somme destinée à la libre gestion. Le tableau
suivant fournit l‟effectif des familles ayant une épargne y compris l‟épargne gardée à la maison.
Période d’épargne
Situation de
l’épargne Avant Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septemb
subvention 2009 2009 2009 2009 2009 2009 re 2009
Ayant une
55 94 384 392 411 470 492 493
épargne
Pas d‟épargne 444 405 114 107 86 28 6 5
Sans
1 2 1 1 1
information
Total 499 499 499 499 499 499 499 499
La majorité des responsables de familles ont suivi
120%
les instructions données en ce qui concerne
l‟épargne. Pourtant, plusieurs facteurs ont
100%
empêché certains autres à ne pas y accéder, tels
que, par exemple :
80% l‟absence des CIN, ou
la peur d‟approcher et affronter les
60% Ayant une responsables administratifs.
épargne Mais, les efforts déployés par les intervenants
40% sociaux sur les démarches de l‟acquisition de la
Pas d’épargne
CIN et l‟accompagnement des parents pour la
création des comptes ont favorisé les démarches
20% Sans
des familles vers l‟ouverture de compte épargne.
information
Le nombre des parents ayant de l‟épargne a
0%
beaucoup évolué du mois d‟Avril au mois de
Juin 2009
Mars 2009
Avril 2009
Juillet 2009
Août 2009
Mai 2009
Septembre 2009
Avant subvention
Le tableau et le graphe suivants donnent les différentes institutions financières d‟affiliations des familles.
Institutions Sans
Tsinjo- Accès Epargne à Sans
financières OTIV CEM CEFOR infor- Total
lavitra banque la maison épargne
d’affiliation mation
Nombre de
341 73 50 5 1 23 5 1 499
familles
Pour les 470 familles affiliées aux institutions financières, les montants des épargnes sont décrits dans le
tableau et le graphe suivants.
Effectif des
Inférieur à 5,000 Ariary 5,000 - 15,000 Ariary Montant de l’épargne
familles
15,000 - 30,000 Ariary 30,000 - 50,000 Ariary
Inférieur à 5,000 Ariary 15
Supérieur à 50,000 Ariary
3% 5% 5,000 - 15,000 Ariary 22
Total 470
Une famille a eu, en moyenne, une épargne de 40,000 Ariary, avec un montant maximum de 240,000 Ariary.
Toutefois avec un tel volume de budget, la possibilité de disposer d‟activités génératrices de revenu (AGR)
pérennes est plutôt limitée.
Pour estimer la réussite financière des familles, le tableau suivant indique la statistique sur les AGR.
Période
Situation
Avant Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre
des AGR
subvention 2009 2009 2009 2009 2009 2009 2009
Ayant une
2 67 154 212 271 306 378 349
AGR
Sans AGR 497 432 345 286 227 192 120 149
Sans
1 1 1 1 1
information
Total 499 499 499 499 499 499 499 499
120% La disposition d‟emploi fixe et
rémunérateur garantit la stabilité de
100%
la situation financière et sociale
80% d‟une famille. Les familles
60% bénéficiaires du Projet ont été alors
40% Ayant une AGR encouragées pour la création d‟une
AGR. En effet, le chômage et
20% Sans AGR
l‟instabilité financière de ces familles
0% Sans information ont été les principales causes de la
déscolarisation et l‟abandon scolaire
de leurs enfants. Or avant l‟obtention
des subventions, seules deux familles
ont été enregistrées avoir déjà
disposé d‟AGR.
Mais les familles n‟ont pas attendu longtemps pour s‟investir en AGR. A partir de Mars 2009, l‟effectif des
familles ayant une AGR a progressé rapidement pour aboutir à un total de 349 familles à la fin du Projet,
c‟est-à-dire 70% des familles bénéficiaires.
Les domaines concernés par ces AGR ont été le commerce, l‟agriculture, l‟artisanat, et l‟élevage comme le
donne le tableau suivant.
Types d’AGR Effectif des familles
Commerce 247
Artisanat 64
Agriculture 13
Elevage 25
Total 349
La finalité du Projet a visé à aider les familles et à les encourager à obtenir une certaine autonomie
financière, en vue d‟assurer la scolarisation et les conditions acceptables d‟alimentations de leurs enfants.
Après 9 mois d‟obtention des subventions, 349 familles ont mis en place des AGR en matière de :
Commerce : aliments cuits, légumes et fruits, produit divers, commerce ambulant, produits textiles
et/ou friperie, épicerie, brocante, poissons séchés, fleurs, charbon ;
Agriculture : légumes, tels que des brèdes, des tomates, ou des potirons, riziculture ;
Elevage : élevage porcin et bovin, aviculture, lapin ;
Artisanat : briqueterie, broderie et tricot, confection de casquettes, pâtisserie.
Les détails sont donnés en Annexe 19 (Types d‟Activités Génératrices de Revenus des familles).
Petit
élevage
Gargote
Pâtisserie
Confection de
casquette
Le choix du commerce a dominé mais les activités agricoles des familles de la zone suburbaine à Antananarivo
Atsimondrano ont aussi tenu une place non négligeable de près de 30%.
Malgré la réussite des familles en matière d‟AGR, il est obligatoire de remarquer la diminution du nombre
d‟AGR du mois d‟Août au mois de Septembre 2009. En effet, en Septembre, la plupart des familles ont
beaucoup investi dans la préparation de la rentrée scolaire, et certaines d‟entre elles ont même dû utiliser
une part de leurs AGR pour compenser les dépenses relatives à la scolarisation. Une telle situation démontre
la précarité de leur situation et le caractère encore éphémère des impacts.
Par ailleurs, plusieurs facteurs ont empêché 149 familles à ne pas pouvoir créer d‟AGR malgré l‟appui financier
du Projet, tels que :
l‟indisponibilité de local pour l‟installation des activités,
l‟insuffisance de fonds de démarrage,
l‟indisponibilité des responsables de familles,
la non maîtrise de la technicité, et
l‟absence de projet de vie concret, etc.
D‟ailleurs, les familles ont sollicité des formations professionnelles ou des séances de recyclage et/ou de
formation, en matière de :
techniques de création d‟AGR,
techniques de gestion de projet,
techniques de gestion de budget,
techniques de recherche de débouchés de produits, etc.
Ces besoins en formations sont à prendre en compte pour la conception de mise à l‟échelle du Projet.
Par le biais des subventions, les familles bénéficiaires ont aussi profité pour équiper leur maison. À cet effet,
la plupart des familles visitées ont confirmé avoir acheté quelques ustensiles de cuisine tels que marmites,
assiettes, seaux, cuvettes, etc. En rajoutant à leur propre épargne (existant avant les dotations des
subventions), l‟épargne des subventions certaines ont pu acheter de postes téléviseurs d‟occasion, ou des
fauteuils. Les photos suivantes témoignent de ces acquisitions.
Par ailleurs, d‟autres familles ont investi pour la réhabilitation et/ou la construction de maison, illustrées par
les achats de sable, de remblais et des briques sur les photos suivantes.
Un environnement sain et propre a été toujours recommandé aux familles bénéficiaires afin d‟assurer une
meilleure santé et une bonne condition de vie aux membres de la famille, surtout aux enfants. Une formation
concernant l‟hygiène a été organisée en Juin 2009 afin d‟apprendre aux familles les avantages d‟une bonne
hygiène du corps et de l‟environnement ainsi que de les informer sur les effets néfastes de l‟insalubrité. Une
telle formation a été déjà précédée par des sensibilisations durant les VAD des intervenants sociaux. Un bon
résultat a été constaté tant sur l‟environnement de l‟habitat des familles que sur leur habillement et leur
propreté.
Depuis les sensibilisations concernant la salubrité de l‟environnement, les parents ont commencé à faire
beaucoup plus attention à la propreté de leurs maisons et de leur environnement. Ils ont pris la responsabilité
de balayer quotidiennement l‟intérieur de leurs maisons et au moins hebdomadairement les alentours
extérieurs. Certaines familles ont pu également améliorer l‟intérieur de leur lieu d‟habitation en rénovant le
revêtement du sol par l‟achat de balatum. D‟autres ont même construit une chambre grâce aux épargnes
effectuées sur les subventions. Les familles ont également montré l‟exemple au niveau de leur communauté en
participant aux travaux communautaires et ont sensibilisé, à leur tour, leur voisinage sur l‟importance de la
salubrité de l‟environnement.
Les responsables des écoles ont noté de réel changement des enfants bénéficiaires en ce qui concerne leurs
propretés et leurs effets vestimentaires. Auparavant, la plupart des enfants sont arrivés à l‟école pieds nus
avec des habits très sales. Depuis que les parents ont reçu les subventions, ils ont pu se procurer de savon et
ont lavé plus souvent les vêtements de leurs enfants. Ils ont eu aussi la possibilité de leur acheter des
vêtements de rechange au niveau des fripiers où les prix sont abordables. D‟ailleurs, lors des rencontres,
inopinées ou non, des responsables du Projet avec les parents, surtout lors des entretiens individuels, il a été
remarqué l‟effort réel des parents de s‟habiller proprement et correctement par rapport aux premières
rencontres, lors de la première vague de formation. Ce résultat positif a été le fruit des sensibilisations des
intervenants sociaux.
Le Projet Cash Transfer a eu pour objet non seulement de faire bénéficier des subventions les personnes
concernées par le Projet, mais aussi et surtout de leur permettre d‟évoluer en tant que citoyen malagasy. Au
démarrage du Projet, plusieurs bénéficiaires n‟ont eu ni la « Copie de Naissance » ni la « Carte d‟Identité
Nationale (CNI) ».
Pour remédier à ce problème, une formation sur les actes d‟état civil tant pour les parents que pour les
enfants a été dispensée au mois de Juin 2009. Cette séance de formation a été accompagnée par des
sensibilisations surtout que la possession d‟acte d‟état civil a été la condition principale pour l‟ouverture d‟un
compte épargne pour les parents et l‟inscription scolaire pour les enfants. La collaboration avec le Trano Aro
Zo de l‟ONG CDA et l‟organisation d‟une audience foraine au mois de Juin 2009 au sein du District
d‟Antananarivo Atsimondrano ont facilité les démarches de l‟acquisition des états civils pour les bénéficiaires
du Projet Cash Transfer.
Le tableau et le graphe suivants donnent l‟évolution de l‟acquisition des actes d‟état civil des parents.
Possession Période du Projet
de CIN des Avant Mi- Fin de
parents Projet parcours Projet A la fin du projet
Les parents, ayant pris conscience de l‟importance de l‟acquisition de la CIN, ont pu y accéder à 96%.
Toutefois les problèmes administratifs causés par les contraintes de la crise politique ont empêché 22
parents à ne pas aboutir dans leurs démarches d‟acquisition de CIN.
Quant à l‟acquisition d‟actes de naissance des enfants, des parents n‟ont pas ménagé leur effort pour
régulariser les dossiers scolaires de leurs enfants, après des recommandations des responsables des écoles.
Pour les enfants suivis par l‟ONG HARDI, l‟audience foraine organisée par le District d‟Antananarivo
Atsimondrano a facilité les démarches administratives. Ainsi, si seulement 62 enfants ont disposé d‟actes de
naissance avant le Projet, ils sont devenus 218 à mi-parcours et la totalité des enfants l‟ont obtenu à la fin du
Projet.
Quant à l‟ONG CDA, 65 enfants ont eu leurs actes de naissance respectifs durant du Projet, et pour 43
enfants, les démarches sont encore en cours.
En définitif, 43% des enfants possèdent un acte de naissance actuellement mais un effort de Ezaka Kopia ho
an‟ny Ankizy (EKA) est encore à mettre en œuvre pour que tous les enfants (les 57% restants) soient en
possession d‟acte d‟état civil.
4. SUIVI POST-PROJET
Dans le cadre du suivi et de la supervision du Projet d‟ « Aide à la scolarisation des enfants réinsérés en
milieu scolaire urbain pouvant limiter les impacts d‟une éventuelle crise alimentaire », un suivi post-projet a
été confié à l‟ONG CDA et a été programmé pour 80 familles (près de 16%) des familles avec 106 enfants
(également 16%).
Pour ce qui concerne les familles sous la responsabilité de l‟ONG HARDI, leurs suivis post projet ont été
assurés directement par le consultant de l‟UNICEF auprès des EPP ayant accueilli le plus d‟enfants
bénéficiaires (Andavamamba, Antokontanitsara, Antandrokomby, Ambohijafy, Anosimasina, Ampasika
Ankazotoho).
Les 80 familles ont été répertoriées suivant trois classes : 22 familles en classe A (28%), 29 familles en
classe B (32%) et 29 familles en classe C (32%). Les critères des classes sont donnés dans le tableau suivant.
Classe de familles
Catégorie de critères
Classe A Classe B Classe C
Enfants admis en classe
Enfants non admis en
Scolarisation des supérieure et ayant Enfants admis en classe
classe supérieure et
enfants des fournitures supérieure
sans suivi scolaire
scolaires complètes
Famille sans épargne ou
Famille ayant une Famille ayant une effectuant des
Existence d‟épargne
épargne continue épargne fréquents retraits de
leur épargne
Famille ayant une AGR
Existence d‟AGR Famille ayant une AGR Famille sans AGR
rentable et stable
Classe de familles
Catégorie de critères
Classe A Classe B Classe C
Changement au niveau de
Changement de la pratique alimentaire
comportement visible et des conditions de
l‟hygiène
Les suivis post-projet ont été focalisés sur les points suivants :
le suivi à domicile des familles d‟une part, et
le suivi scolaire des enfants d‟autre part.
En effet, des visites à domicile de toutes les familles sélectionnées ont été effectuées et ont pris la forme
d‟accompagnement familial. Ces visites ont été complétées par le suivi scolaire des enfants pour s‟assurer de
leurs rétentions scolaires respectives. A cette fin, ont été réalisés :
des collectes auprès des écoles pour obtenir les informations relatives aux résultats scolaires, à
l‟assiduité, aux goûters journaliers, et à l‟hygiène des enfants,
des focus group avec les enfants, et
des focus group avec les enseignants.
Les suivis post projet se sont déroulés entre le 02 Novembre 2009 et le 15 Décembre 2009, comme l‟indique
le planning donné en Annexe 20 (Eléments constitutifs du suivi post-projet). 5 intervenants sociaux avec le
superviseur du Projet y ont été directement impliqués.
Après la cessation des dotations de subventions, l‟ONG CDA a donc eu à réaliser des suivis auprès de 80
familles, des écoles ainsi qu‟auprès des enfants dans le bût d‟évaluer les réels impacts du projet. Ainsi, des
suivis scolaires, des visites à domiciles, des focus group avec les enfants ainsi que des réunions avec les
enseignants ont eu lieu avec les trois axes principaux de l‟utilisation de la subvention : la scolarisation,
l‟alimentation et la libre gestion.
Etant donné que la scolarisation des enfants, surtout leur rétention à l‟école, a été l‟objectif principal du
présent Projet, il est essentiel d‟observer la situation de cette rétention scolaire après la cessation de
l‟obtention des subventions. A cette fin, sont relatés les éléments de base suivants :
la cantine scolaire et l‟accès des enfants au goûter journalier,
l‟accès aux fournitures scolaires, et
le suivi scolaire des enfants par les parents
Les cantines scolaires ont été mises en place au sein des établissements scolaires publiques dans le but de
remédier en partie aux problèmes alimentaires des enfants issus des familles vulnérables. Mais suite à la
crise politique de 2009, les subventions en denrées alimentaires des EPP pour approvisionner les cantines
scolaires ont cessé. Désormais, seules les écoles publiques ayant des financements autonomes ont pu
continuer l‟organisation des cantines scolaires au profit des enfants en difficulté, à l‟instar de l‟EPP
Ampefiloha Ambodirano. Ainsi seules 6 familles, ayant des enfants scolarisés auprès cette EPP, ont pu
participer à la cantine scolaire. Leurs enfants sont arrivés à payer quotidiennement les 50 Ariary requis pour
l‟accès. Les 74 autres familles se sont contentées des 3 principaux repas ainsi que des goûters journaliers
pour assurer l‟alimentation journalière des enfants.
Pour ce qui concerne l‟accès des enfants aux goûters journaliers, une des raisons de leurs motivations à
l‟école, la majorité des parents ont encore continué cette pratique malgré l‟absence de subventions
Le tableau et le graphe suivants fournissent l‟état des lieux des 80 familles pour les goûters quotidiens.
Rythme hebdomadaire d’accès des enfants aux goûters quotidiens
Période 3 fois par Plus de 3 fois Total
Pas de goûter Tous les jours
semaine par semaine
Fin projet 1 1 3 70 80
Post-projet 1 1 6 72 80
L‟effectif des familles procurant
de goûters journaliers à leurs
enfants a augmenté. En effet,
Tous les jours
pendant le mois de Septembre
2009, les familles ont été
Plus de 3 fois par semaine préoccupées par la préparation
Post-projet de la nouvelle année scolaire et
ont consacré une grande partie
3 fois par semaine Fin projet
de leur budget à l‟achat des
fournitures scolaires. Mais à
Pas de goûter partir du mois d‟Octobre 2009,
les parents se sont acquittées du
paiement des droits scolaires et
0% 20% 40% 60% 80%100% ont pu s‟occuper du bien être de
leurs enfants.
Le montant alloué par les parents au goûter journalier des enfants n‟a presque pas changé malgré la cessation
des subventions. Il a varié entre 50 à 200 Ariary tel que le montre le tableau et le graphe suivants.
Valeur des goûters quotidiens
fournis aux enfants
Pas de goûter
Période Entre 100 Total
50 Pas de
et 200 Entre 100 et Post-projet
Ariary goûter 200 Ariary
Ariary
Fin projet
50 Ariary
Fin projet 19 55 6 80
0% 50% 100%
Post-projet 23 56 1 80
Il en est de même pour le choix des types de denrées servant de goûters aux enfants qui n‟a pas changé et a
été constitué de beignets, féculents, biscuits et pain en majorité comme le montre le tableau suivant.
Fin projet 24 5 17 6 8 9 0 5 6 80
Post-projet 27 7 23 2 22 17 2 3 1 104
L‟excédent d‟effectifs de famille de la ligne correspondant au post-projet est expliquée par le fait que grâce
à l‟amélioration de leur situation économique, 24 familles n‟ont pas donné qu‟une seul type de goûter mais ont
eu la possibilité d‟accorder d‟autres goûters à leurs enfants après l‟école en dehors des goûters habituels.
La conscientisation des parents sur le suivi scolaires de leurs enfants était l‟un des objectifs thématiques de
sensibilisations mensuelles des intervenants sociaux. Malgré l‟absence des animations des agents de suivi,
l‟objectif a été atteint car toutes les familles suivis ont contribué activement aux suivis scolaires de leurs
enfants selon les constations post-projet.
Les entretiens individuels avec les directeurs des EPP ont révélé, que tous les enfants réinsérés aussi bien
pour l‟ONG HARDI que pour l‟ONG CDA, sauf ceux d‟une famille d‟Andohatapenaka II ayant déménagé à
Antanifotsy au cours de l‟année scolaire, sont encore retenus en classe. Cependant pour diverses raisons, des
élèves se sont absentés depuis la rentrée scolaire 2009-2010 d‟après le tableau suivant.
EPP Andoha- EPP Andoha- EPP Ampefiloha EPP
Période Total
tapenaka I tapenaka II Ambodirano Mandroseza
Durant la période d‟observation post-Projet, période où l‟obtention des subventions a déjà cessé, l‟effectif
des enfants absents a légèrement augmenté. De plus, la durée d‟absence des élèves a aussi augmenté
considérablement. Pour le cas de l‟EPP Andohatapenaka II, même si la durée moyenne d‟absence d‟un élève a
diminué, le nombre d‟élèves absents a augmenté. Face à la période de soudure qui a commencé à s‟installer, et
les impacts inévitables de la crise politique vécue par le pays en 2009, la situation financière des familles
après la cessation des subventions est restée précaire pour réellement faire face aux différents obstacles
empêchant la scolarisation des enfants.
Par ailleurs, l‟épidémie des maladies respiratoires, telles que la grippe AH1N1 et les cas des maladies
similaires ont également aggravé l‟absence prolongée des élèves de l‟EPP Andohatapenaka II au cours du mois
de Novembre 2009. Les changements négatifs observés ont reflété l‟insuffisance des ressources financières
au sein des responsables des familles causés par l‟absence de subventions et l‟utilisation en grande partie de
la dernière subvention et/ou de l‟épargne à la scolarisation des enfants.
En outre, l‟augmentation sans cesse des prix des PPN à cause de la crise politique a déjà affecté l‟épargne
des familles. Ainsi, la situation financière des familles s‟est dégradée progressivement et a déjà affecté
l‟assiduité de leurs enfants. Les acquis des parents sur la gestion du budget familial et la création des AGR
pérennes ont semblé encore insuffisants et instables. Les impacts du Projet Cash Transfer ont paru ainsi
encore éphémères et précaires. Ils peuvent encore rendre incertaine la rétention scolaire des enfants pour
cette année scolaire 2009-2010.
Le volet « alimentation » des familles a aussi constitué un volet important du Projet Cash Transfer et a fait
l‟objet de suivi post-projet. Sont donc étudiées :
la fréquence de l‟alimentation des familles d‟une part, et
la qualité de cette alimentation d‟autre part.
L‟amélioration de la fréquence alimentaire des familles figure parmi les indicateurs de la progression de
rétention scolaire des enfants, car le problème lié à l‟alimentation a été l‟une des causes majeures de
l‟absence prolongée des élèves en classe.
La fréquence de l‟alimentation quotidienne des familles n‟a pas changé malgré la cessation des subventions.
98% des familles mangent trois fois par jour, rythme indiquant que les parents ont priorisé l‟alimentation
dans leurs dépenses journalières.
Pour ce qui concerne la qualité et la quantité de l‟alimentation des familles, elles ont dépendu de leur
possibilité financière et sont données par le tableau et le graphe suivants.
Fréquence consommation
Inférieure à 3 fois par Plus de 3 fois par
Denrées Quotidienne Total
semaine semaine
Fin projet Post-projet Fin projet Post-projet Fin projet Post-projet
Viande 54 55 23 22 3 3 80
Poisson 67 66 13 14 0 0 80
Légumes 3 8 20 19 57 53 80
Légumineuses 61 50 17 28 2 2 80
Fruits 21 22 13 16 46 42 80
Quotidienne
Fruits
Quotidienne
es
La périodicité et la qualité de l‟alimentation des familles n‟ont pas changé même si les familles n‟ont plus reçu
de subventions. Les habitudes alimentaires n‟ont que très rarement varié. Les viandes, poissons et
légumineuses ont continué à n‟être consommés que de temps à autre. Néanmoins les familles bénéficiaires ont
diversifié les catégories d‟aliments qu‟ils ont consommées pour favoriser leur développement physique,
surtout celui de leurs enfants.
En l‟absence de la distribution des subventions, le suivi financier des familles s‟est limité au suivi de la
situation de leur épargne ainsi qu‟à l‟évolution de leurs AGR. Ainsi,
76 familles ont continué de disposer des épargnes auprès des institutions financières,
2 familles ont gardé leur épargne à la maison, et
2 familles ont continué de ne pas détenir d‟épargne.
Cette situation n‟a pas changé même après la cessation des subventions.
4.3.3.1. Epargne
Le tableau et le graphe suivants indiquent l‟utilisation de l‟épargne déclarée par les familles. Il est à préciser
qu‟une famille a pu donner des réponses multiples.
Désormais la culture de l‟épargne leur a été bien acquise. D‟ailleurs, durant les dernières VAD, la majorité des
familles visitées ont affirmé vouloir continuer l‟épargne. Aussi, quelques familles ont envisagé la
réhabilitation ou la construction de leurs maisons pour faire face à la saison de pluie mais surtout pour
prévoir les impacts des passages de cyclones. D‟autres familles ont programmé de créer des AGR par le biais
de leur épargne, notamment pour subvenir aux besoins scolaires de leurs enfants.
Après 9 mensualités de subvention, seule une famille a utilisé son épargne pour la santé de son enfant. Une
telle situation indique aussi que le Projet a été un levier quant à l‟amélioration de l‟état de santé des enfants
réinsérés.
Pour ce qui est du montant des épargnes, le tableau et le graphe suivants donnent les détails y afférents.
Montant de l’épargne
Entre Entre Entre Entre Entre
Période Inférieur 50,000 et
5,000 et 10,000 et 20,000 et 30,000 et 40,000 et
5,000 plus
10,000 20,000 30,000 40,000 50,000
Fin projet 14% 16% 17% 16% 7% 14% 16%
30% En général, le
montant total de
25%
l‟épargne de chaque
20%
famille a augmenté.
15% Les familles ont
10% Fin projet constaté
5% l‟importance et
Post-projet
l‟utilité de l‟épargne
0%
dans leur vie,
Inférieur Entre Entre Entre Entre Entre 50,000
quoique la
5,000 5,000 et 10,000 20,000 30,000 40,000 et plus
10,000 et et et et distribution des
20,000 30,000 40,000 50,000 subventions ait pris
fin.
La répartition des affiliations des familles aux institutions financières est donnée par le tableau et le graphe
suivants.
Ainsi, les familles ont continué leur adhésion aux institutions financières de crédit. Tous ces responsables de
familles ont déclaré vouloir continuer leurs épargnes en dépit de l‟absence des subventions. Mais la stabilité
d‟une telle situation reste toutefois précaire surtout suite et face à la situation de crise politique de 2009.
L‟aide financière a pour but de permettre aux familles de trouver une solution durable pour remédier à leurs
problèmes économiques ayant conduit à l‟altération de leur situation nutritionnelle et à la déscolarisation de
leurs enfants. La création d‟activité génératrice de revenu a été le moyen le plus approprié et le plus assuré
pour y faire face.
Le tableau et le graphe suivants montrent l‟évolution des AGR engagées par les 80 familles ayant fait l‟objet
de suivi post-projet.
Catégories des AGR
Période
Petit commerce Artisanat Agriculture Pas AGR Total
Fin projet 35 9 0 36 80
Post-projet 34 6 1 39 80
D‟autre part, ces familles ont dû dépenser beaucoup d‟argent au moment de la préparation de la rentrée
scolaire et ont même dû utiliser le fonds de commerce pour compenser les dépenses journalières. En outre,
les études de faisabilité des AGR n‟ont pas toujours été effectuées correctement et ont entraîné très
rapidement certaines familles à la faillite.
Par ailleurs, presque la moitié des familles suivies n‟ont pas encore disposé d‟AGR, hypothéquant ainsi de leur
avenir, surtout par rapport à la rétention scolaire de leurs enfants. Parmi ces familles sans AGR, 33 familles
ont évoqué des besoins de formation pour améliorer leurs conditions de leur vie, comme l‟indique le tableau et
le graphe suivants.
Modules Création Technique de Gestion Alphabétisa-
Artisanat Total
sollicités d’une AGR vente budgétaire tion
Nombre des
12 2 5 7 7 33
familles
La création d‟une AGR, la
Alphabétisation
gestion budgétaires et 21%
Création d’une
l‟alphabétisation des adultes AGR
37%
ont été les priorités de
formation demandées par les
Gestion
parents. En effet, ils ont
budgétaire
estimé que les formations Technique de
21% Artisanat Vente
pourront les aider à résoudre
15% 6%
leurs contraintes financières.
Pour ce qui concerne les éléments sur les fonds de roulement des AGR, le tableau et le graphe suivants
expliquent et confirment la répercussion de la cessation des subventions sur l‟AGR.
60%
La possibilité
50%
financière en
40% matière
30% d‟investissement
Post-projet en AGR de
20%
familles
Fin projet
10% bénéficiaires a
0% progressivement
diminué dès la
Inférieur à Entre 10,000 Entre 20,000 Entre 30,000 Entre 50,000
10,000 Ariary et 20,000 et 30,000 et 50,000 et 300,000 cessation de la
Ariary Ariary Ariary Ariary subvention.
Lors des focus group d‟évaluation finale du projet avec les parents, ces derniers ont évoqué la disparition
continuelle de leurs problèmes dès le début du Projet. Pourtant les suivis à domiciles effectués par les
intervenants sociaux ont informé sur une situation contraire. Le tableau et le graphe suivants indiquent les
catégories de problèmes rencontrés par les familles qui se sont exprimées.
Problèmes Scolaris
Habitation Etat civil Epargne AGR Santé Autres Total
rencontrés ation
Nombre de
5 8 3 2 12 16 16 62
familles
En matière de changement de comportement, trois volets ont fait l‟objet d‟observations post-Projet :
l‟état civil,
la santé et l‟hygiène, et
l‟environnement de l‟habitat.
L‟accès à l‟état civil figure parmi les droits des enfants. Or, les naissances à domiciles des enfants issus des
familles vulnérables retardent l‟acquisition des actes de naissance de leurs enfants et les parents sont
obligés de poursuivre les démarches du jugement supplétif pour acquérir les actes d‟état civil. Par la suite,
les parents ne se rendent compte de l‟utilité de l‟acte de naissance qu‟en cas de force majeure. Malgré les
formations et sensibilisations des ONG en matière d‟état civil et l‟aide du Clinique juridique de l‟ONG CDA, il
a été constaté, parmi les 80 familles ayant fait l‟objet de suivi post-projet, que :
les enfants de 11 familles continuent à ne pas posséder d‟acte d‟état civil (14%),
les parents au sein d‟une famille n‟a pas non plus d‟acte d‟état civil (1%), et
les parents au sein de 3 familles n‟ont pas de CIN (4%).
Lors des focus group organisés avec les parents dans le cadre de l‟évaluation finale du Projet, plusieurs
familles ont exprimé l‟amélioration de l‟état de santé des membres de la famille, particulièrement celui des
enfants. Le tableau et le graphe suivant indiquent la situation durant la période post-projet.
Fréquence de maladie
Période
Souvent Quelques fois Aucune maladie Total
Fin projet 14 9 57 80
Post-projet 23 14 43 80
Après la cessation de l‟obtention des
subventions, l‟effectif des familles
Aucune maladie
touchées par les maladies a augmenté de
Post-projet 18%, entraînant aussi l‟absence des enfants
Quelques fois
à l‟école. Toutefois, suite aux diverses
Fin projet
Souvent sensibilisations, les familles ont opté, dans
leur majorité (84%), à se faire soigner
0% 20% 40% 60% 80% auprès des médecins même quelques cas
d‟automédication ont persisté.
Quand à la fréquence de la lessive familiale, le tableau et le graphe suivants fournissent le comportement des
familles.
Lessive familiale
Période
1 fois par semaine 2 fois par semaine 3 fois par semaine Total
Fin projet 55 17 8 80
Post-projet 46 25 9 80
Les visites à domiciles ont aussi permis aux intervenants sociaux de constater l‟évolution du milieu de vie des
familles lors de leurs passages. Le tableau et le graphe suivants donnent une indication sur l‟état de
l‟environnement.
Intérieur de la maison Extérieur de la maison
Période Total
Propre Non propre Propre Non propre
Fin projet 35 45 49 31 80
Post-projet 48 32 57 23 80
L‟environnement du milieu de vie des
80% familles visitées a énormément changé
70% malgré la cessation des subventions. La
60%
50% notion de l‟hygiène de l‟environnement a
40% été donc bien assimilée par les parents
30% suite aux séries de sensibilisation. Ils
20% Fin projet
10% ont fait beaucoup d‟effort pour rendre
0% Post-projet propre l‟intérieur et l‟extérieur de leur
Propre Non Propre Non maison. Néanmoins, beaucoup de
propre propre progrès restent à faire pour plusieurs
familles (au moins 29%) pour améliorer
Intérieur de la Extérieur de la leur environnement familial, entraînant
maison maison
la nécessité de continuer les
sensibilisations.
Malgré la cessation de l‟obtention des subventions, la plupart des parents ont continué à réaliser des efforts
pour améliorer leurs conditions de vie. Cette répercussion positive a été aperçue en matière de possibilité
d‟achat de fournitures scolaires, d‟implication des parents dans les suivis scolaire de leurs enfants,
d‟amélioration de l‟environnement. Toutefois, à peine 1 mois après la fin de la distribution des subventions,
certains impacts ont commencé à se sentir au niveau des familles, tels que :
l‟incapacité de suivi scolaire pour certains parents,
l‟augmentation des jours d‟absence des élèves et l‟effectif des enfants absents,
l‟accroissement de l‟effectif des enfants malades,
la régression de l‟effectif des familles ayant de l‟AGR,
la diminution des fonds de roulement,
l‟accentuation des problèmes rencontrés par les familles sur l‟AGR et la santé familiale.
Ainsi pour remédier à ces contraintes et dans le but de permettre la pérennité du projet Cash Transfer, les
recommandations suivantes seront à considérer :
l‟utilité de l‟alphabétisation des parents,
le recyclage de la formation des familles sur les modules relatifs à la gestion budgétaire et l‟AGR,
l‟accompagnement des familles pour la création des AGR,
l‟orientation des parents vers la création des comptes épargne à terme,
l‟aide aux familles pour l‟amélioration de leur gestion de budget.
Au terme du Projet et suite au suivi post-Projet, plusieurs évaluations de la réalisation des activités relatives
au Projet Cash Transfer ont été entreprises par les parties prenantes. En effet, il est indispensable de
disposer des avis des parties prenantes par rapport au processus du Projet pour pouvoir en dégager les
éléments positifs, ceux à améliorer et les leçons apprises en vue d‟une future amélioration et d‟une mise à
l‟échelle du Projet. Ainsi, les ONG responsables du Projet, les chefs de familles et les enfants ont participé à
ces diverses évaluations.
La mise en œuvre du Projet Cash Transfer a requis la contribution de deux ONG : l‟ONG CDA et l‟ONG
HARDI. Ainsi, il leur a été demandé de donner leurs appréciations et évaluations concernant la réalisation des
activités sous leur responsabilité. Leurs évaluations ont également servi pour analyser le processus du Projet.
Pour l‟évaluation individuelle, réalisée d‟une manière anonyme, les questions d‟évaluation posées ont été
regroupées en deux catégories et se sont rapportées :
aux résultats du Projet, d‟une part et
aux ressources humaines, d‟autre part.
La fiche s‟y rapportant est présentée en Annexe 05 (Fiche d‟évaluation anonyme pour les agents des ONG).
La première série de questions émises cherche à détecter l‟appréciation des différents acteurs par rapport
aux résultats et impacts du Projet au niveau des familles.
Comment voyez-vous l’avenir sur le plan financier des familles après la cessation des subventions ?
Le tableau et le graphe suivants donnent le résumé les appréciations des acteurs relatives à l‟avenir sur le
plan financier des familles après la cessation des subventions.
Amélioration et stabilité Avenir dépendant de l'effort Nécessité de poursuivre
Réponse
des conditions de vie fourni par la famille l’assistance financière
Nombre 11 9 4
Près de la moitié des agents ayant côtoyé régulièrement et connaissant particulièrement les comportements
des familles et leurs évolutions ont été positifs et ont estimé qu‟une majorité de familles sont aptes d‟avoir
une autonomie familiale et en obtenir leur confiance un meilleur avenir. Une telle appréciation provient
principalement du fait que :
Par contre, une partie non négligeable des acteurs (17%) ont été sceptiques quant à la réelle indépendance
financière de certaines familles. En effet, un tel pessimisme ne provient ni de l‟incapacité, ni de la volonté
des familles, mais plutôt de deux autres raisons :
leur handicap dû à leur analphabétisme, d‟une part, et
la crise politique et la conjoncture ayant sévi dans le pays en 2009, d‟autre part.
La réponse des 37% restants, indiquant que « la qualité de l‟avenir financier des familles dépend de leurs
efforts à s‟en sortir », permet de conclure sur l‟avenir financier des familles après la cessation des
subventions. En effet, quelque soit la durée des subventions, seul l‟effort fourni par chaque famille pourra
permettre de rentabiliser ou non les effets des subventions.
Comment voyez-vous l’avenir sur le plan social des familles après la cessation des subventions ?
Le tableau et le graphe suivants résument les avis des acteurs relatifs à l‟avenir sur le plan social des familles
après la cessation des subventions.
A l‟instar des appréciations relatives au plan financier, près de la moitié des acteurs ont estimé que le statut
social des familles va présenter une amélioration. En effet, ils ont supposé que les familles observeront une
meilleure réinsertion et reconnaissance sociales ainsi qu‟un rehaussement de leur statut social. Elles seront
ainsi mieux acceptées et considérées par la société. Certains acteurs sont même allés jusqu‟à émettre la
remarque sur la possibilité de fréquentation sans crainte des bureaux administratifs par les familles. Leurs
membres, surtout les parents, pourront aussi en devenir des responsables modèles. Ces améliorations sont
possibles grâce à différents facteurs :
l'amélioration de leur savoir vivre,
Toutefois, près du tiers d‟acteurs ont jugé que le changement dépend du comportement des familles et peut
ne pas présenter un meilleur avenir. En effet, ils ont estimé qu‟il est difficile d‟évaluer l‟avenir des familles
malgré les efforts d‟encadrement déjà fournis, surtout face à la crise politique vécue par le pays. Ils ont
craint que les familles reviennent à leurs situations initiales pour différentes causes, par exemple :
leur capacité limitée d‟augmenter leurs revenus déjà faibles, et/ou
l‟insuffisance de leurs propres initiatives et leurs prises de responsabilités,
Comment voyez-vous l’avenir des enfants, sur le plan scolaire, après la cessation des subventions ?
Le tableau et le graphe suivants résument les avis des acteurs relatifs à l‟avenir sur le plan scolaire des
enfants après la cessation des subventions.
Avenir
Réponse Nombre Risque
dépendant de
d'abandon
l'effort fourni
scolaire, 33%
Scolarisation normale 15 par les
parents, 4%
Scolarisation
Risque d'abandon
8 normale, 63%
scolaire
Avenir dépendant de
l'effort fourni par les 1
parents
Suite à la sensibilisation des parents durant les neuf mois d‟octroi des subventions, les acteurs ont estimé en
majorité (à plus de 60%) que l‟avenir des enfants est propice à leur rétention à l‟école. En effet, plusieurs
facteurs avantagent la scolarisation des enfants du moins pour le niveau primaire :
la stabilisation des revenus grâce aux AGR des familles,
l‟épargne en prévision des difficultés financières,
la possibilité d‟achat des fournitures scolaires,
la stabilité et la qualité de l‟alimentation,
la reprise du rythme et des habitudes des enfants en matière de fréquentation de l‟école, et
le changement de mentalité autant des enfants que des parents, surtout en matière du respect des
droits des enfants.
Toutefois, malgré ce côté positif, le tiers des acteurs sont restés dubitatifs quant à l‟avenir scolaire des
enfants et ont craint un risque d'abandon scolaire à cause de la précarité de la situation de certaines
familles surtout si les difficultés politiques et économiques du pays persistent.
Comment voyez-vous l’avenir des enfants, sur le plan social, après la cessation des subventions ?
Le tableau et le graphe suivants résument les avis des acteurs relatifs à l‟avenir sur le plan social des enfants
après la cessation des subventions.
Non réponse 5
Malgré l‟existence d‟une partie non négligeable des acteurs (près de 30%) pessimistes par rapport à l‟avenir
des enfants sur le plan social, la moitié des acteurs ont estimé un meilleur avenir des enfants malgré la
cessation de l‟obtention des subventions. En effet, ils ont considéré un changement irréversible du
comportement et de la conscientisation de la majorité des enfants et surtout de leur famille en ce qui
concerne l‟obligation de la scolarisation des enfants, au moins pour le cycle primaire. Ainsi les enfants, ayant
pu être réinscrits à l‟école, ne vagabondent plus, situation entraînant une meilleure considération de la
société vis-à-vis d‟eux d‟une part, et leur meilleure intégration sociale d‟autre part.
D’après vous, quels ont été les facteurs de blocage pour une meilleure réussite du Projet Cash
Transfer ?
Comme pour toute mise en œuvre de projet, il est nécessaire de relever les facteurs de blocage du Projet
afin d‟en améliorer la mise en œuvre en cas de sa mise à l‟échelle. Ils ont été alors répertoriés par rapport
aux différentes parties prenantes (parents, enfants, responsables des écoles, ONG).
Le tableau et le graphe suivants récapitulent les facteurs de blocage, indiqués par les acteurs, par rapport
aux parents.
Facteurs se rapportant aux
Nombre Comportement
parents 13%
4%
négatif des parents
Comportement négatif des
12
parents 50% Bas niveau
Bas niveau d'instruction des 33% d'instruction des
8 parents
parents
Durée de la période du Projet Durée de la période
3 du Projet jugée
jugée insuffisante
insuffisante
Non réponse 1
Plusieurs facteurs ont été révélés, mais les plus importants ont plutôt concerné le comportement et l‟attitude
de certains parents, affectant les suivis scolaires des enfants, tels que :
mauvaise habitude des familles, surtout en ce qui concerne l‟alcool,
problèmes conjugaux,
activités journalières des parents obligeant les aînés à s'occuper de leurs plus jeunes frères et sœurs.
La mauvaise gestion de l'épargne et même parfois des AGR mises en place a été aussi considérée comme
blocage de la réussite du Projet. Par ailleurs, le bas niveau d‟instruction des parents entraîne aussi des
impacts négatifs. En effet, malgré leur volonté, ils n‟ont pas la capacité suffisante pour les suivis de la
scolarité de leurs enfants. De plus, ils ont souvent peur d'affronter les écoles et les bureaux administratifs
et ne peuvent pas discuter suffisamment avec les responsables scolaires sur le comportement de leurs
enfants à l‟école.
Ensuite, étant donné la trop courte période du Projet pour marquer la différence, certains parents n‟ont pas
démontré de changement de comportement et n‟ont pas toujours suivi les conseils prodigués par les
intervenants sociaux, surtout qu‟un esprit d‟assistanat a été senti s‟installer petit à petit en eux. En effet, ils
ont considéré les subventions comme des dons non remboursables donc ponctuels et un tel état d‟esprit ne
leur a pas permis de réagir. Ils ont estimé qu‟il est nécessaire d‟envisager les appuis par le Cash Transfer
pour tout un cycle scolaire, au moins le cycle primaire, mais pas seulement pour une année scolaire.
Le tableau et le graphe suivants synthétisent les facteurs de blocage, indiqués par les acteurs, par rapport
aux enfants.
Des raisons non reliées aux enfants, mais plutôt à la pauvreté des familles, ont été aussi évoquées, tels que :
le contexte de pauvreté rendant les enfants plus vulnérables,
les problèmes alimentaires non suffisamment résolus par l‟obtention des subventions, et
les mauvaises habitudes de la population des bas quartiers pouvant influencer les enfants.
Le tableau et le graphe suivants relatent les facteurs de blocage, par rapport aux responsables des écoles,
indiqués par les acteurs.
Facteurs se rapportant aux Manque de
Nombre
responsables des écoles coopération
Non réponse, franche des
Manque de coopération 29% enseignants
franche des enseignants 3 au début, 13%
au début
Manque de
Manque de préparation et préparation et
d’implication
d‟implication des 14 des
enseignants enseignants ,
58%
Non réponse 7
Malgré le comportement coopératif de certains enseignants, il est obligatoire d‟indiquer qu‟ils n‟ont été
impliqués que très tardivement par rapport au processus du Projet. Ils ont ainsi manqué de communication et
d‟informations avant l‟installation proprement dite du Projet. Une telle situation peut être expliquée par la
décision tardive de l‟installation du Projet Cash transfer.
Toutefois, malgré leur lourde charge professionnelle, les enseignants se sont efforcés de coopérer pour la
transmission des données relatives à la scolarisation des enfants bénéficiaires du Projet puisque cet aspect
de collecte de données a été un volet à ne pas négliger pour vraiment apprécier l‟impact réel du Projet.
Le tableau et le graphe suivants indiquent les facteurs de blocage, indiqués par les acteurs, par rapport à
l‟ONG.
Problème de Facteurs se
Nombre
communicati rapportant aux ONG
on
33%
Non réponse Problème de
8
67% communication
Non réponse 16
Pour ce qui concerne les facteurs de blocage concernant les ONG, les acteurs ne se sont pas, en majorité,
prononcés. Les rares avis ont surtout concerné la communication entre les ONG et l‟UNICEF. En effet, les
ONG, non habitués aux procédures de l‟UNICEF, ont eu quelques difficultés pour le démarrage et les
rapports à fournir. Ils ont alors émis la nécessité de plus d‟échanges pour mieux comprendre les différentes
procédures et attributions et en obtenir de bons résultats.
Quelles sont vos propositions pour améliorer de tel Projet dans l’avenir ?
Suite aux relevés des différents facteurs de blocage, les propositions d‟améliorations ont été sollicitées aux
acteurs. A cette fin, les propositions se sont rapportées à différentes étapes du Projet et sont fournies dans
le tableau suivant.
Avant le Etablir le planning pour faire coïncider la période de réalisation avec le calendrier scolaire
démarrage du MEN.
proprement
Améliorer le ciblage des bénéficiaires avec une meilleure sélection des familles et des
dit de la
critères stricts et rigoureux.
distribution
des Ne pas préétablir la liste des bénéficiaires, mais faire une sélection sur demande émanant
subventions des responsables de familles avec un contrat d‟engagement visé par une autorité locale.
Collaborer avec les enseignants pour l'identification des enfants et des familles.
Préparer toutes les entités concernées avant le démarrage du Projet, surtout les
responsables des écoles, pour leur meilleure implication.
Améliorer la communication entre l‟ONG, l‟UNICEF et les autres entités concernées.
Organiser des séances de travail préliminaires avec toutes les entités pour mieux
identifier leurs besoins, déterminer les attributions et préétablir les outils de travail
communs.
Au début de Exiger toutes les informations de base nécessaires sur les familles dès le début du Projet.
la
Organiser, le plus tôt possible, la formation des parents sur la gestion du budget familial
La deuxième série de questions émises cherche à constater l‟appréciation des différents acteurs par rapport
aux ressources humaines ayant contribué à la mise en œuvre du Projet.
D’après vous, l’effectif du personnel technique que votre ONG a affecté au Projet Cash Transfer
a-t-il été suffisant compte tenu des charges de travail ?
63% des acteurs ont jugé que l‟effectif du personnel technique affecté à la mise en œuvre du Projet a été
suffisant pour les exigences du Projet puisque toutes les activités ont été effectuées selon le planning
prévisionnel. Cependant, une bonne organisation de l'équipe et une meilleure répartition des tâches sont à
mettre en place. De plus, malgré leur compétence et leurs expériences leur permettant de s‟adapter à toutes
les situations sur le déroulement du Projet, les charges des intervenants sociaux doivent être diminuées à
seulement dix (au lieu de trente) familles pour un meilleur suivi et encadrement. L‟engagement d‟un
informaticien pour les traitements des bases de données a été aussi proposé pour disposer en permanence
des données actualisées et de leurs évolutions respectives.
D’après vous, les modalités de suivi du Projet ont-elles été suffisantes pour être convenablement
efficaces ?
Presque tous les acteurs ont reconnu que les modalités de suivi du Projet ont été suffisantes pour être
convenablement efficaces, même si elles se sont avérées plutôt lourdes et ont parfois un peu gêné les
familles en perturbant leur rythme de vie familiale. En effet, les activités journalières pendant les jours
ouvrables ont souvent entraîné leur indisponibilité pour le suivi des intervenants sociaux. Cependant, ce suivi
quasi-quotidien (suivis financiers, visites à domicile, entretiens individuels) des familles a permis d‟instaurer
une relation de confiance entre les familles et les intervenants sociaux d‟une part, et de différencier chaque
mois des thèmes de sensibilisation des familles d‟autre part.
Par rapport aux parents, leur faible niveau d‟instruction et les absences lors des visites à domiciles ont été
les plus difficiles à maîtriser. Pour les résoudre, un meilleur encadrement des familles par des visites
préalablement convenues mais non inopinées (très tôt le matin ou très tard le soir, voire même en fin de
semaine) a été adopté. Cependant, il est aussi nécessaire de réfléchir sur une forte mobilisation des parents,
leur accompagnement pour les démarches administratives et surtout leur alphabétisation pour aboutir à de
meilleurs résultats pour la scolarisation des enfants.
Pour la gestion du Projet, les problèmes de repérage et d‟identification des familles et les procédures
complexes ont été évoqués. Pour remédier aux problèmes de repérage et d‟identification, la collaboration
avec les responsables des écoles et les accompagnements directs des enfants vers leurs maisons ont été les
mesures prises. Et pour la complexité des procédures, l‟aide des responsables de l‟UNICEF a permis de les
solutionner. Toutefois, l‟adoption de canevas simple de rapport et la facilitation des procédures financières
ainsi que le renforcement de la capacité de l‟équipe financière des ONG ont été proposées.
Suite à l‟évaluation individuelle, les ONG ont aussi entrepris une évaluation collective par rapport au
recensement et à la sélection des familles, à leur préparation à la réception des subventions, à la distribution
des subventions, au suivi et monitoring, à la tenue des comptes et des états financiers ainsi qu‟au reporting.
L‟élaboration des critères de sélection des familles bénéficiaires n‟a pas réellement engendré des problèmes.
Les fiches remplies par chaque ONG sont disponibles en Annexe 06 (Tableau d‟évaluation de l‟ONG HARDI)
et Annexe 07 (Tableau d‟évaluation de l‟ONG CDA).
Trois critères de sélection des familles bénéficiaires ont été conjointement adoptés lors de la mise en place
du Projet :
revenus journaliers de la famille inférieurs à 500 Ariary par personne,
famille monoparentale, et
personne responsable handicapée ou malade chronique.
Mais lors du recensement des familles, l‟estimation du revenu journalier des ménages a été difficile et
presqu‟aucune famille n‟a réellement correspondu aux critères prédéfinis. Ainsi, le seuil du revenu a dû être
rectifié en 2,000 Ariary par famille, car l‟indicateur par famille a été plus facile à repérer qu‟un indicateur
individuel. Quant au statut de la famille, il a été aussi nécessaire de considérer les familles nombreuses mais
Pour le recensement et la sélection des familles des enfants rescolarisés, plusieurs familles ont changé de
lieu d‟habitation, entraînant la difficulté de la recherche de leurs nouvelles adresses respectives. Certaines
sont même restées introuvables malgré le renforcement de collaboration avec différents responsables des
EPP et des ZAP. Des adaptations des méthodologies de repérage ont dû être adoptées telles que l‟attente
des enfants à la sortie de l‟école, ou encore la production de nouveaux outils d‟identification.
Par ailleurs, le nombre de familles définies dans le document de Projet n‟a pas été atteint pour deux raisons :
pour plusieurs cas, 2 ou 3 enfants de la même famille ont été inscrits dans la liste initiale, et
désistement de certaines familles : non motivation des parents, abandon scolaire de certains enfants, …
De nouvelles séries d‟enquêtes pour atteindre les nombres de familles définis dans le Termes de Références
du document de Projet ont donc été nécessaires. A cette fin, le choix des familles supplémentaires s‟est
porté sur celles ayant démontré des efforts pour scolariser leurs enfants malgré leur vulnérabilité afin de
les encourager à poursuivre leurs efforts et aussi afin de les aider à faire encore mieux.
Deux sessions de formation ont été tenues en deux étapes : formation de formateurs d‟une part, et
formation des responsables de familles d‟autre part.
Session 1 : nutrition (alimentation saine et équilibrée), scolarisation et gestion du budget familial,
andragogie uniquement pour la formation des formateurs ; et
Session 2 : épargne, activités génératrices de revenus (AGR), état civil et hygiène (en partenariat avec
PSI), préparation de la prochaine rentrée scolaire.
Pour l‟appui des familles relatif à l‟élaboration de leurs budgets, selon les conditions prédéfinies, le bas niveau
d‟instruction de la majorité des chefs de famille (75 % presque illettrés) ont provoqué des difficultés
d‟encadrement des familles pour le respect de la répartition de l‟utilisation des subventions : problème de
priorisation des dépenses au niveau des familles, non intériorisation de l‟importance de l‟éducation, mauvaises
habitudes tels l‟alcoolisme, les jeux, etc.
Par ailleurs, il a été souvent difficile d‟avoir une information fiable sur la manière de dépenser les
subventions des familles. Les familles ont été encouragées pour effectuer des épargnes avec les 20%
restants. Pour les aider, des canevas simplifiés ont été élaborés selon trois postes : alimentation,
scolarisation et libre gestion. Des entretiens approfondis ont dû être aussi apportés lors de la distribution
des subventions.
Mais il a quand même fallu appliquer des sanctions aux familles récalcitrantes, sanctions sous la forme de
suspension temporaire des subventions. Des collaborations avec les directeurs d‟écoles ont été aussi
engagées pour identifier et sensibiliser les familles qui n‟ont pas encore honoré les obligations de
scolarisation.
Les allocations des neuf mensualités des subventions des familles ont été effectuées sans rencontrer trop de
difficultés. Pour chaque paiement mensuel, des calendriers de paiement ont été établis afin de ne pas
surcharger l‟équipe et aussi d‟assurer un bon accueil des bénéficiaires et d‟approfondir les entretiens. Le
superviseur s‟est chargé du paiement tandis que les autres intervenants sociaux ont effectué les entretiens
individuels avec les bénéficiaires.
La crise politique a quelque peu perturbé le planning de paiement des subventions au début du Projet. Mais les
retards des paiements ont été rattrapés en Juin 2009. De ce fait, deux distributions ont eu lieu en Juin, le
premier au début du mois et le second à la fin du mois.
Des fiches de suivi des paiements des subventions ont été confectionnées et comportent toutes les
informations relatives à la famille et aux paiements effectués. Le suivi par ces fiches a été renforcé par la
tenue de cahier de suivi par famille. L‟une des ONG a même élaboré des cartes (cartes blanche, carte
familiale) pour faciliter l‟identification des familles et le suivi des paiements.
La définition des modalités et procédures de suivi des familles a été effectuée dès le début du Projet et n‟a
pas posé de problème particulier. Les suivis par famille ont été effectués mensuellement non seulement par
des entretiens lors de la perception des subventions mais aussi par des visites à domicile. Ce suivi des
familles a été renforcé par des suivis au niveau des EPP.
Les outils de collecte des informations ont été constitués par des cahiers de suivi, des carnets de dépenses,
les fiches de présence scolaires, les bulletins de notes des élèves. Ces outils ont notamment indiqué les
dépenses mensuelles effectuées par les familles, les changements constatés par les intervenants sociaux lors
des visites ainsi que les problèmes particuliers des familles.
Mais ces outils n‟ont pas comporté les indicateurs rapportant réellement des dépenses des familles puisque
les niveaux de dépenses fournis ont été des informations déclaratives. Des recoupements des informations
données par les parents auprès des enfants lors des visites dans les EPP ont donc été obligatoires. Mais les
livrets d‟épargne, les listes de dépenses, les reçus et les registres de paiement des frais de scolarisation
auprès des écoles ont aidé pour l‟évaluation de la conformité des déclarations avec les réalisations effectives.
D‟ailleurs une très bonne collaboration avec les directeurs des écoles et les enseignants ont permis cette
vérification.
Pour ce qui est du suivi par l‟intermédiaire de visites à domiciles, des visites inopinées n‟ont pas été vraiment
possibles puisque les responsables de famille ont été en recherche quotidienne de moyens de subsistances.
Des rendez-vous ont été obligatoires et ils se sont souvent déroulés soit très tôt le matin, soit très tard le
soir.
La mise à jour en permanence des livres de compte avec les pièces justificatives des dépenses liées au Projet
a été effectuée par les ONG après réalisation de chaque activité. Les rapports techniques et financiers ont
été alors régulièrement envoyés dès disponibilité de toutes les pièces justificatives malgré l‟accusation de
quelques retards dus au retard de certaines familles pour la perception des subventions.
Quelques incompréhensions par rapport aux termes de référence du Projet ont aussi apparu mais l‟adoption
d‟un canevas consensuel a permis de disposer de rapports uniformes et faciles à consolider. De même,
l‟utilisation des formulaires FACE a aussi présenté quelques difficultés aux ONG mais des discussions et des
explications supplémentaires au niveau du responsable financier de la Section Education de l‟UNICEF ont
facilité la poursuite des activités.
La documentation détaillée du Projet, particulièrement pour l‟évolution de la vie des familles, a été disponible
grâce à l‟obligation d‟élaboration de rapports mensuels et de rapport final des prestations. A cette fin, un
canevas a été a été élaboré conjointement pour faciliter la rédaction des rapports d‟activités et du rapport
final. Ainsi, les documents disponibles sont des bases de données informatisées sur les familles, les rapports
de formation, les rapports des suivis et encadrements des familles et les rapports financiers.
L‟objectif général de l‟activité a consisté à évaluer l‟impact du Projet Cash Transfer sur les familles
vulnérables bénéficiaires. A cet effet,
l‟utilisation et l‟impact des aides ont été évalués par rapport à l‟appui à la scolarisation des enfants, à
l‟amélioration de la situation familiale et à la gestion du budget de la famille, d‟une part, et
le niveau de satisfaction des bénéficiaires pour l‟assistance fournie à travers le Projet Cash Transfer a
été mesuré, d‟autre part.
L‟évaluation a été effectuée par focus group et par entretien individuels. 137 responsables de familles ont
répondu au questionnaire d‟évaluation fourni en Annexe 08 (Fiche questionnaire des focus group d‟évaluation
des familles) soit par focus group soit par enquête individuelle à domicile.
Pour leur pratique quotidienne, les familles bénéficiaires n‟ont pas pratiqué de gestion formelle de leurs
budgets respectifs. En effet, les revenus ont toujours été journaliers et ont délimité les possibilités de
dépenses quotidiennes. Ils ont donc fait leurs prévisions au jour le jour, les familles ont même parfois dû
s‟endetter et n‟ont pas pratiquement pu avoir d‟épargne.
Par ailleurs, avant l‟obtention des subventions, en général, les enfants ont aidé les parents pour la
consolidation des budgets familiaux. A cette fin, la contribution des enfants ont pris plusieurs formes :
l‟aide aux parents pour les diverses activités au niveau de l‟AGR,
la fourniture d‟eau à des familles plus aisées, et/ou
l‟évacuation des ordures ménagères, etc.
Mais, suite à l‟obtention des subventions, surtout grâce aux diverses sensibilisations des intervenants sociaux
et des responsables des EPP en matière de droits des enfants, cette contribution financière des enfants a
cessé et les enfants ont pu mieux se concentrer sur leur scolarisation, d‟après les déclarations des parents.
Une fois que les familles ont reçu les subventions, le budget familial a été renfloué et mieux réparti sans
toutefois prétendre que le montant attribué a été suffisant pour qu‟il y ait stabilité complète de leur budget.
Ainsi, les fonds mensuels obtenus par les subventions ont été, en moyenne, utilisés pendant une ou deux
semaines. Cette durée d‟utilisation a été variable et fonction de l‟importance des volets d‟utilisation. En
effet, dès la réception des fonds, leurs priorités ont été les suivantes :
l‟achat du maximum de provisions possibles en matière d‟alimentation telles que les sacs de riz, les
bouteilles d‟huile, les sachets de sucre, les légumineuses, …
l‟acquittement des obligations de scolarisation de leurs enfants, telles que les cotisations FRAM en cas
de paiement par tranche, les frais de scolarité pour les écoles privées, … et/ou
l‟acquisition des produits de première nécessité (PPN), tels que les savons, les bougies, …
Une fois, ces priorités réalisées, les familles se sont permis d‟enrichir leur alimentation par des produits
supposés de luxe pour eux, tels que la viande et les fruits et/ou d‟acquérir de nouveaux vêtements et
chaussures ou même des ustensiles de cuisine et/ou équipements électriques.
Comme il a été dit auparavant, les familles n‟ont pas eu de réel budget mais ont fait leurs prévisions au jour le
jour entraînant le plus souvent une nécessité d‟endettement. Les raisons ont été, en général, reliées aux
dépenses imprévues par rapport à la maladie, mais des raisons alimentaires n‟ont pas été non plus exclues
même si le cas a été plutôt exceptionnel. Les dépenses extraordinaires, telles que l‟achat de vêtements, ont
aussi incité à des emprunts. Ainsi, pour y faire face, les familles ont souvent eu recours aux épiciers, aux
membres de famille proches et/ou aux co-paroissiens.
Mais suite à l‟obtention des subventions, les emprunts ont diminué et les familles ont même pu effectuer des
épargnes pour prévenir les différents cas de maladie et d‟accidents ou d‟obligations pour divers évènements
familiaux. Certaines ont même pu monter des AGR, selon leurs déclarations, même si les envergures de ces
AGR ont été limitées à cause des fonds ne pouvant pas être suffisamment élevés.
D‟après les déclarations des familles, une différence a été aperçue depuis leur obtention des subventions. En
effet, pour tous les aspects de la scolarisation, ce changement est manifeste.
Pour ce qui concerne le paiement des diverses cotisations FRAM exigées à l‟école, la majorité des parents ont
estimé que l‟obtention des subventions les ont effectivement aidés à des paiements immédiats, souvent même
en une seule fois.
Il en a été de même pour ce qui concerne les fournitures scolaires indispensables à la scolarisation des
enfants. Auparavant, les familles ont déclaré que leurs enfants ont souvent été renvoyés de l‟école pour
insuffisance flagrante de fournitures scolaires. Leur assiduité en a été ainsi mise en cause car les enfants en
sont devenus moins motivés pour cause de retard de compréhension des leçons à cause des absences
répétées et/ou prolongées. De tels cas ne sont plus apparus pendant les 9 mois d‟obtention de subventions.
Mais ils ont quand-même indiqué que le risque subsiste car leur situation n‟est pas suffisamment stable et
peut facilement redevenir vulnérable.
Un des volets ayant reçu l‟impact de l‟existence des subventions a été la possibilité d‟accès des enfants aux
goûters quotidiens à l‟école et/ou à la cantine scolaire. Une telle possibilité a aussi eu des implications
directes sur l‟assiduité des enfants à l‟école. Les sommes y réservées et déclarées par les parents se sont
élevées entre 50 et 200 Ariary. Le bénéfice obtenu par ces en-cas quotidiens des enfants a été préservé
pendant les vacances même si le plus souvent les denrées préparées par les parents ont été des denrées pour
l‟ensemble de la fratrie mais pas des en-cas individualisés.
Un comportement des parents, plutôt négligé auparavant, a été les suivis de la scolarisation des enfants. En
effet, ils ont été préoccupés par la recherche de travail au quotidien. Ils n‟ont pu rentrer que très tard le
soir et fatigués. Ils ont alors sous-estimé l‟importance des suivis scolaires de leurs enfants. Avec l‟aide
financière, les parents ont été plus disponibles, surtout les mères, pour les suivis de leurs enfants, non
seulement les suivis scolaires mais aussi les suivis sociaux. Les résultats scolaires des enfants en fin d‟année
ont en été tout de suite changés et la majorité des enfants ont obtenu des résultats jugés bons et
convenables surtout face au fait qu‟ils ont eu des parcours scolaires plutôt chaotiques.
Enfin, avant l‟obtention des subventions, à cause des impossibilités financières, les parents n‟ont pas été
motivés pour participer aux différentes activités organisées au niveau des écoles. En général, ils ne se sont
pas présentés aux invitations des responsables des EPP. Mais suite aux sensibilisations et formations
organisées en leur faveur, les parents ont commencé à oser y participer sans complexe.
Les périodes pré-dotations ont été caractérisées par un rythme très irrégulier des repas journaliers d‟une
part, et par une composition non choisie mais selon la possibilité de leur pouvoir d‟achat d‟autre part. Les
familles n‟ont presque jamais mangé à leur faim ni pour leur équilibre alimentaire.
Suite à l‟obtention des subventions, les familles, surtout les enfants, ont pu se permettre de disposer d‟une
alimentation variée, valable en qualité et en quantité même si pour la plupart du temps une telle possibilité
n‟est valable que pendant plus ou moins deux semaines. En effet, selon les parents, le montant des
subventions ne leur ont pas permis de faire une amélioration constante durant le mois.
Pour ce qui concerne la santé des familles, les familles ont déclaré que les maladies des enfants ont été, en
général, assez fréquentes pour plusieurs causes mais la principale a été la malnutrition autant par rapport à la
quantité qu‟à la qualité des denrées. A cet effet, les maladies les plus fréquentes ont été notamment les
coliques et diarrhées, les maux de tête, le paludisme, la toux et le rhume ainsi que les maux de dents. Pour y
remédier, les familles n‟ont pas toujours eu la possibilité de consulter un médecin mais elles ont soit pratiqué
l‟automédication, soit consulté leur entourage pour connaître des maladies similaires. Elles ont aussi déclaré
qu‟elles ont eu souvent recours uniquement à la prière et n‟ont pas eu à utiliser des médicaments.
Par ailleurs, elles n‟ont pas pu accéder aux préventions sanitaires alors qu‟elles ont vécu dans des locaux
insalubres et n‟ont pas toujours eu d‟hygiène correcte. En effet, les familles n‟ont pas eu la possibilité
d‟acheter des produits de nettoyage, notamment les savons. Les mères n‟ont pas eu non plus beaucoup de
temps disponibles pour s‟occuper de leur foyer. Ainsi,
d‟une part, les vêtements n‟ont été que très rarement lavés, au plus tous les trimestres, et
d‟autre part, les intérieurs des maisons n‟ont été que balayés sans qu‟il existe ni la possibilité de laver, ni
celle de désinfecter.
Mais suite à l‟obtention des subventions et surtout aux différentes sensibilisations, les familles ont
commencé à se rapprocher des formations sanitaires publiques, telles que les Centres de Santé de Base
(CSB) et dispensaires publics. Les mères de famille, devenues plus disponibles, ont aussi commencé à
s‟occuper de leur environnement pour les rendre plus vivables et plus propres avec une hygiène favorisant la
santé des enfants, avec parfois même de nouvelles douches. La lessive familiale a été devenue plus fréquente,
au moins une fois par semaine. De plus, les familles ont aussi eu la possibilité financière d‟acheter des
vêtements de rechange pour tous les membres de la famille, surtout pour les enfants.
Suite aux aides et sensibilisations fournies, certains parents ont déclaré avoir pu régulariser les papiers
administratifs autant pour eux-mêmes que pour leurs enfants :
cartes d‟identités nationales renouvelées ou acquises pour la première fois,
actes de naissance acquis aussi pour la première fois, et
mariages civils des parents effectués.
Ces acquis ont eu une influence positive sur la vie sociale des familles puisqu‟elles ont estimé qu‟elles ont
acquis une stabilité et un statut de citoyen après avoir vécu en marginal pendant plusieurs années.
Les familles ont beaucoup insisté pendant leur évaluation, sur la différence qu‟elles ont perçue entre leur
situation sociale et financière avant et après l‟obtention des subventions. Elles ont avoué que même si les
subventions n‟ont pas résolu entièrement leurs problèmes rencontrés au quotidien, elles ont ressenti moins de
problèmes financiers et moins de problèmes relationnels avec les membres de la famille et la société en
général. Une telle diminution de charges a ainsi entraîné des acquis comportementaux. En effet, par exemple,
les mères ont reconnu être moins nerveuses et ont été devenues plus fusionnelles avec leurs enfants. Elles
ont commencé à pouvoir être plus responsables vis-à-vis de leur famille, et en particulier vis-à-vis de leurs
enfants.
5.2.7. Appréciations des parents pour les services fournis par les ONG
L‟appréciation des familles vis-à-vis de leur relation avec les ONG a été positive. En général, elles ont déclaré
ne pas avoir eu de problème particulier difficile à résoudre :
ni par rapport au calendrier de distribution des subventions,
ni par rapport à l‟octroi proprement dit de ces subventions,
Au contraire, leurs conversations avec les intervenants sociaux les ont beaucoup aidés pour faire face aux
différentes difficultés qu‟elles ont eu à affronter.
5.3.1. Scolarisation
D‟après leurs évaluations, les enfants ont relevé plusieurs aspects qu‟ils ont estimés être positifs, tels que :
la possibilité de s‟acquitter des cotisations FRAM,
la disponibilité des fournitures scolaires,
leur assiduité en classe,
l‟évolution positive de leurs résultats scolaires,
une visible diminution de leur agressivité et de leur nervosité,
la possibilité d‟accès à la cantine scolaire et aux goûters quotidiens, et
de meilleurs suivis scolaires de leurs parents.
Toutefois, malgré ces points positifs relevés par les enfants, quelques points ont été classés parmi les points
encore à ne pas négliger et à améliorer, même s‟ils n‟ont concerné que quelques uns d‟entre eux, tels que :
l‟obligation de certains enfants à participer aux corvées ménagères entraînant leur retard en classe,
la négligence de certains parents pour leurs suivis scolaires,
le manque d‟autorité des enseignants sur les enfants souvent absents et/ou en retard à cause du manque
de contact entre parents et enseignants,
l‟insuffisance des fournitures de certains enfants, et
le non accès au goûter quotidien de certains enfants.
5.3.2. Hygiène
Malgré que quelques rares élèves se soient présentés en classe sales et désordonnés, les enfants ont
déclarés être en général propres :
ils se lavent avant d‟aller à l‟école, et
leurs lessives familiales se font au moins une fois par semaine.
Mais les enfants ont quand même émis des besoins de formation sur l‟hygiène afin qu‟ils soient les premiers à
être conscients de l‟importance de l‟hygiène et qu‟ils puissent devenir des vecteurs de communication pour
alerter leurs parents respectifs.
Malgré l‟amélioration de leurs conditions de vie et le respect de leurs droits, les enfants ont quand même
reconnu l‟existence encore quelques parents ne respectant pas leurs droits. Ils ont ainsi déclaré :
l‟existence d‟enfants battus suite à des cas de désobéissance, et/ou
l‟obligation de participer aux corvées et tâches ménagères fatiguant les enfants surtout avant d‟aller à
l‟école et surtout pour les enfants en bas âge.
Ils ont ainsi recommandé d‟organiser l‟éducation parentale sur les droits des enfants pour que les enfants
soient dans les dispositions optimales pour leur bien-être et surtout pour à leur scolarisation.
Les enfants ont reconnu que leurs parents et eux-mêmes ont changé réellement d‟habitude de vie sur tous les
volets, tels que :
la propreté corporelle : rythme de prise de douche, habillement,
l‟alimentation en qualité (variété des menus) et quantité (trois fois par jour), et/ou
la qualité de l‟environnement intérieur et extérieur de leurs logements respectifs.
En général, les enseignants ont donné une évaluation positive des impacts du Projet Cash Transfer sur la
scolarisation des enfants. En effet,
Suite à l‟obtention des subventions par les familles, les enseignants ont noté la nette diminution des
absences des enfants réinsérés. En cas d‟absence non évitables, contrairement au comportement
manifesté auparavant, les enfants ont toujours présenté des justifications valables, telles que la
maladie.
Tous les élèves ont pu bénéficier de fournitures scolaires uniformisées et complètes. En effet, outre les
fournitures acquises par les parents eux-mêmes, les écoles ont aussi obtenu des fournitures scolaires
transmises directement par l‟UNICEF. Ces fournitures n‟ont pas été fournies aux enfants gratuitement
mais une participation minime a été demandée afin de pouvoir renouveler le stock de l‟école en
permanence et ainsi les disponibiliser jusqu‟à la fin de l‟année.
Grâce aux VAD et aux sensibilisations des agents de suivi des ONG, les parents ont osé approcher les
enseignants en classe et la scolarisation des enfants réinsérés ont été mieux suivis par les parents.
Les enseignants ont aussi apprécié le fait que les parents sont arrivés à payer en totalité les obligations
scolaires telles que les diverses cotisations FRAM.
Ainsi, suite à ces appréciations positives, les résultats scolaires des enfants réinsérés ont aussi été donnés
et ont été en général satisfaisants par rapport aux années précédentes. Même les cas de redoublement n‟ont
pas été appréciés comme un cas d‟échec mais ont été jugés nécessaires après plusieurs années de
déscolarisation partielle ou complète.
Les enseignants ont donc émis un avis dans le sens de la continuité de l‟appui financier des familles
vulnérables et surtout dans le sens de leur élargissement vers d‟autres écoles afin d‟atteindre tous les
enfants vulnérables. Mais pour que la réussite soit meilleure, il est aussi obligatoire de former les
enseignants sur les techniques de prise en charge de la réinsertion scolaire des enfants vulnérables et des
enfants des rues. En effet, souvent les enseignants ont dû improvise devant els comportement des enfants
auxquels ils ne sont pas habitués.
Les impacts d‟une meilleure alimentation des enfants ont été tangibles et remarqués par les enseignants. En
effet, les enfants ont été plus concentrés à l‟école et n‟ont plus dormis en classe. Après l‟obtention des
subventions, les enfants ont eu accès régulièrement aux goûters et/ou à la cantine scolaire.
Toutefois, les enseignants ont émis deux recommandations sur l‟obligation de sensibilisation des parents :
la nécessité d‟une meilleure organisation de leur emploi du temps pour ne pas perturber la scolarisation
des enfants, surtout pour que les enfants n‟arrivent pas en retard à l‟école, à cause de leur obligation
de devoir encore s‟occuper des repas familiaux, et
la vérification des achats des enfants sur leurs goûters quotidiens pour assurer que les enfants
achètent des denrées lui apportant effectivement leurs éléments nutritifs, mais pas des tamarins ou
autres attractifs pour les enfants.
5.4.3. Hygiène
D‟après l‟évaluation des enseignants, les messages relatifs à l‟hygiène n‟ont pas encore été suffisamment
assimilés et appliqués par les parents même si les efforts ont été tangibles tout au moins pour les aspects
visibles à l‟école. En effet, les parents ont commencé à soigner leur propreté et celle de leurs vêtements ainsi
que celles de leurs enfants. Il est donc nécessaire de poursuivre et renforcer les actions de sensibilisations
pour qu‟un changement de comportement durable soit effectivement acquis.
D‟après les enseignants, leur coopération avec les agents des ONG n‟ont pas posé de problème particulier.
Toutefois, ils ont quand même précisé que les données nécessaires pour le suivi des enfants ont entraîné des
charges de travail supplémentaires, surtout pour les remplissages des fiches mensuelles de suivis.
A l‟issue du Projet, les enseignants ont émis quelques recommandations en cas d‟éventuelle mise à l‟échelle du
Projet :
la participation des enseignants pour l‟élaboration des critères de sélections et pour la sélection des
élèves et des familles, et
la préparation des enseignants avant le début du Projet.
En effet, la participation des enseignants à la préparation du Projet, surtout pour les bénéficiaires, pourrait
faciliter la détection des familles et enfants réellement vulnérables puisqu‟ils sont en permanence en leur
contact et les connaissent bien.
Durant la période de suivi post-projet, des focus group avec les enfants d‟une part et les enseignants d‟autre
part ont été organisés.
Le tableau suivant récapitule les avis des enfants durant la période post-projet.
Thèmes
Points positifs Points à améliorer
abordés
Scolarisation Les parents se sont impliqués de plus en plus Les enfants ont accusé des retards à cause
aux suivis scolaires de leurs enfants. de la préparation des repas.
Les parents ont pu acquérir directement des Les maladies et les problèmes conjugaux de
fournitures de remplacement dès leurs parents ont été les principales causes
épuisement des stocks. de l‟absence des élèves.
Les enfants ont été motivés pour aller à
l‟école puisqu‟ils ont disposé de goûters
journaliers et de fournitures scolaires
complètes, de nouveaux vêtements.
Alimentation La totalité des enfants participants ont 7 enfants ont quand-même indiqué ne plus
confirmé avoir mangé 3 fois par jour. La manger correctement depuis la cessation
consommation régulière des fruits a été des dotations de subventions.
aussi bien acquise.
La majorité des familles ont pu manger de la
viande ou de poisson au moins 1 fois par
semaine.
Respect des La plupart des enfants connaissent leurs 3 enfants n‟ont plus pu jouer durant la
droits des droits. semaine car ils ont dû se charger de leur
enfants fratrie et des tâches ménagères.
7 enfants ont dû travailler pour assurer
leurs goûters, tel que chercher de l‟eau ou
autres petites commissions.
Certains enfants ont même avoué avoir volé
de l‟argent.
Certains parents continuent encore à
frapper leurs enfants.
Hygiène Les enfants ont continué les pratiques de Les maladies respiratoires ont apparu.
l‟hygiène quotidienne. Certains enfants sont redevenus sales
depuis la fin des dotations en subventions.
Le tableau suivant récapitule les avis des enseignants durant la période post-projet.
Thèmes
Points positifs Points à améliorer
abordés
Scolarisation La plupart des enfants réinsérés ont Quelques enfants n‟ont pas fait leurs
continué d‟être assidus. devoirs de maison.
Leurs fournitures scolaires ont été Les maladies et les disputes conjugaux des
complètes. parents ont été déclarées comme causes
Thèmes
Points positifs Points à améliorer
abordés
majeures des absences des élèves.
La collaboration entre les parents et les
enseignants a été indiqué ne pas être
suffisamment satisfaisante.
L‟analphabétisme des parents a favorisé le
manque de suivis scolaires.
Alimentation La cantine scolaire n‟a plus existé depuis la
rentrée scolaire.
Hygiène En général, les enfants ont été propres Toutefois certains enfants sont redevenus
malpropres depuis la cessation des
dotations en subventions.
Les résultats obtenus des focus group ont confirmé les éléments évoqués dans les suivis post-projet à
savoir la dégradation progressive des conditions de vie des familles dès la cessation des dotations de
subventions, se traduisant par
l‟absence des goûters journaliers de quelques élèves,
l‟insuffisance de suivis scolaires,
l‟augmentation des jours d‟absences des élèves, et surtout
le retour de certains enfants au monde du travail.
Toutefois, les efforts témoignés, en général, par les parents ne sont pas négligeables. Pour améliorer les
résultats obtenus et pour permettre une meilleure rétention scolaire des enfants, la continuité et l‟extension
du Projet Cash Transfer sont recommandées avec les améliorations suivantes :
sensibilisation des parents pour l‟amélioration de l‟organisation de leurs activités journalières,
sensibilisation des parents sur le respect des droits des enfants,
sensibilisation des parents à consulter directement les médecins dès l‟apparition de symptômes,
sensibilisation des parents en matière d‟hygiène,
sensibilisation des parents pour les suivis scolaires de leurs enfants et la priorisation de la scolarisation
des enfants,
alphabétisation des parents analphabètes,
poursuite des dotations en denrées alimentaires pour les cantines scolaires des écoles,
organisation de séances d‟entretiens individuels avec les parents pour raffermir les relations entre
parents et enseignants,
formation des enseignants sur l‟accueil et l‟accompagnement scolaire des enfants des rues et surtout
renforcement de l‟appui matériel des écoles pour affronter les charges supplémentaires provoquées par
la réinsertion des enfants.
A l‟issue du Projet, une réelle précarité de l‟amélioration de la situation des familles existe. En effet, suite à
la crise politique traversée par le pays en 2009, caractérisée par la possibilité de perte d‟emploi,
l‟augmentation sans cesse des prix des PPN, l‟imminence de la période de soudure, les familles se trouvent en
difficulté. Dès qu‟elles doivent faire face à un évènement et le prioriser en matière de financement, elles
diminuent les dépenses par rapport aux autres aspects malgré qu‟ils soient parfaitement conscients des
impacts de cette diminution sur les droits de leurs enfants. Il n‟est donc pas réellement acquis que les
familles puissent toujours être en mesure d‟assurer la scolarisation de leurs enfants.
Ainsi, l‟extension et même la mise à l‟échelle du Projet sont recommandées. Deux volets pour disposer des
éléments de mise à l‟échelle vont donc être fournis dans la présente partie :
d‟une part, les bases et les recommandations pour des conditions optimales de mise à l‟échelle, et
d‟autre part, les modalités pratiques du montage de Projet.
Les impacts et acquis du Projet ainsi que les diverses conditions de réussite pour une mise à l‟échelle du
Projet sont respectivement donnés dans la présente section pour différents aspects du Projet :
les familles bénéficiaires,
les enfants bénéficiaires,
les intervenants sociaux,
les écoles partenaires, et
la structure de financement.
655 enfants de 7 à 14 ans scolarisés au niveau primaire ont été pris en charge par le Projet.
2 superviseurs et 11 intervenants sociaux ont œuvré pour le suivi quotidien des familles bénéficiaires.
Les enfants ont été réinsérés au niveau de 16 écoles primaires publiques partenaires.
La responsabilité technique et le suivi ont été assurés par un Staff Member et un Consultant de l‟UNICEF.
Pour la mise à l‟échelle du Projet Cash transfer, les propositions de Termes de Référence seront décrites
dans la présente section.
La mise en œuvre de la mise à l‟échelle du Projet sera basée sur les méthodes d‟approches actives et
participatives.
Le Projet sera implanté au niveau des 192 Fokontany situés à Antananarivo. La priorité sera donnée au profit
de 10,000 enfants de 6 à 14 ans appartenant à environ 4,500 familles les plus vulnérables n‟ayant pas
autrement l‟opportunité de scolariser leurs enfants, plus précisément :
entre 2 et 3 enfants par famille, et
entre 20 et 25 familles par Fokontany.
Ces familles se regrouperont pour être mieux encadrées par environ 8 ONG :
un regroupement comprendra une quinzaine de familles membres,
un Fokontany comptera au maximum 2 regroupements pour ne pas éparpiller les efforts, et
une ONG sera responsable d‟environ une vingtaine de Fokontany.
Les familles seront sensibilisées et conscientisées pour la scolarisation de leurs enfants grâce à leurs
groupements respectifs. Les activités des groupements seront centrées sur les démarches de l‟amélioration
de la situation des familles en vue de l‟achèvement de la scolarité de leurs enfants. Cette initiative facilitera
par la suite l‟organisation des membres de ces groupements vers la création d‟une association formelle,
tendant vers la pérennisation de leurs activités génératrices de revenus. Chaque groupement sera régi par un
règlement intérieur que les familles mettront librement au point.
Pour valider la raison d‟être des groupements, les modules de formation des familles seront axés sur les
éventuelles créations des associations formelles par leurs activités. L‟esprit du groupement permettra aux
familles de se familiariser avec la vie associative.
Le Projet durera 21 mois (du mois d‟Avril 2010 au mois de Décembre 2011), dont 15 mois (du mois de Juillet
2010 au mois de Septembre 2011) de distribution de subventions mensuelles. Plus précisément :
Du mois d‟Avril 2010 au mois de Juin 2010 (3 mois), la préparation des procédures du Projet sera
entreprise :
conception du projet et élaboration des outils de suivi,
identification des ONG responsables de la mise en œuvre,
contractualisation avec les ONG,
informations et communications sur le projet au niveau de toutes les parties prenantes,
élaboration de collaboration avec la Commune Urbaine d‟Antananarivo,
contact avec les Fokontany et identification des écoles d'intervention,
acquisition et dispatching des fournitures scolaires pour les écoles,
2010 2011
Activités
A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D
Préparation des
procédures du
Projet
Préparation des
familles à la
rentrée scolaire
2010-2011
Déroulement de
l‟année scolaire
2010-2011
Préparation des
familles à la
rentrée scolaire
2011-2012
Période de post-
projet
Une période élargie de 15 mois, avec des subventions mensuelles de 40,000 Ariary par famille, permettra
suffisamment aux familles de :
préparer les rentrées scolaires 2010-2011 et 2011-2012,
faire face à la période de soudure, et
permettre aux enfants de suivre leur scolarisation dans des conditions optimales.
Toutefois, des mesures d‟accompagnements devront être prises, pour éviter l‟éventuelle apparition de
problèmes pouvant constituer des facteurs d‟abandon de ces enfants du système scolaire formel et en
garantir leur rétention à l‟école :
l‟appui en matière d‟infrastructures, de mobiliers scolaires et d‟outils pédagogiques et didactiques aux
écoles qui vont accueillir les enfants,
l‟appui en fournitures scolaires des enfants vulnérables leur permettant de poursuivre dans des
conditions optimales leur scolarité,
la formation ou la mobilisation communautaire des parents pour leur sensibilisation pour l‟envoi de leurs
enfants à l‟école, par le biais des séances de formation au sein des regroupements de parents, et
l‟alphabétisation des parents analphabètes pour leur permettre de meilleurs suivis scolaires de leurs
enfants.
Commune Urbaine
d’Antananarivo
UNICEF
ONG
ONG
Pour répondre aux objectifs fixés du Projet, les détails des attributions pour la réalisation du Projet seront
définies entres les différents acteurs, et préciseront les diverses étapes à suivre du Projet.
L‟UNICEF aura pour attribution les informations et la communication du Projet auprès des Fokontany, la
Commune Urbaine d‟Antananarivo (CUA) et les autorités éducatives (DREN, CISCO, ZAP, EPP).
Etant les premiers responsables de la mise en œuvre du Projet, les ONG auront à leurs charges plusieurs
volets importants qui garantiront la réussite du Projet :
en matière de sélection des familles :
l‟élaboration des critères de sélection des familles bénéficiaires,
le recensement des familles des enfants à l‟issue des listes proposées par les responsables des
Fokontany et des écoles, et
la sélection proprement dite des familles pouvant bénéficier des subventions.
en matière de regroupement des familles bénéficiaires :
le regroupement des familles,
l‟appui au fonctionnement des regroupements de familles, et
l‟appui des regroupements pour la création et la pérennisation d‟AGR.
en matière de préparation de l’accueil des enfants au sein des écoles :
l‟identification des besoins en infrastructures, matériels et d'outils pédagogique des écoles.
en matière de préparation des familles à la réception des subventions :
la définition des domaines de formation et de sensibilisation pour l‟éducation parentale et pour le
budget des familles bénéficiaires, le regroupement de familles,
l‟identification des formateurs,
l‟organisation des séances de formation et de sensibilisation, et
la facilitation de l‟élaboration des budgets des familles.
en matière d’allocation des subventions :
Outre les relations directes avec l‟UNICEF pour la supervision du Projet, la Commune Urbaine d‟Antananarivo
(CUA) contribuera surtout à l‟appui des ONG pour les démarches administratives en vue de l‟acquisition des
actes d‟état civil des parents et des enfants.
CONCLUSION FINALE
Le Projet d‟aide à la scolarisation a été un levier pour la réintégration sociale des familles vulnérables au sein
de leur communauté. Désormais elles sont acceptées par la société. Elles peuvent aussi contribuer à
l‟obligation sociale, et sont acquittées de leurs dettes. La majorité de leurs enfants ont quitté le monde du
travail pour bénéficier pleinement de leurs droits. En résumé, malgré quelques points à améliorer, le Projet a
pu donner une lueur d‟espoir et une dignité humaine à ces familles, surtout à ces enfants, dans la mesure où
ils s‟acheminent progressivement vers une certaine autonomisation surtout si les conditions sociales,
économiques et politiques s‟améliorent dans l‟avenir.
Toutefois, une réelle précarité de cette amélioration de la situation des familles a été aperçue. En effet,
suite à la crise politique traversée par le pays, caractérisée par la possibilité de perte d‟emploi,
l‟augmentation sans cesse des prix des PPN, l‟imminence de la période de soudure, les familles se trouvent en
difficulté. Ainsi, dès qu‟elles doivent faire face à un évènement et le prioriser en matière de financement,
elles diminuent les dépenses par rapport aux autres aspects malgré qu‟ils soient parfaitement conscients des
impacts de cette diminution sur les droits de leurs enfants. Il n‟est donc pas réellement acquis que les
familles puissent toujours être en mesure d‟assurer la scolarisation de leurs enfants. Des absences
fréquentes ont commencé à être déjà perçues lors de la période post-Projet même si aucun abandon n‟a
encore été constaté. En effet, face à la période de soudure qui a commencé à s‟installer, ainsi que les impacts
inévitables de la crise politique vécue par le pays en 2009, la situation financière des familles après la
cessation des subventions est restée précaire pour réellement faire face aux différents obstacles
empêchant la scolarisation des enfants.
L‟extension et même la mise à l‟échelle du Projet sont recommandées même si malgré la cessation de
l‟obtention des subventions, la plupart des parents ont continué à réaliser des efforts pour améliorer leurs
conditions de vie. En effet, leurs situations respectives restent précaires et nécessitent un soutien de plus
longue durée.
Les explications détaillées de l‟ONG CDA sur les anomalies sont données à la page suivante
ONG CDA
06. RANDRIA ARSON Hajanirina Paulin, Superviseur du Projet Cash Transfer (Janvier - Mars 2009)
07. RAKOTONONDRAINY Marius, Superviseur du Projet Cash Transfer (Avril – Décembre 2009)
ONG HARDI
UNICEF
[2.000 – 3.000[
[3.000 – 4.000[
[4.000 – 5.000[
-2.000
+5000
J H M T
Types d’aides extérieures : Aide financière Parrainage pour écolage Aide alimentaire
Aide vestimentaire Aide au niveau du logement Autres, à préciser ……………………………………
Principaux matériaux de construction des murs extérieurs : Briques cuites Briques non cuites
Terre battue plus foin Tôles ondulées Fût, bidon Pierres Parpaings, ciment béton
Autres, à préciser …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Principaux matériaux de construction du plancher : Terre battue avec ou sans natte Bois
Pierres, briques Ciment béton, fibre ciment Autres, à préciser ………………………………………………………
Principaux combustibles utilisés pour la cuisine : Bois ramassé, copeaux de bois Bois acheté
Charbon Pétrole Gaz Electricité Autres, à préciser …………………………
Type de toilettes utilisées par le ménage : Avec chasse d‟eau Fosse perdue Tinette
Aucune toilette Autres, à préciser ………………………………………………………………………………………………………………
Statut d’occupation du terrain : Propriétaire, terrain titré Propriétaire, terrain non titré
Locataire Terrain domanial Autres, à préciser …………………………………………………………………………………
EQUIPEMENT DE LA MAISON
Matériels Nombre Observations Matériels Nombre Observations
Chaises Cyclo/Vélomoteurs
Tables Bicyclette
Nattes Charrette
Armoires Charrue
Bahut Herse
Radio Batterie
Radio K7 Pirogue
Animaux
Appareils TV
domestiques
VCD Autres, à préciser
Problèmes actuels : Sanitaires Financiers Travail Logement Familiaux
Administratifs Juridiques Sociaux (alcoolisme, psychologique, …) Autres
Préciser la nature des problèmes ……………………………………………………………………………………………………………………………………
Idées de résolution des problèmes : ……………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Projets d’avenir pour être autonome : …………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Annexe 05. FICHE D’EVALUATION ANONYME POUR LES AGENTS DES ONG
RESULTATS DU PROJET
1. Comment voyez- Sur le plan financier
vous l’avenir des
familles après la
cessation des
subventions ? Sur le plan social
RESSOURCES HUMAINES
5. D’après vous,
l’effectif du
Oui
Non
personnel technique Expliquez votre réponse
que votre ONG a
affecté au Projet
Cash Transfer a-t-
il été suffisant
Fournir les mesures prises le cas échéant
compte tenu des
charges de travail ?
Solutions proposées
Recensement 183 familles ont pu être Beaucoup de familles ont Une nouvelle série Le choix des familles
des familles retrouvées avec la changé de lieu d‟enquêtes pour atteindre supplémentaires s‟est
des enfants collaboration des d‟habitation, rendant le nombre de familles porté sur ceux qui
rescolarisés Fokontany et des EPP difficile la recherche de défini dans le document de démontrent des efforts
concernées. leur nouvelle adresse. Projet a été donc pour scolariser leurs
Certaines sont même nécessaire et les critères enfants malgré leur
restées introuvables. Pour de sélection avec la vulnérabilité afin de les
plusieurs cas, 2 ou 3 collaboration des encourager à poursuivre
enfants de la même famille animateurs au sein de leurs efforts et aussi afin
ont été inscrits dans la l‟ONG HARDI ont été de les aider à faire encore
liste. réajustés. mieux.
Sélection des Pendant la phase L‟enquête auprès des Dans le but d‟atteindre le La sélection des familles
familles d‟identification des familles a permis nombre de 220 familles, s‟est surtout basée sur la
pouvant familles, le nombre de 220 d‟identifier seulement 183 une enquête volonté des parents à
bénéficier des familles n‟était pas atteint familles sur les 300 supplémentaire avec la scolariser leurs enfants
subventions pour les causes sus- inscrits dans la liste. collaboration des malgré leur pauvreté.
énumérées. Les familles directeurs des EPP
identifiées à partir de la concernées a été
liste initiale ont tous été entreprise.
sélectionnées.
Suivi et Monitoring
Thèmes Réalisation Problèmes Solutions prises Observations
Définition des Objet du suivi : familles,
modalités et enfants
procédures de Lieu de suivi : domicile,
suivi des EPP
familles Fréquence de suivi : 2
visites à domicile par
famille par mois, 4 visites
par EPP par mois
Répartition des familles
par intervenant : 55
familles par intervenant
social
Outils de collecte
d‟information : cahier de
suivi, carnet de dépense,
fiche de présence EPP,
Bulletin de note.
Elaboration Liste des informations Il n‟y a pas d‟indicateur On recoupe les
des cahiers de dans le cahier : dépenses par rapport aux dépenses informations données par
suivi des effectuées par les des familles. les parents auprès des
familles familles durant le mois, enfants lors des visites
changements constatés dans les EPP.
par les intervenants
sociaux lors des visites,
problèmes particuliers des
familles
Reporting
Thèmes Réalisation Problèmes Solutions prises Observations
Documenta-
tion détaillée
du Projet
(particulière-
ment pour
l‟évolution de
la vie des
familles)
Elaboration Un canevas a été fourni
des rapports par l‟UNICEF pour
mensuels des faciliter la rédaction des
prestations rapports d‟activité.
Elaboration du Un canevas a été fourni
rapport final par l‟UNICEF pour
des faciliter la rédaction du
prestations rapport final.
Suivi et Monitoring
Thèmes Réalisation Problèmes Solutions prises Observations
Définition des Définition réalisée selon le 2 suivis par mois par
modalités et planning rectifié famille
procédures de
suivi des
familles
Elaboration Cahiers de suivi de Cf. question précédente :
des cahiers de familles élaborés et mis en mise en place d‟un outil
suivi des place complémentaire (carte
familles blanche)
Réalisation du Réalisé mais avec des Approche des visites Adoption du système Adoption d‟une approche
suivi de rectifications inopinées non adapté au d‟entretien lors de la d‟échange entre
l‟utilisation mode de vie des familles distribution des responsables de familles
des (travail journalier : subventions. (focus group)
subventions absence des familles lors Cf. précédemment :
des visites, la fréquence renforcement de
répétée incommode les l‟encadrement des familles
familles) récalcitrantes et sanction
Non respect de pour les récidivistes,
l‟utilisation des collaboration avec les
subventions selon la écoles pour le respect des
répartition initialement obligations des frais de
prévue. scolarisation.
Tenue des Réalisée
données des
situations des
familles
(cahier de
suivi)
Documentation Suivi réalisé Impossibilité de justifier Recoupement des Moyens de vérification
des domaines certaines dépenses. informations auprès des des dépenses disponibles :
d‟utilisation Exemple : goûter pour enfants (goûter, vivre, reçus pour les scolarités,
des l‟enfant, vivres, épargne à etc.) registres de paiement des
subventions domicile. frais de scolarité auprès
des écoles, fiches ou
carnets d‟épargne.
Suivi de la Réalisé Très bonne collaboration
rétention des avec les directeurs des
enfants à écoles et les enseignants.
l‟école
Reporting
Thèmes Réalisation Problèmes Solutions prises Observations
Documentation Réalisée Bases de données sur les
détaillée du familles informatisées et
Projet disponibles.
(particulière-
ment pour
Observations générales
Organisations
Les difficultés rencontrées ont toutes été solutionnées par des échanges soutenus par la Direction et le
responsable de l‟UNICEF.
Autre problème d‟organisation : Changement du superviseur du CDA en cours de Projet pour cause d‟incompétence
et de perte de confiance entraînant une perturbation temporaire de la gestion du Projet au sein du CDA.
Résultats : Les résultats constatés sont plus que probants. Néanmoins, un suivi post-Projet s‟avère nécessaire pour
l‟évaluation d‟impact.
Suite du Projet : Nous recommandons la reconduction du Projet et sommes favorables pour capitaliser les expériences
acquises et disposés à étudier toutes propositions de réforme conformément à la présente évaluation.
Alimentation
Autres utilisations
Acquis matériels
Budget familial
Comment la famille a-t-elle géré son budget ?
Si oui, combien et où les emprunts ont-ils été effectués ? Pour quel domaine ces emprunts ont été
nécessaires ?
Si oui, combien et où ont-elles été déposées (institutions financières ou autres) ? Dans quel domaine ces
économies seront-elles destinées ?
Si oui, dans quel type d‟activités ? Comment ont été les résultats (positifs, négatifs) ?
Comment la famille a-t-elle procédé pour ces paiements (rythme, tranche de paiement) ?
Résultats scolaires des enfants en fin d‟année (passage en classe supérieure, redoublement) ?
Alimentation de la famille
Sans subvention Avec subvention
Viandes et poissons
Santé de la famille
Comment les membres de la famille se lavent-ils (douche privée ou publique, coin privé, rivière, …) ?
Propreté de l‟environnement ?
Intérieur de la maison
Extérieur de la maison
Appréciation des parents pour les services fournis par les ONG ?
Relation avec l‟ONG
06 RAMAZOMANANA 67 HA Sud
2. L‟AVANCEMENT DU PROGRAMME
L‟allocation des subventions
Le suivi des familles en matière d‟évolution, surtout par rapport au changement de comportement
CONCLUSION
Défi pour le mois prochain : prochain thème de sensibilisation, résultats attendus
ANNEXES
Outils de travail (après uniformisation)
Rapport de formation
Cas à problèmes, le cas échéant
Rapport financier
Liste des familles en cas d‟éventuelles modifications
1. CONTENUS DE LA FORMATION
Les objectifs
Les modules de formation
Les résultats attendus
2. METHODOLOGIE D‟APPROCHE
Démarche méthodologique
Outils de travail
3. DEROULEMENT DE LA FORMATION
Heure du début et de la fin de la formation
Motivations des participants (prises de paroles, dynamique de groupe)
Problèmes rencontrés et mesures de solutions
ANNEXES
Fiche de présence
Modèles d‟outils de travail (fiche pédagogiques…)
Photos
Introduction
2. LES REALISATIONS
2.1. En matière de sélection des familles
2.1.1. Elaboration des critères de sélection des familles bénéficiaires
2.1.2. Recensement des familles des enfants rescolarisés
2.1.3. Repérage et localisation des familles
2.1.4. Le choix des zones d‟intervention
2.2 En matière de préparation des familles à la réception des subventions
2.2.1. Définition des domaines de formation et de sensibilisation
2.2.2. Identification des formateurs des formateurs
2.2.3. La formation des formateurs
2.2.4. Objectif de la formation des formateurs
2.2.5. Préparation des modules de formation et de sensibilisation
2.2.6. La formation des familles
2.2.7. Préparation des modules de formation et de sensibilisation
2.3. En matière d‟allocation des subventions
2.3.1. Les modalités et procédures de paiement des subventions aux familles
2.3.2. Elaboration des outils de suivi de paiement
2.3.3. Distribution mensuellement des subventions aux familles bénéficiaires
2.3.4. Objectif des subventions
2.3.5. Déroulement des distributions
2.4. En matière de monitoring
2.4.1. Définition des modalités et procédures de suivi des familles
2.4.2. Elaboration des outils de suivi des familles :
2.4.3. Conformité aux conditions prédéfinies de l‟utilisation des subventions
2.4.4. Tenue de base de données, actualisée en permanence, des situations des familles
2.4.5. Identification et documentation des domaines d‟utilisation des subventions, autres que
l‟alimentation et la scolarisation
CONCLUSION
Mois
Code Nom et prénoms Sexe Classe Observation des enseignants
Absence Retard
Subvention 1
SUIVI EPARGNE des FAMILLES
Dépôt Retrait
Nom du
Institution N° Solde Observations
Code responsable Lieux Date Montant Date Montant
financière d'adhésion
de famille
EPP Andohatapenaka I 12,000 Ariary par parent 12,000 Ariary par parent
EPP Ampefiloha Ambodirano 8,000 Ariary par enfant 10,000 Ariary par enfant
EPP 67 Ha Sud 10,000 Ariary par parent 12,000 Ariary par parent
EPP Mandroseza 10,000 Ariary par parent 10,000 Ariary par parent
EPP Andavamamba 10,000 Ariary par parent 12,000 Ariary par parent
EPP Antokontanitsara 10,000 Ariary par parent 12,000 Ariary par parent
EPP Ambohijafy 8,000 Ariary par parent 12,000 Ariary par parent
EPP Anosimasina 10,000 Ariary par parent 10,000 Ariary par parent
EPP Bemasoandro 7,000 Ariary par parent 7,000 Ariary par parent
EPP Ampasika 10,000 Ariary par parent 10,000 Ariary par parent
EPP Ambodin‟Isotry 10,000 Ariary par parent 12,000 Ariary par parent
EPP Ambohidahy 10,000 Ariary par parent 12,000 Ariary par parent
EPP Ambodiamberivatsy 8,000 Ariary par parent 9,000 Ariary par parent
Brocante 4 1,1%
Fleurs 2 0,6%
Charbon 1 0,3%
Lapin 2 0,6%
Briqueterie 58 16,6%
Pâtisserie 1 0,3%
Elaboration du
questionnaire de suivi
VAD et traitements
des bases de données
Rapport intermédiaire
des intervenants
sociaux
Focus group avec les
responsables des
écoles
Rédaction du rapport
final des activités
Distribution de
fournitures scolaires
I. Scolarisation (paiement FRAM 2009/2010, achat fournitures scolaires, responsabilisation des parents sur le
suivi scolaire)
2. Révision
Enfants : □ OUI □ NON Si NON. Suivi : □ OUI □ NON Si NON.
Pourquoi ? Pourquoi ?
Fréquence Durée Par qui ? Fréquence
□ Tous les jours □ <1h □ Père □ Tous les jours
□ 3 à 4 fois/semaine □ 1h à 2h □ Mère □ 3 à 4 fois/semaine
□ 1 à 2 fois/semaine ≥ 2h □ Grand-mère □ 1 à 2 fois/semaine
□ Frère/Sœur
□ Tiers
4. Fournitures scolaires : Avez-vous déjà acheté des fournitures scolaires pour vous enfants ? □ OUI □ NON
Désignation Nombre/Quantité Montant
TOTAL :
6. Cantine scolaire
Fréquence Dépenses mensuelles Type
□ Tous les jours □ Beignets □ Pâte □ Pain
□ 3 à 4 fois/semaine □ Féculents (Manioc, patate, igname)
□ 1 à 2 fois/semaine □ Fruits □ Biscuits □ Confiserie
2. Disposez-vous de CIN ?
□ OUI □ NON
Pour les nouvelles acquisitions (Novembre) Duplicata
Date : N° Date : N° :
4. Santé/Maladie : □ OUI □ NON 5. Accès aux soins : Quand quelqu‟un tombe malade, quelle
FREQUENCE TYPE de QUI était mesure prend la famille ?
maladie malade? Avant projet Depuis le projet
□ Souvent
□ rarement
IV. Alimentation
Supérieur à 5 fois/semaine
3 à 4 fois/semaine
1 à 2fois/semaine
2 fois/mois
1fs/mois
JAMAIS
V. A.G.R. :
1. Faisiez-vous une AGR avant le projet ? Création Redémarrage
OUI (laquelle ?) Renforcement Reconversion
NON Montant des Fonds de Roulement :
2. Utilisiez-vous la subvention pour l‟AGR depuis le
Création Redémarrage
projet ?
Renforcement Reconversion
OUI (laquelle ?)
Montant des Fonds de Roulement :
NON
3. Actuellement (après le projet), faites-vous encore une
Création Redémarrage
AGR ?
Renforcement Reconversion
OUI (laquelle ?)
Montant des Fonds de Roulement :
NON
VI. Epargne :
3. Mouvements d‟épargne
Versements Retrait Report (ancien
Solde
Date Montant Date Montant solde)
1. Problèmes rencontrés : □Scolarisation □Habitation □Etat civil □ Epargne □ AGR □Santé □ Autres (préciser)
2. Mesures prises :
EPP de
N° Personnes responsables N° Noms enfants Sexe
scolarisation
RASOLOMAMPIONONA
01 RASOAMIHAFAKA Eugenie 01 F Andohatapenaka II
Patricia
RASOAMALALA Marie Lucie
02 02 NANTENAINA Jessie F Andohatapenaka II
RAKOTONIRINA Paul
TOLOJANAHARY Mamitina
03 03 RAZANAMARO Noëline F Andohatapenaka I
RASOLOFOMANANA Jean
RASOLONIRINA Viviane RASAMOELINJOHANY
04 04 F Andohatapenaka II
RASAMOGLINA William Samoela
RAHELIARISOA Clotilde
05 RAKOTONDRAFARA 05 RAKOTONIAINA Fabrice G Andohatapenaka II
Edmond
RAVAOMANARIVO Victoire
06 06 RANDRIANARISOA Hertiana G Andohatapenaka II
RANDRIANASOLO edmond
RASOARIMALALA
07 Antoinette 07 RABEARISON Sergino G Andohatapenaka I
RABEARISON Serge
RAZAKAMADY Tafitasoa
RAVONIARISOA Sylvie 08 G
Aristide
08 Chantal Andohatapenaka I
RAVONIARISOA
RAZAKAMADY Felix 09 F
Vohanginirina Felicia
RAVAONIRINA Angeline Andohatapenaka
09 10 RAVAONIRINA Dina Natacha F
RAKOTONIRINA Jeannot III
RANDRIANANTENSINA
11 G
10 RAKOTOSOA Edmond Rémi Andohatapenaka I
12 RADONASINA Edmond G
11 ROXANE Marie Louise 13 NAMBININTSOA Rita F Andohatapenaka II
RABENJA Andrianarivony
Andoniaina RANDRIANARISOA
12 14 G Andohatapenaka II
RASOARIMALALA Fanomezana Nick Stephan
Stephanie
RANDRIANORO
13 15 RAMANAVALONA Stephanie F Andohatapenaka II
Voanginirina Bodonavalona
RAVAOSOLO Danielle RAHARIMALALA Nirina
14 17 F Andohatapenaka II
RAZANAKOTO Parson Valisoa
RASOANIRINA Eliane
15 Mariette 18 HERIZO Fitahiana F Andohatapenaka I
RASOLOHERISON Rodin
RASOLOSOA Julie Lalasoa
RAFANOMEZANTSOA
16 RAFANOMEZANISOA 19 G Andohatapenaka II
Fenohery
Patrice
17 RAZAFINDRAVAO Ernette 20 RAJIAFARA Gillot G Andohatapenaka II
EPP de
N° Personnes responsables N° Noms enfants Sexe
scolarisation
RAMASIARINORO Amélie
RAKOTOMANANA François
18 Aimée RAKOTOMANANA 21 G Andohatapenaka I
Joseph Lucien
Joseph
RAVOLOLONIRINA Lalao
Perline
19 22 ANDRIANJAFY F. Lalao F Andohatapenaka II
RAZAFIMAHATRATRA
Gilbert
RAVAOARIMALALA
Suzanne Claire RAFANOMEZANTSOA N.
20 23 G Andohatapenaka II
RAZAFIMAHATRATRA Lahatra
Daniel
RANDRIAMIHAJA
RAZAFIARISOA Liliane 24 G
21 Tolotiniana Andohatapenaka II
RANDRIAMIRADO Adon
25 RASOARILALAO Avotra G
26 RAZAFINDRAKOTO Sarah F
RASOANIRINA Hélène
27 RAVAORISOA Volatina F
22 RAZAFINDRAKOTO Andohatapenaka II
RAFANOMEZANTSOA
Célestin 28 G
Célestin Rija
RASOAZANAMALALA RASOAZANAMALALA
23 29 G Ankasina
Aniece Domoina
RAZOELIARISOA Hanta RAKOTONDRASOA Jean
24 30 G Ankasina
Viviane Michel
RAHARIMALALA Solo
Voahirana
25 31 RAKOTOMAVO Kyna Michelin G Ankasina
RAZAFINDRAKOTO Kina
Michel
RASOAMANANTENA
26 32 TSANGANIAINA Fidel G Ankasina
Berthine
RAZAFIARISOA Ampefiloha
27 33 HANTANIRINA Prisca F
Hantanirina Ambodirano
RAVAOARIMALALA
TOLOTRA Nomenjanahary Ampefiloha
28 Honorine 34 G
Armand Ambodirano
RASOLO Armand
29 RAMANAMPISOA Raymond 35 RAKOTONDRASOA Onjatiana F Andohatapenaka I
RAVAOARISOA Marie
30 36 FANIRINIAINA Volasoa F Ankasina
Thérèse
RAZAFINDRAFARA
Emilienne RANDRIANJAFY Tokiniaina
31 37 G Ankasina
RANDRIANJAFY Solofoson Abraham
Samuel
RAKOTONDRABARY
38 G
RAZAFINDRAMBARY Maminiaina
32 Andohatapenaka I
Vololomanga RAHARIMALALA
39 F
Santatainiaina Daniella
RAZAFINDRATSIORY
33 40 RAFARA Geline Germaine F Ankasina
Suzanne
EPP de
N° Personnes responsables N° Noms enfants Sexe
scolarisation
RAJAONARIVONY Jean
41 RAJAONARIVONY Patrice G
Baptiste
34 Andohatapenaka I
RAVAOSOLO Marie
42 RAKOTONIAINA J.B. Jocelin G
Pascaline
RANAIVOMANANA 43 RANDRIAMANALINA Pascal G Ampasika
35
RAZANATOANDRO Hélène 44 RANDRIANARISON Josoa G Anosimasina
RAZAFIARISOA Marie
36 Andrea Victorine 45 VELONIRINA Marinah F Ankasina
RAKOTONARIVO Edmond
RAFANOMEZANTSOA
46 G
RAKOTOARISON Jean Rijaniaina
37 Jeannot Berthin NOMENJANAHARY Ankasina
47 G
RAMINOSOA Heritiana Tokiniaina
48 RAIVOMIARINTSOA Diana F
RAZAFINDRAMARO
RAKOTOTIAINA Ernest 49 F Ampefiloha
38 Ernestine
CHRISTINE Ervine Ambodirano
50 RAKOTOTIANA Jean Lolita F
RAKOTOARIMANANA Jean
RAZANAMANANA Hélène Ampefiloha
39 Paul 51 F
Vinna Ambodirano
RAKOTOLAHY Haja C. J.
NIRINA Rafarasoa Marie Ampasika
40 52 RAVELONIRINA Erika F
Hélène Anosimasina
RAZAFINJOHARY
53 G
41 RAZAFIMALALA Odette Nantenaina Paul Andohatapenaka I
54 RAZAFINJOHARY Odon Paul G
RAZAFINDRANORO
RANOMENJANAHARY
42 Christine 55 F Andohatapenaka I
Faratina Elie
RATSIMANOSIKA Martial
RASOARILALAO Clarisse 56 ANDONIRINA Edmondine F
43 Andohatapenaka I
RANAIVOSON Edmond 57 RASOLOFONIRINA Raymond G
RAVOAHIRANA Marie ANDRIANAMBININA
44 58 F Andohatapenaka I
Viviane Ravohery Ziara S.
RASOAZANAKOLONA
Isabelle RASOARISOA Volatiana
45 59 F Andohatapenaka I
RAKOTONJANAHARY Elinah
Victor
RABEARILALAINA Tojo
RASOARINERA Aimée 60 F
46 Fandresena Andohatapenaka II
RABENDALANA
61 RABEHASINA Tojo Fitahina F
RAZAFINDRAMANANA RAZANAMAHASOA
47 62 F Andohatapenaka I
Ernestine Iharimbola
RASOANANTOANDRO RASOANANTOANDRO Ampefiloha
48 63 F
Angeline Koliniaina Ambodirano
SIMONE Zouzou RAFARATIANA Maminiaina Ampefiloha
49 64 F
RASOLONJATOVO Jean Sandra F. Ambodirano
EPP de
N° Personnes responsables N° Noms enfants Sexe
scolarisation
Rodolphe RANDRIAMBOLAMANANA
65 F
Hantavola
RAVOARISOA Tantely
66 F
Maminaina
RANDRIANTSIFERANA
RANDRIANASOLO Pierre 67 G
Herman Ampefiloha
50 RALALAOARISOA
RASOARILALAO Ambodirano
Jeannette 68 G
Sariakaniaina
RAZANADRAVAO Arlette RASOARIVELO Véronique Ampefiloha
51 69 F
RAKOTONDAVELO Maurile Nadia Ambodirano
RAKOTONANAHARY Jean Ampefiloha
52 RAZANIMINO Marthe 70 G
Chris Ambodirano
Ampefiloha
53 RAZANABAHOAKA Helène 71 RANJAVOLA Noëline F
Ambodirano
RASOANAIVO Jean Pierre
54 RASOAMANANJARA Marie 72 FANDRESENA Farasoa F Andohatapenaka II
Jeanne
RABEMANANJARA Léon 73 RASOARILALAO Olga F
Andohatapenaka
55 RAVOLOLONIAINA RASOAMIANAMBOLANA
74 F III
Louisette Odette
SOLONJANAHARY E.
RAMAHEFARISOA Solohery 75 F Andohatapenaka
56 Sandrine
RAJANORO Augustine III
76 RAJANIRINA Elodie F
TATAMONIAINA Marie
RAZAFIARISOA 77 F
57 Vaulia Andohatapenaka II
RAKOTONDRANAIVO
78 ROLIARIMALALA Nadia F
79 RAKOTONDRAFINA Olivia F Andohatapenaka
58 RAZANAMIALISOA Florine
80 RAKOTONDRAFINA Edine F III
RASOLOARIMANANA 81 RAKOTONIAINA Frédéric G
Andohatapenaka
59 Alphonse
82 RAFINDRAMAVORA Mialisoa F III
RAVAONIRINA Hermine
RANDRIAFANOMEZANTSOA Andohatapenaka
60 RAZAFIARISOA Ginette 83 G
Tsiry III
RAZAFINIDRINA Marie
Henriette
61 84 RASOANAIVO Heritiana G Andohatapenaka II
RASOANAIVO Théodore
Gilles
85 RASOANAIVO Patrick Gilles G
RAVAOARINEL Clarisse
62 ANDRIANIRINA Herifaly Andohatapenaka II
RASOANAIVO Pascal Gilles 86 G
Gilles
RASOANATOANDRO Marie
87 F
RAZANATANDRO Marie Sarah
63 Andohatapenaka II
Josette RASOARIMALA Volatina
88 F
Erica
64 RASOANIRINA Elisabeth 89 RAMAMONJISOA Fabrice G Andohatapenaka II
EPP de
N° Personnes responsables N° Noms enfants Sexe
scolarisation
Simone RAMAMONJISOA
90 F
RAMAMONJISOA Désiré Fanirimalala
ANDRIANJAFY Sarafaly
65 RAZANADRASOA Florentine 91 F Andohatapenaka II
Tinalala
RAZAFINDRASOA Robine RAKOTONDRASOA
66 92 G Andohatapenaka II
RAKOTOMALALA Ernest Tolojanahary Herifaly
RAKOTOMANANIRINA
67 Jean François 93 RAVAOARISOLO Solange F Andohatapenaka II
RASOAMANGANIRINA
RAKOTOARISON
RALANDIARIZAKA
68 Rivomalandy 94 F Andohatapenaka II
Diamondra
RABENANDRASANA Rija
RAKOTOARIMANANA
69 RAVELOMANANTSOA Doris 95 F Andohatapenaka II
Tokiniaina
RAHERIARIMALALA Fanja
70 96 RAHARIMALALA Sidonie F Andohatapenaka II
Emilienne
RAZANAJANAHARY
Joséphine
71 97 RASOLONIRINA Claudine F Andohatapenaka II
RAKOTOSAMIMANANA
Jean Claude
RASoLONJAVOVO François RAHARIMALALA Roseline
72 98 F Mandroseza
RAZANAKOLONA Pascaline Larissa
73 RAFARASOA Hélène 99 RAZAFINDRAMANANA Erica F Mandroseza
RAVAONARIVO Aimée
74 100 FITAHIANA Voajanahary F Mandroseza
RAJERISON Elysée
RANDRIANARY Jean
75 101 RANDRIANARY Faneva Naval F Mandroseza
RAZAFINDRAVELO Noëline
RASOANAIVONIRINA
Alain Richard
76 102 NOMENA Handraina Kevin G Mandroseza
RAHARINIRINA Felasoa
Claudia
RABENARIVO Hajanirina TAFITANIAINA Ampefiloha
77 103 F
RANDRIANASOLO Martin Andrianandrasana Ambodirano
RANIVOARISOA Marie
Claudine RASOAMANAHIRANA Ampefiloha
78 104 G
RANDRIANASOLO Jean Manampisoa Ambodirano
Eric
RAHARISOA Vololona RAHARISOA Malalatiana Ampefiloha
79 105 F
RAMAROLAHY Jean Marie Volahanta Théodosie Ambodirano
RAKOTOARIVELO Holinirina
Lovasoa RAKOTOARIVELO Nantenaina Ampefiloha
80 106 G
RAZANADRAKOTO Fostin Felana Ambodirano
Dinah
6. Répartition des catégories d’AGR pratiquées par les familles ayant fait l’objet de suivi post-projet
Fruits
Catégo- Aliments Produits Poissons Articles Travaux pour Elevage
et Sable Charbon Briqueterie Pâtisserie
rie cuits textiles asséchés soldés l’habillement aviaire
légumes
Fin
18% 18% 7% 7% 9% 18% 2% 14% 2% 5% 0%
projet
Post-
18% 18% 7% 7% 14% 11% 2% 14% 2% 5% 2%
projet
1. Cadre du projet
Suite aux passages des cyclones et aux interventions post-cycloniques de l‟UNICEF au niveau de la Région
Analamanga (Districts d‟Antananarivo Renivohitra et d‟Antananarivo Atsimondrano), il a été constaté qu‟un
nombre élevé d‟enfants de 8 à 14 ans appartenant à la couche défavorisée sont illettrés et ne sont pas
scolarisés dans les sites d‟interventions. Les impacts négatifs de la pauvreté sur ces groupes vulnérables en
sont ainsi significatifs. Ainsi, dans le cadre d‟une réelle Education pour Tous, du respect des droits des
enfants et de l‟éradication de la pauvreté par l‟éducation, l‟UNICEF a demandé à une ONG d‟organiser des
interventions pour effectuer la réinsertion scolaire de ces enfants. Actuellement, ces enfants sont réinsérés
en milieu scolaire au niveau des écoles primaires publiques. Toutefois, des problèmes apparaissent et peuvent
constituer des facteurs de nouvel abandon de ces enfants. En effet,
des frais d‟inscription sont exigés pour tout enfant voulant s‟intégrer à l‟école ;
les fournitures nécessaires à leur scolarisation sont évidemment obligatoires pour suivre une scolarité
normale ; et
un minimum d‟alimentation est indispensable pour que les enfants puissent assister au cours avec une
concentration optimale.
Or, l‟augmentation des prix des denrées alimentaires, aggravée par les catastrophes naturelles exercent une
forte pression sur les familles vulnérables malgaches. Ainsi, les parents de ces enfants ne sont pas en mesure
de prendre en charge tous ces frais. L‟un des impacts les plus prévisibles en est une nouvelle déscolarisation
de ces enfants.
Ainsi, un projet d‟appui aux familles de ces enfants est mis en place pour prévenir toute forme de nouvelle
déscolarisation, surtout en cas d‟éventuelle crise alimentaire pouvant défavoriser la rétention de ces enfants
à l‟école.
A cette fin, l‟UNICEF a sollicité deux ONG pour effectuer les prestations nécessaires pour aboutir à ces
objectifs :
l„ONG Conseil de Développement d‟Andohatapenaka (CDA), et
l‟ONG Harmonisation des Actions pour la réalisation d‟un Développement Intégré (HARDI)
Ces ONG ont été évaluées et choisies parmi 7 ONG (selon le rapport fourni par le Consultant International se
rapport aux cash transfer---Voir Annexe 22)
2. Objectifs du projet
Les ONG doivent produire un rapport répondant aux critères définis dans les attributions des ONG.
5. Attributions de l’UNICEF
L‟UNICEF aura pour attribution de superviser les activités et d‟apporter des appuis techniques aux ONG le
cas échéant. L‟UNICEF facilitera aussi l‟organisation des activités en assurant le financement du projet. Ainsi
l‟UNICEF jouera deux rôles dans ce processus :
faire le suivi que les familles répondant aux critères reçoivent le montant convenu au moment convenu
durant toute la phase pilote ; à cette fin, des visites de suivi seront organisées auprès des ONG et
des ménages bénéficiaires,
consolider les rapports des partenaires et documenter les tendances et enseignements tirés.
6. Planning
2008 2009
Activités
N D J F M A M J J A S O
Conception et
préparations des
outils
Descente au niveau des
EPP pour localisation
des familles, zonage
des responsabilités
Contractualisation avec
les ONG
Transfert des fonds
aux ONG
Identification des
enfants et familles
Identification des
formateurs
Sélection des familles
bénéficiaires
Formation de
formateurs
Formation des familles
Paiement des
subventions
Suivi des familles
Rapport final
7. Budget
Rubrique Prestations
273,380,000 Ariary
Total Projet
1USD = 1,812 Ariary 150,872 USD
1. Introduction
Madagascar is one of the many countries that are expected to be negatively affected by the rising food
prices. In addition to this, the country experiences natural disasters in the form of floods, cyclones and
droughts which further puts a strain on the very vulnerable families. The last quarter of 2008 marks the
beginning of the lean period which is followed by 5 months of emergency season of floods and cyclones.
One of the most visible impacts of this cycle is a high school drop out as families are forced to move to
temporary shelters and look for alternative survivalist activities.
While the country has yet to articulate a comprehensive policy preventing school drop outs as a result of the
disasters and rising food prices, stakeholders agree that various options to mitigate the impact on children
need to be explored in the short-term while evidence is being gathered to inform a long term intervention.
It is in this context that UNICEF will implement a pilot project aimed at strengthening the coping capacities
of families for approximately 500 families in who were identified during the emergency period earlier in
2008. At that time about 858 out of school children were identified of whom 600 were successfully enrolled
in 21 primary school in urban Antananarivo.
These children continue to face a high risk of dropping out of school if no support is provided for their
families. This confirms the view from a consultant who worked conducted a survey among twenty families in
the same areas and concluded that another criterion for consideration should include risks for repeated
drop outs. In fact their siblings who were not enrolled at the time remain out of the education system.
Through funding solicited from the donor community, UNICEF will implement a cash transfer project that
will commence in December 2008 as the lean period starts and run for nine months.
The focus on the 600 children (approximately 500 families) is informed by an endorsement by NGO partners
and to some extent the municipality who confirmed that these families remain high risk of falling back into
the trap if no additional support is provided. Across the board all the NGOs interviewed identified
inadequate food supply and cost of education as the primary causes of school drop out. The third criterion
was the security of shelter.
While all the stakeholders interviewed are skeptical of cash transfers, five of the seven NGOs support the
pilot on the basis of
Based on the above justification, the criteria to be used to inform the expansion of the project
(beyond the 600 children) are;
Inadequate food supply
Children already enrolled in school (assume the 600 placed in previous emergency still in school)
Parents‟ undertaking that children will stay in school even during hard times as anticipated (family
contracts).
In a briefing meeting with the internal stakeholders under the leadership of the Head of Section: Education,
the team explored the various aspects of the cash transfer package and agreed that:
3.3 The available funding should also cater for administrative overheads that will be placed on the
NGO partners.
It is envisaged that the administrative cost will be negotiated between 7 and 10% of the total cash managed
by an individual partner.
The motivation for the amounts was informed by inputs received from the partner NGO that were
interviewed. While these NGO were not distributing cash, they were managing family sponsorships of about
$25.00 with which the purchased food (rice, oil and soap) that they would then distribute to the needy
families. In the case of education costs, these were paid directly to the service providers on behalf of the
children.
Based on this amount, the UNICEF team agreed that the aim of the cash transfer is to achieve the same
results namely of providing food for the household and stationery for children, the difference with the pilot
is the focus on involving parents as head of households in the process.
It is hoped that experience will increase the parents‟ appreciation of schooling and contribute to their
repertoire of skills through the budgeting and tracking of family expenses.
Finally the earmarked amount was also chosen to stretch beyond the emergency period to a maximum of nine
moths all inclusive.
The choice of a payment modality should be informed by primarily the UNICEF approved modalities.
Secondly, the selected modality should consider the individual capacity of the NGO, the existing partnership
and other administrative imperatives. Attempt should be made to ensure that the partner NGO does not
spend more than 10% of the time tracking receipts at the expense of the benefits to children and their
families.
Payments to NGO Partners: 1 (fees at 7-10%of the total managed by the NGO and geographical area of
operation?)
The choice of partners for the implementation of the cash transfer pilot was preceded by consultations and
interviews2 with seven NGOs who already have a partnership with the Education Section. The selection was
also based on the assumption that these NGO have some experience in cash transfers as they were
operating in very poor communities. Through the interviews we were able to:
Determine the criteria they use to select beneficiary families;
Assess their capacity to make a substantial contribution into the management of the pilot project
Isolate specific lessons learnt on monitoring projects of this nature and
Gain better understanding of their views on cash transfers as one of the alternatives for mitigating
against food insecurity and school enrolment
Of the seven NGOs interviewed and from the five that expressed interest in working with UNICEF in this
pilot, CDA and HARDI proved to be the most suitable partners based on the capacity (size and experience)
in working with the most vulnerable households and the value-adding activities that the two NGO would bring
to the partnership.
CDA has established a joint committee with representatives of from various interest groups from their
communities. These groups could be mobilized to get involved in monitoring the use of cash transfers by the
beneficiary families.
In the case of HARDI, the ability to conduct surveys is a valuable asset for UNICEF as the pilot requires
innovative ways of tracking any developments including the un-intended consequences of the pilot initiative.
1
Subject to negotiation with partners
2
Annex A findings from the interviews
3
List of NGOs interviewed attached
Because of the challenges inherent in the administration of cash transfers, which include strict monitoring
of beneficiary families and school attendance in the case of children, the selected NGO partners should be
empowered to sub-contract the smaller NGOs.
The smaller entities were not selected primarily because of size but there is recognition of their value based
on their respective experiences in undertaking home visits and collecting valuable information that is crucial
for improving the delivery of services to poor families; informing and influencing policy discussions.
Two of these NGOs operate in very specialized areas namely soliciting bursaries for those children with good
grades and building capacity of Parents‟ Associations to enable them to effectively ply their mandated roles
in the education system.
Another indirect benefit for them to participate would be the opportunity to gain new skills as a result of
the partnership with larger ones.
5. Role Definitions
The general roles expected of the primary NGO partners include the following;
To distribute cash to identified beneficiary families
Facilitate compilation of family budgets around the conditional aspect of the grant (ensure food
supplies and education remain priority in all family budgets)
Monitor compliance in the use of the conditional grant
Keep and update records of beneficiary families4
Secure further partnership where appropriate to benefit the project
Identify and document other expenditure areas beyond the food and education as well as
Submit reports as per agreement
The cash transfer pilot builds on the partnership entered into between the Governance Section and the
municipality on Child Friendly Spaces. It is therefore logical that the municipality plays an oversight function
on the cash transfer pilot as this is an integral part of protecting vulnerable families and children. The NGO
partners also have an existing relationship with the municipality and therefore the cash transfer pilot builds
onto the synergy among these partners.
The involvement of the municipality is also important because the municipality is a custodian of the database
of vulnerable families in the area, therefore through its participation in the pilot, the municipality will have
access to updated database for its records.
UNICEF has a dual role in this process. The first part of its role is;
To ensure that children and vulnerable households are protected during the emergency period and
beyond, therefore the monitoring of the cash distribution is of primary importance. UNICEF has to
ensure that the right family receives the right amount at the right time throughout the pilot phase.
4
Format to be finalised
This should be done through monthly planned and spot checks at the NGO sites and in beneficiary
households.
To consolidate reports from the partner organizations and documentation of trends and lessons from
the field.
In order to play this role effectively, UNICEF needs to place dedicated staff throughout this pilot. The
intensity of the implementation of the pilot as well as the lack of previous experience in cash transfers will
put a lot of strain on the section. The opportunity cost of missing out on any aspect of the pilot may not be
easily quantifiable; however the section‟s commitment to exploring all possible ways of ensuring that children
remain in school through out the difficult situation should be enough motivation for ensuring the smooth
implementation of the pilot.
It is recommended that the monitoring process be made simple and easy to implement; that the questions
focus on the qualitative aspects of the expected outcomes.
Secondly attempts should be made to get children‟s inputs into the process. For instance children could be
asked questions like;
How often do they eat;
What they eat;
Whether they go to school;
Whether they have the stationery etc.
This information could also be validated from the school records.
Depending on the caseload, it may be practical to include health indicators in the monitoring process. For
instance a health examination like weight of children at the start of the project and at three month
intervals can also be undertaken.
Internally UNICEF should allocate dedicated staff member (s) and officials to the pilot, the “face of cash
transfer pilot project.”
The need to ensure continuity in communication with NGO and other partners during and beyond the life of
the pilot requires special attention.
Issues around communication of the pilot, its objectives and intended outcomes; mobilization of the target
communities and enlisting support from other stakeholders who may play an indirect role in the
implementation will require a uniform approach before the emergency starts and certainly even more so
during the emergency. This may include relieving the relevant officer from other duties to ensure that the
5
Monitoring tool to be finalised
pilot succeeds.
The process of validation of records for compliance with internal audits and maybe donor requirements
necessitates an active involvement of the UNICEF “book-keeper” equivalent level officer in addition to the
technical officer.
It is also important to ensure integration of this project into the broader emergency team because the
officer will need to draw on the expertise of the rest of the team from time to time.
Another added value of integrating the team is the alignment of activities to avoid unnecessary overlap and
the maximization of impact. This can only be achieved when joint planning and sharing of information occurs
on a continuous basis.
Upon signing of the contract, the NGO partners should focus on validation of the beneficiary families
through updating the records and sharing the updates with all sections and the municipality. Status reports
should then be compiled to ensure a solid basis for the implementation of the pilot. It is from these updated
documents that the partners, facilitated by UNICEF should draw specific interventions and develop
schedules for the management of the pilot.
8. Conclusion
The success of the pilot rests as much on the effective management of the experiment as in the efficiency
with which all the stakeholders play their respective roles. It is through an effective system that the office
can determine and realize the full benefits of the pilot. A focus on building the office‟s internal capacity to
lead in any further discussions on various alternatives for mitigating the plight of the poor in future should
be an important aspect of this exercise. The call and emphasis on a dedicated staff especially on the
technical aspects of the pilot cannot be overstated.
It is recommended that a commitment to prioritize the pilot as an opportunity for the Education Section in
the short-term and for Governance in the medium and long-term is maintained. The availability of the various
officers to participate in the pilot will be a good indicator of the commitment.
The pilot also offers another opportunity to strengthen the relationships with the NGO partners. These
relationships could prove very important in future strategic activities initiatives around inclusive education
and other policy and advocacy initiatives.
Finally, the successful implementation of this pilot will undeniable contribute towards a huge resource
mobilization effort.