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ZAD AL MUSTAQNI' - Imam Al Hajjawy

Commentaire par Salih ibn Fawzan al Fawzan

CHAPITRE PRIERES SUREROGATOIRES (TATAWU’) :

Fawzan : « Tatawu 3 » prière surérogatoire, l’auteur nous explique à présent les règles concernant
les prières surérogatoires après avoir parlé des prières obligatoires.

Tatawu3 veut dire linguistiquement ‘faire quelque chose d’obéissant’ (voir al-Siha 3/1255), la
définition technique est d’accomplir des actes d’adorations qui ne sont pas obligatoires. (Voir al-
Mut’la p.91 et Dar An-Naqi 1/123)

Hajjawy : La meilleur des prières surérogatoires est la prière de l’éclipse suivit par la
prière de la demande de pluie puis les prières de Tarawih et enfin la prière de Witr qui est
effectuée entre l’Isha et le Fajr. Le moins que l’on peut faire pour la prière du Witr est une
rakat (unité) et le plus est 11 rakats ; priant deux rakats par deux rakats et finir avec une
seule rakat.

Fawzan: Les prières Sunnas peuvent être priées en groupe comme la prière de l’éclipse, Tarawih,
et la prière de demande de pluie. Après cela, il y a les prières surérogatoires qui ne sont pas priées
en groupe. La meilleure d’entre elle est la prière du Witr, puis Tahajjud (prières de la nuit) puis les
rawatib qui sont priées avant et après les prières obligatoires et enfin la prière Duha.

La prière de demande de pluie vient en deuxième en termes d’importance après la prière de


l’éclipse. Cette prière est significative car il y a une manifestation ouverte de faiblesse et d'humilité
où l'individu reconnaît à Allah qu'il est dans le besoin et lui demande par conséquent de
nombreuses invocations. Cette prière est faite en groupe car elle profite à tous les musulmans.

« Tarawih » C’est la prière durant le Ramadan.

Le temps pour faire al Witr est entre l’Isha et le Fajr comme mentionné dans le hadith où le
Prophète (Alayhi salat wa salam) avait l’habitude d’accomplir al Witr toutes les nuits aussi bien
tôt, au milieu ou tard dans la nuit.

« Le minimum pour le Witr est une rakat » comme le Prophète a dit : « Al Witr est une rakat à la
fin de la nuit. » [Hadith rapporté par Muslim (2/31) et Ahmad (1/311, 361)] Le hadith est rapporté
par dix Compagnons du Prophète. Si quelqu’un prie une seule unité de Witr, cela est suffisant.
Et le maximum est onze unités, cela était la pratique du Prophète (SallaAllahu Alayhi wa salam). Il
avait l’habitude de prier onze unités pendant Ramadan et les autres mois. [Hadith rapporté par Al
Bukhary (2/66) (3/59) (4/231) et Muslim (2/166)] Dans un autre hadith, il est mentionné qu’il a
prié treize rakats. [Hadith rapporté par Al Bukhary (2/64) et Muslim (2/183)]

Il faut prier deux unités par deux unités c’est-à-dire de faire le taslim après chaque deux unités de
prière.

Par exemple, s’il prie dix unités, il y aura 5 taslim suivit d’une unité en conclusion. Le Prophète
(Alayhi salat wa salam) a dit : « La nuit, la prière est accomplie deux rakat par deux rakat. »
[Hadith rapporté par Al Bukhary (2/30) et Muslim (2/171)]

Hajjawy : S’il prie 5 unités ou 7 unités, il devra s’asseoir seulement dans la dernière. S’il
prie 9 unités, il devra s’asseoir dans la huitième en faisant le tashahud mais pas le taslim.
Puis il devra se relever et prié la neuvième rakat en faisant le tashahud et le taslim. Le
minimum est atteint avec trois rakat avec deux taslim. Il lira sourate Al-A’la dans la
première unité suivit par sourate Al-Kafirun dans la deuxième. Al-Ikhlas est lu dans la
troisième unité.

Fawzan : Le point de vue mentionner par l’auteur est celui du Madhab Hanbali. Mais s’il prie cinq,
sept ou neuf unités, il est mieux qu’il fasse le taslim après chaque deux unités de prière. Cela est en
concordance avec ce que le Prophète (Alayhi salat wa salam) faisait. Il peut choisir de prier toutes
les rakats et la dernière de faire un seul taslim. S’il prie neuf rakats, il priera huit rakats et s’assira
pour le tashahud sans faire le taslim puis il se lèvera pour ajouter la neuvième unité.

C’est-à-dire prier deux rakats avec le taslim à la fin puis suivit par une seule rak’a. Il pourra choisir
de prier trois unités de prière en continuité sans s’asseoir entre. Toutefois prier comme je l’ai
décrit plus haut est meilleur.

Hajjawi : « Qunut » est effectué après l’inclinaison en disant : « Allahumma ihdini fiman
hadayta wa ‘afini fiman ‘afayta, watawallini fiman tawallayta, wa barikli fima a’tayta wa
qini sharra ma qadhayta, innaka taqdi wa la yuqda ‘alayka. Innahu la yudhillu man
walayta wa la yu’izzu man ‘adayta, tabarakta rabbana wa ta’alayta.

Fawzan : Faire le Qunut, c’est faire une invocation après avoir fait l’inclinaison comme cela nous
a été montré par le Prophète (Alayhi salat wa salam) [Hadith rapporté par Al Bukhary (5/134) et
Muslim (2/135-136)] Accomplir le Qunut dans la prière du Witr est recommandé, la prière du Witr
est valide sans le Qunut. La prière du Witr est une Sunna mu’akkada (fortement recommandé) et
le Prophète (Alayhi salat wa salam) l’a beaucoup encouragé à faire aux musulmans.
Il a dit dans un hadith : « Assurément Allah est Witr (c’est-à-dire « un ») et Il aime Witr. Donc
accomplissez la prière du Witr ô peuple du Qur’an. » [Hadith rapporté par Ahmad (1/143-145), Abu
Dawud (1416) et d’autres.]
C’est une Sunna mu’akkada par le consensus de la majorité des savants. L’imam Abu Hanifa est
d’avis que cela est obligatoire. (Voir Al Mughni (2/591)

Hajjawi : « Allahumma inni a’udhu biridaka min sakhatik wa bi’afwika min ‘uqubatika wa
bika linka la tuhsi thannan ‘alayka. Anta kama athnayta ‘ala nafsika. Allahumma salli ‘ala
Muhammadin wa ‘ala ali Muhammad.” Puis il s’essuie le visage avec ses mains.

Fawzan : Il s’essuie le visage avec ses mains lorsque la du’a est fini. Le fait de passer ces mains sur
son visage après une du’a est mentionné dans beaucoup de ahadiths.

Note du traducteur : Le Shaykh Fawzan n’est pas d’accord avec l’avis du madhab Hanbali car les
ahadiths sont faibles. Or dans le madhab Hanbali, le hadith faible est utilisé lorsque pour un cas à
traiter, aucun des quatre principes (Qur’an, Sunna, Ijma3 des Compagnons, Opinion d’un
Compagnon) ne fournit de solutions.

Hajjawi : Faire le Qunut dans une autre prière que la prière du Witr est détestable sauf
quand les Musulmans sont affligés par une calamité sauf la peste. L’imam peut faire le
Qunut dans toutes les prières obligatoires.

Fawzan : Le Qunut n’est pas ordonné pour une autre prière que la prière du Witr.

La peste est une exception. Lire le Qunut dans des prières obligatoires sur une longue période de
temps est une innovation. Le Prophète (Alayhi salat wa salam) ne l’a jamais fait ni les
Compagnons. Si cela été une pratique connue, cela serait certainement enregistré. Cela est fait
pour une raison spécifique. Les mécréants de Quraysh persécuté les musulmans à La Mecque où
les empêcher de migrer pour Médine. Le Prophète (SallaAllahu alayhi wa salam) a fait un Qunut
en invoquant Allah afin d’aider les musulmans en état de faiblesse qui ne pouvaient pas faire la
Hijra. [Hadith rapporté par Al Bukhary (6/47-48) et Muslim (2/134-135)] Dans une autre situation,
il a invoqué contre les polythéistes qui avaient tués un groupe de ses Compagnons. [Hadith
rapporté par Al Bukhary (4/26) (5/136) et Muslim (2/135-136)]

Si une calamité atteint les musulmans qui requiert une invocation, l’imam fera le Qunut pour
chaque prière obligatoire et pas seulement pour la prière du Fajr. Cela sera répéter jusqu’à ce
qu’Allah soulage les musulmans.

Le Qunut n’est pas fait pour la peste qui toucherai les musulmans car la peste a ravagé le Sham
durant la vie de Umar Ibn Khattab (radiya’Allahu ‘anhu. Et il n’a pas fait de Qunut pour cela. Nous
ne partageons pas les pratiques qui n’ont pas été pratiquées par le Prophète (Alayhi salat wa
salam), ses Compagnons et les Califes bien-guidés. De plus, les musulmans qui meurent de la
peste sont martyrs et c’est une miséricorde pour les musulmans.
Hajjawi : Et la prière du Tarawih est de 20 rakat.

Fawzan : La prière du Tarawih est une Sunna mu’akkada (fortement recommandé), qui est faite
en groupe seulement au mois du Ramadan. Le Prophète (Alayhi salat wa salam) prié avec ses
Compagnons durant les nuits du Ramadan. Il s’est ensuite abstenu de prier avec eux et il est rester
chez lui. Il a expliqué son action en disant qu’il avait peur que cela devienne obligatoire pour eux.

Puis Umar Ibn Khattab (radiya’Allahu ‘anhu) a décidé de rassembler les musulmans derrière un
imam à la mosquée. Il a remis en place une Sunna qui avait été initié par le Prophète (SallaAllahu
alayhi wa salam).

Certains savants ont dit que la prière du Tarawih se faisait en 36 rakats, d’autres savants citent un
nombre plus grand et d’autres encore ont dit 11 rakats. (Voir Al Mughni (2/604)) ou 13 rakats.

[…) En conclusion, le nombre de rakats pour le Tarawih n’est pas restreint à un nombre en
particulier.

Hajjawi : Elle est effectuée en groupe avec la prière du Witr après l’Isha durant le mois du
Ramadan. Celui qui a l’intention de prier « tahajjud » (Qiyam al layl / Prières de la nuit)
devra prier al Witr plus tard. S’il prie (al Witr) avec l’imam, il devrait en faire un nombre
pair en ajoutant une rakat. Prier une prière facultative entre la prière de Tarawih est
détestable (makruh) mais prier en groupe après cela ne l’est pas (détestable).

Fawzan : La façon de prier Tarawih est de la faire en groupe, cependant ce n’est pas faux de la
faire individuellement (Avis de Madhab Maliki). Toutefois cela est mieux de la faire en groupe
avec les musulmans.

« avec la prière du Witr » Par exemple, il peut prier 20 rakats de Tarawih et puis ajouter trois
rakats (Witr). S’il prie dix rakats (Tarawih), il ajoutera une seule rakat de Witr pour en faire 11
rakats au total. Il peut aussi ajouter 3 rakats (Witr) pour en faire 13 au total.

S’il prie Tarawih avec l’imam mais qu’il a l’intention de prier tahajjud (prières de la nuit / Qiyam al
layl) plus tard dans la nuit, il peut le faire. Cela accroit les récompenses. Toutefois, il devra
accomplir la prière du Witr avec l’imam comme ça il pourra atteindre le mérite mentionné par le
Prophète (Alayhi salat wa salam) : « Quiconque reste en prière avec l’imam jusqu’à ce qu’il parte, il
est écrit pour lui, qu’il est resté toute la nuit en prière. » Il devra prier donc le Witr avec l’imam et
ne pas partir jusqu’à ce que l’imam parte.

Il est préférable de maintenir la prière du Witr en priant avec l’imam même s’il prie tajahhud plus
tard dans la nuit. Il ne devra pas répéter la prière du Witr comme le Prophète (Alayhi salat wa
salam) a dit : « Il n’y a pas deux prières du Witr dans la même nuit. » [Hadith rapporté par Ahmad
(4/23), Abu Dawud (1439) et d’autres.]
Cela se réfère à quand l’imam fait le taslim après avoir accompli deux rakats du Tarawih et que
quelqu’un se lève et prie seul une prière surérogatoire. Cela n’est pas permis (makruh). Cela
pourrait conduire à ce que les gens prient différentes prières simultanément dans la mosquée. Les
Compagnons avait l’habitude de réprimander ceux qui agissait comme cela.

Comme mentionné quelqu’un qui accomplit Tarawih avec l’imam et part en même temps que lui,
il pourra choisir de prier individuellement ou en groupe après.

Hajjawi : Suivit par les Sunnans ratiba. Deux rakats avant Dhur et deux après. Deux rakats
après le Maghrib et l’Isha. Deux rakats avant Fajr, elles sont fortement recommandées
(mu’akkada). Si quelqu’un manque ces prières, il est Sunna pour lui de les remplacer. Les
prières de la nuit sont meilleures que les prières du jour. Le meilleur temps pour les
accomplir est pendant les deux-tiers de la nuit

Fawzan : Les Sunnans ratiba sont priés avec les prières obligatoires.

« Deux rakats avant Dhur… » Cela sont les dix rakats qui sont dérivés du hadith rapporté par Ibn
Umar qui a dit : « J’ai en mémoire les dix rakats priés par le Prophète (Alayhi salat wa salam). Deux
rakats avant Dhur, deux après. Deux rakats après Maghrib qu’il a prié chez lui, deux rakats après
l’Isha chez lui et deux rakats avant al Fajr[…] » [Hadith rapporté par Al Bukhary (2/74)]

Et parmi ces dix rakats, la plus recommendé est les deux rakats avant la prière du Fajr. Le
Prophète (Alayhi salat wa salam) ne l’a jamais délaissé même en voyage.

« Il est Sunna pour lui de les remplacer » Cela se réfère aux prières rawatib, la preuve de cela est
que le Prophète (SallaAllahu alayhi wa salam) n’a pas fait al ratiba qui sont priés après Dhur, il les
a faites après la prière de l’Asr. [Hadith rapporté Al Bukhary (2/87,88) et Muslim (2/210,211)}
Dans une autre situation, le Prophète (Alayhi salat wa salam) et ses Compagnons ont dormit
jusqu’à ce que la prière du Fajr se termine et seulement la chaleur du soleil les a réveillés ; ils
étaient en voyage et il a prié le ratiba de la prière du Fajr avant que le mu’adhin fasse l’appel à la
prière puis ils ont fait la prière du Fajr. [Hadith rapporté par Muslim (2/138-139)]

Sans aucun doute les prières de la nuit sont meilleures que les prières (surérogatoires) le jour. Et
cela est le plus récompense lors des 2/3 de la nuit.

Hajjawi : Les prières de la nuit et du jour sont regroupées en deux rakats. S’il prie les
prières tatawu’ (surérogatoires) durant le jour en quatre rakats de la même manière que
Dhur, ce n’est pas un problème. La récompense pour les prières faites assises est de moitié
que les prières faites debout.

Fawzan : C’est-à-dire qu’il fera le taslim après chaque deux rakats. Le Prophète (Alayhi salat wa
salam) a dit : « Les prières de la nuit sont en groupes de deux. » [Hadith rapporté par Al Bukhary
(2/30) et Muslim (2/171)] et dans un autre hadith : « Les prières de nuit et du jour sont priés en
groupes de deux. » [Hadith rapporté par Ahmad (2/26, 51), Abu Dawud (1295) et d’autres.]

Cela est permis d’accomplir deux rakats puis faire deux rakats supplémentaires et faire le taslim
comme la prière du Dhur par exemple, mais cela est permis que pour les prières surérogatoires
faites le jour.

La prière surérogatoire accomplit assit est permise même si la personne n’a pas d’excuses valables.
Toutefois, la récompense pour cela est divisée de moitié que celui qui prie debout (les prières
surérogatoires). Dans un hadith, le Prophète (Alayhi salat wa salam) a dit : « La récompense de la
prière accomplit assis est moitié moins que la prière accomplit debout. » [Hadith rapporté par
Muslim (2/165)]

Hajjawi : La prière Duha est une Sunna. Deux rakats est le minimum et huit rakats est le
maximum.

Fawzan : La prière de Duha est une prière surérogatoire qui est mutlaq (général). Elle est appelée
Duha en référence au temps à laquelle elle est priée, qui le matin. Le Prophète (Alayhi salat wa
salam) avait l’habitude d’accomplir la prière Duha et a exhorté Abu Hurayra à la faire. [Hadith
rapporté par Al Bukhary (2/73) (3/53) et Muslim (2/158)]

La prière de Duha est spécialement importante pour ceux qui ont manqués de d’accomplir les
prières de la nuit (Qiyam al layl).

Hajjawi : Son temps (pour l’accomplir) est juste après le temps interdit dans la matinée
jusqu’au zénith.

Fawzan : Le temps pour accomplir la prière Duha commence après la fin du temps où accomplir
la prière est interdit. Son indication est quand le soleil se lève au-dessus de l'horizon de la distance
d'une lance. Elle peut être accomplit jusqu’au moment après que le soleil a atteint le zénith, qui
signale le moment où les prières sont interdites. Le meilleur temps pour accomplir Duha est juste
avant le temps interdit du zénith.

Hajjawi : La prosternation de tilawa (récitation) est une prière. Il est Sunna pour le
récitateur et celui qui écoute de faire cette prosternation. En revanche, celui qui surprend
ou entend par « hasard » la récitation est exclue de faire cela. Si le récitateur ne fais pas la
prosternation, celui qui écoute ne le fera pas non plus.

Fawzan : Comme action surérogatoire (nafl) il y a le sujud al-Tilawa (prosternation de récitation).


Une personne devra le faire lorsqu’il récite un verset qui a une prosternation (verset de
prosternation) comme le Prophète (Alayhi salat wa salam) le faisait.
Il est recommandé que le récitateur et celui qui écoute fassent tout deux la prosternation.
Les Compagnons avaient l’habitude d’écouter le Prophète (Alayhi salat wa salam) réciter le Qur’an
et quand il faisait la prosternation de tilawa, ils faisaient pareil. [Hadith rapporté par Al Bukhary
(2/51-53) et Muslim (2/88)]

Les savants divergent sur le fait de la définir comme une prière ou comme un acte d’adoration, il y
a deux avis sur la question :

1) Qu’il s’agît d’une prière comme le mentionne l’autre Musa Ibn Hajjawi. Si elle est
considérée comme une prière, elle aura les mêmes règles que la prière.
Par exemple, être face à la Qibla, dire le Takbir lorsque quelqu’un fasse la prosternation et se
relevé et être en état d’ablution. Et couvrir sa ‘awra devra aussi être appliqué. (Voir al-Insaf 2/193)

2) Que ce n’est pas une prière mais un acte d’adoration indépendant et les règles qui la
régisse en tant que prière ne s’applique donc pas. (Avis de Ibn Taymiyya – al- Ikhtiyarat al-
Fiqhiyya)

Hajjawi : Il y a 14 versets de prosternation et dans la sourate al-Hajj, il y a deux sajdas


(prosternations). Il devra faire le takbir lorsqu’il accomplit la prosternation et se relever
après. Il devra s’asseoir, faire le salam et ne pas faire tashahud.

Fawzan : Il y a quatorze versets de prosternation dans le Qur’an qui sont dans sourate : Al A’raf,
Al Ra’d, An-Nahl, Al Isra, Maryam, Al Hajj (deux prosternations, une au début de la sourate et une
à la fin de la sourate), Al Furqan, An-Naml, Al Sajda, Al Fussilat, An-Najm, Al Inshiqaq et Al ‘Alaq.

Hajjawi : Réciter un verset contenant une prosternation et accomplir sujud al tilawa par
l’imam dans une prière à voix basse est détestable. Le suiveur devra suivre l’imam dans la
prosternation de récitation dans les autres prières. La prosternation peut être faite en
gratitude lorsqu’une bénédiction nous ait accordé et lorsque nous sommes touchés par
une calamité. Une prosternation de gratitude accompli en priant rend la prière invalide, à
moins d'être faite par ignorance ou par oubli.

Fawzan : Cela est due au fait que l’imam va dérouter le suiveur qui pourrait supposer que l'imam a
procédé à faire le sujud sans faire le ruku '. L'imam peut soit choisir de dérouter le suiveur ou
omettre la Sunna de sujud al tilawa s'il lit le verset de prosternation dans les prières silencieuses
comme Dhur ou 'Asr. Cependant, il peut éviter ces deux scénarios s'il évite de lire des versets qui
contiennent une sajda dans les prières silencieuses.

Il est meilleur que le suiveur accomplisse sujud al tilawa avec l’imam dans les prières à voix haute
comme Maghreb ou l’Isha ou Fajr.
Comme bénédiction, il peut y avoir par exemple la naissance d’un enfant ou une victoire de
l’armée musulmane qui justifierait de faire une prosternation de gratitude. Abu Bakr as-Siddiq a
accomplit une prosternation de gratitude lorsqu’il apprit que Musaylima al-Kadhab fut tué dans la
bataille de Yamama. (Voir al-Muntaqa hadith 1018). Idem pour la prosternation en cas de calamité.

Sujud Al Shukr (gratitude) est recommandé seulement en dehors de la prière, donc si quelqu’un
l’accomplit en priant, sa prière est invalide car ce n’est pas un acte de la prière, cependant s’il le
fait par ignorance ou oubli, sa prière est valide.

Hajjawi : Il y a 5 périodes où les prières sont interdites : 1) Entre l’aube et le lever du soleil,
2) entre le lever du soleil et quand il s'élève au-dessus de l'horizon, la distance d'une lance,
3) lorsque le soleil est au zénith jusqu’à qu’il se déplace, 4) de la prière de l’Asr jusqu’au
crépuscule et 5) du crépuscule jusqu’au coucher de soleil complet.

Fawzan : Après avoir expliqué les nawafil al muqid et les prières surérogatoires, l’auteur nous
parle des temps où accomplir les prières surérogatoires sont interdites. Le Prophète (Alayhi salat
wa salam) les a mentionnés spécifiquement.

Note du traducteur : Le Shaykh Fawzan répète ce que l’auteur a mentionné plus haut.

Le but derrière la prohibition de prier durant ces temps : 1) Le Prophète (Alayhi salat wa salam) a
interdit de prier lorsque le soleil se lève comme les deux cornes de Shaytan. Les mécréants se
prosternaient à ce moment pour Shaytan et c’est pour cela qu’il a interdit d’accomplir des actions
similaires aux mécréants. [Hadith rapporté par Muslim (2/208-209)]
2) Le zénith du soleil quand le feu de l’Enfer est attisé.
3) Lorsque le soleil bouge, il bouge entre les deux cornes de Shaytan et les mécréants se
prosternaient à ce moment.

Hajjawi : Il est permis d’accomplir les prières obligatoires manquées durant ces temps
comme également les deux rakats après le tawaf (circumambulation autour de la Ka’ba) et
si une prière en groupe est répétée. Tous types de prières surérogatoires est interdites
durant les cinq temps interdit sauf s’il a une raison valide.

Fawzan : Il est permis de prier dans les temps interdit dans certaines situations :

1) Accomplir les prières obligatoires manquées, s’il s’en rappelle durant les temps interdits qu’il a
manqué une prière obligatoire, il devra la prier immédiatement. Il ne devra pas utiliser le temps
interdit comme excuse pour retarder sa prière manquée. Le Prophète (Alayhi salat wa salam) a
dit : « Quiconque s’endort et manque la prière ou oublie de l’accomplir, il devra l’accomplir
lorsqu’il s’en souvient. » [Hadith rapporté par Al Bukhary (1/155) et Muslim (2/142)]
2) Les deux rakats après le Tawaf sont permises dans les temps interdits comme le Prophète
(SallaAllahu alayhi wa salam) a dit : « O clan de ‘Abd Manaf, n'empêchez personne de faire le
tawaf autour de cette maison (Ka’ba) et de prier à n'importe quelle heure, que ce soit le jour ou la
nuit. » [Hadith rapporté par Ahmad (4/80, 81 et 84), Abu Dawud (1894) et d’autres.]

3) Lorsqu’une prière en groupe est répétée, c’est-à-dire si quelqu’un a déjà prié la prière en cours et
qu’il rentre dans la mosquée alors que la prière en groupe est en cours d’accomplissement, il devra
rejoindre le groupe et ne pas s’asseoir. Le Prophète (Alayhi salat wa salam) a ordonné à ceux qui
venait à la mosquée en plein prière en groupe de les rejoindre même s’ils avaient déjà accompli la
prière, la répétition pour eux sera considérée comme une prière surérogatoire.

Toutes prières qui a une excuse valide peut être priée durant ces temps interdits comme par
exemple la prière de l’éclipse ou la prière funéraire. C’est l’opinion notamment de Shaykh al-Islam
Ibn Taymiyya. Et Allah le Très-Haut, sait mieux.

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