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Memoire Master 2 Mecanique PDF
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Généralités
1.1.1 Définition
La centrale thermique est une centrale électrique qui produit de l'électricité à partir d'une
source de chaleur (charbon, gaz, fioul, biomasse ou déchets municipaux). La source de chaleur
chauffe un fluide (souvent de l'eau) qui passe de l'état liquide à l'état gazeux (vapeur). Cette vapeur
entraîne une turbine couplée à un alternateur qui transforme l'énergie cinétique contenue dans la
vapeur en énergie mécanique de rotation, puis en énergie électrique grâce à une génératrice de
courant.
Après son passage dans la turbine où elle libère son énergie, la vapeur se condense et
retourne sous forme d’eau vers la chaudière. Dans le condenseur, la vapeur glisse sur des milliers
de tubulures remplies d'eau froide pompée des eaux de surface (eau de refroidissement) et lui
cède sa chaleur. La plupart des centrales refroidissent cette eau devenue relativement chaude,
dans une tour de refroidissement, pour ensuite la réutiliser. Dans ces immenses tours de
refroidissement, en forme d’hyperbole, l’eau entre en contact avec un courant d’air ascendant
créé par le tirage naturel (effet de cheminée de la tour de refroidissement). Lorsque des
ventilateurs créent ce flux d’air, la tour de refroidissement est plus petite, l’eau se refroidit et
retombe sous forme de gouttelettes dans la tour de refroidissement ; L’air réchauffé saturé de
vapeur d’eau, s’échappe de la tour de refroidissement en un nuage de vapeur blanc. Une grande
partie de l’eau de refroidissement refroidie est pompée vers le condenseur et réutilisée et seul 1 à
1
1,5 % s’évapore. Une centrale thermique transforme 35 à 40 % de l’énergie du combustible en
électricité. Elle fournit parfois aussi de la chaleur, sous forme de vapeur d’eau [1].
1.2.1 Définition
La turbine à vapeur est un moteur thermique rotatif qui convertit l’énergie d’un courant de
vapeur d’eau ou en énergie mécanique. Plus généralement c’est un organe qui permet la
détente d’un fluide en transformant son énergie sous forme mécanique [2].
1.2.2 Historique
La turbine à vapeur comprend une partie fixe appelée stator qui porte des aubages directeurs.
La vapeur en provenance de l’évaporateur est admise dans un collecteur. Elle s’écoule ensuite dans
des canaux fixes (c’est là où l’énergie thermique se transforme en énergie cinétique) et dans des
canaux mobiles (les énergies thermiques et cinétiques sont transformées en énergie mécanique). Les
canaux fixes et mobiles se succèdent les uns à la suite des autres dans le sens de l’écoulement. La
vapeur en provenance du générateur de vapeur est introduite dans les premiers étages de la turbine à
travers des vannes d’admission et des soupapes de réglage asservies aux dispositifs de sécurité et de
réglage de la turbine. La vapeur est détendue adiabatiquement en produisant un travail mécanique.
La détente de la vapeur à travers les divers étages de la turbine se fait de façon différente selon qu’il
s’agisse de turbines à action ou à réaction.
Aubage fixe
Aubage mobile
L’arbre
Fig.1.2 Schéma de turbine à vapeur (Parsons) [4] Fig.1.3 Rotor d’une turbine à vapeur [5]
3
1.2.5 Principe de fonctionnement
Bien que les turbines à vapeur soient construites selon deux configurations différentes (à
action ou à réaction), leurs éléments essentiels sont similaires. Elles se composent de tuyères ou de
jets, et d’ailettes (aubes). La vapeur s’écoule dans les tuyères, dans lesquelles elle se dilate, ainsi, sa
température diminue et son énergie cinétique augmente. La vapeur en mouvement exerce une
pression contre les aubes, entraînant leur rotation. La disposition des jets et des aubes, fixes dépend
du type de turbine. À la sortie du dernier condenseur, l’eau peut être de nouveau vaporisée et
surchauffée, l’eau ou la vapeur récupérée en sortie est ramenée vers la chaudière par des pompes.
La turbine à vapeur utilise les principes de la thermodynamique, lorsque la vapeur se dilate, sa
température et donc son énergie interne diminuent. Cette diminution de l’énergie interne
s’accompagne d’une augmentation de l’énergie cinétique sous forme d’une accélération des
particules de vapeur (une réduction de 100 kJ de l’énergie interne, due à la dilatation, peut
provoquer un accroissement de la vitesse des particules de vapeur de l’ordre de 2 800 km/h), à de
telles vitesses, l’énergie disponible est très importante. Lorsque la pression de la vapeur d’eau en
sortie de la turbine est égale à la pression atmosphérique, la turbine est dite à condensation.
Aujourd’hui, les turbines à vapeur sont généralement limitées à une température maximale de
580 °C dans le premier étage, et à une pression maximale d’admission de 170 à 180 bars [3].
Vaporisation Forte
Température haute
Source pression Couple
d’énergie Production de
la chaleur
Dans les quelles la vapeur est complètement détendue jusqu'à une pression voisine de
0,02 à 0,04 bar, puis liquéfiée dans un condenseur refroidi soit par l'air ambiant, soit par de l'eau
. Ce type de turbine est surtout utilisé dans les installations de production de force motrice.
4
La pression de sortie de la vapeur étant basse, ce qui fait apparaître des condensats dans la tur
bine qu’il faut évacuer par le biais de purgeur. Le rendement global est de l’ordre de
30% (Fig1.5.a).
Dans les quelles la vapeur est détendue de la pression HP (> 40 bars) jusqu'à une pression B
P (de l'ordre de 4 bars). Ce type de turbine permet de produire de la puissance mécanique ou de
l'électricité grâce aux hautes températures et pressions que l'on peut obtenir dans une
chaudière. Dans ce type de turbine, la vapeur reste strictement en phase gazeuse,
après détente, l’intérêt est de délivrer de la vapeur à un niveau enthalpique suffisant pour
qu’elle soit utilisable (exemple : séchage). L’inconvénient de ce type de turbines
c’est qu’avec une pression de sortie de 3 bars, il est difficile d’atteindre un rendement
thermodynamique supérieur à 18 %. (Fig1.5.b).
Dans les quelles la vapeur subit une détente partielle jusqu’ à une moyenne pression
(environ 20 bars) dans un corps haute pression. Ensuite une partie est dirigée vers un réseau
d’utilisation, tandis que le reste de la vapeur est détendu dans un corps basse pression, comme dans
une turbine à condensation. Ce type de turbine trouve un champ d’application important dans les
usines de cogénération dont les demandes de chaleur sont susceptibles de varier fortement au cours
du temps (Fig1.5.c).
la seule différence par rapport à la précédente, est que la vapeur d’eau s’échappe à
basse pression dans un réseau BP au lieu d’être condensée. (Fig1.5.d) [2].
5
Fig.1.5 Différents types de turbines à vapeur [2]
Turbine à action
La forme la plus simple de turbine à vapeur est la turbine à action, dans la quelle les jets
sont fixés sur la partie intérieure de l’enveloppe de la turbine, les aubes sont placées sur le bord
des roues tournantes montées sur un arbre central. La vapeur qui se déplace dans une tuyère
fixe passe sur ces ailettes incurvées, qui absorbent une partie de l’énergie cinétique de la vapeur
dilatée, faisant ainsi tourner la roue et l’arbre sur lesquels elles sont montées. Cette turbine est
conçue de manière à ce que la vapeur entrant par une extrémité de la turbine se dilate à travers
une succession de tuyères jusqu’à ce qu’elle ait perdu la majeure partie de son énergie interne
[3].
6
1 : aubages fixes 2 : aubages mobiles 3 : diaphragmes 4 : disque 5 : arbre,
Turbine à réaction
Dans la turbine à réaction, une partie de l’énergie mécanique est obtenue par l’impact de la
vapeur sur les aubes. La partie la plus importante est obtenue par l’accélération de la vapeur lors de
son passage dans la roue de la turbine, où elle se dilate. Une turbine de ce type se compose de deux
jeux d’aubes, l’un fixe l’autre mobile. Ces aubes sont disposées de telle façon que chaque paire joue
le rôle de tuyère, à travers laquelle la vapeur se dilate lors de son passage. Dans chaque étage, une
faible quantité d’énergie thermique est convertie en énergie cinétique. La vapeur se détend dans les
aubes fixes, puis entraîne les aubes mobiles disposées sur la roue ou le tambour de la turbine. Les
aubes d’une turbine à réaction sont en général montées sur un tambour. Les turbines à réaction
nécessitent en général davantage d’étages que les turbines à action. Il a été démontré que, pour le
même diamètre et la même gamme énergétique, une turbine à réaction à besoin de deux fois plus
d’étages pour obtenir un rendement maximal. Les grosses turbines, qui sont généralement à action,
utilisent une certaine réaction à la base du trajet de vapeur pour assurer un débit efficace à travers
les aubes un certain nombre de turbines, qui sont normalement à réaction, disposent d’un premier
étage de commande d’impulsion, qui permet d’envisager la réduction du nombre total d’étages
7
nécessaires. Les arbres des turbines de chaque étage sont reliés entre eux au moyen
d’accouplements [3].
Un autre critère de classement est de les classées selon la direction du jet de vapeur, on peut
distinguer ainsi les turbines axiales et les turbines radiales.
Turbines axiales
Dans ce type de turbines le flux de vapeur est essentiellement parallèle à l’axe de la turbine.
Les turbines axiales sont essentiellement composées d’un tore d’admission qui canalise le fluide
vers l’entrée et d’un stator portant des aubes fixes ou distributeurs ou l’énergie cinétique thermique
du fluide se transforme entièrement cas de la turbine à action ou partiellement cas de la turbine à
réaction en énergie cinétique. Le rotor porte les aubes ou l’énergie cinétique et l’énergie thermique
restantes se transforment en énergie mécanique
Turbines radiales
Le flux de vapeur entre dans ce cas perpendiculairement à l’axe du rotor. Ces turbines
fonctionnent comme un compresseur centrifuge avec un écoulement inversé (centripète) et une
rotation dans le sens opposé. Elles sont est en général utilisées pour de petites puissances et pour
des applications ou la turbine axiale plus langue (donc plus encombrante) ne peut être utilisée [6].
8
1.2.8 Caractéristiques des turbines à vapeur
Étant donné l’augmentation de volume liée à la dilatation de la vapeur dans les différents
étages d’une turbine, la taille des ouvertures à travers lesquelles passe la vapeur doit s’accroître
d’un étage à l’autre. Dans la conception pratique des turbines, cet accroissement est réalisé en
allongeant les aubes d’un étage à l’autre, en augmentant le diamètre du tambour ou de la roue sur
lesquels sont montées les aubes, et en ajoutant deux ou plusieurs sections de turbine en parallèle.
Par conséquent, une petite turbine industrielle peut avoir une forme plus ou moins conique, avec
son plus petit diamètre côté haute pression, ou admission, et son plus grand diamètre du côté basse
pression ou échappement. Une grosse turbine destinée à une centrale nucléaire peut avoir quatre
rotors se composant d’une section à haute pression à double flux, suivie de trois sections à basse
pression à double flux.
Les turbines à action utilisent généralement un étage de pression appelé turbine Râteau (du
nom de l’ingénieur français Auguste Râteau), dans lequel le taux de compression à chaque étage est
pratiquement uniforme. Les anciennes turbines à action utilisaient un étage de vitesse de Curtis, mis
au point par l’Américain Charles Gordon Curtis. Cet étage comporte deux jeux d’aubages mobiles,
avec un jeu intermédiaire des aubages fixes à la suite des tuyères. La séparation d’étages d’une
turbine à réaction est parfois appelée séparation de Parsons, du nom de son inventeur, le
Britannique Charles Parsons. Une turbine à réaction comporte souvent un premier étage à action
qui permet le réglage du système ; une turbine à action possède en général dans ses derniers étages
un degré de réaction voisin de 50%.
1.2.8.3 Rendement
L’efficacité de l’expansion dans une turbine à vapeur moderne est élevée en raison de l’état
de développement des composants du trajet de la vapeur, et de la capacité à récupérer les pertes
d’un étage dans les étages en aval, par réchauffement. Le rendement avec lequel une section de la
turbine convertit l’énergie thermodynamique disponible en travail mécanique dépasse généralement
90%. Le rendement thermodynamique d’une installation thermique est en fait bien inférieur, en
raison de l’énergie perdue dans la vapeur d’échappement de la turbine.
9
1.2.8.4 Domaines d’applications
Les turbines à vapeur sont notamment utilisées dans la production d’électricité à partir
d’énergie thermique ou pour la propulsion des bateaux. Dans les systèmes de cogénération c’est-à-
dire utilisant à la fois la chaleur de traitement (celle utilisée lors d’un processus industriel) et
l’électricité, la vapeur est portée à haute pression dans une chaudière, puis extraite de la turbine à la
pression et à la température exigées par ce procédé. Dans ce cas, la turbine est dite à contrepression.
Les turbines à vapeur peuvent être utilisées en cycles combinés avec un générateur de vapeur qui
récupère la chaleur. Les unités industrielles sont utilisées pour entraîner des machines, des pompes,
des compresseurs et des générateurs. Leur puissance nominale va de quelques centaines de Watts à
plus de 1 300 MW. La turbine à vapeur est parfois associée à une turbine à gaz. Le rendement de la
turbine à gaz étant faible, elle est généralement utilisée pour la production d’énergie de pointe, les
calories des gaz d’échappement de la turbine à gaz servant à faire fonctionner la chaudière de la
turbine à vapeur [3].
1.2.8.5 Avantages
Le principal avantage des turbines à vapeur c’est qu’ils sont des moteurs à combustion
externe. De ce fait, tous les combustibles (gaz, fuel, charbon, déchets, chaleur résiduelle) et
notamment les moins chers peuvent être utilisés pour l’alimenter en vapeur. Le chauffage peut
même se faire par énergie solaire. Le rendement peut atteindre des valeurs assez élevées d’où des
frais de fonctionnement réduits.
Le coût et la complexité des installations les réservent le plus souvent à des installations de
puissance élevée pour bénéficier d’économies d’échelle. Hormis des cas particuliers, les moteurs et
turbines à gaz sont mieux adaptés en dessous d’environ 10 MW. Le refroidissement du condenseur
nécessite des grands débits d’eau ou des aéroréfrigérants encombrants ce qui limite d’emblée leur
domaine d’emploi aux installations fixes ou navales.
On applle grille d’aubes un ensemble fixe ou mobile d’obstacles profilés déduit les uns des
autre par un déplacement géométrique, concues d’une manière très spéciales afin de guider
10
l’écoulement du fluide et pour échanger avec lui les efforts mécanique. La vitesse du fluide par
rapport à chaque grille d’aubes fixes ou mobiles d’une turbine axiale est définie par trois vecteurs
,
différents ,
qui représentent réspectivement les vitesses, absolue et relative de la vapeur
ainsi que la vitesse d’entrainemt de l’aube. Le courant de vapeur provient du distributeur avec une
, les aubes s’en suivent la vitesse tangentielle (d’entrainemt)
vitesse absolue , de la combinaision
. Il existe plusieurs types de grilles d’aubes
de ces deux vitesses résulte la vitesse relative notée
tels que :
b. Grille cylindrique
a. Grille plane parallèle Fig.1.7.1 Différente types de grille d’aubes c. Grille plane radiante
1.3.2 Aubage
On définit les aubes comme étant des obstacles profilés plongés dans un écoulement formant
entre elles des canaux à travers lesquelles le fluide circule. Conçues spécialement pour assurer un
écoulement capable de fournir un travail mécanique. Une aube de deux faces : l’intrados et
l’extrados, la vapeur est dévie dans les canaux du rotor, ce qui provoque une différence de pression
sur l’extrados et l’intrados. Dans l’exploitation des turbines industrielle, l’aubage à une grande
importance économique, il faut donc faire appel à différents disciplines telle que l’aérodynamique,
la résistance des matériaux, la physique des vibrations afin de réalisés des aubages optimaux sur le
plan de la rentabilité globale.
11
1.3.3 Profils d’aubes
Les profils d’aube sont caractérisés par un contour dont la courbure varie d’une façon
continue et par une haute résistance mécanique. La réalisation de ses profils d’aube à de tout temps,
particulièrement intéressé les constructeurs des turbines, ce qui se traduit par la grande diversité de
variantes qu’on rencontre, dans l’étude d’un profil d’aube il faut satisfaire non seulement les
conditions relevant de la M.D.F, mais encore celles relatives à la résistance et à la fabrication. C’est
surtout à partir du début des années soixante que de grands efforts ont été faits afin de calculer la
qualité aérodynamique d’un profil. Cela est aujourd’hui du domaine du possible dans différents
condition ; on détermine des grandeurs appropriée caractérisant la qualité aérodynamique et la
résistance à la flexion d’un profil, et permettant ainsi une sélection judicieuse parmi différentes
variantes [8].
12
vitesse leurs rôles est de dévier le jet de vapeur tout en maintenant constante la pression de la
vapeur.
Aubage mobile : C’est à leur niveau que la transformation de l’énergie cinétique de la vapeur issue
du distributeur en énergie mécanique de rotation, elles sont caractérisées par un écoulement à
pression constante et une diminution de la vitesse absolue de la vapeur.
1.3.6 Aubage à réaction
L’aubage à réaction est aussi de deux types, fixe et mobile, une partie seulement de la chute
d’enthalpie est transformée en énergie cinétique à la sortie de la tuyère, le reste est directement
transformé en énergie mécanique par les aubages mobiles (Fig.1.7.4)
13
14
Chapitre 2
Un aubage est en général considéré comme une structure à symétrie cyclique. Dans
l’exploitation des turbines industrielles, l’aubage a une grande importance économique ; car d’une
part il est largement responsable du rendement et par conséquent de l’utilisation économique de la
turbine et d’autre part, il influence le comportement en service de celle-ci du fait de sa fonction et
de l’exécution constructive qui en découle [ ]. Il faut donc faire appel à différentes disciplines,
telles que l’aérodynamique, la résistance des matériaux, la physique des vibrations, etc. ..., afin de
réaliser des aubages optimaux sur le plan de la rentabilité globale [ ]. Dans ce travail nous avons
choisis de maintenir la vitesse absolue de la vapeur constante à l’entrée et à la sortie des aubes
longues et extra-longues de turbine à vapeur à fin d’augmenter leur rigidité.
La figure 2.1 représente une coupe en plan, d'une partie d'un étage de turbine à vapeur,
composée d'un distributeur de vapeur et d’un ensemble d’aubes, formant entre elles un canal
permettant le passage de la vapeur. Le courant de vapeur provient du distributeur avec une vitesse
→ →
absolue notée V , les aubes tournent avec une vitesse tangentielle U ou vitesse périphérique de
l’aube. La vitesse de la vapeur arrivant au niveau des aubes mobiles est appelée vitesse relative et
→
notée W . Les lois de la mécanique permettent de calculer les valeurs ainsi que les directions de ces
vitesses grâce à la relation géométrique obtenue à partir de la construction graphique des triangles
de vitesses (figure 2.1) et (figure2.7).
Il constitue physiquement une rotation partielle du corps de l’aube autour de son axe radial,
depuis son pied jusqu’à son sommet, les constructeurs de turbine font recourt au vrillage des aubes
afin d’augmenter leurs rigidité surtout pour le cas des aubes Longues et extra-longues [ ].
Les aubes longues, droites sont exposées à des conditions de travail pénibles, vu leurs
dimensions et volumes importants (forces centrifuges excessivement grandes, contraintes
thermiques,... etc.) [ ]. Ceci nous oblige souvent à prévoir certaines conditions que l'on impose au
préalable pour atténuer les contraintes qu'elles subissent. Le vrillage est parmi les solutions
technologique employé dans ce cadre, il constitue physiquement une rotation partielle du corps de
l’aube autour de son axe radial, depuis son pied jusqu’au sommet dans le but d’avoir un écoulement
de vapeur uniforme (figure 2.2.1) et (figure 2.2.2).
(a) (b)
Fig2.2 Aube vrillée : (a) aube vrillée seule ; (b) aubes vrillées
16
Lors du fonctionnement de la turbine, le courant de vapeur provient du distributeur avec une
→
vitesse V et arrive au niveau des aubes mobiles tournant avec une vitesse périphérique donnée. De
la combinaison de ses deux vitesses absolue et périphérique est déduite la vitesse relative.
r r r
W=V−U (2.1)
Les directions et les valeurs des ces vitesses à l’entrée et la sortie des aubes mobiles sur
toutes la hauteur, sont données grâce aux triangles de vitesses (figure 2.4).
L’équation vectorielle simple donne les relations entre les différentes vitesses :
r r r
V= W +U (2.2)
V W
U 2. U. W. cosβ 2.3
Puisque les triangles de vitesses peuvent être construits depuis le pied jusqu’au sommet de
l’aube, on pourra généraliser cette équation si on maintient la vitesse absolue de la vapeur à l’entrée
ou à la sortie de l’aube constante ; on obtient ainsi la relation suivante indiquant la variation des
angles (βk )i depuis le pied de l’aube jusqu’à son sommet.
V W
U 2. U . W . cosβ 2.4
k= 1 : entrée de l’aube
k= 2 : sortie de l’aube
17
Ainsi, pour les différentes vitesses périphériques (Ui) des aubes mobiles et pour différentes
valeurs du rayon sur la hauteur de l’aube, on obtient différentes valeurs des vitesses relatives (W ),
i
pour une vitesse absolue constante. Si on superpose les triangles des vitesses depuis le pied d’aube
jusqu’à son sommet, on constate clairement la variation des angles (βk )i ce qui conduit à une
variation obligatoire de la géométrie de l’aube. Cette variation n’est en fait qu’une torsion du
sommet de l’aube par rapport à sa base dite Vrillage dans le domaine des turbines (figure2.5).
Les aubes longues droites sont exposées à des conditions de travail pénible vu leur
dimension et volumes importants (forces centrifuges excessivement grandes contraintes thermique,
etc.…) [ ].Ceci nous oblige à prévoir certaines conditions que l’on impose au préalable pour
atténuer les qu’elles subissent. Un écoulement de vapeur uniforme sur toute la hauteur de l’aube
permet une meilleure régularité des efforts tout au long de sa hauteur ce qui offre la possibilité de
bien contrôler les problèmes mécaniques et vibratoires. On peut obtenir cet écoulement en
choisissant la vitesse absolue de la vapeur l’entrée du pied au sommet de l’aube [ ].
18
2.5 Exemple de validation
Pour bien interpréter le phénomène du vrillage on a réalisé un calcul type pour un étage à basse
pression (BP) d’une turbine à vapeur munie d’aubes longues, et qui sera par la suite généralisé
numérisé par à un programme de calcul que nous avons complètement développé, afin d’éliminer
les répétitions de calcul à travers les différents étages, en partant d’un cas pratique d’une turbine à
vapeur à contre pression avec les données de départ [ ] et [ ]:
Pour cet exemple, on utilise un pas de variation constant ∆r = 4 cm tout au long de la hauteur de
l’aube. On pourra calculer pour chaque pas de variation les vitesses périphériques (Ui), les vitesses
relatives (Wi) et cela grâce aux triangles de vitesses (figure 2.7):
•
W V
U 2. U . V . cos α 2.6
Entrée de l’aube
•
W V
U 2. U . V . cos
α 2.7
Sortie de l’aube
19
Fig.2.7 Triangles de vitesse (entrée et sortie de l’aubage mobile [ ].
Pour un pas de variation ∆r = 4 cm, on peut déterminer les différentes valeurs des vitesses Ui
correspondant aux variations du rayon r sur la hauteur de l’aube en utilisant la relation (2.5), les
résultats sont :
rayons r [m]
Position 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0.6 0.64 0.68 0.72 0.76 0.8 0.84 0.88 0.92 0.96
vitesses 188.49 201.06 213.62 226.194 238.761 251.327 263.893 276.4602 289.026 301.59
La construction graphique des triangles de vitesses permet de calculer les vitesses relatives Wi 0à la
sortie et à) l’entrée des aubes grâce aux relations (2.6) et (2.7)
r
rayons 0.6 0.64 0.68 0.72 0.76 0.8 0.84 0.88 0.92 0.96
vitesses 326.26 330.79 335.729 341.061 346.765 352.826 359.224 365.941 372.962 380.268
r
rayons 0.6 0.64 0.68 0.72 0.76 0.8 0.84 0.88 0.92 0.96
vitesses 244.923 257.287 269.669 282.067 294.48 306.905 319.341 331.788 344.242 356.705
20
Les angles du vrillage sont ainsi déduits un à un d’après les triangles de vitesses (figure 2.7) grâce
aux relations :
•
β ε 2.8
Entrée de l’aube
• Sortie de l’aube
β ε 2.9
•
V W
U 2. U . W . cosε 2.10
Entrée de l’aube
• Sortie de l’aube
V W
U 2. U . W . cosε 2.11
Donc:
cosε 2.12
)* +,* -.*/
.) .,
Et :
cosε 2.13
)* +,* -.**
.) .,
Les valeurs des angles caractérisant le vrillage sont portées ainsi sur les tableaux suivants :
Rayons r [m]
Position 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Anglesβ (°)
0.6 0.64 0.68 0.72 0.76 0.8 0.84 0.88 0.92 0.96
20.03 22.077 24.066 25.995 27.863 29.669 31.412 33.092 34.711 36.269
Tableau 4 : Différentes valeurs des angles de vrillage (β1 °) a l’entrée de l’aube.
Rayons r [m]
Position 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
21
2.6 Modélisation du vrillage des aubes de turbine
2.6.1.1 Introduction
Les résultats obtenus décrivant le vrillage peuvent être généralisés et mieux présentés sous
forme d’une seule fonction analytique compacte et très pratique. Pour déterminer le modèle
mathématique qui lie les différentes valeurs (ri) aux β on propose d’utiliser la méthode des
moindres carrés.
La méthode des moindres carrés a été développée par Gauss et Legendre à la même époque
de façon indépendante [ ]. Elle permet de relier un ensemble de points expérimentaux à une
équation mathématique en lissant les erreurs de mesures. Cette méthode est applicable à un grand
nombre des problèmes différents. Elle peut par exemple servir pour filtrer les erreurs de mesures.
En général les moindres carrés sont utilisés pour représenter grâce à une famille de fonction
f (xi) d'une ou plusieurs variables muettes xi indexées par un ou plusieurs paramètres inconnus. La
méthode permet de trouver une fonction qui peut représenter le mieux les donnés expérimentales,
c'est-à-dire la fonction qui minimise la somme quadratique des déviations des mesures par rapport à
la prédiction de f (xi) [ ]. Par exemple pour une série de n mesure yi, (i allant de 0 à n) , les
paramètres a optimiser au sens de la méthode des moindres carrés sont ceux qui minimisent la
quantité:
La méthode des moindres carrés est très utilisée en science expérimentale car elle permet de
calculer facilement des paramètres théoriques qui n'apparaissent pas directement. Dans ce travail
pour modélisé les fonctions donnant les angles de vrillage à l’entrée et à la sortie de l’aube en
fonction de la distance radiante sur la hauteur de l’aube :
β fr 2.15. a
Et
β fr 2.15. b
22
On utilise la méthode de moindre carrée, forme polynomiale. On à intérêt à ce que la forme de cette
fonction soit la plus simple possible pour cela on se propose de choisir pour notre cas le polynôme
du 4eme degré suivant :
Px a6
a x
a x
a> x >
a? x ? 2.16
• à l’entrée l'aube
β r a6
a r
a r
a> r >
a? r ? 2.17
• à la sortie l'aube
β r a6
a r
a r
a> r >
a? r ? 2.18
β@ : Angles de vrillage à l’entrée (k=1) et à la sortie de l’aube (k=2).
Une condition nécessaire pour que la quantité φa6 , a , a , a> , a? soit minimale localement en
a6 , a , a , a> , a? , aC est que les dérivées de φ sont nulles par rapport a6 , a , a , a> , a? , aC .
G ∂φ
2 Byi a0
a1 xi
a2 xi
a3 xi
a4 xi
2 3 4
E 0∂a
E i0
E ∂φ
n
E ∂a 2 B xi yi a0
a1 xi
a2 xi
a3 xi
a4 xi
2 3 4
E 1
E
i0
n
2 B xi yi a0
a1 xi
a2 xi
a3 xi
a4 xi K
∂φ
2 2 3 4
F 2∂a
E
i0
E ∂φ 2 B x3 y a
a x
a x2
a x3
a x4
n
E∂a3 i 0 1 i 2 i 3 i 4 i
E
i
E ∂φ
i0
n
23
Soit alors, pour ce cas de figure 0 i = 0, 1, 2, 3, 4
OP
OQ
4 4 4 4 4
G ∂φ
0 R B y na 6 a B x a B x a > B x> a ? B x? 0
E ∂a 6
E 4
56
4
56
4
56
4
56
4
56
4
E ∂φ
E ∂a 0 R B y x a 6 B x a B x a B x a > B x a ? B x 0
> ? C
E
56 56 56 56 56 56
E 4 4 4 4 4 4
∂φ
0 R B y x a 6 B x a B x> a B x? a > B xC a ? B xS 0K
F∂a 56 56 56 56 56 56
E 4 4 4 4 4 4
E ∂φ
E∂a > 0 R B y x a 6 B x a B x a B x a > B x a ? B x 0
> > ? C S T
E 0 R B y x a 6 B x a B x a B x a > B x a ? B xU 0
? ? C S T
On obtient un système linéaire de 5 équations à 5 inconnues qui peut s’écrire sous forme la
matricielle suivante AX=b :
4 4 4 4 4
G B y na 6
a B x
a B x
a > B x>
a ? B x?
E
E 4 56 4
56
4
56
4
56
4
56
4
E
E B y x
a 6 B x
a B x
a B x >
a > B x ?
a ? B xC
E 56 56 56 56 56 56
E 4 4 4 4 4 4
B y x a 6 B x
a B x
a B x
a > B x
a ? B xS K
> ? C
F 56 56 56 56 56 56
E 4 4 4 4 4 4
E B y x> a B x>
a B x?
a B xC
a B xS
a B xT
E 6 > ?
E 56 56 56 56 56 56
E 4 4 4 4 4 4
EB y x a 6 B x
a B x
a B x
a > B x
a ? B xU
? ? C S T
` > E
W B Z[
>
B Z ?
[ B Z[
C
B Z[
S
B Z[ ^ W >^
T
E B Z a
[ [E
W [56 [56 [56 [56 [56 ^ W ^ E [56 E
W \ \ \ \ \
^W ^ E \ E
W B Z[? B Z[C B Z[S B Z[T B Z[U ^ V`? ] EB Z[? a[ E
V [56 [56 [56 [56 [56 ] D [56 b
24
• Cas entrée de l’aube
Pour trouver le polynôme d’interpolation, on exploite les 10 valeurs des β (angles de vrillage à
l’entrée de l’aube) et les 10 valeurs r (différentes valeurs sur la hauteur de l’aube) portés sur le
tableau suivant :
Rayons r [m]
Position 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
β 24.2721 67.8259. r
99.5305. r
37.7564. r > 56.8547. r ? 2.22
• Représentation graphique
On se propose de tracer les courbes β fr ( d’après les calculs et d’après le modèle proposé)
qui represante les angles de vrillage à l’entrée de l’aube en fonction en fonction de la distance
radiante sur la hauteur de l’aube pour pouvoir effectuér une comparaison dans le but de valider le
modèle proposé.
25
40
35
30
angle betta 1 (°)
25
20
betta 1 calculs
15
betta 1 modèle
10
5
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2
distance sur la hauteur de l'aube (m)
On remarque la grande concordance entre les courbes, d’après les calculs et d’après le modèle
proposé ce qui permet de valider le modèle proposé.
Comme pour la cas précédant, pour trouver le polynôme d’interpolation, on exploite les 10 valeurs
des β (angles de vrillage à la sortie de l’aube) et les 10 valeurs r (différentes valeurs sur la
Rayons r [m]
Position 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
26
On procède de la même manière pour résoudre ce système et on trouve :
55.1119
X 75.9103 _
W ^
W72.8510^
W 20.3707 ^
V 4.6821 ]
β 55.1119
75.9103. r 72.8510. r
20.3707. r >
4.6821. r ? 2.23
• Représentation graphique
On se propose de tracer les courbes β fr ( d’après les calculs et d’après le modèle proposé)
qui represante les angles de vrillage à la sortie de l’aube en fonction en fonction de la distance
radiante sur la hauteur de l’aube pour pouvoir effectuér une comparaison dans le but de valider le
modèle proposé.
83,5
83
82,5
angle betta 2 (°)
82
81,5
betta 2 calculs
81
batta 2 modèle
80,5
80
79,5
79
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2
distance sur la hauteur de l'aube en (m)
On remarque là aussi la grande concordance entre les courbes, d’après les calculs et d’après le
modèle proposé ce qui permet de valider le modèle proposé.
Enfin pour une meilleure illustration, on superpose toutes les courbes d’après les calculs et d’après
les modèles proposés pour les deux situations, entrée et sortie de l’aube.
27
90
80
angles de vrillage en (°)
70
60
50 betta 1 calculs
40 betta 1 modèle
30 betta 2 calculs
20
betta 2 modèle
10
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2
distance sur la hauteur de l'aube (m)
Un programme de calcul a été élaboré et réalisé en utilisant le langage scientifique Matlab dans
le but de déterminer les angles de vrillage β1i et β2i à l’entrée et à sortie de l’aube et cela dans le but
de réduire le temps de calculs ainsi que les calculs long et répétitifs . Un algorithme simple de ce
programme est présenté avec tous les détails au paragraphe 2.5.1. Pour valider ce programme de
calcul on se propose de recalculer l’exemple précédant .
Pour un pas de variation ∆r = 1 cm, on peut déterminer à l’aide du programme de calcul, les
différentes valeurs des vitesses Ui correspondant aux variations du rayon r sur la hauteur de l’aube.
28
Rayons r [m] vitesses Ui[m/s]
0.75 235.6194
0.76 238.7610
0.77 241.9026
0.78 245.0442
0.79 248.1858
0.80 251.3274
0.81 254.4690
0.82 257.6106
0.83 260.7522
0.84 263.8938
0.85 267.0354
0.86 270.1770
0.87 273.3186
0.88 276.4602
0.89 279.6017
0.90 282.7433
0.91 285.8849
0.92 289.0265
0.93 292.1681
0.94 295.3097
0.95 298.4513
0.96 301.5929
0.97 304.7345
0.98 307.8761
0.99 311.0177
29
On peut aussi grâce au programme de calcul déterminer, les différentes valeurs des vitesses W1i et
W2i correspondant aux variations du rayon r sur la hauteur de l’aube.
r0.75
Rayons vitesses W1i[m/s] vitesses W2i[m/s]
295.3204 319.1978
0.76 296.4776 322.3002
0.77 297.6633 325.4034
0.78 298.8774 328.5074
0.79 300.1195 331.6120
0.80 301.3892 334.7174
0.81 302.6862 337.8234
0.82 304.0101 340.9300
0.83 305.3606 344.0373
0.84 306.7374 347.1452
0.85 308.1400 350.2537
0.86 309.5681 353.3628
0.87 311.0214 356.4725
0.88 312.4996 359.5827
0.89 314.0022 362.6935
0.90 315.5289 365.8048
0.91 317.0795 368.9166
0.92 318.6534 372.0289
0.93 320.2504 375.1417
0.94 321.8702 378.2550
0.95 323.5124 381.3687
0.96 325.1766 384.4829
0.97 326.8625 387.5975
0.98 328.5699 390.7126
0.99 330.2983 393.8281
Tableau 7 : Différentes valeurs des vitesses relatives W à l’entrée et à la sortie de l’aube.
30
De même à l’aide du programme de calcul on peut calculer les angles caractérisant le vrillage à l’entrée et à
la sortie de l’aube.
31
Le programme de calcul permet aussi de tracer les différentes courbes permettant de déterminer les valeurs
des angles de vrillage à l’entrée et à la sortie de l’aube sur toute sa hauteur.
34 82.8
Betta2 calculs
Betta1 calculs 82.6 Betta2 modéle
32
Betta1 modéle
82.4
30
82.2
82
28
81.8
26
81.6
24 81.4
81.2
22
81
20
0.75 0.8 0.85 0.9 0.95 1 0.75 0.8 0.85 0.9 0.95 1
Rayon de pied d'aube(r) Rayon de pied d'aube(r)
Fig. 2.11. Angle de vrillage β1 à l’entrée de l’aubage Fig. 2.12. Angle de vrillage β2 à la sortie de l’aubage
90
80
Betta1 calculs
Angles de vrillage (Betta1& Betta2)
70 Betta1 modéle
Betta2 calculs
Betta2 modéle
60
50
40
30
20
0.75 0.8 0.85 0.9 0.95 1
Rayon de pied d'aube(r)
32
2.6.3 Organigramme simple du programme
Program aub_vrill
!*******************************************************************************************
Ce programme de calcul permet de calculer les angles de vrillage d’une aube et de tracer les
courbes donnant ces angles en fonction de rayon
!************************************DATA INPUT********************************************
*************************************DATA OUTPUT***************************************
33
34
Chapitre 3
Dans ce chapitre nous allons effectuer des simulations numériques avec le logiciel ’ABAQUS, pour
différentes configurations d’aubes, longues et extra-longues, droites et vrilles, affin d’étudier la
rigidité à la flexion des aubes droite et vrillées.
Définition1
La résistance des matériaux, aussi appelée RDM, est une discipline particulière de
la mécanique des milieux continus permettant le calcul des contraintes et déformations dans les
structures des différents matériaux (machines, génie mécanique, bâtiment et génie civil).
Définition 2
35
3.4 Flexion
Une poutre est sollicitée à la flexion plane simple lorsque le système des forces extérieures se réduit
à un système plan et que toutes les forces sont perpendiculaires à la ligne moyenne.
L’ensemble des efforts de cohésion se réduit à deux composantes.
Un effort tranchant (Ty) porté par l’axe Gy, exprimé en (Newton).
G Mf
z
3.5 Contraintes
Dans le cas de la flexion plane simple, les contraintes se réduisent essentiellement à des
contraintes normales. Les contraintes de cisaillement sont négligeables. La contrainte normale σmax
en un point M d'une section droite (s) est proportionnelle à la distance y entre ce point et le plan
moyen passant par G. figure (3.2)
Mg x
σ .y 3.1
I
I : le moment quadratique calculé par rapport à l’axe qui passe par le centre de gravité de la section
perpendiculairement au chargement.
Mf(x) : la valeur maxi du moment fléchissant dans la section étudiée.
y : variable représentant la cote algébrique entre la fibre neutre et les fibres extrêmes (supérieure et inférieure) de la
section.
36
σmax
G x
Zone des fibres comprimées
Pour des raisons de sécurité, la contrainte normale doit rester inférieure à une valeur limite
appelée contrainte pratique à l'extension σpe.
On a :
σij 3.2
σj
s
s : Coefficient de sécurité
La condition de résistance traduit simplement le fait que la contrainte réelle ne doit pas dépasser le
seuil précédent, soit :
Mg x
σkéjmmj n σij 3.3
I
y
Cette étude permet de donner l'équation de la déformée de la poutre sous la forme y = f(x). Elle est
principalement basée sur la résolution de l'équation différentielle suivante :
Mg E. I. y" 3.4
37
Il faut alors procéder à deux intégrations successives. Les constantes d'intégration s'obtiennent grâce
aux conditions aux limites (appuis, encastrements...). Pour un appui simple y = 0 et pour un
encastrement y = 0 et y' = 0.
En flexion simple, pour le cas d'une poutre rectangulaire lorsque la section est
à la valeur
.
q q
symétrique, la fibre neutre passe par le centre de gravité. Ainsi, (y) variera toujours de la valeur
y
y
x
z +h/2
h 0
G
-h/2
b
Pour une section rectangulaire l'expression de la contrainte normale maximale est donnée par la
relation :
6. Mguvw
σrQs t t 3.5
b. h
Avec :
b. h>
Iys 3.6
12
Et :
h
|y| 3.7
2
Mguvw
σrQs { { 3.8
I
v
38
3.9 Etude analytique de la de la flexion d'une poutre rectangulaire
On se propose d’étudier la flexion d'une poutre encastrée par une de ses extrémités et libre de
l'autre, soumise à une charge concentrée P=180 N, de langueur L = 0.25 m, de section rectangulaire
avec les caractéristiques géométriques b =0.004 m, h= 0.005 m (figures)
P
A B
Solution analytique
RA M P
BA
B
Pour 0 } x } L
1. Moment fléchissant
Mf = -P.x
x=0 Mf =0
39
2. Courbe de moment fléchissant
0
-5 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
-10
Moment fléchissant (N,m)
-15
-20
-25
-30
-35
-40
-45
-50
x(m)
3. Equation de la flèche :
Mg E. I. y" P. x
x
E. I. y P
A
2
x>
E. I. y P
A. x
B
6
Au niveau de l'encastrement x = L
L L
y L 0 P
A0 AP
2 2
Alors:
1 P. x > P. L . x P. L>
y
EI 6 2 3
40
4. Courbe de la déformée
0,000000E+00
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
-2,000000E-06
-4,000000E-06
Flèche (m)
-6,000000E-06
-8,000000E-06
-1,000000E-05
-1,200000E-05
x(m)
6. Mmjs 6. P. x
5. Contrainte de flexion :
σmés
b. h b. h
6. Courbe de la contrainte de flexion
3000000
2500000
2000000
Sigma (N/m²)
1500000
1000000
500000
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
x(m)
41
7. Contrainte de flexion maximale
6. Mguvw
σrQs t t
b. h
On se propose d’étudier la flexion d'une poutre encastrée par une de ses extrémités et libre de
l'autre, soumise à une charge uniformément répartie q=80 N/m, de langueur L = 0.25 m, de section
rectangulaire avec les caractéristiques géométriques b =0.004 m, h= 0.005 m (figures 3.9)
A B
Solution analytique
RA
BA
B
M
Pour 0 } x } L
1. Moment fléchissant
Mf = -P.x
X0 Mg 0
XL Mg 40. x²
.*
42
2. Courbe de moment fléchissant
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
-0,5
Moment fléchissant (N,m)
-1
-1,5
-2
-2,5
-3
x(m)
3. Équation de la flèche :
q. x
Mg E. I. y"
2
x>
E. I. y q
A
6
E. I. y q ?
A. x
B
s
Au niveau de l'encastrement x = L
L
x> x>
y 0 q
A0 Aq
6 6
x? x? x> x?
y L 0 q
A. x
B 0 q
q . x
B 0 B q
24 24 6 8
Alors:
1 x? L> . x L?
y q
q q
EI 24 6 8
43
4. Courbe de la déformée
0
-5E-08 0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
-1E-07
-1,5E-07
-2E-07
Flèche (m)
-2,5E-07
-3E-07
-3,5E-07
-4E-07
-4,5E-07
-5E-07
x(m)
6. Mguvw
σrQs t t
b. h
3.10.1 Introduction
44
libre), une étude numérique basée sur des simulations numériques utilisant le code de calcul
ABAQUS. Cette étude a permit de trouver les résultats suivants:
Modélisation :
Résultats
Flèche:
45
Contrainte de flexion :
Modélisation :
46
Contrainte de flexion :
Flèche :
47
3.12 Comparaison des résultats analytiques avec ceux de la simulation numérique
3.12.1 Cas de la poutre encastrée libre charge concentrée
48
Etude analytique Simulation ABAQUS
49
3.12.2 Cas de la poutre encastrée libre charge uniformément répartie
50
51
3.13 Vrillage et amélioration de la résistance à la flexion.
A cause de leurs hauteurs importantes les aubes longues et extra-longues des derniers étages
(BP) de turbines à vapeur sont les plus exposées aux efforts de flexion. On peut résoudre ce
problème techniquement par plusieurs façons, tel que l’emploi de matériaux possédant une grande
résistance à la flexion; mais généralement ces types de matériaux sont très coûteux. Sachant que
d’une façon générale les barres tordues présentent une meilleure résistance à la flexion que les
barres droites, pour cela on procède au vrillage qui est en fait une torsion par rapport au centre de
→
masse depuis le pied jusqu’au sommet de l’aube [ ]. L’aube est soumise à l’action d’un effort F dû
→
à l’écoulement de la vapeur qui agit sur sa face interne fig. ( ), l’effet de cet effort F augmente
avec la longueur et sachant que la condition de résistance à la flexion est donnée par la relation
suivante :
Mguvw
σrQs } σQ 3.9
I
y
Avec:
Mguvw F. d 3.10
Où :
d Bras du levier
F Effort de flexion
Si on vrille l’aube avec un angle β par rapport à un plan passant par son centre de gravité au niveau
de son pied comme indiqué sur la figure , on remarque que la face interne de l’aube (intrados) serait
soumise à l’action de l’effort F1telle que :
52
Mguvw F . d F. cos β . d 3.12
σ } σQ 3.13
. .
flexion appliqué car F F. cosβ n F , donc on peut conclure qu’une aube vrillée résiste
On remarque que pour la même section d’aube le vrillage engendre la diminution du moment de
Conclusion
Le vrillage des aubes est d’une grande importance dans l’industrie des turbines.En effet il influe sur
la géométrie des aubes, permet une régularité de distribution des efforts tous au long de la hauteur
de celles-ci , comme il permet aussi d’augmenter leurs rigidité.
53
3.14 Simulation numérique du vrillage des aubes longues et extra longues de turbines à
vapeur
Tout d’abord avant de présenter la démarche et les résultats des simulations effectuées sur
des aubes longues et extra-longues, droites puis vrillées, nous tenons à préciser que ce travail a été
réalisé en quasi-statique, par manque temps. Ainsi, tout ce qui va suivre a été étudié seulement en
statique mais la démarche adoptée pourrait être ensuite transposée au cas dynamique.
La réalisation complète d’une simulation de notre problème (flexion d’une aube longue et extra
longue, droite puis vrillée) s’effectue après un passage successif dans les modules intégré dans le
code de calcul ABAQUS :
1. Part
2. Property
3. Assembly
4. Step
5. Load
6. Mesh
7. Job
3.14.1 Présentation de la géométrie
Nous avons choisi pour notre étude, plusieurs configurations d’aubes (longues et extra-longues,
droites et vrillées). Tous les dessins et géométries ont été réalisées à l’aide du logiciel de CAO,
Solid Works ( Tout les détails seront présentés en annexe).
l’aube est modélisée avec la partie d’encastrement ( pied de sapin), nous avons choisi comme
précisé précédemment de réaliser un calcul quasi-statique. Cette étude entre dans le cadre de
l’hypothèse des petits déplacement (HPP). Il nous faut travailler en petites déformations avec un
Step statique général. Le maillage adopté est du type libre avec un élément standard linéaire, 3D
stress type C3D4. Pour les condition aux limites, pour simuler l’aube soumise à un jet de vapeur,
nous avons opté pour un encastrement de la partie inférieure de l’aube ( pied de sapin) en éliminant
tout les degrés de liberté et nous avons chois un chargement mécanique type pressure sur toute la
face interne de l’aube ( intrados).Les paramètres de la simulation comme indiqué au paragraphe
(3.14.1) et (3.14.2) sont portés sur le tableau suivant: :
54
Type Hauteur (mm) Profil Step Maillage (élément) chargement (N/mm)
Longue droite 456,5 Annexe Static general triangulaire (C3D4) 100
Longue vrillée 456,5 Annexe Static general triangulaire (C3D4) 100
Extra droite 903 Annexe Static general triangulaire (C3D4) 100
Extra vrillée 903 Annexe Static general triangulaire (C3D4) 100
3.14.3 Simulation de la flexion d’une aube longue droite soumise à un jet de vapeur
Le premier cas de figure est celui de l’aube longue droite soumise à un jet de vapeur (figure )
55
56
3.14.4 Simulation de la flexion d’une aube longue vrillée soumise à un jet de vapeur
57
58
3.14.5 Simulation de la flexion d’une aube extra-longue droite soumise à un jet de vapeur
59
60
3.14.6 Simulation de la flexion d’une aube extra-longue vrillée soumise à un jet de vapeur
61
62