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LES 10 POINTS
CLÉS DERMATOLOGIE

Dermatophytie du pied,
des érosions qui bordent la lésion en
formant un anneau. On peut noter une
onychomycose associée. Dans certains

ou pied d’athlète cas, on observe une réaction secondaire


(ou dermatophytide) qui correspond à la
formation d’une deuxième vague de vé-
Cette affection est due à des champignons filamenteux qui sicules sur d’autres zones (bras, poitrine
se développent au niveau de la couche cornée. notamment).

DR PIERRE FRANCÈS*,
dermatophytie peut secondairement se
développer vers les zones adjacentes (la
7. La dermatophytie ulcérée correspond
à un développement de l’intertrigo vers
la plante et le dos du pied. Cette forme peut
BANYULS-SUR-MER (66) plante ou du dos du pied). Dans ce cas, être associée à une surinfection cutanée.
on peut noter un aspect squameux ou

1. Les dermophytoses sont des my-


coses superficielles secondaires à des
vésiculeux.
8. Le diagnostic est le plus souvent cli-
nique. Les lésions peuvent être exa-
champignons kératinophiles qui appar-
tiennent à trois variétés : Microsporum,
Trichophyton et Epidermophyton. Ils sont
5. La dermatophytie squameuse chro-
nique de la plante du pied, ou kéra-
todermie plantaire, se caractérise par
minées avec la lampe de Wood. Dans
ce cas, on observera une absence de
fluorescence dans le cas d’atteinte tri-
responsables de manifestations cutanées une hyperkératose au niveau des plantes chophytique, ou une fluorescence jaune
de la peau glabre (les épidermophyties) en cas de dermatophytes microsporiques.
mais aussi au niveau des ongles (les L’isolement des dermatophytes peut être
onyxis dermophytiques), de la barbe (les effectué à la suite de la réalisation d’un
sycosis) et du cuir chevelu (les teignes). prélèvement qui conduit à une culture.

2. La dermatophytie du pied, encore


appelée pied d’athlète, est fréquente
chez les enfants ou les adolescents (moins
9. Le traitement préventif repose sur le
recours de poudres antitranspirantes,
le port de chaussures adaptées (plus
fréquent chez les sujets en période pu- larges notamment).
DR PIERRE FRANCÈS

bertaire) mais aussi chez les patients dont


l’âge est compris entre 20 et 50 ans. Elle
est plus fréquente chez les hommes.
Le diagnostic est le plus souvent clinique.
10. Le traitement curatif repose sur les
antifongiques locaux (imidazolés,
ciclopiroxolamine, terbinafine) qui sont

3. Les facteurs prédisposants sont :


­– la marche pieds nus sur des sols
contaminés par des spores. En l’absence
Les lésions peuvent être examinées avec
la lampe de Wood.
utilisés en gel, solution, émulsion ou
poudre. Ces traitements sont administrés
à raison de deux applications par jour du-
d’un nettoyage des sols de manière satis- rant deux à quatre semaines.
faisante, les spores peuvent subsister plus (des atteintes palmaires sont également Si l’atteinte fongique est plus géné-
de douze mois ; décrites), mais qui peut déborder vers les ralisée, il est nécessaire de recourir à
– la macération due au port de chaussures « zones couvertes par les chaussons de un traitement oral qui sera effectué
inadaptées, générant une importante danse ». On note souvent un érythème avec sur une période assez courte (4 se-
transpiration ; des papules qui délimitent l’atteinte lésion- maines au maximum) du fait d’effets
– les piscines publiques, qui favorisent le nelle mais aussi des squames de couleur secondaires.
développement de cette pathologie. blanche. La peau est plus sensible, et pruri-
gineuse. Cette forme clinique est rarement RÉFÉRENCES

4. La dermatophytie interdigitale du
pied est une forme clinique clas-
sique qui se caractérise par des squames
bilatérale, et Trichophyton rubrum est sou-
vent l’agent responsable.
– Fitzpatrick TB. Atlas en couleurs de dermatologie clinique.
Éd. Flammarion Médecine-Sciences 2007.
– Cedef. Item 87. Annales de dermatologie et de vénéréologie
de couleur blanche (donnant un aspect
macéré), voire même des crevasses à la
base des espaces interdigitaux. Ces for-
6. La dermatophytie vésiculeuse ou bul-
leuse du pied se caractérise par la pré-
sence de vésicules ou de bulles à conte-
2012; 139:A47-A51.
– Mokni M, Dupin N, Del Giudice P. Dermatologie infectieuse.
Éd. Elsevier Masson 2014.
mations se rencontrent de manière pré- nu clair. Cette forme, débutant au niveau
dominante au niveau des 4e et 5e orteils, interdigital, déborde très vite sous la * Le Pierre Francès déclare n’avoir
et sont très prurigineuses. Très souvent, plante du pied ou au dos du pied. Les vé- aucun lien d’intérêts concernant les données
une hyperhidrose est associée. Cette sicules ou bulles se rompent, et donnent présentées dans cet article.

22 / n° 142  12 > 18 juin 2017

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