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MERCREDI 19 AOÛT 2020

« Elisabeth II, une reine « Elon Musk, l’homme qui veut séries
dans son siècle » Episode 13 // P. 9 changer le monde » Episode 3 // P. 8
d’été
Coronavirus :
Masque en entreprise : l’automobile
la France choisit évite le pire
la ligne dure
INDUSTRIE Les constructeurs
européens et américains ont
limité la casse liée à la crise du
Covid-19. Alors que l’on aurait pu
craindre une vague de défaillan-
ces avec l’arrêt total de leur acti-
vité pendant plusieurs semaines,
ils ont réussi à limiter les sorties
de cash – sans éviter toutefois,
pour la plupart, de lourdes pertes
comptables. Les six grands
acteurs européens, privés de
90 milliards d’euros de recettes
au premier semestre, ont accen-
tué les programmes de réduction
de coûts, mais ont aussi été sou-
tenus par leurs Etats – notam-

Martin Bureau/AFP
ment via les mesures de chômage
partiel. La reprise au deuxième
semestre reste cependant encore
très incertaine.
// PAGES 12-13
l Le port de masques
devient obligatoire dans
les bureaux, y compris
dans les open spaces,
Pourquoi Le point de vue de
Sébastien Boussois

à partir du 1er septembre. la France doit et Georges Chebib

l L’employeur devra aider le Liban L’explosion de Beyrouth le

4 août dernier a souligné tragi-
les fournir aux salariés. quement l’état de déliquescence
du Liban. Le pays, qui dispose
// PAGE 2 ET L’ÉDITORIAL DE d’une des surfaces maritimes
JEAN-MARC VITTORI PAGE 10 les plus importantes dans la ré-
gion, aura besoin de capitaux
monumentaux pour recons-
truire le port de sa capitale. Une
occasion, pour la France et l’Eu-
rope, de se réinstaller durable-
ment dans la région. // PAGE 6

Les démocrates
américains serrent les
rangs derrière Biden
iStock

Coup d’envoi La facture Le groupe

pour Téléfoot, la du Covid-19 minier BHP
SUR nouvelle chaîne pèse lourd sur renonce
du ballon rond les résultats définitivement
français des assureurs au charbon
Carlos Barria/Reuters

TÉLÉVISION Téléfoot, la chaîne du
DANIEL FORTIN
ÉDITO ÉCO À 7H15 groupe espagnol Mediapro qui fait
DANS LE 6H30-9H DE SÉBASTIEN KREBS son entrée cette année dans le pay-
sage télévisuel français, a présenté
sa grille. L’idée est d’offrir l’actualité
quotidienne et les coulisses des
clubs et joueurs de la Ligue 1 et de
la Ligue 2 du championnat de foot-
ball français pour faire des abonnés
de chacun de leurs fans. Jaume Rou-
res, le fondateur de Mediapro, expli-
que aux « Echos » pourquoi le chif-
fre de 3,5 millions d’abonnés est une
ISSN0153.4831 113e ANNÉE
NUMÉRO 23265 PAGES bonne équation économique pour
Antilles Réunion 4,10 €. Belgique 3,50 €. lui, malgré le scepticisme de ses con-
Espagne 4,40 €. Grande-Bretagne 3£80. currents sur son modèle. Il explique
Grèce 4,20 €. Italie 4,40 €. Luxembourg qu’il devrait avoir complété les
3,80 €. Maroc 31 DH. Suisse 5,90 FS. Tunisie
5,00 TND. Zone CFA 3100 CFA. accords de distribution de Téléfoot
d’ici à trois semaines. // PAGE 16
ASSURANCE La crise du Covid-19
va laisser des traces chez les assu-
reurs. Les résultats semestriels
sont sans appel : la pandémie a
entraîné à la fois une hausse de la
sinistralité et une baisse des pri-
mes encaissées. Et la forte volatilité
des marchés a eu un impact négatif
sur les portefeuilles. Trois facteurs
qui ont contribué à une chute
des résultats, plus importante
qu’attendu par les analystes. La
crise met en lumière les faiblesses
des groupes, notamment dans les
activités sur les grands risques
industriels. Toutefois, malgré
l’ampleur de cette crise inédite, les
assureurs ont su préserver la soli-
dité de leurs bilans. // PAGE 19
MATIÈRES PREMIÈRES C’est une
petite révolution : le plus grand
groupe minier au monde se donne
deux ans pour se séparer de ses
mines de charbon, énergie fossile
la plus polluante. BHP continuera
toutefois d’extraire du charbon de
coke pour la production d’acier,
mais il ne sera que de haute qualité
afin de permettre aux aciéries de
réduire leurs émissions de gaz à
effet de serre. Sur l’année, BHP a
enregistré un résultat net en légère
baisse à 8 milliards de dollars pour
un chiffre d’affaires de près de
43 milliards de dollars. Le groupe a
profité de l’envolée des cours du fer
au-delà des 100 dollars la tonne.
// PAGE 21
La sénatrice de Californie, Kamala Harris, a été choisie
par Joe Biden comme colistière pour battre Donald Trump.
POLITIQUE Jamais, de mémoire parole présidentielle pouvait
de militant, une convention ne compter. Ce qui nécessite d’avoir
s’était déroulée de façon virtuelle. un candidat solide. Ce choix en
Coronavirus oblige, les démocra- faveur de Joe Biden ne plaît guère
tes se plient à cet exercice d’un à la gauche radicale qui va, mal-
genre nouveau pour avaliser le gré tout, s’y rallier. Avant le début
ticket Biden-Harris dans la course de sa propre convention, Trump
à la Maison-Blanche. D’entrée de multiplie les déplacements pour
jeu, l’ex-Première dame Michelle faire le plein de voix.
Obama a expliqué combien la // PAGE 4

FRANCE
Le masque obligatoire en entreprise,
y compris en open space
l La ministre du Travail a présenté
mardi les évolutions concernant les
règles sanitaires dans les entreprises.
l Le port du masque y deviendra
obligatoire partout, sauf dans
les bureaux individuels, à partir
du 1er septembre.
SANTÉ
Alain Ruello
@AlainRuello
La rentrée sera masquée pour les
salariés. Alors que les statistiques de
contaminations au coronavirus
inquiètent le gouvernement et
menacent la reprise économique, la
ministre du Travail, Elisabeth
Borne, a présenté mardi aux parte-
naires sociaux des évolutions con-
cernant les règles sanitaires en
milieu professionnel. Principale
annonce : à compter du 1er septem-
bre, le port du masque deviendra
obligatoire dans tous les espaces
clos des entreprises privées comme
publiques ou associations, à l’excep-
tion des bureaux individuels fermés.
L’obligation concerne donc les
open spaces, salles de réunion,
espaces de circulation, vestiaires,
ou encore les cafétérias. Elle ne fait
pas disparaître pour autant les ges-
tes barrières et autres protections :
distance d’un mètre minimum,
lavage des mains, nettoyage des
outils, aération régulière…
Des dérogations possibles
après l’aval du HCSP
Elisabeth Borne est allée plus loin
que ce qu’elle laissait poindre ce
week-end dans « le Journal du
dimanche ». Pour le ministère, il
s’agit de prendre en compte les ris-
ques de contamination par aérosols
mis en avant par le Haut Conseil
français de la santé publique,
(HCSP), dans un contexte nouveau :
nombre de salariés s’apprêtent à
retrouver leur lieu de travail après
une longue phase de télétravail et,
parmi eux, certains reviennent de
congés en « zones rouges ».
« Il est nécessaire de systématiser,
comme l’a préconisé le Haut Conseil de
la santé publique, le port du masque
dans tous les espaces de travail qui sont
clos et partagés », a-t-elle insisté. Des
dérogations seront possibles mais
elles devront recevoir l’aval du HCSP.
Cela pourra concerner les espaces de
travail séparés par des Plexiglas ou à
faible promiscuité, par exemple.
« C’est clair et cela nous convient
plutôt bien », a réagi Yvan Ricordeau
pour la CFDT. Plus critique, la CGT
estime que le nouveau protocole ne
L’allocation de rentrée scolaire fortement revalorisée
ÉDUCATION
Trois millions de foyers
touchent depuis
mardi l’allocation
de rentrée scolaire.
Elle a été revalorisée
de 100 euros
par enfant en raison
de la pandémie.
C’est « un geste du gouvernement
pour soutenir le pouvoir d’achat des
familles les plus modestes en cette
période de crise sanitaire », a souli-
gné le Premier ministre, Jean Cas-
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règle pas tout, et qu’obligation du
port rime avec gratuité. Ce qui devrait
être le cas, le masque devenant de
facto un équipement de protection
individuelle à charge de l’employeur.
« Les prix vont augmenter et le pou-
voir d’achat des clients va baisser
même si ce ne sont pas non plus des
coûts insupportables », a commenté
le président de l’U2P (artisans, com-
merçants, professions libérales),
Laurent Munerot, qui aurait préféré
des mesures moins contraignantes.
« Nous nous protégeons tous et le gou-
vernement aussi », raille-t-il.
Le patronat
est fortement incité
à négocier un accord
sur le télétravail
avec les syndicats.
Devant les obligations de porter le
masque à l’extérieur prises dans cer-
taines villes, comme Paris et Mar-
seille, plusieurs médecins militaient
pour qu’il devienne obligatoire dans
les espaces clos professionnels. Der-
nier chiffre connu, la France compte
60 foyers de contamination en
entreprise, dont une quarantaine
actifs, sur les 268 en cours d’investi-
gation, a indiqué le secrétaire d’Etat
en charge des Retraites et de la Santé
au travail, Laurent Pietraszewski,
pour qui « la situation sanitaire reste
préoccupante ».
Une analyse précise de ces foyers
va être engagée pour voir s’il y a lieu
de modifier les guides sectoriels, en
commençant sans attendre par les
abattoirs qui serviront de pilotes.
L’accent va aussi être mis sur les
hébergements collectifs, pour tra-
vailleurs saisonniers notamment.
S’agissant du télétravail, « on va
rester sur les règles d’aujourd’hui :
télétravail recommandé dans les
zones où le virus circule activement »,
a indiqué Elisabeth Borne. Le statu
quo officiel n’empêche pas le minis-
tère du Travail de faire pression sur
les partenaires sociaux – le patronat
en fait – pour qu’ils engagent une
négociation sur le sujet, au-delà du
travail de diagnostic en cours.
( Lire l’éditorial
de Jean-Marc Vittori
Page 10
tex, sur Twitter. L’allocation de
rentrée scolaire (ARS), versée
depuis mardi à 3 millions de foyers
défavorisés, a été exceptionnelle-
ment revalorisée de 100 euros par
enfant en raison de la pandémie de
coronavirus. Son montant s’élève
ainsi à 469,97 euros pour chaque
enfant âgé de 6 à 10 ans, à
490,39 euros pour les 11-14 ans et à
503,91 euros pour les mineurs de
plus de 15 ans.
Cette augmentation est une
« bouffée d’air pour les familles »,
reconnaît la Confédération syndi-
cale des familles (CSF), qui tenait
mardi sa conférence de rentrée. Elle
devrait leur permettre de « mieux
s’adapter aux nouvelles exigences de
La ministre du Travail, Elisabeth Borne, veut « systématiser le port du masque dans tous les espaces de travail qui sont clos et partagés » .
L’inquiétude s’accroît sur le risque de transmission
aéroportée du coronavirus
Dans un avis rendu
le 14 août, le Haut Conseil
pour la santé publique
considère qu’une
transmission du virus dans
l’air doit être envisagée et
appelle à la généralisation
du port du masque.
Le coronavirus peut-il s’attraper
dans l’air ? Dans sa décision de ren-
dre « systématique » le port du mas-
que en entreprise, le gouvernement
semble ne pas écarter cette idée.
Celui-ci s’est fondé sur un avis du
Haut Conseil de la santé publique
publié le 14 août, portant sur la
transmission du SARS-CoV-2 par
aérosol. Alors que de nombreux
clusters se sont déclarés en espace
clos, l’instance y pointe le risque que
des microgouttelettes en suspen-
sion, contenant des particules vira-
les exhalées par les malades, partici-
pent à la propagation du virus.
l’école liées au développement du
numérique ». Mais la revalorisation
reste trop juste selon Johan Jous-
seaume, secrétaire confédéral du
secteur éducation de la CSF :
« L’augmentation des frais de rentrée
d’un niveau à un autre est très impor-
tante, alors que l’allocation n’aug-
mente que de 9 %. L’ARS doit être
repensée et modulée selon les
niveaux et les filières pour mieux cor-
respondre aux réalités des familles. »
Des coûts plus importants
en filière professionnelle
La CSF pointe notamment l’insuf-
fisance du montant pour les ado-
lescents en filière professionnelle,
où les frais liés à l’achat de matériel
« A la différence du SRAS de 2003,
le SARS-CoV-2 est présent dans la
gorge. En parlant, en criant ou en
chantant, les personnes contami-
nées peuvent émettre des micropar-
ticules qui se retrouvent dans l’air à
une telle concentration qu’elles
pourraient être infectieuses », expli-
que Arnaud Fontanet, médecin
épidémiologiste et membre du
Conseil scientifique, chargé
d’éclairer la décision publique
pour lutter contre l’épidémie.
Des zones d’ombre
subsistent
Mais la menace diffère selon les
lieux. Dans les espaces clos, mal
aérés et insuffisamment ventilés,
« une transmission aéroportée du
virus doit être envisagée », avance
le Haut Conseil de la santé publi-
que. L’instance retient trois critè-
res qui peuvent l’influer : la venti-
l a t i o n e t l e f l u x d ’a i r, l a
« L’allocation
doit être repensée
et modulée
selon les niveaux
et les filières
pour mieux
correspondre
aux réalités
des familles. »
JOHAN JOUSSEAUME
Secrétaire confédéral
du secteur éducation
de la Confédération syndicale
des familles
Mercredi 19 août 2020 Les Echos
température et l’humidité et les
efforts physiques pratiqués en
milieu confiné.
La ventilation,
la température
et l’humidité et
les efforts physiques
pratiqués en milieu
confiné peuvent
influer sur
la transmission.
Face à ce constat, le Haut Conseil
recommande le port systématique
du masque dans tous les espaces
clos collectifs, ainsi qu’en cas de
rassemblement dense en extérieur
« afin de limiter l’émission de parti-
cules respiratoires ». Un discours
qui contraste avec celui qui préva-
spécifique sont plus élevés. Selon
elle, le coût de la rentrée scolaire
pour ces élèves représente plus de
86 % du budget de septembre
d’une famille dont les deux parents
sont au SMIC.
Pour toucher l’allocation de ren-
trée scolaire, les ressources de la
famille ne doivent pas dépasser
des plafonds. Pour les familles
déjà allocataires, il n’y a pas de
nouvelles démarches à effectuer ;
l ’A R S e s t , c o m m e l e s a u t r e s
années, versée automatiquement.
En revanche, les nouveaux
demandeurs doivent remplir un
formulaire sur le site de la CAF et
l’envoyer. Un système qui laisse
perplexe la CSF : celle-ci estime
Sarah Alcalay/Dicom/Sipa
lait à l’Organisation mondiale de la
santé au début de l’épidémie. La
position de l’OMS avait poussé
début juillet plus de 200 scientifi-
ques à alerter sur le risque de
contamination par aérosol.
Si le principe de précaution
prime, de nombreuses zones
d’ombre demeurent. « Ce que l’on
ignore encore, c’est avec quelle fré-
quence les microgouttelettes
contiennent vraiment du virus infec-
tieux, et combien de temps ce dernier
peut rester en suspension dans l’air.
Il est possible que la fréquence de
contamination soit très faible »,
développe Arnaud Fontanet.
Pour ne pas avancer en aveugle et
éclairer la décision publique, le
Haut Conseil de la santé publique
alerte sur « la nécessité de nouvelles
recherches pour définir la place spé-
cifique des aérosols dans la transmis-
sion », par des études de laboratoire
et cliniques notamment. — Ma. G.
que « l’Etat compte sur le non-re-
cours ». « Il n’y a pas de système
pour dire à la famille “vous y avez
droit” », dénonce Animata Koné,
secrétaire générale du syndicat.
A l’instar du coût de la rentrée
universitaire, celui des rentrées élé-
mentaire et secondaire augmente
de façon importante cette année ; le
syndicat note « plus de 10 % d’aug-
mentation du coût de la scolarité en
classe de CP et de 6e ». Au total, la CSF
évalue à 6,2 % la flambée du coût de
la scolarité par rapport à l’an der-
nier. En cause : des listes de fourni-
tures qui s’allongent, et un désir de
la part des parents « de faire plaisir à
leurs enfants » après la période
anxiogène du confinement. — C. A.
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Les Echos Mercredi 19 août 2020 FRANCE // 03

Les débuts des maires écologistes

placés sous le signe du pragmatisme
l L’université d’été d’Europe Ecologie Les Verts, ce jeudi, mettra en scène les neuf maires écologistes de grande ville.
l Ils privilégient, en ce début de mandat, les mesures sociales et n’hésitent plus à assumer des décisions sécuritaires.

POLITIQUE

Matthieu Quiret
@MQuiret

Ils seront en haut de l’affiche de

l’université d’été des écologistes
qui ouvre à Pantin ce jeudi. Forts
de leur victoire inattendue fin juin,
les neuf maires EELV de grande
ville seront presque tous là pour
raconter leur début de mandat,
haut en couleur. Sans que le vert y
domine pourtant.
Installation des exécutifs, ges-
tion de la crise sanitaire et écono-
mique, quelques flambées de vio-
lence et une canicule carabinée :
leurs premières semaines n’ont pas
manqué de sel. Pourtant, à regarder
la carte hexagonale des masques
obligatoires en ville, par exemple,
les mairies vertes ne se distinguent
pas vraiment par un excès de pré-
caution. Grégory Doucet devrait
mettre en place la mesure dans les
prochains jours à Lyon, quand
Pierre Hurmic à Bordeaux vient
juste de l’imposer pour la four-
millante rue SainteCatherine.
Longtemps hostiles aux polices
municipales, jugeant la sécurité du
ressort de l’Etat, les écologistes
semblent aussi rentrer dans le rang
face aux débordements de l’été. A
Besançon, à Strasbourg, à Bor-
deaux, les élus ont joué la coopéra-
tion avec leur préfet. Pierre Hurmic, Le nouveau maire écologiste de Tours, Emmanuel Denis, a invité, le 21 juillet dernier, une vingtaine de maires de gauche, dont Anne Hidalgo (Paris) et Eric Piolle (Grenoble),
le maire de Bordeaux, l’a reconnu pour débattre des moyens de « répondre aux urgences sociale, écologique et démocratique ». Photo Guillaume Souvant/AFP
dans « Libération » : « La sécurité
n’est pas forcément un sujet que nous
avions mis en avant dans nos priori-
tés, mais depuis mon arrivée c’est un
fixé pour priorité de l’été à son
administration d’étudier dix chan- A Strasbourg, Barseghian est prête à dépenser plus
pour dérouler son programme
sujet qui m’occupe beaucoup. » tiers à lancer à la rentrée. On y
retrouve des marqueurs chers à
Inquiétude sur les finances EELV : mise en place d’un encadre-
locales ment des loyers, création d’une
« Nous sommes pragmatiques, nous régie publique de l’eau, pistes La nouvelle maire ques publiques », explique-t-elle certaines heures (décidée pour « pacte pour une économie locale
d e m a n d o n s p l u s d e p ré s e n c e cyclables, conception d’un RSA de Strasbourg, Jeanne aux « Echos ». relancer le commerce en centre- durable », afin notamment de
humaine avec la police de proximité jeune. Pourtant, Bruno Bernard Barseghian, a commencé « La même urgence n’est pas don- ville après le confinement) et l’inter- « trouver les bons dispositifs d’ingé-
et des médiateurs, davantage que les confie aux « Echos » son inquié- à mettre en œuvre née aux mesures concrètes », criti- diction de la « mendicité agres- nierie financière et juridique pour
technologies comme les caméras », tude sur les finances locales : les mesures qu’elle jugeait que Alain Fontanel, candidat sive » dans certaines zones. industrialiser cette rénovation des
justifie la porte-parole d’Europe « Nous allons devoir être prudents prioritaires dans LREM perdant des élections bâtiments », décrit Jeanne Barse-
Ecologie Les Verts (EELV), Eva Sas. sur nos politiques d’investissement son programme, grâce aujourd’hui dans l’opposition. Un ghian. D’ici là, une délibération
Le politologue Daniel Boy, qui suit car les incertitudes sur les recettes au vote d’un budget conseil municipal a pourtant été Un emprunt sera présentée à l’échelle métropo-
l’évolution du vote vert depuis long- sont fortes. J’ai déjà perdu 250 mil- complémentaire fin juillet. exceptionnellement programmé de 350 millions litaine p our voter des aides
temps, se dit incapable de situer lions d’euros de CVAE. » fin juillet avec, à la clé, le vote d’un d’urgence aux entreprises et aux
les Verts sur ce sujet. Il attend avec Eva Sas assure que cette généra- Bénédicte Weiss budget supplémentaire pour avec la métropole associations touchées par la crise
curiosité de voir ce que vont faire tion d’élus a déjà montré sa volonté — Correspondante à Strasbourg 2020. Il permet la création de cent doit financer du Covid-19.
par exemple les mairies sur les commune de mettre la transition places d’hébergement d’urgence des investissements La création d’une commission
rodéos à moto. Des jeux polluants, écologique au cœur de leur man- Moins de deux mois après son ins- (300.000 euros), de quinze postes finances et budget municipal dont
dangereux mais pratiqués par une dat. Elle cite Jeanne Barseghian qui, tallation à la mairie de Strasbourg, d’agent territorial spécialisé des
environnementaux. l’opposition aurait la vice-prési-
population que la gauche ne veut à Strasbourg, a installé des végétali- l’écologiste Jeanne Barseghian écoles maternelles (100.000 euros) dence a, elle, été retoquée. « Pour
pas stigmatiser. sations temporaires sur huit places concrétise plusieurs promesses et des opérations de végétalisation Un « grand emprunt » de donner un rôle à l’opposition, il faut
Financièrement, ces élus n’ont pour atténuer ces îlots de chaleur. électorales. A commencer par la (plus d’1 million d’euros. 350 millions d’euros par la Ville et lui octroyer un vrai statut », justifie
pas fait de vagues non plus, confir- A Bordeaux, Pierre Hurmic a pré- déclaration de sa ville « en état par la métropole devra couvrir Alain Fontanel. «Si les groupes
mant les budgets primitifs votés par venu qu’il appliquerait le « zéro arti- d’urgence climatique ». Une « Pacte pour une économie d’autres pans de végétalisation, d’opposition ne souhaitent pas tra-
leurs prédécesseurs. Les mairies ficialisation des sols » et n’autorise- mesure symbolique déjà prise locale durable » mais aussi des projets en matière vailler au budget, j’en prendrai acte
écologistes ont, certes, accéléré la rait aucune construction sur sol ailleurs en France et dans le La nouvelle maire est aussi revenue de mobilité et de rénovation ther- » déplore la maire. Elle souhaite de
création de « coronapistes » cycla- naturel. Lyon a confirmé l’abandon monde, vue comme une « marque sur deux arrêtés de son prédéces- mique. Les deux collectivités nouvelles discussions avant le
bles mais ces marques jaunes au sol du projet de rocade routière. forte de la priorité donnée au cli- seur, Roland Ries (ex-PS), concer- entendent rassembler à la rentrée prochain conseil prévu le 21 sep-
se sont banalisées dans de nom- mat pour l’ensemble de nos politi- nant la gratuité du stationnement à les parties prenantes autour d’un tembre. n
breuses communes. Inexpérience
Pas facile dans ces conditions Dans la gouvernance aussi, quel-
de placer quelques drapeaux éco-
los. Le président de la métropole de
Lyon, Bruno Bernard, le plus puis-
ques ruptures ont été assumées. A
Bordeaux, Pierre Hurmic a rompu
avec le partage traditionnel des pos-
Besançon : Vignot s’attaque aux questions sociales
sant d’entre eux avec 3,4 milliards tes à la métropole entre les socialis-
d’euros de budget, a tout de même tes et la droite, assumant de pren- Crise sanitaire et canicule de 1,3 million d’euros est prévue Crise sanitaire et canicule obli- Le conseil municipal a aussi
dre entièrement les manettes de ont incité la nouvelle pour le soutien économique et gent, elle accélère aussi les mesures voté la baisse de l’indemnité du
toutes les délégations de l’intercom- maire à accélérer social des 1.400 Bisontins précai- de transition écologique de son pro- maire de 1.000 euros au profit de
munalité. Comme Grégory Doucet les mesures de transition res identifiés comme « passant à gramme. « Les travaux cyclables vont celle des conseillers municipaux
« La sécurité n’est à la commune de Lyon ou Jeanne écologique et à se pencher travers les mailles du filet de l’Etat », se débloquer, le plan végétalisation a délégués, qui passe de 635 à
pas forcément Barseghian. A Poitiers, la jeune Léo- sur les questions sociales. selon la nouvelle maire, pour été mis en route », souligne-t-elle. 675 euros. « C’est symbolique, mais
un sujet que nous nore Moncond’huy joue la codéci- l’envoi de masques réutilisables. Candidat malheureux de ces je souhaite qu’ils s’investissent »,
sion avec les citoyens. Monique Clémens municipales, le LR Ludovic Fagaut explique Anne Vignot, qui a égale-
avions mis en avant Mais pour Romain Meltz, poli- — Correspondante à Besançon Banque alimentaire ne décolère pas : « Un plan de relance ment renoncé à 300 euros de frais
dans nos priorités, tologue à l’université Lumière A la veille d’une rentrée qui de l’activité économique aurait été un de représentation et à une voiture
mais depuis Lyon-II, ces élus se démarquent L’écologiste Anne Vignot était très s’annonce difficile, elle a annulé geste fort en direction des commerces de fonction. n
mon arrivée surtout en début de mandat par attendue sur le dossier chaud de sa semaine de vacances pour et de la vie locale », estime-t-il, en

leur inexpérience de maire. « Les
c’est un sujet propos qu’on tient une fois sur le siège
qui m’occupe de maire prennent une autre réso-
beaucoup. » nance. Les polémiques de Grégory
Doucet sur le tunnel Lyon-Turin
PIERRE HURMIC ou de Pierre Hurmic sur les places
Maire de Bordeaux
de stationnement montrent qu’ils
n’ont pas pris immédiatement la
mesure de leur nouvelle situation »,
estime-t-il. n
l’écoquartier des Vaîtes occupé par
des zadistes. Ce sont pourtant les
sujets sociaux auxquels la nou-
velle maire de Besançon s’est atte-
lée en priorité depuis début juillet.
Le 15 juillet, le nouvel exécutif
(alliance de gauche EELV, PS, PC,
Génération.s) a voté le budget pri-
mitif de 192 millions d’euros de
l’équipe sortante. Une enveloppe
faire avancer des sujets qui lui
tiennent à cœur. Pour prévenir le
décrochage scolaire et la crise
sociale, Anne Vignot est en train
de réactiver tous les plans de soli-
darité en privilégiant les démar-
ches transversales avec associa-
tions et Etat. Les liens de la mairie
avec la Banque alimentaire ont
été resserrés.
192
déplorant l’absence d’adjoint au
commerce. Sur le dossier de la sécu-
rité, il admet que la collaboration
entamée avec la préfecture et la
Police nationale, dans le cadre
d’incivilités et des problèmes de cri- MILLIONS D’EUROS
minalité que connaît la ville depuis Le budget de l’équipe sortante
un an, « pourrait aller dans le bon voté par le nouvel exécutif
sens ». Avant de dénoncer le « pilo- de Besançon (alliance de gauche
tage de la ville par la préfecture ». EELV, PS, PC, Génération.s)
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MONDE Mercredi 19 août 2020 Les Echos

Etats-Unis : les démocrates

font bloc autour de Joe Biden
l La première journée de la convention d’investiture du candidat à la présidence – au cours de laquelle sont intervenus
notamment Michelle Obama et Bernie Sanders – s’est déroulée presque exclusivement sur Internet.
l Prévue initialement à Milwaukee, dans le Wisconsin, elle a été vidée de quasiment tous ses événements.

ÉTATS-UNIS
La première journée
Nicolas Rauline de la convention a été marquée
@nrauline par le ralliement à Joe Biden
— Bureau de New York de plusieurs personnalités
républicaines.
C’est une première historique et elle Photo Democratic National Convention/
laisse une drôle d’impression aux Pool via Reuters
militants démocrates. La conven-
tion d’investiture de Joe Biden dans
la course à la Maison-Blanche a
démarré ce lundi soir… sur Internet.
Prévue initialement à Milwaukee,
dans le Wisconsin, un Etat qui
jouera un rôle clé dans l’élection
présidentielle du 3 novembre, elle a
été vidée de quasiment tous ses évé-
nements.
Les débats et discours se sont
donc tenus, pour l’essentiel, sur la
plate-forme Demconvention.com.
A un rythme soutenu : certains
intervenants, même parmi les plus
connus, ont une minute pour
s’exprimer, introduits par l’actrice
Eva Longoria. Les deux têtes d’affi-
che de ce premier soir, Bernie San-
ders et Michelle Obama, disposaient
d’un peu plus de temps. Et, même
s’ils s’exprimaient depuis leur domi-
cile ou leur bureau, ils ont pu comp-
ter quelques applaudissements vir-
tuels à la fin de leur discours.

Divergences importantes
Le sénateur du Vermont a lancé un
appel solennel pour sauver la
démocratie américaine. « Donald
Trump a fait comprendre qu’il pour-
rait ne pas quitter son poste, même
s’il était battu », a déclaré Bernie
Sanders. « Nous connaissons la crise
sanitaire la plus grave depuis cent
ans et la crise économique la plus
importante depuis la Grande
Dépression. Et, au milieu de tout cela,
nous avons un président incompé-
tent, qui nous emmène sur la voie de
l’autoritarisme. »
L’ancien candidat socialiste à la
Maison-Blanche, qui admet des
divergences importantes avec Joe
Biden, notamment sur l’assurance-
santé, soutient toutefois à 100 % le
candidat démocrate. Et il se dit opti-
miste sur sa capacité à faire avancer
ses idées. « Nous étions considérés
comme radicaux il y a quelques
années, nous sommes désormais
grand public », a ajouté Bernie San-
ders, pour qui « l’élection la plus
importante de l’histoire moderne
nécessite une réponse sans précé-
dent ». Mais la star de la soirée, dont
le discours a conclu cette première
journée, était, sans conteste,
Michelle Obama. « J’ai vu de près la
difficulté de la présidence. Les mots du
président peuvent faire bouger les
marchés, déclencher des guerres ou
appo rter la paix », a rapp elé
l’ancienne Première dame, qui a
insisté sur l’empathie de Joe Biden,
opposée aux divisions créées par
Donald Trump. « Il est à l’écoute, il
s’appuiera sur la science », a-t-elle
confié, émue.
« Quand vous voyez quelque chose
qui n’est pas juste, vous devez dire
quelque chose, vous devez faire quel-
« J’ai vu de près
que chose », a-t-elle poursuivi, en
citant l’ancien député et militant des
la difficulté droits civiques John Lewis, qui vient
de s’éteindre. Elle a aussi critiqué
de la présidence. l’action du locataire de la Maison-
Les mots du Blanche : « Le président actuel a laissé
président peuvent des millions d’Américains sans
emploi, trop de personnes ont perdu
faire bouger leur assurance santé. »
les marchés, La soirée a aussi été marquée par
déclencher le ralliement à Joe Biden de plu-
sieurs personnalités républicaines.
des guerres ou Susan Molinari, ancienne députée,
apporter la paix. » qui a aussi dirigé le lobbying de Goo-
MICHELLE OBAMA gle, l’ex-patronne de Hewlett-Pac-
L’ancienne Première dame kard aujourd’hui à la tête de Quibi,
Meg Whitman, et l’ancienne gouver-
neure du New Jersey Christine
Whitman, ont toutes pris la parole
lors de la convention démocrate. Et,
à l’image de l’ex-gouverneur de
l’Ohio John Kasich, ont exprimé leur
rejet de Donald Trump. n
Donald Trump met
les bouchées doubles
Requinqué par
des sondages qui lui sont
un peu plus favorables,
le président américain
multiplie les déplace-
ments, au contraire
de son rival démocrate.
Quatre Etats en deux jours !
Donald Trump ne ménage pas ses
efforts pour tenter de rattraper
son retard dans les sondages. Le
président américain, qui a depuis
longtemps cessé de considérer le
Covid-19 comme une priorité, est
désormais complètement con-
centré sur sa réélection. Lundi, il a
tenté de damer le pion aux démo-
crates en se rendant dans le Wis-
tâche s’annonce plus délicate
pour le candidat républicain. Joe
Biden est donné vainqueur dans
le Wisconsin avec six points
d’avance. Mais, ailleurs, le travail
de sape de la nouvelle équipe de
campagne de Donald Trump,
autour de Bill Stepien, semble
porter ses fruits et l’écart se
réduit…
Un sondage de CNN publié
cette semaine ne donnait plus que
quatre points d’avance à Joe
Biden au niveau national. Et, dans
15 « Swing States », l’avance ne
serait plus que d’un point. De quoi
faire passer l’écart dans la marge
d’erreur traditionnellement
admise par les sondeurs.

Avec la gauche démocrate, un mariage forcé consin, un Etat où devait se tenir

L’aile gauche, autrefois
ralliée à Bernie Sanders, va
devoir se résigner à voter
pour un candidat et un
programme politique
qu’elle ne soutient pas.
Les jeux seraient presque faits. Les
sondages donnent Joe Biden bon
gagnant de l’élection présidentielle,
mais les primaires du parti ont mis
en lumière un éventail de branches
– voire de divisions – politiques au
sein des démocrates. Deux cou-
rants principaux en ont émergé :
une aile gauche socialiste, principa-
RETROUVEZ DOMINIQUE SEUX
DANS « L’ÉDITO ECO »
À 7H45
DU LUNDI AU VENDREDI
lement représentée par Bernie San-
ders, et une aile centriste, dont Joe
Biden est le rescapé.
Soucieux de rallier tous les parti-
sans démocrates à sa candidature, il
a mené des consultations avec ses
anciens adversaires pour concevoir
un programme consensuel. Joe
Biden a notamment retenu le salaire
minimum horaire à 15 dollars et
l’université gratuite pour les étu-
diants dont le foyer familial gagne
moins de 125.000 dollars par an.
Des avancées trop timides pour
les plus à gauche. « Les Etats-Unis
sont l’un des seuls pays de l’OCDE où
SUR
les programmes de Biden et de San-
ders coexisteraient dans le même
parti », remarque Alexandra, étu-
diante originaire de Chicago.
Comme en 2016, les supporters de
« Bernie » sont priés de soutenir un
autre candidat, ce qui ne fait pas
l’unanimité. « Il n’y a pas au sein de
cette aile gauche l’hostilité contre
Biden qu’il y avait contre Hillary
Clinton. Joe Biden est un personnage
un peu plus consensuel », estime
Nicole Bacharan, politologue.
Séduire un électorat
plus jeune
Beaucoup ne sont pas de cet avis.
Au Congrès, en effet, l’ancien bras
droit de Barack Obama a soutenu
certaines mesures et leur contraire
à plusieurs reprises. Ce côté malléa-
ble est aussi sa plus grande qualité.
« Il sait négocier les projets de loi
avec les républicains, mais ce sont de
mauvais compromis, de mauvaises
lois », affirme Drew Lombardi,
membre du groupe de soutien du
sénateur du Vermont en France. Il
cite l’exemple de la loi sur l’insolva-
bilité de 2005, très controversée, qui
l’a empêché de se déclarer insolva-
ble pour son prêt étudiant. « Je ne
peux plus obtenir de prêt aux Etats-
Unis, je n’aurai jamais de maison, je
ne posséderai jamais de voiture, et je
dois rembourser mon prêt étudiant
de 120.000 dollars », poursuit-il.
Autres griefs du camp Sanders : les
votes de Biden pour une loi sur le
crime en 1994 et la guerre en Irak,
ainsi que ses liens avec les lobbys et
le secteur bancaire.
L’ex - vice-président redouble
d’effort pour séduire un électorat
plus jeune, et plus à gauche. Mais
leur ralliement tourne au mariage
forcé. « Ils sont très déçus d’avoir un
candidat dans lequel ils ne se recon-
naissent pas, un vieux dinosaure »,
explique Sonia Didri, auteur d’un
livre sur le candidat.
Comme en 2016, l’élection se
transforme en référendum pour ou
contre Trump. Le mot d’ordre est
donc centrisme, pour s’assurer du
changement de locataire de la Mai-
son-Blanche. Un cap que Joe Biden
sait tenir. C’est son calme et sa rai-
son qui font mouche auprès des
autoproclamés socialistes : « Je
ferai comme en 2016. Je voterai à con-
trecœur, pour le candidat démo-
crate », soupire Drew Lombardi.
— T. W.
la convention d’investiture de Joe
Biden et qui lui avait permis
d’arracher la victoire en 2016 face
à Hillary Clinton. Le matin même,
il avait fait un crochet par l’Etat
voisin du Minnesota, marqué par
les manifestations qui ont suivi la
mort de George Floyd en mai.
Après avoir renoncé à faire son
discours devant un monument à
la mémoire de l’Afro-Américain
tué par la police de Minneapolis,
le président américain s’est
exprimé depuis l’aéroport, se
posant en garant de l’autorité,
avant de se rendre à Mankato,
une ville qui lui est plus favorable.
« Nous allons ramener la loi et
l’ordre dans votre communauté, et
immédiatement », a-t-il lancé,
avant de dépeindre son adver-
saire comme une « marionnette
de l’extrême gauche, qui essaie
d’effacer nos frontières, d’éliminer
la police, d’endoctriner nos
enfants, de calomnier nos héros ».
Immigration et attaques
personnelles
Même discours dans le Wiscon-
sin, où Donald Trump avait ciblé
la ville d’Oshkosh. En 2016, sa
rhétorique sur la renaissance de
l’industrie américaine y avait fait
mouche. Quatre ans plus tard, la
En ce début
de semaine,
le président aura
visité quatre Etats
qui pourraient
jouer un rôle
important
le 3 novembre
prochain.
Mardi, Donald Trump a pour-
suivi sa tournée, se rendant
d’abord dans l’Iowa pour y décla-
rer l’état de catastrophe natu-
relle, alors que de violentes tem-
pêtes ont ravagé cet Etat agricole
ces dernières semaines. Puis il
s’est envolé vers l’Arizona, un Etat
que les démocrates pourraient
ravir, et qu’il avait déjà visité il y a
moins de deux mois. Il était
attendu à Yuma, à la frontière du
Mexique, pour aborder l’un de
ses sujets de prédilection, l’immi-
gration, alors que la crise de coro-
navirus a fait augmenter le nom-
bre de passages illégaux. De plus
en plus attaqué, notamment sur
ses facultés mentales, Joe Biden
va, lui, devoir réagir vite.
— N. Ra.
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Les Echos Mercredi 19 août 2020 MONDE // 05

Hong Kong veut contester les

sanctions américaines devant l’OMC
décidées en représailles à la loi de
ASIE sûreté nationale promulguée par
Pékin vont permettre de geler les
La salve de sanctions actifs américains de onze représen-
économiques imposées tants ciblés et de leur interdire tou-
par Washington tes relations d’affaires avec les
va être portée entreprises américaines.
devant l’Organisation
mondiale Extrêmement vigilantes
du commerce. La cheffe de l’exécutif hong-kon-
gais – qui figure parmi les onze –
veut continuer de faire la promo-
Les banques d’Etat tion du territoire qu’elle dirige
chinoises présentes auprès des firmes américaines, a-t-
sur le territoire elle expliqué lors de son point-
tentent de se mettre presse hebdomadaire. Elle s’adres-
en conformité avec les sait pour la première fois aux
mesures américaines. journalistes depuis l’arrestation,
une semaine plus tôt, de Jimmy
Michel De Grandi Lai. Le patron de presse pro-démo-
@MdeGrandi cratie emblématique a été relâché
sous caution deux jours plus tard,
Interdite de séjour aux Etats-Unis en même temps qu’Agnes Chow,
depuis la série de sanctions, annon- une autre activiste.
cées par Washington, contre des A titre personnel, Carrie Lam
responsables de Hong Kong, Carrie estime ne pas être trop handicapée
Lam n’en finit pas de tempêter con- par les décisions américaines,
tre ces mesures qu’elle juge « totale- même si, « ici ou là, je peux rencon-
ment injustifiées ». Les sanctions trer quelques difficultés à utiliser mes
cartes de crédit », a-t-elle consenti
lors d’une interview à une radio chi-
noise. En revanche, les banques
d’Etat chinoises présentes à Hong
Kong se montrent extrêmement
vigilantes vis-à-vis des « onze », car
elles ne veulent pas tomber sous le
coup de la législation américaine au
motif qu’elles n’ont pas respecté les
sanctions. Elles prendraient le ris-
que de perdre accès, même tempo-
rairement, au marché américain.
Le combat de Carrie Lam est, en
réalité, ailleurs.
Cette décision
vient exacerber
des tensions
déjà vives entre
les Etats-Unis
et la Chine.
La cheffe de l’exécutif a indiqué
vouloir saisir l’Organisation mon-
diale du commerce (OMC), dont
Hong Kong est membre au même
titre que la Chine, pour protester
contre une nouvelle exigence de
Washington. A compter du 25 sep-
tembre, l’administration Trump a
demandé que les produits fabri-
qués dans le territoire pour être
exportés aux Etats-Unis soient éti-
quetés comme « fabriqués en
Chine », ce qui les placerait sous le
coup des surtaxes douanières
imposées récemment.
Menace chinoise
Cette décision vient exacerber des
tensions déjà vives entre les Etats-
Unis et la Chine. La politique de
Trump de pilonner la Chine jus-
qu’en novembre ne s’explique pas
uniquement par les gestes de
Pékin. Elle est également motivée
par le calendrier électoral améri-
cain. Le président - candidat à
l ’é l e c t i o n p r é s i d e n t i e l l e d u
3 novembre entend se positionner
comme le défenseur des intérêts
des citoyens face à la menace chi-
noise. De quoi justifier à ses yeux les
coups de boutoir incessants de
Washington contre Pékin. n Carrie Lam, la cheffe de l’exécutif de Hong Kong. Photo A. Wallace/AFP

Chute historique du
nombre d’Allemands
disposant d’un emploi
ALLEMAGNE
Le nombre
de personnes
disposant d’un poste
a reculé de 1,4 % au
deuxième trimestre.
Ninon Renaud
@NinonRenaud
— Correspondante à Berlin
Jamais, depuis la Réunification,
l’Allemagne n’avait perdu autant
d’emplois. Le nombre de per-
sonnes disposant d’un poste a
reculé de 1,4 % au deuxième tri-
mestre, soit 618.000 personnes
de moins, selon les chiffres cor-
rigés des variations saisonnières
publiés, mardi, par l’Office alle-
mand de la statistique (Destatis).
Sur un an, le recul est de 1,3 %.
« Normalement, l’emploi aug-
mente fortement au deuxième
trimestre en raison de la reprise
traditionnelle du printemps, la
hausse moyenne des cinq derniè-
res années ayant été de 0,9 %
[409.000 personnes] », souligne
Destatis. Les mesures de confi-
nement imposées à partir de la
mi-mars outre-Rhin ont claire-
ment changé la donne, ce qui fait
craindre le pire aux autorités
alors que l’Allemagne enregis-
trait, ce mercredi, un nouveau
pic de 1.390 cas de malades du
coronavirus en 24 heures, selon
l’Institut Robert Koch.
Déclin des travailleurs
indépendants
Les services liés au commerce,
au transport, à l’hébergement
et à la restauration sont les plus
touchés par la pandémie : le
nombre de salariés y a chuté au
deuxième trimestre de 2,7 %, soit
272.000 personnes. Globale-
ment, le secteur des services a
enregistré son premier déclin de
l’emploi depuis dix-sept ans, soit
– 1,1 %. Le secteur manufacturier
n’en est cependant pas exempt,
les destructions d’emplois ont
même tendance à s’accélérer.
Hormis le bâtiment qui résiste
(+ 0,4 %), la chute atteint 2,2 %
sur un an. Destatis précise que
trois quarts des disparitions
d’emplois ont concerné des sala-
riés, soit un total de 434.000 per-
sonnes. Mais le déclin des tra-
vailleurs indépendants s’est
accéléré, diminuant de 140.000
personnes (– 3,4 %) sur un an.
Nouvelle extension de
l’indemnité de chômage
Le recours massif au chômage
partiel a néanmoins ralenti ce
processus puisque le nombre
global d’heures travaillées au
deuxième trimestre a reculé de
10 % sur un an et de 8,8 % par
actif. Dans ce contexte, le minis-
tre des Finances et vice-chance-
lier, Olaf Scholz, s’est exprimé
dimanche, dans la presse, en
faveur d’une nouvelle extension
de 12 à 24 mois de l’indemnité de
chômage partiel, prise en charge
par l’Etat à 80 % ou 87 % pour les
personnes avec enfant. URGENCE
LIBAN
Le porte-parole d’Angela
Merkel a exprimé, lundi, le sou-
tien de la chancelière à cette pro-
position. Mais son gouverne-
ment de coalition doit s’accorder
sur les conditions d’une telle
prolongation, notamment les
formations que devraient suivre Plus de 100 000
les salariés touchés. Les réserves
de l’Agence de l’emploi fondent
en effet comme neige au soleil
enfants déplacés
et les conservateurs de la CDU-
CSU rechignent à financer des
emplois sans avenir. Selon les
estimations, l’agence aura
besoin d’une injection finan- Nos équipes travaillent 24 heures sur 24 pour répondre
cière de près de 5 milliards
d’euros d’ici à la fin de l’année. n au plus vite aux besoins des enfants et familles victimes
de cette catastrophe

en bref
• Distribution d’eau et de kits d’hygiène • Acheminement de vaccins et médicaments
Photo : © UNICEF/UNI356311/Amro/AFP

• Soutien aux personnels de santé • Suivi psychologique des enfants

Chili : le PIB plonge de 14,1 %

au deuxième trimestre Entreprises, Fondations,
CONJONCTURE Le PIB du Chili a plongé de 14,1 % au deuxième mobilisez-vous face à l’urgence !
trimestre, sur un an, après + 0,2 % au cours des trois premiers
mois de l’année. Cette chute est la conséquence de la pandémie
de coronavirus qui a durement touché l’ensemble des secteurs
Contactez-nous : PARTENARIAT@UNICEF.FR
économiques, à l’exception de l’exploitation minière. Les sec-
teurs d’activité les plus touchés ont été le commerce, le trans-
port, le bâtiment ou encore la restauration et l’hôtellerie.
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06 // Mercredi 19 août 2020 Les Echos

idées&débats

Le président français Emmanuel

Macron sur les lieux de l’explosion
à Beyrouth le 6 août dernier.
Photo Thibault Camus/Pool via Reuters

Face à un Liban exsangue, le va-tout

économique de la France
L ’explosion tragique qui a eu
lieu à Beyrouth le 4 août der-
nier rappelle les heures les
plus noires du pays. Malgré les spé-
culations les plus folles, ce drame
semble bien devoir être imputé
avant tout à l’incurie et à la corrup-
tion du système politique libanais.
Au-delà de l’aspect humanitaire, le
président Macron a très vite com-
pris l’importance de réagir très
rapidement pour préserver les inté-
rêts stratégiques de la France et de
l’Europe, voir de transformer cette
tragédie en opportunité.
Pendant des décennies, le sys-
tème financier libanais, en grande
partie détenu par une partie de la
classe politique, attirera l’argent de
la diaspora libanaise et les pétro-
dollars du Golfe. Ces dépôts seront
ensuite investis en grande partie
par les banques dans les bons d’Etat
libanais pour financer un déficit
budgétaire chronique. L’essentiel
de cette gabegie s’explique par le
clientélisme et la corruption endé-
mique. Ce modèle non productif a
eu pour conséquence une balance
commerciale déficitaire. Le Liban
n’exportait plus grand-chose si ce
n’est sa jeunesse qualifiée. Malgré
leurs promesses, les dirigeants du
pays ont été incapables de mettre en
place les réformes économiques et
administratives nécessaires à endi-
guer la corruption et les déficits.
En 2018, la conférence Cedre s’est
engagée à nouveau à investir plus de
10 milliards de dollars dans l’écono-
mie libanaise. Cependant, lassés des
promesses de changements non
tenues de la classe politique liba-
naise, les pays donateurs ont émis
un certain nombre de conditions
nécessaires afin d’enclencher les
aides. Malheureusement, le
gouvernement démissionnaire de
Hassan Diab, composé d’experts et
de technocrates, a été incapable de
mettre en place les réformes et de
répondre aux attentes de la popu-
lation libanaise. Malgré l’enthou-
siasme et l’espoir nés de la révolu-
tion d’octobre 2019, aucune force
politique alternative et unifiée n’a
malheureusement émergé. Climax
de la crise, l’explosion de Beyrouth
est une « opportunité » unique pour
de nombreuses puissances mon-
diales de peser sur un pivot stratégi-
que aussi important que le Liban.
Non seulement le pays dispose
d’une des surfaces maritimes les
plus importantes dans la région.
Mais Beyrouth aura surtout besoin
LE POINT de capitaux monumentaux pour
DE VUE reconstruire son port et Pékin l’a
déjà compris : Macron, en appelant
Trump afin de le convaincre de par-
de Sébastien Boussois
venir à un deal acceptable avec
et Georges Chebib
l’Iran et le Hezbollah, cherche sans
doute à peser face à l’alternative chi-
noise mais aussi aux autres puis-
sances régionales, qui voient en
Beyrouth un viatique indispensa-
ble pour contrôler l’est méditerra-
néen. La Turquie cherche des
hydrocarbures dans les eaux grec-
ques pendant qu’Israël, éternel pays
sans frontières fixes, lorgne les
frontières maritimes du Liban. En
effet, tout porte à croire que le Liban
disposerait aussi d’importantes
réserves d’hydrocarbure offshore.
La question géopolitique actuelle
dépasse donc largement les Liba-
Malgré leurs
promesses,
les dirigeants libanais
ont été incapables
de mettre en place
les réformes
économiques
et administratives
nécessaires
à endiguer
la corruption
et les déficits.
nais : c’est pour cela que les Fran-
çais, à travers l’histoire du port de
Beyrouth, cherchent à peser dura-
blement par un accord avec l’Iran et
le Hezbollah : car face à eux, ce sont
les Chinois et les Turcs qui se dispu-
teront le gâteau de l’est méditerra-
néen dans la bataille, coûte que
coûte si Paris ne le fait pas.
La bonne nouvelle, malgré le
dilemme de l’ingérence, est que la
France et l’Europe peuvent se réins-
taller durablement dans une région
stratégique et ce à la faveur d’un
deal avec l’Iran, malgré leur proxi-
mité avec Pékin. C’est une occasion
unique pour Paris de revenir
sur place dans le concert des
puissances orientales avec l’appui
de Washington et une forme
« d’entente » avec Téhéran.
De toute évidence, seul l’Occi-
dent, avec la France en tête, peut
aider à reconstruire Beyrouth s’il ne
veut pas voir la porte d’entrée de l’est
méditerranéen basculer dans
l’escarcelle de l’axe irano-chinois, et
ce d’autant plus à la suite des
récents accords de coopération
entre les deux puissances.
Sébastien Boussois est
chercheur en sciences politiques
associé au Cecid (ULB Bruxelles),
auteur de « Pays du Golfe,
les dessous d’une crise
mondiale » (Armand Colin, 2019).
Georges Chebib est
entrepreneur et consultant
en affaires internationales.

DANS LA PRESSE
ÉTRANGÈRE

Xi Jinping de plus en plus contesté

au sein du PC chinois

•professeure
Cai Xia était depuis 1992 et jusqu’à lundi dernier une
en vue à l’Ecole centrale du Parti qui forme
les hauts responsables politiques chinois. Elle vient d’en
être expulsée à la suite de propos critiques tenus contre
le président chinois Xi Jinping dans un enregistrement
audio. Motif : « Atteinte grave à la réputation du pays ».
Le « Guardian » a publié mardi un entretien avec cette
nouvelle dissidente, qui vient grossir les rangs des
membres du Parti hostiles à l’autoritarisme de Xi. « Sous
sa direction, le Parti communiste chinois n’est plus une
force de progrès pour le pays, dit-elle. Et je suis loin d’être
la seule à vouloir le quitter. »
Déjà, en juin dernier, la professeure avait accordé un
entretien au « Guardian » critiquant vertement la prati-
que du pouvoir du leader chinois. Elle avait demandé
à ne pas le diffuser, craignant des représailles contre
elle et sa famille. Désormais libérée des contraintes de
sa charge, elle manifeste l’intention de s’exprimer libre-
ment sur la tournure de plus en plus dictatoriale prise
par le pouvoir chinois.
« Nous sommes plusieurs cadres du Parti à avoir
accédé à nos fonctions il y a vingt ou trente ans, quand le
régime s’ouvrait. Nous savons parfaitement déceler les
moments où le pays va dans la mauvaise direction »,
ajoute Cai Xia. Particulièrement critique sur la façon
dont Pékin a géré la crise de coronavirus, accusant Xi
d’avoir volontairement masqué la gravité de la situation
à Wuhan pendant une quinzaine de jours début janvier,
elle n’a manifestement pas l’intention d’en rester là de
ses protestations. « Désormais, je suis libre de parler »,
affirme-t-elle.
—Daniel Fortin

Les Echos Mercredi 19 août 2020
LE POINT
DE VUE
de Jessica Dussart
L
a crise sanitaire a poussé de nom-
breux secteurs à se réinventer
pour le maintien de leur activité,
et l’enseignement supérieur n’échappe
pas à la règle. Alors que des solutions
d’urgence ont été mises en place pour la
fin de l’année, le secteur de l’enseigne-
ment supérieur doit désormais enclen-
cher une profonde transformation digi-
tale ! Un chantier de taille, pour un
secteur qui reste attaché aux méthodes
traditionnelles, et indispensable pour
assurer une éducation de qualité à la ren-
trée et répondre aux attentes des nouvel-
les générations.
Les établissements de l’enseignement
supérieur s’organisent actuellement
pour accueillir les étudiants dans les
meilleures conditions. Plusieurs mesu-
res seront mises en place pour respecter
les normes sanitaires. Parmi elles, un
mode éducatif hybride, avec des cours en
présentiel en effectifs réduits, des cours
en direct par visioconférence, des cours
enregistrés préalablement accessibles
sur une plateforme, des activités en ligne
en autonomie, etc.
Si certains établissements disposaient
déjà de plateformes numériques stables
et de compétences avérées de la part de
leur personnel enseignant, d’autres se
sont retrouvés dans une situation de pré-
carité numérique et vont devoir rattra-
per rapidement leur retard afin de
répondre aux besoins éducatifs des étu-
diants. Par exemple, les écoles privées
ont su mieux s’adapter ces dernières
années aux évolutions numériques que
les écoles publiques, notamment en rai-
LE POINT
DE VUE
d’Alain Lemasson
E ngager le fer contre Amazon,
Google et autres Gafa pour
dénoncer leurs abus dans le
domaine fiscal ou éthique est naturelle-
ment souhaitable. Mais tout aussi
important, sinon plus, est de nous
interroger sur les raisons de notre pro-
pre absence des sommets de l’industrie
numérique mondiale. Cette industrie
vitale nous échappe chaque jour un
peu plus, mais il n’est jamais trop tard,
l’Europe se doit de tout mettre en
œuvre pour réduire sa dépendance aux
Gafa américains ou chinois et conqué-
rir sa souveraineté à cet égard.
Le retard européen a plusieurs cau-
ses. La première et la plus immédiate-
ment perceptible est l’insuffisance du
système financier européen, très en
deçà de son concurrent américain.
Mais c’est tout autant au niveau cultu-
rel que se situent les vraies racines du
défi qui nous est posé. L’essor des Gafa
s’inscrit en effet dans le contexte d’une
culture d’entreprise, d’un système
d’éducation et d’une conception du
rôle de la puissance publique fort diffé-
rents de ce que nous connaissons en
Europe.
La finance irrigue l’économie
comme jamais auparavant. L’époque
de l’autofinancement et du crédit ban-
caire rois est révolue, car les volumes et
surtout les risques pris dépassent les
capacités. L’heure est à l’approvision-
nement des entreprises en fonds pro-
pres, ce qu’on appelle le capital-risque.
Des centaines d’entreprises nouvelles
ont poussé ces dernières années sur le
sol européen. Le schéma de la réussite
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L’enseignement
supérieur ne doit
pas manquer
la révolution digitale
son des attentes élevées de leurs étu-
diants-clients.
L’hybridation des cours va devoir se
généraliser afin de s’adapter aux con-
traintes de la situation sanitaire. Un mal
pour un bien, car il était temps que
l’enseignement supérieur s’adapte
mieux à la logique du nouveau monde
digital. Remplacer des cours présentiels
par des cours en visioconférence ne sera
pas suffisant. Un véritable tournant doit
être pris. Les établissements vont devoir
revoir en profondeur les modèles éduca-
tifs et faire émerger de nouvelles expé-
riences d’apprentissage : format de
cours, transmission des savoirs, rythme
d’enseignement, modalité des examens,
communication élèves-enseignants…
L’hybridation des cours
va devoir se généraliser
afin de s’adapter
aux contraintes
de la situation sanitaire.
Cela sera également l’occasion de
revoir les programmes éducatifs, afin de
mieux les adapter aux préoccupations
des nouvelles générations et enjeux
actuels : environnement, justice
sociale… Cette transformation devra
aussi bien toucher à la forme de l’ensei-
gnement qu’au fond.
L’un des principaux défis sera aussi
l’adoption par les enseignants de ces
nouveaux outils numériques. La forma-
tion des enseignants est donc cruciale
Pour des Gafa
européennes
est celui de ces start-up, nombreuses,
qui ont franchi les étapes successives
du love money et des business angels et
par viennent au seuil rêvé des
20-30 millions d’euros de valorisation.
Faute de trouver des financements plus
importants pour continuer leur déve-
loppement, elles se font alors « gober »
par les grands groupes. Le problème
est que la culture des start-up n’est pas
miscible dans celle des grands groupes,
aussi « modernes » soient-ils. L’esprit
start-up et le goût du risque disparus,
les ailes de la start-up sont coupées.
Ce qui manque à l’Europe
ce sont de très grandes
banques, présentes
sur tout le territoire
européen et capables
de financer de futurs
champions numériques.
L’argent susceptible de s’investir à
ces niveaux et au-delà est pourtant bien
présent, porté par une épargne consi-
dérable en Europe. Faute des circuits
adéquats, il s’investit pour une large
part en dehors de nos frontières.
Ce qui manque à l’Europe, ce sont de
très grandes banques, présentes sur
tout le territoire européen et capables
de capter cette épargne. Le modèle à
suivre est celui de leurs puissantes con-
currentes américaines, disposant des
ressources nécessaires pour identifier
et sélectionner en tous lieux les entre-
pour assurer la réussite de ce change-
ment. Si l’on prend l’exemple d’un cours
en visioconférence, il ne s’agira pas sim-
plement d’utiliser une webcam, mais
bien d’adapter la manière d’enseigner
pour créer un cours attractif pour les
étudiants. Tous ces changements sont
essentiels pour réinventer un nouveau
modèle éducatif, cependant il faut veiller
à ne pas laisser d’étudiants sur le car-
reau. Car il est important de prendre en
compte les fractures sociales et numéri-
ques qui existent entre ces derniers.
Tous n’ont pas accès aux mêmes condi-
tions de travail une fois chez eux (accès à
Internet, espace de travail…). Une chose
est certaine : le secteur de l’enseigne-
ment supérieur va devoir s’adapter en
quelques mois à un changement qui
aurait nécessité plusieurs années.
La transformation digitale doit aller
bien au-delà des modèles éducatifs et
toucher l’organisation même des struc-
tures. Les établissements de l’enseigne-
ment supérieur vont devoir s’inspirer
des bonnes pratiques des entreprises
pour améliorer l’efficacité de leur ges-
tion interne, notamment en rationali-
sant et dématérialisant les processus
dans leur administration. Ainsi, le per-
sonnel administratif pourra profiter des
avantages offerts par les outils numéri-
ques dans son travail, mais également le
personnel enseignant et les étudiants
qui verront les démarches administrati-
ves simplifiées.
Jessica Dussart est Business
Manager France de Signaturit.
prises de toutes tailles en recherche de
fonds propres. En situation de quasi-
monopoles, ces grandes banques ont
su créer des milliers de fonds d’investis-
sement qui sont les réceptacles actuels
d’une large part de l’épargne mondiale.
Il faut saluer les créateurs de start-up
européennes innovantes, qui ont su
imposer un mode de management plus
réactif. Le mélange des formations et
des itinéraires de ceux qu’ils recrutent
est une des clés de leur créativité.
Nous devons faire en sorte que cet
esprit entrepreneur se multiplie, ce qui
impose de porter une attention nou-
velle à notre système d’enseignement. Il
nous faut ainsi reconnaître que plu-
sieurs pays ont de meilleurs résultats
que la France, en matière de formation
des ingénieurs par exemple, un
domaine où nous avons longtemps cru
en notre supériorité. Un jour ou l’autre,
nous devrons amender le système
mono-culturel et rigide des grandes
écoles, un système qui ne favorise pas
l’esprit d’entreprise des étudiants et
crée de surcroît des barrières sociales
et intellectuelles contre-productives
dans les entreprises.
C’est ainsi un double chemin, finan-
cier et culturel, que la France et
l’Europe doivent suivre pour conquérir
une indispensable souveraineté dans le
domaine numérique. Le marché euro-
péen des capitaux impulsé par la BCE et
le programme Erasmus en sont les
esquisses prometteuses.
Alain Lemasson est un ancien
banquier, fondateur d’Indofi2000.
IDEES & DEBATS // 07
art&culture
Filles bafouées d’Amérique
Olivier De Bruyn
@OlivierBruyn
FILM AMÉRICAIN
Never Rarely
Le cinéma américain a
beau briller involontaire-
Sometimes Always
D’Eliza Hittman,
avec Sidney Flanigan,
ment par sa discrétion
depuis le début de la crise
sanitaire, quelques films
Talia Ryder, Théodore
Pellerin, 1 h 35.
marquants témoignent néanmoins de la
créativité des meilleurs metteurs en scène
d’outre-Atlantique. Un mois après la sortie
de « The King of Staten Island » de Judd
Apatow, une semaine après celle de « The
Light of my life » de Casey Affleck et une
semaine avant celle plusieurs fois ajournée
de « Tenet » de Christopher Nolan, un autre
film américain sort sur les écrans et justifie
tous les éloges.
D a n s « Ne ve r R a r e l y S o m e t i m e s
Always », honoré par un Grand Prix du jury
cent fois mérité lors du dernier festival de
Berlin, la réalisatrice Eliza Hittman filme
au plus près une jeune héroïne, Autumn,
qui vit dans une petite ville de Pennsylvanie.
Redoutant d’être tombée enceinte, Autumn
se rend dans un centre médical local où on
lui confirme la mauvaise nouvelle, mais où,
idéologie « pro life » oblige, on lui ment sur
la date de début de sa grossesse.
Résolue à avorter, Autumn part avec sa
cousine pour New York où, contrairement
à la Pennsylvanie, l’IVG n’est pas interdit
aux jeunes filles mineures. Sur place, les
deux héroïnes mèneront un parcours de
combattantes avant de pouvoir peut-être
parvenir à leurs fins. Avec un tel sujet, de
nombreux cinéastes n’auraient pas lésiné
Autumn (Sidney Flanigan, à droite) et sa cousine Skylar (Talia Ryder), intenses
et bouleversantes. Photo Focus Features, LLC.
Le caméléon de Tokyo
Adrien Gombeaud FILM AMÉRICAIN
@AdrienGombeaud Family Romance, LLC
De Werner Herzog,
Dans une rue de Tokyo, un avec Mahiro Tanimoto
homme attend sa fille. Ils ne et Yuichi Ishii, 1 h 29.
se sont pas vus depuis des
années, la fillette hésite. « Moi je t’ai recon-
nue tout de suite », souffle-t-il tendrement.
Au fil de la journée, Yuichi va apprivoiser
Mahiro. Il déroule le récit de son divorce,
sa vie après sa mère, pourquoi il tenait à
la retrouver… Doucement, des liens brisés
refleurissent sous les cerisiers. Or, cet
homme n’est pas le père de Mahiro, mais
le fondateur d’une singulière entreprise :
« Family Romance, LLC ». Chaque jour, il
se fait passer pour un ami, un collègue,
un client… Pour une enveloppe de yens,
il s’excuse à la place d’un employé qui a
commis une faute ou assiste à un mariage
pour remplacer un absent. Le réalisateur
allemand Werner Herzog suit le quotidien
étrange et angoissant de ce comédien
du réel.
Regard reptilien
Les acteurs non-professionnels portent à
l’écran leurs propres noms ; la caméra
arbore le regard reptilien des smartphones
qui ondulent au bout des bras.… Ainsi
le cinéaste sème-t-il les indices du docu-
mentaire. Or, si « Family Romance, LLC »
s’inspire ou reproduit des situations
authentiques, son intrigue est entièrement
sur les surenchères lar-
moyantes et sur l’édifica-
tion démonstrative.
Eliza Hittman évite ces
pièges avec une sensibilité
et une pudeur qui imprè-
gnent chaque plan de ce
film bouleversant, un des
plus beaux de ces derniers mois. Avec un art
consommé de la suggestion, la réalisatrice
accompagne ses protagonistes au gré de
leurs aventures new-yorkaises où elles ne
peuvent compter que sur leur obstination et
sur le soutien de quelques soignants de
bonne volonté.
Portrait intime
Le titre mystérieux du film renvoie à l’une
de ses plus belles scènes, quand, dans
un hôpital de New York, Autumn (incarné
par une révélation : Sidney Flanigan)
doit répondre à un questionnaire en sélec-
tionnant toujours les mêmes réponses :
« Jamais », « Rarement », « Parfois », « Tou-
jours ». « Avez-vous déjà subi des rapports
sexuels non consentis ? », « Avez-vous déjà
eu des pratiques à risques ? »… Chaque
question tombe comme un couperet et
Autumn, le regard embué, s’enferme dans
des silences qui en disent long. Une
séquence magnifique, à l’image de cette
fiction qui dresse à la fois un portrait intime
intense et qui radiographie avec rigueur
l’accablante régression en cours aux
Etats-Unis concernant la politique de santé
et l’avortement. Un film précieux et
nécessaire. n
scénarisée. Par sa facture
même, ce film étonnant sur
la marchandisation des
sentiments reflète l’identité
trouble du héros caméléon.
Herzog décrit une société
qui brouille les frontières entre réalité et
artifice. Un monde chamboulé auquel
son travail entend participer.
Plus le récit avance, plus l’auteur de
« Fitzcarraldo » et d’« Aguirre, la colère de
Dieu » pétrit ses ambiguïtés. Parmi les
clients de Family Romance, beaucoup assu-
ment participer à un spectacle. Une femme
demande à être suivie par une horde de
paparazzis dans l’espoir d’attirer les
regards. Une autre voudrait revivre l’instant
où, vingt ans auparavant, elle a appris
qu’elle avait gagné au loto. Dès lors, Mahiro
est-elle vraiment dupe du jeu de Ishii, de la
parade du père idéal mise en scène à la
façon des selfies qu’elle multiplie ?
Yuichi, lui-même, paraît errer dans une
confusion teintée de mélancolie. Dans une
séquence étrange, il visite un hôtel où les
robots remplacent les réceptionnistes. Un
instant, Herzog l’observe, absorbé par le
spectacle d’un aquarium. Derrière la vitre,
passent des poissons mécaniques, soyeux,
silencieux. Dans ces moments-là, « Family
Romance, LLC » ressemble à un film de
science-fiction fascinant qui se déroulerait
de nos jours. Ce présent-là est-il vraiment
l’avenir dont nous rêvons ? n

08 // SÉRIE D’ÉTÉ
Le chevalier du ciel
Il a bouleversé le marché des paiements avec PayPal, révolutionné
l’industrie automobile avec Tesla, pris le contrôle de l’espace avec SpaceX.
Visionnaire et mégalomane, admiré, mais aussi décrié, Elon Musk est
l’un des plus audacieux entrepreneurs du moment.
M
Elon Musk à Cap Canaveral le 6 février 2018, date à laquelle a eu lieu le vol inaugural du Falcon Heavy. Photo Todd Anderson/NYT/Redux-RÉA
ars 2006. Devant la grand-
messe des agences spatiales
réunies au congrès Satellite
Lounge à Washington, le jeune
Elon Musk présente le projet de
fusées réutilisables qui va lui permettre d’ouvrir
la conquête massive de l’espace. « Salut à tous.
Je suis le fondateur de SpaceX. Dans cinq ans,
vous êtes morts… », commence-t-il. La salle est
hilare. Personne n’ignore les ambitions de cet
entrepreneur de trente-cinq ans en tee-shirt et
jean. Quatre ans plus tôt, il a récupéré 180 mil-
lions de dollars de la vente de sa compagnie Pay-
Pal à eBay, et annoncé qu’il se lançait à la
conquête de Mars. Les médias ont fait leurs
choux gras de ses élucubrations et personne ne
le prend vraiment au sérieux.
Voilà pourtant des années que Musk nourrit
ce projet fou. Il a avalé de nombreux textes fon-
dateurs de l’industrie aéronautique et forcé la
porte d’ingénieurs de renom pour se faire expli-
quer la physique de la propulsion. Quand, en
juin 2002, il achète un grand entrepôt dans une
banlieue industrieuse de Los Angeles pour y
loger le siège de Space Exploration Technolo-
gies, SpaceX, il en sait déjà presque autant de
l’activité spatiale que les dirigeants des princi-
paux fabricants américains de fusées, Delta,
Atlas, Boeing et Lockheed Martin.
L’aménagement de ce bâtiment logistique de
7.000 mètres carrés installé à El Segundo
annonce déjà les intentions disruptives de Musk.
Alors que les compagnies historiques prennent
soin de cloisonner le travail des ingénieurs,
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SÉRIE D’ÉTÉ
ELON MUSK, L’ENTREPRENEUR DU SIÈCLE
informaticiens et ouvriers, lui veut un espace
ouvert dans lequel ces métiers se côtoient, « le
socle de l’efficacité », selon lui. Il a étudié le mar-
ché et sait qu’il y a une place à prendre, même
pour un débutant. En dix ans, la demande de
lancements et services associés a déjà explosé,
passant de 60 milliards de dollars à plus de 200.
De plus en plus de pays payent pour envoyer
leurs satellites militaires ou météo, et les indus-
triels se tournent également vers l’espace pour
des services de communication, d’aide à la navi-
gation ou de télé. « Nous serons la première com-
pagnie spatiale à bas coût pour répondre à cette
démocratisation, et j’ai besoin que nous optimi-
sions le processus d’assemblage, afin de construire
des fusées plus vite et moins cher que n’importe
qui d’autre », explique-t-il aux premiers salariés,
qui s’étonnent de l’architecture non hiérarchisée
de l’usine.
Lanceurs bon marché
Cet aménagement n’est pas le seul principe d’agi-
lité qu’il emprunte aux start-up de la Silicon Val-
ley. Les méthodes de l’industrie spatiale ont peu
évolué depuis ses débuts et ses dirigeants ont une
certitude : plus leurs procédures sont longues et
les matériaux qu’ils utilisent coûteux, meilleure
est la performance de ce qu’ils fabriquent. Musk
pense exactement le contraire. Inutile de cons-
truire une Ferrari quand une Twingo suffit à
remplir la mission, estime-t-il. Les progrès réali-
sés dans le domaine des matériaux et du calcul
doivent permettre de concevoir des lanceurs bon
marché. L’envoi d’une charge utile de 250 kg
par Anaïs Moutot et Paul Molga
coûte alors 30 millions de dollars au bas mot. Le
patron promet que sa fusée embarquera 630 kg
pour moins de 7 millions de dollars.
Il a un plan de vol ambitieux : sa fusée, bapti-
sée « Falcon 1 » en hommage au Faucon Mille-
nium de « Star Wars », devrait pouvoir s’arra-
cher à l’attraction terrestre quinze mois
seulement après la création de l’entreprise !
« Nous allions faire une fusée pas chère en partant
de zéro avec une petite équipe, là où des géants
s’étaient cassé les dents pendant des années. Les
gens nous prenaient pour des fous et disaient que
c’était juste impossible », témoigne l’un de ses
ingénieurs les plus proches, Tom Mueller, dans
la biographie que la journaliste américaine
Ashlee Vance consacre à Elon Musk.
Premiers échecs
Pour mettre au point leurs lanceurs, les Etats-
Unis avaient fait décoller plus de 400 fusées
entre 1957 et 1966. Un quart avait explosé. Pour
faire mieux, SpaceX allait pouvoir naturelle-
ment tirer les enseignements de ces erreurs
financées à coups de milliards de dollars
d’argent public. L’entreprise pouvait également
compter sur quelques experts de premier plan,
tel Mueller, qui avait supervisé des programmes
de fusées chez le géant TRW. Mais les moyens
financiers de la start-up ne lui permettaient pas
de s’offrir plus de quatre tentatives.
Les difficultés de mise au point de son moteur
Merlin vont ralentir le calendrier de Musk.
Début 2004, après avoir arraché le meilleur de
ses équipes, il satisfait enfin aux tests de qualifi-
Mercredi 19 août 2020 Les Echos
3/5
cation pour l’espace. Reste à l’intégrer dans un
fuselage et à parfaire l’électronique de naviga-
tion et de pilotage. En mai 2005, la fusée passe le
test de mise à feu, et le 26 novembre, l’équipe se
sent prête au premier lancement. Soupape
défectueuse. La mission est avortée. Fin mars
suivant, Falcon 1 est à nouveau sur son pas de tir.
Vêtu d’un short et de tongs, Musk assiste, impuis-
sant, à l’explosion de sa fusée.
Fusée réutilisable
Un an plus tard, nouvel essai. Le 21 mars 2007,
Falcon 1 s’arrache à la force d’attraction terres-
tre, libère ses deux étages de poussée, puis
flambe à l’approche de l’orbite. « Quand le niveau
a baissé dans le réservoir, la quantité restante a
commencé à s’agiter en clapotant contre les parois
à la manière d’un vin qu’on fait rouler dans un
verre. Le vacillement produit par cette agitation a
mis à nu une ouverture du moteur qui a aspiré une
grande bouffée d’air et s’est éteint », analysent
alors les ingénieurs. Le quatrième lancement de
Falcon 1 a lieu le 28 septembre 2008. Son succès
met enfin l’entreprise en orbite. Quelques semai-
nes plus tard, elle lance son premier satellite
commercial pour le compte du gouvernement
malaisien, puis décroche, la veille de Noël, un
contrat de la Nasa à 1,6 milliard de dollars pour
douze vols de ravitaillement vers la station spa-
tiale internationale. Avec ce contrat, Elon Musk
peut engager la deuxième étape de ses ambi-
tions de conquête spatiale.
Son nouveau lanceur, Falcon 9, introduit une
révolution : ses étages de propulsion sont munis
de trains d’atterrissage qui permettent leur
retour sur Terre. Les économies sont énormes,
et l’image de l’appontage en mer de sa fusée par-
faitement dressée à la verticale achève de faire
connaître SpaceX dans le monde entier. Les
Etats-Unis bombent le torse. Depuis l’échec de la
navette, l’innovation spatiale américaine n’a pas
connu pareil succès.
Le Falcon Heavy est un
lanceur XXL. Sa masse en
impose : 70 mètres de hauteur
(17 de plus qu’Ariane 5),
27 moteurs.
La fusée est désormais la plus
puissante au monde. Son vol
inaugural, le 6 février 2018,
est un succès.
Musk ne s’arrête pas là : pour conquérir
l’espace, il faudra acheminer des tonnes de
matériel en orbite. Il lui faut donc un lan-
ceur XXL. Ce sera le Falcon Heavy. Sa masse en
impose : 70 mètres de hauteur (17 de plus
qu’Ariane 5), 27 moteurs. La fusée est désormais
la plus puissante au monde depuis le dernier vol
Saturn-5, le lanceur des missions Apollo.
Son vol inaugural, le 6 février 2018, est un suc-
cès. A bord, Musk embarque une Tesla Roadster
pour figurer la charge utile, et bander les mus-
cles. Elle vogue désormais sur une orbite hélio-
centrique entre celle de la Terre et de Mars.
« Première livraison de marchandise vers la pla-
nète rouge », plaisante un industriel du secteur.
Quinze ans après la création de SpaceX, plus
personne dans l’industrie spatiale n’ose encore
rire des ambitions de Musk.
D’autant que l’entreprise vient maintenant
de montrer sa capacité à envoyer des hommes
dans l’espace, la mission la plus prestigieuse
et la plus risquée jamais confiée à une entre-
prise privée. Dans un rugissement entendu
des kilomètres à la ronde sur le littoral de
Floride, le 30 mai dernier, Falcon 9 envoyait
les astronautes américains Bob Behnken et
Doug Hurley vers la station spatiale internatio-
nale. « Elon Musk a apporté au programme
spatial américain la vision et l’inspiration qui
nous manquaient depuis neuf ans, depuis la fin
des navettes spatiales. Il est brillant », louait le
patron de la Nasa, Jim Bridenstine, au lende-
main de ce succès.
L’agence y voit une révolution capable de
redonner aux Etats-Unis « un accès low cost à
l’espace ». Pour 2,6 milliards de dollars, là où le
programme Apollo en avait mobilisé 150,
SpaceX est parvenu à développer un taxi spatial,
qui effectuera au moins six rotations vers l’ISS.
Après cette opération, l’entreprise de Musk
serait désormais valorisée 44 milliards de dol-
lars. De quoi poursuivre son rêve.
— P. M.
6
Et demain : La folle ascension
de Tesla

Les Echos Mercredi 19 août 2020
Elisabeth II, une reine dans son siècle
L’affaire Margaret, le premier scandale
En 1976, la princesse Margaret est surprise par des paparazzis en compagnie d’un homme de 17 ans son cadet.
C’est la première fois que la vie intime d’un membre de la famille royale est ainsi exposée en public. L’affaire fait scandale.
C e ne sont que quelques
photos en apparence bien
anodines prises aux îles
Moustiques, dans les Caraïbes.
On y voit la princesse Margaret, la
sœur de la reine, en maillot de
bain, accoudée à un bar de plage
puis dans l’eau en compagnie d’un
certain Roddy Llewellyn, un jardi-
nier paysagiste aristocrate de dix-
sept ans son cadet.
Leur allure ne laisse aucun
doute : la princesse et son « ami »
sont amants. Publiés le 1er février
1976 par le tabloïd dominical
« News of The World », l’un des
titres de l’empire Murdoch, les cli-
chés font immédiatement scan-
dale. Les paparazzis viennent de
faire une entrée fracassante dans
l’intimité de la famille royale…
A Londres, Elisabeth II est stu-
péfaite. Depuis la diffusion du
documentaire « Famille Royale »
en 1969, elle sait que les Windsor
ont perdu un peu de leur aura. Sa
mère, la reine mère, l’avait préve-
nue : tôt ou tard, les photogra-
phes tenteraient de forcer l’inti-
mité de la famille royale. Elle-
même l’avait pressenti, hésitant à
donner son accord au tournage,
avant de se ranger aux argu-
ments du prince Philip. En son
for intérieur, la reine se doutait
également que les problèmes
viendraient de sa sœur Margaret : sa vie pri-
vée était si chaotique et son comportement
si imprévisible. Et voilà que ce jour arrive…
Depuis son accession au trône en 1952,
Elisabeth II a eu à gérer de nombreuses cri-
ses domestiques. Avec le prince Philip
d’abord. Au milieu des années 1950, une
rumeur insistance circule ainsi à Londres :
le couple royal s’entendrait mal. Et c’est vrai
que le prince consort, étouffé par le proto-
cole pesant, peine à renoncer à ses habitu-
des de garçon. On le voit dans des clubs très
selects, des restaurants ou des night-clubs,
faisant la fête en compagnie de ses amis.
Des bruits ont fini par courir, notamment
aux Etats-Unis, sur d’éventuelles liaisons
du prince.
Imbroglio juridique
En 1956, le couple royal s’est séparé quatre
mois durant, la reine restant à Londres
pendant que son époux s’embarquait à
bord du « Britannia », officiellement pour
assister à l’ouverture des Jeux Olympiques
de Melbourne. Au retour de ce périple, Eli-
sabeth et Philip ont mis en scène leur
« réconciliation » et les choses, progressi-
vement, sont rentrées dans l’ordre. Avec
Margaret, en revanche, elles sont allées de
mal en pis…Entre Elisabeth II et Margaret,
les relations, en réalité, n’ont jamais été
simples. Jalousie de la princesse envers sa
sœur devenue reine ? Affrontements de
deux personnalités très différentes ? Un
peu des deux sans doute. En l’espèce, tout
commence à la fin de l’année 1952 lorsque
Margaret fait savoir qu’elle souhaite épou-
ser un collaborateur du palais bien intro-
duit au sein de la famille royale : Peter
Townsend.
L’homme a du mérite. Né en 1914, c’est un
héros de la Royal Air Force que le roi
George VI, en reconnaissance de ses états de
service, a fait entrer au palais en 1944,
d’abord comme écuyer puis comme direc-
teur adjoint du personnel chargé des événe-
ments privés. C’est là qu’il a connu Margaret,
de seize ans sa cadette – elle est née en 1930.
Dès avant l’accession au trône d’Elisabeth II,
en février 1952, une idylle se noue ainsi entre
la princesse et le séduisant officier. Une
idylle qui éclate au grand jour en novem-
bre 1952, une fois prononcé le divorce de
Townsend d’avec sa première femme.
Epouser Townsend ? Conseillée par son
entourage, Elisabeth II fait d’emblée valoir à
par Tristan Gaston-Breton
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sa sœur les obstacles qui se dressent sur sa
route. Au terme d’un acte de 1772 régissant
les mariages au sein de la famille royale,
Margaret doit en effet obtenir le consente-
ment de la reine pour pouvoir épouser
Townsend. Or, Elisabeth II refuse de le lui
donner. Elle n’a certes rien à reprocher à
l’ancien pilote de la RAF. Mais en raison de
son divorce, son union avec Margaret ne
serait pas reconnue par l’Eglise anglicane,
plaçant dès lors la reine, qui en est le chef
suprême, dans une position très délicate.
Alors Premier ministre, Winston Chur-
chill ne veut pas non plus entendre parler
de ce mariage. Et pour cause : en cas de dis-
parition prématurée d’Elisabeth II et
compte tenu du jeune âge de ses enfants,
Margaret serait en effet appelée à devenir
souveraine, ou à tout le moins régente du
Royaume-Uni. Non sans raison, le « vieux
lion » fait valoir à la reine que le Com-
monwealth désapprouverait une union qui
aurait pour effet, dans ce cas de figure, de
placer sur le trône une femme dont les
enfants, non reconnus par l’Eglise angli-
cane, ne pourraient lui succéder… Cet
imbroglio juridique marque le début de la
première « affaire Margaret ».
Plusieurs mois durant, la reine est abreu-
vée de notes et de rapports officiels la met-
tant en garde contre le projet de sa sœur.
Pour elle comme pour Winston Churchill, la
cause est entendue : Margaret ne doit pas
épouser Peter Townsend. Les conséquences
pour la couronne seraient trop graves. A
l’été 1953, Elisabeth II et son Premier minis-
tre tombent d’accord pour éloigner Town-
send à Bruxelles, où un poste diplomatique
lui est proposé. A sa sœur, la reine demande
en outre d’attendre ses vingt-cinq ans, l’âge
de la majorité en Grande-Bretagne, avant de
prendre une décision. En jouant ainsi la
carte de l’éloignement et de l’âge de la majo-
rité, Churchill et Elisabeth II espèrent bien
mettre un terme définitif à une aventure
sentimentale qui devient chaque jour plus
embarrassante.
Mais rien ne se passe comme prévu : loin
de se lasser l’un de l’autre, Margaret et
Townsend continuent de correspondre.
Comme cela était prévisible, l’affaire rebon-
dit en 1955 à l’occasion des vingt-cinq ans de
Margaret. La presse et avec elle l’opinion
publique prennent alors fait et cause pour la
jeune princesse, l’encourageant à sauter le
pas et à épouser l’élu de son cœur. « Allez
Margaret, décide-toi, s’il te plaît », titre ainsi le
« Daily Mirror ». La romance est en train de
devenir une affaire d’Etat…
A Buckingham Palace, la reine ne tran-
sige pas : malgré les demi-promesses faites à
sa sœur, elle n’est pas prête à donner son
accord à ce projet de mariage. Le gouverne-
ment est sur la même ligne. A la fin de l’été
1955, Antony Eden, qui a succédé à Chur-
chill au 10 Downing Street, avertit Margaret
qu’un mariage avec Peter Townsend l’obli-
gerait à renoncer à ses droits à la succession
mais aussi à sa liste civile. Trop habituée au
luxe, la princesse n’a pas le courage de tirer
un trait sur son statut royal et sur les privilè-
ges qui vont avec… En octobre 1955, elle et
Townsend annoncent publiquement leur
séparation.
L’exact contre-modèle de la reine
L’affaire laisse des traces. Avec ses proches,
Margaret se montre de plus en plus dure et
même, au dire de certains témoins, « sau-
vage ». Quant aux relations avec Elisabeth II,
elles sont proprement exécrables. Quand
elle n’est pas recluse dans ses appartements
de Clarence House, la résidence royale où
elle vit avec la reine mère, Margaret sillonne
les endroits à la mode, les expositions et les
concerts. Elle est de toutes les soirées londo-
niennes où elle apparaît vêtue de tenues pro-
vocantes et les cheveux teints de couleurs
différentes au gré de ses humeurs.
Parfaitement consciente d’être l’exact
contre-modèle de sa sœur, elle peaufine son
image glamour qui la rend aussi populaire
dans l’opinion que le sera, bien plus tard, la
princesse Diana. Aux yeux du public, et
comme ce sera également le cas de cette
dernière, Magaret est la « princesse triste »,
victime de la raison d’Etat et des pesanteurs
de la cour.
La réalité est un peu différente. Margaret
fume beaucoup et boit plus encore. Elle est
cassante avec sa mère et ses amis et se mon-
tre très à cheval sur son titre d’altesse royale
et les marques de respect qui lui sont dus. Sa
vie désespère sa mère et sa sœur : couchée
très tard, elle se lève rarement avant 9 heu-
res du matin. Après un interminable petit-
déjeuner pris au lit, elle passe une grande
partie de la matinée à prendre un bain et à se
faire maquiller avant de rejoindre sa mère
vers 12 h 30 pour un premier verre d’alcool –
invariablement de la vodka – suivi d’un
déjeuner. L’après-midi est consacré aux
mondanités. Elle dépense des sommes
considérables en soirées, restaurants et
autres lieux de plaisir…
En 1958, ayant définitivement tourné la
page Townsend, Margaret entame une
liaison passionnée avec Tony Armstrong-
Jones. La reine, cette fois, n’a aucune objec-
tion : ce photographe professionnel que fré-
quente le Tout-Londres est en effet connu et
apprécié à Buckingham Palace où il a tiré le
portrait de toute la famille royale, à com-
mencer par Elisabeth II elle-même. Les fian-
çailles officielles sont annoncées en
février 1960. Même si une partie de la cour
juge Tony Armstrong-Jones indigne d’une
altesse royale – il vient d’un milieu aisé mais
n’appartient pas à l’aristocratie – la reine est
soulagée : sa sœur semble enfin assagie. Le
mariage est célébré à Westminster le 6 mai
1960. Quelques jours plus tôt, Tony Arms-
trong-Jones a été fait comte de Snowdon par
Elisabeth II.
Une réprobation croissante
La reine n’en a cependant pas fini avec sa
sœur. Au milieu des années 1970, plus per-
sonne n’ignore que le mariage de Margaret
et de Tony Armstrong-Jones bat de l’aile.
Après avoir été la coqueluche de Londres, le
couple se déchire. La princesse juge son
mari égoïste et coureur ; lui ne supporte
plus sa jalousie et son caractère possessif.
Les époux ne vivent plus ensemble, se
contentant de communiquer à coups de
messages haineux.
De plus en plus dépendante de la boisson,
Margaret enchaîne les amants qu’elle traîne
avec elle dans les bars et les night-clubs de
Londres ou qu’elle emmène dans sa maison
de l’île Moustique. Bien que peu connues du
plus grand nombre – la presse se montre
encore relativement discrète –, les frasques
de la princesse n’amusent plus.
Dans une Grande-Bretagne qui s’enfonce
dans la crise économique, son train de vie,
ses amants et ses excès suscitent une répro-
bation croissante. Un député travailliste se
refuse même à voter sa liste civile pour ne
pas avoir à financer une « ivrogne et ses
amants ». La « princesse triste » est devenue
la « princesse alcoolique ».
C’est dans ce contexte qu’éclate, en
février 1976, le scandale des photos du
« News of The World ». Ce n’est pas tant la
présence d’un nouvel amant aux côtés de
Margaret que l’étalage de sa vie privée qui
SÉRIE D’ÉTÉ // 09
SÉRIE D’ÉTÉ 13/20
Anwar Hussein/Empics Entertainment/Abacapress
choque l’opinion. Alors que le Royaume-Uni
connaît de graves conflits sociaux, un chô-
mage et une inflation record et qu’il s’apprête
à négocier un emprunt de plusieurs mil-
liards de livres avec le FMI pour éviter une
faillite pure et simple, il y a quelque chose
d’indécent à voir la princesse prendre du
bon temps à l’autre bout du monde.
Aux yeux du public,
comme ce sera également
le cas de la princesse
Diana, Margaret est
la « princesse triste »,
victime des pesanteurs
de la cour.
Toute la presse se déchaîne : Margaret
est traitée de « croqueuse d’hommes » et
d’« amatrice de petits garçons ». Des
rumeurs circulent, selon lesquelles elle ne
verse pas l’argent qu’elle a promis à des
associations caritatives. Pour tenter de
mettre fin au scandale, Elisabeth II tente
tant bien que mal de recoller les morceaux
entre sa sœur et Tony Armstrong-Jones. En
vain : Margaret multiplie les déclarations
agressives et les éclats publics. A nouveau,
la vie privée de la princesse menace de
dégénérer en une affaire d’Etat. En 1978, le
couple finit par divorcer. Margaret passera
désormais de plus en plus de temps dans sa
villa de l’île Moustique.
Pour Elisabeth II, la leçon a été rude : elle
n’a certes pas été personnellement affectée
par les turpitudes de sa sœur. Au contraire :
la presse a plutôt salué son comportement et
l’opinion lui sait gré d’avoir essayé de mainte-
nir l’unité de la famille royale.
Mais une ligne rouge a été franchie : pour
la première fois, un scandale, avec son lot de
révélations et de rumeurs en tout genre, a
éclaboussé la dynastie. Tout faire pour ne
plus donner prise aux critiques, préserver la
famille royale et, ce faisant, l’institution
monarchique elle-même : ces défis allaient
se poser une nouvelle fois à Elisabeth II lors
de la mort tragique de la princesse Diana, en
1997. Mais cette fois, la reine aurait l’opinion
contre elle… n
6
Et demain Le Jubilé d’argent
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« Le bel été », Andrea Mongia pour « Les Echos »

DERNIÈRE HEURE

Christophe Girard L’écologiste Relaxe des accusés Venezuela :

se met en retrait Pascal Canfin s’en par le TSL au Liban la Constituante
L’ÉDITORIAL du Conseil de Paris prend aux chasseurs cessera en décembre
' PROCHE-ORIENT – Le Tribu-
DES « ÉCHOS »
' ' '
POLITIQUE – Christophe POLITIQUE – L’eurodéputé nal spécial pour le Liban AMÉRIQUE DU SUD –
Girard a annoncé mardi Pascal Canfin a contesté (TSL) instauré par l’ONU L’Assemblée constituante
Le masque, nouvelle sa décision de se mettre
en retrait de la majorité au sein du
mardi sur France Inter que
la Fédération nationale des chas-
pour le procès de l’assassinat en
2005 de Rafic Hariri, ancien Pre-
du Venezuela cessera
son activité en décembre après
exception française Conseil de Paris. Acculé à démission-
ner, en juillet, de son poste d’adjoint
seurs puisse défendre la ruralité
comme le soutient son patron Willy
mier ministre a relaxé trois des
quatre accusés, en leur absence et
les élections législatives, a annoncé
lundi le président Nicolás Maduro.
à la culture d’Anne Hidalgo, Schraen dans un essai publié cette jugé coupable le seul Salim Ayyash. Elue en 2017 et composée
Réflexe centralisateur pas mort. Alors que le nouveau pour ses liens avec l’écrivain Gabriel semaine. Pour Pascal Canfin, ancien Le TSL estime, après six ans uniquement de partisans
Premier ministre, Jean Castex, ne cesse de vanter Matzneff, Christophe Girard fait à son directeur général de WWF France d’enquête, impossible d’établir du pouvoir chaviste, cette
les territoires avec un accent agréablement chantant, tour l’objet d’une enquête judiciaire et ex-membre du parti écologiste la preuve d’une implication assemblée s’est arrogé de facto
son gouvernement décide d’imposer le port du masque pour viol. La procédure dont Rémi EELV, « ses propos sont de l’ordre de la milice chiite du Hezbollah ou les prérogatives du Parlement
pour tous et partout en entreprise. Comme le Heitz, le procureur de Paris, a de la polémique, de la caricature, de la Syrie, malgré de nombreux unicaméral, la seule institution
gouvernement précédent avait imposé un confinement annoncé mardi l’ouverture, fait suite et quelque part de l’imposture ». éléments allant dans ce sens. Saad, vénézuélienne contrôlée par
généralisé dans tout le pays. Ces décisions ne vont au témoignage, publié la veille dans le Sur « 13 millions de ruraux en le fils de Rafic Hariri et lui-même l’opposition. Depuis sa création,
pas de soi. D’autres pays ont adopté des confinements « New York Times », d’un homme sur France », seul « un million » ancien chef du gouvernement, a dit elle a fonctionné par décrets-lois
moins rigoureux qu’en France, sans faire déborder des faits remontant aux années 1990. sont chasseurs, a-t-il pointé. accepter le verdict. d’application immédiate.
leurs hôpitaux et leurs morgues pour autant. Aucune
autre grande puissance n’a rendu le masque obligatoire
en entreprise, cette décision étant laissée ailleurs LA PHOTO DU JOUR
dans les mains des autorités régionales. Ces décisions
ont aussi un coût. Pendant le confinement, l’activité
a davantage reculé en France que dans la plupart
des autres pays, en particulier dans certains secteurs
où cela n’avait rien d’évident, comme le BTP. Pour
les libertés publiques comme pour l’économie, le port
du masque en entreprise est
bien sûr infiniment préférable
à l’interdiction de sortir de chez
soi. Mais il va mettre des grains
de sable dans une reprise
économique qui a déjà du mal
à retrouver son rythme d’avant-
épidémie. Surtout, l’obligation
Par Jean-Marc du masque va forcer
Vittori les entreprises à se réorganiser
en profondeur. Le confinement
C’est la n’a pas été un trimestre entre
question de parenthèses, mais un épisode de
l’épidémie. Tant que la majorité
la présence de la population française
des salariés n’aura pas été immunisée
en un contre le Covid d’une manière
ou d’une autre (en contractant
même lieu la maladie ou grâce à un vaccin),
qui est d’autres épisodes vont suivre.
posée. Et le gouvernement sera
toujours tenté d’en faire trop,
par crainte d’être accusé ensuite
de ne pas en avoir fait assez. Il va falloir diminuer
drastiquement le risque de transmission du virus
en entreprise. Au-delà du masque, c’est la question de la
présence des salariés en un même lieu qui est posée. Et
donc, pour un quart des salariés français, la perspective
du télétravail à grande échelle, évoquée par la ministre
Elisabeth Borne. Des grandes entreprises ont
brutalement accéléré sur le sujet, comme Google aux
Etats-Unis ou PSA en France. Cette révolution masquée
pourrait littéralement changer la vie. Elle transformera
l’immobilier de bureau ; il va falloir des espaces
de travail souvent très différents de ceux qui existent
aujourd’hui. Le management va devoir apprendre
à motiver les équipes à distance dans la durée.
L’organisation des transports individuels et collectifs PUTSCH AU MALI La confusion régnait mardi soir au Mali, où la mutinerie d’une garnison proche de la capitale, Bamako, semble s’être transformée en tentative
est à remanier en profondeur. Beaucoup de Français de coup d’Etat. Les mutins ont affirmé avoir arrêté plusieurs haut gradés, ainsi que des ministres, dont le chef du gouvernement lui-même. La France, les Etats-Unis
auront besoin d’un logement plus adapté, ce qui posera et les pays d’Afrique occidentale ont annoncé qu’ils n’accepteraient aucun renversement du président Ibrahim Boubacar Keïta, déjà confronté depuis deux mois à
des problèmes difficiles à résoudre pour les moins une contestation sans précédent depuis le coup d’Etat de 2012. Photo Malik Konate/AFP
aisés. Nous ne sommes qu’au tout début de l’histoire.

( Lire nos informations

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23 JEUDI VENDREDI SAMEDI DIMANCHE
16/25 19/27 20/22 18/21 16/19
21 22/31 23/31 22/30 22/32 22/32
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RÉAGIR
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FACE À UNE CRISE 29

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AGIR
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POUR PRÉPARER L’APRÈS 28 25/31 25/31 25/32 26/32 26/32
34 34 29 12/19 12/18 11/16 10/15 9/13
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Reprenez un temps d’avance avec Les Echos. 30 29
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n n J J J
CAC 40 DOW JONES EURO/DOLLAR ONCE D’OR PÉTROLE (BRENT) Mercredi 19 août 2020
4.938,06 points 27.810,11 points 1,1925 $ 2.008,75 $ 45,39 $ www.lesechos.fr
-0,6814 % -0,125 % 5,6432 % 1,8197 % 0,1766 %

DEVISES EUR/GBP 0,9018 EUR/JPY 125,75 EUR/CHF 1,077 GBP/USD 1,3225 USD/JPY 105,43 USD/CHF 0,9029 TAUX EONIA -0,464 LIFFE EURIBOR 3 MOIS -0,48 OAT 10 ANS -0,2291 T-BONDS 10 ANS 0,6213

Walmart a profité à plein des mesures Naf Naf lève

de soutien au pouvoir d’achat
DISTRIBUTION
Véronique Le Billon
@VLeBillon
— Bureau de New York
Le PDG de Walmart, Doug McMillon, doit
suivre avec attention les débats entre le
Congrès et la Maison-Blanche sur le pro-
chain plan de soutien à l’économie améri-
caine : entre mai et juillet, les ventes du
géant de la distribution ont bondi de 9,5 %
aux Etats-Unis, son principal marché. Les
trois mois précédents, elles avaient déjà
grimpé de plus de 10 % dans le pays.
Comme au premier trimestre, Walmart
a profité du confinement, qui a obligé les
ménages à consommer davantage à la mai-
son qu’à l’extérieur mais aussi à s’équiper.
Les mesures de soutien au pouvoir d’achat
qu’ont été les chèques distribués par le gou-
vernement fédéral et des allocations géné-
reuses pour les chômeurs ont aussi dopé les
ventes, reconnaît le groupe. Les consom-
mateurs sont d’ailleurs venus moins sou-
vent (le nombre de transactions a chuté de
14 %), mais ils ont dépensé davantage à cha-
que fois : entre mai et juillet, le ticket moyen
a grimpé de 27 % sur un an.
Alors que les activités du groupe de Ben-
tonville (Arkansas) avaient aussi prospéré à
l’étranger au premier trimestre, le premier
distributeur mondial a pâti au deuxième
trimestre de la fermeture de magasins
en Inde ou en Amérique centrale, et surtout
du taux de change moins favorables. Tous
marchés confondus, le chiffre d’affaires
du groupe n’a ainsi augmenté « que »
de 5,6 % au deuxième trimestre, à 137,7 mil-
liards de dollars.
Walmart a fait moins de démarques et le
taux de marge a légèrement grimpé. Il reste
toutefois serré, avec un résultat opération-
nel de 6,1 milliards au deuxième trimestre,
en hausse de 8,5 % sur un an. Le marché
américain représente les deux tiers du chif-
fre d’affaires mondial du distributeur, mais
Le marché américain représente les deux tiers du chiffre d’affaires mondial de Walmart, mais près de 84 %
de son résultat opérationnel. Photo Andrew Caballero-Reynolds/AFP
il reste la locomotive en termes de rentabi-
lité : près de 84 % du résultat opérationnel
est réalisé aux Etats-Unis.
Boom des ventes en ligne
La crise de coronavirus continue aussi à
soutenir la transformation du groupe : les
ventes en ligne sur le marché américain ont
presque doublé (+97 %), mais Walmart ne
dit toujours pas à quel montant elles s’élè-
vent. Et l’activité n’est pas encore profitable,
même si les pertes ont été « significativement
réduites », note le groupe dans son commu-
niqué. Le retard dans le numérique a long-
temps été une faiblesse du distributeur
comparé à un Amazon, et la crise lui donne
l’occasion de le rattraper. Il lui reste toutefois
à parachever l’infrastructure adéquate.
Si Walmart s’oriente vers une année 2020
historique en termes de ventes, la crois-
sance du groupe aux 11.500 magasins dans
le monde (dont 4.750 aux Etats-Unis)
9 millions pour
se relancer
HABILLEMENT
Philippe Bertrand
@Bertra1Philippe
Trouver un repreneur est une chose.
Obtenir les financements nécessaires
pour relancer son activité en est une
autre. Naf Naf a rempli les deux condi-
tions de son nouveau départ. L’enseigne
des jeunes filles des années 1980 a été
reprise le 19 juin dernier à la barre du tri-
bunal de commerce de Bobigny par l’un
de ses fournisseurs historiques, Sy Cor-
porate France. La banque d’affaires
Wingate annonce ce mardi la levée de
9 millions d’euros pour assurer le
besoin en fonds de roulement.
Wingate avait été mandaté par Luc
Mory, le président de Naf Naf, quand il
s’est avéré que le groupe chinois La Cha-
pelle, auquel l’avait vendu le conglomé-
rat Vivarte en 2018, ne pouvait pas tenir
ses engagements. « Dans le secteur de la
distribution spécialisée et, a fortiori, sur
le marché de l’habillement, les banques
ne suivent plus, résume Stéphane
Cohen, associé fondateur. Il faut trouver
d’autres solutions de financement. »
« Dans le secteur
de la distribution
spécialisée et, a
fortiori, sur le marché
de l’habillement,
les banques
devrait toutefois ralentir ces prochains
mois. L’emploi est reparti mais le taux de
ne suivent plus.
chômage reste élevé et le Congrès et la Mai- Il faut trouver
son-Blanche peinent à trouver un accord d’autres solutions
pour prolonger les mesures de soutien aux
ménages. Les dépenses ont d’ailleurs déjà
de financement. »
ralenti en juillet, a indiqué le directeur STÉPHANE COHEN
financier de Walmart, Brett Biggs. Associé fondateur de Wingate
( Lire « Crible »
Page 26

Wingate a trouvé 5 millions d’euros

auprès de Gagéo, un fonds spécialisé
= LES ENTREPRISES
CITÉES
l’essentiel Boeing va amplifier dans les prêts obligataires gagés sur les
stocks. Une autre tranche de 4 millions

ses réductions d’effectifs

a été débloquée par le courtier Urios,
Allianz 19 Citigroup 21 Microsoft 17
Altice 16 CNP Assurances Netflix 16 spécialiste du « reverse factoring »,
Amazon 16 19 Oracle 17 Face à la canicule, la Californie technique qui permet à une entreprise
Apple 16, 17 Daimler 12 Orange 16 forcée de couper le courant d’allonger ses délais de paiement. Le
Argo AI 12 E.Leclerc 14 Osis 14 La Californie fait face à des températures puisse soutenir la taille de nos effectifs, courtier obtient des banques des liqui-
Auchan 14 EasyJet 13 PSA 12 record, qui ont fait exploser la demande AÉRIEN assure le patron de Boeing dans son dités couvertes par une assurance pour
Aviva 19 Epic Games 17 Renaissance
en électricité liée à la climatisation. // P. 15 communiqué. Malheureusement, les acquitter les factures à leur échéance et
AXA 19 Eurocave 18 Renault 12
BHP 21 Facebook 16 Revlon 21 Bruno Trévidic licenciements sont une étape difficile, se fait rembourser 60 jours plus tard,
BMW 12 Fiat Chrysler 12 Ryanair 13 Oracle en lice pour le rachat des @BrunoTrevidic mais nécessaire pour s’aligner sur notre moyennant intérêts. Un moyen pour les
Bouygues Ford 12 SCOR 19 activités américaines de TikTok nouvelle réalité, préserver les liquidités banques de ne pas financer directe-
Telecom 16 Free 16 SFR 16 Le géant américain veut acquérir les opé- « Bis repetita non placent. » Pour la et nous préparer pour le retour éventuel ment la chaîne de magasins.
Brigade Capital Generali 19 Sibur 15 rations de l’application chinoise aux seconde fois cette année, Boeing va lancer de la croissance. »
Management 21 General Motors Sinopec 15
ByteDance 17 12 Suez 14
Etats-Unis, au Canada, en Australie et en un plan de départs volontaires, afin d’aller Intégration verticale
Caixa Econômi- Google 17 Système U 14 Nouvelle-Zélande, selon le « Financial au-delà des 10 % de réduction d’effectifs Réduction de la production Pour les repreneurs de Naf Naf, les frè-
ca Federal 19 La Banque Tesla 12 Times ». // P. 17 annoncés en avril. Annoncé en interne Malgré le redémarrage de la production res Yilmaz, patrons de SY, d’origine tur-
Caixa Postale 19 Twitter 17 lundi par le directeur général, David d’avions civils sur le site d’Everett (Etat de que mais basés à Bondy, en région pari-
Seguridade 19 Marks & Volkswagen 12 Le coronavirus plombe Calhoun, ce nouveau plan vise, une fois Washington), Boeing continue de tour- sienne, la réussite de la relance de la
Canal+ 16 Spencer 14 XL Group 19
Carrefour 14 Mediapro 16 Yescapa 13
le Fonds souverain norvégien encore, à réduire les sureffectifs de la ner au ralenti, doublement pénalisé par la marque créée par les frères Pariente
Le plus grand fonds souverain au monde a branche « aviation commerciale », afin de crise sanitaire et l’interdiction de vol du repose notamment sur une intégration
enregistré une chute de son rendement de s’adapter à un marché toujours déprimé. 737 MAX. De janvier à fin juin, Boeing n’a verticale – partielle – entre la fabrication
3,4 % au premier semestre, soit une perte Le nombre de suppressions de pos- livré que 70 appareils, soit 71 % de moins et la vente, qui permet un renouvelle-
de 18 milliards d’euros. Son portefeuille tes envisagé n’est pas précisé, à ce stade. que sur la même période de l’an dernier. ment rapide des collections et l’allége-
A LA UNE DE L’ECO boursier a perdu 6,8 % et ses investisse-
ments obligataires ont gagné 5,1 %. Il gère
Mais ce chiffre s’ajoutera aux quelque
19.000 suppressions de postes déjà déci-
Et sur ces six premiers mois de 2020, les
annulations l’ont largement emporté sur
ment des stocks.
Naf Naf doit aussi entreprendre la
DU LUNDI AU VENDREDI 990 milliards d’euros. // P. 20 dées chez Boeing, à la suite les quelques nouveaux contrats. modernisation de ses magasins et de
6H50 de la crise du Max et de la A ce fonctionnement au ralenti s’est ses méthodes de vente. La crise du coro-
Système U se lance crise sanitaire, partielle- ajoutée la décision de stopper la produc- navirus a également poussé les diri-
Retrouvez le fait économique du jour à son tour sur le marché ment compensées par quel- tion du 747 et de réduire les cadences de geants à renégocier les loyers des
en partenariat avec de l’occasion que 3.000 embauches dans production des 787 et de 777. Par ailleurs, 125 boutiques exploitées en propre. Les
Le réseau coopératif de supers et la branche « défense et les dirigeants de Boeing ne cachent pas murs appartiennent encore, dans de
Loic Venance/AFP

hypermarchés teste « U Occa- sécurité » du groupe, qui leur intention de tirer parti de la crise nombreux cas, à la famille Pariente.
sion ». La seconde main permet bénéficie d’importantes actuelle pour revoir en profondeur les Lors du rachat de l’enseigne par Vivarte,
À réécouter également sur d’attirer des clients et de leur commandes militaires. « Je processus de production, afin de les alors dirigée par Georges Plassat, il lui
RTL.fr redonner du pouvoir d’achat. souhaite vraiment que la « optimiser », en réduisant les coûts avait été accordé des loyers très élevés,
// P. 14 demande actuelle du marché autant que possible. n indiquent plusieurs sources. n

ENTREPRISES
Pandémie de Covid-19 : l’industrie automo
européenne a échappé au pire
l Au total, le cornavirus a privé les six principaux acteurs de 90 milliards d’euros de recettes au premier semestre de 2020,
l Pour autant, les mesures de chômage partiel et les efforts d’économies ont prévenu les risques de défaillance financière.
AUTOMOBILE
Anne Feitz
@afeitz
« On s’est vraiment fait très peur,
mais finalement il n’y a pas eu
de mort. » Pour Philippe Houchois,
a n a l y s t e c h e z Je f f e r i e s , l e s
constructeurs automobiles ont lar-
gement limité les dégâts potentiels
liés à la pandémie de Covid-19.
Il y avait pourtant de quoi crain-
dre le pire : la crise sanitaire a provo-
qué la fermeture des lignes de pro-
duction et des concessions pendant
plusieurs semaines, réduisant au
minimum les rentrées de cash.
« Une activité réduite à zéro, on
n’avait jamais vu ça ! », insiste cet
expert de l’automobile. « Or les cons-
tructeurs ont dû continuer à payer
leurs fournisseurs, qu’ils règlent tra-
ditionnellement avec deux mois de
décalage, sans être eux-mêmes payés
par leurs clients », poursuit-il.
L’intervention massive et rapide des
Etats, via les mesures de chômage
partiel ou les prêts garantis, a toute-
fois permis d’éviter une hécatombe.
La publication des comptes
semestriels a montré que l’impact
de la crise sur les constructeurs
européens a dépendu de leur expo-
sition aux différents marchés.
L’activité, qui s’est arrêtée en début
d’année en Chine, y est ensuite
vigoureusement repartie, alors
qu’en Europe, où les usines ont qua-
siment toutes fermé à compter de
mi-mars, le retour des clients dans
les concessions ne s’est réellement
effectué qu’en juin.
Les bénéfices
d’exploitation
cumulés (21 milliards
d’euros l’an dernier)
se sont mués en
pertes d’exploitation
(3,5 milliards),
et en déficits nets
(11 milliards).
Sur le semestre, la chute des ven-
tes s’étale ainsi entre 23 % pour
BMW, qui écoule près de 30 % de
ses ventes en Chine, et 46 % pour
PSA, encore très concentré sur
l’Europe.
Au total, par rapport au premier
semestre de l’an dernier, la crise a
coûté près de 90 milliards d’euros
de revenus en moins aux six princi-
paux acteurs du secteur sur le
Vieux Continent (Volkswagen,
Renault, PSA, Fiat Chrysler, BMW
et Daimler). Avec un impact direct
sur leurs résultats : les bénéfices
d’exploitation cumulés (21 milliards
d’euros l’an dernier) se sont mués
en pertes d’exploitation (3,5 mil-
liards) et en déficits nets (11 mil-
liards). Et encore ces chiffres
incluent-ils l’exception notable de
PSA, qui avait suffisamment réduit
ses coûts pour rester profitable, et
celle de BMW, dont le résultat net a
été gonflé par une plus-value excep-
tionnelle de 1,3 milliard.
Sur le front des liquidités, les
constructeurs ont plutôt fait preuve
de résilience. Ils ont brutalement
actionné la pédale de frein sur les
dépenses. Le soutien des Etats, qui
ont dès le début de la crise pris en
charge une partie des salaires via les
mesures de chômage partiel, a été
déterminant. « Les constructeurs
n’ont généralement pas dévoilé les
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montants correspondants, sauf
Daimler (700 millions d’euros). On
peut aussi estimer que, chez PSA, le
chômage partiel a représenté entre
550 et 600 millions. Des montants
loin d’être négligeables ! », souligne
Philippe Houchois.
Coûteuse mutation
du secteur
L’octroi de prêts garantis par l’Etat,
à Renault ou FCA, a aussi joué un
rôle. Renault n’avait certes toujours
pas utilisé fin juillet sa ligne de cré-
dit correspondante de 5 milliards
d’euros, mais la présence bien-
veillante de l’Etat (qui détient 15 %
de son capital) n’est pas neutre.
« Sans cela, ils auraient dû se finan-
cer à 6 ou 8 %, ce qui aurait pesé
encore plus sur leurs comptes »,
relève l’analyste.
En définitive, seul Renault, qui a
brûlé 6,7 milliards d’euros de cash
sur la période, est réellement en
mauvaise posture. Mais il l’était
déjà avant la crise sanitaire. « Pour
les autres, la deuxième partie de
l’année devrait permettre de ren-
flouer les caisses : en fin d’année, ce
sera retour à la case départ », avance
l’analyste. Beaucoup n’en envisa-
gent pas moins d’intensifier les pro-
grammes d’économies engagés
avant la crise afin de faire face à la
coûteuse mutation du secteur vers
l’électrique. Pour les salariés de
l’automobile, septembre sera assu-
rément une rentrée à haut risque. n
« Les
constructeurs
ont dû continuer
à payer leurs
fournisseurs,
qu’ils règlent
traditionnellement
avec deux mois de
décalage, sans être
eux-mêmes payés
par leurs clients. »
PHILIPPE HOUCHOIS,
analyste chez Jefferies
Les constructeurs américains
limitent la casse
Ford et General Motors
ont enregistré une chute
de leur chiffre d’affaires de
près d’un tiers au premier
semestre. Mais les deux
constructeurs américains
ont perdu moins d’argent
que prévu et constitué
des réserves financières.
Ils tablent sur un résultat
d’exploitation positif
au troisième trimestre.
Véronique Le Billon
@VLeBillon
— Bureau de New York
Un grand coup de frein, mais une
bonne reprise. Stoppée net par le
coronavirus au printemps, l’auto-
mobile américaine a retrouvé son
rythme de production d’avant la
crise, et limité la casse finan-
cière. Le chiffre d’affaires de Ford
et de General Motors a certes été
divisé par deux au deuxième tri-
mestre sur un an, à respective-
ment 19,4 milliards et 16,8 mil-
liards de dollars. Mais Ford a
affiché une perte d’exploitation
(Ebit ajusté) de 1,9 milliard de dol-
lars au deuxième trimestre, quand
le groupe misait sur une perte pro-
che de… 5 milliards. GM a de son
côté affiché un déficit d’exploita-
tion d’un demi-milliard de dollars.
Fiat Chrysler avait fait aussi
mieux que prévu au deuxième tri-
mestre. Et Tesla, qui enchaîne les
records boursiers, a annoncé un
quatrième trimestre d’affilée dans
le vert, même s’il est à mettre en
partie au crédit de la vente de certi-
ficats de CO2 à son concurrent Fiat
Chrysler.
Sur l’ensemble du premier
semestre, le chiffre d’affaires de
Ford a cédé 32 %, à 53,7 milliards de
dollars, et le groupe a enregistré
une perte nette limitée à 900 mil-
lions de dollars. Pas si mal pour un
groupe qui était à la peine, mais cela
inclut toutefois la cession à Volk-
swagen d’une participation d’Argo
AI (son activité dans les voitures
autonomes) pour 3,5 milliards de
dollars. General Motors, de son
côté, a perdu un demi-milliard de
dollars pour un chiffre d’affaires de
49,5 milliards de dollars (–30 %).
Pour préserver leur santé finan-
cière, les deux constructeurs ont
serré les coûts aux Etats-Unis, où
les usines ont subi les arrêts les plus
longs – six semaines pour Ford,
huit semaines pour GM qui sortait
déjà d’une longue grève il y a moins
d’un an. Le groupe dirigé par Mary
Barra a ainsi réussi à abaisser son
point mort, en parvenant presque
à l’équilibre d’exploitation en Amé-
rique du Nord.
Matelas de cash
Certains pans de la demande ont
aussi malgré tout résisté, avec une
récession un peu moins violente
aux Etats-Unis qu’en Europe et un
taux d’épargne des ménages en
hausse. La demande de voitures de
sport (Mustang) et de camions est
ainsi restée forte chez Ford, et GM
a annoncé qu’il augmentait la
cadence de production de ses
pick-up Chevrolet Silverado et
GMC Sierra à la rentrée. GM a
aussi profité de sa forte présence
en Chine, un marché qui a redé-
marré plus tôt.
Les constructeurs ont su aussi
se ménager des réserves financiè-
res. Avec des taux d’intérêt bas et
une banque centrale américaine
Tesla a profité des produits de cession
de crédits CO2 en Europe
Tesla a été l’un des rares constructeurs
à rester dans le vert au premier semestre
2020, avec un résultat net positif
de 16 millions de dollars au premier
trimestre et de 104 millions au deuxième.
La firme californienne a, il est vrai,
engrangé des produits de cession
de crédits CO2 en Europe, qui ont bien
renfloué ses caisses. Mais Tesla a aussi
Mercredi 19 août 2020 Les Echos
Les chiffres clés rassurante, Ford avait, fin juillet,
53,7
un matelas de près de 40 milliards
de dollars de cash – il a notamment
levé 10 milliards de dollars au
deuxième trimestre. GM avait
aussi plus de 30 milliards de liqui-
MILLIARDS DE DOLLARS dités à la fin du semestre.
Le chiffre d’affaires de Ford
au premier semestre 2020, Nouveaux modèles
en baisse de 32 % par Au troisième trimestre, Ford mise
rapport à la même période sur un résultat d’exploitation (Ebit
de 2019. ajusté) situé entre 0,5 et 1,5 milliard
de dollars. Mais il enregistrerait à
30
nouveau une perte au dernier tri-
mestre. Et ce sera Jim Farley qui
sera au volant du groupe à compter
d’octobre, en remplacement de Jim
MILLIARDS DE DOLLARS Hackett qui part en retraite. Gene-
La somme de liquidités dont ral Motors espère de son côté réali-
disposait General Motors ser 4 à 5 milliards de dollars de
à la fin du premier semestre. résultat d’exploitation au second
semestre, a indiqué la directrice
104
financière Dhivya Suryadevara,
qui quitte le groupe pour la fintech
Stripe.
Ford mise sur ses nouveaux
MILLIONS DE DOLLARS modèles, notamment la remise au
Le résultat net de Tesla goût du jour de son pick-up
au deuxième trimestre. Bronco, pour lequel il a déjà
annoncé avoir plus de 100.000
réservations et espère faire de
l’ombre à la Jeep Wrangler. Le
groupe espère aussi profiter de
l’euro fort pour doper l’exportation
de ses véhicules « made in USA ».
GM vient, de son côté, de dévoiler
la Cadillac Lyriq, qui doit venir sur
le terrain de Tesla à partir de l’an
prochain. n
bénéficié de l’engouement pour
les voitures électriques et de la montée
en puissance de son usine chinoise :
la firme a livré 181.400 voitures
sur le semestre (13 % de plus
qu’au premier semestre 2019),
ayant notamment rouvert son usine
de Fremont, en Californie, malgré
l’interdiction des autorités locales.

Les Echos Mercredi 19 août 2020
bile
par rapport à la même période de 2019.
Lourdes incertitudes
sur la reprise mondiale
Quelques signes
encourageants
apparaissent ici et là sur
les marchés auto, comme
en Chine ou en France. Mais
le redémarrage du secteur
reste encore largement
dépendant de l’évolution
à venir de la crise sanitaire
et de ses conséquences
économiques.
Si les constructeurs ont, pour
l’instant, limité les dégâts, grâce
notamment aux mesures de sou-
tien public, l’impact de la crise du
coronavirus sur leurs comptes de
2020 dépendra largement aussi
du rythme auquel reprendront
les grands marchés automobiles
mondiaux. En juillet, les ventes de
voitures neuves sur la planète ont
encore chuté de 6,8 %, selon la
société d’études spécialisée LMC
Automotive : sur les sept pre-
miers mois de l’année, le recul
atteint 25 %. Du jamais vu dans
l’histoire de l’automobile.
Les experts s’accordent désor-
mais à anticiper un recul des ven-
tes mondiales de véhicules légers
de 20 % sur l’ensemble de 2020, à
70 millions. C’est ce que prévoyait
LMC Automotive fin juin, tandis
que GlobalData tablait début août
sur –17 %. « Mais on voit les mar-
chés automobiles se retourner,
alors que nous avançons dans la
deuxième moitié de l’année »,
avançait alors GlobalData. De fait,
plusieurs grandes zones enregis-
trent des signaux positifs.
Questions sur les stocks
En Chine, où le Covid-19 a stoppé
les chaînes de production en
début d’année, l’activité observe
depuis une reprise en V : les ventes
de véhicules ont augmenté de 16 %
en juillet (8,5 % pour les voitures
particulières), marquant un qua-
trième mois d’affilée de hausse.
« La plupart des constructeurs ont
annulé les vacances d’été dans le
pays, pour rattraper la production
perdue avec le coronavirus. Les ven-
tes aux concessionnaires ont été
particulièrement élevées », expli-
que LMC Automotive. Reste à
savoir si la reprise se poursuivra
sur le premier marché mondial,
ou si les stocks s’accumuleront
chez les distributeurs.
L’Europe, qui a payé jusqu’à
présent le plus lourd tribut à la
crise (–36 % en Europe de l’Ouest
sur les sept premiers mois de
2020), observe aussi une nette
amélioration des ventes. Dans
plusieurs pays, notamment la
France, les ventes ont rebondi,
soutenus par la fin des confine-
ments les plus drastiques ou par
de généreux programmes de sub-
ventions à l’achat.
Taux d’infection
en hausse
Selon LMC, la baisse a été limitée
à 1,2 % en juillet sur le Vieux Conti-
nent (–5,7 % en Europe de l’Ouest
et +17,6 % en Europe de l’Est).
« Mais il serait prématuré de pen-
ser qu’il s’agit d’un retour à la nor-
male : l’incertitude liée au Covid-19
et la menace de nouvelles mesures
de confinement restent très présen-
tes », rappelle la société d’étu-
des. La réduction des aides à
l’achat pourrait aussi provoquer
un coup d’arrêt sur certains
marchés.
Enfin, aux Etats-Unis, l’incerti-
tude demeure vive également.
Les ventes de véhicules légers y
ont reculé de 11,2 % en juillet et de
22 % sur les sept premiers mois de
l’année. « Le taux d’infection en
hausse sur trois marchés clés du
pays (la Californie, le Texas et la
Floride) montre que la menace
d’importants vents contraires reste
importante », rappelle Global-
Data, qui table désormais sur une
baisse de 16 % pour l’ensemble de
l’année sur le troisième grand
marché auto.
— A. F.
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L’instabilité sanitaire brise
le rebond du trafic aérien
AÉRIEN
La multiplication
des mesures
de quarantaine et
les incertitudes pesant
sur les possibilités
de déplacement ont
stoppé la lente reprise
du trafic en Europe,
comme dans d’autres
régions du monde.
Bruno Trévidic
@BrunoTrevidic
C’est la rechute ! Alors que le trafic
aérien avait retrouvé une trajectoire
ascendante, la décision du Royau-
me-Uni et d’autres Etats d’imposer
des quarantaines aux voyageurs en
provenance de zones à risques a
douché les espoirs de reprise des
compagnies européennes. Pour la
première fois depuis la levée des
confinements, fin mai, l’offre de
sièges des compagnies aériennes
a légèrement baissé, de 0,2 % cette
semaine, comparée à la semaine
précédente, selon les chiffres
d’OAG, le spécialiste britannique
Des passagers patientent à l’aéroport espagnol de Palma de Majorque, le 15 août dernier. Les représentants du transport aérien
attendent désormais des gouvernements des règles stables pour faire face à une épidémie durable. Photo Enrique Calvo/Reuters
Le camping-car boosté par le coronavirus
TOURISME
Déjà porté par un
engouement croissant,
le camping-car
est devenu la star
des vacances
post-confinement.
L’envie de liberté
et de grands espaces
s’est conjuguée
à la souplesse
de ce mode de voyage,
et à la facilité qu’il
offre de respecter les
contraintes sanitaires.
Impossible de manquer sa sil-
houette massive sur les routes de
l’Hexagone cet été 2020 : le cam-
ping-car est devenu la superstar des
vacances p ost-confinement.
Encombrante, plutôt stressante à
conduire sur les petites routes de
campagne ou de montagne, la
« maison sur roues » séduit pour-
tant de plus en plus, et la crise sani-
taire a accéléré la tendance.
« Il se vend environ 20.000 cam-
ping-cars neufs par an depuis plu-
sieurs années, et 60.000 d’occasion :
le parc augmente régulièrement, il
atteint désormais 550.000 véhicules
en France », indique Gérard Couté,
de la collecte des horaires de vol. Et
ce, alors que le nombre total de
sièges mis en vente venait juste
de repasser au-dessus du seuil de
50 % du niveau de 2019.
Ce reflux de l’offre est plus sensi-
ble en Amérique du Nord et en Asie,
mais il n’épargne pas l’Europe, qui
avait pourtant fait une belle remon-
tée. Dès l’annonce de la décision bri-
tannique, la plus volontariste d’entre
elles, Ryanair a annoncé une réduc-
tion de 20 % de son offre en septem-
bre et en octobre, pour s’adapter à la
baisse des réservations. Son concur-
rent easyJet a confirmé, lundi, la
fermeture de trois de ses 11 bases au
Royaume-Uni (Londres-Stansted,
Londres-Southend et Newcastle).
L’un comme l’autre ont également
multiplié les annulations de vols.
Optimisme douché
Jusqu’à présent, Ryanair et easyJet
avaient pourtant fait le pari de la
reprise en Europe, revoyant même à
la hausse leurs offres pour le mois
d’août. Mais devant la recrudes-
cence du nombre de cas de Covid-19,
ces derniers jours, ce bel optimisme
avait commencé à faiblir avant
même l’annonce des mesures de
quarantaine. Car manifestement, la
demande n’a pas suivi la hausse de
le président de la Fédération fran-
çaise des campeurs, caravaniers et
camping-caristes (FFCC).
Plébiscités par les adeptes de l’iti-
nérance et des vacances en plein air,
les camping-cars et autres vans
aménagés procurent un sentiment
unique de liberté, prisé par un
public croissant. Mais cette année,
avec le coronavirus, le petit monde
des camping-caristes a brutale-
ment accueilli de nouveaux adep-
tes. « On observe 60 % de locations de
plus en juillet-août 2020 que sur la
même période l’année précédente »,
note le dirigeant de la FFCC.
Triplement
des réservations
La plateforme Yescapa, spécialisée
dans la location de camping-cars
entre particuliers, a ainsi vu ses
demandes de réservations journa-
lières tripler entre mars (avant le
confinement) et juin. « Nous avons
réalisé en juin autant d’activité qu’au
cours des trois dernières années »,
affirme le cofondateur de la plate-
forme, Benoît Panel. « Et 83 % de
nos clients cette année sont de nou-
veaux utilisateurs, contre 71 % l’an
dernier », poursuit-il. La demande à
l’achat est également très élevée.
« Compte tenu de la complexité du
processus de fabrication, les cons-
tructeurs ne peuvent pas forcément
augmenter leur production en consé-
quence, mais ils ont pu rattraper le
ENTREPRISES // 13
l’offre en juillet, comme en témoi-
gnent les chiffres de trafic des aéro-
ports français.
Alors qu’Air France – qui n’a pas
publié de chiffre de trafic depuis
avril – avait prévu de remettre en
ligne 35 % de son programme de
vols en juillet et 40 % en août, le tra-
fic à Roissy-CDG en juillet était
encore inférieur de 76,7 % à celui de
juillet 2019, ce qui en dit long sur le
niveau de remplissage des avions.
Même décalage pour les aéro-
ports régionaux. « En moyenne, le
trafic dans les aéroports français était
encore inférieur de 70 % en juillet,
comparé à juillet 2019, ce qui repré-
sente environ 20 millions de passagers
en moins, estime le président de
l’Union des aéroports français, Tho-
mas Juin. Les vols ont repris, grâce
aux efforts des compagnies, mais les
taux de remplissage se situaient plutôt
entre 40 % et 50 %, contre plus de
80 % habituellement à cette période
de l’année. Les quelques exceptions
concernent la Corse, où la baisse
n’était que de 25 % en juillet, ainsi
que les Antilles, qui bénéficient d’une
clientèle affinitaire importante. »
Face à cette situation, les repré-
sentants du transport aérien atten-
dent désormais des gouvernements
des règles stables pour faire face
retard accumulé pendant le confine-
ment pour satisfaire les comman-
des », explique Gérard Couté.
Séjourner en pleine nature
Parmi les facteurs explicatifs, il y a
le fait que le coronavirus a cloué sur
le territoire les amateurs de voyages
lointains. « Je pensais réserver la
visite des beautés de l’Hexagone à
mes vieux jours, lorsqu’il me serait
plus difficile de partir loin », expli-
que Florence, qui a finalement
choisi cette année, avec sa famille,
les routes sinueuses et les paysages
somptueux del’Ardèche et des
Cévennes.
Le confinement a aussi suscité
des envies pressantes de grands
espaces. « Après avoir passé deux
mois avec une vue limitée au bitume
de ma rue, je rêvais de forêts, de mon-
tagnes… », poursuit cette citadine.
Mais surtout, ce mode de voyage
est particulièrement compatible
avec les contraintes liées à la crise
sanitaire. « Il permet de passer ses
60 %
LE TAUX D’AUGMENTATION
des locations de camping-cars
en juillet-août 2020,
par rapport à la même période
l’année précédente.
à une épidémie durable. « Nous
sommes clairement dans le pire des
scénarios : celui d’une crise sanitaire
qui perdure, souligne Thomas Juin.
Il n’est plus question d’attendre que
l’épidémie disparaisse ; il faut s’orga-
niser pour continuer à fonctionner
avec la Covid. »
Des tests au lieu
des quarantaines
A l’instar de l’Association des aéro-
ports internationaux (ACI) et de
l’Association des compagnies
aériennes internationales (Iata), le
président de l’Union des aéroports
français plaide notamment pour
des tests de dépistage avant le
départ pour les passagers en prove-
nance de zones à risques. « Cela per-
mettra d’éviter des mises en quaran-
taine qui stoppe net le trafic aérien »,
affirme-t-il. Mais, là encore, pas
question d’attendre une éventuelle
harmonisation des règles au niveau
mondial. « Il y a urgence, insiste
Thomas Juin. La France doit pren-
dre les devants en passant des
accords bilatéraux avec nos princi-
paux partenaires, afin de définir des
modes opératoires précis, comme le
recours aux tests, en cas de difficul-
tés. Sans quoi, le transport aérien ne
pourra pas se reconstruire. » n
vacances exactement dans les mêmes
conditions sanitaires que chez soi »,
rappelle Gérard Couté. Distancia-
tion physique facile à respecter, pas
de nécessité d’aller au restaurant,
itinéraire modulable à l’envie, etc.
Les vacances en camping-car
sont d’autant plus adaptées à la
situation qu’il n’est pas nécessaire
de réserver dans les campings (hor-
mis peut-être dans les zones les plus
touristiques) et qu’il est même sou-
vent possible de séjourner en pleine
nature.
Un engouement à suivre
« Nous avons réservé notre véhicule
fin avril, avant de savoir si la
contrainte des 100 kilomètres serait
levée : on s’est alors dit qu’au pire, on
se trouverait bien un petit coin de
paradis en région parisienne ! »,
rigole Christophe, qui vit en proche
banlieue et a finalement pu assou-
vir, début août, son envie d’un
séjour en couple dans le Vercors.
Reste à savoir si l’engouement se
poursuivra, une fois la situation
revenue à la normale. Florence et
Christophe, en tout cas, ont bien
apprécié leur incursion dans cette
communauté et la petite tradition
consistant à saluer ses congénères
en les croisant. « Je me surprends
maintenant à étudier les prix des
vans », confie Christophe en sou-
riant. Rendez-vous l’été prochain.
— A. F.
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14 // ENTREPRISES Mercredi 19 août 2020 Les Echos

Système U se lance
à son tour sur le
marché de l’occasion
DISTRIBUTION
Le réseau coopératif
de supers et hyper-
marchés teste
« U Occasion ».
La seconde main
permet d’attirer
des clients
et de leur redonner
du pouvoir d’achat.
Philippe Bertrand
@Bertra1Philippe
Système U ne veut pas manquer
l’occasion. La coopérative teste
depuis lundi l’achat et la vente de
produits de seconde main dans
ses hypermarchés de Aizenay, en
Vendée, et de Mayenne. Deux
autres tests suivront bientôt. « Ce
sont des initiatives locales. Si cela
fonctionne les autres adhérents
pourront, ou non, offrir ce nouveau
service à leurs clients », précise un
porte-parole.
Les coopérateurs suivent en réa-
lité un mouvement que la plupart
des distributeurs ont enclenché.
E.Leclerc a, comme souvent, ouvert
le ban dans son magasin de Roques
(Haute -Garonne) en 2018. Le
réseau d’indépendants a, depuis,
multiplié les ouvertures avec un
objectif de 100 points de vente ou
espaces en magasin. Carrefour a
suivi par le biais d’un partenariat
avec Cash Converters, l’enseigne
spécialisée dans l’occasion, aux
Ulis, dans l’Essonne. Le réseau
Carrefour accueillera, fin août,
un second Cash Converters à
Liévin, dans le Pas-de-Calais.
Auchan a pénétré ce marché
par la voie du textile. Le nordiste
s’est associé au site Internet spé-
cialisé Patatam – un concurrent
du plus connu Vinted – pour ouvrir
des espaces dans quelques-uns
de ses hypermarchés. Plusieurs
centres commerciaux ont pris des
initiatives de ce type dans leurs
galeries marchandes.
Bons d’achat
Le ressort de ces initiatives est
double. Il s’agit d’abord de s’ins-
crire dans l’économie circulaire et
la lutte contre le gaspillage. Quand
les grands magasins britanniques
Selfridges ont décidé l’ouverture
d ’u n r ay o n d e vê t e m e n t s d e
seconde main, cela est entré dans
le cadre d’un vaste plan à 5 ans de
développement durable. Mais
l’occasion sert aussi la marche des
affaires. C’est un moyen de créer
du trafic dans des hypermarchés
qui en ont perdu. Cela redonne
aussi un peu de pouvoir d’achat
aux clients.
Dans les Hyper U et les E.Leclerc,
les produits rachetés sont payés
en bons d’achat à utiliser dans les
magasins. Partout, la méthode est
la même. Pendant un mois environ,
l’espace occasion achète des arti-
cles, le plus souvent du matériel
électrodomestique, smartphones,
ordinateurs, mais aussi des jeux
vidéo, des mangas, etc.. Une fois
le stock constitué, la revente com-
mence. Le prix d’achat est déter-
miné par des banques de données.
Le marché de l’occasion n’est
pas vierge, surtout le terrain de la
high-tech sur lequel opèrent les
sites Internet de FNAC Darty ou de
Back Market. Seule différence : ces
opérateurs spécialisés « recondi-
tionnent » les appareils, ce que ne
font pas les généralistes.
Il s’agit d’abord
de s’inscrire dans
l’économie circulaire
et la lutte contre
le gaspillage.
Pour les U et autres E.Leclerc,
la question est ensuite de savoir
où placer les articles pour leur
r e ve n t e . C e r t a i n s m a g a s i n s
ouvrent une boutique dans la
galerie marchande. D’autres pla-
cent les produits d’occasion au
milieu des produits neufs. Le sec-
teur de l’occasion a trois vertus : il
attire des clients, il les enrichit un
peu et, enfin, il permet de leur Les Hyper U d’Aizenay, en Vendée, et de Mayenne sont les premiers à tester « U Occasion ».
offrir des prix plus bas. n Photo Pierre Mérimée/RÉA

Marks & Spencer va supprimer 7.000 emplois

dans le monde
DISTRIBUTION
La célèbre enseigne
britannique souffre de
la pandémie de Covid-19.
Ses réductions d’effectifs
se feront surtout
sur une base volontaire
ou par des départs
à la retraite anticipés.
Marks & Spencer sabre dans ses
effectifs. La célèbre enseigne bri-
tannique d’habillement, d’alimen-
tation et de produits de la maison
a annoncé, mardi, la suppression
de 7.000 emplois au cours des
trois prochains mois. Le distribu-
teur invoque les conséquences de
la pandémie de Covid-19 avec,
notamment, une baisse de fré-
quentation dans ses magasins.
Le groupe, qui emploie plus de
80.000 personnes dans le monde,
assure que ces réductions d’effec-
tifs se feront essentiellement sur la
base du volontariat ou par des
départs à la retraite anticipés. Il
avait notamment annoncé en
début d’année la fermeture de
30 magasins en France, après
avoir déjà fait le ménage dans son
réseau en 2019. Marks & Spencer
entend s’adapter au changement
d’habitudes des consommateurs,
qui s’est accéléré avec la crise sani-
taire, et mettre l’accent sur ses acti-
vités de vente en ligne. Ces sup-
pressions d’emplois affecteront
surtout les personnels dans les
magasins au Royaume-Uni et dans
l’encadrement, précise la société,
qui prévoit en revanche de créer
des emplois dans l’e-commerce.
« En mai, nous avions annoncé
que nous apprendrions de la crise,
allions accélérer notre transforma-
tion et devenir une société plus agile
dans un monde où les habitudes de
consommation ont définitivement
changé, a rappelé le directeur géné-
ral du groupe, Steve Rowe. Nous
annonçons aujourd’hui des propo-
sions pour rendre encore plus sou-
ples nos opérations dans nos maga-
sins et nos structures de direction. »
Marks & Spencer a publié, par
ailleurs, des chiffres d’activité en
baisse cet été, avec un recul de 10 %
des ventes entre début juin et début
août. L’enseigne rencontre avant
Nous allons tout des difficultés dans sa branche
d’habillement et de produits pour
« accélérer notre la maison, qui est son talon
transformation d’Achille depuis des années. Son
et devenir une chiffre d’affaires a reculé de 29,9 %
sur la période.
société plus agile
dans un monde L’habillement,
où les habitudes talon d’Achille de M & S
de consommation Le distributeur a vu son activité
affectée par les règles de distancia-
ont définitivement tion physique et une baisse de fré-
changé.» quentation dans ses magasins de
STEVE ROWE centre-ville ou dans les centres
Directeur général du groupe commerciaux. En revanche, la
vente en ligne dans cette branche a
grimpé de 39,2 %, grâce notam-
ment aux investissements réalisés
pour augmenter les capacités de
distribution.
Marks & Spencer observe, en
outre, un basculement vers les
achats de vêtements de loisirs ou
de détente en raison du recours au
travail de la maison par un grand
nombre de personnes au Royau-
me-Uni. Ses ventes dans l’alimen-
taire ont progressé, quant à elles,
de 2,5 % sur la même période.
Le groupe britannique mise
désormais beaucoup sur les pre-
miers pas, à partir de septembre,
de son partenariat avec le distri-
buteur alimentaire en ligne
Ocado, à l’instar de Monoprix en
France. Ce sera une première
p o u r l ’e n s e i g ne , j u s q u’a l o r s
absente des ventes alimentaires
en ligne. Contrairement à nombre
de ses concurrents.
— « Les Echos »

Suez engage son programme de cessions d’actifs

avec la vente d’Osis à Veolia
ENVIRONNEMENT
avec Veolia pour la vente de cette
société spécialisée dans l’assainis-
sement et les services industriels
La filiale de Suez sur site (principalement la mainte-
spécialisée dans nance et le nettoyage industriels).
l’assainissement Ce contrat entre les numéros un
et la maintenance et deux mondiaux des services à
industrielle va passer l’environnement se traduit par une
entre les mains promesse unilatérale d’achat
de Veolia. assortie d’une période d’exclusivité
de 150 jours devant permettre aux
parties de finaliser leur accord.
Léa Sirot Veolia précise, dans un communi-
aligner le portefeuille d’activités du
groupe. « D’ici à dix ans, nous serons
le leader mondial des services à l’envi-
ronnement », avait annoncé le nou-
veau directeur général de Suez, Ber-
trand Camus, en préambule à la
présentation de son plan stratégi-
que 2020-2023 « Il consiste en un
repositionnement stratégique, sur
des activités offrant davantage de
retour sur les capitaux investis »,
avait-il précisé alors. Le corollaire
est un retrait des métiers offrant le
moins de retour sur les capitaux
investis, soit de 3 à 4 milliards
place de Veolia en tant que leader en
France dans les services d’assainis-
sement industriels ».
( Lire
« Crible »
Page 26
d’euros de cessions d’ici à la fin 2023.
is opère avec un portefeuille diver-
sifié de clients, composé d’entre-
prises, de collectivités et de particu-
liers. En 2019, la société a réalisé
environ 311 millions d’euros de chif-
fre d’affaires, et dégagé un excédent
brut d’exploitation de 23 millions.
La filiale française de Suez Diffusez vos publications
devrait être apportée à la Société
judiciaires dans Les Echos

@LeaSirot
Une page se tourne pour Osis,
filiale française de Suez. Le groupe
français de gestion de l’eau et des
déchets a annoncé, mardi, la con-
clusion d’un accord d’exclusivité
qué, que la transaction « serait con-
clue pour un prix de 298 millions
d’euros ».
Cette opération est la première
du programme de rotation d’actifs
de Suez. Annoncé en 2019, ce plan
de cessions et d’acquisitions vise à
311
d’Assainissement Rationnel et de
Pompage (SARP), filiale de Veolia
également spécialisée dans la
maintenance et l’assainissement
industriel. Selon les analystes de annonces.lesechosleparisien.fr
MILLIONS D’EUROS Barclays « cette transaction s’inscrit 01 87 39 70 08
Le chiffre d’affaires d’Osis en 2019. dans la stratégie de renforcer la

Les Echos Mercredi 19 août 2020
Face à la canicule, la Californie
forcée de couper le courant
ÉNERGIE
La Californie fait face
à des températures
record ces derniers
jours, qui ont fait
exploser la demande
en électricité liée
à la climatisation.
Hortense Goulard
@HortenseGoulard
En pleine crise du coronavirus, et con-
frontée à des températures extrêmes,
dépassant les 50 degrés à certains
endroits, la Californie doit désormais
faire face à des coupures de courant à
répétition. Près de 220.000 foyers
dépendant du principal fournisseur
d’électricité californien, PG&E, ont
été affectés chaque soir depuis ven-
dredi dernier, selon le « Wall Street
Journal ». C’est aussi le cas d’un nom-
bre plus réduit de consommateurs
alimentés en électricité par les entre-
prises Southern California Edison et
San Diego Gas & Electric.
La Californie n’avait pas connu de
coupures de courant de cette
ampleur depuis la crise de 2000
et 2001, lorsque la sécheresse ainsi
que des tentatives de manipulation
des prix par certains producteurs
d’électricité avaient donné lieu à de
multiples « black-out ». L’année der-
nière, des fournisseurs d’électricité
avaient été obligés d’interrompre
brutalement l’approvisionnement
en électricité de zones entières, de
peur que le réseau, en mauvais état,
provoque des incendies.
Les énergies renouvelables
mises en cause
La vétusté des réseaux ne paraît
cette fois pas en cause. Le gestion-
naire de réseau californien a justifié
cette interruption par « l’augmenta-
tion de la demande en électricité, la
perte inattendue d’une centrale de
470 mégawatts et celle de près de
1.000 mégawatts d’énergie éolienne ».
La Californie n’étant plus capable de
produire assez d’électricité pour
faire face à la demande, le gestion-
naire de réseau a demandé aux
La Russie et la Chine
misent sur le plastique
CHIMIE
Sibur, le numéro un
russe de la pétrochimie,
lance le chantier à
10 milliards de dollars
d’une usine géante près
de la frontière chinoise.
Benjamin Quénelle
— Correspondant à Moscou
En Sibérie, sur les bords du fleuve
Amour, près de la frontière russo-
chinoise, Sibur, le géant russe de la
pétrochimie, se prépare à franchir
un nouveau cap. Le groupe a lancé
mardi les travaux préparatoires
d’une nouvelle méga usine de poly-
mères. Un investissement évalué
entre 10 et 11 milliards de dollars, par-
tagé avec le chinois Sinopec. Car la
cible est bel et bien le marché chinois.
« La capacité de production de
l’usine sera de 2,7 millions de tonnes
par an. Quelque 75 % seront destinés
à la Chine. Nous serons bien placés
pour profiter de son marché en pleine
croissance », indique l’un des direc-
teurs exécutifs de Sibur, Sergueï
Komyshan. Le groupe estime que la
demande chinoise augmente de
plus de 6 % par an.
Le Premier ministre russe,
Mikhaïl Michoustine, devait présider
fournisseurs de réduire la consom-
mation de 1.000 mégawatts pen-
dant quelques heures.
Les facteurs de cette crise sont
multiples, mais les énergies renou-
velables – éolienne et solaire – sem-
blent en partie responsables. La Cali-
fornie a investi massivement dans
ces sources d’énergie, qui représen-
taient en 2018 plus du tiers de l’élec-
tricité vendue dans l’Etat, selon
l’Agence d’information sur l’énergie
américaine. La part de l’énergie
solaire y est particulièrement élevée.
C’est aussi l’un des endroits du
monde qui consomme le plus d’élec-
tricité pour climatiser les bâtiments.
Aux Etats-Unis, la climatisation
représentait plus de 15 % de la
demande totale en électricité en 2016.
Cette part peut néanmoins grimper
très rapidement en période de pics de
consommation et atteindre jusqu’à
70 % de la demande résidentielle les
jours les plus chauds de l’année, selon
un rapport de l’Agence internatio-
nale de l’énergie publié il y a deux ans.
Jusqu’à présent, la Californie avait
réussi à faire face aux périodes de
forte demande en important de
la cérémonie de lancement. Un sou-
tien politique de poids pour ce projet,
dans l’attente des autorisations de
construction prévues cet automne.
Le schéma de financement est égale-
ment en cours, avec la création d’une
coentreprise à 60/40 entre Sibur et le
groupe chinois Sinopec.
Celle-ci financera une partie de
l’investissement, le reste venant de
prêts bancaires. Les partenaires
russo-chinois, qui avaient deux
possibilités pour cette usine (1,5 ou
2,7 millions de tonnes), ont choisi
l’option de la plus forte capacité.
Construite à deux heures de la ville
de Blagoveshchensk, l’usine Amur
GCC (pour Gas Chemical Complex),
transformera des gaz issus d’un site
voisin de Gazprom pour produire
des polymères, ces granules utilisés
dans la fabrication de plastique.
Une demande croissante
Ce chantier est lancé alors que, en
pleine crise de coronavirus, la
demande de plastique est en forte
croissance. « La pandémie a ren-
forcé l’intérêt du marché. Tout le
monde comprend que ce produit est
le mieux adapté à la situation »,
assure Sergueï Komyshan, en
admettant que, parallèlement, « il
faut développer la culture du recy-
clage du plastique ».
Amur GCC vient s’ajouter à la
récente expansion du site de Sibur en
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Nous devons
prêter attention
au progrès très
décevant que nous
avons accompli
sur l’adaptation
de la demande. »
UN RESPONSABLE
CHEZ PG&E
l’électricité des Etats voisins, et en
allumant des centrales fonctionnant
aux énergies fossiles. Mais la cani-
cule affecte cet été la majeure partie
des Etats-Unis. Et l’Etat a continué à
fermer des centrales fonctionnant
au gaz, au charbon ou à l’énergie
nucléaire ces dernières années, tout
en investissant dans les énergies
renouvelables.
« Tout au long de la transition éner-
gétique, nous devons être très réalistes
sur ce que nous sommes capables
d’accomplir, a commenté l’un des
responsables du gestionnaire de
Sibérie. En exploitation à 80 % de sa
capacité finale, à 2 millions de tonnes
par an, celui-ci permet déjà au groupe
de booster sa production de polymè-
res. En doublant quasiment la capa-
cité totale, la nouvelle usine mar-
quera une nouvelle étape dans le
développement du groupe. Désireux
de réduire la part des hydrocarbures
dans son activité, il a investi 1.000 mil-
liards de roubles (soit quelque 19 mil-
liards de dollars) depuis quinze ans
dans ces productions chimiques aux
marges bien supérieures.
La route reste toutefois encore
longue. Le début d’exploitation n’est
pas prévu avant 2024. D’ici là, Sibur
pourrait avoir concrétisé un autre
projet : son entrée en Bourse, envi-
sagée depuis trois ans, mais à date
sans jamais de détails sur sa réalisa-
tion. « Aucune décision n’est prise
pour l’entrée en Bourse. Cela dépend
de nos actionnaires », répète avec
prudence Sergueï Komyshan.
Sibur est contrôlé par deux oli-
garques, Leonid Mikhelson, égale-
ment à la tête du gazier Novatek, et
Gennady Timchenko. Le chinois
Sinopec détient 10 % du capital.
L’opération, initialement prévue à
la Bourse de Moscou (mais qui
pourrait se faire sur une autre place
financière), consisterait à mettre
sur le marché de 10 à 20 % du capi-
tal, pour un montant de plus de
2 milliards de dollars. n
ENTREPRISES // 15
à suivre
Champagne : vignoble et négoce trouvent
un accord à 8.000 kilos par hectare
VINS Vignerons et maisons de champagne sont parvenus mardi, in
extremis, à trouver un accord sur le rendement 2020, alors que les
premiers coups de sécateurs sont déjà donnés dans quelques par-
celles du vignoble aubois : il a été fixé à 8.000 kilos par hectare (kg/
ha), l’équivalent de 230 millions de bouteilles. Le 22 juillet, le bureau
exécutif du Comité Champagne, qui regroupe vignoble et négoce,
n’était pas parvenu à trouver un terrain d’entente sur le rendement
commercialisable à l’hectare de la vendange 2020. Il était de
10.200 kg/ha en 2019. Les vignerons, qui fournissent 80 % de l’appro-
visionnement en raisins du négoce, voulaient le fixer à 8.500 kg/ha.
Les maisons, elles, militaient pour un rendement compris entre
6.000 et 7.000 kg/ha. Elles fondaient leur demande sur la chute esti-
mée des ventes de champagne en 2020, et l’ampleur des stocks.
Le projet viticole à Belle-Ile du patron de
Fiducial suscite une levée de boucliers
ENVIRONNEMENT Un projet viticole sur Belle-Ile-en-Mer qui
pourrait nécessiter le déclassement de parcelles en zone Natura
2000 a amené ses opposants à demander à l’homme d’affaires
Christian Latouche, fondateur de Fiducial, d’y renoncer. « Le main-
tien de votre projet sur des sites de la côte sauvage que l’Etat devrait
déclasser pour y permettre votre activité, serait source de divisions et de
tensions », écrivent des opposants dans une lettre, dont l’AFP a
obtenu une copie. La préfecture du Morbihan a confirmé qu’un dos-
sier pour ce projet était en cours d’instruction.
réseau californien au « Wall Street
Andrew McConnell/Greenpeace
Journal ». Nous devons notamment
prêter attention au progrès très déce-
vant que nous avons accompli sur
l’adaptation de la demande. »
Dans son rapport sur la climatisa-
tion, l’Agence internationale de
l’énergie souligne, quant à elle, que
l’énergie solaire est plutôt bien adap-
tée aux besoins de climatisation,
mais qu’elle ne peut fonctionner Une plate-forme pétrolière de Total à
seule. D’autres capacités de produc- l’arrêt après une action de Greenpeace
tion ou de stockage – batteries ou
solutions de stockage thermique uti- ÉNERGIE Total a annoncé mardi l’interruption des activités sur
lisant de l’eau froide ou de la glace – sa plate-forme pétrolière Dan Bravo, située dans les eaux danoi-
sont nécessaires aux heures où le ses en mer du Nord, après l’intrusion de militants de
soleil ne brille pas, mettait-elle en Greenpeace réclamant l’arrêt de l’exploration pétrolière et
garde dès 2018. n gazière au Danemark.
CONVOCATION À
UNE ASSEMBLÉE
GÉNÉRALE
ORDINAIRE
DE BOUYGUES
UNE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE DE BOUYGUES
SE TIENDRA
LE VENDREDI 4 SEPTEMBRE 2020 À 14 H 30,
À CHALLENGER – 1 AVENUE EUGÈNE FREYSSINET
GUYANCOURT (YVELINES)
Il sera notamment proposé à l’assemblée de distribuer un dividende de 1,70 € par action,
qui sera mis en paiement le 11 septembre 2020.
L’avis de convocation est publié ce jour au BALO (Bulletin des Annonces Légales
Obligatoires). Il contient l’ordre du jour de l’assemblée et décrit les modalités de
participation et de vote à l’assemblée et d’exercice des droits de vote des actionnaires.
L’avis de réunion contenant le texte des projets de résolutions présentées par le conseil
d’administration a été publié le 31 juillet 2020 au BALO.
Tous les documents et informations relatifs à l’assemblée générale ainsi que les formulaires
de vote par correspondance ou par procuration sont en ligne sur le site internet de la
société :
www.bouygues.com
dans la rubrique Finance/Actionnaires individuels/Assemblée générale.
Tout actionnaire peut demander par mail à l’adresse suivante : ag2020@bouygues.com
l’envoi à l’adresse mail indiquée par ses soins, des documents et renseignements mentionnés
aux articles R. 225–81 et R. 225–83 du Code de commerce.
www.bouygues.com
Relations Investisseurs : investors@bouygues.com
@GroupeBouygues
The Esse at Singha Complex (Bangkok, Thaïlande)
Crédits photo : Rungkit Chaorenwat – Architecte : Plan Associates Co.,Ltd.
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HIGH-TECH&MEDIAS Mercredi 19 août 2020 Les Echos

La chaîne Téléfoot veut « fédérer

les fans de foot, club par club »
l Pour Jaume Roures, il y a suffisamment de fans de football en France pour recruter 3,5 millions d’abonnés à Téléfoot.
l Le patron du groupe Mediapro espère avoir bouclé d’autres accords de distribution originaux d’ici à trois semaines.

AUDIOVISUEL

Nicolas Madelaine
@NLMadelaine

« Nous allons fédérer les fans de foot-

ball de la Ligue 1 et de la Ligue 2, club
par club, nous n’aurons pas que les
fans des grandes affiches de chaque
journée. » Pour Jaume Roures, le
patron de Mediapro, qui a répondu
aux questions des « Echos » en
marge de la présentation de sa nou-
velle chaîne Téléfoot mardi matin, il
ne fait pas de doute qu’il y a bien plus
de 1,5 million de foyers en France
susceptibles de s’abonner à sa
chaîne, contrairement à ce qu’affir-
ment certains.
L’idée est d’intéresser chacun des
supporters des 20 clubs de football
de Ligue 1 et des 20 clubs de Ligue 2
du championnat de France en les
faisant entrer dans la vie de leur
équipe fétiche. La grille de Téléfoot,
présentée notamment par son res-
ponsable des antennes, Jean-Michel
Roussier, fait la part belle au quoti-
dien des clubs et des joueurs, aux
sorties d’entraînement, à la vie dans
les vestiaires, aux coulisses. « Nous
allons travailler en lien très étroit avec
les clubs », explique le patron de Trois émissions, « Au cœur des clubs », « Culture foot » et « Night Club » compléteront l’offre du week-end, consacrée aux matchs. Photo Bertrand Guay/AFP
Mediapro. Trois émissions, l’une le
midi (« Au cœur des clubs »), l’autre
à la sortie du travail, de 19 heures à
21 heures (« Culture foot ») et l’autre
en fin de soirée (« Night Club » de
et Bouygues Telecom. Il lui reste
donc, parmi les distributeurs tradi-
tionnels, Free et Orange. Ainsi que
Un casse-tête en vue pour le supporter français
22 h 40 à minuit) reviendront ainsi Canal+ en tant que distributeur, via
chaque jour. Elles compléteront notamment son offre satellite. Avec Quatre diffuseurs se espagnol avait provoqué un petit mois sans engagement de Téléfoot existe, mais aucune offre couplée
l’offre du week-end, consacrée aux la filiale de Vivendi, les discussions partagent les principales séisme en remportant, en 2018, et de RMC Sport, qui partage avec n’a encore été dévoilée.
matchs : 9 à 10 le samedi, 6 à n’ont pas repris. compétitions pour la saison le droit de diffuser 8 matchs de Canal+ la diffusion de la Premier Les abonnés Canal, enfin, auront
7 matchs de Ligue 1 le dimanche, Le partenariat le plus original à venir, obligeant le télé- Ligue 1 par journée, dont les dix League cette saison. Les clients de droit à deux matchs de Ligue 1
avec leurs classiques « debriefs » en signé par Mediapro pour Téléfoot spectateur à naviguer dans plus belles affiches de la saison. Il Bouygues, seul autre fournisseur (l’affiche du samedi à 21 heures et
plateau avec des consultants. est sans conteste celui signé avec un labyrinthe d’offres et à a depuis raflé l’essentiel des droits d’accès à avoir trouvé un accord celle du dimanche à 17 heures) et à
Netflix, qui permet à un abonné multiplier les abonnements. de la Ligue 2, conclu un accord avec Mediapro, auront accès à Télé- une partie de la Premier League.
d’avoir le foot et le service américain avec RMC Sport, la chaîne sportive foot – l’ouverture des abonnements La chaîne cryptée seule coûtera
La grille de Téléfoot pour 29,90 euros par mois. L’offre, Basile Dekonink d’Altice, pour codiffuser la Ligue n’est toutefois pas prévue avant le 19,90 euros mensuels (offre digitale
fait la part belle en concurrence frontale avec @Bdekonink des champions et la Ligue Europa, 26 août. Les abonnés d’Orange et de sans engagement, ou TV + digital
au quotidien des Canal+, n’est disponible qu’en OTT et présenté sa grille de tarifs. Free, eux, devront encore attendre pendant deux ans) et 24,90 euros
(par souscription directement sur Un nouvel entrant qui chambarde Seule, sa chaîne Téléfoot coûtera que leur opérateur parvienne à (offre TV + digital pendant un an).
clubs et des joueurs. Internet, par ordinateur ou smart- le paysage audiovisuel, des piliers 29,90 euros par mois sans engage- s’entendre avec l’espagnol. Pour 15 euros de plus par mois,
phone). Mais selon Jaume Roures, qui se partagent les restes : casse- ment (25,90 euros avec un enga- l’abonné pourra avoir accès à
Ne faut-il pas plus de 3,5 millions cela ne l’empêche pas d’être disponi- tête en vue pour le fan de foot alors gement d’un an). L’abonné pourra La Ligue des champions Eurosport et beIN Sports, mais pas
d’abonnés à Téléfoot pour rentrer ble sur le téléviseur « via Chromecast que se profile l’ouverture de la sai- en plus disposer de Netflix pour bientôt sur Canal+ à Téléfoot. Il lui faudra, pour voir
dans ses frais, compte tenu d’un ou Apple TV », précise-t-il. son 2020-2021, dès ce vendredi, 29,90 euros mensuels avec un Les fans de football italien, alle- la Ligue des champions, payer
coût de plus de 800 millions d’euros avec Bordeaux-Nantes en ouver- engagement d’un an, ou bien choi- mand ou espagnol devront de leur 25 euros par mois pour avoir accès
pour les droits la Ligue 1 et la Partenariat avec Apple ture de la Ligue 1 (Marseille-Saint- sir l’offre smartphones et tablettes : côté se tourner vers beIN Sports, à RMC Sport via le décodeur Canal.
Ligue 2, auxquels il faut ajouter le Mediapro a d’ailleurs annoncé Etienne, initialement programmé, 14,90 euros par mois, mais sans la qui détient également deux matchs Grande perdante des dernières
coût des coupes d’Europe partagées mardi avoir signé avec Apple a été reporté). Ligue des champions. L’application de Ligue 2 française par journée. enchères pour les droits de diffu-
avec RMC Sport du groupe Altice pour être visible, au prix standard Pour le supporter, l’heure est Téléfoot est par ailleurs disponible Le diffuseur qatari propose une sion de la Ligue 1, la chaîne détenue
pour la première année ? C’est la (25,90 euros avec engagement et venue de se frotter aux conséquen- depuis mardi sur l’App Store. offre à 15 euros par mois sans enga- par Vivendi s’est depuis rattrapée
question qui travaille le milieu de la 29,90 euros sans) sur les appareils ces concrètes de l’arrivée de Media- L’accord signé avec Altice per- gement via les fournisseurs d’accès et c’est elle qui diffusera, avec beIN
télévision et du football. « Je signe Apple. Jaume Roures espère bien pro et de sa chaîne Téléfoot dans met, par ailleurs, aux abonnés SFR ou sur Internet (beIN Sports Con- Sports, la Ligue des champions la
aujourd’hui pour 3,5 millions, que Téléfoot fasse partie « le plus tôt le football français. Le diffuseur de disposer pour 29,90 euros par nect). Un accord avec RMC Sports saison prochaine. n
s’amuse Jaume Roures. Mes coûts possible » d’un « bundle » (bouquet)
de production sont bien en dessous avec les offres médias d’Apple.
des estimations avancées, de même
que ce que j’ai dû reverser à Altice
pour la Ligue des champions et la
Les discussions avec Facebook
sont toujours d’actualité, même si la
société de Mark Zuckerberg a un
La menace du coronavirus plane toujours
Ligue Europa. » Même s’il faut payer
la TVA et les marges des distribu-
teurs sur chaque abonnement…
modèle gratuit. « Cela va être payant,
mais selon un modèle différent des
autres », explique Jaume Roures.
pour les diffuseurs du sport
Justement, l’autre stratégie pour- Une distribution via Amazon par le
suivie par Mediapro pour maximi- biais de ses chaînes sur Prime Video Marseille - Saint-Etienne, Ce coup est rude et soulève de après la reprise de l’entraînement pas à l’US Open de tennis, qui se
ser ses souscripteurs est de multi- est aussi en discussion. « Nous avons qui devait ouvrir la nouvelle nombreuses questions pour les en juin, et une jauge de 5.000 spec- tient du 31 août au 13 septembre, en
plier les partenariats, même s’il a eu pris un peu de retard avec le Covid-19 saison de Ligue 1 de chaînes qui misent sur le sport à la tateurs maximum est autorisée raison de la situation sanitaire aux
de grandes difficultés à obtenir les et les vacances, mais d’ici trois semai- football, a dû être remplacé rentrée. Ne serait-ce que pour la dans les stades. Mais le football n’est Etats-Unis. La numéro deux mon-
minimums garantis qu’il souhai- nes, nous devrions boucler ces parte- par Bordeaux-Nantes. nouvelle chaîne Téléfoot, princi- pas la seule discipline menacée. diale Simona Halep a elle aussi
tait. Mediapro a déjà signé avec SFR nariats », conclut le dirigeant. n Un coup rude qui soulève pale adresse du football français annoncé son forfait pour cette
de nombreuses questions cette année, qui présentait mardi Une rentrée hors norme compétition diffusée par beIN
pour les télévisions qui vont sa nouvelle grille de programmes France Télévisions se prépare à Sports pour les mêmes raisons.

n LES ECHOS diffuser du tennis, du vélo
FORMATION ou du rugby à la rentrée…
CCO : Chief Customer Officer La confirmation mardi de
L’e-commerce a connu un essor massif dans de trois nouveaux cas de Covid-19 à
nombreux secteurs durant le confinement de 2 l’Olympique de Marseille, portant
mois en France. En effet, les sites marchands à quatre les effectifs touchés, a
ont constaté un boost du nombre de leurs entraîné le report du match
visiteurs. Mais comment fidéliser durablement d’ouverture de la Ligue 1, vendredi,
les prospects une fois transformés en client ? contre Saint-Etienne. C’est fina-
Rendez-vous les 24 & 25 septembre 2020 ou les 01 & 02 décembre 2020 lement Bordeaux-Nantes, initia-
En savoir plus sur http://www.lesechos-formation.fr/chief-customer-officer.htm lement prévu samedi à 17 heures
et avancé vendredi à 19 heures,
Un service proposé par Les Echos Solutions
qui ouvrira le bal.
(lire ci-contre). Heureusement,
avec OM-ASSE, il ne s’agit que d’un
match et pas d’une journée entière.
Téléfoot pourra bien diffuser sa
première rencontre de Ligue 1 ven-
dredi avec l’affiche Bordeaux-Nan-
tes. Mais, le même jour, la chaîne de
Mediapro diffusera un documen-
taire baptisé « Nouvelle ère » sur
les effets de la crise sanitaire sur le
ballon rond…
Onze clubs de L1 ont rapporté
40 cas de Covid-19 ces dernières
semaines, dont la grande majorité
une rentrée hors norme axée sur le
sport. Le Tour de France, un ren-
dez-vous très attendu, doit en effet
débuter fin août. La chaîne publi-
que diffusera ensuite à partir du
20 septembre le tournoi de Roland-
Garros (Amazon ne commencera
à diffuser une partie de ce tournoi
que l’an prochain).
Sans aller jusqu’à une annu-
lation, les événements peuvent
être perturbés. Rafael Nadal, le
numéro deux mondial, a d’ores et
déjà déclaré qu’il ne participerait
Seules quatre joueuses du Top 10
seront présentes à New York.
Le Top 14 de rugby, diffusé par
Canal+ (qui a aussi de nombreux
matchs de Ligue 1 de football), est
également perturbé, avec
20 joueurs de l’équipe du Stade
Français ayant dû être isolés. Tou-
jours en rugby, le tournoi des Six-
Nations du début de printemps de
cette année, diffusé sur France
Télévisions, doit également se ter-
miner cet automne…
— N. M. (avec AFP)

Les Echos Mercredi 19 août 2020
Oracle en lice pour le rachat des activités
américaines de TikTok
LOGICIELS
Le géant américain veut
acquérir les opérations
de l’application
chinoise aux Etats-Unis,
au Canada, en Australie
et en Nouvelle-Zélande,
selon le « Financial
Times ».
Florian Dèbes
@FL_Debes
Après Microsoft, un autre géant
américain lorgne TikTok. Oracle,
numéro deux mondial du logiciel
derrière son adversaire dans ce dos-
sier, a entamé des discussions avec
le groupe chinois ByteDance pour
acheter les activités de l’appli mobile
TikTok aux Etats-Unis, au Canada,
en Australie et en Nouvelle-Zélande,
affirme le « Financial Times ».
Dirigée par Larry Ellison, un pro-
che soutien de Donald Trump,
l’entreprise spécialisée dans la ges-
tion des données des entreprises
s’aventure dans des négociations
très politiques. Le président améri-
cain a menacé début août d’inter-
dire l’application, populaire parmi
les jeunes et soupçonnée de siphon-
ner des données pour le compte des
autorités chinoises, à moins qu’elle
ne soit rachetée par une entreprise
américaine. Il a d’abord exigé de
ByteDance un accord de principe
sur une vente d’ici au 20 septembre,
avant de préciser le week-end der-
nier qu’il attendait que les données
Apple contre-attaque
face à Epic Games
JEUX VIDÉO
D’après l’éditeur
de Fortnite, la marque
à la pomme menace
de rendre incompatible
son jeu vidéo à succès
avec les prochaines
mises à jour de l’iPhone.
Apple « ne fera pas d’exception ».
Poursuivie en justice par Epic
Games qui conteste la commission
de 30 % que prélève Apple sur les
dépenses réalisées via les applica-
tions à l’intérieur de son App Store,
l’entreprise dirigée par Tim Cook a
lancé la contre-attaque, via un com-
muniqué de presse et des menaces.
D ’a p r è s E p i c G a m e s , q u i a
demandé le 17 août la protection
d’un juge californien contre d’éven-
tuelles représailles, Apple aurait
indiqué être prêt à empêcher les
développeurs de son jeu à succès
Fortnite d’accéder aux derniers kits
de développement de logiciel (SDK)
des systèmes d’exploitation iOS et
MacOS. Ces outils de code informa-
tique sont nécessaires pour que
l’application soit compatible avec
les futures mises à jour des iPhone
et des Mac. D’après la requête adres-
sée au juge, Apple serait aussi prêt à
faire la même chose pour le moteur
graphique 3D Unreal. Cette techno-
logie a fait la réputation d’Epic
Games bien avant Fortnite : l’entre-
prise de Tim Sweeney vend la
licence à de nombreux studios de
jeux vidéo et d’images de synthèse.
« Les conséquences des actions
d’Apple sont immédiates et graves »,
« Les conséquences
des actions d’Apple
sont immédiates
et graves. »
EPIC GAMES
personnelles des utilisateurs améri-
cains de TikTok soient détruites d’ici
à la mi-novembre. Oracle n’ayant
pas confirmé les informations du
jour, seul Microsoft a pour l’instant
manifesté publiquement son inté-
rêt pour l’application.
Sans l’avoir dit officiellement,
Microsoft serait aussi intéressé par
les opérations de TikTok en Europe
et aussi en Inde, où l’application a
été interdite par le gouvernement de
Narendra Modi. Mais ByteDance
refuse de vendre ses opérations en
dehors des Etats-Unis, du Canada,
de l’Australie et de la Nouvelle-
Zélande, selon le quotidien.
Restructuration technique
La valorisation totale de TikTok
pourrait atteindre 50 milliards de
dollars, selon l’agence Reuters. Mais
il est difficile de dire combien coûte-
rait le rachat des opérations spécifi-
ques à chaque pays. Surtout que
l’acheteur éventuel peut s’attendre à
un difficile travail de restructura-
tion technique de l’application, dont
certains composants développés en
Chine par la maison mère ne seront
plus mis à jour par ByteDance.
Outre Microsoft et Oracle, Twit-
ter aurait aussi entamé des discus-
sions avec ByteDance en vue d’un
éventuel rachat de ses opérations
américaines. Mais le réseau social
éprouverait des difficultés à finan-
cer l’opération, selon le « FT ». Avec
ses 37 milliards de dollars de cash,
Oracle devrait avoir moins de diffi-
cultés, d’autant plus que la société
travaille avec un groupe d’investis-
seurs américains qui possèdent déjà
s’alarme Epic Games dans le docu-
ment. Il serait vite impossible de
jouer à Fortnite depuis un iPhone
même pour ceux qui avaient déjà
téléchargé l’application avant son
retrait de l’App Store survenu ven-
dredi 14 août, dans la foulée de la
déclaration de guerre d’Epic
Games. Pis encore, Unreal, l’autre
machine à cash du groupe, n’aurait
plus beaucoup d’intérêt pour les
développeurs de logiciels destinés
aux appareils Apple.
Combatif, Epic Games lit cette
démonstration de force d’Apple
comme une nouvelle preuve du
« monopole total » qu’Apple main-
tient sur la distribution des applica-
tions dans l’App Store, au détriment,
selon Tim Sweeney, des éditeurs.
Au contraire, Apple estime que les
règles de son magasin d’applications
protègent le consommateur et per-
mettent aux éditeurs d’applications
de toucher ses millions de clients.
Soutien de plusieurs éditeurs
Egalement attaqués par Epic Games
sur la base d’accusations similaires,
Google et son Play Store sur Android
adoptent la même défense. Dans
son combat contre les géants de la
distribution sur mobiles – qui tien-
nent à eux deux l’ensemble du mar-
ché – Epic Games a reçu le soutien de
plusieurs autres éditeurs d’applica-
tions très populaires comme Spo-
tify, Match (Tinder) et même Face-
book qui renvoie la monnaie de sa
pièce à Tim Cook et ses critiques sur
la « surveillance » des internautes
via leurs données personnelles.
Sur le fond du dossier, Epic
Games reproche à Google et à Apple
de s’accorder une marge brute de
30 % presque intégralement trans-
formée en marge nette. A comparer
aux 3 % de commission d’un service
de paiement comme PayPal, aux 8 à
18 % de marge nette que des analys-
tes estiment pour la place de marché
d’Amazon et aux quelques pour-
cent en moyenne que conserve en
marge nette la grande distribution
en magasin physique. — Fl. D.
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HIGH-TECH & MEDIAS // 17
des parts dans ByteDance, dont
General Atlantic et Sequoia Capital.
Pour Oracle, l’une des sociétés
star de l’informatique dans les
années 1990, le rachat de TikTok lui
ferait prendre un sacré coup de
jeune. A première vue, rien de com-
mun entre les logiciels au cœur du
système informatique des entrepri-
ses et les hilarantes courtes vidéos
virales de l’application la plus télé-
chargée du monde cette année.
Mais les informations personnelles
cédées par les utilisateurs de TikTok
à l’application auront néanmoins
une grande valeur pour certaines
filiales du groupe spécialisées dans
la revente de données aux publici-
taires, en complément de son logi-
ciel Oracle CRM de relation client.
Moins bavard sur cette activité
que sur ses efforts sur le marché du
cloud computing, Oracle est pour-
tant devenu un poids lourd dans le
domaine. Depuis 2014, il a investi au
moins 3 milliards de dollars en
acquisition pour des sociétés
comme BlueKai ou Datalogix,
d’après un décompte de Bloomberg.
Dans ces négociations suivies de
près par Donald Trump, chaque
camp vit dans la crainte d’un
nouveau décret présidentiel aux
conséquences potentiellement réd-
hibitoires pour un retour sur inves-
tissement. Dans ce contexte, Larry
Ellison peut espérer profiter de sa
proximité avec la Maison-Blanche.
« Je ne pense pas qu’il est le diable »,
avait déclaré en avril le patron
d’Oracle, rare soutien dans la Silicon
Valley de l’actuel président du pays
La valorisation totale de TikTok pourrait atteindre 50 milliards de dollars. Photo Dado Ruvic/Reuters en campagne pour sa réélection. n
en pixels
SÉRIE D’ÉTÉ
Les cinq plus gros
acteurs du cloud ELON MUSK,
L’ENTREPRENEUR
captent un tiers
du marché
DU SIÈCLE
INFORMATIQUE Amazon
Web S er vices, Microsoft,
Salesforce, Google et Oracle
ont enregistré en 2019 une
croissance de 35 % pour leurs Naissance d’un Geek • Naissance
activités d’informatique en d’un entrepreneur ( les premières années
ligne (logiciel et location de californiennes) • Naissance de Tesla •
serveurs confondus), d’après Naissance de Space X • Naissance
un baromètre ID C publié d’un démiurge
mardi. Avec ce résultat supé-
rieur au marché (+26 % de
croissance sur un an), les cinq
géants américains ont capté un
tiers des 233,4 milliards de dol-
1 épisode par jour
lars dépensés sur ce segment à LIRE CETTE SEMAINE DANS LES ECHOS
par les entreprises l’an dernier.
ViacomCBS
pourrait
vendre le site
high-tech CNET
MÉDIAS Selon le « Wall Street
Journal », ViacomCBS, le pro-
priétaire de CBS et des studios
Paramount, serait en négo-
ciations avec Red Ventures
pour lui vendre CNET, le site
d’informations sur la techno-
logie et de critiques de pro-
duits informatiques, long-
temps une référence pour
les amateurs du secteur. La
vente pourrait atteindre les
500 millions de dollars. Red
Ventures est un holding posi-
tionné sur les médias numéri-
ques et détient notamment
des sites permettant d’aider
les consommateurs, comme
Bankrate et Reviews.com. Né
du rapprochement de CBS et
de Viacom sous la houlette de
leur propriétaire Shari Reds-
tone, ViacomCBS a également
mis en vente l’éditeur Simon
& Schuster, qui pourrait inté-
resser Lagardère.

18 // PME & REGIONS
Comment la charentaise a raté son redémarrage
A partir de plusieurs PME en difficulté,
l’ancien ministre Renaud Dutreil voulait
relancer l’industrie de ce chausson
traditionnel et emblématique de la
région charentaise. Déficit de gouver-
nance, erreur de management et man-
que de soutien bancaire se sont conju-
gués pour faire capoter l’entreprise.
Frank Niedercorn
@FNiedercorn
L
— Correspondant à Bordeaux
a Manufacture Charen-
taise devait être un des
fleurons du made in
France en popularisant
le vénérable chausson
auprès des millennials du monde
entier. L’entreprise créée par
Renaud Dutreil au printemps 2018
aura finalement vécu à peine un an
et demi. L’ancien ministre des PME
de Nicolas Sarkozy semblait pour-
tant avoir toutes les cartes en
main. En 2012, après un
passage à la tête des acti-
vités de LVMH aux
Etats-Unis, celui qui
avait créé le label
Entreprise du patri-
moine vivant se
mue en investis-
s e u r. S a r e p r i s e
en 2014 de l’eau de
source charentaise Joli-
val a plutôt été un succès.
Modernisant le packaging, il en a fait
la boisson officielle du PSG, avant de
faire récemment entrer au capital le
groupe Roxane (Cristaline).
L’aventure sur le marché des cha-
rentaises démarre, elle, fin 2017,
lorsqu’il rachète la Manufacture
Degorce à la barre du tribunal de
Eurocave rationalise
sa logistique
à Fourmies
HAUTS-DE-
FRANCE
Le spécialiste de la
cave à vins haut de
gamme, seul fabricant
français dans ce
secteur, s’est construit
une nouvelle plate-
forme logistique.
Elle sera opération-
nelle à la rentrée.
Nicole Buyse
— Correspondante à Lille
Eurocave, leader mondial de la
cave à vins haut de gamme, opti-
mise sa logistique. Il vient de se
construire une plateforme logisti-
que de 6.000 m2 à Fourmies, près
d’Avesnes-sur-Helpe (Nord), à
proximité de son usine de pro-
duction historique.
Il va y regrouper ses trois sites
logistiques actuels, disséminés
aux alentours et nécessitant des
norias de camions. La société,
dont le siège est à Villeurbanne,
près de Lyon, investit là 4 millions
d’euros. Toute la logistique y est
progressivement déménagée cet
été pour être totalement opéra-
tionnelle à la rentrée. « Nous
allons pouvoir tout regrouper, opti-
miser les opérations en termes
d’approvisionnement comme
d’expéditions et mettre en place
plus de suivi », résume Pascal
Marchand, PDG d’Eurocave.
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commerce. Au printemps de
l’année suivante, il met la main sur
trois autres acteurs historiques :
Laubuge, Ferrand et surtout Rondi-
naud, le numéro un du secteur.
L’industriel, qui a employé près
de 1.000 personnes dans les
années 1970, n’a alors plus qu’une
soixantaine de salariés. En regrou-
pant les quatre marques sous la
bannière de La Manufacture
Charentaise, à Rivières (Charente),
sur le site de Rondinaud, Renaud
Dutreil occupe d’un seul coup 60 %
du marché. Objectif : transformer le
chausson un peu ringard en
accessoire de mode et sur-
fer sur la tendance du
cocooning pour
séduire les jeunes.
Deux offres
concurrentes
Coup de chance, la
vénérable charen-
taise vient de se voir
attribuer une indication
géographique protégée
reconnaissant un savoir-faire local :
le « cousu-retourné », qui consiste à
coudre la semelle en feutre à l’envers
sur le chausson. C’est la même tech-
nique qui, dans la Dordogne voisine,
sert à fabriquer les célèbres balleri-
nes Repetto. « Il faut tirer parti de la
mondialisation et aller raconter au
Il faut 350 composants pour
fabriquer une cave à vins et la
société, seul fabricant français
qui détient d’ailleurs le label « Ori-
gine France Garantie », totalise
35 gammes – d’une capacité
allant de 12 à 200 bouteilles – mais
des milliers de références par
gamme. Eurocave, qui fabrique
plusieurs dizaines de milliers de
caves à vin par an, exporte 80 % de
sa production, avec des particula-
rités différentes selon les pays en
termes d’électricité par exemple,
ce qui multiplie les modèles. Elle a
réalisé en 2019 un chiffre d’affai-
res de 31 millions d’euros (+7 %).
Second site de production
Le terrain de ce nouveau site
est suffisamment grand pour
y ramener, à terme, l’unité de
production. L’usine actuelle de
5.000 m2, qui emploie 100 per-
sonnes, bien que modernisée au
fur et à mesure des années, date
de la fin des années 1940. La
société compte un second site de
production à Pont-de-Chéruy
(Isère), où 25 salariés fabriquent
des caves très spécifiques, pour
professionnels, permettant de
conserver les bouteilles dans
les restaurants qui servent du vin
au verre.
Avec la crise sanitaire et malgré
le rattrapage en cours, Pascal
Marchand pense ne faire que 80
à 85 % de son chiffre d’affaires
cette année. Pour élargir son mar-
ché, la société va lancer d’ici à la
fin de l’année un nouveau pro-
duit, d’entrée de gamme, destiné
aux professionnels. n
SÉRIE D’ÉTÉ
DES REPRISES À SURPRISES
En mai 2019, le Premier ministre Edouard Philippe visite l’usine de charentaises Rondinaud,
à Rivières (Charente). Photo Georges Gobet/AFP
consommateur lointain une histoire
locale. Nous avons un produit unique
qui porte le nom de la région où il est
fabriqué », expliquait Renaud
Dutreil aux « Echos » en 2018 (il n’a
cette fois-ci n’a pas répondu à nos
demandes d’entretien).
Pour la reprise des trois entre-
prises, le tribunal de commerce
d’Angoulême a deux offres concur-
rentes. Celle de Renaud Dutreil se
monte à 3,2 millions d’euros. Asso-
cié à trois personnes physiques, il
apporte les actifs de la société
Degorce estimés à 700.000 euros.
Les banques s’engagent à hau-
teur de 2 millions d’euros et la
région Nouvelle-Aquitaine pour
500.000 euros. En face, Renais-
sance Luxury Group, propriétaire
Automobile : le concessionnaire Oxylio
amplifie sa stratégie numérique
AUVERGNE-
RHÔNE-ALPES
Spécialisé dans
la vente de véhicules
en ligne, Oxylio entend
développer sa filiale
informatique et lance
des agences Web.
Hubert Vialatte
— Correspondant à Montpellier
Alors que la filière automobile
française souffre, Oxylio trouve les
ressources pour accélérer. Ce
concessionnaire automobile multi-
marques fondé en 2004, qui a su
mélanger la vente en ligne et
l ’a c c u e i l p hy s i q u e , v a c r é e r
deux agences numériques d’ici
à la fin de l’année en Auvergne-
Rhône-Alpes. Le client pourra
effectuer en ligne la quasi-totalité
des opérations : choix du véhi-
cule, commande, possibilité de
résilier une vente en cas de non-
conformité… « Il y aura toujours
des collaborateurs dans ces agen-
ces », précise Cyril Singer, président
et fondateur d’Oxylio.
Autre axe de développement,
l’édition de logiciel. Avec sa filiale
informatique OVA Soft (12 salariés),
basée au siège social à Pérols, à côté
de Montpellier, Oxylio cible le cré-
neau des logiciels de réservation en
ligne. « Il y a encore des progrès à faire
pour que le client connaisse la dispo-
nibilité d’une voiture, à un instant
donné. Sur certaines promotions, on
a parfois 10 clients pour une même
voiture », constate le dirigeant. Pour
du bijoutier GL Altesse et du maro-
quinier Texier, s’intéresse d’abord à
Rondinaud. « Nous n’avons pas été
bien accueillis par le tribunal, avec le
sentiment que la décision était déjà
prise », assure Eric Lefranc, le fonda-
teur de Renaissance Luxury Group.
Hausses de prix brutales
Avec son charisme d’ancien minis-
tre, ses appuis politiques et une offre
un peu mieux-disante sur le plan
social, Renaud Dutreil joue sur du
velours. « Nous n’avons pas compris
la rationalité de la décision du tri-
bunal de commerce qui a pris un
très gros risque en apportant les
trois sociétés à une seule personne.
D’autant que Renaissance Luxury
Group, un spécialiste du retourne-
Oxylio emploie 153 salariés à travers 9 agences en France. Photo Oxylio
fluidifier la gestion commerciale,
Oxylio ambitionne de devenir, d’ici à
deux ans, un éditeur de logiciels,
pour lui-même et pour d’autres. Le
marché est concurrentiel : les
deux principaux logiciels de gestion
de parcs de véhicules d’occasion,
Cardiff et Planet VO, ont été rachetés
par Leboncoin, qui a également
flairé le filon.
Oxylio compte aussi
créer une plateforme
logistique
dans l’Hérault.
Oxylio prévoit, par ailleurs,
d’investir 7 millions d’euros pour
aménager un pôle logistique à
Clermont-l’Hérault, au carrefour
Mercredi 19 août 2020 Les Echos
ment d’entreprise, avait lui un vrai
projet industriel », explique-t-on à la
région. L’un des trois partenaires de
Renaud Dutreil, Stéphane Baleston,
un ex-consultant passé par le Bos-
ton Consulting Group, prend les
commandes. Signe d’une moderni-
sation réussie, La Manufacture Cha-
rentaise signe un partenariat avec
Le Slip Français. Sur le plan com-
mercial, c’est un échec. Le nouveau
dirigeant se coupe de la grande dis-
tribution en imposant des hausses
de prix brutales. A cela s’ajoutent des
frais de structure trop importants et
une brouille entre dirigeants.
Dès lors, les banques se mettent
aux abonnés absents. « Les banques
ont une grande part de responsabilité
et ne se sont pas engagées au niveau de
des autoroutes A75 et A750. « Envi-
ron 700 voitures y seront stockées,
testées et conditionnées, explique
Cyril Singer. Ce site va permettre de
doubler nos capacités de vente et de
proposer une offre plus diversifiée, en
intégrant par exemple des Audi,
Vo l vo , To y o t a , Vo l k s wa ge n …
Aujourd’hui, la taille de nos parcs
nous contraint à restreindre l’offre. »
L’ouverture est prévue en 2022.
75 emplois seront créés.
Rationalisation des coûts
Oxylio emploie 153 salariés à travers
9 agences en France et réalise un
chiffre d’affaires de 145 millions
d’euros en 2019, soit deux fois plus
qu’en 2017. Un véhicule se vend en
moyenne en trente jours, le taux de
remise oscillant entre 5 % pour un
modèle très récent, et 30 à 40 %
3/10
Dates clefs
Fin 2017 Renaud Dutreil
rachète la Manufacture
Degorce.
Printemps 2018 Trois autres
acteurs historiques – Laubuge,
Ferrand et Rondinaud – sont
acquis et La Manufacture
Charentaise est créée.
Septembre 2019
La Manufacture
Charentaise est placée
en redressement judiciaire.
ce qui était prévu », insiste-t-on à la
région. Renaud Dutreil reprend les
rênes, mais il est trop tard. En visite
dans l’usine le 2 mai 2019, Edouard
Philippe, le Premier ministre de
l’époque, salue pourtant encore « le
leader mondial de la charentaise ».
Début septembre, La Manufac-
ture Charentaise est placée en
redressement judiciaire. La liquida-
tion est prononcée en décembre et
les 104 employés licenciés. Olivier
Rondinaud, l’arrière-petit-fils du
fondateur, a repris certains actifs,
notamment les machines à coudre
des années 1950 indispensables
pour la fabrication du « cousu-re-
tourné », en mai 2020. L’Atelier Cha-
rentaises qu’il a créé dans la ville voi-
sine de La Rochefoucauld n’emploie
que 12 personnes. « J’ai fermé le livre
écrit par trois générations et j’en
ouvre un autre avec une nouvelle
enseigne. Une façon tout de même de
poursuivre l’aventure familiale »,
explique Olivier Rondinaud. n
6
Et demain Les Verreries
de Bréhat retrouvent
un second souffle
pour un plus ancien. Oxylio par-
vient à casser les prix par une ratio-
nalisation des coûts dans ses agen-
ces et l’absence de communication.
« L’avantage concurrentiel ne réside
pas que dans le prix, observe Cyril
Singer. Il faut aussi jouer sur la réacti-
vité, en garantissant une offre acha-
landée compétitive de façon récur-
rente. C’est ce qu’attend le marché. »
Cyril Singer remarque une
reprise du volume de transactions
depuis le déconfinement (+20 % par
rapport à la même période en 2019),
tout en émettant une réserve : « Le
gouvernement a créé un appel d’air
fiscal, mais le marché était déjà en
baisse avant le Covid-19. On peut pen-
ser que les clients qui auraient acheté
l’an prochain achètent en ce moment,
du fait des primes à la conversion. On
siphonne le marché de 2021. » n

Les Echos Mercredi 19 août 2020
La facture du Covid-19 pèse lourdement
sur les résultats des assureurs
l Les résultats des assureurs ont plongé au premier semestre.
l Le secteur reste sous la surveillance des marchés et des agences de notation.
ASSURANCE
Eric Benhamou
@eric_benhamou
La crise du Covid-19 va laisser des
traces chez les assureurs. Les résul-
tats semestriels, publiés cet été, sont
sans appel : la pandémie a entraîné
à la fois une hausse de la sinistralité,
une baisse des primes encaissées et,
enfin, la forte volatilité des marchés
et la baisse des taux ont eu un
impact négatif sur les portefeuilles.
Trois facteurs qui ont contribué à
une chute des résultats, plus impor-
tante qu’attendu par les analystes.
Le résultat net semestriel plonge
ainsi de 42 % chez Zurich Insurance
(à 1 milliard d’euros), de 39 % chez
AXA (1,4 milliard d’euros), de 29 %
chez Allianz (2,9 milliards d’euros),
de 56 % chez Generali (774 millions
d’euros), de 26 % chez Aviva
(910 millions d’euros) et même de
90 % chez le réassureur SCOR
(102 millions d’euros). Les sinistres
liés au Covid-19 ont pesé lourd :
1,5 milliard d’euros chez AXA,
800 millions chez Allianz, 456 mil-
lions pour SCOR et 600 millions sur
les comptes de Zurich Insurance.
Les grands risques
dans la tourmente
Déjà fragile l’an dernier, l’activité
des grands risques a payé le plus
lourd tribut, malgré la hausse des
tarifs dans l’assurance-dommages.
Ainsi, la filiale d’AXA, XL, accuse
une perte 843 millions d’euros et
celle d’Allianz, AGCS, affiche une
perte d’exploitation de près de
300 millions. Ces filiales ont natu-
rellement connu une forte sinistra-
lité sur les garanties de pertes
d’exploitation et surtout les annula-
tions des événements.
Ces filiales, présentées comme
des axes stratégiques, notamment
pour désensibiliser les assureurs
des aléas des marchés financiers,
peinent ainsi toujours à convaincre
les investisseurs, malgré la succes-
sion de restructurations et de
changements de gouvernance.
D’ailleurs, AXA, Allianz ou même
Swiss Re, avec sa filiale Corporate
Solutions, se sont attachés à publier
des résultats hors Covid afin de
CNP Assurances se renforce au Brésil,
son deuxième marché
CNP Assurances va créer
une filiale commune avec
Caixa Econômica Federal
sur le segment très
spécifique du « consórcio »,
une sorte de tontine,
très populaire au Brésil.
CNP Assurances se renforce au
Brésil, son deuxième marché après
la France. La filiale de La Banque
Postale vient d’annoncer un proto-
cole d’accord, qui doit être finalisé
en janvier prochain, avec Caixa
Seguridade, la filiale assurances du
groupe Caixa Econômica Federal,
partenaire historique de CNP Assu-
rances et l’une des plus importantes
banques d’Amérique latine.
Cet accord vise à créer une
nouvelle société afin de commer-
cialiser un produit très spécifique
au Brésil, le « consórcio », qui sera
distribué en exclusivité par les
réseaux du groupe Caixa Econô-
mica Federal. Le « consórcio » est
une sorte de tontine, très populaire
au Brésil, qui permet à des person-
souligner les efforts de redresse-
ment de leurs entités sur les grands
risques.
Si les comptes d’exploitation
sont durement touchés, les assu-
reurs ont pu démontrer la rési-
lience de leur bilan face à une crise
de vaste ampleur. Les ratios de sol-
vabilité, certes en recul d’un semes-
tre à l’autre, restent toujours bien
au-dessus des minima réglemen-
taires : 194 % pour Aviva et Gene-
rali, 187 % pour Allianz et 180 %
pour le groupe français AXA.
Même SCOR a maintenu ses ratios
à un niveau élevé, de 205 %. Au
final, le message est souvent identi-
que : la crise a pesé sur les résultats,
mais pas sur la solidité financière.
L’enjeu est crucial pour préserver
les notes de crédit des assureurs et
des réassureurs, alors même que
les principales agences de notation
nes de se regrouper au sein d’une
association dans laquelle elles vont
placer leur argent dans le but
d’acquérir un bien, le plus souvent
immobilier, mais qui peut être aussi
un véhicule.
Tirage au sort
Ce dispositif repose sur deux inter-
venants : le réseau de distribution,
le plus souvent le réseau bancaire,
et une société « administratrice »
du « consórcio ». C’est l’objet de la
nouvelle société conjointe. Elle est
chargée de créer les groupes, de
gérer l’épargne, d’acheter le bien
immobilier et, enfin, de procéder au
tirage au sort.
Car, c’est l’une des originalités du
« consórcio », les heureux élus pour
l’acquisition sont tirés au sort et les
plus chanceux peuvent ainsi béné-
ficier de leur bien immobilier avant
même d’avoir épargné suffisam-
ment pour accéder à la propriété.
Une fois devenu propriétaire, le
membre du « consórcio » continue
cependant de cotiser.
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FINANCE&MARCHES
Rares sont
les assureurs
à se lancer dans le jeu
des prévisions.
La priorité accordée
au cash devrait
relancer les cessions
d’actifs ou de
portefeuilles jugés
non stratégiques.
ont adossé des perspectives négati-
ves au secteur, notamment pour les
assureurs-vie.
Rares sont les assureurs à se lan-
cer dans le jeu des prévisions.
Allianz se refuse désormais à fixer
un objectif pour 2020 et AXA se con-
« C’est un système qui permet
notamment à une clientèle plus
modeste de contourner les difficultés
pour souscrire un crédit immobilier,
notamment l’exigence d’un apport
personnel », explique Laurent
Jumelle, directeur général de Caixa
Seguradora, filiale brésilienne de
CNP Assurances.
Le « consórcio » n’est pas un ter-
rain inconnu pour CNP Assuran-
ces. C’est même le numéro deux sur
le marché du « consórcio » immo-
bilier. « Nous avons été les premiers
bancassureurs à créer une société
administratrice de “consórcio”, qui
regroupe à ce jour 175.000 membres
pour un encours de “crédit” de
23 milliards de réals (3,5 milliards
d’euros) à la fin mai 2020 », souligne
Laurent Jumelle. Le chiffre d’affai-
res a été de 546 millions de réals en
2019 (85 millions d’euros) et la crois-
sance a atteint 8 % en avril 2020, soit
trois fois celle du marché.
La création de la nouvelle société
s’inscrit dans les accords de partena-
riat avec Caixa Econômica Federal,
tente de souligner la reprise de ses
activités après la p ério de de
confinement. Toutefois, tous les
assureurs l’affirment, la crise devrait
accélérer les mutations en cours du
secteur. La priorité accordée au cash
devrait relancer les cessions d’actifs
ou de portefeuilles jugés non straté-
giques. Ainsi, le britannique Aviva a
annoncé un recentrage sur ses trois
pays cibles, le Royaume -Uni,
l’Irlande et le Canada.
Reste que la question du divi-
dende demeure au cœur des préoc-
cupations des investisseurs alors
que le secteur a chuté en Bourse, en
moyenne de 20 % depuis le début de
l’année. De fait, au-delà des modèles
d’affaires, le secteur de l’assurance
est perçu depuis plusieurs années
comme une valeur de rendement.
La crise et les régulateurs ont mis
fin (provisoirement) à ce statut. n
renouvelés en septembre dernier.
L’exclusivité a été prorogée pour
vingt-cinq ans mais sur un périmè-
tre de produits plus réduit (environ
70 %). Et ce nouveau périmètre ne
comprenait plus le « consórcio ».
Appel d’offres
Toutefois, CNP Assurances vient de
remporter le nouvel appel d’offres
sur ce segment, avec une nouvelle
répartition des droits économi-
ques, plus favorable à la banque
brésilienne (75 % contre 25 % pour
CNP). L’accord prévoit le paiement
par CNP Assurances d’un montant
fixe équivalent à 39,3 millions
d’euros.
Cet accord souligne l’engage-
ment de CNP Assurances sur le
marché brésilien, qui n’est pas
remis en cause depuis l’intégration
de l’assureur au sein du groupe
La Banque Postale. Malgré la crise
au Brésil, la filiale brésilienne
devrait même connaître une crois-
sance de son résultat en 2020.
— E. B.
Le marché impatient de
voir AXA recueillir les fruits
de l’intégration de XL
Le Covid-19 a eu un impact
de 1,5 milliard d’euros sur
les comptes du groupe, dont
1,3 milliard est issu de la
filiale XL, rachetée à prix
fort en 2018.
Thibaut Madelin
@ThibautMadelin
Pour Thomas Buberl, l’acquisi-
tion de XL Group est un peu
comme le sparadrap qui colle au
capitaine Haddock dans
« L’Affaire Tournesol ». La réus-
site de l’intégration de ce spécia-
liste des grands risques, racheté
en 2018 pour 15 milliards de dol-
lars, reste la priorité des marchés.
Les résultats semestriels,
publiés le 6 août, n’ont pas dérogé
à la règle. « L’acquisition de XL est
un sujet de préoccupation pour les
investisseurs car la société affiche
une volatilité dans ses bénéfices,
constate Colm Kelly, analyste
chez UBS. Malheureusement,
l’impact de la pandémie a encore
amplifié cette tendance. » Au pre-
mier semestre, le Covid-19 a eu un
impact de 1,5 milliard d’euros sur
le groupe, dont 1,3 milliard direc-
tement issu de XL. Le groupe a
enregistré un résultat opération-
nel de 1,9 milliard d’euros, en
chute de 48 %. En perte de
800 millions d’euros, la filiale spé-
cialisée sur les entreprises a dû
dédommager des pertes d’exploi-
tation ou des annulations d’évé-
nements liées au confinement.
Si l’impact correspond à la part
de marché de XL, il demeure en
valeur absolue plus élevé que chez
certains concurrents comme
Allianz (0,8 milliard). Surtout, il
intervient après deux années de
sinistralité supérieure à la nor-
male, marquées par des catastro-
phes naturelles ou le renchérisse-
ment des dommages en
Amérique du Nord. Chez AXA, on
comprend que le marché s’impa-
tiente. Mais le groupe qui a changé
en février le patron de sa filiale, voit
surtout les raisons de croire dans
la réussite de l’opération XL.
« Malgré la crise, la perspective de
hausses de prix dans l’assurance
des entreprises reste très favora-
ble », a insisté Thomas Buberl,
citant des hausses allant jusqu’à
80 % sur certains segments. Les
marchés ont toutefois été déçus
par la décision de ne pas procéder
à une distribution exceptionnelle
de dividende au quatrième trimes-
tre, à la suite des recommanda-
tions du gendarme français de
l’assurance (ACPR). Une surprise
qui contraste avec la politique
généreuse d’Allianz.
Une majorité d’analystes
à l’achat
Ensuite, la baisse du ratio de solva-
bilité, un indicateur clé de solidité
dans l’assurance, tombé de 198 %
fin 2019 à 180 % au 30 juin malgré
l’annulation de la distribution
exceptionnelle de réserves. Pour
Colm Kelly, ce niveau reste robuste
et ne représente « pas de souci
majeur aujourd’hui ». Reste à con-
naître l’impact d’une potentielle
deuxième vague de la pandémie,
sur XL et le bilan du groupe. Pour
l’heure, le titre a perdu 30 % depuis
le début de l’année, contre 17 %
pour Allianz et 29 % pour Gene-
rali. Mais, selon Bloomberg, 83 %
des analystes sont à l’achat, contre
63 % dans le cas d’Allianz, jugé
cher. Les analystes de JP Morgan
sont confiants. Ils comptent sur
les produits de cessions d’actifs
(AXA Banque Belgique, activités
en Europe de l’Est) et sur les fruits
de l’intégration de XL. Mais,
comme ils le reconnaissent, « le
marché n’est pas pressé d’accorder
encore du crédit à cela ». n

20 // FINANCE & MARCHES
Le coronavirus plombe
le fonds souverain norvégien
l Le plus grand fonds souverain au monde a enregistré une chute de son
rendement de 3,4 % au premier semestre, soit une perte de 18 milliards d’euros.
l Son portefeuille boursier a perdu 6,8 % et ses investissements obligataires
ont gagné 5,1 %.
FONDS SOUVERAIN
Nessim Aït-Kacimi
@NessimAitKacimi
Pris dans la tempête mondiale
du coronavirus, le Fonds souverain
norvégien a enregistré une chute de
son rendement de 3,4 % au premier
semestre, soit une perte de 18 mil-
liards d’euros. Il a enregistré sa pire
performance durant les trois pre-
miers mois de l’année (– 14,6 %)
avant un rebond de 13,1 % au tri-
mestre suivant, porté par le redres-
sement des Bourses. Ses capitaux
sont repassés sous la barre des
1.000 milliards d’euros, à 990 mil-
liards, soit 182.000 euros par habi-
tant. Ce fonds d’investissement éta-
tique est chargé de gérer la manne
pétrolière en l’investissant sur les
marchés internationaux dans près
de 74 pays.
« Même si les marchés se sont
repris au deuxième trimestre, nous
faisons encore face à une incertitude
considérable. La pandémie ne semble
pas sous contrôle », a mis en garde
Trond Grande, directeur général
iStock
La Norvège dispose du plus grand fonds souverain au monde qui gère 990 milliards d’euros, soit 182.000 euros par habitant.
Le coup de poker spéculatif du fonds étatique
saoudien lors de la tempête de mars
Le fonds souverain
saoudien a acheté
les actions de grands
groupes (Facebook, Boeing,
Marriott, Walt Disney, BP,
Total) lors du plongeon
des marchés en mars,
pour les céder au deuxième
trimestre. Ce trading
de court terme, peu courant
chez les fonds souverains, le
rapproche d’un hedge fund.
Le fonds souverain saoudien, le
Public Investment Fund, a réalisé
un coup de poker en pleine crise
mondiale du coronavirus. Il avait
acheté de nombreuses actions en
baisse (Facebook, Boeing, Marriott,
Walt Disney, Citigroup, Shell, BP,
Total) lors de la tempête du mois de
mars. Il les a revendues lors de la
remontée des marchés boursiers au
deuxième trimestre pour un total
de 5,5 milliards de dollars avec, à la
délégué du fonds. Ce dernier main-
tient sa confiance dans son nouveau
directeur général, Nicolai Tangen,
qui doit prendre ses fonctions le
mois prochain après un long imbro-
glio lié à son recrutement. « C’est
une situation que nous aurions aimé
éviter mais nous avons heureuse-
ment bâti une réputation ces vingt
dernières années qui peut résister à la
tourmente », assure Trond Grande.
Le portefeuille boursier, qui
représente près de 70 % de ses capi-
taux et concentre l’essentiel des
risques, a perdu 6,8 % et les investis-
sements obligataires (27,6 % de ses
actifs) ont gagné 5,1 % lui permet-
tant de limiter ses pertes globales.
Les placements sur l’immobilier
non coté ont cédé 1,6 %.
Les Gafa au secours
Au premier semestre, le fonds a
été surtout pénalisé par la chute
des marchés boursiers européens.
Il a profité de la chute des actions
chinoises pour augmenter leur
poids dans son portefeuille bour-
sier. Elles sont au 4e rang (5,2 %
des placements boursiers) der-
rière les Etats-Unis, le Japon et le
clef, de juteux profits. Au deuxième
trimestre, il a gagné plus de 1,3 mil-
liard de dollars sur les actions amé-
ricaines et fonds cotés (ETF).
Croisières et concerts
Ce trading de court terme est peu
courant chez les fonds souverains,
qui sont généralement des investis-
seurs de long terme, à la différence
des hedge funds habitués aux coups
de poker. Entre 2007 et 2009, les
fonds souverains du Golfe avaient
pris des participations dans les ban-
ques américaines et européennes,
qu’ils continuent de détenir pour
certains. En moyenne, les fonds
souverains ont un horizon d’inves-
tissement d’une dizaine d’années,
selon l’enquête annuelle d’Invesco.
Le fonds souverain saoudien n’a
pas cédé ses investissements dans
les croisières (Carnival) et les con-
certs (Live Nation Entertainment)
et s’est même renforcé dans ces
UPLOADED BY "What's News" vk.com/wsnws TELEGRAM: t.me/whatsnws
Royaume-Uni, et devant la France
(5 %). Le portefeuille de titres
européens a perdu 11,7 % alors que
les investissements à Wall Street
n’ont cédé que 2,1 %. Les valeurs
technologiques, notamment les
américaines, ont même gagné
14,2 %. C’est le seul secteur avec la
santé (+ 4,8 %) à être en territoire
« Même
si les marchés
se sont repris
au deuxième
trimestre,
nous faisons
encore face à
une incertitude
considérable.
La pandémie
ne semble pas
sous-contrôle. »
TROND GRANDE
Directeur général délégué
du fonds norvégien
deux sociétés. Il a aussi misé sur le
rebond aux Etats-Unis des secteurs
de l’immobilier et des services aux
collectivités au travers d’investisse-
ments sur deux fonds cotés en
Bourse (ETF). Son portefeuille
boursier américain de 10 milliards
de dollars est amené à progresser
dans les années à venir.
Après avoir ralenti la cadence en
2019, le fonds souverain saoudien a
fait preuve d’audace cette année en
pleine crise mondiale du coronavi-
rus. Le contexte était pourtant com-
pliqué, avec le plongeon des cours
du pétrole. Il a bénéficié d’un apport
de 40 milliards de dollars en prove-
nance des réserves de change du
royaume, ce qui lui a permis
d’investir à contre-courant.
Recrutements
Le fonds saoudien veut recruter une
centaine de personnes cette année
pour porter ses effectifs à
positif sur les six premiers mois de
cette année 2020.
Le fonds est un actionnaire
important des Gafa (Google, Apple,
Facebook et Amazon) qui sont dans
le Top 10 de ses plus fortes participa-
tions. Avant le gel des introductions
en Bourse en mars, il a pu participer
à 65 opérations dans le secteur de
la santé (PPD Inc), la gestion des
déchets (GFL Environmental),
l’e-commerce (JD.com) et la techno-
logie (Netease).
Action des banques
centrales
Son portefeuille obligataire a pro-
fité des injections massives de liqui-
dités des deux côtés de l’Atlantique.
Les obligations d’Etat, qui représen-
tent la moitié de ses investissements
obligataires, lui ont rapporté 5,2 %.
Il s’est renforcé sur la dette austra-
lienne et coréenne. Au premier
semestre, le fonds a cédé des obliga-
tions d’Etat américaines et japonai-
ses. Ces cessions lui ont permis de
disposer de liquidités qu’il a rever-
sées (16 milliards d’euros) à son gou-
vernement pour l’aider à traverser
la crise économique. n
Le fonds souverain
saoudien a bénéficié
d’un apport
de 40 milliards
de dollars
en provenance des
réserves de change
du royaume.
Ce qui lui a permis
d’investir
à contre-courant.
1.000 employés. Il aura deux fois
plus de collaborateurs que le fonds
souverain norvégien, qui gère pour-
tant quatre fois plus de capitaux que
lui, près de 1.175 milliards de dollars
contre 300 milliards pour le PIF.
— N. A.-K.
Mercredi 19 août 2020 Les Echos
L’envolée de Wall
Street vient à bout
du scepticisme
des investisseurs
BOURSE
L’enquête réalisée
en août par BofA
auprès des profes-
sionnels de l’inves-
tissement montre
que ces derniers
n’avaient jamais été
aussi optimistes
depuis février,
lorsque les Bourses
mondiales
évoluaient à des
niveaux record.
Sophie Rolland
@Sorolland
Difficile de l’ignorer : le taureau,
symbole du marché haussier
(bull market), est de retour.
L’indice américain S&P 500,
représentatif des 500 plus
importantes capitalisations de
Wall Street, a pris plus de 50 %
en moins de six mois. Mardi, en
début de séance, il est monté à
3.395 points, dépassant les som-
mets atteints avant la crise, et
notamment son record de clô-
ture du 19 février (3.386 points).
Le Nasdaq, lui, s’est envolé à un
nouveau plus haut historique à
11.208 points.
De quoi vaincre les dernières
réticences des analystes les plus
pessimistes et des gestionnai-
res de fonds les plus sceptiques.
La banque américaine Gold-
man Sachs qui a longtemps pré-
dit une deuxième phase de
baisse, vient de tourner casa-
que. Son analyste star David
Kostin, a remonté son objectif
pour le S&P 500 à fin 2020 de
20 %, à 3.600 points.
De même, longtemps tétani-
sés par la chute vertigineuse des
marchés de février et mars, les
asset managers ont d’abord
interprété la progression des
indices boursiers de ces der-
niers mois comme un « bear
market rally », un rebond dans
un marché baissier.
Rester « baissier »
devient intenable
Mais à mesure que celui-ci
prend de l’ampleur, maintenir
un calibrage trop prudent des
portefeuilles devient intenable.
Les gérants ne peuvent pas se
permettre de rater le train car
leur performance sera compa-
rée à celle des indices de marché.
L’enquête réalisée en août par
Bank of America auprès de
181 professionnels de l’investis-
sement qui gèrent collective-
ment environ 500 milliards de
dollars d’actifs révèle ainsi que
ces derniers n’avaient jamais été
aussi haussiers depuis le mois
de février. Ils sont désormais
46 % (en net) à identifier une
véritable tendance haussière,
contre 40 % le mois dernier.
Les gérants se disent aussi à
79 % optimistes sur la reprise de
l’économie, la proportion la plus
élevée depuis décembre 2009.
Externalisez
vos formalités d’entreprise avec
Les Echos Formalités
annonces.lesechosleparisien.fr
Et 57 % d’entre eux anticipent
une hausse des bénéfices des
entreprises. Pour autant, les
analystes de Bank of America ne
détectent aucun signe d’eupho-
rie ou d’emballement.
« Loin d’être dangereu-
sement haussier »
Pour eux, le sentiment des
investisseurs « est loin d’être
dangereusement haussier ». En
témoigne le niveau de cash
dans les portefeuilles. A 4,6 %, il
a évidemment diminué depuis
la tempête boursière mais il ne
signale ni une peur excessive
(c’est le cas lorsque la propor-
tion de liquidités inemployées
est supérieure à 5 %), ni une avi-
dité excessive (lorsque la part
de cash tombe sous 4 %).
A 4,6 %, le niveau
de cash ne signale
ni une peur, ni une
avidité excessive.
Une deuxième vague de la
pandémie de Covid 19 reste –
pour le cinquième mois d’affi-
lée – le principal risque pour les
marchés, estiment les investis-
seurs. Les tensions commercia-
les arrivent au deuxième rang
des préoccupations, juste
devant les élections présiden-
tielles américaines.
Les investissements dans les
valeurs technologiques améri-
caines et, dans une moindre
mesure, dans l’or demeurent
les paris les plus consensuels
sur le marché. Depuis le début
de l’année l’indice FANG+ du
New York Stock Exchange
(Facebook, Amazon, Apple,
Netflix, Alphabet, mais aussi
des valeurs comme Amazon,
Alibaba ou Twitter…) a pro-
gressé de 63 % et il vole quasi-
ment chaque jour de record en
record. L’or, de son côté, a com-
mencé par pulvériser son
record historique de septem-
bre 2011, avant de franchir le
4 août dernier le seuil de
2.000 dollars l’once, attirant jus-
qu’à Warren Buffett.
L’enquête laisse cependant
entrevoir un début d’inflexion
dans les décisions d’investisse-
ment en faveur des actifs les
plus susceptibles de bénéficier
d’une remontée de l’inflation,
comme les valeurs bancaires,
les titres décotés, cycliques et
les petites capitalisations.
L’Europe et les marchés émer-
gents profitent également de la
dépréciation du dollar. n
79 %
des professionnels de
l’investissement se disent
optimistes sur la reprise
de l’économie, la proportion
la plus élevée depuis
décembre 2009.
01 87 39 70 08
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Les Echos Mercredi 19 août 2020 FINANCE & MARCHES // 21

BHP tourne le dos au charbon thermique

MATIÈRES
PREMIÈRES
Le groupe maintient
ses activités dans
le coke de qualité,
nécessaire à la
production d’acier.
Le résultat net annuel
affiche un recul,
à 8 milliards de dollars.
Etienne Goetz
@etiennegoetz
La pression des investisseurs com-
mence à porter ses fruits. BHP vient
d’annoncer son intention de sortir
du charbon thermique, l’énergie
fossile la plus polluante, d’ici à deux
ans. Une petite révolution dans le
secteur. Au printemps, la société
avait été placée sous « observa-
tion » par le fonds souverain norvé-
gien, un mastodonte qui gère plus
de 1.000 milliards de dollars et dont
la participation dans l’entreprise
cotée à Londres s’élève à 4,8 %. Le
fonds ne veut plus investir dans un
groupe produisant plus de 20 mil-
lions de tonnes de charbon thermi-
que par an. Il n’a d’ailleurs pas
hésité à exclure Glencore et Anglo
American de ses investissements
en mai dernier.
A l’occasion de la présentation de
ses résultats annuels mardi, BHP a
fait savoir qu’il regardait toutes les
options pour se séparer des mines
de Mount Arthur dans la région
New South Wales et revendre sa par-
ticipation dans le projet Cerrejón en
Colombie. D’ici à septembre, BHP va
également renforcer ses objectifs de
réduction des gaz à effet de serre. Le
groupe minier n’entend toutefois
pas tourner le dos à toutes les éner-
gies fossiles. Il continuera d’extraire
du charbon de coke, utilisé dans les
hauts-fourneaux pour la produc-
tion d’acier. Mais BHP estime que les
aciéries chinoises vont chercher à
réduire leurs émissions de gaz à effet
de serre en achetant du coke le plus
bas carbone qui soit. « Pour renfor-
cer notre portefeuille en termes de
valeur, de risque et de profit, nous
avons l’intention de concentrer notre
activité charbon sur des charbons à
coke de meilleure qualité », précise le
groupe dans un communiqué.
Chute des prix
L’avenir de certaines mines dans le
Queensland est sur la sellette. Cette
décision a aussi un fondement
économique. Les prix du charbon
thermique sont tombés à des
niveaux inférieurs à ceux de 2015-
2016. Les deux tiers des exportations
de charbon thermiques dans le
monde se font à perte, estime BHP.
Une dégringolade qui a aussi pesé
sur les résultats de Glencore. A plus
long terme, l’électricité produite à
partir de charbon va perdre en com-
pétitivité face aux énergies renouve-
lables dans les pays développés et en
Chine, prédit le groupe. Il n’y a guère
qu’en Inde et dans les pays à faibles
revenus densément peuplés que
BHP voit encore un avenir pour le
charbon thermique.
Du côté des résultats, le béné-
fice net annuel pour l’exercice clos
à fin juin est ressorti en légère
baisse de 3,6 %, à 8 milliards de
dollars pour un chiffre d’affaires
de 42,9 milliards. « Au cours d’une
année marquée par la pandémie de
Covid-19, les mouvements sociaux
au Chili et la volatilité des matières
premières, nous avons été plus fia-
bles et avons produit à moindre
coût », se vante le directeur géné-
ral Mike Henry.
Le groupe a pu profiter de l’envo-
lée des prix du minerai de fer au-
delà des 100 dollars la tonne. BHP
tire 64 % de ses profits du minerai
de fer. Après une année globale-
ment stable, les perspectives sont
plus incertaines. La demande en fer
de la Chine devrait baisser car la
production d’acier a atteint un pla-
teau et la part du recyclage aug-
mente. A plus long terme, la transi-
tion énergétique va alimenter la
demande en métaux, notamment
en cuivre qui représente près de
20 % des revenus du groupe.
A la Bourse de Londres, mardi, le
titre reculait de 2,8 %, les inves-
tisseurs ayant été déçus par le
dividende final de 55 centimes de
dollars. n

Citigroup saisit la justice

pour récupérer son argent
BANQUE
La banque poursuit
en justice un fonds
bénéficiaire d’un
virement erroné.
Elle avait transféré
par erreur 900 millions
de dollars à des
créanciers de Revlon.
Eric Benhamou
@eric_benhamou
« Give my money back ! » : la ban-
que américaine Citigroup entend
bien récupérer son argent. La
semaine dernière, elle avait, par
erreur, transféré quelque 900 mil-
lions de dollars à des créanciers du
groupe de cosmétiques Revlon,
essentiellement des fonds spéciali-
sés dans la dette décotée. La banque
a précisé depuis que ces fonds
transférés provenaient bien de ses
comptes et non de ceux de Revlon.
Certes, Citigroup a pu récupérer
depuis la moitié du montant, mais
certains fonds refusent de rendre
l’argent car ils considèrent qu’il
s’agit d’un remboursement légitime
d’une dette alors que le groupe de
cosmétiques a manqué à ses enga-
gements. Cette « erreur d’écriture »
est d’autant plus une aubaine pour
ces fonds spéculatifs que Revlon
est, selon les investisseurs, incapa-
ble de rembourser sa dette, estimée
à 3 milliards de dollars au total.
Un paiement du capital
au lieu des intérêts
Le contentieux s’est vite déplacé sur
le terrain juridique. Dès lundi, Citi-
group a engagé une procédure à
l’encontre de l’un des heureux béné-
ficiaires de la bévue de la banque, le
fonds Brigade Capital Manage-
ment, pour obtenir le rembourse-
ment de 176 millions de dollars. Le
fonds a « illégalement tenté de capita-
liser sur le paiement erroné », indi-
que la banque dans sa plainte dépo-
sée auprès de la cour fédérale de
New York. Du coup, Citigroup a levé
une partie du voile de cette monu-
mentale erreur de près d’un mil-
liard de dollars. La banque était
chargée de collecter les paiements
et de communiquer avec le pool de
créanciers de Revlon qui lui avaient
accordé un prêt de 900 millions de
dollars en 2016. Dans ce cadre, elle
était sur le point de virer une
somme de 1,5 million de dollars au
fonds Brigade au titre des intérêts
dus sur le capital du prêt d’un mon-
tant de 174,7 millions de dollars,
pour finalement effectuer un vire-
ment de 176,2 millions. Un montant
supérieur au capital, alors même
que cette dette se traite actuelle-
ment sur les marchés autour de
30 % de sa valeur nominale.
Les autorités de régulation
saisies
Pour Citigroup, le fonds « aurait
dû savoir qu’un remboursement
surprise du capital ne pouvait pas
être effectué dans le cadre du con-
t ra t d e c ré d i t e n v i g u e u r » e t
« qu’aucune entreprise, et encore
moins une entreprise de vente au
détail en difficultés comme Revlon,
ne ferait jamais un rembourse-
ment aussi important, tout en fai-
sant face aux conséquences finan-
cières de la pandémie en cours ». La
banque indique aussi avoir alerté
la Réserve fédérale et l’Office du
contrôleur de la monnaie (OCC)
de cette situation. Elle estime en
effet qu’un nonremboursement
des sommes transférées serait de
nature à menacer « la stabilité du
système bancaire et les relations
avec les prêteurs, en accordant une
prime aux mauvais acteurs qui
tentent de capitaliser sur des
erreurs opérationnelles ».
Selon Bloomberg, Citigroup sou-
haitait d’ailleurs se désengager de
ce dossier. De fait, la situation de
Revlon ne cesse de se dégrader et le
groupe cherche à restructurer sa
dette. Ce qui suscite de nombreux
contentieux entre Revlon et ses
créanciers, dont Brigade Manage-
ment. Ce dernier conteste en effet le
projet de Revlon de transférer cer-
tains actifs pour les apporter en
garantie pour de nouveaux prêts. n
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22 // FINANCE & MARCHES Mercredi 19 août 2020 Les Echos

euronext
SÉANCE DU 18 - 08 - 2020 A : Indicateur acompte, solde ou total du dividende. BPA : Bénfice par action. PER : Price Earning Ratio. Les plus hauts et plus bas ajustés sont sur l’année
CAC 40 : 4938,06 (-0,68 %) NEXT 20 : 10564,86 (-0,78 %) civile. Les valeurs classées par ordre alphabétique sont regroupées en trois classes de capitalisation signalées par les lettres A pour les capitalisations
CAC LARGE 60 : 5463,87 (-0,69 %) supérieures à 1 milliard d’euros, B pour les capitalisations comprises entre 1 milliard d’euros et 150 millions d’euros et C pour les capitalisations inférieures
CAC ALL-TRADABLE : 3831,44 (-0,70 %) à 150 millions d’euros. L : Valeurs de l’indice CACNext20. R : Valeurs de l’indice CACLarge60. G : Valeurs de l’indice CACMid60. g : Valeurs de l’indice
DATE DE PROROGATION : 26 AOÛT CACSmall. Les bénéfices par action : source FacSet JCF Estimates.

CAC 40 SRD Suite VALEURS FRANÇAISES SRD Suite VALEURS FRANÇAISES

VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT % VEIL % AN BPA VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT % VEIL % AN BPA VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT % VEIL % AN BPA VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT % VEIL % AN BPA
OST VOL. + HAUT % MOIS + HAUT AN PER OST VOL. + HAUT % MOIS + HAUT AN PER OST VOL. + HAUT % MOIS + HAUT AN PER OST VOL. + HAUT % MOIS + HAUT AN PER
ISIN / DEVISE / DATE DÉTACH. / DIV NB TITRES + BAS % 52 S. + BAS AN RDT ISIN / DEVISE / DATE DÉTACH. / DIV NB TITRES + BAS % 52 S. + BAS AN RDT ISIN / DEVISE / DATE DÉTACH. / DIV NB TITRES + BAS % 52 S. + BAS AN RDT ISIN / DEVISE / DATE DÉTACH. / DIV NB TITRES + BAS % 52 S. + BAS AN RDT
ACCOR (AC) R A 23,26 23,03 - 1,2 - 44,84 MICHELIN (ML) R A 95,12 95,78 - 0,06 - 12,21 GENSIGHT (SIGHT) g C 3,07 2,965 - 2,47 + 19,32 ROTHSCHILD & CO (ROTH) G A 22,75 22,55 + 2,27 - 11,91
1033548 23,57 - 4,83 42,24 281378 96,8 + 1,89 112,8 82955 3,07 - 2,15 4,88 11275 22,75 + 3,92 26
FR0000120404 10/05/19 1,05 261.355.688 22,78 - 39,2 20,15 FR0000121261 01/07/20 2 178.641.341 94,74 + 3,17 68 2,09 FR0013183985 32.827.362 2,965 +101,7 1,36 FR0000031684 20/05/19 0,79 77.617.512 22,05 - 9,07 14,62
AIR LIQUIDE (AI) R A 140,05 139,9 - 0,43 + 10,86 ORANGE (ORA) R A 9,802 9,806 - 0,39 - 25,26 GETLINK (GET) LR A 12,95 13,05 + 0,39 - 15,86
688958 141,15 + 0,79 143,7 5310951 9,944 -10,9 13,545 RUBIS (RUI) G A 40,26 40,26 - 0,35 - 26,47
626733 13,27 - 2,61 17,04 DIV 2 28/07/17 167217 41,12 + 0,65 57,45
FR0000120073 11/05/20 2,7 473.509.961 139,1 + 24,91 94,86 1,93 FR0000133308 02/06/20 0,2 2.660.056.599 9,752 - 27,15 8,84 2,04 FR0010533075 23/05/19 0,36 550.000.000 12,87 + 4,82 8,615
AIRBUS GROUP (AIR) R A 70,79 69,23 - 3,09 - 46,94 3,4 PERNOD-RICARD (RI) R A 147,05 145,4 - 1,46 - 8,78 FR0013269123 17/06/20 1,75 103.554.889 40,02 - 22,2 31,6 4,35
GL EVENTS (GLO) g B 10,54 10,72 + 1,52 - 55,43
1746225 71,52 + 5,05 139,4 20,39 329457 147,35 + 4,49 171,1 28449 10,72 -12,85 24,45 SARTORIUS STED. BIO. (DIM) G A 295,6 294 - 0,14 + 99,05
NL0000235190 15/04/19 1,4 784.064.748 69,19 - 43,72 48,12 2,38 FR0000120693 08/07/20 1,18 261.876.560 144,9 - 8,61 112,25 0,81 FR0000066672 01/07/19 0,65 29.982.787 10,38 - 55,79 10,02 DIV 6 10/05/16 53813 297 + 8,41 297
ARCELORMITTAL (MT) R A 10,064 10,08 - 0,51 - 35,56 PEUGEOT (UG) R A 14,97 15 - 0,13 - 29,58 GROUPE CRIT (CEN) g B 50,2 50,6 + 0,2 - 31,25 FR0013154002 29/06/20 0,34 92.180.190 291,2 +118,75 133,9 0,12
3720735 10,34 - 0,94 16,85 1490144 15,24 + 2,25 22,01
LU1598757687 16/05/19 0,15 1.102.809.772 9,95 - 14,42 5,98 FR0000121501 02/05/19 0,78 904.828.213 14,815 - 21,07 8,878 549 50,8 +1 74,4 SAVENCIA (BH) B 53,2 53,8 + 1,89 - 12,38
FR0000036675 26/06/19 1 11.250.000 50,2 - 20,06 36,15 1,98 2067 53,8 + 4,67 64,8
ATOS SE (ATO) R A 70,66 70,2 - 1,43 - 5,54 PUBLICIS GROUPE (PUB) R A 29,04 28,65 - 1,61 - 29,01
450582 71,78 - 8,57 82,46 748653 29,25 + 4,14 43,7 GROUPE GORGÉ (GOE) g B 12,28 12,08 - 0,98 - 29,11 FR0000120107 13/05/19 1 14.032.930 53 - 18,48 45,1
FR0000051732 03/05/19 1,7 109.993.166 70,2 + 6,4 43,26 FR0000130577 25/06/19 2,12 240.712.988 28,45 - 32,29 20,94 7,4 5843 12,3 - 9,72 19 SCOR (SCR) LR A 21,5 21,74 + 0,93 - 41,9
FR0000062671 01/07/20 0,32 13.502.843 12,04 - 5,63 8,59 2,65
AXA (CS) R A 17,294 17,38 + 0,18 - 30,78 RENAULT (RNO) R A 24,03 24,02 - 1,09 - 43,05 311709 22,1 -11,84 39,12
4934146 17,548 - 5,39 25,615 1129231 24,685 + 0,65 43,365 GTT (GTT) G A 81,85 80,85 - 1,46 - 5,33 FR0010411983 30/04/19 1,75 186.674.276 21,34 - 40,37 15,88
FR0000120628 07/07/20 0,73 2.417.706.674 17,16 - 19,26 11,844 4,2 FR0000131906 18/06/19 3,55 295.722.284 23,735 - 50,32 12,77 26985 82,85 + 6,73 102,7
FR0011726835 08/06/20 1,75 37.078.357 80,75 48,76 2,17 SEB (SK) G A 147,8 147,3 - 0,88 + 11,25
BNP PARIBAS (BNP) R A 35,95 35,89 - 1,12 - 32,07 SAFRAN (SAF) R A 100,6 99,12 - 1,96 - 27,99
2886804 36,565 - 5,49 54,22 729229 101,2 + 6,44 152,3 GUERBET (GBT) g B 29,45 28,9 - 1,7 - 30,02 53559 148,8 + 2,36 150,6
FR0000131104 29/05/19 3,02 1.249.798.561 35,685 - 11,62 24,505 FR0000073272 27/05/19 1,82 427.235.939 98,54 - 21,52 51,1 1611 29,45 -13,86 44,1 FR0000121709 22/05/20 1,43 50.307.064 145,5 + 10,17 86,35 0,97
BOUYGUES (EN) R A 32,79 32,57 - 1,27 - 14,02 SAINT-GOBAIN (SGO) R A 33,66 34 + 0,21 - 6,85 FR0000032526 30/06/20 0,7 12.599.674 28,9 - 43,11 26 2,42 SES-IMAGOTAG (SESL) Gg B 25,3 25,4 + 0,4 - 19,87
509305 33,21 + 0,37 41,32 746670 34,33 + 4,39 37,255 HAULOTTE GROUP (PIG) g B 4,8 4,8 - 9,43 1584 25,55 +14,41 37,5
FR0000120503 30/04/19 1,7 380.062.741 32,54 + 1,84 22,27 FR0000125007 10/06/19 1,33 544.683.717 33,39 + 6,57 16,408 2028 4,805 - 1,03 5,78 FR0010282822 25/06/12 0,5 15.758.108 25,25 - 16,86 19,5
CAP-GEMINI (CAP) R A 111,75 112,85 + 0,8 + 3,63 SANOFI (SAN) R A 86,8 87,38 + 1,01 - 2,5 FR0000066755 15/07/20 0,22 31.371.274 4,74 - 26,72 3,27 4,58
264738 113,55 + 5,57 120,9 2158286 87,94 - 6,26 95,82 SHOWROOMPRIVÉ (SRP) g C 0,65 0,65 + 1,56 - 1,68
HEXAOM (HEXA) g B 31,5 31,4 - 0,32 - 14,67 134221 0,659 +12,93 0,87
FR0000125338 03/06/20 1,35 169.449.699 110,8 + 7,17 51,78 1,2 FR0000120578 04/05/20 3,15 1.258.936.943 86,55 + 14,99 67,65 3,61 521 31,5 - 1,88 39,8
CARREFOUR (CA) R A 13,6 13,495 - 1,35 - 9,73 SCHNEIDER ELECTRIC (SU) R A 103,35 103,25 - 0,43 + 12,84 FR0013006558 51.201.284 0,635 + 17,51 0,243
FR0004159473 11/06/19 1,5 6.937.593 31,3 - 6,82 21,7
1892905 13,725 - 2,28 16,915 923244 104,3 + 2,28 105,55 HIGH CO (HCO) g C 4,38 4,59 + 5,28 - 24,51 SOITEC (SOI) G A 108,5 109,6 + 1,2 + 16,97
FR0000120172 08/06/20 0,23 817.623.840 13,48 - 12,57 12,095 1,7 FR0000121972 05/05/20 2,55 567.068.555 102,5 + 42,14 61,72 2,47 EX-DS 13/05/16 REGR.1P20 118933 111,5 + 7,24 111,5
8522 4,59 +20,47 6,32
CREDIT AGRICOLE (ACA) R A 8,6 8,568 - 1,43 - 33,71 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (GLE) R A 13,84 13,74 - 1,83 - 55,7 FR0000054231 24/05/19 0,16 22.421.332 4,38 - 15,31 2,95 FR0013227113 33.180.921 108 + 27,44 48,86
3612637 8,778 - 5,99 13,8 4618625 14,116 -12,51 32,23
FR0000045072 24/05/19 0,69 2.884.688.712 8,536 - 16,25 5,7 FR0000130809 27/05/19 2,2 853.371.494 13,68 - 37,74 11,346 ICADE (ICAD) G A 55,05 54,35 - 1,63 - 44 SOLOCAL GPE (LOCAL) g B 0,084 0,089 + 5,36 - 83,97
52851 55,8 - 6,05 106 REGR. 3309342 0,09 -26,25 0,583
DANONE (BN) R A 56,24 56,46 - 0,04 - 23,6 STMICROELETRONICS (STM) R A 24,9 24,73 - 1,55 + 3,17 0,23 FR0000035081 06/07/20 1,6 74.535.741 54,35 - 30,5 53,8
1167563 56,74 - 6,06 75,16 2105570 25,31 - 5,54 29,44 108,82 FR0012938884 627.041.466 0,084 - 87,46 0,083
FR0000120644 14/07/20 2,1 686.629.600 55,9 - 29,51 50,26 3,72 NL0000226223 22/06/20 0,04 911.204.420 24,64 + 56,42 13,73 0,17 ID LOGISTIC (IDL) g A 194,4 188,6 - 3,87 + 4,55 SOLUTIONS 30 (ALS30) A 13,61 13,98 + 2,34 + 40,36
DASSAULT SYSTEMES (DSY) R A 151,85 151 - 0,92 + 3,04 TELEPERFORMANCE (RCF) R A 260,6 255,8 - 2,37 + 17,66 762 196,6 + 2,72 196,6 246452 14,24 + 9,82 15,16
203758 153,1 - 2,45 164,15 142260 260,6 +10,45 266,6 FR0010929125 5.649.427 188,6 + 11,2 115
FR0013379484 107.127.984 13,52 + 69,97 5,3
FR0000130650 28/05/20 0,7 264.749.037 150,7 + 18,43 105 0,46 FR0000051807 02/07/20 2,4 58.730.600 255,2 + 35,7 150,3 0,94 IMERYS (NK) G A 34,42 33,72 - 2,09 - 10,51
101874 34,42 + 9,13 43,54 SOMFY (SO) A 105,2 106,2 - 0,93 + 21,37
ENGIE (ENGI) R A 11,61 11,4 - 2,1 - 20,83 1,21 THALES (HO) R A 68,24 66,96 - 2,31 - 27,63 1721 106,6 +18,66 107,8
3936230 11,765 + 2,29 16,795 9,45 213753 68,64 - 3,24 99,96 FR0000120859 15/05/20 1,72 85.015.055 33,72 - 5,86 20,68 5,1
FR0010208488 21/05/19 0,8 2.435.285.011 11,4 - 15,34 8,626 FR0000121329 03/12/19 0,6 213.340.377 66,88 - 34,16 52,5 INGENICO GROUP (ING) LR A 136,7 136,6 - 0,98 + 41,12 FR0013199916 30/06/20 1,25 37.000.000 105,2 + 39,19 63,6 1,18
ESSILORLUXOTTICA (EI) R A 110,8 110,9 - 0,14 - 18,34 TOTAL (FP) R A 33,06 32,805 - 1,46 - 33,32 90756 138,35 - 0,58 147,9 SOPRA STERIA GP (SOP) G A 135,8 134,9 - 0,74 - 5,99
495178 112,1 - 6,06 145 4462337 33,53 - 3,02 50,93 FR0000125346 17/06/19 1,1 63.713.047 136,25 + 56,58 64,46 45493 137,9 +15,3 162
FR0000121667 21/05/19 2,04 437.564.431 109,85 - 12,85 86,76 FR0000120271 29/06/20 0,68 2.653.124.025 32,675 - 24,12 21,12 2,07 INNATE PHARMA (IPH) g B 5,41 5,38 - 0,28 - 9,73 FR0000050809 02/07/19 1,85 20.547.701 134,6 + 16,7 78,15
HERMES INTL (RMS) R A 699 695 - 0,88 + 4,32 UNIBAIL-R/WFD (URW) R A 40,81 38,76 - 5,02 - 72,44 302692 5,63 - 2,71 7,48 SMCP (SMCP) g B 3,95 3,866 - 2,08 - 59,09
47414 705,6 - 7,43 788,2 2093263 41,59 -23,4 142,05 FR0010331421 78.898.264 5,38 - 3,67 2,9
FR0000052292 28/04/20 3,05 105.569.412 693,8 + 14,72 516 0,44 FR0013326246 24/03/20 5,4 138.472.385 38,76 - 67,79 38,76 86224 4,016 + 1,84 10,08
INTERPARFUMS (ITP) g A 41,1 40,95 - 0,85 + 10,68 FR0013214145 74.117.760 3,826 - 69,37 2,945
KERING (KER) R A 496,6 499,8 + 0,13 - 14,59 VEOLIA ENV. (VIE) R A 19,66 19,185 - 2,91 - 19,08 11446 42,15 + 3,8 42,85
105414 506,8 - 3,03 614,9 1759072 19,885 - 0,85 29,09 FR0004024222 02/05/19 0,71 47.262.190 40,9 + 3,8 26,05 SPIE (SPIE) G A 14,01 13,77 - 2,2 - 24,17
FR0000121485 23/06/20 4,5 126.279.322 493,7 + 15,61 348,55 0,9 FR0000124141 12/05/20 0,5 567.266.539 19,185 - 12,52 16,015 2,61 249946 14,09 + 3,53 19,58
IPSEN (IPN) G A 89 86,85 - 2,96 + 9,94
L.V.M.H. (MC) R A 386,2 386,05 - 0,44 - 6,8 VINCI (DG) R A 80,04 79,72 - 0,92 - 19,47 75841 89 + 9,31 89,5 FR0012757854 24/09/19 0,17 157.698.124 13,72 - 14,1 7,805
339896 389,55 - 5,9 439,05 806373 81,08 - 3,32 107,35 FR0010259150 03/06/20 1 83.814.526 86,4 - 7,06 34,2 1,15 SQLI (SQI) g C 21,9 23,4 + 7,83 - 4,49
FR0000121014 07/07/20 2,6 504.757.339 383,2 + 10,79 278,7 0,67 FR0000125486 23/06/20 1,25 612.405.455 79,48 - 16,51 54,76 1,57
IPSOS (IPS) G A 21,9 21,45 - 1,61 - 25,91 13113 23,6 +17 24,5
LEGRAND (LR) R A 69,8 69,72 - 0,51 - 4,02 VIVENDI (VIV) R A 23,75 23,73 - 0,59 - 8,09 36706 21,9 - 8,72 32,1 FR0011289040 21/07/17 0,88 4.613.975 21,9 + 15,56 13,42
356779 70,8 - 0,43 77,94 1309157 24,01 + 0,17 26,42 FR0000073298 01/07/20 0,45 44.436.235 21,45 - 9,87 15,82 2,1
FR0010307819 01/06/20 1,34 267.447.746 69,44 + 13,62 45,91 1,92 FR0000127771 21/04/20 0,6 1.185.525.292 23,62 - 6,83 16,6 2,53 STEF (STF) g B 67,7 68 + 0,44 - 15,42
L'ORÉAL (OR) R A 278,6 279,2 + 0,11 + 5,76 WORLDLINE (WLN) G A 73,22 72,8 - 0,93 + 15,28 JACQUET METAL SERVICE (JCQ) g B 10,9 10,44 - 4,22 - 32,3 475 68 + 1,95 85,1
349567 281,4 - 3,82 297,2 366648 74,14 - 1,62 80,48 9197 10,9 - 8,26 15,86 FR0000064271 03/05/19 2,5 13.000.000 67,7 - 13,92 57,2
FR0000120321 03/07/20 3,85 559.298.180 276,8 + 19,67 196 1,38 FR0011981968 183.390.254 72,76 + 17,89 36,36 FR0000033904 01/07/20 0,2 23.461.313 10,42 - 33,59 7,6 1,92
JCDECAUX (DEC) G A 15,48 15,59 - 0,19 - 43,27 SUEZ (SEV) LR A 11,69 11,395 - 2,81 - 15,5
135160 15,74 + 4,49 27,74 1198405 11,8 + 9,2 16,035
FR0000077919 21/05/19 0,58 212.902.810 15,34 - 38,09 13,58 FR0010613471 18/05/20 0,45 628.362.580 11,395 - 15,31 8,046 3,95
KAUFMAN & BROAD (KOF) g B 34,85 34,5 - 1 - 6,76 SWORD GROUP (SWP) g B 34,5 34,8 + 0,87 + 2,05
28363 34,85 + 0,15 41,86 3880 35 +18,57 37,15
SRD VALEURS FRANÇAISES FR0004007813
KLEPIERRE (LI) LR
08/06/20 1,75 22.088.023
A 14,43
34,25
14
- 2,04 19,4
- 3,32 - 58,64
5,07 FR0004180578
SYNERGIE (SDG) g
07/05/19 1,02 9.544.965
B 20,5
34,35
20,5
+ 13,36 20,45
- 29,79
3,45

1204857 14,65 -14,35 34,66 766 20,75 - 2,84 31,4

FR0000121964 07/07/20 1,1 299.939.198 13,98 - 48,32 12,625 FR0000032658 19/06/19 0,8 24.362.000 20,5 - 27,3 13
VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT % VEIL % AN BPA VALEURS MNÉMO / INFO / OUV CLOT % VEIL % AN BPA KORIAN (KORI) G A 33,38 32,56 - 2,46 - 22,33
OST VOL. + HAUT % MOIS + HAUT AN PER OST VOL. + HAUT % MOIS + HAUT AN PER 87494 33,58 + 0,49 45,66 TARKETT (TKTT) G B 11,3 11,16 - 1,41 - 22,5
ISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES + BAS % 52 S. + BAS AN RDT ISIN / DATE DÉTACH. COUPON / DIV NB TITRES + BAS % 52 S. + BAS AN RDT 35112 11,39 +10,6 16,56
FR0010386334 11/06/19 0,6 82.920.740 32,44 - 7,24 25,16
A.S.T. GROUPE (ASP) g C 2,57 2,8 + 9,8 - 22,01 CATANA GROUP (CATG) g C 2,26 2,27 + 1,34 - 47,58 LAGARDÈRE (MMB) G A 15,46 15,1 - 3,39 - 22,29 FR0004188670 12/06/19 0,6 65.550.281 11,14 - 16,65 7,53
15428 2,82 + 3,32 4,05 77999 2,285 + 1,34 4,49 434548 15,6 + 7,7 19,76 TELEPERFORMANCE (RCF) R A 260,6 255,8 - 2,37 + 17,66
FR0000076887 19/06/19 0,25 12.903.011 2,57 - 28,3 1,82 FR0010193052 30.514.178 2,235 - 13,03 1,7 FR0000130213 14/05/19 1,3 131.133.286 14,74 - 22,08 8,14 142260 260,6 +10,45 266,6
AB SCIENCE (AB) g B 8,6 8,75 + 2,22 + 62,64 CGG (CGG) G A 0,81 0,808 - 0,86 - 72,1 LDC (LOUP) A 102 103,5 + 1,47 - 0,96 FR0000051807 02/07/20 2,4 58.730.600 255,2 + 35,7 150,3 0,94
78138 8,75 + 0,92 11 7758650 0,835 -13,83 3,121 1327 103,5 + 1,97 110,5
FR0010557264 41.597.243 8,45 +113,15 4,81 FR0013181864 711.323.839 0,797 - 50,65 0,704 TF1 (TFI) G A 5,2 5,27 + 0,96 - 28,78
FR0013204336 27/08/19 1,6 17.134.471 101,5 - 6,33 74,2 1,55 267904 5,355 + 8,12 7,805
ABC ARBITRAGE (ABCA) g B 7,05 6,98 - 0,71 + 4,18 CHARGEURS (CRI) g C 14,4 14,34 - 0,42 - 17,01 LE BÉLIER (BELI) g C 37,8 37,8 - 0,26 + 3,85
4659 7,05 - 2,38 7,27 51429 14,7 - 2,18 24,1 FR0000054900 29/04/19 0,4 210.397.574 5,16 - 39,08 4,062 7,59
4146 37,9 + 1,61 38
FR0004040608 07/07/20 0,03 58.512.053 6,97 + 10,44 5,05 0,43 FR0000130692 04/05/20 0,2 24.003.377 14,24 - 8,43 7,9 1,4 FR0000072399 21/05/19 1,18 6.582.120 37,8 + 51,2 26,15 TFF GROUP (TFF) B 28,9 28,9 - 0,35 - 21,25
ABIVAX (ABVX) g B 19,2 18,84 - 1,67 - 16,45 CHRISTIAN DIOR (CDI) A 354,2 349,2 - 1,8 - 23,56 273 29 - 3,34 38,2
LNA SANTÉ (LNA) g B 50,5 50,1 - 0,79 + 1,11
14269 19,9 -18,44 25 EX D OP 08/06/17 3285 356,4 -10,32 479,8 2935 50,8 + 1,93 53 FR0013295789 06/11/19 0,35 21.680.000 28,8 - 19,5 22 1,21
FR0012333284 12.228.269 18,84 +133,17 10,4 FR0000130403 07/07/20 2,6 180.507.516 348,6 - 20,05 252,4 0,75 FR0004170017 08/07/20 0,45 9.705.937 49,65 + 8,68 31,75 0,9 THERMADOR GROUPE (THEP) B 56 55,6 - 0,71 + 4,91
ACTIA GROUP (ATI) g C 2,3 2,28 + 0,44 - 47,1 CNP ASSURANCES (CNP) G A 11,25 11,18 - 0,89 - 36,94 LECTRA (LSS) g B 18,86 19,26 + 2,12 - 13,83 1087 56 - 0,36 58,8
7404 2,31 + 4,11 4,625 362463 11,37 + 1,18 18,17 13440 19,26 +12,37 24,85 FR0013333432 09/04/20 1,8 9.200.849 55,4 - 2,8 35,7 3,24
FR0000076655 12/06/19 0,1 20.099.941 2,26 - 43,98 1,8 4,39 FR0000120222 26/04/19 0,89 686.618.477 10,99 - 33,25 5,3 FR0000065484 06/05/20 0,4 32.251.200 18,64 + 9,93 12,2 2,08 TIKEHAU CAPITAL (TKO) g A 22,9 22,7 - 0,87 + 3,18
ADOCIA (ADOC) g B 8,1 8,3 + 1,22 - 16,16 COFACE (COFA) G A 6,75 6,67 - 1,33 - 39,2 LINEDATA SVICES (LIN) g B 24,7 25,6 + 4,49 - 4,12 EX D S 03/07/17 6451 22,9 - 0,87 26,4
5590 8,3 + 2,6 16,18 107881 6,78 + 4,38 12,51 9240 25,6 + 1,59 30,9
FR0011184241 6.976.454 8,1 - 59,21 5,6 FR0010667147 22/05/19 0,79 152.031.949 6,61 - 36,9 4,448 FR0013230612 22/05/20 0,5 136.802.970 22,7 + 27,53 15,45 2,2
FR0004156297 06/07/20 0,95 6.625.726 24,4 - 12,03 18 3,71
AÉROPORTS DE PARIS (ADP) G A 83,9 84,4 + 0,3 - 52,07 COLAS (RE) A 117,5 114 - 2,98 - 19,03 TRANSGÈNE (TNG) g B 1,45 1,442 - 1,37 - 6,97
LISI (FII) g A 19,2 19,2 - 36,11
47354 86,3 - 7,76 179,2 1275 118 143 5418 19,36 + 8,72 32,7 61679 1,462 + 0,84 2,08
FR0010340141 06/12/19 0,7 98.960.602 83,25 - 44,87 70,7 FR0000121634 29/04/19 5,55 32.654.499 114 - 17,03 90 FR0000050353 30/04/19 0,44 54.114.317 18,94 - 25,15 12,5 FR0005175080 83.841.334 1,44 - 14,17 0,81
AIR FRANCE-KLM (AF) LR A 3,588 3,652 - 0,76 - 63,2 COVIVIO (COV) G A 62,75 61,15 - 1,37 - 39,58 LUMIBIRD (LBIRD) g C 12,16 12,1 + 1,85 - 19,88 TRIGANO (TRI) G A 106,5 106,4 - 0,38 + 13,07
3120482 3,74 -11,64 10,27 71770 63 - 4,3 112,2 3382 12,16 + 0,67 15,499 12592 107,8 +15,09 108,8
FR0000031122 14/07/08 0,58 428.634.035 3,566 - 64,16 3,26 FR0000064578 27/04/20 4,8 94.488.052 61,15 - 34,56 38,84 FR0000038242 22.466.882 11,98 - 22,03 5,365 FR0005691656 14/01/20 2 19.336.269 105,6 + 27,43 41,76 1,88
AKKA TECHNOLOGIES (AKA) Gg B 17 16,36 - 2,39 - 72,53 COVIVIO HOTELS (COVH) A 14,95 14,85 - 1,33 - 47,89 M6-MÉTROPOLE TV (MMT) G A 10,7 10,5 - 0,57 - 37,43 UBISOFT ENTERTAINMENT (UBI) LRA 68,6 68,94 + 11,95
31008 17 -34,16 62,273 1747 15,1 - 8,05 30 56907 10,7 + 6,06 17,07
FR0004180537 28/06/19 0,49 20.291.990 16,34 - 69,7 15,88 4,28 FR0000060303 13/05/20 1,55 132.547.616 14,75 - 43,32 14,55 258010 69,14 + 1,35 80,8
FR0000053225 15/05/19 1 126.414.248 10,46 - 34,25 8,55 FR0000054470 122.239.704 68,02 - 3,96 51,16
AKWEL (AKW) g B 14,7 14,2 - 3,4 - 29,7 DASSAULT AV. (AM) G A 808,5 776 - 2,88 - 33,68 MAISONS DU MONDE (MDM) G B 13,95 13,89 + 7,09
2877 14,7 + 5,5 20,8 5368 808,5 - 4,84 1192 145451 14,24 +20,47 14,24 VALEO (FR) LR A 25,44 25,47 - 0,59 - 18,91
FR0000053027 08/06/20 0,2 26.741.040 14,02 - 10,24 8,8 1,37 FR0000121725 22/05/19 21,2 8.348.703 776 - 35,28 624 FR0013153541 02/07/19 0,47 45.241.894 13,82 - 13,02 5,35 418843 25,94 + 6,17 33
ALBIOMA (ABIO) Gg B 40,75 40,4 + 55,38 DBV TECHNOLOGIES (DBV) G B 4,056 4,066 - 0,83 - 79,29 FR0013176526 29/06/20 0,2 241.036.743 25,2 + 3,45 10,51 0,79
MANITOU (MTU) g B 15,94 15,8 - 0,88 - 26,34
42016 41,35 + 5,07 41,35 390650 4,212 -48,4 25,44 3616 15,94 - 3,19 22,3 VALLOUREC REG (VK) G A 29,015 28,6 - 3,44 - 74,57
FR0000060402 11/06/20 0,35 31.601.983 40,4 + 66,6 22,85 0,87 FR0010417345 54.927.187 4,01 - 74,82 3,5 FR0000038606 17/06/19 0,78 39.668.399 15,62 - 11,04 11,36 67876 29,47 -12,4 114,68
ALD (ALD) G A 9,04 8,87 - 1,66 - 35,91 DERICHEBOURG (DBG) g B 2,48 2,458 - 0,24 - 32,66 MARIE BRIZARD W & S (MBWS) g C 1,18 1,21 - 0,82 - 24,47 FR0013506730 11.449.694 28 - 69,46 25,35
46018 9,14 + 0,23 14,2 254524 2,48 - 0,32 3,784 48470 1,232 - 8,33 1,7 VALNEVA (VLA) g B 5,55 5,55 + 0,91 +115,95
FR0013258662 29/05/20 0,63 404.103.640 8,87 - 32,19 6,29 7,1 FR0000053381 07/02/20 0,11 159.397.489 2,41 - 21,32 2,07 4,48 FR0000060873 27/09/07 0,5 44.698.754 1,164- 38,89 0,651 224616 5,62 +25,42 5,99
ALPES (CIE DES ) (CDA) g B 15,12 15,02 - 2,85 - 49,68 DEVOTEAM (DVT) g C 97,5 97,2 - 0,1 + 2,86 MAUNA KEA (MKEA) g C 1,246 1,256+ 0,8 - 8,05 FR0004056851 90.951.812 5,45 + 87,5 1,784
8695 15,28 -11,44 30,95 4642 97,5 - 0,31 99,1 12556 1,258 - 3,83 2
FR0000053324 10/03/20 0,7 24.510.101 15,02 - 36,62 13,2 4,66 FR0000073793 03/07/19 1 8.332.407 97,2 - 3,38 47,25 FR0010609263 30.558.480 1,242 - 15,59 0,566 VERALLIA (VRLA) g A 26,65 26,45 - 0,19 - 12,59
ALSTOM (ALO) LR A 48,16 47,65 - 1,14 + 12,83 EDENRED (EDEN) LR A 43 42,38 - 1,53 - 8,07 37055 26,7 + 2,72 36,01
MEDIAWAN (MDW) g B 11,96 11,94 + 14,37
278320 48,44 - 3,29 50,64 350704 43,38 - 0,96 51,56 95534 11,96 12 FR0013447729 15/06/20 0,85 123.272.819 26,25 - 2,04 19,26 3,21
FR0010220475 15/07/19 5,5 226.867.161 47,57 + 24,45 29,73 FR0010908533 13/05/20 0,7 246.583.351 42,23 - 2,95 29,74 1,65 FR0013247137 32.147.961 11,94 + 17,52 5,02 VERIMATRIX (VMX) g B 2,63 2,58 - 2,09 + 30,3
ALTAREA (ALTA) A 129 125 - 2,34 - 38,27 EDF (EDF) LR A 8,78 8,656 - 1,97 - 12,81 MERCIALYS (MERY) G A 5,91 5,765 - 3,11 - 53,24 279995 2,63 +10,73 2,7
4225 130 + 5,75 210 EX-DS 7/03/17 1795141 8,852 -10,87 13,61 493858 5,925 -15,96 12,64 FR0010291245 84.927.567 2,51 + 37,38 1,138
FR0000033219 06/07/20 4,5 17.275.839 125 - 31,09 103,2 FR0010242511 26/11/19 0,15 3.103.621.086 8,656 - 17,87 5,978 FR0010241638 27/04/20 0,48 92.049.169 5,75 - 44,3 5,7 VICAT (VCT) g A 30,4 30,4 - 0,82 - 24,66
ALTEN (ATE) G A 69,8 69,05 - 0,65 - 38,62 EIFFAGE (FGR) LR A 78,5 78 - 0,94 - 23,53 MERSEN (MRN) g B 24,5 24,2 - 0,62 - 29,14 18320 30,75 + 9,75 41,65
63520 71,9 + 2,52 119 147704 79,4 - 2,43 111,75 20479 24,5 +11,78 35,3 FR0000031775 20/04/20 1,5 44.900.000 30,25 - 24 22,5 4,93
FR0000071946 20/06/19 1 34.196.917 69,05 - 34,92 54,5 FR0000130452 21/05/19 2,4 99.601.884 77,7 - 12,24 44,65 FR0000039620 03/07/19 0,95 20.856.460 23,7 - 16,84 12,38
AMUNDI (AMUN) G A 65,65 64,85 - 1,29 - 7,22 EKINOPS (EKI) g C 5,8 5,77 - 0,52 - 12,71 VILMORIN & CIE (RIN) g A 50,1 50,2 + 0,2 + 4,04
METABOLIC EXPLORER (METEX) g C 1,845 1,82 - 1,36 + 18,18 1252 50,3 +10,82 52,4
EX-DS 15/03/17 59526 65,65 - 9,05 78,55 64553 5,81 + 0,17 6,8 6979 1,845 - 1,09 2,04
FR0004125920 24/05/19 2,9 202.163.305 64,65 + 18,88 43,82 FR0011466069 24.628.580 5,72 + 83,76 3,67 FR0004177046 27.813.800 1,815+ 31,31 0,921 FR0000052516 11/12/19 1,35 22.917.292 49,75 + 3,29 34,25 2,69
ARCHOS (JXR) g C 0,042 0,042 + 1,45 - 60,84 ELIOR (ELIOR) G A 5,02 5 - 0,89 - 61,83 NANOBIOTIX (NANO) g B 7,22 7,1 - 1,53 - 14,25 VIRBAC (VIRP) G A 198 196 - 1,41 - 17,12
688612 0,043 + 5,81 0,115 268758 5,145 - 3,01 13,83 31727 7,26 + 0,28 9,56 2006 200,5 + 0,2 244,5
FR0000182479 145.183.473 0,041 - 71,5 0,031 FR0011950732 07/04/20 0,29 174.125.268 4,96 - 55,28 4,072 5,8 FR0011341205 13/05/19 26.031.122 7,04 - 12,02 3,54 FR0000031577 26/06/15 1,9 8.458.000 196 + 19,66 132,2
ARGAN (ARG) A 86,6 85,8 - 1,15 + 10,57 ELIS (ELIS) G A 11,1 10,72 - 4,46 - 42,05 NATIXIS (KN) G A 2,45 2,405 - 2,36 - 39,24 WAVESTONE (WAVE) g B 20,3 20 - 23,08
591 86,6 + 4,63 93 467576 11,26 + 1,8 19 6488325 2,464 - 4,94 4,411 416 20,3 - 0,5 29
FR0010481960 26/03/20 1,9 22.309.227 85,8 + 38,39 54 FR0012435121 27/05/19 0,37 221.793.981 10,72 - 30,97 5,375 FR0000120685 31/05/19 0,78 3.155.951.502 2,383 - 31,09 1,471 FR0013357621 19/09/19 0,23 20.196.492 20 - 23,08 15,5
ARKEMA (AKE) LR A 92,78 92,54 - 0,73 - 2,28 EOS IMAGING (EOSI) g C 1,4 1,402 + 0,14 - 36,7 NEOEN (NEOEN) G A 42,8 42,45 - 0,35 + 37,38
139874 93,68 + 3,51 95,66 58578 1,418 + 1,3 2,9 WENDEL (MF) G A 86,8 86,2 + 1,41 - 27,26
36934 43,2 +10,4 43,2
FR0010313833 25/05/20 2,2 76.736.476 92,26 + 24,45 42,5 2,38 FR0011191766 26.569.946 1,394 + 45,13 1,18 FR0011675362 85.242.638 42,1 + 78,74 25,3 71716 89,3 + 3,54 127,5
ARTMARKET.COM (PRC) g C 7,54 7,72 - 18,82 ERAMET (ERA) G A 27,63 27,85 - 0,11 - 39,25 FR0000121204 07/07/20 2,8 44.682.308 85,35 - 29,05 54,8 3,25
NEXANS (NEX) G A 47,36 47,38 - 0,67 + 8,94
987 7,72 - 4,22 10,1 58955 28,94 - 5,24 47,18 26538 48,12 + 7,68 50,8 WORLDLINE (WLN) G A 73,22 72,8 - 0,93 + 15,28
FR0000074783 6.651.515 7,54 - 23,56 5,01 FR0000131757 29/05/19 0,6 26.636.003 27,63 - 28,44 18,665 FR0000044448 17/05/19 0,3 43.606.320 47,24 + 69,4 21,55 366648 74,14 - 1,62 80,48
ASSYSTEM (ASY) B 22,1 21,8 - 1,58 - 32,51 ERYTECH PHARMA (ERYP) g B 6,26 6,22 + 1,97 - 7,16 NEXITY (NXI) G A 29,1 28,3 - 2,68 - 36,8 FR0011981968 183.390.254 72,76 + 17,89 36,36
OPA 24/11/17 1107 22,15 - 2,24 34,65 12335 6,26 -11,14 11,46 86556 29,58 + 0,93 46,2 XPO LOGISTICS (XPO) A 234 234 - 10
FR0000074148 08/07/20 1 15.668.216 21,8 - 42,63 16,58 4,59 FR0011471135 18.081.843 6,13 + 21,25 2,8 FR0010112524 25/05/20 2 56.129.724 28,26 - 31,87 23,3 7,07 19 234 - 0,85 280
ATARI (ATA) g C 0,282 0,285 - 13,68 ESI GROUP (ESI) g C 38 37,8 - 0,53 + 16,31 NICOX (COX) g B4 4,03 - 7,46 FR0000052870 20/06/19 0,6 9.836.241 234 - 23,53 214
434550 0,292 + 6,95 0,36 5012 38 + 2,16 41 19175 4,09 - 0,74 5,23
FR0010478248 267.782.050 0,282 - 17,96 0,17 FR0004110310 6.023.892 37,3 + 23,93 24,6 FR0013018124 33.491.370 4 - 7,57 2,53
AUBAY (AUB) g C 33,2
2138
33,1
33,25
+ 0,3 - 1,05
+14,93 34,75
EURAZEO (RF) G A 43,8
71572
43,2
44
- 1,33
- 7,61
- 29,18
67,05
NRJ GROUP (NRG) B 5,96
641
5,92
5,98
- 1 - 11,64
6,88
AUTRES VALEURS DE LA ZONE EURO
FR0000063737 15/05/20 0,27 13.208.296 32,8 + 4,91 15,32 0,82 FR0000121121 08/05/19 1,25 78.645.486 43,2 - 26,84 35,6 FR0000121691 03/06/19 0,17 78.107.621 5,92 - 9,76 4,5 EURONEXT (ENX) G A 100 100,5 + 0,5 + 38,33
AVENIR TELECOM (AVT) g C 0,013 0,013 + 0,77 + 7,38 EUROFINS SCIENTIFIC (ERF) LR A 667 688 + 3,03 + 39,21 ONXEO (ONXEO) g B 0,687 0,675 - 1,75 + 21,62 102726 100,8 +10,2 100,8
3608425 0,013 +10,08 0,029 44850 688,6 +23,08 689 38066 0,687 - 4,66 0,979
FR0000066052 21/10/11 0,05 848.797.338 0,013 - 53,71 0,005 FR0000038259 03/07/19 2,45 18.941.892 665,8 + 82,49 393 0,42 NL0006294274 20/05/20 1,35 70.000.000 99,35 + 43,98 52,9 1,58
FR0010095596 78.317.810 0,67 0,3
AXWAY SOFTWARE (AXW) g B 19,8 19,85 + 60,08 EUROPCAR GROUPE (EUCAR) g B 1,36 1,372 + 1,18 - 68,34 ORPÉA (ORP) LR A 107,8 106,15 - 1,53 - 7,13 NOKIA (NOKIA) R A 4,245 4,236 - 0,31 + 28,08 0,3
1035 19,85 + 1,79 21,2 634705 1,424 -31,4 4,688 97244 108,75 + 6,1 129 515761 4,326 + 9,73 4,352 14,31
FR0011040500 02/07/19 0,4 21.308.766 19,5 + 71,12 10,55 FR0012789949 21/05/19 0,26 163.884.278 1,36 - 74,96 1,22 FR0000184798 12/07/19 1,2 64.615.837 105,95 - 2,61 69,1 FI0009000681 29/07/19 0,02 5.653.886.159 4,199 - 8,34 2,083 1,18
BAINS MER MONACO (BAIN) B 55 56 + 0,36 - 2,44 EUTELSAT COM. (ETL) G A 8,758 8,67 - 1,14 - 40,17 PHARMAGEST INT. (PHA) g B 84 82,5 - 1,55 + 36,14 SES (SESG) LR 6,06 5,98 - 2,03 - 52,16
4995 60 + 1,45 67,6 597091 8,81 + 2,8 14,825 1491 84 + 0,36 85 1125807 6,104 - 5,56 14,165
MC0000031187 26/09/14 0,01 24.516.661 55 44 FR0010221234 21/11/19 1,27 230.544.995 8,63 - 44,85 7,984 14,65 FR0012882389 01/07/20 0,9 15.174.125 82,2 + 53,63 41,25 1,09 LU0088087324 21/04/20 0,34 370.693.490 5,932 - 58,06 4,87 6,69
BÉNÉTEAU (BEN) g B 6,885 6,675 - 2,56 - 38,37 EXEL INDUSTRIES (EXE) B 35,9 35,9 - 22,96 PIERRE & VACANCES (VAC) g B 14,55 14,2 - 2,41 - 29,7 X-FAB SILICON (XFAB) g A 3,4 3,355 - 1,32 - 19,54
43388 6,895 +20,27 10,9 1 35,9 - 5,53 47,8 6386 14,55 -11,25 33,9 408466 3,58 + 9,82 6,08
FR0000035164 12/02/20 0,23 82.789.840 6,675 - 20,82 4,9 3,45 FR0004527638 13/02/19 1,14 6.787.900 35,9 - 18,41 31 FR0000073041 19/03/12 0,7 9.891.447 14,15 - 11,91 9,9 BE0974310428 130.781.669 3,31 - 6,42 1,868
BIC (BB) G A 49,88 49,02 - 1,92 - 20,94 FAURECIA (EO) LR A 36,5 36,5 - 0,41 - 24,01 PLASTIC OMNIUM (POM) G A 18,8 18,9 - 0,26 - 24,1
62929 50,95 - 0,33 66,05 187277 37,11 + 5,13 49,49 53487 19,18 - 0,47 26,41
FR0000120966 01/06/20 2,45 45.532.240 48,9 - 14,67 41,86 5 FR0000121147 31/05/19 1,25 138.035.801 36,11 + 1,78 20,58
BIGBEN INT. (BIG) g C 13,5 13,54 + 0,74 - 15,59 FDJ (FDJ) G A 30,76 31,21 + 1,13 + 31
FR0000124570
PLASTIVALOIRE (PVL) g
29/04/20 0,49 148.566.107
B 3,78
18,56
3,85
- 5,14
+ 0,52 - 44,36
12,01 2,59
VALEURS ZONE INTERNATIONALE
13166 13,64 +11,17 17,1 110928 31,21 +15 32,18 DIV 8 02/05/17 16788 3,88 + 3,77 7,48
FR0000074072 24/07/19 0,2 19.718.503 13,38 + 21,33 8,1 FR0013451333 26/06/20 0,45 191.000.000 30,72 + 60,05 18,3 1,44 FR0013252186 18/04/19 0,2 22.125.600 3,78 - 33,28 2,79 GENERAL ELECTRIC (GNE) 5,679 5,391 - 1,17 - 45,26 1,29
8484 5,679 -12,81 12,1
BIOMÉRIEUX (BIM) G A 141,2 140,4 - 0,78 + 76,94 FFP (FFP) g A 69 68,7 - 1,15 - 33,94 PROLOGUE (PROL) g C 0,24 0,238 - 1,25 - 30,41
62358 141,7 + 5,96 143,2 3616 70,1 + 3,31 105,6 US3696041033 USD 26/06/20 0,01 8.753.289.000 5,391 - 30,73 5,052
31424 0,24 + 0,42 0,387
FR0013280286 14/07/20 0,19 118.361.220 139,5 + 89,86 75 0,14 FR0000064784 22/05/20 2,15 24.922.589 68,1 - 18,41 42,15 3,13 FR0010380626 46.585.630 0,231 - 51,72 0,15 HSBC (HSB) 3,723 3,745 - 0,12 - 46,61 52,19
BOIRON (BOI) g A 33,9 34,1 + 0,59 - 6,32 FIGEAC AERO (FGA) g B 3,515 3,44 + 0,29 - 63,01 QUADIENT (QDT) g B 12,15 11,98 - 1,16 - 44,49 18655 3,792 -11,54 7,121
2744 34,1 + 0,74 41,65 6307 3,515 - 9,95 9,69 45506 12,17 - 7,2 24,3 GB0005405286 USD 27/02/20 0,21 20.366.093.154 3,688 - 42,56 3,575
FR0000061129 02/06/20 1,05 17.545.408 33,4 - 8,7 26,75 3,08 FR0011665280 31.839.473 3,435 - 69,45 2,48 FR0000120560 02/08/19 0,53 34.562.912 11,95 - 29,9 10,67 4,42 LAFARGEHOLCIM LTD (LHN) A 40,5 40,22 - 0,74 - 17,83 4
BOLLORÉ (BOL) G A 3,1 3,092 - 0,9 - 20,51 FIN. ODET (ODET) A 684 690 + 1,47 - 11,76 RALLYE (RAL) A 5,89 5,82 - 2,02 - 42,49 13095 40,87 - 1,47 49,79
843833 3,16 + 5,75 3,996 368 690 + 3,29 810 45987 6,03 -13,13 10,3 CH0012214059 CHF 15/05/20 2 615.929.059 40,19 - 5,19 26,89
FR0000039299 04/06/20 0,04 2.946.208.874 3,064 - 19,14 2,01 1,29 FR0000062234 04/06/20 1 6.585.990 684 - 10,62 497 0,15 FR0000060618 20/05/19 1 52.373.235 5,82 + 44,06 3,87
SCHLUMBERGER (SLB) A 16,65 16,7 - 0,6 - 53,48 3,45
BONDUELLE (BON) g B 19,86 19,9 - 0,5 - 14,59 FNAC DARTY (FNAC) G A 35,6 35,24 - 1,18 - 33,26 RAMSAY GDS (GDS) A 17,4 17,4 + 2,96 + 3,57 14837 16,95 + 1,52 36,9
12256 20 - 5,24 23,9 27642 36,12 - 4,86 53,85 30 17,4 - 1,14 21,8
FR0000063935 06/01/20 0,5 32.538.340 19,86 - 14,78 16,58 2,51 FR0011476928 26.608.571 35,2 - 38,71 16,29 FR0000044471 02/12/14 1,4 110.389.690 17,4 - 4,4 15,2 AN8068571086 USD 02/06/20 0,13 1.385.122.304 16,6 - 42,61 11,05
BUREAU VERITAS (BVI) LR A 19 18,93 - 0,76 - 18,62 FONCIÈRE LYONNAISE (FLY) A 67,8 67,6 - 0,3 - 8,4 RECYLEX SA (RX) g C /130520 - 45,57
511459 19 - 7,25 26,01 285 67,8 + 1,2 83,4 3,66
FR0006174348 20/05/19 0,56 452.204.032 18,78 - 9,12 15,165 FR0000033409 21/04/20 2,65 46.528.974 66,8 - 0,29 58 FR0000120388 04/07/90 0,61 25.886.482 - 48,45 1,3
BURELLE SA (BUR) A 508 504 - 1,18 - 38,39 GECI INTERNATIONAL (GECP) g C 0,028 0,028 + 1,81 - 14,33 RÉMY COINTREAU (RCO) G A 135,6 136,3 + 0,37 + 24,47
81 510 - 4,91 842 574506 0,028 -14,59 0,07 77998 136,9 - 1,45 141,3
FR0000061137 03/06/20 15 1.757.623 504 - 37,78 407 2,98 FR0000079634 01/10/01 0,1 224.582.624 0,027 - 56,7 0,018 FR0000130395 28/07/20 1 50.149.787 133,9 + 4,36 79,2 0,73
CARMILA (CARM) g C 8,98 8,66 - 2,92 - 56,7 GECINA (GFC) LR A 114,6 111,3 - 1,24 - 30,26 REXEL (RXL) G A 10,9 10,945 - 0,27 - 7,6
49392 8,98 -17,52 20 100889 114,6 + 6,71 183,6 399726 11,095 + 1,39 13,415
FR0010828137 03/07/20 1 142.357.425 8,65 - 42,72 8,65 FR0010040865 01/07/20 2,5 76.411.605 111,3 - 20,61 88,5 FR0010451203 02/07/20 0,48 304.425.106 10,83 + 25,86 4,921
CASINO (CO) G A 24,17 23,91 - 1,93 - 42,66 GENFIT (GNFT) G B 4,406 4,438 + 0,54 - 74,86 ROBERTET (RBT) G B 905 896 - 0,78 - 2,93
243647 24,65 -15,84 42,85 235799 4,56 - 4,76 20,96 267 906 - 3,45 1068
FR0000125585 09/05/19 1,56 108.426.230 23,91 - 31,45 21,58 6,52 FR0004163111 38.858.617 4,4 - 69,39 3,854 FR0000039091 02/07/20 5 2.172.551 892 + 35,96 662 0,56
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Les Echos Mercredi 19 août 2020 FINANCE & MARCHES // 23

euronext//taux&changes
ACTIONS ACTIONS ACTIONS
EURONEXT HORS SRD FRANÇAISES EURONEXT HORS SRD Suite FRANÇAISES EURONEXT HORS SRD Suite FRANÇAISES CHANGES COURS AU COMPTANT
VAR. VAR.
18-08-2020 COURS VEILLE ANNÉE
ISIN VALEUR OUV +HT +BS CLÔT ÉCART VOL ISIN VALEUR OUV +HT +BS CLÔT ÉCART VOL ISIN VALEUR OUV +HT +BS CLÔT ÉCART VOL 1 EURO EN DEVISE BCE EN % EN %
FR0013341781 2CRSI g C 3,4 3,475 3,38 3,47 + 2,51 18481 FR0012650166 ENGIE EPS g C 10,65 11,25 10,55 11 + 4,27 33303 FR0000051070 MAUREL ET PROM g B 1,788 1,79 1,744 1,778 - 0,56 51108 DOLLAR US 1,1925 0,43 6,28
FR0013185857 ABEO g C 7,12 7,2 7,04 7,04 - 0,85 968 FR0000120669 ESSO g B 13,2 13,35 13,2 13,2 - 1,12 267 FR0011742329 MCPHY ENERGY g C 20,1 20,9 19,54 20,55 + 1,48 300525 LIVRE STERLING 0,9018 -0,50 6,52
FR0012616852 ABIONYX PHARMA g B 0,906 0,936 0,896 0,92 + 1,77 113435 FR0000061475 EURASIA FONC. INV. C 0,306 0,306 0,306 0,306+ 0,66 6645 FR0004065605 MEDINCELL C 7,36 7,48 7,3 7,48 5572 FRANC SUISSE 1,077 0,07 -0,79
COURONNE DANOISE 7,4458 -0,02 -0,36
FR0000076861 ACTEOS g C 1,615 1,7 1,615 1,645+ 2,81 11536 FR0000054678 EURO RESSOURCES C 3,47 3,64 3,4 3,64 + 5,2 24590 FR0010298620 MEMSCAP g C 0,924 0,95 0,91 0,92 - 0,22 18671
COURONNE NORV. 10,5523 0,32 6,83
FR0000062978 ADL PARTNER g C 9,9 9,96 9,8 9,96 + 0,61 360 FR0000075343 EUROMEDIS GROUPE C 9,9 9,9 9,7 9,7 - 1,02 1808 FR0000077570 MICROPOLE g C 1,08 1,12 1,08 1,105 + 2,32 28349 KUNA CROATE 7,5343 0,05 1,19
FR0004152874 ADVENIS g C 1,02 1,04 1,02 1,02 - 1,92 2067 FR0010490920 EUROPACORP g C 0,787 0,844 0,757 0,77 406984 FR0013482791 NACON SAS B 6,2 6,25 6,13 6,18 + 0,98 18047 COURONNE SUEDOISE 10,3199 0,03 -1,68
FR0013296746 ADVICENNE g C 7,2 7,36 7,2 7,36 + 2,22 272 FR0011271600 FERMENTALG g C 1,67 1,676 1,632 1,638 - 1,21 40929 FR0013018041 NAVYA g B 2,135 2,18 2,1 2,1 - 2,1 130518 DOLLAR CANADIEN 1,5723 0,15 7,91
YEN JAPONAIS 125,75 -0,12 3,11
FR0000053837 ALTAMIR B 16,4 16,4 15,75 15,75 + 0,46 2720 FR0000060824 FINANCIERE MARJOS C 0,214 0,214 0,214 0,214 4970 FR0004154060 NETGEM g C 1,085 1,105 1,08 1,08 - 1,82 3200
DOLLAR AUSTRALIEN 1,6495 0,23 3,14
FR0011051598 AMOEBA g C 2,76 2,795 2,75 2,75 - 0,9 47886 FR0010341032 FONCIERE INEA B 38,2 38,2 38 38 - 0,52 165 FR0004050250 NEURONES B 25,6 25,8 25,4 25,4 - 0,78 3103 ROUBLE RUSSE 87,403 -0,07 25,83
FR0012789667 AMPLITUDE g C 2,11 2,13 2,11 2,13 + 0,95 3930 FR0013030152 FRANCAISE ENERGIE g C 15,65 15,7 15,55 15,6 - 0,32 4447 FR0000052680 OENEO g B 11,4 11,5 11,4 11,4 750 ROUPIE INDIENNE 89,0056 0,26 11,24
FR0013258589 ANTALIS INTL g B 0,738 0,74 0,738 0,738 823 FR0000053035 GEA g C 97,5 105 97,5 105 +5 1001 FR0010428771 OL GROUPE g C 2,32 2,35 2,26 2,28 - 1,3 26262 DOLLAR NEO-ZELANDAIS 1,8111 -0,02 8,54
COURONNE TCHEQUE 26,1265 -0,01 2,82
FR0011992700 ATEME g C 16,12 16,28 15,9 16,24 - 0,25 8048 FR0010501692 GENERIX g C 7,1 7,2 7,06 7,1 1145 FR0000075392 ORAPI g C 5,2 5,2 5,12 5,16 3710
FORINT HONGROIS 348,975 -0,02 5,40
FR0000061780 AUGROS CP. C 4,8 4,8 4,8 4,8 + 6,67 170 FR0013399474 GENKYOTEX g C 2,9 2,94 2,89 2,92 + 0,69 140397 FR0010609206 OREGE C 0,994 1,005 0,984 0,996+ 0,2 21348 ZLOTY POLONAIS 4,3805 -0,41 2,63
FR0000039232 AUREA g C 4,75 4,75 4,56 4,6 - 3,16 3205 FR0011799907 GENOMIC VISION g C 0,39 0,409 0,384 0,394 + 3,68 1567538 FR0012127173 OSE IMMUNO g C 6,44 6,96 6,24 6,8 + 13,33 213269 LEV BULGARE 1,9529 -0,18 -0,18
FR0013183589 AURES TECHNO g C 13,7 13,7 13,55 13,7 2455 FR0000061459 GERARD PERRIER B 62,4 62,4 60,8 60,8 - 1,94 494 FR0004038263 PARROT B 3,2 3,5 3,2 3,5 + 13,27 47545 DOLLAR HONG-KONG 9,2439 0,44 5,81
FR0011800218 AWOX g C 0,9 0,91 0,874 0,896+ 0,67 15048 FR0000065971 GRAINES VOLTZ C 63 63 63 63 + 0,8 531 FR0000038465 PASSAT g C 4,8 4,82 4,78 4,8 2272 WON SUD COREEN 1412,4488 0,45 9,01
PESO MEXICAIN 26,4633 0,46 24,57
FR0013258399 BALYO g C 1,256 1,26 1,232 1,25 + 1,63 39469 FR0004050300 GROUPE OPEN g C 14,8 14,8 14,72 14,74 - 0,41 3546 FR0011027135 PATRIMOINE ET COMM B 14,3 14,35 14,2 14,3 - 0,35 660
REAL 6,5505 0,13 45,33
FR0004023208 BASSAC B 48,5 48,6 48,1 48,6 + 0,41 250 FR0012612646 GROUPE PARTOUCHE B 20,1 20,1 19,65 19,65 - 2,72 337 FR0000053514 PCAS B 10,7 10,7 10,3 10,3 - 1,91 473 DOLLAR SINGAPOUR 1,628 0,17 7,85
FR0000035370 BASTIDE CONF.MED. g C 40,9 41,3 40,7 40,7 - 1,21 2456 FR0004155000 GROUPE SFPI g C 1,195 1,49 1,195 1,47 + 24,58 771942 FR0012432516 POXEL g C 6,97 7,14 6,86 7,07 + 2,17 137294 RAND SUD-AFRICAIN 20,7012 -0,75 31,77
FR0011814938 BOOSTHEAT C 5,06 5,08 4,8 4,8 - 5,14 2058 FR0000066722 GUILLEMOT g C 5,76 5,8 5,5 5,8 + 1,05 74976 FR0012613610 PRODWAYS GROUP g C 1,77 1,78 1,72 1,74 - 1,7 13206 LIVRE TURQUE 8,7938 0,26 31,74
RENMIBI YUAN 8,2559 0,29 5,73
FR0000074254 BOURSE DIRECT C 1,71 1,71 1,58 1,67 + 0,6 25519 FR0000038531 HF COMPANY C 3,78 3,8 3,78 3,8 + 0,26 133 FR0000060329 PSB INDUSTRIES g B 17,95 18,5 17,75 17,75 - 1,11 2662
RUPIAH 17704,8903 0,79 13,66
FR0010151589 CAFOM C 3,38 3,38 3,32 3,38 381 FR0012821916 HIPAY GROUP g C 3,5 3,66 3,26 3,59 + 11,84 22708 FR0000075954 RIBER g C 1,6 1,73 1,6 1,665+ 4,39 89100 PESO PHILIPPIN 57,8902 0,06 1,90
FR0012969095 CAPELLI g C 25,2 25,6 25,1 25,6 + 1,59 283 FR0000065278 HOPSCOTCH GROUPE g C 4,78 4,79 4,78 4,79 + 0,21 201 FR0006239109 SCBSM g C 6,95 6,95 6,9 6,9 1362 RINGGIT MALAIS 4,9887 0,19 8,62
FR0000064446 CATERING INTL SCESg B 10,5 10,65 10,45 10,45 - 0,48 2043 FR0004165801 HOTELS DE PARIS C 2,7 2,7 2,7 2,7 252 FR0000039109 SECHE ENVIRONNEM. g B 32,75 32,75 32,15 32,5 - 0,92 2625 BATH THALANDAIS 37,1732 0,49 11,53
FR0010193979 CBO TERRITORIA C 3,25 3,27 3,24 3,25 15466 FR0000051393 IDI B 41,5 41,5 39,2 40 - 0,5 247 FR0011950682 SERGEFERRARI GP g C 5,52 5,54 5,46 5,46 - 1,09 851
FR0000053506 CEGEDIM B 27,5 27,6 27,2 27,2 - 1,45 4203 FR0000071797 INFOTEL g C 37,4 37,5 37,2 37,2 - 0,54 296 FR0000074122 SII g C 20,4 20,6 20,4 20,5 697 TAUX MARCHÉS MONÉTAIRES ET EURODEVISES
FR0000054322 CIBOX INTERACTIVE g C 0,174 0,174 0,173 0,173 - 2,26 18000 FR0000064297 INNELEC MULTIMEDIAg C 5,34 5,36 5,18 5,26 - 1,5 1507 FR0004016699 SMTPC g B 17,85 17,85 17,5 17,7 - 0,56 2168 MARCHÉS MONÉTAIRES
18-08-2020 JOUR 1 MOIS 3 MOIS 6 MOIS 1 AN
FR0013426004 CLARANOVA g B 6,275 6,565 6,2 6,405+ 1,83 251484 FR0013233012 INVENTIVA g B 10,22 10,54 10,02 10,54 + 3,95 65578 FR0000065864 SOGECLAIR g C 14,1 14,15 14,1 14,1 313 ZONE EURO -0,43/-0,73 -0,37/-0,67 -0,31/-0,61 -0,33/-0,63 -0,29/-0,59
FR0000185506 CRCAM ATL. VENDEE C 112,02 113 112 112,1 + 0,07 116 FR0000072597 IT LINK g C 12,85 12,85 12,75 12,75 - 0,78 191 FR0010526814 SUPERSONICS g C 1,355 1,39 1,355 1,39 + 1,83 1574
ECARTS DE TAUX AVEC L’ALLEMAGNE
FR0010483768 CRCAM BRIE PIC. CC B 21,5 21,595 21,3 21,31 - 0,88 884 FR0004026151 ITESOFT g C 3,08 3,08 3,04 3,04 - 3,8 702 FR0010918292 TECHNICOLOR g B 2,68 2,68 2,57 2,611 - 1,19 68156 18-08-2020 6 MOIS 2 ANS 5 ANS 7 ANS 10 ANS
FR0000045213 CRCAM ILLE-VILAINE C 86,5 86,5 84 84 - 2,31 839 FR0012872141 JACQUES BOGART g C 8,46 8,5 8,46 8,5 - 0,7 171 FR0000033003 TOUAX g C 6,74 6,74 6,4 6,56 - 2,67 31264 ALLEMAGNE 100,27 -0,65 -0,69 -0,63 -0,48
FR0000045239 CRCAM LOIRE HAUTE C 72,95 72,95 70,5 71 - 2,67 191 FR0004029411 KEYRUS g C 2,12 2,12 2,07 2,07 - 2,36 5421 FR0000036816 TOUR EIFFEL g B 29,6 29,7 29,4 29,6 460 PORTUGAL 0 5,52 0,39 0,48 0,64
FR0000045551 CRCAM MORBIHAN B 71,01 71,01 71 71 138 FR0000066607 LACROIX g C 23,3 23,8 23,3 23,8 + 2,15 451 FR0000034548 UNION FIN.FRANCE g B 17,3 17,35 17,25 17,25 - 0,29 1246 FRANCE -0,03 0,04 0,16 0,16 0,25
ESPAGNE -0,04 0,20 0,39 0,52 0,69
FR0000185514 CRCAM NORD FR. B 19,252 20 19,2 19,28 + 0,16 2484 FR0000032278 LATECOERE g C 1,806 1,822 1,802 1,822 + 1 14835 FR0000074197 UNION TECH.INFOR. g C 0,5 0,53 0,5 0,515 - 0,96 18542
ITALIE -0,11 0,41 0,26 1,20 1,40
FR0000045528 CRCAM PARIS IDF B 72,09 72,09 71 71,33 - 1,1 603 FR0006864484 LAURENT-PERRIER B 73 73 72 72 - 1,37 603 FR0004186856 VETOQUINOL B 72,8 73 71,8 72,4 - 0,82 504
FR0007317813 CS GROUP g C 3,59 3,6 3,57 3,57 - 0,56 2745 FR0000121295 LEBON (CIE) C 85,6 85,6 85 85,6 167 FR0000050049 VIEL ET CIE C 5,08 5,08 4,96 5,02 - 1,18 19215
FR0012202497 DIAGNOSTIC MEDICALg C 1,6 1,6 1,57 1,58 + 0,96 9996 FR0013233475 LYSOGENE g C 2,44 2,7 2,4 2,53 + 3,69 224624 FR0004183960 VOLUNTIS g C 1,46 1,46 1,39 1,458 6209 CERTIFICAT/FONDS INVESTIR 10
FR0010099515 ECA g B 22,8 22,8 22,4 22,7 - 1,3 311 FR0000060196 M.R.M. C 0,95 0,955 0,95 0,955 + 0,53 501 FR0000062796 VRANKEN - POMMERY B 13,5 13,6 13,1 13,2 - 2,22 1596 INVESTIR 10 GRANDES VALEURS I10GS - FR0011630474 117,02 -1,21
FR0000031023 ELECT.STRASBOURG B 112 112 111,5 112 - 0,89 318 FR0000032302 MANUTAN INTER. B 54,8 55 54,8 55 357 FR0004034072 XILAM ANIMATION g C 45,75 45,75 45,1 45,1 - 0,55 410 INVESTIR PEA PALATINE FR0013284114 97,57 -1,29

SICAV/FCP
VAL. UNIT DATE DERNIER VAL. UNIT DATE DERNIER VAL. UNIT DATE DERNIER VAL. UNIT DATE DERNIER
CLASSIFICATION

CLASSIFICATION

CLASSIFICATION

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DÉSIGNATION HORS FRAIS DE LA DIVIDENDE NET DÉSIGNATION HORS FRAIS DE LA DIVIDENDE NET DÉSIGNATION HORS FRAIS DE LA DIVIDENDE NET DÉSIGNATION HORS FRAIS DE LA DIVIDENDE NET
CODE ISIN DES VALEURS EN EUROS** VALOR. EN EUROS** CODE ISIN DES VALEURS EN EUROS** VALOR. EN EUROS** CODE ISIN DES VALEURS EN EUROS** VALOR. EN EUROS** CODE ISIN DES VALEURS EN EUROS** VALOR. EN EUROS**
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LU0851564384 DYNAMIC (EUR) 143,7 17/08
solutions d’investissement LU0705072691 RAM (L) SF L/S EM MKT EQ 105,72 17/08 LU0935723782 RAM (L) TF II ASIA BD TOT RET 154,48 17/08 LU1626130220 HIGH DIV. EUROPE STOCKS (EUR) 87,62 17/08
à disposition ici : www.mirabaud-am.com LU0851564541 WORLD EQUITY (EUR) 164,03 17/08

Valeur unitaire hors frais : valeur de la part ou de l’action hors droits d’entrée ou de sortie éventuels. Les SICAV éligibles au PEA sont signalées par un astérisque *. Le pictogramme P indique la cotation d’un FCP.
Classification des OPCVM : actions françaises (AF), actions de la zone EURO (AE), actions internationales (AI), monétaires EURO (ME), monétaires à vocation internationale (MI), obligations et autres titres de créances libellés en EURO (OE), obligations et autres titres de créances internationaux (OI), sicav luxembour-
geoises (LX), diversifiés (DI), garantis ou assortis d’une protection (GP). ** : en euros ou dans la devise indiquée dans la colonne «DÉSIGNATION DES VALEURS».

carnet
fr

ENTREPRISES Thomas Pinel, 45 ans, est diplômé

de l’Ecole nationale supérieure
de l’université de Bâle (Suisse),
bénéficie de vingt-sept ans d’expé-
d’une réflexion stratégique sur
l’expérience clients au sein du
et opérations de contrôle des
concentrations. +
BEARINGPOINT
Chrystel Dierking
d’électronique et d’informatique
(Bordeaux) et de l’Institut d’adminis-
rience dans le conseil et les servi-
ces bancaires. Au cours de sa car-
groupe. Ils sont nés
Jean-Charles Chevalier tration des entreprises. En 2002, il rière, il a occupé plusieurs postes ASSOCIATION
un 19 août
Thomas Pinel est entré chez BearingPoint où il a de cadre dirigeant chez UBS, AUTORITÉ
Janice Spindler
sont désormais associés
développé une expertise sur les pro-
jets CRM. Dès 2014, il a assumé la res-
Arthur D. Little, EY et Credit
Suisse. Plus récemment, il était AUTORITE DE LA CONCURRENCE
HARVARD BUSINESS SCHOOL CLUB
DE FRANCE
•desBill Clinton, ex-président
Etats-Unis, 74 ans.
en France. ponsabilité des activités du cabinet
sur un éditeur de logiciels leader des
associé et directeur général chez
IFB, où il était en charge des ban-
Yann Guthmann
sera le chef du nouveau service
Hélène Reltgen
devient présidente
•duJohn Deacon, bassiste
groupe « Queen », 69 ans.
Chrystel Dierking, 42 ans, diplô-
mée de Neoma Business School, a
solutions CRM. ques européennes. de l’économie numérique,
à compter du 14 septembre.
de l’association. •deCarole Delga, présidente
la région Occitanie, 49 ans.
commencé sa carrière dans l’audit,
puis le conseil. Elle bénéficie de
Janice Spindler, 36 ans, est diplô-
mée du programme technology
ODDO BHF
Agathe Schittly Yann Guthmann, 35 ans, ancien
Hélène Reltgen, 52 ans, diplô-
mée de l’Essec et de Harvard, est
•PDG
Dominique Desseigne,
du Groupe
dix-sept ans d’expérience de con- & management de Reims Mana- est promue directrice élève de l’Ecole polytechnique, directrice associée au sein Lucien Barrière,76 ans .
seil auprès des directions généra-
les et financières. C’est en 2014
gement School. C’est en 2005
qu’elle a rejoint le cabinet de con-
globale du marketing
pour l’ensemble des activités
est diplômé de l’Ensae. Il a
d’abord été chargé de mission
d’Egon Zehnder et membre du
conseil d’administration du
•économiste,
Jean-Paul Fitoussi,
78 ans.
qu’elle a rejoint BearingPoint. seil. Elle a notamment développé
l’offre fashion. Elle est également
du groupe. A ce titre,
elle intègre le general
d e l ’u n i t é c o û t e t t a r i f s à l a
direction des affaires économi-
HBS Club de France. D’abord
analyste financière chez Mor-
•chanteuse,
Carla Lazzari,
15 ans.
Jean-Charles Chevalier, 38 ans,
est diplômé de l’IAE de Lille et de
en charge de la co-animation et
de la coordination de l’offre uni-
management committee. ques et de la prosp ective de
l’Arcep entre 2010 et 2016. Il a
gan Stanley à Londres, elle a
ensuite rejoint McKinsey
•duJoël Lebreton, président
conseil de surveillance
la Skema Business School. Il a fied commerce de BearingPoint. Agathe Schittly, 40 ans, diplômée rejoint ensuite l’Autorité de la comme directrice de mission. de Keolis, 71 ans.
débuté dans l’audit. En poste au
sein de B earingPoint depuis AVALOQ
de HEC, a réalisé l’ensemble de sa
carrière dans le groupe, qu’elle a
concurrence pour y être rap-
porteur au sein du service des
C’est en 1999 qu’elle a intégré
Egon Zehnder. Elle y a notam-
•cofondateur
Daniel Marhely,
de Deezer, 36 ans.
2008, il dispose d’expérience
dans le conseil aux directions
Alain Gloden
est nommé global head of
rejoint en 2005. Dernièrement,
elle assumait la fonction de direc-
professions réglementées.
Détaché auprès de l’Autorité de
ment dirigé pendant onze ans
les practices mondiales techno-
•président
Jean-Luc Mélenchon,
du groupe LFI à l’As-
générales notamment sur des business consulting. trice stratégie, marketing et pro- la concurrence de la Nouvelle- logie et digital. semblée nationale, 69 ans.
problématiques de stratégie duits d’Oddo BHF Asset Manage- Calédonie depuis un an, il a tra- •dePatrick Pelloux, président
d’entreprise et de transformation
des organisations.
Alain Gloden, 54 ans, titulaire
d’un master’s degree in economics
ment. L’année dernière, elle a
notamment été nommée à la tête
vaillé sur différents dossiers
contentieux, demandes d’avis , Envoyez vos nominations à
carnetlesechos@nomination.fr
l’Association des médecins
urgentistes de France, 57 ans.

Les Echos est une publication du ÉDITRICE Marie Van de Voorde-Leclerq Elsa Conesa (Finance et Marchés) DIRECTRICE ARTISTIQUE LES ECHOS WEEK-END DIRECTEUR DE LA DIFFUSION ET DU MARKETING CLIENTS
PRINCIPAL ASSOCIÉ UFIPAR (LVMH) ÉDITRICE ADJOINTE Clémence Callies Daniel Fortin (Magazine, Opinions et Innovation) Marion Moulin DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Etienne Porteaux
PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL Pierre Louette DIRECTEUR DES DÉVELOPPEMENTS Arnaud Le Gal (Les Echos Entrepreneurs EDITORIALISTES Henri Gibier DIRECTEUR STRATÉGIE ET COMMUNICATION Fabrice Février
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DIRECTEUR DÉLÉGUÉ Bernard Villeneuve DIRECTEUR DES RÉDACTIONS Nicolas Barré Etienne Lefebvre (France et international) Eric Le Boucher, Jean-Francis Pécresse, De Meyer et Mariana Reali PUBLICITÉ Les Echos Le Parisien Médias
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION DIRECTEURS DÉLÉGUÉS DE LA RÉDACTION Clémence Lemaistre (Information digitale) Jean-Marc Vittori, Sabine Delanglade, DIRECTRICE ARTISTIQUE Cécile Texeraud Tél. : 01 87 39 78 00.
& PRÉSIDENT DE LA SAS LES ECHOS Pierre Louette Dominique Seux et François Vidal Lucie Robequain (France, International et Enquête) Laurent Flallo, Sylvie Ramadier SÉRIE LIMITÉE PRÉSIDENTE Corinne Mrejen
Edité par Les Echos, SAS au capital de 794.240 euros RCS 582 071 437 RÉDACTEURS EN CHEF Marie-Christine Sonkin (Patrimoine) (Le Crible) RÉDACTRICE EN CHEF Frédérique Dedet DIRECTEUR GÉNÉRAL Philippe Pignol
10, boulevard de Grenelle, CS10817, 75738 Paris Cedex 15 David Barroux (Entreprises) DIRECTEUR DE CRÉATION LES ECHOS EXECUTIVES DIRECTRICE ARTISTIQUE DIRECTRICE PUBLICITÉ FINANCIÈRE Céline Vandromme
Tél. : 01 87 39 70 00. www.lessechos.fr Julie Chauveau (Entreprises) Fabien Laborde RÉDACTRICE EN CHEF Muriel Jasor Clarice Fensterseifer DIRECTRICE PUBLICITÉ COMMERCIALE Emmanuelle Denis

SERVICE ABONNEMENTS LES ECHOS 4, rue de Mouchy 60438 Noailles Cedex. Tél. : 01 70 37 61 36 du lundi au vendredi de 9h à 18h. IMPRESSION L’Imprimerie (Tremblay-en-France), Midi Libre (Montpellier). TIRAGE DU 18 AOÛT 2020 : 57.702 exemplaires. Origine du papier : France. Taux de fibres recyclées : 56%.
Ce journal est imprimé sur du papier porteur de l’Ecolabel européen sous le numéro FI/37/002. Eutrophisation : Ptot 0.01kg/tonne de papier Membre de membre ACPM OJD CPPAP : 0421 c 83015. Toute reproduction, même partielle, est interdite sans l’autorisation expresse de l’éditeur (loi du 11 mars 1957)

24 //
appels d’offres
FOURNITURES
VILLE DE
92
MALAKOFF
FOURNITURE
DE PANNEAUX ROUTIERS
Nom et adresse officiels de l'organisme
acheteur : Ville de Malakoff, Nerot Céline,
1 Place du 11 Novembre 1918, CS 80031
92245 Malakoff. Courriel : marchespu-
blics@ville-malakoff.fr, profil d'acheteur :
http://ville-malakoff.e-marchespublics.
com.
Objet du marché : fourniture de pan-
neaux routiers.
Type de marché de fournitures : achat
Accord-cadre avec un seul opérateur.
Durée de l'accord-cadre : 4 an(s).
Quantités : Il s'agit d'un marché à bons
de commandes dont les montants pour la
durée totale du marché sont les suivants :
- sans montant minimum - montant maxi-
mum : 213 000 euros HT.
Prestations divisées en lots : non.
Conditions de participation :
Justifications à produire quant aux quali-
tés et capacités du candidat :
Documents à produire obligatoirement par
le candidat, à l'appui de sa candidature :
-Copie du ou des jugements prononcés,
si le candidat est en redressement judi-
ciaire (si ces documents ne sont pas déjà
demandés dans le cadre du formulaire
DC2, ci-après)
Documents à produire à l'appui des can-
didatures par le candidat, au choix de
l'acheteur public :
- Déclaration concernant le chiffre d'af-
faires global et le chiffre d'affaires concer-
nant les fournitures, services ou travaux
objet du marché, réalisés au cours des
trois derniers exercices disponibles (ren-
seignements à inscrire dans le formulaire
DC2, si celui-ci est demandé par l'acheteur
public)
-Déclaration indiquant les effectifs moyens
annuels du candidat et l'importance du
personnel d'encadrement pour chacune
des trois dernières années (déclaration à
produire en annexe du formulaire DC2, si
celui-ci est demandé par l'acheteur public)
-Présentation d'une liste des principales
fournitures ou des principaux services
effectués au cours des trois dernières
années, indiquant le montant, la date et le
destinataire public ou privé. Les livraisons
et les prestations de services sont prou-
vées par des attestations du destinataire
ou, à défaut, par une déclaration de l'opé-
rateur économique (documents à fournir
en annexe du formulaire DC2, si celui-ci
est demandé par l'acheteur public)
-Formulaire DC1, Lettre de candidature -
Habilitation du mandataire par ses co-trai-
tants (disponible à l'adresse suivante :
http://www.economie.gouv.fr/daj/formu-
laires-declaration-du-candidat)
-Formulaire DC2, Déclaration du candi-
dat individuel ou du membre du groupe-
ment.(disponible à l'adresse suivante :
http://www.economie.gouv.fr/daj/formu-
laires-declaration-du-candidat)
Documents à produire obligatoirement
par l'attributaire, avant la signature et la
notification du marché public ou de l'ac-
cord-cadre (formulaire NOTI1) :
-Les pièces prévues aux articles D. 8222-5
ou D. 8222-7 et D. 8222-8 du code du tra-
vail -Si l'attributaire est établi en France,
les attestations et certificats délivrés par
les administrations et organismes compé-
tents prouvant qu'il a satisfait à ses obliga-
tions fiscales et sociales ou un état annuel
des certificats reçus (formulaire NOTI2) se
référer au réglement de la consultation
Marché public simplifié : NON
Critères d'attribution : Offre économi-
quement la plus avantageuse appréciée
en fonction des critères énoncés dans
le cahier des charges (règlement de la
consultation, lettre d'invitation ou docu-
ment descriptif).
Type de procédure : procédure adaptée.
Date limite de réception des offres :
21 Septembre 2020 à 23:59.
Conditions et mode de paiement pour
obtenir les documents contractuels et
additionnels :
Il est disponible gratuitement à l'adresse
électronique suivante : http://ville-mala-
koff.e-marchespublics.com
Conditions de remise des offres ou des
candidatures :
Les candidatures et les offres devront
être remises par la voie électronique à
l'adresse suivante :
http://ville-malakoff.e-marchespublics.
com
Date d'envoi du présent avis à la publica-
tion : 13 Aout 2020.
Instance chargée des procédures de
recours : Tribunal de Cergy Pontoise
2/4 boulevard de l'Hautil 95027 Cergy Pon-
toise , tél. : 0130173400 , courriel : greffe.
ta-cergy-pontoise@juradm.fr .
Service auprès duquel des renseigne-
ments peuvent être obtenus concernant
l'introduction des recours : Tribunal de
Cergy Pontoise 2/4 boulevard de l'Hautil
95027 Cergy Pontoise , tél. : 0130173400 .
VILLE
94
D'ALFORTVILLE
MASQUES DE PROTECTION
CONTRE LE VIRUS COVID-19
Nom et adresse officiels de l'organisme
acheteur : Mairie d'Alfortville, M. Xavier
Lucas, Mairie d'Alfortville, Place F Mit-
terrand, 94142 Alfortville cedex, tél. : 01 78
68 22 41, courriel : xavier.lucas@mairie-al-
fortville.fr
Le pouvoir adjudicateur n'agit pas pour le
compte d'autres pouvoirs adjudicateurs
Objet du marché : La présente consulta-
tion concerne la fabrication et la livrai-
son sur un site unique de masques de
protection homologation visant à proté-
ger les agents et la population de la ville
d'Alfortville contre le virus COVID19, de
différentes matières selon les lots.
Afin de disposer d'un stock tampons en
continue, les fournitures commandées
figurant au bordereau des prix afférent à
chaque lot, seront commandés au fur et
à mesure des consommations dans de
larges proportions. L'acheteur public a
recours à la technique d'achat des accords
cadres à bons de commande conformé-
ment à l'article L.2124-5 et R.2162-1 et sui-
vants du code de la Commande Publique.
Les prestations feront l'objet de bons de
commande basés sur les Bordereaux des
Prix Unitaires (B.P.U) avec un seuil mini-
mum annuel et un seuil maximum annuel
indiqués ci-après. Chaque marché (lot)
est conclu pour une durée d'un an à comp-
ter de sa date de notification.
Type de marché de fournitures : Achat
Lieu d'exécution et de livraison : Alfortville,
94140 Alfortville
La procédure d'achat du présent avis est
couverte par l'accord sur les marchés
publics de l'OMC.
L'avis implique un marché public
Caractéristiques principales :
• Variantes refusées
• FOURNITURE DE MASQUES DE PRO-
TECTION CONTRE LE VIRUS COVID-19
POUR LA VILLE D’ALFORTVILLE
Prestations divisées en lots : oui
Possibilité de présenter une offre pour
tous les lots
Durée du marché ou délai d'exécution :
12 mois à compter de la notification du
marché
Date prévisionnelle de début des presta-
tions : 01 octobre 2020
Cautionnement et garanties exigés : Le
titulaire pourra céder ou nantir en partie ou
en totalité les créances résultant du mar-
ché (articles R2191-45 et suivants du code
de la commande publique).
Modalités essentielles de financement et
de paiement et/ou références aux textes
qui les réglementent : Les sommes dues
au(x) titulaire(s) et au(x) sous-traitant(s)
de premier rang éventuel(s) du marché,
seront payées dans un délai global de
30 jours à compter de la date de récep-
tion des factures ou des demandes de
paiement équivalentes. En cas de retard
dans les paiements, le titulaire aura droit
au versement d'intérêts moratoires au taux
légal (taux pratiqué par la banque centrale
européenne) majoré de huit points.
Une avance de 5% (ou 10% si le titulaire
du marché public ou son sous-traitant
admis au paiement direct est une petite ou
moyenne entreprise mentionnée à l'article
R. 2151-13 du CCP) pourra être versée si
les conditions réglementaires sont réunies
(articles R2191-3 à R2191-14 du code de
la commande publique). Aucune garantie
financière n'est exigée.
Forme juridique que devra revêtir le grou-
pement d'opérateurs économiques attri-
butaire du marché : L'offre, qu'elle soit
présentée par un seul opérateur écono-
mique ou par un groupement, devra indi-
quer tous les sous-traitants connus lors de
son dépôt. Elle devra également indiquer
les prestations (et leur montant) dont la
sous-traitance est envisagée, la dénomi-
nation et la qualité des sous-traitants qui
l'exécuteront à la place du titulaire, sauf
lorsque le montant est inférieur à 600
Euros T.T.C. Chaque marché sera attribué :
- soit à un opérateur économique unique,
- soit à des opérateurs économiques grou-
pés solidaires.
Les candidats feront une offre distincte
pour chaque lot qu'ils souhaitent se voir
attribuer Plusieurs lots pourront être
confiés au même candidat . Toutefois,
ils ne sont pas autorisés à présenter des
offres variables selon le nombre de lots
susceptibles d'être obtenus. Les offres
doivent être présentées conformément
aux dispositions du présent règlement,
et être parfaitement distinctes selon les
lots, étant rappelé que les candidatures
et offres sont examinées lot par lot. L'offre
sera présentée par un seul opérateur éco-
nomique ou par un groupement. Le même
opérateur économique ne peut présenter
pour l'accord cadre ou un de ses lots plu-
sieurs offres en agissant à la fois :
1° En qualité de candidats individuels et de
membres d'un ou plusieurs groupements ;
2° En qualité de membres de plusieurs
groupements.
Un même candidat ne pourra pas être
mandataire de plus d'un groupement pour
un même marché.
Marché réservé : Non
Nombre de candidats :
• Réduction du nombre d'opérateurs
durant la négociation ou le dialogue (pro-
cédure négociée, dialogue compétitif) :
Recours à une procédure se déroulant en
phases successives afin de réduire pro-
gressivement le nombre des solutions à
discuter ou des offres à négocier : NON
Marché public simplifié : NON.
Critères d'attribution : Offre économi-
quement la plus avantageuse appréciée
en fonction des critères énoncés dans
le cahier des charges (règlement de la
consultation, lettre d'invitation ou docu-
ment descriptif)
Type de procédure : Procédure adaptée
Date limite de réception des offres :
07 septembre 2020 à 12 h 00
Délai minimum de validité des offres :
90 jours à compter de la date limite de
réception des offres.
Date d'envoi du présent avis à la publica-
tion : 18 août 2020
Adresse auprès de laquelle les docu-
ments peuvent être obtenus : https://
marches.maximilien.fr/?page=entreprise.
EntrepriseAdvancedSearch&AllCons&ref-
Consultation=369583&orgAcronyme=d5e
Instance chargée des procédures de
recours : Tribunal administratif de Melun,
43 rue du Général de Gaulle Case postale
8630, 77008 Melun, tél. : 33 16 05 66 63 0,
télécopieur : 33 16 05 66 61 0, adresse
internet : http://www.ta-melun.juradm.fr
Nature et désignation des lots :
Lot(s) 1 FOURNITURE DE MASQUES
TYPE CHIRURGICAL
Conformément à l'article R.2162-4 du
Code de la commande publique, le mon-
tant annuel total des commande de fourni-
tures du marché est compris entre un seuil
minimum de 5 000 euros HT et un seuil
maximum de 50 000 euros HT.
Les délais de livraison ne pourront être
supérieurs à 7 jours pour la livraison des
articles, à compter de la réception du
bon de commande. Les délais du présent
marché s'entendent en jours calendaires
(samedi, dimanche, jours fériés.
Les prestations portent sur la fourniture
de Masque individuel à usage des pro-
fessionnels de santé de type chirurgical
répondant aux caractéristiques (données
à titre indicatif)
Masque Homologué conforme aux exi-
gences applicables de la directive 93/42/
CEE et du Code de la Santé Publique Fran-
çais
- certifiés dispositif médical type II EN
14683
- conditionné par 50 unités
- 2 liens confortables « tour d oriels » (pas
de cordons à relier par noeuds)
- Coloris bleu ciel
Coût estimé (HT) : entre 5000 et
50000 euros (Euros)
UPLOADED BY "What's News" vk.com/wsnws TELEGRAM: t.me/whatsnws
Durée du lot ou délai d'exécution : 12 mois
à compter de la notification du marché
Lot(s) 2 FOURNITURE DE MASQUES TIS-
SUS LAVABLES (CATEGORIE UNS 1)
Conformément à l article R.2162-4 du
Code de la commande publique, le mon-
tant annuel total des commande de fourni-
tures du marché est compris entre un seuil
minimum de 25 000 euros HT et un seuil
maximum de 150 000 euros HT
Le délai maximum de livraison des com-
mandes ne pourra être supérieur à 15 jours
calendaires
Les prestations portent sur la fourniture
de Masque individuel à usage des profes-
sionnels en contact avec le public répon-
dant aux caractéristiques (données à titre
indicatif)
- Masque Homologué Selon AFNOR SPEC
076-001 :2020
- Validée DGA et IFTH
- Catégorie 2 ? (UNS 2)
- Masque Lavable mimimum: 30 cycles de
lavage à 60°C homologué par la DGA
- Efficacité de filtration des particules
de 3 microns : > 90% suivant protocole
essais décrit par la DGA et particules de
1 micron> 90%
- Respirabilité, perméabilité à l air > 96 L.
m².S-1 pour une dépression de 100 Pa
- 2 tailles : 1 Adulte + 1 Enfant
- Masque 2 couches
- 2 liens confortables « tour d oriels » (pas
de cordons à relier par noeud)
Coût estimé (HT) : entre 25000 et
150000 euros (Euros)
Durée du lot ou délai d'exécution : 12 mois
à compter de la notification du marché
SERVICES
CA ETAMPOIS
91
SUD ESSONNE
AUDIT DU SERVICE PUBLIC
D'EAU
Avis conforme à l'arrêté
du 12 février 2020
Section 1 : Identification de l'acheteur
CA Etampois Sud Essonne
91150 - Etampes
SIRET : 20001784600060
Section 2 : Communication
Moyen d'accès aux documents de la
consultation :
Lien vers le profil d'acheteur : https://
caese.e-marchespublics.com/
L'intégralité des documents de la consul-
tation se trouve sur le profil d'acheteur :
oui
Utilisation de moyens de communication
non communément disponibles : non
Contact : MOREAU Géraldine - email :
mp@caese.fr - Tél : 0164592672
Section 3 : Procédure
Type de procédure : Procédure adaptée
ouverte
Technique d'achat : Accord-cadre
Date et heure limites de réception des
plis : 02 Octobre 2020 à 12:00
Présentation des offres par catalogue
électronique : Interdite
Réduction du nombre de candidats : non
Possibilité d'attribution sans négocia-
tion (Attribution sur la base de l'offre
initiale) : oui
L'acheteur exige la présentation de
variantes : non
Identification des catégories d'acheteurs
intervenant : Entité adjudicatrice
Critères d'attribution :
Offre économiquement la plus avanta-
geuse appréciée en fonction des critères
énoncés dans le cahier des charges (règle-
ment de la consultation, lettre d'invitation
ou document descriptif).
Section 4 : Identification du marché
Intitulé du marché : Audit du service
public d'eau
CPV - Objet principal : 79311000.
Type de marché : Services
Lieu principal d'exécution du marché :
Territoire de la communauté d'aggloméra-
tion de l'Etampois Sud Essonne
Valeur estimée du besoin (en euros) :
100000
La consultation comporte des tranches :
oui
La consultation prévoit une réservation
de tout ou partie du marché : non
Section 5 : Lots
Marché alloti : non
Section 6 : Informations complémen-
taires
Visite obligatoire : non
VILLE
93
D'AUBERVILLIERS
MISSION D'ASSISTANCE
À L'ÉTABLISSEMENT
DE LA TAXE LOCALE
SUR LA PUBLICITÉ
EXTÉRIEURE
Nom et adresse officiels de l'organisme
acheteur : Direction des achats et de la
commande publique
Mlle Nohoflani Fofana, 72 rue HENRI BAR-
BUSSE, 93300 Aubervilliers, profil ache-
teur : https://marches.maximilien.fr
Le pouvoir adjudicateur n'agit pas pour le
compte d'autres pouvoirs adjudicateurs
Objet du marché : Le présent accord-
cadre a pour objet une mission d'assis-
tance à l'établissement de la Taxe Locale
sur la Publicité Extérieure pour les exer-
cices 2020 à 2024. L'assistance attendue
est d'ordre technique, administrative,
juridique et comptable.
La procédure d'achat du présent avis est
couverte par l'accord sur les marchés
publics de l'OMC.
L'avis implique un marché public
Caractéristiques principales :
• Des variantes seront-elles prises en
compte : non
• Quantités : L'accord-cadre est passé
pour une période allant de sa notification
au titulaire jusqu'au 28 février 2021. Il est
renouvelable par reconduction expresse
par périodes successives d'un an, sur 3
ans au maximum, soit une date de fin au
28 février 2024. En cas de reconduction du
marché, les titulaires seront informés dans
un délai de 1 mois avant la fin de la période
en cours.
L'accord-cadre est conclu à prix unitaires,
appliqués aux quantités réellement exé-
cutées, sur la base, d'une part, du borde-
reau des prix unitaires et, d'autre part, des
tarifs du catalogue professionnel auxquels
sera appliqué le rabais figurant à l'article
3 de l'Acte d'Engagement, pour les pres-
tations hors bordereau. Les prestations,
objets du présent accord-cadre, feront
l'objet de bons de commande suscep-
tibles de varier dans les limites annuelles
suivantes, conformément aux dispositions
des articles R2162-13 et R2162-14 du Code
de la commande publique :
Pas de montant minimum Montant maxi-
mum : 50 000 euro(s) HT
La ville d'Aubervilliers n'est engagée, sur
toute la durée de l'accord-cadre que sur
le montant minimum annuel de ce dernier.
Le montant maximum annuel fixé cet
accord-cadre ne donne aucun droit au
titulaire et n'engage en rien la ville d'Au-
bervilliers.
Le présent avis correspond à un avis
périodique constituant une mise en
concurrence.
Prestations divisées en lots : non
Modalités essentielles de financement et
de paiement et/ou références aux textes
qui les réglementent : Fonds publics de
la ville d'Aubervilliers (ressources budgé-
taires propres). Le mode de règlement est
le mandat administratif suivi d'un virement
bancaire, conformément aux règles de la
comptabilité publique. Les délais de paie-
ment sont ceux fixés par le décret n° 2013-
269 du 29 mars 2013 et par l'article R2192-
10 du code de la commande publique.
Forme juridique que devra revêtir le grou-
pement d'opérateurs économiques attri-
butaire du marché : L'accord-cadre sera
attribué soit à un seul opérateur écono-
mique soit à un groupement d'opérateurs
économiques. Un même opérateur écono-
mique ne peut pas être mandataire de plus
d'un groupement pour un même accord-
cadre. En application de l'article R2142-
21 du code de la commande publique, la
personne publique interdit aux candidats
de présenter leurs offres en agissant à la
fois en qualité de candidats individuels
et de membres d'un ou plusieurs groupe-
ments ainsi qu'en qualité de membres de
plusieurs groupements.
L'exécution du marché est soumise à
d'autres conditions particulières : non
Marché réservé : Non
Justifications à produire quant aux quali-
tés et capacités du candidat :
Documents à produire à l'appui des can-
didatures par le candidat, au choix de
l'acheteur public :
• Formulaire DC1, Lettre de candida-
ture - Habilitation du mandataire par
ses co-traitants. (disponible à l'adresse
suivante : http://www.economie.gouv.
fr /daj /for mula ir e s- de cla r ation - ca ndi-
dat-dc1-dc2-dc3-dc4)
• Formulaire DC2, Déclaration du can-
didat individuel ou du membre du grou-
pement. (disponible à l'adresse sui-
vante : http://www.economie.gouv.
fr /daj /for mula ir e s- de cla r ation - ca ndi-
dat-dc1-dc2-dc3-dc4)
• S'il s'appuie, pour présenter sa candida-
ture, sur les capacités professionnelles,
techniques et financières d'autres opéra-
teurs économiques, le candidat produit les
mêmes documents concernant cet opéra-
teur économique que ceux qui lui sont exi-
gés par l'acheteur public. Le candidat doit
également apporter la preuve que chacun
de ces opérateurs économiques mettra
à sa disposition les moyens nécessaires,
pendant toute la durée d'exécution du
marché public ou de l'accord-cadre
• Si les documents fournis par le candidat
ne sont pas établis en langue française, ils
doivent être accompagnés d'une traduc-
tion en français, certifiée conforme à l'ori-
ginal par un traducteur assermenté
Documents à produire obligatoirement
par l'attributaire, avant la signature et la
notification du marché public ou de l'ac-
cord-cadre (formulaire NOTI1) :
• Les pièces prévues aux articles D. 8222-
5 ou D. 8222-7 et D. 8222-8 du code du
travail
• Si l'attributaire est établi en France, les
attestations et certificats délivrés par les
administrations et organismes compétents
prouvant qu'il a satisfait à ses obligations
fiscales et sociales ou un état annuel des
certificats reçus
• Si l'attributaire est établi dans un Etat
autre que la France, un certificat établi par
les administrations et organismes du pays
d'origine. Lorsqu'un tel certificat n'est pas
délivré par le pays concerné, il peut être
remplacé par une déclaration sous ser-
ment, ou dans les Etats où un tel serment
n'existe pas, par une déclaration solen-
nelle faite par l'intéressé devant l'autorité
judiciaire ou administrative compétente,
un notaire ou un organisme professionnel
qualifié du pays
• Si les documents fournis par le candidat
ne sont pas établis en langue française, ils
doivent être accompagnés d'une traduc-
tion en français, certifiée conforme à l'ori-
ginal par un traducteur assermenté
Autres renseignements demandés :
• Les candidats devront également fournir
en annexe:
* Une liste de références pour des pres-
tations similaires effectuées au cours des
trois dernières années, indiquant notam-
ment le montant, la date, un contact et le
destinataire public ou privé ;
* Un descriptif des moyens matériels et
effectifs moyens annuels du candidat.
Nombre de candidats :
• Réduction du nombre d'opérateurs
durant la négociation ou le dialogue (pro-
cédure négociée, dialogue compétitif) :
Recours à une procédure se déroulant en
phases successives afin de réduire pro-
gressivement le nombre des solutions à
discuter ou des offres à négocier : NON
Marché public simplifié : NON.
Critères d'attribution : Offre économi-
quement la plus avantageuse appréciée
en fonction des critères énoncés dans
le cahier des charges (règlement de la
consultation, lettre d'invitation ou docu-
ment descriptif)
Type de procédure : Procédure adaptée
Date limite de réception des offres :
17 septembre 2020 à 12 h 00
Délai minimum de validité des offres :
120 jours à compter de la date limite de
réception des offres.
Renseignements complémentaires :
L'offre devra obligatoirement comporter
(cf détail des documents énoncés à l'ar-
Mercredi 19 août 2020 Les Echos
ticle "4.2 - Éléments de l'offre" du Règle-
ment de la consultation) :
- L'Acte d'Engagement (A.E.) dûment com-
plété, tamponné, daté , sans aucune modi-
fication ni réserve ;
- Une note méthodologique contenant
uniquement les éléments contenu dans le
cadre fourni
- Une note technique contenant unique-
ment les éléments contenu dans le cadre
fourni
- Un RIB
L'absence et/ou l'incomplétude d'une des
pièces mentionnées ci-dessus pourrait
avoir pour effet de rendre l'offre irrégu-
lière, en application de l'article L2152-2 du
Code de la commande publique.
Date d'envoi du présent avis à la publica-
tion : 11 août 2020
Adresse auprès de laquelle des rensei-
gnements d'ordre administratif et tech-
nique peuvent être obtenus : https://
marches.maximilien.fr/?page=entreprise.
EntrepriseAdvancedSearch&AllCons&ref-
Consultation=369473&orgAcronyme=j4k
Adresse auprès de laquelle les docu-
ments peuvent être obtenus : https://
marches.maximilien.fr/?page=entreprise.
EntrepriseAdvancedSearch&AllCons&ref-
Consultation=369473&orgAcronyme=j4k
Adresse à laquelle les offres/candida-
tures/projets/demandes de participation
doivent être envoyés : https://marches.
maximilien.fr/?page =entreprise.Entrepri-
seAdvancedSearch&AllCons&refConsul-
tation=369473&orgAcronyme=j4k
Adresse auprès de laquelle des rensei-
gnements complémentaires peuvent
être obtenus : https://marches.maximi-
lien.fr/?page = entreprise.EntrepriseAd-
va nce dSear ch & A llCons & ref Consult a-
tion=369473&orgAcronyme=j4k
Informations complémentaires :
• La prestation n'est pas réservée à une
profession particulière
• Les personnes morales ne sont pas
tenues d'indiquer les noms, et qualifica-
tions professionnelles des membres du
personnel chargé de la prestation
Conditions et mode de paiement pour
obtenir les documents contractuels et
additionnels :
Les documents sont disponibles gratui-
tement sur le profil acheteur Maximilien.fr
Date limite d'obtention : 17 septembre
2020 à 12 h 00
Instance chargée des procédures de
recours : Tribunal Administratif de Mon-
treuil (France, 7 rue Catherine PUIG (au
niveau du 206 rue de Paris), 93100 Mon-
treuil, courriel : Greffe.ta-montreuil@
juradm.fr, adresse internet : http://mon-
treuil.tribunal-administratif.fr
Détails d'introduction des recours :
Toutes les difficultés, litiges ou contes-
tations qui pourraient naître à l'occasion
de l'interprétation ou de l'exécution de
l'accord-cadre seront de la compétence
exclusive du tribunal administratif de Mon-
treuil (France) si les parties n'ont pu trou-
ver un règlement amiable. Toute décision
individuelle défavorable dans le cadre du
présent accord-cadre pourra faire l'objet
d'un recours contentieux auprès du Tri-
bunal Administratif de Montreuil (France)
dans un délai de deux (2) mois à compter
de sa date de notification. Référé pré-
contractuel : Recours possible jusqu'à la
signature de l'accord-cadre.
TRAVAUX
VILLE D'EVRY-
91
COURCOURONNES
MARCHÉ D’EXTENSION
ET DE RÉHABILITATION
DU GROUPE SCOLAIRE
JACQUES TATI
AVIS RECTIFICATIF
COMMUNE D'EVRY-COURCOURONNES
M. Stéphane BEAUDET - MAIRE
Place des Droits de l'Homme et du Citoyen
91000 EVRY-COURCOURONNES
Tél : 01 60 91 62 59
mèl : marches-publics@evrycourcou-
ronnes.fr
web : https://evrycourcouronnes.fr
Référence : 2020-40
Objet : Marché d'extension et de réhabi-
litation du groupe scolaire Jacques TATI
Remise des offres :
au lieu de : 26/08/20 à 12h00 au plus tard.
lire : 02/09/20 à 12h00 au plus tard.
Pour retrouver cet avis intégral, allez sur
https://www.marches-publics.info
VILLE DE
92
MALAKOFF
RÉNOVATION DES TOITURES
DE L'ÉCOLE MATERNELLE
JEAN JAURÈS
Nom et adresse officiels de l'organisme
acheteur : Ville de Malakoff
Correspondant : Direction des Services
Techniques, 1 place du 11 Novembre 1918
CS 80031 92245 Malakoff. Cour-
riel : marchespublics@ville-malakoff.
fr, profil d'acheteur : http://ville-mala-
koff.e-marchespublics.com.
Objet du marché : travaux de rénovation
des toitures de l'école maternelle jean
jaurès.
Type de marché de travaux : exécution.
Lieu d'exécution : Ecole maternelle Jean
Jaurès sise 21 rue Béranger à Malakoff,
L'avis implique un marché public.
Nature et étendue (travaux) : Les marchés
sont passés pour la durée de réalisation
des travaux, assortie du délai de garantie
de parfait achèvement. Un ordre de ser-
vice précise la date à partir de laquelle
démarre le délai global d'exécution des
travaux. Les délais globaux d'exécution
des travaux sont fixés au sein des CCTP
de chaque lot.
Prestations divisées en lots : oui.
Possibilité de présenter une offre pour un
ou plusieurs lots.
Modalités essentielles de financement et
de paiement et/ou références aux textes
qui les réglementent : les prestations
seront financées selon les modalités sui-
vantes : financement sur le budget com-
munal (budget d'investissement).
les sommes dues au(x) titulaire(s) du mar-
ché, seront payées dans un délai global de
30 jours à compter de la date de réception
des factures ou des demandes de paie-
ment équivalentes par mandat adminis-
tratif.
Conditions de participation :
Justifications à produire quant aux quali-
tés et capacités du candidat :
Documents à produire obligatoirement par
le candidat, à l'appui de sa candidature :
-Copie du ou des jugements prononcés,
si le candidat est en redressement judi-
ciaire (si ces documents ne sont pas déjà
demandés dans le cadre du formulaire
DC2, ci-après)
Documents à produire à l'appui des can-
didatures par le candidat, au choix de
l'acheteur public :
- Déclaration concernant le chiffre d'af-
faires global et le chiffre d'affaires concer-
nant les fournitures, services ou travaux
objet du marché, réalisés au cours des
trois derniers exercices disponibles (ren-
seignements à inscrire dans le formulaire
DC2, si celui-ci est demandé par l'acheteur
public)
-Déclaration indiquant les effectifs moyens
annuels du candidat et l'importance du
personnel d'encadrement pour chacune
des trois dernières années (déclaration à
produire en annexe du formulaire DC2, si
celui-ci est demandé par l'acheteur public)
-Présentation d'une liste des travaux exé-
cutés au cours des cinq dernières années,
appuyée d'attestations de bonne exécu-
tion pour les travaux les plus importants.
Ces attestations indiquent le montant,
l'époque et le lieu d'exécution des travaux
et précisent s'ils ont été effectués selon
les règles de l'art et menés régulièrement
à bonne fin (documents à fournir en annexe
du formulaire DC2, si celui-ci est demandé
par l'acheteur public)
-Déclaration indiquant l'outillage, le maté-
riel et l'équipement technique dont le
candidat dispose pour la réalisation de
marchés de même nature (déclaration à
produire en annexe du formulaire DC2, si
celui-ci est demandé par l'acheteur public)
-Formulaire DC1, Lettre de candidature -
Habilitation du mandataire par ses co-trai-
tants (disponible à l'adresse suivante :
http://www.economie.gouv.fr/daj/formu-
laires-declaration-du-candidat)
-Formulaire DC2, Déclaration du candi-
dat individuel ou du membre du groupe-
ment.(disponible à l'adresse suivante :
http://www.economie.gouv.fr/daj/formu-
laires-declaration-du-candidat)
Documents à produire obligatoirement
par l'attributaire, avant la signature et la
notification du marché public ou de l'ac-
cord-cadre (formulaire NOTI1) :
-Les pièces prévues aux articles D. 8222-5
ou D. 8222-7 et D. 8222-8 du code du tra-
vail -Si l'attributaire est établi en France,
les attestations et certificats délivrés par
les administrations et organismes compé-
tents prouvant qu'il a satisfait à ses obliga-
tions fiscales et sociales ou un état annuel
des certificats reçus (formulaire NOTI2) se
référer au règlement de la consultation
Marché public simplifié : NON
Critères d'attribution : Offre économi-
quement la plus avantageuse appréciée
en fonction des critères énoncés dans
le cahier des charges (règlement de la
consultation, lettre d'invitation ou docu-
ment descriptif).
Type de procédure : procédure adaptée.
Date limite de réception des offres :
29 Septembre 2020 à 23:59.
Renseignements complémentaires : La
visite du site est obligatoire.
Les visites seront assurées sur demande
de rendez-vous, par M. NIENGO Yvon aux
dates suivantes :
Le mercredi 09 septembre 2020 à partir de
15h00 sur place
Le mercredi 16 septembre 2020 à partir de
15h00 sur place
Les rendez-vous seront pris au 06 86 26 14
44 . Une attestation de visite sera remise
aux candidats.
Conditions et mode de paiement pour
obtenir les documents contractuels et
additionnels :
Il est disponible gratuitement à l'adresse
électronique suivante : http://ville-mala-
koff.e-marchespublics.com
Conditions de remise des offres ou des
candidatures :
Les candidatures et les offres devront
être remises par la voie électronique à
l'adresse suivante :
http://ville-malakoff.e-marchespublics.
com
Date d'envoi du présent avis à la publica-
tion : 14 Aout 2020.
Instance chargée des procédures de
recours : Tribunal de Cergy Pontoise
2/4 boulevard de l'Hautil 95027 Cergy Pon-
toise , tél. : 0130173400 , courriel : greffe.
ta-cergy-pontoise@juradm.fr .
Service auprès duquel des renseigne-
ments peuvent être obtenus concernant
l'introduction des recours : Tribunal de
Cergy Pontoise 2/4 boulevard de l'Hautil
95027 Cergy Pontoise , tél. : 0130173400,
courriel : greffe.ta-cergy-pontoise@
juradm.fr .
Renseignements relatifs aux lots :
Lot n°1: 1. - Rénovation des toitures zinc
et bac acier
Lot n°2: 2. - Rénovation de trois terrasses
bitumineuses
Lot n°3: Rénovation du logement de fonc-
tion. - Rénovation du logement de fonction
Plomberie (travaux), Menuiserie, Maçon-
nerie, Peinture (travaux), Revêtements de
sols.
93 VILLE DE PANTIN
REMPLACEMENT
DES MENUISERIES
EXTÉRIEURES
ET ISOLATION DES COMBLES
SUR LES ÉCOLES
Nom et adresse officiels de l'organisme
acheteur : Ville de Pantin
M. Bertrand KERN, Maire, 84-88 avenue du
Général Leclerc, 93507 Pantin cedex, tél. :
01 49 15 45 61, courriel : marchespublics@

Les Echos Mercredi 19 août 2020
appels d’offres
ville-pantin.fr, adresse internet : http://
www.ville-pantin.fr, adresse internet du
profil acheteur : https://www.achatpublic.
com/
Principale(s) Activité(s) du pouvoir adju-
dicateur : Services généraux des adminis-
trations publiques
Objet du marché : Remplacement des
menuiseries extérieures et isolation des
combles sur les écoles Charles Auray et
Paul Langevin
Type de marché de travaux : exécution
Lieu d'exécution et de livraison : 28-30 rue
Charles Auray, 93500 Pantin
L'avis implique un marché public
Caractéristiques principales :
• Variantes refusées
• La procédure de passation utilisée est :
la procédure adaptée ouverte. Elle est
soumise aux dispositions des articles
L. 2123-1 et R. 2123-1 1° du Code de la
commande publique.
Il s'agit d'un marché ordinaire.
Afin de répondre aux objectifs du déve-
loppement durable dans son pilier « équité
sociale » et ainsi développer l'offre d'in-
sertion par l'économie en faveur des per-
sonnes en situation d'insertion sociale ou
professionnelle, la ville de Pantin réserve
un certain nombre d'heures d'insertion
dans le cadre de cette procédure.
• Valeur estimée (HT) : 1150000 euros
(Euros)
• Descriptions concernant les achats com-
plémentaires : Le pouvoir adjudicateur
pourra confier au titulaire du marché, en
application des Articles L. 2122-1 et R.
2122-7 du Code de la commande publique,
un ou plusieurs nouveaux marchés ayant
pour objet la réalisation de prestations
similaires.
Les prestations similaires sont des options
au sens du droit communautaire.
Le présent avis correspond à un avis
périodique constituant une mise en
concurrence.
Prestations divisées en lots : oui
Possibilité de présenter une offre pour un
ou plusieurs lots
Durée du marché ou délai d'exécution :
12 mois à compter de la notification du
marché
Date prévisionnelle de commencement
des travaux : 02 novembre 2020
Modalités essentielles de financement et
de paiement et/ou références aux textes
qui les réglementent : Les sommes dues
au(x) titulaire(s) et au(x) sous-traitant(s)
de premier rang éventuel(s) du marché
seront payées dans un délai global de 30
jours à compter de la date de réception
des factures ou des demandes de paie-
ment équivalentes.
Les prestations seront financées selon les
modalités suivantes : Budget Ville
Langues pouvant être utilisées dans
l'offre ou la candidature : français.
Unité monétaire utilisée, l'euro
Conditions de participation :
• Critères de sélection des candidatures :
Les candidatures sont analysées au
regard des capacités juridiques, profes-
sionnelles, techniques et financières.
• Situation juridique - références requises :
Déclaration sur l'honneur pour justifier que
le candidat n'entre dans aucun des cas
d'interdiction de soumissionner
- Renseignements sur le respect de l'obli-
gation d'emploi mentionnée aux articles L.
5212-1 à L. 5212-11 du Code du travail
- Copie des jugements prononcés, si le
candidat est en redressement judiciaire
• Capacité économique et financière -
références requises : Déclaration appro-
priée de banques ou preuve d'une assu-
rance pour les risques professionnels
- Déclaration concernant le chiffre d'af-
faires global et le chiffre d'affaires concer-
nant les prestations objet du contrat, réali-
sées au cours des trois derniers exercices
disponibles
• Référence professionnelle et capacité
technique - références requises : Liste des
travaux exécutés au cours des cinq der-
nières années, appuyée d'attestations de
bonne exécution pour les plus importants
(montant, époque, lieu d'exécution, s'ils
ont été effectués selon les règles de l'art
et menés à bonne fin)
- Déclaration indiquant les effectifs
moyens annuels du candidat et l'impor-
tance du personnel d'encadrement pour
chacune des trois dernières années
- LABEL RGE : RECONNUS GARANT DE
L'ENVIRONNEMENT
Marché réservé : Non
Justifications à produire quant aux quali-
tés et capacités du candidat :
Autres renseignements demandés :
• Pour présenter leur candidature, les can-
didats peuvent utiliser les formulaires DC1
(lettre de candidature) et DC2 (déclaration
du candidat). Ces documents sont dispo-
nibles gratuitement sur le site www.econo-
mie.gouv.fr.
Ils peuvent aussi utiliser le Document
Unique de Marché Européen (DUME).
Marché public simplifié : NON.
Critères d'attribution : Offre économi-
quement la plus avantageuse appréciée
en fonction des critères énoncés dans
le cahier des charges (règlement de la
consultation, lettre d'invitation ou docu-
ment descriptif)
• Pas d'enchère électronique
Type de procédure : Procédure adaptée
Date limite de réception des offres :
18 septembre 2020 à 17 h 00
Délai minimum de validité des offres :
5 mois à compter de la date limite de
réception des offres.
Renseignements complémentaires : La
transmission des documents par voie
électronique est effectuée sur le pro-
fil d'acheteur du pouvoir adjudicateur, à
l'adresse URL suivante : https://www.
achatpublic.com/.
Le choix du mode de transmission est glo-
bal et irréversible. Les candidats doivent
appliquer le même mode de transmission
à l'ensemble des documents transmis au
pouvoir adjudicateur.
Le pli doit contenir deux dossiers distincts
comportant respectivement les pièces de
la candidature et les pièces de l'offre défi-
nies au présent règlement de la consulta-
tion.
Chaque transmission fera l'objet d'une
date certaine de réception et d'un accu-
sé de réception électronique. A ce titre,
le fuseau horaire de référence est celui
de (GMT+01:00) Paris, Bruxelles, Copen-
hague, Madrid. Le pli sera considéré « hors
délai » si le téléchargement se termine
après la date et l'heure limites de récep-
tion des offres.
Si une nouvelle offre est envoyée par voie
électronique par le même candidat, celle-
ci annule et remplace l'offre précédente.
Le pli peut être doublé d'une copie de
sauvegarde transmise dans les délais
impartis, sur support physique électro-
nique (CD-ROM, DVD-ROM, clé usb) ou
sur support papier. Cette copie doit être
placée dans un pli portant la mention «
copie de sauvegarde », ainsi que le nom du
candidat et l'identification de la procédure
concernée. Elle est ouverte dans les cas
suivants :
- lorsqu'un programme informatique mal-
veillant est détecté dans le pli transmis par
voie électronique ;
- lorsque le pli électronique est reçu de
façon incomplète, hors délai ou n'a pu être
ouvert, à condition que sa transmission ait
commencé avant la clôture de la remise
des plis.
La copie de sauvegarde peut être trans-
mise ou déposée à l'adresse suivante :
Ville de Pantin - Pôle Achats et Marchés
publics
84-88 avenue du Général Leclerc
93500 PANTIN
Aucun format électronique n'est préconi-
sé pour la transmission des documents.
Cependant, les fichiers devront être trans-
mis dans des formats largement dispo-
nibles.
La signature électronique des documents
n'est pas exigée dans le cadre de cette
consultation.
La signature électronique du contrat par
l'attributaire n'est pas exigée dans le cadre
de cette consultation.
Après attribution, les candidats sont infor-
més que l'offre électronique retenue sera
transformée en offre papier, pour donner
lieu à la signature manuscrite du marché
par les parties.
Les frais d'accès au réseau et de recours à
la signature électronique sont à la charge
des candidats.
La transmission des plis par voie électro-
nique est imposée pour cette consultation.
Par conséquent, la transmission par voie
papier n'est pas autorisée.
Une visite sur site est obligatoire
Les offres remises par les candidats qui
n'ont pas effectué la visite obligatoire
seront jugées irrégulières,
sous réserve que le candidat ne soit pas en
mesure de prouver qu'il avait une parfaite
connaissance des
lieux (ex : visite réalisée dans le cadre d'un
précédent marché).
Les conditions de visites sont les sui-
vantes :
Prise de rdv visite : Monsieur GAILLARD
- s.gaillard@ville-pantin.fr 01.49.15.41.77 /
06.21.19.09.59
Date d'envoi du présent avis à la publica-
tion : 18 août 2020
Adresse auprès de laquelle des rensei-
gnements d'ordre administratif et tech-
nique, ainsi que les documents, peuvent
être obtenus : adresse internet : https://
w w w. a c h a t p u b l i c .c o m / s d m / e n t / g e n /
ent_detail.do?PCSLID = CSL_2020__RCh-
gOyFNy
Adresse à laquelle les offres/candida-
tures/projets/demandes de participation
doivent être envoyés : adresse internet :
https://www.achatpublic.com /sdm /ent/
gen/ent_detail.do?PCSLID = CSL_2020__
RChgOyFNy
Informations complémentaires :
Conditions et mode de paiement pour
obtenir les documents contractuels et
additionnels :
Le DCE est téléchargeable gratuitement
sur la plateforme achatpublic.com
Aucune demande d'envoi du DCE sur sup-
port physique électronique n'est autorisée.
Instance chargée des procédures de
recours : Tribunal administratif de Mon-
treuil, 7 rue Catherine Puig,, 93558 Mon-
treuil cedex, tél. : 01 49 20 20 00, téléco-
pieur : 01 49 20 20 99, courriel : greffe.
ta-montreuil@juradm.fr, adresse internet :
http://montreuil.tribunaladministratif.fr/
Service auprès duquel des renseigne-
ments peuvent être obtenus concernant
l'introduction des recours : Tribunal
administratif de Montreuil, 7 rue Cathe-
rine Puig, 93558 Montreuil cedex, tél. : 01
49 20 20 00, télécopieur : 01 49 20 20 99,
courriel : greffe.ta-montreuil@juradm.fr,
adresse internet : http://montreuil.tribuna-
ladministratif.fr/
Nature et désignation des lots :
Lot 1 : Remplacement des menuiseries
extérieures
Coût estimé (HT) : 1000000 euros
Lot 2 : Isolation des combles sous rampant
Coût estimé (HT) : 150000 euros
VAL D'OISE
95
HABITAT
ENTRETIEN COURANT
DE MENUISERIE, VITRERIE,
CLOISONS
AVIS DE MARCHÉ
SECTION I : POUVOIR ADJUDICATEUR
I.1) Nom et adresses : Val d'Oise Habitat,
1 avenue de la palette CS 20716, F - 95031
Cergy pontoise, Tél : +33 134416464, cour-
riel : Marches@valdoisehabitat.fr
Code NUTS : FR108
Adresse(s) internet :
Adresse principale : https://www.achatpu-
blic.com/sdm/ent/gen/index.jsp
Adresse du profil d'acheteur : https://
w w w. a c h a t p u b l i c .c o m / s d m / e n t / g e n /
index.jsp
I.2) Procédure conjointe
I.3) Communication :
Les documents du marché sont dispo-
nibles gratuitement en accès direct non
restreint et complet, à l'adresse : https://
www.achatpublic.com/sdm/ent/gen/ent_
detail.do?PCSLID = CSL_2020_x5YrcQJd-
cU
Adresse à laquelle des informations
complémentaires peuvent être obte-
nues : le ou les point(s) de contact sus-
mentionné(s).
Les offres ou les demandes de partici-
pation doivent être envoyées : par voie
électronique via : https://www.achat-
public.com /sdm /ent /gen /ent_detail.
do?PCSLID=CSL_2020_x5YrcQJdcU,
La communication électronique requiert
l'utilisation d'outils et de dispositifs qui
ne sont pas généralement disponibles.
Un accès direct non restreint et complet
à ces outils et dispositifs est possible
gratuitement à l'adresse : https://www.
achatpublic.com/sdm/ent/gen/ent_detail.
do?PCSLID=CSL_2020_x5YrcQJdcU.
I.4) Type de pouvoir adjudicateur : Autre :
Logements et équipements collectifs
I.5) Activité principale : Logement et équi-
pements collectifs
SECTION II : OBJET
II.1) Etendue du marché
II.1.1) Intitulé : Marché à bons de com-
mande de travaux d'entretien courant de
menuiserie, vitrerie, cloisons pour l'en-
semble du patrimoine de Val d'Oise Habi-
tat (3 lots)
Numéro de référence :
Menuiserie vitrerie cloison
II.1.2) Code CPV principal : 45421000
II.1.3) Type de marché : Travaux.
II.1.4) Description succincte : Dans la
mesure où ni le rythme, ni l'étendue, ni
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la nature des interventions ne peuvent
être déterminés précisément, recours
au marché fractionné sous la forme d'un
marché à bons de commande (Art L2125-
1 1°, R. 2162-1 à R. 2162-6, R. 2162-13 et
R. 2162-14 du CCP). Sur la durée initiale du
marché (soit 12 mois) les montants sont les
suivants : lot 1 agence Ouest : sans mini
et maxi 800 000 euro(s)HT, lot 2 agence
Sud : sans mini et maxi 800 000 euro(s) HT,
lot 3 agence Est : sans mini et avec maxi
800 000 euro(s) HT. BC notifié au fur et à
mesure des besoins. Le montant définitif
du marché dépendra du nb de prestations
réellement exécutées.
II.1.5) Valeur totale estimée
II.1.6) Information sur les lots :
Ce marché est divisé en lots : oui.
Il est possible de soumettre des offres
pour tous les lots.
Nombre maximal de lots pouvant être attri-
bués à un soumissionnaire : 2.
II.2) Description
II.2.1) Intitulé :
Lot n° : 1
II.2.2) Code(s) CPV additionnel(s) :
45421000
45441000
II.2.3) Lieu d'exécution :
Code NUTS : FR108
II.2.4) Description des prestations :
Agence Ouest
II.2.5) Critères d'attribution :
Critère(s) de qualité :
- Valeur technique / Pondération : 60
Prix - Pondération : 40
II.2.6) Valeur estimée
II.2.7) Durée du marché, de l'ac-
cord-cadre ou du système d'acquisition
dynamique :
Durée en mois : 12
Ce marché peut faire l'objet d'une recon-
duction : oui.
Description des modalités ou du calendrier
des reconductions : Durée du marché :
1 an à compter de sa date de notification,
reconductible tacitement 3 fois une année
II.2.9) Informations sur les limites
concernant le nombre de candidats invi-
tés à participer
II.2.10) Variantes :
Des variantes seront prises en considéra-
tion : oui.
II.2.11) Information sur les options :
Options : non.
II.2.12) Informations sur les catalogues
électroniques
II.2.13) Information sur les fonds de
l'Union européenne :
Le contrat s'inscrit dans un projet/pro-
gramme financé par des fonds de l'Union
européenne : non.
II.2.14) Informations complémentaires
II.2) Description
II.2.1) Intitulé :
Lot n° : 2
II.2.2) Code(s) CPV additionnel(s) :
45421000
45441000
II.2.3) Lieu d'exécution :
Code NUTS : FR108
II.2.4) Description des prestations :
Agence Sud
II.2.5) Critères d'attribution :
Critère(s) de qualité :
- Valeur technique / Pondération : 60
Prix - Pondération : 40
II.2.6) Valeur estimée
II.2.7) Durée du marché, de l'ac-
cord-cadre ou du système d'acquisition
dynamique :
Durée en mois : 12
Ce marché peut faire l'objet d'une recon-
duction : oui.
Description des modalités ou du calendrier
des reconductions : Durée du marché : 1
an à compter de sa date de notification,
reconductible tacitement 3 fois une année
II.2.9) Informations sur les limites
concernant le nombre de candidats invi-
tés à participer
II.2.10) Variantes :
Des variantes seront prises en considéra-
tion : oui.
II.2.11) Information sur les options :
Options : non.
II.2.12) Informations sur les catalogues
électroniques
II.2.13) Information sur les fonds de
l'Union européenne :
Le contrat s'inscrit dans un projet/pro-
gramme financé par des fonds de l'Union
européenne : non.
II.2.14) Informations complémentaires
II.2) Description
II.2.1) Intitulé :
Lot n° : 3
II.2.2) Code(s) CPV additionnel(s) :
45421000
45441000
II.2.3) Lieu d'exécution :
Code NUTS : FR108
II.2.4) Description des prestations :
Agence Est
II.2.5) Critères d'attribution :
Critère(s) de qualité :
- Valeur technique / Pondération : 60
Prix - Pondération : 40
II.2.6) Valeur estimée
II.2.7) Durée du marché, de l'ac-
cord-cadre ou du système d'acquisition
dynamique :
Durée en mois : 12
Ce marché peut faire l'objet d'une recon-
duction : oui.
Description des modalités ou du calendrier
des reconductions : Durée du marché :
1 an à compter de sa date de notification,
reconductible tacitement 3 fois une année
II.2.9) Informations sur les limites
concernant le nombre de candidats invi-
tés à participer
II.2.10) Variantes :
Des variantes seront prises en considéra-
tion : oui.
II.2.11) Information sur les options :
Options : non.
II.2.12) Informations sur les catalogues
électroniques
II.2.13) Information sur les fonds de
l'Union européenne :
Le contrat s'inscrit dans un projet/pro-
gramme financé par des fonds de l'Union
européenne : non.
II.2.14) Informations complémentaires
SECTION III : RENSEIGNEMENTS
D'ORDRE JURIDIQUE, ECONOMIQUE,
FINANCIER ET TECHNIQUE
III.1) Conditions de participation
III.1.1) Habilitation à exercer l'activité
professionnelle, y compris exigences
relatives à l'inscription au registre du
commerce ou de la profession :
Liste et description succincte des condi-
tions : Déclaration sur l'honneur dûment
datée et signée pour justifier que le candi-
dat n'entre dans aucun des cas d'interdic-
tion de soumissionner
Copie du ou des jugements prononcés, si
le candidat est en redressement judiciaire
III.1.2) Capacité économique et finan-
cière :
Liste et description succincte des critères
de sélection : Déclaration concernant le
chiffre d'affaires global et le chiffre d'af-
faires concernant les prestations objet du
contrat, réalisées au cours des 3 derniers
exercices disponibles
III.1.3) Capacité technique et profession-
nelle :
Liste et description succincte des critères
de sélection : Déclaration indiquant les
effectifs moyens annuels du candidat et
l'importance du personnel d'encadrement
pour chacune des 3 dernières années
Liste des travaux exécutés au cours des
5 dernières années, appuyée d'attesta-
tions de bonne exécution pour les tra-
vaux les plus importants. Ces attestations
indiquent le montant, l'époque et le lieu
d'exécution des travaux et précisent s'ils
ont été effectués selon les règles de l'art et
menés régulièrement à bonne fin
Certificat de qualifications : la preuve peut
être apportée par tout moyen
Une attestation de formation (opérateurs
+ encadrants) pour les interventions sur
amiante (sous-section 4)
III.1.5) Informations sur les marchés
réservés
III.2) Conditions liées au marché
III.2.1) Information relative à la profes-
sion
III.2.2) Conditions particulières d'exécu-
tion
III.2.3) Informations sur les membres du
personnel responsables de l'exécution
du marché
III.2.4) Marché éligible au MPS
La transmission et la vérification des docu-
ments de candidatures peut être effectuée
par le dispositif Marché public simplifié sur
présentation du numéro de SIRET : non.
SECTION IV : PROCEDURES
IV.1) Description
IV.1.1) Type de procédure : Ouverte
IV.1.3) Information sur l'accord-cadre ou
le système d'acquisition dynamique :
Le marché implique la mise en place d'un
accord-cadre avec un seul opérateur.
IV.1.4) Informations sur la réduction du
nombre de solutions ou d'offres durant la
négociation ou le dialogue
IV.1.6) Enchère électronique
IV.1.8) Information concernant l'accord
sur les marchés publics (AMP) :
Le marché est couvert par l'accord sur les
marchés publics : oui.
IV.2) Renseignements d'ordre adminis-
tratif
IV.2.1) Publication antérieure relative à la
présente procédure
IV.2.2) Date limite de réception des offres
ou des demandes de participation :
17/09/2020 à 17 h 00
IV.2.3) Date d'envoi estimée des invita-
tions à soumissionner ou à participer aux
candidats sélectionnés
IV.2.4) Langue(s) pouvant être utilisée(s)
dans l'offre ou la demande de participa-
tion :
Français.
IV.2.6) Délai minimal pendant lequel le
soumissionnaire est tenu de maintenir
son offre :
Durée en mois : 5 (à compter de la date
limite de réception des offres).
IV.2.7) Modalités d'ouverture des offres :
Date : 18 septembre 2020 à 10 h 00
SECTION VI : RENSEIGNEMENTS COM-
PLEMENTAIRES
VI.1) Renouvellement :
Il ne s'agit pas d'un marché renouvelable
VI.2) Informations sur les échanges élec-
troniques
VI.3) Informations complémentaires :
Début contrat à titre indicatif : novembre
2020. Délai de paiement : 30 jours , prix
révisables, prestations réglées une
fois admises, possibilité avance forfaitaire,
budget de l'office. Monnaie : Euro. Grou-
pement solidaire souhaitée.
Critères liées à la candidature: capacité
économique, financière, technique et pro-
fessionnelle. DCE gratuit
téléchargeable sur achatpublic.com. Rens
adm et tech: achatpublic.com.
VI.4) Procédures de recours
VI.4.1) Instance chargée des procédures
de recours :
TA de pontoise, 2 bd de l'hautil, F - 95000
Cergy, adresse internet : https://www.
achatpublic.com/sdm/ent/gen/ent_detail.
do?PCSLID=CSL_2020_x5YrcQJdcU
VI.4.2) Organe chargé des procédures de
médiation
VI.4.3) Introduction de recours :
Précisions concernant les délais d'in-
troduction de recours : Délais et procé-
dures définis par le Code de la Commande
Publique et le Code de Justice Administra-
tive (Art L551-1 et suiv, et R421-2 et 3 CJA)
VI.4.4) Service auprès duquel des rensei-
gnements peuvent être obtenus sur l'in-
troduction de recours
VI.5) Date d'envoi du présent avis :
10 août 2020
FONDATION
974
PÈRE FAVRON
CONSTRUCTION EHPAD
TERRAIN FLEURY –
RELANCE DU MARCHÉ
DE SUBSTITUTION COURANT
FORTS COURANTS FAIBLES
AVIS DE MARCHÉ
Directive 2014/24/UE
Le présent avis constitue un appel à la
concurrence
SECTION I : POUVOIR ADJUDICATEUR
I.1) NOM ET ADRESSES
FONDATION PERE FAVRON, 80 boule-
vard hubert delisle , 97410, saint-pierre,
Téléphone : (+33) 2 62 91 80 25, Cour-
riel : christophe.pichan@favron.org, Code
NUTS : FRY4
Adresse(s) internet :
Adresse principale : https://www.favron.
org
Adresse du profil acheteur : https://
sara-demat.com
I.2) PROCÉDURE CONJOINTE
I.3) COMMUNICATION
Les documents du marché sont dispo-
nibles gratuitement en accès direct non
restreint et complet, à l'adresse suivante :
https://sara-demat.com/
Les offres ou les demandes de participa-
tion doivent être envoyées :
par voie électronique à l'adresse : https://
sara-demat.com/
I.4) TYPE DE POUVOIR ADJUDICATEUR
Autre type : FONDATION
I.5) ACTIVITÉ PRINCIPALE
Protection sociale
SECTION II : OBJET
II.1) ÉTENDUE DU MARCHÉ
II.1.1) Intitulé : Construction EHPAD Ter-
rain Fleury - Le Tampon - RELANCE du
marché de substitution courants forts
courants faibles
II.1.2) Code CPV principal :
Descripteur principal : 45311000.
II.1.3) Type de marché
Travaux
II.1.4) Description succincte : Construc-
tion EHPAD Terrain Fleury - Le Tampon
Suite à la déclaration sans suite de la
précédente consultation 160004-11, le
présent marché concerne la relance de
la consultation du lot 17bis : Substitution
électricité courant forts / groupe électro-
gène / courants faibles / VDI.
II.1.5) Valeur totale estimée :
Valeur hors TVA :
// 25
II.1.6) Information sur les lots : Informations sur les personnes autorisées
Ce marché est divisé en lots : Non et les modalités d'ouverture :
II.2) DESCRIPTION SECTION VI : RENSEIGNEMENTS COM-
II.2.1) Intitulé : . PLÉMENTAIRES
Lot nº : VI.1) RENOUVELLEMENT
II.2.2) Code(s) CPV additionnel(s) Il ne s'agit pas d'un marché renouvelable
Code CPV principal : 45311000. Calendrier prévisionnel de publication des
II.2.3) Lieu d'exécution prochains avis :
Code NUTS : FRY4| VI.2) INFORMATIONS SUR LES
Lieu principal d'exécution : Le Tampon La ÉCHANGES ÉLECTRONIQUES
Réunion VI.3) INFORMATIONS COMPLÉMEN-
II.2.4) Description des prestations : Lot- TAIRES
17bis Substitution Courants forts. Groupe VI.4) PROCÉDURES DE RECOURS
électrogène. Courants faibles. VDI. VI.4.1) Instance chargée des procédures
II.2.5) Critères d'attribution de recours :
Le prix n'est pas le seul critère d'attribu- Tribunal de grande instance de Saint-
tion et tous les critères sont énoncés uni- Denis-de-La-Réunion, 5 avenue André
quement dans les documents du marché Malraux
II.2.6) Valeur estimée CS 81027, 97495, saint denis,
Valeur hors TVA : EUR. VI.4.2) Organe chargé des procédures de
II.2.7) Durée du marché, de l'ac- médiation :
cord-cadre ou du système d'acquisition Dirrecte la Réunion, Saint Denis, 97400,
dynamique Saint Denis, Courriel : 974-polec@dieccte.
Durée en mois : 8 gouv.fr
Ce marché peut faire l'objet d'une recon- VI.4.3) Introduction de recours :
duction : non VI.4.4) Service auprès duquel des rensei-
Description des modalités ou du calendrier gnements peuvent être obtenus sur l'in-
des reconductions : troduction de recours :
II.2.9) Informations sur les limites VI.5) DATE D'ENVOI DU PRÉSENT AVIS
concernant le nombre de candidats invi- 14 Aout 2020
tés à participer
Critères objectifs de limitation du nombre
de candidats :
II.2.10) Variantes
Des variantes seront prises en considéra-
tion : non
AVIS
II.2.11) Information sur les options
Options : non
D'ATTRIBUTION
II.2.12) Informations sur les catalogues
électroniques
Les offres doivent être présentées sous
la forme de catalogues électroniques ou VILLE D'EVRY-
inclure un catalogue électronique : non 91
II.2.13) Information sur les fonds de COURCOURONNES
l'Union européenne
Le contrat s'inscrit dans un projet/pro-
gramme financé par des fonds de l'Union
européenne : oui
Identification du projet : FEDER
II.2.14) Informations complémentaires :
SECTION III : RENSEIGNEMENTS
D'ORDRE JURIDIQUE, ÉCONOMIQUE,
FINANCIER ET TECHNIQUE
III.1) CONDITIONS DE PARTICIPATION
III.1.1) Habilitation à exercer l'activité
professionnelle, y compris exigences
relatives à l'inscription au registre du
ACQUISITION DE MATÉRIELS
commerce ou de la profession
Liste et description succincte des condi-
INFORMATIQUES
tions : Selon règlement de consultation.
III.1.2) Capacité économique et finan- AVIS D'ATTRIBUTION
cière COMMUNE D'EVRY-COURCOURONNES
Critères de sélection tels que mentionnés M. Stéphane BEAUDET – MAIRE, Place
dans les documents de la consultation des Droits de l'Homme et du Citoyen,
Liste et description succincte des critères 91000 EVRY-COURCOURONNES, Tél : 01
de sélection : 60 91 62 59
Niveau(x) spécifique(s) minimal/minimaux mèl : marches-publics@evrycourcou-
ronnes.fr
exigé(s) :
III.1.3) Capacité technique et profession- web : https://evrycourcouronnes.fr
Objet : Acquisition de matériels infor-
nelle
Critères de sélection tels que mentionnés matiques pour les services de la ville
d'Evry-Courcouronnes
dans les documents de la consultation
Liste et description succincte des critères Nature du marché : Services
Procédure adaptée
de sélection, indication des informations
et documents requis : Instance chargée des procédures de
recours : Tribunal administratif de Ver-
Niveau(x) spécifique(s) minimal/minimaux
exigé(s) : sailles, 56 avenue de Saint Cloud, 78011
Versailles – Cedex, Tél : 0139205400 - Fax :
III.1.5) Informations sur les marchés
réservés : 0139205487, greffe.ta-versailles@juradm.fr
Service auprès duquel des renseigne-
III.2) CONDITIONS LIÉES AU MARCHÉ
III.2.1) Information relative à la profes- ments peuvent être obtenus concernant
l'introduction des recours : Tribunal
sion
III.2.2) Conditions particulières d'exécu- administratif de Versailles, 56 avenue de
Saint Cloud, 78011 Versailles – Cedex, Tél :
tion :
III.2.3) Informations sur les membres du 0139205400 - Fax : 0139205487, greffe.
ta-versailles@juradm.fr
personnel responsables de l'exécution
du marché Attribution du marché
LOT N° 1 - Acquisition de PC fixes tout
III.2.4) Marché éligible au MPS : non
SECTION IV : PROCÉDURE en un
Nombre d'offres reçues : 4
IV.1) DESCRIPTION
Date d'attribution : 13/08/20
IV.1.1) Type de procédure Marché n° : 2020-41
procédure ouverte
stimplus, 166 Av. Georges Clemenceau,
IV.1.3) Informations sur l'accord-cadre 92000 Nanterre
ou le système d'acquisition dynamique
Montant indéfini
Dans le cas d'accords-cadres - justifica- Sous-traitance : non.
tion d'une durée dépassant quatre ans : LOT N° 2 - Acquisition d'écrans PC
IV.1.4) Informations sur la réduction du Nombre d'offres reçues : 7
nombre de solutions ou d'offres durant la Date d'attribution : 13/08/20
négociation ou le dialogue Marché n° : 2020-41
IV.1.5) Information sur la négociation
stimplus, 166 Av. Georges Clemenceau,
IV.1.6) Enchère électronique : 92000 Nanterre
IV.1.8) Information concernant l'accord
Montant indéfini
sur les marchés publics (AMP) Sous-traitance : non.
Le marché est couvert par l'accord sur les
LOT N° 3 - Acquisition de PC portables
marchés publics : non Nombre d'offres reçues : 5
IV.2) RENSEIGNEMENTS D'ORDRE
ADMINISTRATIF
Date d'attribution : 13/08/20
Marché n° : 2020-41
IV.2.1) Publication antérieure relative à la
présente procédure
JMB, 255 rue du Général Paulet, 29200
Brest
Numéro de l'avis au JO série S : 2020/ Montant indéfini
S110-266040 Sous-traitance : non.
IV.2.2) Date limite de réception des offres
ou des demandes de participation
LOT N° 4 - Acquisition de Serveurs
Nombre d'offres reçues : 3
30 Septembre 2020 à 14:00
IV.2.3) Date d'envoi estimée des invita-
Date d'attribution : 13/08/20
Marché n° : 2020-41
tions à soumissionnner ou à participer
aux candidats sélectionnés
JMB, 255 rue du Général Paulet, 29200
Brest
Date :
IV.2.4) Langue(s) pouvant être utilisée(s)
Montant indéfini
Sous-traitance : non.
dans l'offre ou la demande de participa-
tion : français
LOT N° 5 - Acquisition de Webcams
Nombre d'offres reçues : 4
IV.2.6) Délai minimal pendant lequel le Date d'attribution : 13/08/20
soumissionnaire est tenu de maintenir Marché n° : 2020-41
son offre : DYNAMIT SERVICES, 131-151, rue du 1er
L'offre doit être valable jusqu'au : Mai, 92000 Nanterre
ou Montant indéfini
Durée en mois : 6 (A compter de la date Sous-traitance : non.
limite de réception des offres) Envoi le 14/08/20 à la publication
IV.2.7) Modalité d'ouverture des offres Pour retrouver cet avis intégral, allez sur
Date : 30 Septembre 2020 à 16:00 https://www.marches-publics.info
COMMENT PUBLIER VOS ANNONCES //
◗ Thomas BARRE : 01 87 39 84 40
tbarre@lesechos.fr
◗ Par E-mail : marchespublics@lesechos.fr
◗ Par courrier au :
Dematis - 10 bd de Grenelle CS 10817 – 75738 PARIS CEDEX 15
Date limite de réception : le lundi midi pour une parution le mercredi suivant
dans Les Echos Entreprises et Collectivités.
RESPONSABLES D’INFORMATIONS MARCHÉS
◗ Jenyfer BEFORT (01 55 80 73 22)
◗ Guillaume DESHOULIÈRES (01 55 80 73 21)
◗ Jean-Francis VINOLO (07 86 15 41 80)
Les Echos Entreprises & Collectivités
◗ Directeur : Régis LEGROS
◗ Directeur de Production & Logistique : Jérôme MANCELLON
Retrouvez l’ensemble de nos appels d’offres et attributions de marchés
sur marches-publics.lesechos.fr
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26 // Mercredi 19 août 2020 Les Echos

= Les chiffres de l’économie

// Budget de l’Etat 2020 : 399,2 milliards d’euros // PIB 2019 :2.479,4 milliards d’euros courants
// Plafond Sécurité sociale :3.428 euros/mois à partir du 01-01-2020 // SMIC horaire :10,15 euros à partir du 01-01-2020
// Capitalisation boursière de Paris : 1.827,78 milliards d’euros (au 06-01-2020)
// Indice des prix (base 100 en 2015) : 103,55 en décembre 2020 // Taux de chômage (BIT) : 8,6 % au 3etrimestre 2019
// Dette publique :2.415,1 milliards d’euros au 3etrimestre 2019

crible

EN VUE
Economie circulaire
Mike Henry Le recyclage d’une activité française de Suez auprès de Veolia fait ressortir une valorisation élevée.

L’eau, goutte à goutte, creuse le roc, mais au début, son effet est
invisible. Les 298 millions d’euros obtenus par Suez de la cession
prochaine de sa filiale Osis à Veolia n’apportent certainement pas
le grand jet qu’attendaient les investisseurs pour éroder la montagne
des 3 à 4 milliards de cessions programmées d’ici à 2023,
surtout après les récentes rumeurs d’intérêts de Dieter Schwarz,
le propriétaire de Lidl et de Kaufland, pour son activité de déchets
en Allemagne et au Benelux. Cette dernière vaudrait potentiellement
dix fois plus, selon Bloomberg (autour de 3 milliards), soit 40 %
de sa capitalisation boursière. Mais en ce qui concerne le débouché
français du nettoyage industriel qu’occupe Suez RV Osis, il ne
pouvait y avoir que son principal concurrent, la Société
d’Assainissement rationnel et de Pompage de son frère ennemi,
pour recycler aussi intelligemment le concept d’économie circulaire
en matière de valorisation. Les treize années d’excédent brut
d’exploitation d’Osis de 2019 payées par Veolia semblent plutôt
élevées à la fois dans le contexte de l’impact de la crise sanitaire sur
les activités industrielles et au regard des multiples de transaction
passés (5,5 fois l’Ebitda pour Coved, repris par Paprec il y a trois ans).
Ils font ressortir une prime de 85 % sur le ratio du vendeur, une

A
ller au charbon devient de plus en plus pénible,
ce n’est pas Mike Henry qui vous dira le con-
traire. Bientôt le patron de BHP, premier
groupe minier mondial, ne saura plus où creuser
même s’il vient encore d’annoncer 9 milliards de dollars
de profits annuels. Il doit d’abord ménager les suscepti-
bilités de ses actionnaires, Fonds souverain norvégien
en tête, soucieux de « green washing ». Cachez ce char-
bon qu’ils ne sauraient plus voir. Autres terrains minés,
ceux des terres aborigènes. Le groupe australien a pro-
mis de veiller à la préservation de cet héritage culturel,
un scrupule qui n’a pas arrêté Rio Tinto, son grand rival.
Pour agrandir une mine de fer, celui-ci, numéro deux
mondial du minerai, a fait en mai exploser des grottes
abritant des traces de vie humaine datant de plus de
40.000 ans et même des restes de kangourous. L’oppro-
bre fut général. Bref, dur métier !
Au terme d’un processus de désignation particulière-
ment long et pointilleux, Mike Henry a été jugé à 53 ans
le plus apte à l’exercer au plus haut niveau. Le Canadien,
diplômé de chimie de l’université de Colombie britanni-
que, a donc, le 1er janvier dernier, pris les rênes du géant
minier. Imagine-t-on ce genre de CV dans les cénacles
parisiens ? Mike a passé trente ans dans les matières
premières, a commencé chez Mitsubishi, est arrivé en
2003 chez BHP. Depuis 2016, date où il prit la responsa-
bilité des opérations australiennes, il figurait parmi les
papabile. Son père fut gardien de prison, sa mère infir-
mière, il a grandi à 700 km de Vancouver à Abbotsford,
35.000 habitants, deux fois moins que l’effectif de BHP.
élégante façon pour l’acquéreur de faire oublier que, si les deux
éternels rivaux se sont souvent disputé les mêmes plates-bandes
tricolores, celles-ci restent encore créatrices de valeur, notamment
en cas de consolidation. De l’art de faire du neuf avec du vieux…
Les chariots de feu
Walmart et Home Depot ont grandement
bénéficié des « chèques Trump ».
« Remontez le courant, prenez l’autre chemin, ignorez la sagesse conven-
tionnelle. » Même les conseils proverbiaux de Sam Walton, le fondateur
il y a cinquante-huit ans de Walmart, apparaissent dépassés en temps
de pandémie. S’il a encore battu les attentes de résultats au second tri-
mestre, ce qu’a anticipé dès lundi son titre par un pic en Bourse, le pre-
mier épicier de la planète le doit surtout pour avoir suivi – et bien géré –
les courants porteurs créés par les plans d’aide de l’Oncle Sam.
Pendant que les avions dormaient sur les tarmacs, les « chèques
Trump » se sont déversés dans les chariots du groupe de Bentonville
comme dans les allées de la chaîne de bricolage Home Depot. Mais à
l’inverse du premier qui a amélioré de façon surprenante sa marge bru-
te, peut-être grâce au doublement d’un e-commerce de mieux en mieux
rodé, le second a vu la sienne s’éroder par les surcoûts et les efforts sur
les salaires induits par le coronavirus.
Les investisseurs, de plus en plus convaincus d’après le sondage
mensuel de Bank of America que le marché boursier est sur une pente
haussière de long terme, n’ont cependant pas voulu prolonger les
courbes plus loin malgré le nouveau record de l’indice S&P 500. La
croissance constatée par Walmart une fois estompé l’effet des stimu-

( Lire nos informations

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lus fiscaux (+ 4 % en juillet) demeure certes solide dans l’absolu, mais à
près de 27 fois les bénéfices attendus en 2020-21, un ratio similaire à
celui de Home Depot, ces chariots de feu commencent à devenir un
peu brûlants.

Légère baisse à la Bourse de Paris

•phare
A la Bourse de Paris l’indice
CAC 40 a terminé mercredi
la séance en recul de 0,68 %, à
4.938,06 points, dans un volume
d’échanges inférieur à 2 milliards
d’euros. Malgré la hausse de Wall
Street vers de nouveaux records
historiques, la tendance s’est inver-
sée dans le marché parisien.
Du côté des valeurs, Sanofi a
enregistré la plus forte hausse du
CAC 40 (+ 1,01 %). Le laboratoire
pharmaceutique est suivi de
Capgemini (+ 0,8) et de Saint-
Gobain (+ 0,21 %). A l’autre bout du
spectre, Unibail-Ro damco a
poursuivi sa dégringolade entamée
lundi après des rumeurs de marché
portant sur une augmentation de
capital. Le titre a lâché 5,02 %
mardi. La foncière est suivie
d’Airbus (3,09 %), entraîné à la
baisse par Boeing qui va proposer
un deuxième plan de départs
volontaires.
Au sein du SBF 120, l’action
Lagardère a reculé de 3,39 %. Les
deux principaux actionnaires,
Amber Capital et Vivendi, ont
déploré mardi le renouvellement
anticipé d’Arnaud Lagardère
comme gérant du groupe.