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MANAGEMENT ET ORGANISATION

D’ENTREPRISE

EME 102
INP-HB (Abidjan)
MODULE 1: L’entreprise: Une
organisation à piloter
(Les flux économiques, la gestion financière, la gestion et la
démarche prévisionnelle)
LA GESTION FINANCIERE
L’environnement financier et l’objet de la gestion financière

Les missions de la gestion financière

Les responsabilités opérationnelles de la gestion financière

La gestion financière et le développement de l’entreprise

L’analyse financière ou le diagnostic financier de l’entreprise

Les décisions financières

3
ANALYSE
ObjectifsFINANCIERE Reengineering
détaillés duOU vs objectifs
DIAGNOSTIQUE FINANCIER banque
de laDE L’ENTREPRISE

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Petit Rappel: Les flux économiques et le recueil des
données
OBJECTIF : enregistrer et classer.
Mise en évidence des forces et faiblesses de l'entreprise.

nécessité : • de recueillir des informations sur l'entreprise,


• de définir une façon de quantifier ces informations
• de présenter ces informations
• d'analyser ces informations

Comptabilité : Technique d'enregistrement des flux économiques


chiffrés que provoque l'activité d'une entreprise

Flux économiques : parti pris de négliger les aspects techniques, sociaux, environnementaux, ...
Chiffrés : une seule unité de mesure, l’unité monétaire légale

enregistrement des flux :

flux réels : à la date des documents (factures)


flux monétaires : à la date du paiement
(comptes de régularisation pour coordonner)

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Présentation des données

clic
clic ® Principe de la partie double :
® Au point de vue comptable, un flux (opération) est défini par une quantité,et deux
comptes élémentaires dont l'un est l'origine du flux (il est débité), et l'autre sa destination
(il est crédité).
® Objectif : vérification aisée (sur tous les comptes, et sur une période donnée, somme des
crédits = somme des débits)
® Liste des comptes : imposée par le « Plan comptable général »

® Chronologie de l'enregistrement :
® 1 - au fur et à mesure, enregistrement par ordre chronologique dans le JOURNAL,
® 2 - classement par catégories ou comptes dans un GRAND LIVRE, (quotidien)
® 3 - contrôle des opérations précédentes par la BALANCE. (mensuel)
Cette balance fournit périodiquement le résultat (bénéfice ou perte),
au moins une fois par an ... pour des raisons fiscales!

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Expression du résultat de l’entreprise

® Notion de résultat :
® Correspond au constat d’un enrichissement (résultat positif = bénéfice) ou d’un
appauvrissement (résultat négatif = perte) sur une période donnée (exercice)

® Deux déterminations du résultat :

® RESULTAT CONSTATE :
® variation sur l'exercice du patrimoine de l'entreprise :
® examen de l’évolution de la situation nette (capitaux propres)

® RESULTAT EXPLIQUE :
® différence, sur un exercice donné, entre :
l les créations de valeur pour l’entreprise (produits)
l et les valeurs consommées (charges).

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Résultat constaté : BILAN

® Détermination du résultat sur une période donnée par l’évolution du


patrimoine de l’entreprise, appelé sa situation nette.
® Ce patrimoine est exprimé dans un document comptable : le bilan
® Du coup, l’examen d’un seul bilan n’est pas pertinent en soi : besoin du
recours à deux bilans consécutifs, encadrant l’exercice en question.

Retenir : BILAN = INVENTAIRE DU PATRIMOINE,


réalisé à un instant donné
Notion d’instantané

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Bilan (1)

BILAN

BILAN : inventaire du patrimoine de l’entreprise.


Habitude comptable : toujours faire les calculs deux fois (par souci de vérification). Cet inventaire est
donc réalisé sous deux formes différentes :

1 – L’entreprise vue comme une boîte noire : inventaire historique, depuis la naissance de l’entreprise,
de toutes les valeurs qui sont entrées sous une forme ou sous une autre, et n’en sont pas ressorties.
Revient à dresser l’énumération de ce que doit l’entreprise au monde extérieur (les actionnaires font
partie du monde extérieur) : cette recherche des origines des ressources de l’entreprise constitue le
passif du bilan.

2 – On ouvre la boîte noire, et on procède à l’inventaire (valorisé) de ce qu’on trouve dedans : cette
inventaire de l’emploi des ressources de l’entreprise est ce qu’on appelle l’actif du bilan.

Ces deux façons de procéder doivent correspondre de toute façon au même inventaire,
donc par principe :

ACTIF = PASSIF

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Bilan (2)

BILAN

ACTIF :
PASSIF :
(généralement présenté à gauche quand le bilan
est sous forme de tableau à deux colonnes).
(généralement présenté à droite quand le bilan
est sous forme de tableau à deux colonnes).
Emploi des ressources dont dispose l’entreprise :
Origine des ressources dont dispose l’entreprise :
on fait la part des choses entre les ressources
durablement immobilisées (actif immobilisé) et
On fait la part des choses entre les moyens dont
les affectations provisoires (actif circulant).
elle dispose en propre (capitaux propres, ou
situation nette), et les moyens qu’elle devra
Séparation entre le « durablement » et le
restituer à plus ou moins long terme (dettes)
« provisoire » : la durée de l’exercice fiscal
(1an)

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Bilan (3)

BILAN
clic
clic ACTIF IMMOBILISE : CAPITAUX PROPRES :
Comprennent :
Comprend :
Le capital social
Les immobilisations matérielles
Les réserves
Les immobilisations incorporelles Le résultat (et le report)
Les immobilisations financières
Subventions ... Provisions
ACTIF CIRCULANT :
DETTES :
Comprend (de haut en bas, du plus immobilisé au
plus volatil) : Dettes financières
Les stocks
Dettes d ’exploitation
Les créances
La trésorerie

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Bilan : récapitulatif

clic
clic

ACTIF PASSIF

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Résultat constaté : exemple
Bilans : inventaires du patrimoine
ACTIF EXERCICE t-1 PASSIF pour les exercices
t - 1 et t
CAPITAUX PROPRES

EMPLOIS = 150 MF
DETTES = 85 MF
ACTIF EXERCICE t PASSIF

Situation nette (t-1) = 150 - 85 = 65 MF CAPITAUX PROPRES

EMPLOIS = 190 MF
RESULTAT DE L'EXERCICE t : DETTES = 100 MF
90 - 65 = 25 MF
… au moins …
(dividendes éventuels à rajouter,
selon que les bilans sont établis avant ou
après affectation du résultat) Situation nette (t) = 190 - 100 = 90 MF

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Résultat expliqué : compte de résultat
Correspond à l’enregistrement, sur un exercice, des créations ou consommations de richesse de l'entreprise :
création = produit, consommation = perte

toujours le principe de
la double détermination :
PRINCIPE :
bénéfice : en charges
perte : en produits

CHARGES
Autre exemple, moins optimiste :
PRODUITS
PRODUITS

BENEFICE
CHARGES

PERTE
TOTAL 1 TOTAL 2
TOTAL 1 TOTAL 2

PAR PRINCIPE, TOTAL 1 = TOTAL 2 ... ou erreur dans l'enregistrement des flux.

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Ventilation des charges et produits

® En trois catégories :

® Les charges et produits liés à l ’exploitation normale :


® Activité classique de vente de produits (ou services) pour l’obtention desquels on a
consenti des dépenses ;

® Les charges et produits liés au financement de l ’exploitation


® que ce financement soit onéreux ...
l besoin d ’aide extérieure pour financer les investissements
® … ou rémunérateur
l excédent de trésorerie qui, placé, rapporte des produits financiers (dividendes, plus-values, …)

® …et les charges et produits qu ’on ne peut pas rattacher aux deux catégories
précédentes :
® C ’est ce qu ’on va qualifier d ’exceptionnel, qu ’il s ’agisse de charges ou de produits.

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Compte de résultat : RCAI

COMPTE DE RESULTAT
clic
clic CHARGES : PRODUITS :

Charges d ’exploitation

Produits d ’exploitation

Charges financières

Charges exceptionnelles
Produits financiers
Différence = RCAI

(Résultat courant avant impôt) Produits exceptionnels

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Du R.C.A.I. au résultat

clic
clic ® RCAI = Résultat courant avant impôt = S (produits) – S (charges)

® Si RCAI <= 0, alors résultat = RCAI ... (donc perte)


l Pas d’impôt BIC cette année
l Mais possibilité de « conserver » le déficit pour le déduire du bénéfice imposable l’année
prochaine ... ou l’année d’après ... (durée max : 5 ans)

® Si RCAI positif ...


® impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) :
l caractérisé par un taux d’imposition « a » (actuellement, a = 1/4)
l B = Bénéfice imposable = RCAI – PSFE
l Montant de l’impôt = a x B

Résultat = B x (1 – a) Annexe
Compte de résultat

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Analyse et diagnostic
Analyse financière
Documents établis par la comptabilité pour des raisons fiscales. •présentation exhaustive

Compte de résultat et bilan : •lourde à manipuler


clic
clic
c o m p t a b i l i t é
L'analyse se base sur
( a n n é e 2 0 0 4 ) des versions simplifiées,
présentant des grandeurs agrégées,
établies à partir
de ces documents.
Deux niveaux d'analyse :

Analyse des performances Analyse de l’équilibre financier

vérifie que les activités de production vérifie que les conditions d'existence
et de commercialisation sont assurées "au de l'entreprise, compte non tenu des résultats
jour le jour" de façon saine par l'entreprise de ses activités, ne la fragilisent pas
(juge la viabilité) (juge la pérennité)

SE BASE SUR LE BILAN


SE BASE SUR LE COMPTE DE RESULTAT
(OU SUR PLUSIEURS BILANS SUCCESSIFS)

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ANALYSE DES PERFORMANCES
(BASEE SUR LE COMPTE DE RESULTAT)
Se penche sur le fonctionnement interne de l'entreprise pour expliquer :

pourquoi le résultat est négatif,


pourquoi il est si faible
pourquoi il stagne ou progresse peu

* Documents de travail : soldes intermédiaires de gestion


compte d'exploitation fonctionnel

retour
analyse * Ratios d'analyse économique

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SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

On prend : On ajoute : On retranche : Et on obtient :

Production stockée et la
C.A. PRODUCTION
production immobilisée

PRODUCTION Consomm. externes VALEUR AJOUTEE

VALEUR AJOUTEE Subventions Salaires et ch. soc. Excédent Brut d’Exploitation.

Excédent Brut d’Exploitation. Autres produits Amort. + autres ch. Rés. d’Exploitation

Rés. d’Exploitation Produits $ Charges $ Rés. courant


retour
analyse Rés. courant Produits Exception. Charges Exception. Rés. Avant impôt

Rés. Avant impôt BIC + PSFE RESULTAT

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SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

Chiffre d’affaires = ventes de marchandises + production vendue

Production de l’exercice = production vendue +/- production stockée + production immobilisée

Marge commerciale = ventes de marchandises – coût d’achat des marchandises vendues

Valeur ajoutée = production de l’exercice + marge commerciale - consommations en provenance des tiers

Valeur ajoutée = production de l’exercice + marge commerciale – coût d’achat des matières premières
retour – autres achats et charges externes
analyse

EBE = valeur ajoutée + subventions d’exploitation – impôts, taxes et versements assimilés


– salaires et traitements – charges sociales

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SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

Résultat d’exploitation = excédent brut d’exploitation - dotations aux amortissements et aux provisions
d’exploitation + reprises sur amortissements et provisions d’exploitations
- autres charges + autres produits

Résultat courant avant impôt = résultat d’exploitation + quote-part de résultat positif sur opérations faites
en commun - quote-part de résultat négatif sur opérations faites en commun
+ produits financiers - charges financières.

Résultat net de l’exercice = résultat courant avant impôts +/- résultat exceptionnel
- participation des salariés - impôts sur les bénéfices
retour
analyse

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SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

EXCÉDENT BRUT D’EXPLOITATION

- Dotations aux amortissements. et provisions d’exploitation

+ Reprises d’amortissements et provisions d’exploitation

+ / - Autres produits et charges d’exploitation

RÉSULTAT D’EXPLOITATION

+ Produits financiers

- Charges financières

RÉSULTAT COURANT

+ Produits exceptionnels
retour
analyse - Charges exceptionnelles

- Participation des salariés

- Impôt sur les bénéfices

RÉSULTAT DE L’EXERCICE

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C.A. Témoin de l’importance de l’entreprise, le chiffre d’affaires représente le montant des affaires
réalisées avec des tiers dans le cadre de son activité.

La valeur ajoutée est un indicateur du poids économique de l’entreprise qui mesure le surplus de
VALEUR AJOUTEE richesse créée par l’entreprise du fait de son activité. La valeur ajoutée donne une indication de
l'activité de l'entreprise à laquelle elle se rapporte et constitue une mesure du degré d’intégration de
son processus de production

L’EBE mesure la performance économique de l’entreprise réalisée par sa seule exploitation. Calculé
Excédent Brut après répartition de la valeur ajoutée, il représente la trésorerie résiduelle potentielle générée par
d’Exploitation. l’exploitation.

Le résultat d’exploitation, appelé également résultat opérationnel, est le résultat du processus


Rés. d’Exploitation d’exploitation et d’investissement. Il montre la capacité de l’entreprise à réaliser des bénéfices du
fait de son activité..

retour
analyse 25
La capacité d’autofinancement n’est pas à proprement parler une étape de la formation du
résultat. Son concept est toutefois retenu dans le cadre de l’analyse financière comme solde
C.A.F
intermédiaire de gestion.
Assimilée au revenu de l’entreprise, la CAF procure à l’entreprise une source
d’autofinancement. Le niveau de la CAF est pour le banquier un indicateur important qui
lui permet d’apprécier la capacité de l’entreprise à faire face au remboursement de crédits
d’équipement.
Elle permet au banquier d’apprécier la marge de manœuvre dont dispose l’entreprise pour
faire face à ses besoins de financement.

Capacité d’autofinancement = EBE + autres produits d’exploitation - autres charges d’exploitation


+ produits financiers - charges financières + produits exceptionnels
- charges exceptionnelles - participation des salariés aux résultats
- impôts sur les bénéfices

CAF = résultat de l’exercice + ensemble des dotations aux amortissements et provisions


– ensemble des reprises sur amortissements et provisions + valeur nette comptable des
éléments d’actif cédés
– produit de cession d’éléments d’actifs cédés – reprises de subventions d’investissement

retour
analyse 26
RATIOS D'ANALYSE DES PERFORMANCES
1 - Rapprochement d'information plus pertinent que ces informations elles-mêmes
2 - facilitent la formulation d'un diagnostic
3 - autorisent la comparaison avec d'autres entreprises
4 - autorisent la comparaison avec d'autres conditions (périodes)
Les ratios relatifs aux marges bénéficiaires de l’ETS

retour
analyse

27
RATIOS D'ANALYSE DES PERFORMANCES

Les ratios relatifs au rendement des actifs

retour
analyse

28
RATIOS D'ANALYSE DES PERFORMANCES

Les ratios de rentabilité

retour
analyse

29
ANALYSE DE L’EQUILIBRE FINANCIER

Dans le meilleur des cas, l'analyse économique a montré le bien-fondé des


activités de l'entreprise. Indépendamment de cela, la situation de cette entreprise
peut s'avérer malgré tout précaire, du fait d'une origine malsaine ou déséquilibrée
des ressources dont elle dispose.

L'analyse financière a pour but de se pencher sur ces phénomènes


éventuellement masqués par une situation commerciale florissante, mais qui
finissent toujours par ressurgir en cas de problèmes même conjoncturels
rencontrés par l'entreprise.

Elle est essentiellement basée sur le bilan, et plus particulièrement


sur la comparaison de plusieurs bilans successifs.

retour Bilan simplifié


analyse OUTILS : Ratios
Tableau de financement

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BILAN SIMPLIFIE
Comme pour le compte de résultat lors de l'analyse financière, le bilan
tel qu'on l'a vu est trop lourd à utiliser.
On a recours à une forme simplifiée dans laquelle
n'apparaissent que les grandes masses : ON DISTINGUE :
A L'ACTIF :
ACTIF PASSIF
1 les valeurs immobilisées

1 actif 3 5
2 l'actif circulant
immobilisé capitaux propres ou
_____________________ situation nette
____________________ AU PASSIF (2 écoles) :
valeurs
d'exploitation dettes à long et
ou stocks 3 les capitaux permanents
moyen termes
----------------------------------
2
4 et les dettes à court terme,
valeurs ----------------------------------
réalisables
retour OU :
---------------------------------- dettes à court terme
analyse valeurs
5 les capitaux propres
disponibles
4 6
6 et les dettes totales

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FONDS DE ROULEMENT
Fonds de roulement : capacité à financer à court terme ; deux approches :

1 - D'une part, par définition, il s'agit des moyens dont dispose durablement l'entreprise (donc les capitaux
permanents), desquels on retranche les investissements définitivement engagés (les valeurs immobilisées) :

FdR = CPe - AI
ACTIF PASSIF
2 - Une deuxième approche plus pratique le
présente comme le besoin de l'entreprise de financer
AI ses dépenses courantes : il s'agirait alors de l'actif
CPe CPr circulant (théoriquement disponible assez
rapidement), duquel on retranche
les dettes auxquelles il faudra faire face à court
terme :
FdR
FdR' = AC - DCT

•Si le bilan a été correctement établi et


retour DT vérifié, l'actif égale le passif, et
analyse AC
DCT FdR' = FdR

note : l'actif circulant est également appelé


"fonds de roulement brut"

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BILAN FONCTIONNEL

ACTIF PASSIF

immobilisations actif capitaux propres


nettes capitaux dettes MLT
immobilisé provisions
permanents
stocks & en-cours
avances & actif
acomptes versés avances &
cyclique acomptes reçus
créances d'expl. ressources
EENE dettes fournisseurs
cycliques " fisc. & sociales
créances sur actif circulant
cessions d'immob. dettes div. :
hors exploitation ressources c.t. sur immob.,
retour
acomptes I.S. hors exploitation dividendes
analyse
VMP trésorerie actif crédits par escompte
trésorerie passif obligations
disponibilités (liquidités) (ressources c.t. onéreuses)
concours bancaires
découverts

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BESOIN DE FONDS DE ROULEMENT

ACTIF PASSIF
Besoin de financer les
opérations courantes de
actif l ’entreprise :
immobilisé capitaux
permanents
Se traduit par la
B.F.R. différence entre l ’actif cyclique
actif
(d ’exploitation et hors
cyclique exploitation, mais n ’inclut pas
Passif la trésorerie) et les ressources
cyclique cycliques

actif circulant
hors exploitation ressources c.t.
retour hors exploitation
analyse

trésorerie actif trésorerie passif


(liquidités) (ressources c.t. onéreuses)

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Le FDR et les équilibres financiers

FONDS DE ROULEMENT (FdR) = capitaux permanents - actif immobilisé

La part des ressources stables non affectée à des emplois stables constitue le fonds de roulement
disponible pour financer les besoins nés de l‘exploitation. Le plus souvent, le fonds de roulement
est positif. Parfois, il est proche de zéro voire négatif. L’entreprise doit alors avoir recours à des
concours externes pour financer ses besoins d’exploitation. Cette dépendance la place dans une
situation de vulnérabilité face aux aléas des besoins de financement à court terme et encore
davantage à long terme.

retour
analyse

35
Le FDR et les équilibres financiers
retour
analyse
Ressources propres mesure la part de financement propre de l’entreprise par rapport à
__________________________
La solvabilité l’ensemble des financements. Selon l’activité, la part souhaitable
Total bilan des ressources propres doit être plus ou moins importante, de 20 à
30 % par exemple pour les entreprises industrielles, de 15 à 20 %
pour les services et de 10 à 15 % pour les entreprises de négoce.

L’indépendance Capitaux propres permet de connaitre la capacité de l’entreprise à se financer par ses
__________________________
financière moyens propres. Ce ratio doit être supérieur à 50 %.
Capitaux Permanents

mesure la capacité de l’entreprise à avoir recours à l’endettement


La capacité Ressources propres bancaire. Ce ratio doit a minima être égal à 1 en considérant que la
__________________________
d’endettement part de risque prise par les apporteurs de fonds externes dans le
Dettes structurelles
financement de l’entreprise ne doit pas dépasser la part de risque
financier prise par l’entreprise elle-même et par ses actionnaires.

permet d’apprécier la capacité de l’entreprise à faire face aux pertes


Ressources propres potentielles que recèlent les immobilisations incorporelles. Le
La couverture du risque __________________________ montant des ressources propres par rapport à ces immobilisations
d’immobilisation
Im. Inc + Im. Fin doit être supérieur à 1, considérant que les ressources propres
doivent financer au minimum ces immobilisations à risque.
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Le FDR et les équilibres financiers
retour
analyse
FDR
__________________________ traduit la part du FDR dans la couverture des BFR, doit être
Couverture du BFR
BFR d’autant plus élevé que la valeur ajoutée est importante.

Actif circulant
La liquidité __________________________ qui mesure la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes à
Passif circulant court terme.

VRCT VRCT Valeurs réalisables à court terme


__________________________ Le ratio de trésorerie indique la situation de trésorerie de
Ratio de trésorerie
Passif circulant l'entreprise. La trop grande faiblesse de ce ratio peut indiquer une
rupture prochaine de trésorerie.

Capacité de Dettes structurelles


__________________________
remboursement Ratio qui doit être inférieur ou égal à 3,
CAF

37
Le FDR et les équilibres financiers
retour
analyse

BFR / CA HT X 360 : expression du niveau de BFR en jours de CA HT, son évolution se compare avec
l’évolution de l’activité et avec les BFR observés dans les entreprises du même secteur
d’activité.

EBE – variation du BFR – production immobilisée = ETE (excédent de trésorerie d’exploitation) :

La rentabilité accompagne-t-elle la croissance, permet-elle de dégager un solde de trésorerie excédentaire ?

Trésorerie nette = FDR – BFR.

Trésorerie nette = Trésorerie « Actif » - trésorerie « passif »

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PLAN-TYPE DU RAPPORT D'ANALYSE
® VUE D'ENSEMBLE :
® Activité, évolution et événements marquants; croissances : chiffre d'affaires, effectifs, immobilisations et
leur renouvellement, bénéfice, dividendes, ...
® Approche patrimoniale : moyens de production, endettement, risque
® Comparaison avec le secteur.

® RESULTATS :
® rentabilités économique et financière, explications par soldes intermédiaires et principaux postes.
® Comparer; commenter avec des données externes éventuelles : évolutions comparées des prix (produits
et charges), ...

® EQUILIBRE FINANCIER GLOBAL :


® Evolution des emplois et ressources, capacité de l'entreprise à faire face à ses besoins financiers

® EQUILIBRE FINANCIER DU CYCLE D'EXPLOITATION :


® Etude du besoin financier d'exploitation, analyse du fonds de roulement
retour
analyse
® DIAGNOSTIC :
® Synthèse sur la rentabilité et l'équilibre financier
® Atouts et contraintes : possibilités d'évolution

39
FIN

40
RETOUR Actif immobilisé - Immobilisations incorporelles

® Comprennent :

® frais de formation :
l Dépenses faites pour la formation des salariés : on peut considérer qu’elles correspondent à un
enrichissement (placement) de l’entreprise. Bon, il n’empêche qu ’un salarié, une fois formé, peut
démissionner pour rejoindre une autre société … ce qui illustre parfaitement le caractère
incorporel de ce type d ’immobilisation!
® frais de R&D, licences, brevets
l De la même manière, il n’existe aucun rapport tangible entre les frais de dépôt d’un brevet (par
exemple) et sa valeur vénale (commerciale) : en incluant les dépenses de R&D (recherche et
développement), les coûts enregistrés sur le dépôt d ’un brevet n ’ont rien à voir avec les valeurs
qu ’on peut « tirer » de son exploitation … qui peuvent varier de l ’infini (l’idée du siècle) au
zéro absolu (le brevet qu ’on a déposé pour barrer la route à un concurrent, sans la moindre
intention de donner suite, bien au contraire).
® frais d ’établissement
l Dépenses liées à la création de l ’entreprise : frais de notaire ...
® fonds de commerce :
l Appréciation de la valeur d ’un local commercial (hors valeur foncière), liée au chiffre d ’affaires
potentiel qu’on peut en espérer : chiffre d’affaires antérieur en cas de reprise, ou analyse du
marché potentiel et de la concurrence dans le voisinage en cas de création ...

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RETOUR Actif immobilisé - Immobilisations financières

® Correspondent à des sommes durablement immobilisées, pour chacune desquelles existe une
clic contrepartie tangible, sous forme de titre de participation ou de reconnaissance de dette
clic (contrepatie qui les distingue des immobilisations incorporelles) :

® Comprennent :

® participations :
l Actions (parts de « propriété») détenues dans des entreprises tierces ; dans les faits, jouent le
même rôle que des VMP (Valeurs Mobilières de Placement) : participation, dividendes, … En
revanche, leur caractère durable, qui doit correspondre à une volonté de l ’entreprise de participer
à la gestion de ces sociétés tierces (motifs de partenariat, surveillance, prise de contrôle, …), les
différencie d ’une simple volonté de placement à court ou moyen terme, et justifie leur
inscription dans les immobilisations.

® prêts :
l De la même manière (mais sans intention stratégique), l ’entreprise peut être amenée à prêter de
l ’argent, ne serait-ce qu ’à ses employés. La durée de ces prêts les fera inscrire soit en créances
pour des prêts à court terme, soit en immobilisations.

42
Actif immobilisé - Immobilisations matérielles
® Correspondent à des sommes durablement immobilisées, pour chacune desquelles existe une
contrepartie tangible, sous forme de patrimoine (ce qui les distingue des immobilisations
incorporelles) :

® Comprennent :
l terrains
l constructions
l matériel et outillage industriel
l matériel de transport
l mobilier, informatique

® Chacun de ces investissements est caractérisé par une valeur initiale (attestée par le
marché, ou plus concrètement par une facture), et par le fait que sa valeur évolue dans le
temps - presque systématiquement, une dépréciation liée à l ’usage qu’on en fait
(exemple: décote d ’un véhicule en fonction de l ’âge et du kilométrage).

® En d ’autres termes, chacun de ces investissements est caractérisé par une durée de vie,
définie par le plan comptable général, au bout de laquelle on estime que sa valeur vénale
est réduite à zéro.

® Pour tous ces biens, on part donc du constat d ’une dépréciation de leur valeur dans le
temps, dépréciation que l ’on considère comme une charge liée à l ’exploitation et qui
sera exprimée sous la forme d’amortissement.

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Amortissements

® Principe :
l … partent du constat de la dépréciation de la valeur des biens matériels nécessaires à l ’activité
industrielle du fait de leur utilisation (usure),
l … dépréciation que l ’on ne sait exprimer qu’en terme de durée de vie (durée au delà de laquelle
la valeur est considérée comme nulle)
l … et de la considération qu’il est juste que cette dépréciation soit considérée comme une charge
pour l ’exploitant (donc déduite de l ’impôt sur les « bénéfices industriels et commerciaux »).

® Dans les faits :


l Tout bien matériel immobilisé est caractérisé par une valeur initiale (valeur brute, imposée par
le marché) et une durée de vie comptable (imposée par la loi, en fonction de la nature du bien),
l l’usure de ce bien doit être répartie, année par année, sur l ’ensemble de la durée de vie (n), de
manière à compenser exactement sa valeur initiale (valeur brute, I), par ce qu ’on appelle des
dotations aux amortissements - ou annuités d ’amortissement Ap :

S Ap = I, pour p Î [1,n]

l En première approximation, on retiendra l’amortissement linéaire, dans lequel les annuités


d ’amortissement sont constantes :

Ap = I / n, " p Î [1,n]

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RETOUR Durées d ’amortissement

® Rappel : notion d ’immobilisation : suppose que la valeur du bien est immobilisée, donc
investie durablement par rapport à l ’exercice fiscal par défaut : l ’année. Par définition, la
durée d ’amortissement (durée de vie comptable) est strictement supérieure à un an. dans
les faits, supérieure ou égale à 3 ans, sauf négociation particulière.

® … Imposées par la loi (plan comptable général) …


l En fonction d ’une appréciation, nature de bien par nature de bien, de la durée de vie supposée
(comprend donc une part d ’arbitraire)
® A titre d ’exemples :
l matériel informatique courant (bureautique, PC) : 3 ans (serveurs : 5 ans)
l véhicules légers : 5 ans
l …
l Bâtiments à vocation commerciale (bureaux) : 20 ans
l Bâtiments à vocation industrielle (ateliers) : jusqu ’à 50 ans

® Exception : les terrains …


l Evolution de la valeur dans le temps a priori indépendante de l ’usage : dépend beaucoup plus des
spéculations immobilières (paris collectifs indépendants de l ’exploitation) : non amortissables par
défaut…
l … sauf si, justement, l ’exploitation provoque une évolution de la valeur (mines, carrières, gravières, puits
de pétrole, …)

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RETOUR Actif circulant : les stocks

® Stocks de matières premières :


l Matières premières : en attente de transformation vers des produits intermédiaires ou finis.
l Comptabilisés à la valeur globale des achats. Après, pour la consommation de ces matières
premières, on peut considérer une valeur unitaire moyenne, ou conserver pour chacune une
valeur associée à son prix d’achat.

® Stocks de marchandises :
l Biens non destinés à être transformés (commercialisation, service après-vente, ...)

® Stocks de produits finis :


l Produits finis non encore vendus – comptabilisés à leur coût de revient.

® Stocks de produits intermédiaires et en-cours de production :


l Idem que les produits finis, sauf que le processus de transformation n’est pas achevé.
l Note : leur valeur comptable (coût de revient) n’a strictement aucun rapport avec quelque valeur
commerciale que ce soit : comment peut-on vendre un châssis automobile doté de trois portières
autrement qu’au poids de la ferraille ?...

46
RETOUR Actif circulant : les créances

clic
clic ® Avances et acomptes versés
l Correspondent à une rémunération de produits ou travaux non encore reçus.

® créances clients
l Correspondent à des fournitures déjà livrées à des clients, mais que ceux-ci n ’ont pas encore
payées.

® Autres créances
l L ’entreprise peut avoir prêté de l ’argent (à un salarié, à une autre entreprise, …) : le montant
prêté non remboursé est une forme de créance.
l Attention : il s ’agit de prêts à court terme (sinon, ce montant serait considéré comme immobilisé
et inscrit en « immobilisations financières »).

® capital souscrit, appelé et non versé


l Cas particulier de créances auprès des actionnaires : engagement pris de leur part à souscrire à
une augmentation de capital (par exemple), pour lequel le versement n ’a pas encore eu lieu.

47
RETOUR Actif circulant : la trésorerie

clic
clic
® VMP : valeurs mobilières de placement
l Trésorerie disponible, placée de manière à fructifier : actions, SICAV, obligations, …
l Doit rester réalisable : ces placements doivent pouvoir à tout moment être reconvertis en
liquidités en cas de besoin de trésorerie.
l Pour les actions notamment : l ’objectif est uniquement un placement provisoire (pari sur leur
prise de valeur à court terme). Aucune finalité de surveillance ou de contrôle de l ’entreprise
émettrice des actions.
l Dans le cas contraire, la valeur correspondant à ces actions serait considérée comme immobilisée
et inscrite en « immobilisations financières ».

® Comptes bancaires et CCP

® Caisse(s)
l Liquidités

48
RETOUR Passif / capitaux propres : le capital social

® Moyens dont les actionnaires ont doté l ’entreprise, en contrepartie d ’ actions,


véritables « titres de propriété » sur cette entreprise, propriété qui se concrétise
par:
l un pouvoir de décision (proportionnel à la part des actions détenues) lors des assemblées
générales des actionnaires,
l le versement des dividendes (également proportionnels à la part des actions détenues) prélevés
sur les bénéfices de l ’entreprise.

® Le capital est une grandeur relativement stable (il n ’est pas modifié fréquemment,
et sa modification est un événement majeur de la vie de l ’entreprise).

® Il peut être augmenté par :


l Apport de capitaux nouveaux par les actionnaires actuels (augmentation des capitaux propres, le
pouvoir restant aux mains des mêmes actionnaires, avec éventuellement évolution de leurs poids
respectifs dans les décisions),
l Apport de capitaux nouveaux par ouverture du capital à de nouveaux actionnaires (augmentation
des capitaux propres, et dilution du pouvoir des anciens actionnaires),
l Incorporation des réserves au capital (capitaux propres constants, et rien de changé dans la
structure décisionnelle de l ’entreprise).

49
RETOUR Passif / capitaux propres : les réserves

® Les bénéfices de l ’entreprise peuvent avoir deux destinations :


clic l soit ils sont distribués aux actionnaires sous forme de « dividendes »,
clic l soit ils sont conservés dans l ’entreprise et restent sa propriété : les réserves.
® Chaque exercice dont le résultat est positif (bénéfice) implique l ’inscription à l ’ordre du
jour de l ’assemblée générale des actionnaires (au moins une par an) d ’une décision sur
l ’affectation du résultat : quelle part sera distribuée, quelle part sera conservée. Cette
affectation est irréversible.

® Pour les réserves, on distingue :


l Les réserves légales : par défaut, 5% du bénéfice de chaque exercice doit y être affecté, jusqu ’à
ce que ces réserves atteignent 10% du capital social.
l Des réserves contractuelles, associées par exemple à certains prêts ou subventions dont le
principe est de rester propriété de l ’entreprise et non de ses actionnaires.

® Par déduction :
l L ’augmentation des réserves d ’une entreprise (constatée par l ’examen de deux bilans
consécutifs aux exercices n et n+1) indique quelle part du résultat de l ’année n a été incorporée
aux réserves. Par différence, le reste a été distribué aux actionnaires (et a disparu du bilan).

50
RETOUR Passif / capitaux propres : résultat et report

® Dans le bilan, le résultat (bénéfice ou perte) est une donnée provisoire :


clic l Il n ’a d ’existence qu ’entre le moment ou il est déterminé (clôture d ’un exercice) et celui où il
clic est affecté (voir réserves)
® D ’où l ’existence dans les capitaux propres d ’une ligne « Résultat de l ’exercice
précédent »
l L ’existence de cette ligne indique que l ’affectation du résultat n ’a pas encore été décidée.
l Attention : ce montant peut disparaître purement et simplement du bilan (si les actionnaires
décident de distribuer l ’intégralité de ce résultat).
® L ’affectation du résultat (dividendes ou réserves) est obligatoire et irréversible :
l Parfois, les actionnaires aimeraient retarder cette décision, du fait de son caractère irréversible.
l D ’où l’existence d ’un « joker » : possibilité pour les actionnaires de surseoir provisoirement à
cette affectation, en se réservant le droit d ’y procéder plus tard :
® … le résultat de l ’exercice précédent est alors inscrit dans une ligne « report à
nouveau »
l la présence de cette ligne indique que le résultat est connu, que son affectation aurait du avoir
lieu, mais que la décision a été reportée
l Cette ligne, dans les capitaux propres, a le même caractère provisoire que la ligne « résultat de
l ’exercice précédent »

51
RETOUR Passif / dettes : dettes financières

® L ’existence de l ’entreprise peut supposer d ’autres financements que les apports


des actionnaires (dont la contrepartie est une part de propriété sur l ’entreprise) :
les emprunts (dont les contreparties sont une reconnaissance de dette … et des
loyers sur les sommes empruntées non encore remboursées)
l Emprunt auprès d ’établissements financiers (ou industriel, ou auprès d ’un particulier, tout est
légal) : après négociation sur le montant emprunté, la durée, le taux d ’intérêt et les modalités de
remboursement.
l Emprunt obligataire : au lieu d ’emprunter une somme importante à un interlocuteur unique
(après négociation), « mise sur le marché » de plusieurs (centaines, milliers, ...) petits contrats.
Durée, taux d ’intérêt et modalités de remboursements ne sont plus négociés mais proposés : en
revanche pas de certitude sur le succès de cet emprunt (pas assez attractif : échec ; succès
instantané : conditions trop généreuses?).
® Classées dans le passif en fonction de la durée de l ’endettement :
l En premier : les emprunts à long terme (> 5 ans)
l ensuite, l ’endettement à moyen terme (de 3 à 5 ans)
l Puis les emprunts court terme (moins de 3 ans).
® Seules apparaissent dans le bilan les sommes non encore remboursées …
l … et non pas le montant initial : seul compte (logiquement) le niveau d ’endettement à la date du
bilan
l Les frais financiers n ’ont rien à faire dans le bilan non plus (aucun caractère patrimonial).

52
RETOUR Passif / dettes : dettes d ’exploitation

® Dettes structurelles, indissociables de toute exploitation

® On distingue :
l Les avances et acomptes reçus :
l nous endettent vis-à-vis des clients jusqu’à ce que les obligations contractuelles (fourniture de produits,
services, …) soient honorées.
l Les dettes fournisseurs :
l liées au fait que toute livraison de bien (transfert de propriété donc) ne correspond pas à un règlement
immédiat : entre la réception du bien et son paiement réel, on est endetté vis-à-vis du fournisseur
l en outre, particularité française (rare à l ’étranger) : paiements à 30, 60 ou 90 jours …
l Dette sociale :
l les (nombreuses) charges, dues à de nombreux organismes différents, liées aux salaires, ne sont pas payées
en temps réel : système déclaratif (trimestriel par défaut) suivi par un règlement différé, d ’où un état
d ’endettement inévitable.
l Dette fiscale :
l encaissement de la TVA pour le compte de l ’état, et son paiement aux fournisseurs, amené à être
remboursé ultérieurement : correspond au même type de mécanisme que les charges patronales, d ’où
encore un état d ’endettement inévitable.
l Impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux : son montant est connu dès qu ’est déterminé le résultat
de l ’exercice. A cette date, ce montant n ’est donc pas encore déclaré, et a fortiori ni dû ni payé : il apparaît
donc comme endettement de l ’entreprise bien avant que l ’administration fiscale soit informée de son
existence ...

53
RETOUR Les subventions d ’investissement (et les dons)
® Subventions d ’investissement :
l Sommes accordées définitivement par des tiers pour aider le développement de l’entreprise
l doivent être comptabilisées comme « source d ’enrichissement » de l ’entreprise,
l et doivent donc être soumises à l’impôt sur les « bénéfices industriels et commerciaux » (BIC)
® PROBLEME : le montant réel d’une telle subvention devrait donc être amputé
l de la valeur de cet impôt (environ 33% en règle générale)
® PARADE : ces subventions sont provisoirement comptabilisées à part,
l donc (provisoirement toujours), non soumises à l ’impôt,
l elles seront incorporées comme enrichissement (produits) petit-à-petit
l en général au rythme de l ’amortissement des biens auxquelles elles étaient destinées,
l cet amortissement étant déductible du bénéfice imposable, l ’incorporation des subventions comme produits
n ’entraîne aucun supplément d ’impôt (notons que du coup, l ’amortissement de ces investissements
n ’entraîne aucune déduction non plus ...)
l Parallèlement, le montant de la ligne « subventions » décroît petit à petit dans le bilan, juqu’à
extinction
® Cas des dons, des legs, …
l Même schéma (soumission à l’impôt, ce qui en réduit la valeur)
l Et même parade : investir (seule différence : le don provoque l’investissement alors que la subvention
l’autorise)

® A ce titre : ne sont pas des dettes, mais pas tout à fait des capitaux propres …

54
RETOUR Les provisions
® Provisions : sommes mises de côté « pour le cas où » :
l risque sur un projet (faillite du client, conflit, …)
clic l évolution néfaste des taux de change (sur des opérations internationales)
clic ® Mécanisme de création :
l Identification du risque ® estimations de provisions pour couvrir les conséquences
l Inscription de ces provisions comme charges (déduites du bénéfice imposable, donc)
l d ’où le caractère de « provisions » :
l charges fictives, non constatées mais enregistrées ® constitution de réserves de trésorerie
l A partir de ce moment, inscrites à part dans le bilan :
® … et doivent être considérées comme des dettes partielles
l vis-à-vis de l’administration fiscale.
l ... mais pas tout à fait (1-pas intégralement, 2-à titre provisoire, 3-le risque pourrait se réaliser)
® Mécanisme de disparition :
l soit le risque est avéré et « consomme » la provision : elle n ’a plus lieu d ’être et disparaît
l Elle est incorporée progressivement comme « produit » en contrepartie exacte des « charges » constatées
l Soit le risque ne consomme pas, ou pas intégralement, la provision :
l Après extinction du risque, le reliquat de provision devra donc être réincorporé dans les sources
d ’enrichissements de l ’exploitant (produits)
l La provision qui avait à l ’époque été soustraite du bénéfice « pour le cas où » lui sera alors ajoutée
l le mécanisme de provisions correspond donc à un crédit d ’impôt (et doit être justifié).

55
Retour Charges d ’exploitation

® Achats :
® Achats de matières premières (MP) et marchandises
® Variation de stocks (MP et marchandises)
l Les charges apprécient l’accroissement ou la disparition des richesses de l’entreprise,
l donc ces achats, destinés provisoirement au stockage, ne sont pas des charges : seule peut être
considérée comme charge la consommation de ces stocks.
l les achats MP et marchandises, représentatifs de cette consommation, doivent être corrigés par la
variation de ces stocks :
D stocks (MP & marchandises) = stock initial – stock final
® Services extérieurs
® Autres achats
® Impôts et taxes (hors impôt sur le bénéfices industriels et commerciaux - B.I.C.)
® Frais de Personnel (salaires + charges)
® Dotations aux amortissements
® Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun

56
Retour Produits d ’exploitation
® Le chiffre d ’affaires :
l Production vendue
l Ensemble de produits finis vendus au cours de l’exercice, comptabilisés pour leur prix de vente
l Attention : le compte de résultat n’est pas un compte de trésorerie : il s’agit bien des produits vendus, quel
que soit le mode de paiement.
l Exemple : 12 mois de vente identiques sur l ’exercice, à un client qui me paie à 30 jours : les encaissements
(trésorerie) correspondent à 11 mois de ventes ; mais le chiffre d’affaires correspond bien à 12 mois
d’activité - de manière anecdotique, le client a payé 11 mois en trésorerie, et 1 mois sous forme de
reconnaissance de dette : à preuve, je retrouverai ce montant de 1 mois d ’activité dans le bilan, au titre des
créances … j ’ai donc bien « engrangé » 12 mois d ’activité ...
l ventes de marchandises
l Même chose que pour les produits, mais ça ne concerne que les biens achetés qui ne font que transiter
(éventuellement, changement de conditionnement) par l’entreprise, pour le service après-vente entre autres.
l Exemple : l’alternateur que vous achetez au service après-vente de Renault, fabriqué par Magneti-Marelli.
l ventes de services
l Même chose que pour les produits et marchandises, mais il s’agit ici de prestations intellectuelles ou de
mise à disposition de moyens, sans qu’il y ait transfert de propriété sur des biens matériels.
® Variations de stocks :
l Le compte de résultat apprécie l’activité économique sur un exercice, pas les flux de trésorerie.
l Si mes ventes excèdent ma production, elles se sont donc partiellement faites au prix d ’un
appauvrissement du patrimoine (diminution du stock P.F. - produits finis) : cette diminution est
donc une charge. Et réciproquement. Même raisonnement pour les en-cours.
l Intervient en correcteur des ventes : production stockée = stock final - stock initial (sur
l’exercice).

57
Retour Charges exceptionnelles

® Pénalités payées :
l Lorsque l’achèvement d’un contrat donne lieu à des retenues (retenues mécaniques,
clic
fonctionnelles, de service régulier, pénalités de retard), ces retenues ne modifient pas le chiffre
clic d’affaires, qui demeure le montant nominal du contrat ; on souligne leur caractère exceptionnel
en les regroupant dans cette rubrique.

® Valeur comptable des éléments d ’actif cédés :


l Valeur nette ou valeur résiduelle (= non amortie) de biens vendus alors qu’ils étaient inscrits en actifs immobilisés
l Exemple (voir produits exceptionnels) : ma société, qui fait plein de choses sauf le commerce de véhicules, revend
un de ses véhicules de liaison pour des besoins de trésorerie : il s ’agit d ’un produit exceptionnel (ce n’est pas
l’activité usuelle), qui viendra s’ajouter aux bénéfices réalisés par ailleurs ; dans le même temps, la vente de ce
véhicule aboutit à la disparition pure et simple, dans l’inventaire du patrimoine, d’un bien inscrit pour une valeur non
nulle : cette disparition, constat d’une diminution du patrimoine, est considérée comme une charge de la même
valeur.
l Elle viendra donc se déduire des impôts à payer sur cette transaction (la vente peut même se faire à perte : valeur
marchande inférieure à la valeur comptable).

® Dotations aux provisions :


l Sommes mises de côté pour provisionner un risque
l Comptabilisées comme « charges par anticipation » - donc déduites du bénéfice imposable.
l Considérées comme des dettes vis-à-vis de l’administration fiscale
l Si elles ne sont pas consommées par l’occurrence du risque identifié, elles devront ultérieurement
être réintégrées en produits.

58
Retour Produits exceptionnels

® Quote-part de subvention d ’investissement versée au résultat :


clic l Effet de la dilution dans le temps des subventions d ’investissement, pour raisons essentiellement fiscales
clic l c ’est ici que l ’on inscrit la part d ’une subvention « consommée » sur l ’exercice, lorsque cette subvention est étalée
sur plusieurs exercices.
l En général, cette quote-part correspond au montant pour l ’exercice de l’amortissement des investissements qui ont
fait l ’objet de la subvention

® Produit de cession des éléments d ’actif :


l Produits de la vente de biens inscrits en actifs immobilisés - donc réputés exceptionnels
l Exemple : ma société, qui fait plein de choses sauf le commerce de véhicules, revend un de ses véhicules de liaison
pour des besoins de trésorerie : il s ’agit d ’un produit exceptionnel ; le produit, comparable, de la vente du même
véhicule, dans les mêmes conditions d ’âge et de kilométrage, par le garagiste voisin, sera pour lui inscrit en produit
d ’exploitation. Mais le véhicule en question, objet de son activité, n ’est pas chez lui inscrit en « actif immobilisé » :
pour lui, il s ’agit d ’une marchandise qui quitte le stock ...
l Voir « charges exceptionnelles »

® Reprises sur provisions :


l Obligatoires lorsqu’un risque identifié a fait l’objet de provisions qui n’ont pas été intégralement consommées
l Après extinction du risque (disparition), les sommes provisionnées ne se justifient plus.
l Elles avaient à l’époque été constituées par anticipation de charges non constatées (aboutissant donc à une
diminution non justifiée de l’impôt sur les bénéfices)
l Si le risque a disparu, il est donc de bon ton de réintégrer ces provisions (ou leur reliquat) en produits ...
l ... et donc de payer les impôts indûment différés ...

59
Retour Produits financiers

® Revenus des immobilisations financières et VMP


® L’entreprise a procédé à des placements, soit pour des raisons stratégiques (prise de contrôle ou
surveillance d’un concurrent / partenaire / fournisseur), soit pour des raisons de rémunération de
trésorerie (valeurs mobilières de placement), soit pour des raisons sociales (prêts à des salariés).
® Dans tous les cas, les revenus de ces placements sont des produits financiers.

® Escomptes obtenus
® Argent obtenu d’un organisme (financier, industriel, ...) en contrepartie d’une créance.
® L’intérêt de l’escompte est double :
l réalisation immédiate d’une créance dont l’échéance était future,
l suppression du risque lié à la solvabilité du débiteur
® Pour ces mêmes raisons, en contrepartie logique, l’escompte ne correspond pas intégralement au montant
de la créance.

® Produits sur cession de VMP


® Fruit de la vente de VMP ... (nombre x cours au jour de la transaction)
® Attention, si l’entreprise revend les actions qu’elle détenait dans une société concurrente / partenaire /
fournisseur, le produit n’apparaîtra pas comme produit financier mais comme produit exceptionnel : il
s’agira alors de revente d’éléments d’actif ...

60
Retour Charges financières
® Intérêts payés
® « Loyers » versés sur les sommes empruntées (emprunts, emprunts obligataires, ...)
® Attention : il ne s’agit que des sommes versées au titre des intérêts. Le remboursement du
capital emprunté (principal) n’est pas une charge : il se traduit par l’effacement total ou
partiel d’une dette, en contrepartie d’un règlement en trésorerie. Il ne s’agit alors pas du
constat d’un appauvrissement de l’entreprise.

® Escomptes accordés
® Possibilité pour l’entreprise de « racheter » au comptant des créances de ses partenaires,
fournisseurs ou d’autres entreprises
® L’intérêt est d’aider ces entreprises à assumer les problèmes de trésorerie et les risques
liés à ces créances (en fait, de les assumer à leur place)
® En contrepartie, l’escompte accordé est bien sûr inférieur au montant de la créance ...

® Charges sur cession de VMP


® En marge de la trésorerie qu’elle dégage, la vente de titres de placements (nombre de
titres x valeur unitaire de ces titres lors de la transaction) est facturée par les organismes
de gestion de comptes. Le produit de ces cessions se retrouvera en produits financiers, les
frais de gestion de la transaction sont portés en charges.

61
1. BILAN - ACTIF
Exercice N Exercice N-1
(ne pas reporter les centimes)
Brut Amortissements, provisions Net Net
Capital souscrit non appelé
Frais d'établissement
Frais de recherche et de
développement Annexe : actif du bilan
Concession, brevet droit
similaires
Fonds commercial
Autres immobilisations
incorporelles
Avances et acomptes sur
immobilisations incorporelles
Terrains
Constructions
Installations techniques, matériel
et outillage industriels
Autres immobilisations
corporelles
Immobilisations en cours

ACTIF IMMOBILISE
Avances et acomptes
Participations évaluées selon la
méthode de mise en équivalence
Autres participations
Créance rattachées à des
participations
Autres titres immobilisés
Prêts
Autres immobilisations

IMMOBILISATIONS IMMOBILISATIONS IMMOBILISATIONS


financières
TOTAL
Matières premières,
appovisionnements
En cours de production de biens
En cours de productions de
services

STOCKS
Produits intermédiaires et finis
Marchandises
Avances et acomptes versés sur
commandes
Clients et comptes ratachés
Autres créances

ACTIF CIRCULANT
Capital souscrit et appellé, non
versé
Valeurs mobilières de placement
(dont actions propres ………..)
Disponibilités
Charges constatées d'avance
TOTAL
Charges à répartir sur plusieurs
exercices
Primes de remboursement des
obligations 62

COMPTE DE
Ecarts de conversion actif

REGULARISATION DIVER CREANCE


TOTAL GENERAL
BILAN - PASSIF
(Ne pas reporter les centimes ) Exercice N Exercice N-1
Capital s ocial ou individuel
Primes d'émis s ion de fus ion, d'apports ,…
Annexe : passif du bilan
Ecarts de réévaluation
Rés erve légale
Rés erves s tatutaires ou contractuelles
Rés erves réglementées
CAPITAUX PROPRES
Autres rés erves
report à nouveau
RESULTAT DE L'EXERCICE (bénéfice ou perte)
Subvention d'inves tis s ement
Provis ions réglementées
TOTAL (I)
Produits des émis s ions de titres participatif
Autres fonds propres Avances conditionnées
TOTAL (II)
Provis ions pour ris ques
Provis ions pour ris ques
Provis ions pour charges
et charges
TOTAL (III)
Emprunt obligataires convertibles
Autres emprunt obligataires
Emprunt et dettes auprès des établis s ements de crédit

Emprunt et dettes financières divers es


DETTES
Avances et acomptes reçus s ur commande en cours
Dettes fournis s eurs et comptes rattachés
Dettes fis cales et s ociales
Dettes s ur immobilis ations et comptes rattachés
Autres dettes
Produits cons tatés d'avance
TOTAL (IV)
Ecarts de convers ions pas s if (V) 63
TOTAL GENERAL (I à V)
Annexe C de R

64

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