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UNIVERSITE DU BURUNDI

INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE

FILIERE DE LA FISCALITE

B.P 1440

A/A : 2016-2017

RAPPORT DE STAGE EFFECTUE EN


COMMUNE BUKEYE SOUS LE THEME : « ANALYSE
SYSTEMATIQUE DES IMPOTS
ET TAXES LOCAUX PERÇUS
EN COMMUNE BUKEYE »

DU 09 JUILLET AU 09 SEPTEMBRE 2018

Par :

NIKOBIRI Athanase

Sous l’encadrement de : Rapport de stage effectué


M.A Louis Pasteur NIZIGIYIMANA en vue de l’obtention d’un
Diplôme de Baccalauréat
Professionnel en Fiscalité

Bujumbura, Janvier 2019


i

DEDICACES 

Nous dédions ce rapport à ˸


Dieu le Tout Puissant
Nos Parents
Nos frères et sœurs
Nos professeurs durant tout notre cursus d’enseignement
Toute personne qui a contribué pour que nous soyons ce que nous sommes

NIKOBIRI Athanase
ii

REMERCIEMENTS

Au terme de ce présent rapport de stage effectué à la commune BUKEYE ̦ nous


sommes heureux de prononcer sincèrement nos remerciements à toute personne
qui a contribué à sa réalisation ;

Nos remerciements s’adressent également aussi à Dieu qui nous a gardé sous ses
ailes pour que nous soyons en vie jusqu’à cette heure-ci ;

Nous remercions aussi vivement M A Louis Pasteur NIZIGIYIMANA pour son
aimable encadrement pour que nous puissions réaliser efficacement ce rapport
de stage malgré ses multiples occupations ;

Nos sincères remerciements s’adressent également à Monsieur BITIMIGAMBA


Raymond l’Administrateur de la commune BUKEYE pour son aimable
réception qu’il nous a accordé dans la commune dont il détient la responsabilité
ainsi que tout le personnel de ladite commune et plus spécialement le comptable
Monsieur BIGIRIMANA Gérard qui nous a suivi de près en nous orientant
positivement vers les essentiels jusqu’à la réalisation du présent rapport ;

En fin nos remerciements de gratitude s’adressent aussi à nos chers parents ; à


nos frères et sœurs qui nous a donnés tout ce qui est nécessaire pour le bon
déroulement de nos études soit en matériellement ou moralement ;

Nous remercions également l’Université du Burundi en général et l’Institut


Supérieur de Commerce en particulier qui nous a apporté la formation tant
académique que professionnelle avec le droit au stage pour permettre de
comprendre l’organisation et le fonctionnement de certains services
professionnels ;

Nous leur disons Grand merci.


iii

SIGLES ET ABREVIATIONS

ARCO : Agent Responsable de la Comptabilité de l’Ordonnateur


CCDC : Comité Communale de Développement Collinaire
CDC  : Comité de Développement Collinaire
CTAS  : Conseiller Technique Chargé des Questions Administratives et
Sociales
CTD : Conseiller Technique Chargé des Questions de Développement
ECP  : Equipe Communale de Planification
FONIC : Fonds National d’Investissement Communal
ISCO  : Institut Supérieur de Commerce
OMD  : Objectif Millénaire de Développement
PAC  : Plan d’Actions de Développements
PCDC  : Plan Communal de Développement Communautaire
RCO  : Responsable de la Comptabilité de l’Ordonnateur
iv

TABLE DES MATIERES

DEDICACES.........................................................................................................i
REMERCIEMENTS.............................................................................................ii
SIGLES ET ABREVIATIONS............................................................................iii
TABLE DES MATIERES...................................................................................iv
INTRODUCTION.................................................................................................1
CHAPITRE I : GENERALITE SUR L’IMPOT ET TAXES LOCAUX..............2
I.1. Notion d’impôt................................................................................................2
I.1.1. Définition de l’impôt au sens général du terme...........................................2
I.1.2. Les caractères essentiels de l’ impôt............................................................3
I.1.3. Les éléments constitutifs de l’impôt............................................................4
I.1.3.1. La matière imposable................................................................................4
I.1.3.2. La personne imposable..............................................................................5
I.1.3.3. Le fait générateur......................................................................................5
I.2. Notion de taxes................................................................................................6
I.2.1. Définition de la taxe.....................................................................................6
I.2.2. Caractères de la taxe....................................................................................6
I.2.3. Le fait générateur de la taxe.........................................................................7
CHAPITRE II : PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE
BUKEYE ET DEROULEMENT DU STAGE....................................................8
II.1. Présentation générale de la commune BUKEYE..........................................8
II.1. 1. Historique..................................................................................................8
II .1 .2. Situation géographique............................................................................8
II.1.3. Objectif de la commune BUKEYE............................................................9
II.1.4. Formation de la vision de la commune.......................................................9
II.1. 5. Orientation stratégique.............................................................................10
II.2. Déroulement du stage..................................................................................10
II.2.1. Activités accomplies.................................................................................10
II.2.2. Corrélation entre les cours théoriques et le stage.....................................10
I.5 ORGANISATION ADMINISTRATIVE DE LA COMMUNE BUKEYE. .11
I.5.1 Organigramme de la commune BUKEYE..................................................11
I.5.2 Budget........................................................................................................12
I.5.2.1 Les documents budgétaires......................................................................12
I.5.2.2 La présentation budgétaire.......................................................................13
I.5.2.3 La préparation du budget.........................................................................14
I.5.2.4. L’évaluation du budget...........................................................................14
v

CHAPITRE III. ANALYSE SYSTEMATIQUE DES IMPOTS ET TAXES


LOCAUX PERҪUS EN COMMUNE BUKEYE...............................................16
III.1. Présentation de l’existant par rapport au sujet...........................................16
III.1.1. Les techniques de collecte des recettes fiscales en commune BUKEYE16
III.2. Les problématiques sur les techniques de collecte des recettes fiscales
locales en commune BUKEYE...........................................................................18
III .2.1 Ignorance de la loi...................................................................................18
III.2.2 Problème d’adresse...................................................................................19
III.2.3 Insuffisance matérielle.............................................................................19
III.2.4 Insuffisance du personnel.........................................................................20
III.3 Les voies de solutions..................................................................................20
III.3.1 La sensibilisation des contribuables.........................................................20
III.3.2. Dotation du personnel.............................................................................21
CONCLUSION GENERALE.............................................................................22
Références bibliographiques...............................................................................24
1

INTRODUCTION

A la fin du cursus académique, l’étudiant du BAC III à l’Institut Supérieur de


Commerce doit faire un stage de 2 mois et ce dernier est sanctionné par un
rapport de stage.

Ce stage s’effectue normalement dans les différentes entreprises publiques ou


prives ou dans toute autre institution.

Ce stage revêt un intérêt très remarquable dans la mesure où il permet aux


étudiants de se familiariser avec le milieu professionnel en mettant en pratique
les connaissances théoriques acquises en classe tout au long de notre formation
académique.

Pour ce qui nous concerne ; nous avons effectué notre stage de formation
professionnelle en commune BUKEYE.

En effet, notre rapport de stage relate certaines activités qui se font


quotidiennement au sein de la commune BUKEYE et a comme
thème : «ANALYSE SYSTEMATIQUE DES IMPOTS ET TAXES LOCAUX
PERCUS EN COMMUNE BUKEYE ».

Concernant ce sujet, la commune BUKEYE est une entité dotée de la


personnalité juridique et civile jouissant d’une autonomie financière. Pour
arriver à ses objectifs, elle collecte des recettes fiscales locales qui parviennent
essentiellement des impôts et taxes. C’est pour cette raison que nous avons
choisi ce thème.

En ce qui est de la méthodologie, nous avons utilisé les techniques de recherche


sur l’internet, consultation des documents, des ouvrages et le manuel de
procédures.

L’articulation de ce sujet, après l’introduction générale, il faut préciser que notre


rapport de stage s’articule sur trois chapitres :

Chapitre 1 : Généralité sur l’Impôt et taxes


Chapitre 2 : Présentation de la commune BUKEYE et le déroulement du stage
Chapitre 3 : Analyse systématique des impôts et taxes locaux perçus en
commune BUKEYE.

Enfin notre rapport de stage va se clôturer par une conclusion générale.  


2

CHAPITRE I : GENERALITE SUR L’IMPOT ET TAXES LOCAUX

Introduction

Dans le système fiscal Burundais, l’impôt est assis en règle générale sur des
bases d’imposition déclarées par des contribuables eux- mêmes. Donc le
contribuable a le devoir de déclarer et de payer ses impôts et taxe dans des délais
légaux. L’Administration fiscal quant à elle procède à la vérification de la
sincérité pour voir si ces déclarations ne contiennent pas des erreurs ou des
omissions.

Cependant, afin d’assurer une imposition aussi exacte que possible, dans la
stricte observation de la loi fiscale l’Administration dispose des méthodes
d’interventions indispensables pour confronter ces derniers à la réalité des faits,
et enfin de procéder, le cas échéant au rehaussement de la base d’imposition

Aussi, si on relève des insuffisances, des inexactitudes ou omission dans les


documents du contribuable et qui sont présumés être commises de bonne foi, le
contribuable concerné doit être sanctionné tout en se référant sur la loi fiscale.

Dans ce chapitre nous allons définir quelques notions liées à l’impôt et taxe
ainsi que ses techniques de collecte.

I.1. Notion d’impôt

I.1.1. Définition de l’impôt au sens général du terme

Il existe plusieurs définitions de l impôt. Les unes sont dites larges, les autres
sont dites restrictives. Elles mettent respectivement en exergue les caractères de
prélèvement obligatoire de l’impôt (assimilant à l’impôt, les cotisations de
sécurité sociale et tout ce qui est perçues d’autorité par l’Etat) et les buts
assignés à celui –ci (couvrir les charges publiques, justices sociales….) Il existe
par ailleurs d’autres définitions. La premières est celle du Professeur Gaston
JEZE. Elle a été approfondie par Lucien MEHL et Pierre BERTRAME donnant
ainsi la seconde dite moderne.

Selon MEHL et BERTRAME : l’ impôt est une prestation pécuniaire requise des
personnes physiques ou morales de droit privé, voire de droit public, d’après
leurs facultés contributives, par voie d’ autorité, à titre définitif et sans
contrepartie en vue de la couverture des charges publiques ou des fins d’
interventions de la puissance publique.
3

Et Gaston JEZE le définit comme « étant une prestation pécuniaire requise des
particuliers par voie d’autorité, à titre définitif et sans contrepartie en vue de la
couverture des charges publiques ».

A partir de ces définitions doctrinales surtout celle de Gaston JEZE des éléments
essentiels caractéristiques de l’impôt se dégagent.

I.1.2. Les caractères essentiels de l’impôt

A. L impôt consiste en une prestation pécuniaire à la charge des particuliers

C’est au stade du recouvrement que le caractère pécuniaire prend toute sa


signification. L’impôt est perçu en argent. Il ne se paie ni en nature ni en
services. Les prestations de services, tel que le service militaire n’ont pas de
caractère d’impôt.

B. L impôt est perçu par voie d’ autorité

L’ impôt se différencie de la contribution volontaire. Il arrive que dans les


moments critiques on recourt à la bonne volonté des citoyens pour combler les
déficits du trésor ou pour financer une tâche déterminée. L’expérience montre
d’ailleurs que la contribution qu’on suppose être volontaire n’est pas efficace
que si l’on s’arrange pour qu’elle soit pratiquement obligatoire.

C. L’impôt est perçu à titre définitif

De la sorte il ne porte pas d’intérêt et il ne peut être remboursé. Cet aspect le


différencie de l’emprunt.

D. L’impôt est sans contrepartie directe

Cela ne signifie pas qu’il s’agisse d’une prestation qui ne représente aucun
avantage pour le citoyen. Cela signifie qu’il n’y pas d’équivalent défini à la
prestation pécuniaire que fait le citoyen sous forme d’impôt.

E. L’impôt est perçu en vue de la couverture des charges publiques

Dans une thèse libérale la couverture des dépenses publique est l’objectif unique
de l’impôt. C’est le principe de la neutralité absolue de l’impôt.
4

I.1.3. Les éléments constitutifs de l’impôt

Les principaux éléments constitutifs de l’impôt sont au nombre de trois à


savoir :

 La matière imposable ;
 La personne imposable ;
 Le fait générateur ;
Ces trois éléments sont de nature qualificative. Ils définissent le champ
d’application

I.1.3.1. La matière imposable

C’est l’élément économique qui sert directement ou indirectement d’assiette


d’impôt.

Exemple : un bien, un capital, un revenu, le chiffre d’affaire,….

L’assiette de l’impôt suppose deux opérations :

 Le recouvrement,
 L’évaluation en quantité ou en valeur d’éléments

Au Burundi on peut dire qu’il existe cinq(5) méthodes d’évaluation de la base


imposable :

- La méthode indiciaire ;
- L’évaluation administrative ;
- Le forfait ;
- La déclaration contrôlée ;
- Le recouvrement ;
a) La méthode indiciaire

Cette méthode consiste à présumer l’existence de la matière imposable et on


l’évalue à partir des signes extérieurs de richesse.

b) L’évaluation administrative

L’administration fiscale évalue elle-même la matière imposable et on l’évalue


effectivement sur la base des éléments communiqués par le redevable ou
recueillis auprès des tiers. Cette procédure est une évaluation de sanction dans
la mesure où elle frappe dans tous les cas d’imposition d’office.
5

C) Le forfait

Le forfait est donc une moyenne, il néglige le profit et la perte exceptionnelle.

Le forfait est caractérisé par son approximation. Il est négocié et ne concerne


que de petites entreprises individuelles. On peut dire que le forfait peut être légal
ou conventionnel (négocié)

d) La déclaration contrôlée

C’est le droit commun de la technique fiscale actuelle. La déclaration qui est


souscrite appelle en conséquence la vérification c'est-à-dire le contrôle fiscal.

e) Le recouvrement

C’est l’ensemble des procédures par lesquelles l’impôt établi passe du


patrimoine du redevable dans les caisses du trésor public.

I.1.3.2. La personne imposable

C’est la personne soumise à l’obligation fiscale. On l’appelle contribuable


redevable ou assujetti. On dit qu’il existe deux sortes de redevables :

 Le redevable légal qui est la personne que la loi soumet à l’obligation fiscale


c'est-à-dire l’obligation de déclarer et de payer l’impôt ;

 Le redevable réel qui est la personne qui supporte réellement l’impôt

I.1.3.3. Le fait générateur

Il s’agit de l’événement, de l’opération, de l’acte juridique ou de la situation qui


donne naissance à la dette du contribuable.
6

I.2. Notion de taxes

I.2.1. Définition de la taxe

La taxe est une contribution, perçue au profit de l’Etat, des collectivités locales
et des établissements publics administratifs, en raison du fonctionnement d’un
service public sans que son montant soit en corrélation avec le coût du service
rendu.1

C’est « un prélèvement opéré sur l’usage d’un service public, à l’ occasion de
l’utilisation de ce service, mais sans que ce service ait une corrélation avec le
coût du service qui lui est rendu »

I.2.2. Caractères de la taxe

Au niveau de la taxation et de l’exigibilité :

 La taxe est forfaitaire : ce qui est commun dans le caractère de la taxe,


c’est qu’elle est fixée après l’analyse de l’activité exercée par le redevable d’une
façon approximative et évolutive.
Ce caractère n’est pas général et stable dans la mesure où la taxe peut être
majoré ou minoré selon le degré de prospérité de l’activité.

 La taxe est anticipative : afin d’éviter les manœuvres frauduleuses


avancées par certains redevables pour avoir été bloquées dans l’exercice de
l’activité par exemple la taxe devrait être payée anticipativement.
En général, lorsque le contribuable compte exercer une activité économique, il
doit rédiger une lettre de demande d’autorisation à l’administration communale.
Aussitôt que la permission lui a été accordée, la taxe est due et devrait être
acquittée. C’est le cas des taxes annuelles.
Au niveau même de l’exigibilité, les taxes sur les activités sont exigibles
annuellement, trimestriellement et même occasionnellement.
En effet, la plupart des activités lucratives exercées dans les communes sont des
taxes annuelles.

1
Martine Betch, op.Cit., P.15.
7

I.2.3. Le fait générateur de la taxe

En général, le fait générateur de la taxe sur les activités varie selon la nature de
chacune d’elles.

En effet, pour les activités commerciales, les services commerciaux, les activités
artisanales et industrielles ainsi que les établissements de droit public ou privé,
le fait générateur de la taxe est l’acquisition d’un revenu au cours d’une période
donnée, généralement une année sur le territoire de la commune.

Quant aux prestations des services, le fait générateur de la taxe consiste à


l’exécution du service demandé par le redevable.

En conclusion dans ce chapitre nous avons pu dégager la notion d’impôt, la


définition de l’impôt et la taxe, les caractères essentiels de l’impôt et taxe et les
éléments constitutifs de l’impôt et taxe.
8

CHAPITRE II : PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE


BUKEYE ET DEROULEMENT DU STAGE

II.1. Présentation générale de la commune BUKEYE

II.1. 1. Historique

La commune BUKEYE est l’une des communes de la province MURAMVYA


situé au centre du pays et elle existait même avant l’arrivée de l’indépendance.

De 1961 à 1965, elle était faite de deux communes :

 La commune BUSANGANA
 La commune BUKEYE

Avant l’indépendance, elle était administrée par des « Bourgmestres ».

Le nom de l’ « administrateur communal » date de l’après l’indépendance du


Burundi et en 1966 ces deux communes ont été unifiées pour former une seule
commune BUKEYE.

Depuis cette période, elle comprend trois zones dont les noms suivants :

 Zone BUKEYE
 Zone BUSANGANA
 Zone NYARUCAMO

Elle comprend également 17 collines de recensement.

II .1 .2. Situation géographique

La commune BUKEYE se situe au nord de la province MURAMVYA, sa


superficie est estimée à 184 km2, soit 26,5% de la province et 0,7% du pays.

Elle est limitée :

 Au nord par les communes MATONGO et BUTAGANZWA de la province


KAYANZA
 A l’Est par la commune MBUYE de la province MURAMVYA et la
commune RANGO de la province KAYANZA
 Au Sud par la commune MURAMVYA
 A l’Ouest par les communes MUSIGATI et RUGAZI de la province
BUBANZA.
9

A. Le climat

La commune BUKEYE est situé dans les régions naturelles :

a)La région naturelle de MUGAMBA qui se caractérise par une altitude


moyenne comprise entre 1300m et1500m, un climat tropical humide avec une
pluviométrie moyenne annuelle comprise entre 1000mm et 1200mm

b) La région naturelle de MIGWA caractérisée par une altitude moyenne


comprise entre 1400m et 2000m, un climat tropical relativement tempéré et une
pluviométrie moyenne annuelle comprise entre 1300mm et 1500mm

Les températures moyennes se situent entre 160 C et 180C. Les plus grands
écarts de température apparaissent en saison sèche.

B. Relief et hydrographie

Le relief de la commune BUKEYE est caractérisé par des pentes fortes et une
végétation peu abondante avec des marais irrigués par de nombreux ruisseaux et
rivières. Le sol de la commune BUKEYE est très argileux.

II.1.3. Objectif de la commune BUKEYE

Les principales articulations du plan de développement communautaire,


2èmegéneration de la commune BUKEYE sont basées notamment sur les
objectifs du millénaire pour le développement, les piliers de la vision 20 -25, les
politiques sectorielles des ministères ainsi que les résultats de consultations
participatives réalisées dans la communauté de la colline à la commune.

Elles se complètent par l’analyse documentaire de références en matière de


développement.

II.1.4. Formation de la vision de la commune

La vision de la commune a été réalisée par toutes les parties prenantes au


processus de discussions et réflexion thématique. Elle a tenue compte de
l’évaluation de la première génération, des préoccupations de la population à la
base, rassemblée tout au long du processus des diagnostics et d’analyses socio-
économiques. Elle projette l’atténuation voire la levée des contraintes, obstacles
pour son développement.
10

II.1. 5. Orientation stratégique

Sur base de cette vision, il a été dégagé trois axes stratégiques pour le
développement de la commune BUKEYE sur la période 2014-2018 :

Axe 1 : Amélioration de la production agricole et de la sécurité alimentaire ;

Axe 2 : Amélioration de la gouvernance locale et de la cohésion sociale, de la


sécurité et de droit de l’homme ;

Axe 3 : Développement économique local basé sur la promotion des activités
hors agricultures et le développement des services.

II.2. Déroulement du stage

II.2.1. Activités accomplies

Pendant notre stage, nous avons accompli des activités suivantes :

 Les exercices des cas pratiques sur le calcul de l’impôt foncier et des taxes ;
 Compléter les fiches de mandats ;
 Travaux sur terrains pour recouvrement des taxes forfaitaires sur les
activités ;
 Recouvrement de l’impôt sur le gros bétail ;
 Recouvrement des taxes sur les cycles et cyclomoteurs ;
 Recouvrement de la taxe sur l’abattage ;
 Recouvrement de l’impôt sur les pylônes.

II.2.2. Corrélation entre les cours théoriques et le stage

Dans le déroulement du stage, nous avons constaté que parmi les cours
théoriques appris en classe qu’il y a une corrélation avec le stage. Dans cette
constatation nous allons montrer ces cours sur base des activités faites dans la
commune. Ces cours sont :

- le cours de l’impôt foncier : ce cours nous a aidé dans l’établissement de


l’impôt foncier. La maitrise de ce cours est d’autant plus est d’autant plus
important dans le calcul dudit impôt ;
- le cours de droit fiscal : Ce cours nous a été utile dans certaines dissertations
des notions d’impôts et taxes ;
- le cours de comptabilité générale : Chaque payements des impôts et taxes
est suivi de l’enregistrement et des disponibilités de pièces justificatives.
11

Les comptes de la commune BUKEYE se trouvent dans les différentes banques ;


il revient au comptable de suivre régulièrement ces comptes et comparer l’excès
bancaires avec les comptes signés, d’où le chapitre de rapprochement bancaire.
Ce cours nous a aussi été plus utile dans les opérations de prise en recette, prise
en charge, prise en dégrèvement et la clôture de l’exercice fiscal qui sont des
opérations effectuées dans la commune BUKEYE.

I.5 ORGANISATION ADMINISTRATIVE DE LA COMMUNE BUKEYE

I.5.1 Organigramme de la commune BUKEYE

Comité communal Administrateur Conseil de


de développement Communal colline /Quartier
communautaire

Comptable Secrétaire Conseil Technique Agent Conseil Chef de


Communal Communal chargé de question d’état technique chargé Zone
Administrative civil des questions de
développement

Aide Agent Secrétaire Responsa


Dactylo
comptable de dactylograp ble de la
graphe
recouv he planton comptabil Responsab Gestionn Responsa
d’état
rement gardien ité de le service aire ble
civil
chauffeur l’ordonnat technique Service service

eur publique foncier

Chef de
Colline/Quartier

Comité Collinaire
de développement

Source : Manuel de procédures communales


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I.5.2 Budget

I.5.2.1 Les documents budgétaires

Le budget de la commune est un acte de prévision et un acte d’autorisation.


Acte de prévision constitue un état prévisionnel des recettes et des dépenses
évaluées par l’administrateur assisté par des techniciens de la commune et du
comptable communal.

Acte d’autorisation, le budget voté par le conseil communal est approuvé par
l’autorité de tutelle fixe le montant maximum des dépenses autorisé dans chaque
imputation budgétaire.

Les documents budgétaires sont :

- Le budget primitif et ses annexes


- Le budget supplémentaire
- Les décisions modificatives

A. Le budget primitif

Le budget primitif constitue le principal document budgétaire qui est le seul


obligatoire. Toutes les prévisions des recettes et des dépenses de l’exercice
figurent dans le budget primitif.

Les prévisions des dépenses sont limitatives : aucun engagement ne pourra être
effectué au-delà du montant des crédits ouverts. Les crédits de recettes sont
estimatifs: les recouvrements peuvent dépasser les prévisions.

Le budget primitif est établi pour l’année civile du 1 er janvier au 31 décembre


(principe d’annualité budgétaire) et retrace l’ensemble des prévisions des
recettes et des autorisations des dépenses de l’exercice (principe de
l’universalité budgétaire) sans compensation entre chargé et produit (principe de
non contraction entre dépense et recette publiques) dans un document unique
(principe d’unicité budgétaire)

Le budget primitif doit être voté par le conseil communal avant le 30septembre
de l’année précédente (article 57 de la loi n o1/02 du 25 janvier 2010) et être
transmis pour approbation au gouverneur de la province avant le 31 octobre
(article 58). Ainsi, le budget primitif et les autres documents budgétaires doivent
être affichés et tenu à la disposition du public
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B. Le budget supplémentaire

Le budget supplémentaire est un budget de report du résultat de l’exercice


antérieur et un budget modificatif. Les montants du budget sont ajoutés ou
soustrait du montant du budget primitif et présenté dans le même cadre
budgétaire. Le budget supplémentaire est soumis aux règles budgétaires
applicables au budget primitif :

- Budget de report
- Budget modificatif

C. Les décisions modificatives

Les décisions modificatives sont des modifications limitées du budget adopté


par délibération du conseil communal. Les décisions modificatives peuvent être
adoptées à tout moment de l’exécution budgétaire. Les décisions modificatives
sont soumises aux règles budgétaires applicables au budget primitif. Une
décision modificative permet, en recettes, de réajuster, les prévisions sur la base
des recouvrements constatés et/ou d’introduire des dépenses

I.5.2.2 La présentation budgétaire

La nomenclature comptable comporte 4 classes de comptes :

La classe 1 : comptes des capitaux

La classe 2 : compte d’immobilisations

La classe 6 : comptes des charges

La classe 7 : comptes des produits

Le budget communal est présenté en deux sections :

- La section de fonctionnement
- La section d’investissement
 La section de fonctionnement

Les dépenses de fonctionnement sont les dépenses permanentes nécessaires au


fonctionnement des services communaux : charges de personnel, achat de
fournitures et des consommables, achat de services, subventions aux
organismes extérieurs, dépenses des aides sociales, les charges exceptionnelles
résultant de gestion courante : intérêt moratoire, amendes, ….
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Les recettes de fonctionnement sont les recettes permanentes : produits de la


fiscalité locale, produits de l’exploitation des services, produits du domaine et
du patrimoine mobilier, des produits des placements financiers

 La section d’investissement

Les dépenses d’investissements se traduisent par une augmentation du


patrimoine de la commune : achat d’équipement, achat d’infrastructure et de
bâtiments, placements financier, remboursements des emprunts.

Les recettes d’investissements comportent les produits de cessions


d’immobilisations, les subventions d’équipement, les contributions de la
population et l’autofinancement

I.5.2.3 La préparation du budget

L’Administrateur communal élabore le projet de budget communal avec l’appui


des techniciens de la commune, du comptable communal et services
déconcentrés de l’Etat.

Le budget doit remplir les conditions d’équilibres suivantes :

 L’évaluation sincère, sans omission, ni majoration, ni minoration et recettes


des dépenses ;
 L’inscription des crédits nécessaires pour résorber les déficits éventuels
constatés à l’exercice précédent ;
 L’inscription des dépenses obligatoires mises à la charge de la commune par
la loi ou résultants des engagements contractuels pris durant les gestions
antérieures (contrat de travail, remboursement des emprunts, contrat des
fournitures)
 Le financement par des ressources propres des dépenses de fonctionnement

Les ressources fiscales c'est-à-dire les prélèvements obligatoires sans


contrepartie, doivent avoir été préalablement autorisés par une loi.

I.5.2.4. L’évaluation du budget

a) Les recettes de fonctionnements

Les recettes de fonctionnements sont évaluées, soit par le produit du nombre de


taxation ou du nombre des prestations rendues ou du tarif voté par le conseil
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communal, soit par référence au dernier compte administratif connu ajusté selon
le résultat du recouvrement du premier semestre

b) Les dépenses de fonctionnements

Les dépenses personnelles et les charges sociales sont évaluées à partir du


tableau du personnel annexé au budget.

c)Les recettes d’investissements

Les dotations et les subventions sont inscrites sur la base des indications
données par les partenaires. Les prévisions distinguent les dotations et les
subventions en numéraire de celle en nature.

d) Les dépenses d’investissements

Les travaux d’infrastructures et les achats d’équipements découlent du


programme d’investissement du plan communal de développement
communautaire. Les inscriptions budgétaires sont effectuées sur la base des
fiches des produits.
16

CHAPITRE III. ANALYSE SYSTEMATIQUE DES IMPOTS ET TAXES


LOCAUX PERҪUS EN COMMUNE BUKEYE

Introduction du chapitre

Dans ce chapitre nous allons voir les techniques utilisées par les agents de la
commune pour collecter les recettes fiscales communales. Nous allons parler
comment on fait le recensement des contribuables, le contrôle et le
recouvrement de l’impôt foncier et les taxes. Enfin, nous allons présenter les
problématiques liés aux techniques de collecte des recettes fiscales locales en
commune et les voies de sortie proposées.

III.1. Présentation de l’existant par rapport au sujet

III.1.1. Les techniques de collecte des recettes fiscales en commune


BUKEYE

Sont au profit au profit des communes des impôts et taxes suivants :

- l’impôt foncier
- l’impôt sur gros bétail
- l’impôt sur la vente de bétail
- taxe d’abattage
- taxe sur les cycles et cyclomoteurs
- l’impôt sur les revenus locatifs
- l’impôt sur les pylônes
- taxe forfaitaire sur les activités
- taxe sur les cultures industrielles
- taxe sur la valeur ajoutée

10  Impôt foncier

a) Le recensement des contribuables

Chaque propriétaire d’un bâtiment ou d’une parcelle est tenu à faire une
déclaration à la commune en remplissant la fiche de déclaration. Après les
déclarations, on procède à la vérification au bureau au bureau des dossiers
présentés par les contribuables, c’est le contrôle sur pièces c'est-à-dire qu’on fait
une analyse des éléments constitutifs des différents dossiers. On fait cette
vérification pour se rendre compte que les éléments se trouvant sur les fiches
d’impôt foncier.
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b) Le contrôle

Lorsqu’on termine le contrôle sur place ou contrôle sur pièces, le travail sur
terrain prend naissance. Le contrôle sur terrain implique la connaissance des
dossiers des contribuables. Lorsque le contribuable n’a pas déclaré, une
notification lui est envoyée qui pourra aboutir à une imposition d’office. Le
contrôle sur terrain en commune BUKEYE est facilité par les agents affectés
dans chaque zone en collaboration avec des chefs des zones ainsi que les
contribuables eux-mêmes. Après le contrôle on fait des enrôlements qui
résultent du contrôle

b) Le recouvrement de l’impôt en commune BUKEYE

a)De l’exigibilité immédiate

L’impôt foncier est exigible en cas de mutation d’un bâtiment ou lorsque :

- Le contribuable s’apprête à quitter le pays sans y laisser des biens mobiliers


ou immobiliers suffisant pour garantir le payement des sommes dues ;
- Le contribuable tombe en faillite ou en déconfiture ;
- Le contribuable commet une infraction à la loi fiscale qui est constatée par
procès verbal à la charge de celui-ci.

c)De l’exigibilité ordinaire

L’exigibilité du premier jour du moi qui suit celui de l’enrôlement, le fisc envoie
le dernier avertissement dans les quinze jours. Après ce délai, le fisc fait le
commandement de payer dans les huit jours. Enfin, après ces huit jours,
l’administration opère des saisies des biens.

2O La taxe

Au niveau de la taxe, les redevables de la taxe communale sont ceux qui


exercent différentes activités dans la commune.

Les taxes de la commune se regroupent en trois parties :

- Les taxes sur les activités qui se font dans les zones de la commune
BUKEYE ;
- Les taxes qui se réalisent au niveau des marchés publics du ressort de la
commune ;
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- Les taxes sur les activités au niveau des barrières sur les routes qui entrent
dans la commune.

La date d’exigibilité de la date communale dépend de l’activité que le redevable


exerce. Pour les activités commerciales qui se font dans les différents milieux de
la commune, la taxe est annuelle. Les redevables de cette taxe s’acquitte du
montant avant le 31 Décembre de l’exercice en cours. Pour les activités
commerciales qui se font au niveau des marchés ; la taxe est mensuelle. A la fin
de chaque mois, les contribuables paient cette taxe. La taxe au niveau des
barrières est payée le jour même du passage sur cette barrière. Les quittances
sont données à celui qui s’acquitte de la taxe communale au niveau d’une
barrière.

Au niveau de recouvrement de la taxe communale, ces taxes sont recouvrées par


les différents services du département des recettes. Les percepteurs des
différentes zones passent chez les contribuables pour rappeler ces derniers ces
derniers de payer la taxe communale. Ils font aussi la vérification pour que
toutes les taxes soient recouvrées. S’ils trouvent que le contribuable a payé, ils
partent avec la photocopie du bordereau et l’amènent à la régie des taxes pour
procéder à l’enregistrement. S’ils trouvent que le contribuable n’a pas encore
payé la taxe, ils lui laissent un message comme quoi qu’il soit temps de payer et
qu’une fois de retour ils le trouveront en ordre.

Le recouvrement des taxes au niveau des marchés se fait par les commissariats
de ces marchés. Le contribuable paie mensuellement la taxe communale dont il
doit à la commune. Après avoir payé, ils amènent les bordereaux aux
commissariats pour mentionner les montants sur la fiche du contribuable. Celui
qui ne paie pas la taxe communale dans les délais s’expose à des pénalités de
10%.

III.2. Les problématiques sur les techniques de collecte des recettes fiscales
locales en commune BUKEYE

III .2.1 Ignorance de la loi

Intellectuel ou pas, riches ou pauvres, la loi fiscale reste nécessaire pour tous ces
contribuables.
19

Ainsi l’un ou l’autre contribuable poursuivi parce qu’il n’a pas payé l’impôt ou
la taxe dans les délais légaux, le contribuable va dire qu’il ne connait pas les lois
qui régissent l’impôt et la taxe .

Souvent, on remarque qu’il a des propriétaires qui ignorent la loi en ne déclarant


pas durant plusieurs mois après l’achèvement de leurs maisons voire plusieurs
années après.

En effet, il n’est pas rare qu’on trouve des contribuables de mauvaise foi qui
font de fausses déclarations. On remarque aussi que nombreux sont des
contribuables qui vendent leurs maisons ou leurs parcelles sans faire des
transferts alors que la loi l’exige

III.2.2 Problème d’adresse

Les procédures de poursuivre les contribuables sont efficaces lorsqu’on connait


exactement leurs adresses. La connaissance de leurs adresse d’habitation et
d’activité devient une condition sine quoi none.

Il peut arriver que le propriétaire soit établi à l’intérieur du pays ou à l’étranger


et l’adresse n’est pas connue. Il peut arriver aussi des cas où la personne qui fait
louer n’est pas le propriétaire de la maison ou de la parcelle et ne représente que
celui-ci.

Si le vérificateur ne parvient pas l’adresse du contribuable, ça serait pour lui un


véritable problème pour lui envoyer un avertissement extrait du rôle, ce qui
favorise l’expiration de son effet. Faute de cela, les procédures de
recouvrements deviendraient nulles.

III.2.3 Insuffisance matérielle

Le manque des matériels suffisants notamment les ordinateurs fait que


l’informatisation des recettes n’est pas tenue comme il faut, les données ne sont
pas actualisées.

Pour une meilleure rentabilité des recettes fiscales, la commune BUKEYE a


besoin d’étendre les locaux des bureaux et d’acquérir en plus des ordinateurs,
d’autres matériels de bureaux comme les formulaires de déclarations, les papiers
servant d’écrire les lettres adressées aux contribuables,…
20

Les moyens de déplacements attachés au département des impositions ne sont


pas suffisants et cela constitue un handicap très grave. Le manque de
déplacement est aussi un handicap qui pousse à ce que les recettes fiscales de la
commune BUKEYE diminuent.

III.2.4 Insuffisance du personnel

Pour’ qu’il y ait une meilleure rentabilité des recettes fiscales, l’augmentation
des agents fiscaux s’avère nécessaire à la commune. Le nombre de percepteurs
d’impôts et taxes travaillant à la commune ne sont pas suffisant pour pouvoir
circuler toutes la commune. Ils ont en plus le manque du personnel qualifié entre
aussi dans ce problème du personnel. Même parmi peu de percepteurs que
compte la commune très peu d’entre eux sont qualifiés en la matière. Dans tous
les services du département des impositions, nous avons seulement cinq
vérificateurs qualifiés alors que c’est dans ce département que nous trouvons
beaucoup de dossiers de recouvrement et de vérification de toutes les recettes de
la commune

III.3 Les voies de solutions

Le trésor de la commune est alimenté par l’impôt foncier et les différentes taxes.
Nous avons évoqué dans le premier chapitre, les techniques de collecte pour
arriver à un meilleur recouvrement des recettes fiscales.

Il a été également montré les problèmes relatifs à la vérification et au


recouvrement de ces recettes. Les lignes qui suivent contiennent des solutions
pouvant amener les contribuables à payer sans contraintes.

III.3.1 La sensibilisation des contribuables

Un changement d’attitude des contribuables envers le fisc est inconcevable sans


une sensibilisation fiscale des individus. Le contribuable doit avoir pleinement
conscience que l’impôt est un facteur indispensable dans l’amélioration des
conditions de vie des citoyens.

La sensibilisation des contribuables devient un facteur premier du succès fiscal


et financier. Elle a un rôle très important à jouer dans l’amélioration du
rendement fiscal. Dans ce cas, la commune doit être en contact avec la
population pour une bonne compréhension de la fiscalité communale.
21

Le fait de former et d’informer les contribuables peut amener ces derniers à


honorer leurs engagements, c'est-à-dire leurs contributions au trésor de la
commune. Pour ce qui est de la formation, il faut organiser des séminaires sur la
fiscalité communale, des émissions radiodiffusées ou télévisées sur la fiscalité
de la commune pour donner des informations sûres et suffisantes aux
contribuables.

Il faudrait généralement sensibiliser le public sur le bien fondé de formuler des


déclarations dans des délais légaux pour éviter des pénalités mais aussi sans
oublier de mettre à la disposition du public des petits dépliants qui expliquent les
lois régissant l’ impôt et taxe en Kirundi, en Français, en Swahili car beaucoup
de contribuables s’ expriment souvent dans ces langues.

III.3.2. Dotation du personnel

S’agissant du problème d’effectif du personnel la solution est de recruter un


personnel en quantité suffisante et ayant une qualification requise non seulement
pour sillonner toutes les zones de la commune dans le but de recenser les
activités qui s’y font mais aussi de traiter efficacement le maximum de dossiers
fiscaux après la descente sur terrain car il faut que les dossiers soient traités par
les agents qualifiés pour une meilleure rentabilité et plus de justice.

En conclusion, dans ce chapitre, nous avons présenté toutes les techniques


utilisées pour la collecte des recettes fiscales communales, les problèmes y liés
ainsi les voies de sorties.
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CONCLUSION GENERALE

Le travail que nous avons intitulé : « ANALYSE SYSTEMATIQUE DES


IMPOTS ET TAXES LOCAUX PERҪUS EN COMMUNE BUKEYE » aborde
le processus de collecte de l’impôt foncier et des taxes perçues par la commune
ainsi que les solutions proposées pour une meilleure rentabilité des recettes
fiscales locales. Il s’articule sur trois grands chapitres à savoir :

* Généralité sur l’impôt et taxes locaux


* Présentation de la commune BUKEYE et déroulement du stage
* Analyse systématique des impôts et taxes locaux perçus en commune
BUKEYE

Dans ce thème, il a été développé des notions générales de l’impôt et les taxes
ainsi que leur exigibilité.

Il en est ressorti que les trois éléments (matière imposable, personne imposable
et le fait générateur) sont de nature qualitative.

Ils définissent le domaine ou le champ d’application de l’impôt et la taxe.

Durant notre stage, nous avons pu relever des problèmes liés à la collecte des
impôts et taxes qui sont : L’ignorance de la loi, le défaut d’adresse,
l’insuffisance du matériel et du personnel qualifié.

A tous ces problèmes, nous avons proposés quelques voies de solutions :

Pour l’ignorance de la loi, nous avons proposé une campagne de sensibilisation


que la commune doit mener pour amener les contribuables à mieux à mieux
respecter leurs obligations fiscales.

En outre, le problème du personnel ou du matériel peuvent handicaper le


département des impositions, des recettes et du budget d’où nous avons émis
une série de propositions qui, nous espérons, pourraient contribuer à une
réalisation maximale des recettes fiscales communales.

En plus, le stage que nous avons effectué en commune BUKEYE, nous a


beaucoup été utile car nous avons constaté que les connaissances acquises nous
serviront à de différents milieux où nous serons sollicité, les théories et les
pratiques se complètent.
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En somme, sans prétendre avoir épuisé un thème aussi vaste et délicat qui est
celui de « L’ANALYSE SYSTEMATIQUE DES IMPOTS ET TAXES
LOCAUX PERCUS EN COMMUNE BUKEYE » nous espérons en effet en
avoir fait assez de la lumière et nous invitons d’autres personnes à continuer à
faire l’analyse.

Nous souhaitons que le lecteur trouve l’intérêt et entière satisfaction.


24

Références bibliographiques

1. Ouvrages

Gaston JEZE : cité par MEHL et BERTRAME P. In sciences et techniques


fiscales

Parus P.U.F, 1984

2. Textes de loi

- L’ordonnance no530/540/312 du 04 /08/1997 portant révision des taxes


communales et municipales
- L’ordonnance ministérielle no 530/540/2773 du 30/12/2011 portant révision
des taxes communales et municipales des hôtels, des restaurants et débits de
boissons qui régissent la fiscalité locale au Burundi.
- L’ordonnance ministérielle no001 du15/01/2013 portant tarification des objets
et des services actuellement non -taxés
- La loi no 1 /02 du 03 mars 2016 portant réforme de la fiscalité communale au
Burundi.

3. Documentations

- Documentation au département des impositions, des recettes et du budget ;


- Les notes des cours : Impôt foncier et droit fiscal

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