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REPUBLIQUE DU BURUNDI
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
en Développement
Communautaire
DEDICACES
A mes parents;
A mes frères et sœurs ;
A tous mes ami(e)s et collègues.
IRAKOZE Flavine
A mes parents;
A mes frères et sœurs ;
A tous mes ami (e) s et collègues.
KAMIKAZI Melissa
ii
REMERCIEMENTS
En fin, nous témoignons nos sentiments de gratitude à tous nos familles pour leur
soutien indéfectible et à tous nos camarades de classe pour leur encouragement.
SIGLES ET ABREVIATIONS
A.C.I. : Alliance Coopérative Internationale
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0. INTRODUCTION GENERALE
0.1.But du stage
Le but de notre stage est de renforcer par la pratique les connaissances acquises à
l’université. Il permet de faire le premier pas dans la vie professionnelle et
s’habituer progressivement au mode du travail d’équipe.
L’objectif global du stage est de nous familiariser avec les notions de société
coopérative.
- Au niveau personnel : ce travail a été pour nous une fontaine où nous avons
puisé tant de connaissances nous facilitant à développer l’esprit de recherche,
en enrichissant nos connaissances concernant l’enregistrement et
l’accompagnement des sociétés coopératives au Burundi.
- Au niveau académique : ce travail constitue l’une des références pour les
autres chercheurs qui travailleront sur l’enregistrement et l’accompagnement
des sociétés coopératives au sein de l’ANACOOP.
- Au niveau scientifique : ce travail complète les travaux effectués en matière
de l’enregistrement et l’accompagnement des sociétés coopératives au
Burundi.
- Au niveau de l’ANACOOP et la population burundaise : les stratégies
proposées permettront à l’ANACOOP d’améliorer son rôle dans
l’enregistrement et l’accompagnement des sociétés coopératives et la
population burundaise en bénéficiera du meilleur service rendu par
l’ANACOOP.
- Au niveau de l’économie nationale : ce travail pourra contribuer dans la
promotion du mouvement coopératif au cas où l’ANACOOP considère les
stratégies proposées dans le cadre de ce travail.
Pour analyser les données récoltées, nous avons appliqué la méthode descriptive
et la méthode analytique.
Notre travail est délimité dans le temps, dans l’espace et dans le domaine.
Coopérative
Selon le B.I.T. (1974, p.5), « une coopérative est une association de personnes
qui sont volontairement groupées pour atteindre un but commun, par la
constitution d'une entreprise dirige démocratiquement, en fournissant une quote-
part équitable du capital nécessaire et en acceptant une juste participation aux
fruits et aux risques de cette entreprise et au fonctionnement de laquelle les
membres participent activement ». Selon Gisaro M.B. (2007, p.16), il ressort de
cette définition qu'une coopérative est :
D'après l'A.C.I.(cité par Gisaro M.B. (2007, p.16)), « une coopérative est une
association de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations
et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d'une entreprise
dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement ».
Société
Enregistrement
En nous référant à la définition du B.I.T. cette dernière fait ressortir trois éléments
sur base desquels nous trouvons la différence entre la coopérative et d'autres
groupements des personnes. Il est évident de ne pas confondre la coopérative avec
d'autres types d'associations telles que les associations sans but lucratifs (a.s.b.l.),
les entreprises à capital-actions, les tontines, etc. Cependant, il y a lieu d'établir
des dissemblances des différents modes d'associations au regard des coopératives.
a) Distinction entre une société par actions et une coopérative selon Gisaro
Une coopérative :
Le mouvement de solidarité :
-Est informel,
-Formel, non clanique, non corporative, fondé sur l'esprit d'entreprise, réfléchie,
mûrie, ouverte à tous, que les intérêts sont fixes et limités sur les parts sociales.
Une Coopérative naît de l'initiative des membres, elle est auto gérée et auto
promue
Une organisation peut avoir une forme pré-coopérative lorsqu'elle essaie d'être à
régler du point de vue principe coopératif mais n'a pas encore reçu l'accord des
juridictions localisées.
Les principes coopératifs sont universels et guident les actions des coopératives
quels que soient leurs domaines d'activité. C'est en 1995 que l'A.C.I. propose une
révision des principes coopératifs. Cette révision n'est pas en dehors des principes
initiaux de Rochdale et ils sont toujours considérés comme le fondement du
mouvement coopératif. Selon Kanzira H. (2008, p.28) les sept principes actualisés
par l'Alliance Coopérative Internationale sont les suivantes :
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Les coopératives sont des sociétés démocratiques dirigées par leurs membres qui
participent activement à l'établissement des politiques et à la prise de décision.
Les hommes et les femmes élus comme représentant des membres sont
responsables devant ces derniers. Les membres ont des droits de vote égaux en
vertu de la règle « un membre une voix »
-Autonomie et indépendance
Les coopératives sont des organisations autonomes d'entraide, gérées par leurs
membres. La conclusion d'accords avec d'autres organisations et des groupements
ou la recherche de fonds à partir de sources extérieures doit se faire dans des
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Selon Gisaro M-B (2007, p.20), les valeurs fondamentales des coopératives citées
lors du congrès de l'A.C.I. (1995) sont les suivantes :
La démocratie
L'égalité
Les membres de la coopératives doivent connaître qu'ils ont les mêmes droits et
devoirs au sein de leurs organisations.
L'équité
La solidarité
Ici, il s'agit d'une entraide mutuelle des membres dans la satisfaction de leurs
besoins individuels.
On peut soutenir la raison que les valeurs éthiques aspirent, exercent une influence
sur les activités de certaines des entreprises contrôlées par les états ou par les
responsables. Ces valeurs sont néanmoins intègres parce qu'elles occupent une
place particulière dans les traditions des coopératives
Les valeurs coopératives nous amènent à parler aussi des objectifs coopératifs.
Tout coopérateur doit connaître les objectifs clés de la coopération et les garder
en tête pour un meilleur accomplissement de sa tâche. Pour GISARO M.B. (2007,
p.21), ces objectifs sont :
une procédure démocratique dans tous les aspects de sa gestion ; réunions, choix
du conseil d'administration et la coopérative enseigne le respect envers les
dirigeants.
Selon Guy Rocher (1969, p.326), le changement social se définit comme : « toute
transformation observable dans le temps, qui affecte d'une manière éphémère ou
provisoire, la structure ou le fonctionnement de l'organisation sociale d'une
collectivité donnée et modifie le cours de son histoire »
Selon Davidovic G. (1975, p.168), « Bien des gens, en particulier ceux qui sont
d'allégeance capitalistes ou communiste, affirment que les coopératives sont
uniquement des entreprises commerciales et que leur rôle doit se limiter au seul
secteur économique. Selon eux, les coopératives ne peuvent, ni ne doivent pas
intervenir dans le domaine social, pas plus qu'elles ne peuvent, ni ne doivent
poursuivre des objectifs sociaux de façon autonome. D'autres par contre
soutiennent le contraire. Ils considèrent que les coopératives ne sont pas
seulement des entreprises commerciales, mais également des éléments de
changement social »
A partir de ces controverses, nous venons de nous rendre compte qu'il est à
soutenir l'idée de ceux qui disent que les coopératives sont non seulement les
entreprises commerciales mais également des éléments de changement social. En
effet, au sens classique du terme, la coopérative par définition, est à la
fois « ASSOCIATION » et « ENTREPRISE ». C'est ce que Thomas E.H. (1970,
p.36) a appelé « double visage des coopératives »
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Ainsi, d'après Sentama E., cité par Mushimiyimana P. (2006, p.13) la qualité des
coopératives permet à leurs membres de renforcer certaines valeurs difficilement
trouvables dans d'autres associations ou entreprises, telles que : la solidarité,
l'équité, dans le partage des pouvoirs, le respect de la personne, l'égalité dans le
partage des pouvoirs, l'autodétermination (engagement personnel) et la liberté
d'action.
Les formes de sociétés coopératives retenues par l'acte OHADA en son article 3
sont : la société coopérative simplifiée et la société coopérative avec conseil
d'administration. Les coopérateurs choisissent la forme qui convient à leur activité
parmi celles prévues par l'acte uniforme.
I.3.1. Société coopérative simplifiée
La société coopérative simplifiée est constituée d'au moins cinq personnes
physiques ou morales. Sa constitution relève de la décision d'une assemblée
générale constitutive (article 204). Sa dénomination sociale est précédée ou suivie
de l'expression « Société coopérative simplifiée » ou du sigle « SCOOP-S ».
237online.com La gérance est assurée par un comité de gestion composé de trois
membres au plus, dont un président et deux membres élus par l'assemblée générale
constitutive (article 223). Ce nombre peut être porté à cinq lorsque le nombre de
coopérateurs est au moins de cent. L'organisation de l'élection ainsi que la
détermination de la durée de leur mandat sont précisées dans les statuts. Les
fonctions des membres du comité de gestion ne sont pas rémunérées, cependant,
les frais engagés dans l'exercice de leur fonction peuvent leur être remboursés
sous décision de l'assemblée générale. Les conditions de leur révocation sont
prévues dans les statuts, mais le tribunal compétent du ressort du siège social peut
décider de leur révocation, pour cause légitime. Les membres du comité de
gestion peuvent librement démissionner, mais peuvent être poursuivis en justice
en cas d'une démission suspecte.
I.3.2. Société coopérative avec conseil d'administration
La société coopérative avec conseil d'administration est constituée d'au moins
quinze personnes physiques ou morales. Sa dénomination sociale est
immédiatement précédée ou suivie de l'expression « Société coopérative avec
conseil d'administration » ou du sigle « SCOOP-CA ». Le conseil d'administration
est l'organe principal de la société coopérative avec conseil d'administration. Les
administrateurs sont élus par l'assemblée générale. La SCOOP-CA est dirigée par
un responsable sous contrat avec la coopérative. Ce responsable de direction peut
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avoir des fonctions externes, hormis celles déterminées dans le contrat. En effet,
dans ses rapports avec les tiers, de bonne foi, il peut engager la société coopérative
dans des actes qui ne relèvent pas de l'objet social. Le conseil de surveillance
assure le contrôle de la SCOOPCA. En raison de cette mission et pour assurer la
fiabilité du contrôle, les membres des organes de gestion et les personnes qui leur
sont liées ne peuvent être membres du conseil d'administration. Ils ne doivent
n'avoir aucun lien de parenté. Les parts sociales donnent droit au vote et chaque
coopérateur a droit à une voix quel que soit le nombre de parts dont il dispose. Le
capital de la société coopérative avec conseil d'administration doit être
entièrement souscrit avant la tenue de l'assemblée générale constitutive.
Comment constituer le dossier d'immatriculation et où le déposer
Le dossier d'immatriculation de la coopérative comprenant 3 pièces est déposé au
niveau des départements. Hormis le timbre de 1000 F à fournir, la procédure est
gratuite.
Au Burundi, toute coopérative burundaise désirant se faire immatriculer doit se
rendre à l’ANACOOP.
Conclusion du premier chapitre
Dans le premier chapitre, après avoir défini les concepts clés du sujet, nous avons
synthétisé la littérature concernant la notion de société coopérative et de son
enregistrement.
II.1.2. Historique
L’ANACOOP est une Agence nouvellement créée qui a été mise en place par le
décret n°100/048 du 15 Mars 2019 portant Statuts, Organisation et
Fonctionnement de l’Agence Nationale de promotion et de Régulation des
Sociétés Coopératives au Burundi (ANACOOP).
II.1.3. Missions
L’Agence Nationale de Promotion et de Régulation des Sociétés Coopératives au
Burundi a une mission générale et des missions spécifiques.
Mission Générale
Missions spécifiques
- le Conseil d’Administration ;
- la Direction Générale.
MIDCSP
II.2.2.1. Entrepreneuriat
Ce cours d’entrepreneuriat vise à développer le sens de l’initiative et l’esprit
d’entreprise chez l’étudiant, afin de lui faire découvrir et exploiter son plein
potentiel entrepreneurial. Il a pour objectifs généraux de discerner l’esprit
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II.2.2.6. Français
Ce cours a pour but d'amener l'étudiant à connaître les notions grammaticales de
base, de manière à les utiliser correctement dans l'expression écrite. Après avoir
envisagé la phrase dans sa grammaticalité, on examine plus en détail les mots qui
la constituent, selon leur nature. Compte tenu de l'orientation pratique du cours
(écrire correctement), ces connaissances théoriques sont régulièrement vérifiées à
l'aide d'exercices appropriés. Pour la même raison, l'étudiant prend une part active
à ce cours; ainsi, il lui incombe de se préparer pour chacune des rencontres en
classe, en utilisant les documents (dits aide-mémoire) qui figurent dans le manuel
du cours. Enfin, pour assurer une compréhension et une maîtrise plus adéquates
de la langue, l'enseignement se complète aussi, à l'occasion, par des exposés sur
la logique et l'historique de la langue française, ainsi que par des exercices
périphériques (ex.: vocabulaire) ou généraux (ex.: composition). Ce cours ne peut
être contributoire à un programme de formation.
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Pas mal de communications verbales ont été faites en Français. Et c’est une langue
d’enseignement : et c’est une langue officielle à l’ANACOOP !
Après avoir signé les statuts de la coopérative, les membres fondateurs les
déposent auprès de l’ANACOOP pour analyse et facilitation d’enregistrement
auprès du guichet unique de création ou de transformation des sociétés moyennant
paiement des frais d’enregistrement. Toutes les opérations y relatives s’effectuent
au sein du guichet unique de création des sociétés coopératives.
Après l’enregistrement, une copie des statuts est réservée à l’Agence pour la tenue
de la base des données.
Une fois que le créateur d’entreprise a choisi la forme de société, il doit fournir
un certain nombre d’éléments pour que les agents de l’ANACOOP l’aide pour la
finalisation des statuts de sa nouvelle société.
Les mentions obligatoires que doivent mentionner les statuts :
- La forme de la société
- L’objet social
- La dénomination sociale
- Le siège social
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- La durée de la société si elle est limitée par les Associés, ainsi que les
conséquences de l’arrivée du terme et les conditions de prorogation.
- Le capital social
- L’identité des apporteurs en numéraire avec pour chacun d’eux, le montant des
apports, le nombre et la valeur des titres sociaux remis en contrepartie de chaque
apport.
- L’identité des apporteurs en industrie et celle des bénéficiaires des d’avantages
particuliers, ainsi que la nature et la cause de ceux-ci
- Le nombre et la valeur des titres sociaux émis, en distinguant, le cas échéant, les
différentes catégories de titres créées
- Les stipulations relatives à la répartition du résultat, à la constitution des réserves
et à la répartition du boni de liquidation= excédent d’actif apparaissant après la
liquidation d’une société, lorsque les créanciers ont été payés et les associés
remboursés de leur apport. Ce boni de liquidation est partagé entre les associés et
éventuellement entre les porteurs de parts de fondateur.
- Les modalités de fonctionnement, de transformation, de dissolution et de
liquidation de la société
Les créateurs qui font recours à l’usage des statuts-type n’ont pas besoin de faire
authentifié leurs statuts par un notaire pour obtenir le registre de commerce.
Néanmoins, pour certaines activités spéciales et réglementées (ex : Banque,
Assurance, Microfinance, etc.) et pour les créateurs d’entreprise souhaitant faire
figurer dans leur statuts des mentions supplémentaires aux mentions obligatoires
figurant dans les statuts-types, le recours aux services d’un notaire est obligé et
l’authentification des statuts est un préalable à la délivrance du registre du
commerce par le Guichet Unique de l’ANACOOP.
Les principes coopératifs sont universels et guident les actions des coopératives
quels que soient leurs domaines d'activité :
-Autonomie et indépendance
Les coopératives sont des organisations autonomes d'entraide, gérées par leurs
membres. La conclusion d'accords avec d'autres organisations et des
groupements ou la recherche de fonds à partir de sources extérieures doit se faire
dans des conditions qui préservent le pouvoir démocratique des membres et
maintiennent l'indépendance de leur coopérative.
-Education, formation et information
Les coopératives fournissent à leurs membres, leurs dirigeants élus, leurs
gestionnaires et leurs employés l'éducation et la formation requise pour
contribuer effectivement au développement de leur coopérative. Elles informent
le grand public, en particulier les jeunes et les leaders d'opinions sur la nature
ainsi que les avantages de la coopération.
-Coopération entre les coopératives
Pour apporter un meilleur service à leurs membres et renforcer le mouvement
coopératif, les coopératives œuvrent au sein des structurent locales, nationales,
régionales et internationales.
-Engagement envers la communauté
Les coopératives contribuent au développement de leur communauté dans le cadre
humain en s'attaquant aux problèmes environnementaux, en renforçant la capacité
de leurs communautés à mieux satisfaire les besoins économiques et sociaux. Les
principes coopératifs, nous amènent à parler aussi aux valeurs coopératives.
La solidarité
Ici, il s'agit d'une entraide mutuelle des membres dans la satisfaction de leurs
besoins individuels.
et les activités, les programmes, les stratégies, les objectifs et les structures
coopératives sont inscrites dans ce cadre.
On peut soutenir la raison que les valeurs éthiques aspirent, exercent une
influence sur les activités de certaines des entreprises contrôlées par les états ou
par les responsables. Ces valeurs sont néanmoins intègres parce qu'elles
occupent une place particulière dans les traditions des coopératives
services qui leur sont nécessaires pour la réalisation de leurs objectifs communs,
notamment :
De toutes ces catégories, les coopératives tournées vers la production (44%) et les
coopératives multifonctionnelles (38%) restent dominantes entre 2020 et 2021.
Ces proportions résultent, d’une part, du fait que la plupart des coopérateurs sont
du milieu rural et donc habitués à l’agri-élevage. D’autre part, les coopérateurs
optent pour un investissement dans plusieurs domaines tout simplement pour
diversifier leurs sources de revenus. Les deux catégories sont suivies par les
coopératives de commercialisation et consommation avec 12% des parts. Les trois
autres catégories ont des proportions minimes, inférieures ou égales à 3%, comme
on peut l’observer sur la figure suivante.
A part que la majorité de membres des coopératives se trouve être le petit paysan,
la composition des coopérateurs en genre note également une différence
remarquable : 38% des coopérateurs sont des femmes contre 62% d’hommes,
selon toujours les chiffres de l’ANACOOP sur les sociétés coopératives créées
entre janvier 2020 et fin mars 2021, où ces données sont disponibles.
III.1.2.4. Faciliter l’accès aux avantages offerts par l’Etat aux sociétés
coopératives
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Alors que le problème de financement des coopératives bat les jeunes burundais,
l’ANACOOP exige un minimum de 10 personnes pour la création d’une
coopérative. Ce qui rend difficile la gestion de la coopérative si les membres sont
nombreux. Par exemple, au niveau de la gouvernance d’une coopérative de
travail, on ajoute un niveau de complexité à celle d’une PME, étant donné les deux
volets de la structure, soit le volet association et le volet entreprise. L’association
est la nature démocratique de la coopérative. Les membres forment l’assemblée
générale et un conseil d’administration est élu par ses membres. Au besoin, des
sous-comités seront créés. Le conseil d’administration, dont un tiers peut être
composé de non-membres, est le lien direct avec le directeur général de la
coopérative. Les travailleurs sont donc au centre des deux volets puisqu’ils sont
employés du côté entreprise et les membres votant à l’assemblée générale du côté
association. Dans certains cas, des employés contractuels non membres peuvent
se joindre à l’équipe, mais n’ont pas de droit de vote. Cela peut arriver dans le
contexte où la coopérative a besoin d’une expertise hors de la spécialisation de
ses membres travailleurs ou encore lorsqu’elle n’est pas en position d’accepter de
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Assemblée
Générale
Conseil
d'Administration
Comité Exécutif
Comité de
Surveillance
Source : ANACOOP
lancer une entreprise y est « multipliée » par le défi de création d’une association
de personnes à la base de l’entreprise.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce travail, il nous est opportun de dire que le stage que nous avons
effectué au sein de l’ANACOOP nous a été d’une importance capitale. Il nous a
permis de découvrir le monde professionnel et les pratiques juridiques et
démocratiques associées aux coopératives. La littérature a montré que la
coopérative diffère largement des autres groupements associatifs que ce soit au
niveau de la constitution, des objectifs ou de la gouvernance. Ainsi, le travail
révèle que l’ANACOOP a mis en place des conditions d’accès au service et des
procédures d’enregistrement d’une coopérative. La première condition qui pose
même la problématique dans l’enregistrement d’une coopérative est l’exigence de
10 membres. Ces derniers sont nombreux de sorte que leur sélection peut faire
face pour certains d’entre eux à une asymétrie d’information. Pour faire face à ces
problèmes, nous avons proposé que l’ANACOOP puisse initier des formations
aux fondateurs des coopératives afin de leur enseigner comment se prendre dans
la bonne gestion de la coopérative. Ou bien même, pour faciliter cette gestion, il
faut laisser les membres fondateurs de coopérative choisir le nombre de membres
requis pour la leur.
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. B.I.T., Caractéristique et fonction de l'entreprise coopérative, 1ère édition
Manuel de formation coopérative, Fascicule I, Génève 1974, p.5.
2. GISARO.M.B., Cours de gestions des coopératives, Ing I, STD, UCK,
MUHANGA, 2007, Inédit, p.16.
3. OHADA, Traité et actes uniformes commentés et annotés, 4ème édition,
Juriscope, 2012, p. 389.
4. PETIT B., Droit des sociétés, 4ème édition, Litec, Paris, 2008, p. 1.
5. GISARO.M.B., Cours de gestions des coopératives, Ing I, STD, UCK,
MUHANGA, 2007, Inédit, p.16.
6. KANZIRA H., Notes de cours, Gestion des coopératives, UCK, Ing I, STD,
2008.
7. ROCHER Guy., Introduction à la sociologie générale. Regard sur la réalité
sociale, Montréal, Editions Hurtubise HMH.1969, p.326).
8. MUSHIMIYIMANA P., Analyse du rôle des coopératives dans le processus
de réconciliation nationale au Rwanda : Cas des Coopératives
ABAHUZAMIGAMBI BA KAWA (Maraba) et KOPABAMU (Musambira)
mémoire UNR, 2006, p.13.
9. THOMAS E.H., Gestion des coopératives, 7e édition, Paris, Les Editions
d'Organisation.1970, p.36.
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