III.

LES ETAPES DE LA DIGESTION

Le fonctionnement de l’appareil digestif peut être décomposé en un certain nombre d’étapes :
l’étape buccale, l’étape stomacale, l’étape intestinale et l’étape du gros intestin. Pour chacune
de ces étapes nous examinerons les différents aspects de l’activité digestive que sont l’aspect
mécanique ou motilité et l’aspect chimique qui est le fait des différents sucs digestifs.

DOCUMENT 8 : Les étapes de la digestion

1. L’ETAPE BUCCALE :
Dans la bouche les aliments sont mastiqués, coupés en petits morceaux et écrasés par les
dents. Ils sont en même temps imprégnés de salive et humidifiés. Il en résulte une pâte
alimentaire appelée le bol alimentaire qui est ensuite poussée par les mouvements de la
langue vers le fond de la bouche pour être avalé.
L’aspect chimique consiste en une sécrétion d’un suc digestif, la salive. Celle-ci contient une
enzyme correspondant à l’amylase salivaire qui transforme l’amidon cuit (empois d’amidon)
en maltose.
2. L’ETAPE STOMACALE :
Le bol alimentaire descend le long de l’œsophage vers l’estomac. Il est poussé par les
contractions progressifs et involontaires des parois de l’œsophage : on parle de péristaltisme.
Dans l’estomac, les ondes de contractions péristaltiques produisent un malaxage qui
transforme le bol alimentaire en une bouillie appelée chyme stomacal.
Les cellules qui tapissent la paroi interne de l’estomac, sécrètent le suc gastrique. Ce dernier
renferme de l’acide chlorhydrique et une protéase, la pepsine. La pepsine agit sur les
polypeptides qu’elle transforme en peptides.
3.L’ETAPE INTESTINALE
C’est dans l’intestin grêle que se déroule la partie la plus importante de la digestion.
Le péristaltisme de la paroi intestinale est certes plus faible que celui de l’estomac, mais il
contribue à mélanger d’avantage la bouillie alimentaire.
L’essentiel des transformations subies dans cet organe sont de type chimique. En effet à la
sortie de l’estomac, le chyme pénètre dans la première partie de l’intestin grêle, le duodénum.
Le pancréas y libère le suc pancréatique riche en toute sorte d’enzymes digestives dont des
glucidases, des protéases (trypsine, chymotrypsine …), des lipases… La vésicule biliaire y
déverse également la bile qui émulsionne les lipides en de petites gouttelettes facilitant ainsi
l’action des lipases.
Les cellules de l’intestin sécrètent aussi le suc intestinal qui parachève la digestion chimique
en réduisant les différentes molécules alimentaires en des molécules simples ou nutriments.
Le chyme devient alors un liquide appelé chyle intestinale.
4. L’ETAPE DU GROS INTESTIN
Les constituants du chyle intestinal qui n’ont pas été transformés en nutriments parviennent au
gros intestin ou colon qui renferme des milliards de bactéries. Cette flore intestinale permet la
fermentation de ces composés alimentaires non digérables comme les fibres alimentaires. Cette
réaction produit des gaz et la réabsorption de l’eau permet la formation des matières fécales qui
sont rejetées au niveau de l’anus.
Les fibres fermentent au niveau du gros intestin en produisant des gaz, des acides gras volatils
nécessaires au bon état de l’intestin et elles facilitent le transit des selles.