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Fiche Séquence N° 4: I. Les Personnes Imposables: 1. Les Personnes Obligatoirement Imposables
Fiche Séquence N° 4: I. Les Personnes Imposables: 1. Les Personnes Obligatoirement Imposables
Fiche séquence n° 4
Module 201 La fiscalité « LF 2020 » Masse horaire : 90 Heures
Séquence n° 04 L’IS: le champ d’application Temps prévu : 05 Heures
Objectif de la - Détermination de champ d’application, les exonérations et les
séquence réductions d’impôt
Introduction :
La réforme fiscale entreprise par les pouvoirs publics au cours de la décennie quatre-vingt du
siècle dernier s’était fixée plusieurs objectifs dont le principal fut celui d’abroger le système fiscal
cédulaire en pratique à l’époque et de lui substituer un système synthétique basé sur l’imposition du
revenu.
Sous cet angle, il a été créé un impôt qui frappe les revenus réalisés par les personnes morales
et un impôt qui s’applique aux revenus réalisés par les personnes physiques.
L’impôt sur les sociétés puisque c’est de lui qu’il s’agit et qui fait l’objet du cours qui suit, a été
institué par la loi n° 24-86 qui a été publiée par le dahir n°1-86-239 du 31 décembre 1986.
Depuis cette date et jusqu’en 2020, la loi susvisée a connu un grand nombre d’amendements :
dont les principaux sont :
Comme on peut s’en apercevoir, ces mesures étaient édictées par le souci de rendre l’impôt
attractif et moderne.
I. Les personnes imposables :
• Les sociétés coopératives sous réserve des exemptions prévues par la loi formant statut général
des coopératives ;
• Les établissements publics qui exercent une activité à caractère commercial ou industriel ainsi
que ceux qui fournissent des prestations moyennant prix, commissions ou redevances ;
• Les fonds créés par voie législative ou par convention ne jouissant pas de la personnalité morale
et dont la gestion est confiée à des organismes de droit public ou privé lorsque ces fonds ne sont
pas expressément exonérés par une disposition d’ordre législatif. L’imposition est établie au nom
de leurs organismes gestionnaires (dispositions applicables aux exercices comptables desdits
fonds ouverts à compter du 1er Janvier 2005 : Art. 12, LDF pour l’année 2005 N° 26-04) ;
LA FISCALITE - SEQUENCE N°4 : L’IS LE CHAMP D’APPLICATION | N. HAME - TSGE
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• Les sociétés en nom collectif constituées au Maroc ne comportant que des personnes physiques ;
• Les sociétés en commandite simple constituées au Maroc ne comportant que des personnes
physiques ;
• Les sociétés à objet immobilier quelle que soit leur forme dites S.C.I. transparentes ;
• Les sociétés en nom collectif constituées au Maroc ne comprenant que des personnes physiques
et n’ayant pas opté pour l’impôt sur les sociétés ;
• Les sociétés en commandite simple constituées au Maroc ne comprenant que des personnes
physiques et n’ayant pas opté pour l’impôt sur les sociétés ;
• Les sociétés en participation n’ayant pas opté pour l’impôt sur les sociétés ;
• Les groupements d’intérêt économique tels que définis par la loi n° 13-97 promulguée par le dahir
n° 1-99-12 du 05 février 1999.
II. Territorialité :
Selon les dispositions de l’article 5 du C.G.I. et sous réserve de l’application des conventions
fiscales internationales de non double imposition, toute société, quel que soit le lieu de son siège, est
assujettie à l’impôt sur les sociétés en considération de l’ensemble de ses bénéfices ou revenus :
Se rapportant aux biens qu’elle possède, aux activités qu’elle exerce et aux opérations
lucratives qu’elle réalise au Maroc même à titre occasionnel ;
Dont le droit d’imposition est attribué au Maroc en vertu des conventions tendant à éviter la
double imposition en matière d’impôt sur les sociétés
Les sociétés de droit marocain sont passibles de l’impôt sur les sociétés à concurrence de la
totalité de leurs bénéfices ou revenus réalisés au Maroc.
a. Opérations de vente
Ventes faites à partir du Maroc : Il s’agit d’une exportation qui ne soulève pas de remarque
particulière ;
Ventes faites à partir de l’étranger : Il ne peut s’agir que d’un cycle complet réalisé à l’étranger
non imposable au Maroc.
b. Bénéfices ou revenus de source étrangère dont le droit d’imposition est accordé
au Maroc par les conventions fiscales de non double imposition
Il s’agit notamment :
• Des revenus et profits générés par les opérations réalisées à l’étranger mais non rattachées à un
établissement stable, tels que les travaux de construction et de montage dont la durée de réalisation
est inférieure à la durée de résidence prévue par la convention de non double imposition ;
c. Prestations de services
- des études
- de l’assistance technique et de la prestation de main d’œuvres ;
- des locations de matériel ;
- des réparations ;
- des prêts ;
- des transports routiers internationaux effectués vers l’étranger avec prise en charge au Maroc.
Sauf application des dispositions des conventions fiscales de non double imposition, les travaux
effectués à l’étranger ne sont pas imposables au Maroc.
Sont imposables au Maroc les rémunérations perçues ou à percevoir par les sociétés de droit
marocain ayant des établissements situés à l’étranger en contrepartie des prestations à caractère
administratif consistant notamment en la tenue de la comptabilité et la direction générale assurées au
profit de ces établissements.
2. Les sociétés non résidentes : Sociétés n’ayant pas leur siège social
au Maroc
Ces sociétés sont imposables sur les bénéfices ou revenus qui ont leur source au Maroc et ce
au titre de :
La société étrangère réalise au Maroc des opérations dans le cadre d’un cycle commercial
complet et ce même si leur réalisation s’effectue en l’absence de tout établissement
stable et sans recourir à un représentant mandaté à cet effet par la société ;
La société opère par le biais d’un établissement stable qu’elle a au Maroc. Par
établissement stable, on entend :
• Un siège de direction ou d’exploitation ;
• Une succursale ;
• Une agence, un magasin de vente ;
• Un chantier de construction ou de montage ;
• Un bureau ou comptoir d’achat exploité au Maroc où une société étrangère procède
à l’achat de marchandises en vue de la revente ;
Selon les termes de l'article 6 du CGI, parmi les personnes totalement exonérées de l'IS de façon
permanente figurent notamment :
Les associations et les organismes légalement assimilés à but non lucratif, et ce pour les
opérations conformes à l'objet défini dans leurs statuts,
La Ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires,
La Fondation Hassan II pour la lutte contre le cancer,
La Fondation Mohammed V pour la solidarité pour l'ensemble de ses activités et
opérations et pour les revenus éventuels afférents,
La Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l'éducation et de la
formation pour l'ensemble de ses activités,
L'office national des œuvres universitaires sociales et culturelles,
Les coopératives et leurs unions légalement constituées,
Les sociétés non résidentes au titre des plus-values réalisées sur les cessions de valeurs
mobilières cotées à la bourse des valeurs du Maroc, à l'exclusion des sociétés a
prépondérance immobilière
Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) pour les bénéfices
réalisés dans le cadre de leur objet légal,
Les organismes de placement en capital-risque pour le bénéfice réalisé dans le cadre de
leur objet légal,
Les organismes de placement collectif immobilier (OPCI),
Les exploitations agricoles dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur à 5 000 000 dh,
au titre de leurs revenus agricoles, cette exonération ne s'applique pas aux autres
catégories de revenus réalisés
Les fédérations et les associations sportives reconnues d'utilité publique pour l'ensemble
de leurs activités,
Les agences, fondations et établissements suivants, pour l'ensemble de leurs activités ou
opérations et pour les revenus éventuels y afférents :
▪ L'agence pour la promotion et le développement économique et social des
préfectures et provinces du nord du royaume,
▪ L'agence pour la promotion et le développement économique et social des
préfectures et provinces du sud du royaume,
▪ L'agence pour la promotion et le développement économique et social des
préfectures et provinces de la région orientale du royaume, les sociétés
concernées,
Il s’agit d’exonérations limitées dans le temps et suivies d’une imposition selon le barème en vigueur
ou de l'application de réduits.
Le barème de l'IS en vigueur à partir du premier janvier 2020 est un barème progressif
comportant trois taux :
Il s'agit d'exonérations totales limitées dans le temps et suivies d'une imposition selon le barème
en vigueur Elles concernent :
Les entreprises industrielles pendant les cinq premières années à partir de la date du
début de leur exploitation exonération. La liste des activités industrielles bénéficiaires de
cette publiée en juillet 2018 comprend 24 branches d'activités dont notamment :
▪ Les industries alimentaires
▪ Les industries du textile, de l'habillement et du cuir.
▪ L'industrie chimique.
▪ L’industrie pharmaceutique.
▪ La métallurgie.
▪ L'industrie automobile.
Elles concernent les entreprises qui exercent leurs activités dans les zones franches
d'exportation « les zones d’accélération industrielle ». Celles-ci bénéficient :
De l'exonération totale de l'IS pendant les cinq premières années de leur activité.
De l'application du taux spécifique de 8,75% pendant les 20 exercices consécutifs
suivants.
Au-delà de cette période de 25 ans, ces entreprises sont imposables à l'IS dans les
conditions normales.
Bénéficient également des mêmes avantages fiscaux les sociétés de gestion des résidences
immobilières de promotion touristique et les établissements d'animation touristique.
Certaines entreprises sont imposables au taux réduit de 17,5% C’est à dire que le barème de
l'impôt appliqué à leur bénéfice fiscal est plafonné à 17,5%, et ce pendant les 5 premiers exercices
suivant la date de début de leur exploitation. L'application du taux réduit est suivie d'une imposition
selon le barème en vigueur. Ce sont :
Les entreprises artisanales dont la production est le résultat d'un travail essentiellement manuel.
Les établissements pives d'enseignement ou de formation professionnelle.
Les sociétés sportives,
Les promoteurs immobiliers, personnes morales, qui réalisent des opérations de construction de
cités, résidences et campus universitaires, et ce au titre des revenus de locations de ces édifices.
Sont imposables selon un barème plafonné a 17,5% de façon permanente les entreprises
minières exportatrices, à compter de l’exercice au cours duquel la première opération d'exportation
a été réalisée.
Bénéficient également de ce plafonnement de taux, les entreprises minières qui vendent leurs
produits à des entreprises qui les exportent après leur valorisation.
Cette disposition, instituée par la loi de finances pour l'année 2017, vise à dynamiser le marché
boursier marocain en incitant les sociétés à introduire leurs titres à la bourse des valeurs.
La réduction de l'IS est accordée aux sociétés qui procèdent l'inscription de leurs titres à la cote
de la bourse des valeurs ouverture ou par augmentation de leur capital, et ce pendant trois années
consécutives à compter de l'exercice qui suit celui de leur introduction en bourse.
Les taux de la réduction s'appliquent au montant de l'impôt calculé selon les taux en vigueur. Ils
sont fixés comme suit :
▪ 25% pour les sociétés qui introduisent leurs titres bourse par ouverture de leur capital au
public à travers une cession d'actions existantes.
▪ 50% pour les sociétés qui introduisent leurs titres par augmentation de leur capital d'au
moins 20%.
Signalons que certaines sociétés sont exclues du bénéfice de cette réduction. Il s'agit
notamment des :
▪ Etablissements de crédit, sociétés organismes assimilés,
▪ Entreprises d'assurance et de réassurance, Sociétés concessionnaires de services
publiques,
▪ Sociétés dont le capital est détenu totalement ou partiellement par l'Etat ou les
collectivités publiques...
Il s'agit d'une mesure introduite par la loi de finances l'année 2018 et qui vise à promouvoir le
financement des entreprises innovantes à travers des prises de participation à leur capital consiste à
accorder aux sociétés imposables à l'IS une réduction d’impôt dans le cas d'une prise de participation
dans le capital de jeunes entreprises innovantes en nouvelles technologies.
Le bénéfice de cette réduction d'impôt est subordonné au respect des conditions suivantes :
▪ La prise de participation au capital de la (les) startup doit être réalisée par apports en
numéraire,
▪ Le capital souscrit doit être entièrement libéré au cours de l'exercice concerné,
▪ Les titres de participation acquis doivent être conservés pendant une durée minimale de
4 ans à compter de la date de leur acquisition,
▪ Le montant de la prise de participation au capital de chaque startup est plafonné à
200.000 dh,
▪ Le montant global de la réduction ne doit pas dépasser 30% de l'impôt dû au titre de
l'exercice concerné.
Selon les termes du CGI (article 6), sont considérées comme de nouvelles entreprises
innovantes, les sociétés dont :
▪ La création date de moins de cinq ans à la date de la prise de participation,
▪ Le chiffre d'affaires hors taxe au titre des quatre derniers exercices est inférieur à
5.000.000 dh par an,
▪ Les charges de recherche et développement engagées dans le cadre de ses activités
d'innovation représentent au moins 30% des charges admises en déduction de son
résultat fiscal.