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3480 10461 1 SM
3480 10461 1 SM
M. Driss BAAKIL.
Enseignant-chercheur
Membre de l’Equipe de Recherche en Politique de Communication
Faculté Polydisciplinaire de Khouribga, Université Hassan 1er, de Settat. Maroc
Email : drissbaakil@yahoo.fr
Tel : 00212 6 62 12 30 85.
-1-
La fidélisation de la clientèle dans le secteur bancaire : cas de la BMCE-
Maroc
Résumé :
L’objectif final étant d’établir des liens durables avec le client et de le rendre captif par une
meilleure exploitation des informations recueillies le concernant.
La BMCE Bank, consciente de l’importance d’une telle stratégie, a veillé à installer un
système approprié de la gestion de la relation client (CRM), pour mener à bien sa stratégie de
fidélisation
Mots clés :
Segmentation, fidélisation, clientèle, CRM, BMCE.
Abstract:
In front of both increasing number of banking offers and services and intensive competition,
banks are seeking to segment and retain their customers.
Ultimate goal is to establish lasting relationship with customer and attract him by a better
service based on better use of all information related to him.
Aware of the importance of this strategy, BMCE bank has implemented a system based on
customer relationship management (CRM) for a better customer loyalty.
Keywords:
Segmentation, customer loyalty, customer, CRM, BMCE.
Introduction
-2-
Aujourd’hui, la fidélisation de la clientèle devient une préoccupation primordiale des
entreprises de services. Cette prise de conscience de l’importance de la fidélisation s’inscrit
dans le contexte d’une concurrence mondiale de plus en plus rude, qui rend la conquête de
nouveaux clients difficile et coûteuse.
La fidélisation des clients consiste à créer une relation de confiance entre l’entreprise et
son client, qui serait certainement avantageuse aux deux parties.
Au Maroc, Les banques s’efforcent à être à l’écoute des attentes de leurs clients, elles
leur facilitent l’accès aux produits en multipliant les canaux de distribution. Actuellement, le
phénomène de la prestation de services à distance se développe et tend à avantager certaines
banques par rapport aux autres.
La concurrence dans le secteur bancaire est probablement l’une des plus importantes qui
soit. Elle résulte du fait que les produits bancaires sont relativement uniformes et que toute
tentative d’innovation bancaire est irrémédiablement destinée à tous les différents
établissements, l’activité bancaire ne pouvant se prévaloir de brevets.
Les banques ont donc tout intérêt à fidéliser une proportion maximale de leurs clients
afin de rester rentables ; elles ont pour cela l’avantage d’avoir déjà ces clients, et donc de
mieux les connaître en vue de satisfaire leurs attentes. Certaines banques ont entamé une
démarche structurée de fidélisation de client, c’est le cas de la BMCE Bank , qui a installé un
système de gestion de la relation client(CRM).Le but étant de fidéliser le maximum de clients
à travers le développement du côté relationnel .
Notre recherche repose sur une étude exploratoire de type monographique (cas de la
BMCE Bank), fondée sur des méthodes de recueil d’information qualitatives. Un guide
d’entretien a été adressé à un haut responsable au siège de la BMCE Bank en vue de répondre
à un ensemble de questions : Comment la BMCE Bank segmente sa clientèle ? Est ce que la
BMCE Bank adopte une démarche de fidélisation de clientèle ? Quels sont les motivations
pour le choix d’une telle démarche ? Quels sont les outils de fidélisation utilisés par la
banque ?
Notre travail se penchera tout d’abord à présenter les fondements de base d’une stratégie
de fidélisation, notamment dans le secteur bancaire.
1
N.Delobbe, O.Herrbach, D.Lacaze, « Comportement organisationnel ». Édition De Boeck supérieur 2005
-3-
Le Marketing des services2 est une méthode marketing adressé aux entreprises du
secteur tertiaire. Il se caractérise principalement par l'immatérialité des services et par la
simultanéité de la production et de la consommation des services.
Dans ce sens, le marketing bancaire3 concerne les actions entreprises par les banques
pour satisfaire les besoins de leur clientèle. Il est appelé à développer une image de marque
distinctive qui est considérée comme le capital-réputation de l'institution financière. Les
spécificités du marketing relatif aux activités bancaires résident dans ses fondements de base
en corrélation avec le marketing des services.
L’analyse des comportements de la clientèle bancaire permet des distinguer des types de
comportement qui guideront la définition des caractéristiques de l’offre qui sera la mieux
adaptée aux attentes de chacun.
2
Denis LAPERT, « le marketing des services. », Edition DUNOD 2005, p : 14
3
Documentation de la « BMCE BANK » 2007
4
Monique Zollinger et Eric Lamarque « Marketing et stratégie de la banque. » 5e édition, Année 2008, p : 28
-4-
diverses manières et, notamment, conduire à considérer ses multiples facettes déterminées
autour dimensions :
Les classes sociales : par exemple les classes les plus modestes ont tendance à
emprunter davantage pour satisfaire des besoins personnels tandis que les classes les
plus aisées empruntent surtout pour des motifs autre que la consommation : pour les
besoins de leurs activités personnelles ou pour des achats et travaux immobilières. Au
recours du crédit, les classes les plus favorisées, en terme e niveau d’éducation et de
statut économique, ont des attitudes plus favorables au crédit et utilisent davantage les
cartes de crédit, alors que les moins favorises sont les plus gros utilisateurs de crédit.
En matière d’épargne, les classes sociales les plus favorisées présentent les plus fortes
propensions à épargner, et si celle-ci est constituée par les classes modestes, cette
épargne n’est pas orientée vers l’investissement mais conçue une épargne de
précaution et prend plus fréquemment une forme disponible
La famille : elle exerce une influence déterminante et la plus directe sur
l’individu. Son action est souvent conjuguée avec celle du groupe sociale qui peut être
convergente ou au contrainte rivale. Par exemple pour un étudiant, le rôle de la
famille est particulièrement sensible, pour l’ouverture de son premier compte
bancaire, l’influence parentale est d’autant plus forte que l’étudiant est jeune, est plus
qu’il est proche du domicile familiale, plus la probabilité qu’il choisisse la banque de
ses parents est fortes. En revanche l’influence parentale n’intervient qu’en deuxième
position pour le choix de l’agence.
Ces caractéristiques, spécifiques à chaque individu, sont souvent utilisées dabs les
segmentations de clientèles. En effet, elles présentent toutes l’avantage d’être facilement
mesurable entant à la fois objectives et quantifiables. L’âge, le sexe, la situation familiale, la
zone d’habitat, le statut professionnel, le revenu, le niveau d’éducation sont les variables
sociodémographiques exploitées le plus fréquemment. A travers ce qui a été présenté plus
haut, il apparait que certaines de ces caractéristiques jouent un rôle important dans
l’explication du comportement individuel du consommateur bancaire.
-5-
Une bonne connaissance du client bancaire suppose de détenir deux types
d’information :
L’une temporelle, est liée à son « cycle de vie bancaire », de l’ouverture de son
premier compte, jusqu’au financement de ses investissements immobiliers puis aux
placements de sa phase de maturité,
L’autre géographique, permet de situer chaque client dans son cadre de vie et de
consommation
La satisfaction des clients est, dans toute activité, assurée grâce à une offre bien adaptée,
mais, dans le domaine de la banque et des services en général, la question de la prise en
compte des attentes suscite une attention spécifique.
Les attentes des consommateurs à l'égard de leurs banques prennent deux formes
essentielles:
Le lancement de tout nouveau produit bancaire peut résulter de deux approches : d'une
approche technicienne ou d'une approche commerciale. Ces deux démarches doivent être
associées. Une conception uniquement commerciale peut conduire à ignorer les contraintes de
faisabilité. A l'inverse, une création essentiellement technicienne n’aboutit au lancement d'un
nouveau produit pas nécessairement adapté aux attentes du marché.
Cette attente en matière de nouveaux produits est motivée par la concurrence qui oppose
les différentes banques. Par exemple, un client qui souhaite un crédit immobilier avec un taux
d'intérêt bas, ce qu'il peut trouver dans une autre banque, émettra, bien sur, le souhait que sa
banque lance un nouveau produit qui correspond à ses attentes.
Confrontés à la multiplication des offres bancaires, les clients expriment une attente
considérable en matière d'informations économiques et financières. Si les trois quarts2des
clients trouvent qu'ils disposent des informations nécessaires pour leur permettre de choisir la
solution la mieux adaptée à leurs besoins en matière de gestion de leur argent et de crédits,
seuls 30% s'estiment tout à fait bien informés et plus d'un sur deux se reconnaît de plus en
plus perplexe devant la complexité des différentes formes de produits et services financiers.
II-2- La fidélisation du consommateur bancaire et la segmentation du marché.
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a- La fidélisation du client bancaire :
Les clients de banques se déclarent, en général, fidèles à leur établissement. Pour autant,
les particuliers omettent de préciser qu'ils contractent des crédits dans un grand magasin,
achètent leur automobile à crédit auprès d'une société de financement et contractent des
assurances auprès de sociétés d'assurance.
Les stratégies marketing mises en œuvre par les établissements pour répondre à ces
enjeux sont de trois ordres :
La segmentation de la clientèle est une technique qui permet de regrouper tous les
éléments d’une population en catégories homogènes vis-à-vis d’un critère déterminé.
Il y a deux critères de segmentation dans le secteur bancaire : la clientèle des
particuliers et la clientèle des entreprises.
-7-
- Des critères tenants à la personnalité du centre de décision de l’entreprise ;
- Des critères tenants au comportement d’utilisation du produit
Traditionnellement, le marketing Mix de toute entreprise est présenté dans les quatre
grandes composantes : produit, prix, distribution et communication. Dans le cas de la banque,
ces quatre variables ont longtemps joué des rôles d'inégale importance. La politique de prix,
considérée dans ces valeurs réelles ou telles qu'elles sont perçues par l'opinion, peut apparaître
comme un outil marketing de peu d'intérêt jusqu'aux récentes mesures d'activation de la
concurrence avec la libéralisation du taux d’intérêt.
Le produit bancaire est un service qui a pour objectif de répondre aux besoins de la
clientèle bancaire. La banque joue deux rôles distincts, un rôle d'intermédiaire financier entre
demandeurs et offreurs de fonds et un rôle de producteur de services aux emprunteurs et aux
déposants.
Plusieurs motifs ont fait que le prix à lui seul ne fait pas la différence entre les banques :
Deuxièmement, le public a tendance à ne pas différencier les enseignes bancaires par les
prix qu'elles pratiquent, alors que cette diversification peut être perçue entre les entreprises
dans d'autres activités de services.
-8-
Troisièmement, le caractère du marché bancaire de type oligopolistique. Sur ces
marchés, si l'un des concurrents immédiats procède à une modification de prix, les autres
doivent au plus vite réajuster leurs prix dans le même sens.
Enfin, les tarifs des produits et services des banques marocaines en place sont très
proches à des exceptions près. Et même ces exceptions sont justifiées par le fait de pratique de
stratégies de segmentation et de positionnement. La gestion des risque5 opérationnels et
fonctionnels des banques leurs poussent à revoir le coût de leur produits bancaires et par la, le
prix proposé selon des intérêts variables ou fixes peut s’avérer essentielle en matière de
fixation du prix bancaire à part le rôle de la réglementation exigée par la banque centrale.
Comme dans n'importe quel marché concurrentiel où s'exerce l'élasticité prix du produit
pour le consommateur, la question de l'efficacité de la distribution se pose.
La densité du réseau bancaire a constitué, la principale force des banques dans le cadre
du développement de leurs activités.
Les banques ont donc bénéficié de la puissance de leur réseau. Le coût du réseau et
d'acquisition de la clientèle a été minoré. Ceci leur a ainsi permis d'offrir des produits plus
compétitifs en termes de prix.
La cible externe est composée de clients actuels et potentiels. La cible interne comprend
l'ensemble des unités du réseau.
5
John HULL, édition adaptée en Français par Christophe GODLEWSKI et Maxime MERLI, « Gestion des
risques et institutions financières. », Pearson Education, p96-127.
6
Jean-Pierre LAHILLE, « Bien gérer vos relations avec vos banquiers. », Editions d’Organisation, 2002.
-9-
L'efficacité d'une campagne de communication externe est souvent due à la préparation
préalable d'une bonne politique de communication interne. L'intégration de l'ensemble du
personnel de la banque, depuis le siège jusqu'aux agences, dans la réalisation des objectifs
devient indispensable pour réaliser une bonne communication externe.
Afin de parvenir à ce but, plusieurs moyens peuvent être mis en œuvre au sein d'une
banque :
- Renforcer chez le personnel le sentiment d'appartenance à l'établissement (collecte de
suggestions du personnel, journaux d'entreprise...).
- Motiver les cadres pour être des relais de communication (formation spécifique des
cadres à la communication, réunions régulières d'information...).
- Communiquer avec le réseau (réunions avec les responsables et les conseillers de
clientèle).
La communication des banques, dont le but est de s'identifier mais aussi de faire
connaître, de fidéliser et de mettre en confiance les partenaires, ne passe pas uniquement par
le biais des publicités médiatisées (TV, radio, Internet).Elle s'appuie sur d'autres supports,
comme le montre le tableau ci-après, tels que : communications financières, brochures,
promotion des ventes, relations presse, salons professionnel, Sponsoring/mécénat…
Tableau n°1 : Les différentes techniques de communication et la part des banques les
utilisant 7
7
« Le marketing bancaire » publications de la BMCE Bank 2006.
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Section II : La fidélisation de la clientèle chez la BMCE :
I- Présentation de la BMCE :
En 1995, la banque est privatisée, et devient filiale du Groupe Finance Com, une année
plus tard, elle devient la première banque marocaine à être cotée à la Bourse de Londres.
Au fil des années, la BMCE n’a cessé de confirmer sa présence à l’étranger en ouvrant
des bureaux de représentation dans différents pays (en Allemagne en 1997, à Londres et à
pékin en 2003 …)
En novembre 2009, BMCE Bank a obtenu la certification de son activité de gestion des
ressources humaines avec un score de zéro écart. Ce certificat ISO 9001 version 2008 a été
délivré par le bureau Veritas Certification. Ladite certification a porté sur les activités liées au
recrutement, à la formation du personnel, au développement des carrières, à la gestion des
potentiels, à la gestion des affaires sociales ainsi qu'à la communication interne.
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classiques, sont orientés vers les besoins de la famille : crédit logement, crédit
automobile et assurances.
- les marocains résidant à l’étranger -MRE : La BMCE cible en premier lieu les MRE
en France, Belgique, Italie, Émirats Arabes Unis, Espagne et plusieurs d’autre pays
travers un réseau de distribution très large à des guichets automatiques, des agences,
les ports, les aéroports et les bateaux…
- Entreprises : la BMCE s'intéresse plus particulièrement aux PME-PMI et les grandes
entreprises performantes. En fait, la BMCE se veut une banque qui vend ses services à
cette clientèle sans pour autant s'immiscer dans leur gestion.
Dans ce cadre, un mémorandum d'entente de financement de la Petite et Moyenne
Entreprise Marocaines (PME) a été signé en Avril 2011, entre la China Development Bank et
la BMCE Bank. Il s’agit de ressources destinées au financement de la PME opérant dans le
secteur de l'export et placée au cœur d'un vaste dispositif de promotion de ce segment de
clientèle, élaboré par le ministère de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies.
La BMCE se positionne comme une banque qui présente une large gamme de produits
et services adaptés aux besoins spécifiques de chaque catégorie de clientèle. Elle est leader
dans les domaines de la monétique et de la bancassurance, acteur majeur dans la réalisation
des plus importants projets d'investissement au Maroc et également acteur incontournable du
commerce extérieur marocain et principal banquier des plus importantes sociétés
importatrices et exportatrices du pays. Elle se définit comme l'interlocuteur privilégié des
investisseurs étrangers.
La BMCE se positionne comme un leader sur les marchés des capitaux par le biais de sa
filiale BMCE Capital.
- Un Groupe citoyen :
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D’après les investigations menées au sein de la BMCE, nous avons constaté que la
démarche marketing menée tient compte de l’évolution de la conjoncture nationale et
internationale mais également de l’évolution des besoins du marché et de la concurrence.
a- la politique du produit:
La BMCE affirme la différenciation de ses produits par leur qualité. La banque a ainsi
obtenu la certification ISO 9001 version 2000 pour les activités Etranger, Monétique, Titres,
Crédits aux particuliers, Financement de projets, Recouvrement, Bancassurance, Gestion RH,
Salles des Marchés de BMCE Capital.
En réalité cette politique répond à un autre critère, à savoir une réelle rencontre entre les
aspirations et les attentes de la clientèle et les caractéristiques du produit. Ainsi, en matière de
la satisfaction de la clientèle, la BMCE dispose d’une gamme de produit visant par chacun
d’eux un segment spécifique. Elle propose ainsi près de 170 produits et services dans 610
agences à travers tout le royaume.8
Par ailleurs, sur le marché des particuliers, des professionnels et des MRE, la BMCE
Bank approfondit son cœur de métier grâce à l’enrichissement de l’offre de produits et
services, l’amélioration de la connaissance des besoins et exigences de la clientèle (Outil
GRC), la poursuite du programme d’extension du Réseau de distribution avec l’ouverture de
50 agences par an au Maroc, de même que l’exploration de nouveaux marchés, notamment le
Haut de Gamme, Mobile Banking et Low Income Banking. Par ailleurs, afin d’accroître ses
parts de marché sur le segment MRE, la Banque a redynamisé l’activité en s’appuyant sur un
large réseau de bureaux de représentation à l’étranger, une stratégie commerciale ciblée et des
accords de collaboration avec ses partenaires de référence. Le marché des Entreprises &
Corporate poursuit la dynamisation de l’activité commerciale avec la création de nouveaux
centres d’affaires spécialisés dans la gestion de la clientèle des entreprises, l’accompagnement
des entreprises à travers une démarche de conseil adossée à une offre complète et évolutive de
produits et services et ce, pour demeurer une référence dans le marché, et le développement
d’activités génératrices de commissions, notamment les activités de conseil.
Enfin, il ne faut pas oublier que Les produits de la BMCE Bank, comme les autres
produits bancaires offerts sur le marché marocain sont identifiés par le logo et le nom de la
banque, à titre d'exemple : SALAFIN, qui propose des crédits pour la consommation, indique
dans toutes ses affiches publicitaires le nom de la BMCE Bank, ceci est valable aussi pour les
assurances. Cette identification est perçue par le client comme un signe d'assurance quant au
sérieux de ces offres mais aussi un facteur de fidélisation.
b- la politique de prix:
8
Site officiel de BMCE Bank
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En ce qui concerne la politique de prix, les responsables de la BMCE déclarent que leurs
prix des produits et services sont déterminés en fonction de la loi de l’offre et la demande. Ils
affirment qu’ils procèdent, à l’instar de la majorité des banques marocaines, à la fixation d’un
optimal de leurs produits, en prenant en considération le prix des produits concurrents et le
prix psychologique d’acceptation pour le client.
c- la politique de distribution:
Actuellement, la BMCE Bank a crée trois agences VIP destinées à une clientèle Haut de
gamme assez spécifique.
La BMCE se voit, pour le futur, comme une "Société des Réseaux" : Réseau en tant que
Maillage serré de liens technologiques, mais au-delà, Réseau en tant que maillage serré de
l'interdépendance irréversible entre les économies.
Enfin, grâce à ses multiples partenaires, BMCE dispose d’un réseau de distribution très
large à travers le monde.
d- la politique de communication:
9
Rapport annuel BMCE Bank 2009.
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- Une communication interne via un bulletin d’information mensuel interne et inter
news trimestrielle ; Elle vise l’amélioration des relations internes de la banque et la
circulation de l’information.
- Une communication externe qui vise à faire connaître au public ses produits et à
vaincre la confiance de la clientèle. La BMCE utilise les moyens suivants: le
marketing direct, la publicité, le sponsoring, les actions promotionnelles…
La BMCE Bank, en tant que banque citoyenne, a mené plusieurs actions envers les
différentes parties prenantes .Il s’agit entre autres de :
Cela étant dit, et pour mener à bien sa démarche marketing, la BMCE Bank a mis en
place un système informatisé en gestion des ressources humaines qui vise à améliorer la
qualité et les compétences de ses hommes ainsi que le renforcement de l’effort déployé dans
la formation de l’établissement bancaire et le développement des activités de formations liées
aux stages de perfectionnement et par conséquent améliorer la position concurrentielle de la
banque.
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l’installation d’un système de gestion de la relation client(CRM) ; Ce système a été installé,
depuis quelques mois, en partenariat avec la banque française Crédit Mutuel- Crédit Industriel
et Commercial CM-CIC. Il a été accompagné par des formations dispensées au personnel et Il
serait effectif dans les prochains mois.
L’installation du CRM a récapitulé les anciennes données clients faites au niveau des
agences avec les actualisations possibles ; il veillera par la suite à assurer la fiabilité des
données clients.
La mise en place d'un tel outil permettra la décentralisation des opérations marketing
d'un niveau tactique à un niveau opérationnel. Ainsi, le front-office des agences bancaires sera
apte à établir des plans marketing et sera responsabilisé sur la réalisation des objectifs
commerciaux. La gestion des objectifs serait ainsi plus facile et plus rapide. Partant, le CRM
sera inévitablement un vecteur de différenciation et de compétitivité par rapport aux
concurrents et permettra de gérer des campagnes promotionnelles de type one to one.
Pour rendre plus efficace son système CRM, la BMCE a entamé une démarche de
détermination de comptes actifs et inactifs. Le compte est évalué à partir du premier virement
ou du premier transfert. Un compte est inactif s’il n’a pas connu de mouvement durant 3mois
pour les particuliers et 6mois pour les RME. Dépassant ce délai, la banque entame le contact
et la relance du client ; Une règle de clôture est fixée pour les comptes abandonnés.
Pour le moment, la BMCE ne dispose pas d’un baromètre pour mesurer la satisfaction
de la clientèle ; Néanmoins, la démarche du client mystère menée par la banque fera
partiellement l’affaire. En effet, ce sont des clients formés par la direction sur des produits
pour rendre visite à des agences en tant que clients normaux ; Le but étant d’évaluer la qualité
de services, la façade de l’agence, l’accueil… Ces clients retournent l’information à la
direction générale qui se charge de mener des mesures correctives dans le cas négatif et
d’envoyer des félicitations dans le cas positif.
Concernant les outils de fidélisation que la banque utilise, les responsables affirment
que ce n’est pas un système formalisé ni structuré ; Néanmoins, des cadeaux nominatifs sont
accordés aux grands clients. Certaines cartes sont également offertes avec certaines cartes de
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prestige pour le haut de gamme. Des avantages sont également accordés au RME comme les
réductions pour certaines enseignes; D’autre part, des avantages sont accordés pour les
utilisateurs de la carte de payement par internet e-paye et pour les contrats de type assurance.
Conclusion :
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Le système bancaire a connu une mutation profonde, au niveau de l’effort de
modernisation de son réseau de distribution, de renouvellement des technologies de la
monétique et l’élargissement de l’offre bancaire. Ce qui tendra à se rapprocher de plus en plus
du client national (particulier et entreprise), avec comme exigence première la fidélité de ce
dernier et dont l’avenir de la banque en dépend. Le taux de la bancarisation du marché
marocain demeure certes relativement faible. Mais, des efforts marketing de ces
établissements financiers peuvent élargir leur marché en recrutant d’autres clients sans pour
autant en perdre ceux actuels. Les restructurations et la reconstruction de la confiance envers
les banques10 par le consommateur marocain pourraient maintenir le marché actuel et inciter
d’autres clients potentiels à demander des prestations bancaires.
C’est pourquoi, les banques marocaines, notamment la BMCE est appelée à bien
comprendre son marché et le segmenter judicieusement. Elles doivent définir leurs
positionnements par rapport à la concurrence et par là, déterminer leurs offres de prestation
compte tenu des attentes des clients que ce soit particuliers ou entreprises.
C’est dans ce sens que la fidélisation constitue le premier pilier de la stratégie marketing
d’une banque et la qualité de sa relation avec le marché et de sa notoriété dépend
essentiellement de sa capacité à satisfaire ses clients actuels. Une offre adaptable et évolutive
sera la source de la création de la valeur ajoutée et de son succès lors de la conquête d’autres
parts de marché. D’ailleurs, un client non satisfait vaut plus que dix perdus par le phénomène
de bouche à oreille et par l’effet de boule de neige de la rumeur amplifiée par la nouvelle
technologie d’information et de communication notamment l’Internet (facebook, twiter, etc).
Il est donc, moins coûteux et plus sage de fidéliser un client que de le perdre et d’en conquérir
un nouveau. La fidélisation de la clientèle devient donc, le mot-clé de la réussite des banques
sur leur marché. Elle constitue leur force de positionnement actuel et même future que ce soit
à l’échelle nationale qu’à l’échelle internationale. Les banques marocaines deviennent de plus
en plus ouvertes à l’international d’abord par l’implantation de succursales dans les pays où
résident les marocains du monde. En outre, durant ces dernières années, leur volonté à
conquérir d’autres marchés arabes et africains les poussent à multiplier leurs efforts marketing
pour construire une bonne image de marque. Cela ne peut se faire que grâce et par la
fidélisation de sa clientèle en entreprenant un bon management des relations clients (CRM).
Une attention particulière doit être focalisée sur le marketing Ressources Humaines au niveau
des agences bancaires afin de pousser leur personnel à entretenir de bonnes relations avec le
consommateur bancaire. Un bon management de l’agence bancaire11 sera la vraie source du
développement de ce rapport direct avec les clients actuels et potentiels.
C’est ainsi que dans ce contexte caractérisé par la concurrence et par la crise
économique mondiale, les banques marocaines doivent être à l’écoute permanente du marché
pour satisfaire leurs clients qui deviennent très exigeants et difficiles à maîtriser en situation
de crise (entreprises en difficulté, les PME en phase de création ou de lancement, la
défaillance imprévisible d’un client particulier, etc).
Le cas étudié de la BMCE n’est qu’un modèle de stratégie de fidélisation que d’autres
banques nationales pratiquent. Mais, la question qui se pose est ce suffisant comme effort ?
Les stratégies adoptées par ces banques sont-elles vraiment efficaces pour avoir un bon
10
Ouvrage collectif avec la coordination de LAMARQUE Eric, « Management de la Banque », 2ème édition
PERSON Education 2008, p :9.
11
Jean-Henry MAISONNEUVE et Jean-Yves MORIN, « Management de l’agence bancaire. », Edition REVUE
BANQUE , 2006
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positionnement ou repositionnement surtout que ces institutions financières marocaines
commencent à voir au-delà des frontières nationales ? Ne faut-il pas commencer à se
comparer avec d’autres banques implantées dans d’autres espaces économiques pour
s’enquérir de l’expérience et se préparer à la compétitivité internationale ? Est-ce que le client
marocain est satisfait de l’offre bancaire nationale ou faut-il connaître d’abord son degré de
satisfaction avant de conquérir d’autres marchés ?
Bibliographie :
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Ouvrages:
Webographie :
- www.bmcebank.ma
- www.bmcenet.ma
- www.bmce.co.ma
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