Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
2. ETUDE DU TRACE
13 14
100,00
102,00 100,00
98,00
Th 98,00
Équidistance 96,00
96,00
th
2.2.2. Lecture d’un plan à courbes de niveau thalweg
Dans la lecture d’un plan à courbes de Fig.5 : Thalweg Fig.6 : Thalweg, axe de la
famille de courbes
niveau, il faut retenir les points importants ci –
après : - suivant l’échelle considérée, deux
- les lignes de niveau qui ont une courbes de niveau voisin ont une
représentation fermée tel qu’indiqué équidistance exprimée par une valeur
dans la figure 4. égale à 1, 2, 5 ou 10 mètres. Ces deux
17 18
lignes qui ont des niveaux différents ne courbes sont rapprochées entre elles. Dans le cas
se coupent jamais (voir fig.6) contraire, c'est-à-dire lorsqu’elles sont assez
- de même on dira de deux courbes de espacées, le terrain est à faible pente.
niveau voisin qu’elles appartiennent à
la même famille. Figures 8 : lecture des pentes
- la ligne de crête est considérée comme
étant l’axe d’une ou de plusieurs 100,00
Faible pente
98,00
98,00 96,00
94,00
100,00
éperon
Forte pente
Pente nulle
sommet
19 Un terrain dont les courbes20sont relativement
horizontales a une pente nulle (voir fig.8).
2.2.3. Recherche du tracé proprement dit
2.2.2.1. Notion de pente
2.2.3.1. Principes généraux
Sur un plan à courbes de niveau, le terrain
sera considéré comme étant à forte pente lorsque les
L’étude d’un projet de route débute par la
recherche de l’emplacement de la voie dans la La première démarche consiste à prendre en
nature et de son adaptation le plus rationnelle à la compte les points fixés au départ c'est-à-dire les
configuration du terrain. Il importe de retenir que le points qui sont données (début et fin projet) et
tracé d’une voie ne pourra se faire sans modifier la éventuellement les autres points indiquant le
nature étant donné les travaux des terrassements à passage obligé compte tenu de l’importance des
réaliser dans la phase d’exécution. lieux à relier, des obstacles à traverser (cours d’eau,
Ainsi donc, le point de vue du constructeur cols, etc…)
sera de réaliser un ouvrage techniquement et Comme on peut le voir sur la figure 9, la
économiquement avantageux (un trajet court, moins première idée que l’on se fait du future tracé est
des terrassements, peu ou pas d’expropriation, celle d’un polygone ayant pour origine le point A,
moins d’ouvrages d’art, etc…), alors qu’en pour extrémité le point F, plus les points
opposition, le futur usager de la route exprimera au intermédiaires.
cours de l’exploitation le désir de dépenser moins
pour le transport (court trajet, faible déclivité, etc)
bref, sa préoccupation tournera essentiellement
autour de l’économie de temps, du carburant,
meilleure condition de circulation, etc…
Présents dans l’esprit du21 concepteur, ces 22
principes, du reste contradictoires, doivent trouver
un compromis, une synthèse, de manière à réaliser Figure 9 : tracé polygonal
un tracé harmonieux.
198,00
A
L’arc de cercle coupe la courbe suivante en
un seul point. Il n’y a qu’une seule possibilité de
pouvoir évoluer vers la courbe de niveau suivante,
possibilité exploitant uniquement ce point.
2ème cas
198,00
A
éléments géométriques (figure 10), d’où la
détermination du tracé réel.
b) TRACE REEL
L’arc de cercle a une longueur trop courte et
n’arrive pas à couper la courbe voisine : il n’y a pas
C’est la substitution du tracé théorique
de solution. D’où, on considère que la pente
(lignes brisées) à celui constitué des alignements
maximale du terrain est inférieure à celle qui est
droits, des arcs de cercle et courbes de
imposée.
raccordement.
L’étude du tracée théorique offre plusieurs Il est recommandé de ne pas trop
solutions (comme on le voit sur les figures) dont s’écarter du tracé théorique afin d’éviter de grands
beaucoup feront l’objet de rejet dans la mesure où terrassements, comme on devra aussi éviter de
elles s’éloignent des points obligés, du point raccourcir systématiquement le tracé et augmenter
d’arrivée ou se dirigent vers des zones à éviter parce la déclivité.
que bâties, marécageuses ou érosives, etc… Le tracé réel est une opération très délicate
car de lui dépend la suite des études par rapport aux
Les solutions à conserver s’appellent des intérêts techniques et économique qui se présentent.
tracés théoriques (ou ligne des zéros) passant par les
29 Lorsque les moyens 30 logistiques les
sommets du polygone restant de manière constante permettent, il est vivement conseillé de ne pas
entre les courbes de niveau et servira de guide au limiter l’étude au bureau, mais de parcourir à pied le
tracé définitif. tracé étudié afin de faire la reconnaissance du
Si du point de vue du terrassement le tracé terrain.
théorique présente un certain idéal à cause de sa Considérant que le tracé théorique a permis
sinuosité, il ne comprend malheureusement pas des de représenter une succession des lignes brisées et
que le tracé réel a remplacé ces différents segments
par des éléments rectilignes légèrement infléchis, - le frottement transversal sur la
éventuellement, et raccordés par des arcs des cercles chassée ;
déplacés latéralement vers l’intérieur de la courbe - la déclivité longitudinale de la route .
en vue de permettre le passage progressif du rayon
infini de l’alignement doit à la courbe nulle au Ainsi, nous retiendrons, en fonction d’un ou
rayon R de cercle voisine à courbure 1/R, dans la de plusieurs facteurs de ces variables, les formules
recherche du tracé idéal, on devra éviter : ci – après :
- une courbe isolée à faible rayon ; 0,004V 2 0,0079 V 2
R R
- une succession des courbes à rayons e e f
différents ;
ou encore
- une succession d’une courbe et R = 0,05V2
d’une contre courbe ;
- une visibilité insuffisante pour la
Dans ces formules on a :
vitesse de base.
R = rayon en plan exprimé en m
Mais quel rayon faudrait – il adopter dans le tracé
en plan ? V = vitesse de base adoptée, exprimée en km/h
31 32
Le rayon à adopter dans le tracé en plan e = relèvement transversal ou devers exprimé en %
dépendra essentiellement des facteurs suivants :
f = coefficient de frottement transversal
- la vitesse de base à considérer pour la
c) REMARQUE IMPORTANTE A RETENIR
route ;
SUR LES COURBES
- le devers ou relèvement transversal sur
la courbe ;
Considérant que les lignes droites du tracé décrivant un rayon progressif aussi proche que
réel doivent être raccordées deux à deux par les possible de la trajectoire réelle ( fig 15 ).
courbes, trois questions peuvent alors se poser :
- comment devra – t – on assurer Fig 15 : tracé dont la forme est proche de la
la stabilité sous l’effet de l’accélérateur centrifuge ? trajectoire réelle.
- comment devra – t – on assurer
la visibilité dans les courbes (ce point se rapporte au
profil en long), et
- comment se présente – t – il le
problème d’inscription des véhicules longs dans les
courbes de faible rayon ?
Fig. 16 : cas de passage du profil à 2 versants au d’introduire progressivement le devers d’une
profil à pente unique part, c’est la condition de gauchissement ou de
rapidité d’introduction du devers ; et de ne pas
imposer d’autre part aux véhicules une variation
trop rapide de la sollicitation transversale
h
V2 (condition de confort).
L V d
127R
S’agissant de la condition de gauchissement
ou de rapidité d’introduction, on retiendra le souci
1er cas 2er cas 3er cas d’éviter de donner lieu à un mouvement brutal de
balancement aux véhicules au moment où ils
Considérant que la force centrifuge naît passent d’un profil en toit en alignement à un plan
avec la courbe et disparaît aussi au même moment incliné allant jusqu’à 8% dans les virages.
qu’elle, il est indiqué de faire régner le devers sur
toute l’étendue de la dite courbe sans aller ni au de Voici, en fonction de la vitesse V du
ça ni au-delà. Il faudrait par conséquent prévoir véhicule, quelques valeurs représentant la longueur
entre le plein devers et le profil normal de L du raccordement :
l’alignement droit qui le précède ou qui le suit, une Tableau 1 : longueur L en39fonction de la vitesse.
zone de raccordement dans laquelle la courbe en
plan augmentera progressivement et où le devers V (Km/h) 40 50 80 100 120
s’établira lui aussi progressivement. L (m) 5,5 8,5 11 14 16,5
L2
1
24 R Extrait du cours de routes, Eyrolles, 1972
42
a) Parabole cubique
49
Fig. 20 : parabole cubique
b) Lemniscate
C’est une courbe de raccordement dont
la courbure est proportionnelle à la longueur du
rayon vecteur, mesurée à partir du point d’inflexion
ou centre de symétrie.
51
50
c) Clothoïde
Fig.21. : lemniscate
50
que quelques cm de différence entre les trois fig.23 : présentation de 3 courbes raccordement
courbes.
56
La courbure de la clothoïde est linéaire par
rapport à la longueur de l’arc. Grâce à cela, si l’on
Fig. 24 : présentation détaillée de la clothoïde
relie par exemple deux cercles différents entre eux
par un arc de clothoïde aux points de contact, non
seulement les tangentes sont confondues, mais
également les centres de courbure.
P = point quelconque
57 58
N = point singulier Ainsi, en considérant un point P de la
clothoïde, on a :
R N = L N = AN
R = rayon de courbure en ce point A (rayon
N = 28°3852 = 31.8310G
du cercle osculateur)
Rapport des tangentes :
L = longueur le long de la courbe entre
BP : OB 1 : 2 45 l’origine et le point P
Fig. 26 : Eléments des coordonnées par p Fig.27 : Eléments de la clothoïde unitaire donnés
par la table de KLAUS :
Y A y etc
Fig.27 : Eléments
Equation EMBEDde la clothoïd
EMBED
Equation.3 Equation.3
EMBED
Equation.3
63 64
Si l’on admet que la chaussée comme le véhicule Fig.33 : raccordement convexe et concave
sont en bon état, la distance qu’il faudra pour freiner
s’exprimera par l’expression : Raccordement f3 i4
i1 f1 concave i3
V V2
f3 = i3 – i4
D i2
5 100
Raccordement convexe :
dans la quelle : dos d’âne par exemple f2
f1 = i1 +i2 73
f2 = i2 +i3
V = vitesse du véhicule en Km/h
V
Fig.34 : visibilité en courbe
5
terme correspondant à l’attention concentrée
du conducteur
74 72
Considérant l’alignement droit placé avant Cette distance est calculée en attention
le virage et comportant sa rampe maximum, on doit, concentrée étant donnée la circulation dans le sens
au niveau du virage, réduire cette déclivité afin inverse et à laquelle le conducteur devra s’attendre.
qu’une disponibilité de puissance du moteur du De même, la sécurité exige aussi que
véhicule permette d’absorber le surplus d’effort de l’automobiliste puisse s’arrêter devant un petit
traction introduit par la courbe du tracé en plan. La obstacle de 25 cm de hauteur se plaçant sur sa
réduction de cette déclivité devra se voir maintenir bande de roulement. Dans cette situation, la
sur une certaine distance sur l’alignement amont distance de visibilité exigée sera :
afin de permettre au véhicule de pouvoir reprendre
sa vitesse ayant été réduite en courbe. 2V V 2
D
5 100
R 1 = 0,4 D² aux points hauts
R1 = 0,436 D12
R2 = 0,222
Les rayons de raccordement vertical sont 3.2.5.6. Répercussion du raccordement vertical sur
très grands soit de 1 à 25km pour des vitesses de la ligne rouge.
base de l’ordre de 60 à 150km/h
Soit un point S considéré comme un point
Dans certains ouvrages de spécialité, certains haut et qui est formé par deux versants de pentes p
auteurs moins exigeants conseillent de prendre et p’. Dans la phase de l’avant projet, le
raccordement sera déterminé à suffisance par le - Etant donné que les angles sont très petits, les
rayon R, les points M et N de tangence et distances SM’ = SM cos et SN’ = SN cos
l’abaissement ST (ou sa projection ST’) du point
haut. Et à l’échelle des abscisses, on a les points M et N
par projection. S’agissant du S 0 M , on a :
Fig.36 : raccordement vertical
R
ST S 0 R R avec p p
Horizontale M’ S N’ S 02 M 0 R R
2
cos 2
T
B 2
T
Pente p Pente p’
M N 2
p p
ST R 2 2
R R
2
2
p p
2 1 p p 2
79 ST RR 1 R 1
R 80 R
2 2 2
ST = (2)
Dans la figure 33, nous avons :
0
Par la suite on portera finalement ST = ou d’une descente suivie d’une autre descente, le
ST’ verticalement à partir du point S à l’échelle des facteur (p + p’) deviendrait (p – p’).
hauteurs choisie et la courbe M – T – N sera tracée
à partir de ces 3 points et de sa tangence aux
Généralement on a :
déclivités p et p’
tracé en plan où la longueur des courbes est calculée qui concerne les points obligés, leurs côtes sont
à partir du rayon et de l’angle au centre reprises comme telles.
correspondants alors que les alignements droits sont cot e connue - x
pente
d
mesurés en prenant en compte l’échelle du plan.
Au cas où la somme des alignements droits Cote x = (pente x d) + cote connue
et courbes ne correspondrait pas à la longueur Avec : p = pente ; d = distance ; cote x = inconnue.
totale, on fera la répartition de l’erreur (différence) - numéro des profils
sur tous les éléments proportionnellement à leurs Les profils en travers sont tous numérotés.
longueurs. - distances partielles
- alignements et courbes Dans l’interligne correspondant il faudrait
Il faudrait ici donner les renseignements sur inscrire les distances entre profils voisins en
la longueur des alignements droits et les rayons, vérifiant que chaque alignement ou courbe
l’angle au centre ou au sommet, et l’orientation de correspond à la somme des distances partielles
chaque courbe. suivant lesquelles il a été décomposé.
- cotes du terrain naturel - déclivités
Les côtes du terrain naturel étant celles Ici également, on inscrira dans l’interligne
représentant l’axe de la chaussée87en tracé en plan, prévu, les déclivités du projet avec
88 une précision de
elles seront reportées sur chaque profil en travers en cinq décimales et les longueurs intéressées
tenant compte de l’échelle des hauteurs. correspondantes seront représentées sous une des
- cotes du projet formes suivantes :
Les cotes du projet sont calculées en tenant compte i = 0,02719 sur 245,24m
du produit de la pente adoptée et la distance On notera : - rampe (ou pente) de 0,02719 sur
comprise entre le point de cote connue au point de 245,24 m
cote inconnue, plus ou moins la cote connue. En ce
rampe(oupente)de0,02719 d’avantages pour être retenue comme représentative
ou 245,24m
du projet.
0,027198 ou
0,027198 Le moyen de comparer objectivement doit
245,24 permettre de disposer des éléments sur lesquels on
245,24
s’appuiera. Il s’agit ;
- établir la liste des
caractéristiques techniques de chaque variante et
apporter une appréciation sur les avantages et les
Plan de comp 350.00
inconvénients de chaque tracé ;
N° du profil A 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 - donner une note à chaque
Cotes du T.N
variante par ordre décroissante de qualité, c'est-à-
Cotes du projet
dire zéro au meilleur, 1, 2, etc.
Distances partielles
Distances cumulées - additionner la cote pour chaque
Déclivités 0,02719 tracé, comparer les valeurs et retenir le meilleur sur
245,24m
Alignements et courbes Alignement droit
le plan technique et économique.
Sur …..m T = 22,74
R = 180,00m
89
Fig.38 : Profil en long D = 45,24
- route de desserte
La forme à pente unique surplante de plus
en plus celle à deux toits surtout pour les routes
principales. 5.1.2. Valeur de la pente transversale en
En ce qui concerne les autoroutes, on adopte alignement
de plus en plus la solution à pente unique. D’une
manière générale, la forme transversale à donner à La pente transversale dépend généralement
la chaussée dépend des facteurs suivants : du type de revêtement adopté, notamment :
- type de route ; - revêtement en béton de ciment : 2 %
- localisation de la route (rase compagne - revêtement en hydrocarboné : 2,5 %
ou en milieu urbain) ; - chaussée pavée : 3 %
- vitesse de base ; - chaussée stabilisée ou en terre : 4 – 5
- largeur de la chaussée. %
En résumé, on retient :
5.1.3. Largeur de la chaussée
- voie rapide (autoroute – route express)
pente unique La largeur de la chaussée est généralement
déterminée en fonction de l’importance de la
99 100 98
circulation. Celle – ci fixe la classe de la route en
prenant en compte les résultats de comptage pour 5.2. Les accotements
des routes existantes.
Si l’on considère que le gabarit des Ces sont des espaces bordant la chaussée et
véhicules varie de 1,5 à 2,5, on serait tenté de dire qui ont pour rôle d’épauler les voies de circulation
que 2,50m est une largeur minimum suffisante pour et de servir aussi de bandes d’arrêt d’urgence pour
une voie. En réalité, un véhicule roulant vite a les routes n’ayant pas des voies d’arrêt.
besoin d’une marge de sécurité suffisante tant pour Sur certaines routes, on voit encore les
le croisement que pour le dépassement de gros accotements surélevés par rapport au niveau de la
véhicules surtout. C’est ainsi que théoriquement on chaussée. De plus en plus aujourd’hui, les
a adopté dans les nouvelles normes, la largeur de accotements sont presque systématiquement
3,50m par voie. « dérasés » avec une pente transversale plus élevée
De manière exceptionnelle, cette largeur est de 3 - 5 % et une largeur normale variant entre ± 1 –
parfois réduite à 3 m (assez rarement 2,50 m) sur les 3 (voir 4 m sur les autoroutes).
routes peu fréquentées.
Aussi et d’une manière simplifiée, on dira 5.3. Les talus
qu’une voie de 3,50 m peut laisser passer par heure
± 1000 véhicules. Par contre, sur une autoroute où Dans l’étude du projet, le terrain naturel est
la circulation est plus aisée, une voie de 3,50 m raccordé à la plateforme par les talus en déblai ou
assure un débit horaire normal de ± 1200 soit ± remblai. Ce raccordement est réalisé par la pente. Il
1500 véhicules lorsqu’il y a saturation. importe de noter que la première qualité d’un talus
est sa stabilité permanente quellesque soient les
conditions de surcharge et de teneur en eau. Il faut
par conséquent craindre les éboulements si la pente
100 101
considérée est excessive. Par contre, le terrassement énumérés au point 1, 2 du chapitre premier n’y
risque d’être excessivement important lorsque la figurent pas.
pente est faible. Le projeteur devra par conséquent Fig.40 : profil en travers type
trouver le juste milieu.
Lorsque aucune étude géotechnique ne
fournit les caractéristiques exactes des terres, les
valeurs ci – après peuvent être adoptées dans les
Accotement
Accotement
Talus déblai
Talus remblai
s’agit de :
1/1 en déblai et 3/2 en remblai
Fossé
En Suisse par exemple, on admet la pente de
4/5 ou 2/3 en déblai et 2/3 en remblai. Chaussée
Lorsqu’on a des talus plus raides et que ces
pentes ne peuvent plus être maintenues, on va
recourir à une consolidation des talus par des perrés,
des dalles en béton, voir des murs de soutènement. Plate forme
Les autres éléments canalisant la chaussée Lorsqu’un projet est en étude, on est tenu de
ont été défini au chapitre premier point 12 considérer, selon le cahier
Assiette des charges donné :
le profil en travers type en alignement droit,
Emprise
5.4.1. Représentation du profil en travers – type et
le profil en travers type en courbe en
La figure ci – dessous est une illustration d’un profil précisant le devers et la surlargeur à adopter
en travers type en alignement et certains éléments en fonction du rayon retenu en tracé en plan.
103 104
PA P1 Pf P2 P3
l1 l2 l3 l4
109
1 2
4 5 6 7 8 9 10 11
12
6.3 Mouvement des terres
3
A Gauche A Droite
P.F 28,475 - - - - - - - -
faveur du transport le moins coûteux. Un choix
28,85
Vérification
Pour ces six premières colonnes du tableau Jugée très pratique par rapport à la méthode de
de mouvement des 115terres, on effectuera la Brückner qui n’est pas 116 exposée dans le cours,
vérification de manière suivante : l’épure de Lalanne est établie de façon suivante :
il faut supposer que le volume des
Colonne 5 = colonne 2 - colonne 4
terrassements se trouve à chaque profil,
Colonne 6 = colonne 3 - colonne 4 concentré au lieu même du profil en
travers et non réparti
114 sur toute la
6.3.2. Représentation graphique des longueur d’application du profil,
terrassements comme cela est réellement le cas en
(Méthode de Lalanne) pratique ;
il faut en suite tracer une ligne
Dans le déplacement de terres, il importe de horizontale appelée ligne des terres
déterminer de manière détaillée comment le (LT), ou encore ligne initiale, sur
transport de terres se fera d’un profil à un autre laquelle on portera à l’échelle choisie
profil et des profils à un ou plusieurs dépôts soit généralement celle du profil en
lorsqu’il s’agit d’un excès de déblai, et d’un ou de long, l’emplacement de différents
plusieurs lieux d’emprunt à des profils dans le cas profils en travers ;
d’excès de remblais. on tracera des perpendiculaires à cette
ligne de terre et qui partiront de tous
6.3.2.1. Epure de Lalanne et son établissement les points des profils. Sur ces
perpendiculaires, on portera les cubes
L’épure de Lalanne est une méthode de des déblais et des remblais pris dans les
représentation graphique des terrassements. colonnes 5 et 6 du tableau de
mouvement des terres. Ici, on devra
choisir l’échelle des cubes par totaux des colonnes 5 et 6 du tableau
exemple : 1cm pour 20m3 ; 50m3 ; du mouvement des terres ;
100m3, etc… . Les déblais seront portés le lieu d’emprunt ou de dépôt choisi
de bas en haut soit positif (+) et les judicieusement sera indiqué sur l’épure
117 118
remblais de haut en bas soit négatif (-) par 2 traits perpendiculaires ;
en sotant d’un profil à l’autre par un rechercher ensuite la ligne de
échelon horizontale, cumulant les répartition ;
cubes à chaque profil. Le signe (+)
indique qu’on a des terres disponibles évaluer enfin les moments de transport.
alors que le négatif (-) donne l’image
d’un trou à combler ; 6.3.2.2. Recherche de la ligne de répartition de la
pour la suite, on doit vérifier que le direction des transports
point final 0 se trouve à une distance de
la ligne HH’ égale à l’excès de La ligne de répartition de la direction des
remblais général, ou à l’excès de transports est une ligne horizontale au dessus de
déblais le cas échéant ; pour un excès laquelle tous les cubes seront transportés de gauche
de déblais, le point 0 situé au dessus de à droite c'est-à-dire pour les volumes se trouvant au
HH’ indiquant un cube positif ; pour un dessus de cette ligne, et de droite à gauche pour
excès de remblais le point 0 est situé en ceux situés au dessous de cette même ligne.
dessous de la ligne HH’ dont le résultat Les sens ainsi donnés résultent de ce qui a
indique un nombre négatif. été convenu plus haut en portant de haut en bas les
En générale, la distance comprise entre remblais et de bas en haut les déblais.
la ligne de terre et le point 0 est égale à
la différence, avec son signe, des 6.3.2.3. Evaluation des moments de transport
transport, dépense variant à la fois avec les cubes
Pour évaluer les moments de transport, on transportés et avec la distance des transports.
devra considérer les produits de différents cubes à Il est à noter qu’on doit toujours indiquer
transporter par leur distance respective de transport. que l’on transporte un déblai vers un remblai et non
l’inverse qui n’aurait pas de signification.
119
120
à droite de l’épure, ou encore à l’intérieur de l’épure 2ème cas : dépôt ou emprunt unique situé à
de Lalanne. l’extérieur de l’épure
En examinant dans les détails les différents
a) Dépôt à droite
cas envisageables, on a : Dépôt
123
Dans ce cas, le dépôt équivaut à un profil en
remblai MN et l’épure se fermera en MNQ… D0
En ce qui concerne le cas d’un excès de
sur la ligne LR qui est la ligne de répartition des
remblai dont le lieu d’emprunt se trouve à
sens de transport.
l’extérieur droit, le raisonnement est le même que
dans le cas précédent. Ici, l’emprunt peut être d) emprunt à gauche (excès de remblai)
considéré comme un profil et le remblai D0 se
Fig.51 : emprunt à gauche
compense en déblai MN. L’origine Q et le point
final N se trouvent sur l’horizontale HH’ qui est en Emprunt
même temps aussi la ligne de répartition des sens de
transport.
N D
c) Dépôt à gauche (excès de déblai) C H
Dépôt L 0 R ’
M
Fig.50 : dépôt à gauche
L M O R
H H’
N Q
D
122
Le dépôt ou emprunt
125 divise l’épure en deux. 126
Donc le chantier se voit diviser en deux parties.
Dans la première partie, le dépôt ou l’emprunt est à 4ème cas : Deux dépôts ou emprunts à l’extérieur de
droite. Tandis que dans la seconde partie, le dépôt l’épure
ou l’emprunt se trouve à gauche.
Soient un excès de déblai DO et deux
La recherche de la ligne de répartition se fera, dans dépôts A et B situés à gauche et à droite de la figure
chaque cas, par application des cas étudiés 54.
précédemment.
Dans le transport des terres qu’on a en
excès, on peut dire que chaque dépôt recevra une
Fig.52 emprunt intermédiaire Fig.53 dépôt intermédiaire quantité précise soit x cubes des terres pour le dépôt
A et Y cubes pour le dépôt B
Pour y parvenir,
127 on est obligé de faire 0
plusieurs essais conduisant à prendre H 1 2 3 4 5 H’
successivement les différentes lignes de répartition
1 D R1
possibles entre l’horizontale HH’ et l’horizontale
128
passant par le point final 0.
L2 0
129
R2
H H’
E
130
Q 1 2 3 4 5 N
Fig.56 : Elimination des parties communes 1 1
Dépôt B
b) Pour la ligne de répartition L2 R2 on a les
Dépôt A moments indiqués dans la figure 58
L2 0 Fig.58 : moments pour la ligne de répartition L2R2
R2
H’
H
L1 L1
Dépôt A Dépôt B
0
Nous comprenons que dans les 2 cas des L2
R2 H’
figures, 54 et 55, les moments communs sont situés
E
H
respectivement en dessous de L2R2 et au dessus de 1
Q 1 2 3 4 5 N
1
L1R1.
utilisée sans problème sur des quartiers, des usines, fraction en condensation
141 (humidité,
etc…, et la formule suivante permet de calculer le brouillard).
débit :
La première fraction est celle qui va
atteindre la canalisation et que l’on doit considérer
pour le dimensionnement de l’ouvrage
Q = C. i . A (éventuellement l’eau d’infiltration mais qui est
négligeable).
On devra définir, pour chaque canalisation, Pour la ville Brazzaville et ses environs, la formule
le temps de concentration T exprimée par la suivante permet de calculer l’intensité des pluies :
relation :
T = t 1 + t2
t1 = temps mis par l’eau qui provient de toits, Avec i = intensité des précipitations des pluies
chaussée, etc. pour atteindre le point considéré
(bouche d’égout) comme étant le plus proche de la exprimée en
145
RH = rayon hydraulique
Avec : En fonction de la surface d’écoulement, les
150 coefficients de frottement (k) selon Strickler sont :
V = vitesse de l’eau dans la canalisation
pour la pente
Sm = surface mouillée
Pm = périmètre mouillé
153
152
8.1.7. Installation et repli chantier Dans le domaine des travaux publics, il est
de règle que l’on s’assure que ce qu’on réalise sur le
Ce poste indique dans le devis les opérations terrain est conforme à ce qui est prévu.
relatives à la préparation du lieu où seront par Il faut donc faire une vérification qui est faite dans
exemple entreposé les matériaux, aménagé la le cadre du contrôle alors que par rapport à la
cabane de chantier, etc… et lorsque l’ouvrage est surveillance, on devra garantir que les travaux
terminé, tout y est retiré. exécutés ne sont ni dangereux ni interdits.
A l’Office des Voiries et Drainage par Il sied de préciser qu’au Congo, le contrôle
exemple, les documents officiels disponibles des travaux routiers est assuré soit par le BCBTP .
permettent de calculer les frais y relatifs en
appliquant la valeur de 7% du coût des travaux. 8.1.9. Imprévus
Au cours de l’exécution, on est parfois
surpris de faire face à des travaux non prévus lors de
l’évaluation. Dans le devis, le présent poste apporte
Tableau n° 7 : DEVIS ESTIMATIF ET
la solution au problème des moyens financiers.
QUANTITATIF DES TRAVAUX
Il est généralement calculé en appliquant 10% du
coût des travaux. 158 N° DESIGNATION UNITE 159
QUANTITE PRIX PRIX UNITAIRE
UNITAIRE (USD)
(USD)
Après l’évaluation des activités ayant fait 7 Imprégnation m² 27410 1,65 45226,5
fait mention du coût total de l’ouvrage tel qu’on Sous Total1 1372697,404 $
6 Contrôle et 6% 102334,1042
surveillance
TOTAL 2183123,6 $
160