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EXP-MN-SM110-FR-R0 - Pompes Maintenance
EXP-MN-SM110-FR-R0 - Pompes Maintenance
LES POMPES
MANUEL DE FORMATION
COURS EXP-MN-SM110
Formation Exploitation
Maintenance Mécanique
Les pompes
Révision 0
MAINTENANCE MECANIQUE
LES POMPES
SOMMAIRE
1. OBJECTIFS.......................................................................................................................5
2. INTRODUCTION...............................................................................................................6
2.1. RAPPELS....................................................................................................................6
2.2. MECANIQUE DES FLUIDES......................................................................................7
2.2.1. Rappels de statique des fluides..........................................................................7
2.2.1.1. Unités de pression.........................................................................................7
2.2.1.2. Pression absolue et pression relative............................................................7
2.2.1.3. Mesure des pressions....................................................................................8
2.2.2. Calcul de la hauteur manométrique totale (HMT) d’une pompe.......................10
2.2.2.1. Densité d’un fluide.......................................................................................10
2.2.2.2. Pertes de charges........................................................................................11
2.2.2.3. Hauteur manométrique totale (HMT)...........................................................11
2.2.2.4. N.P.S.H (Net Positive Suction Head) ou hauteur de charge nette absolue 12
2.2.2.5. Calcul du NPSH disponible..........................................................................13
2.2.2.6. Calcul du NPSH disponible pour une pompe en charge.............................14
2.2.2.7. NPSH requis................................................................................................15
2.2.3. Cavitation..........................................................................................................15
2.2.4. Coup de bélier...................................................................................................16
3. CARACTERISTIQUES DES POMPES...........................................................................17
4. LES DIFFERENTES POMPES........................................................................................18
4.1. LES POMPES CENTRIFUGES................................................................................18
4.1.1. Présentation.....................................................................................................18
4.1.2. Principe de fonctionnement...............................................................................19
4.1.2.1. Amorçage.....................................................................................................21
4.1.3. Montage des pompes centrifuges.....................................................................24
4.1.3.1. Pompe centrifuge en charge........................................................................24
4.1.3.2. Pompe centrifuge en aspiration...................................................................24
4.1.4. Installation des pompes centrifuges..................................................................25
4.1.5. Constitution des pompes centrifuges................................................................26
4.1.5.1. La pompe.....................................................................................................26
4.1.5.2. Le support....................................................................................................29
4.1.5.3. Accouplement..............................................................................................29
4.1.5.4. Les moyens d’entraînement........................................................................30
4.2. LES POMPES VOLUMETRIQUES...........................................................................32
4.2.1. Principe de fonctionnement...............................................................................32
4.2.2. Les pompes volumétriques rotatives................................................................32
4.2.2.1. Pompe à engrenages...................................................................................32
4.2.2.2. Pompe à lobes.............................................................................................34
4.2.2.3. Pompe à palettes.........................................................................................35
4.2.2.4. Pompe à vis.................................................................................................38
1. OBJECTIFS
Utilisation optimale des pompes dans le domaine industriel.
2. INTRODUCTION
2.1. RAPPELS
Le principe de la pompe est apparu dès que l'homme a su construire un habitat artificiel
pour se protéger des éléments naturels. Le besoin en eau nécessaire à sa survie l'obligea
à trouver un système de transport de cette eau, du puits ou de la rivière à son habitat, il
utilisa simplement l'énergie développée par ses muscles pour transporter l'eau à l'aide de
récipient naturel ou artificiel, plus la contenance et la distance étaient grande plus l'énergie
dépensée était importante.
L'apparition de la machine à vapeur (Denis Papin) améliorée par l'écossais James Watt
permit la mécanisation des secteurs industriels où les besoins étaient en pleine expansion
(coton, charbon). Le besoin constant de minerai de charbon apparu avec le
développement de l’ère industrielle obligeant la recherche de celui-ci à des profondeurs
qui ne permettaient plus le travail à ciel ouvert.
Seuls les matériaux utilisés et la précision d'usinage permirent aux pompes d'évoluer vers
de meilleurs rendements, de plus grands débits et de plus hautes pressions. Le seul fait
d'utiliser un liquide pour la fabrication où les besoins de la fabrication d'un produit
impliquent nécessairement l'utilisation de pompes.
Il faudra attendre la fin du 18ème siècle, début de l'ère industrielle, pour que les premières
pompes soient réellement construites et utilisées de façon industrielle.
Les rappels énumérés dans ce chapitre sont donnés uniquement à titre d’information.
L'atmosphère (atm)
Elle varie tous les jours légèrement: elle est néanmoins toujours voisine de 1 bar.
La pression absolue est la pression mesurée par rapport au vide absolu (absence totale
de matière). Elle est toujours positive.
Les deux types de pressions correspondent physiquement à la même pression, elles sont
simplement exprimées sur des échelles ayant des "zéros" différents. La relation suivante
permet de passer de l'une à l'autre:
Dans l'industrie en général, on mesure en réalité dans la grande majorité des cas des
pressions relatives ce qui est suffisant. On s'intéresse également souvent à des
différences de pression entre deux points.
Les moyens de mesure utilisent dans leur principe la comparaison par rapport à la
pression atmosphérique. Ceci justifie donc la définition des pressions relatives.
Les tubes en U
Pour une mesure de pression relative ils sont ouverts à l'atmosphère à une de
leurs extrémités et remplis par un liquide (couramment eau ou mercure). L'autre
extrémité est reliée à l'enceinte dont on veut connaître la pression relative.
Pour une mesure de pression différentielle les deux extrémités du tube sont
reliées aux deux points entre lesquelles on cherche à connaître la pression
différentielle. La mesure se lit dans les deux cas directement par différence de
niveau du liquide dans les deux branches de tube.
Figure 3: Tubes en U
Figure 4:
Manomètres
mécaniques
Pour véhiculer un liquide d’un endroit à un autre, la pompe doit fournir une certaine
pression appelée hauteur manométrique totale, cela dépend des conditions d’aspiration et
de refoulement.
La densité d'un liquide peut affecter la pression de sortie d'une pompe. Sur une hauteur
verticale identique, un liquide plus lourd que l'eau exige une plus grande force pour
véhiculer le fluide.
Le graphique ci-dessous compare en hauteur de liquide pour une pression identique les
hauteurs de liquides ayant des densités différentes. Une colonne d'eau de 100 m (densité
de 1 ou 1000kg/m³) exerce une pression de 9,81 bar, alors qu'une colonne de 83 m de
saumure (liquide plus lourd) et une colonne 133 m d'essence (liquide plus léger) sont
nécessaires pour exercer la même pression.
Par exemple, les densités (ou masse volumique) de différents produits (en kg/m 3) :
Liquide :
Eau : 1000
Eau de mer : 1030
Essence : 750
Gazole : 850
Les pertes de charge sont dues au frottement du liquide contre les parois plus ou moins
lisses de la tuyauterie, aux changements de diamètres, aux courbes, aux accessoires tels
que : tés, vannes coudes, etc. Le terme hauteur manométrique aspirations, parfois utilisé,
correspond à la hauteur géométriques majorée de toutes les pertes de charge dans le
tube d'aspiration, la crépine, le clapet, la ou les vannes.
Proportionnelles à sa longueur
Hh = charge hydraulique en Pa
Jasp = pertes de charge de la conduite d’aspiration ( Pa)
Jref = pertes de charge de la conduite de refoulement (Pa)
Pr = pression résiduelle ou pression de service (Pa) (P r est une pression relative)
2 = HMT = Hh + Jasp + Jref + (P2 – P1) à condition que P1 soit > à la pression
atmosphérique
3 = HMT = Hh +Jasp + Jref + (Patm – P1) à condition que P1 soit < à la pression
atmosphérique
Une pompe possède une capacité maximum d’aspiration qui est la valeur du vide qu’elle
peut produire. Cette caractéristique varie suivant le type et la conception technique de la
pompe.
En réalité, cette hauteur est limitée, non seulement par les pertes de charge dans la
conduite d’aspiration mais également par les propriétés physiques à chaque type de
liquide.
Dans un même lieu cette pression atmosphérique de 1013 mbar au niveau de la mer peut
varier selon les conditions météorologiques. Il n'est pas rare d'entendre d'une dépression
de 960 mbar, ce qui représente une variation de 53 mbar par rapport à la pression
atmosphérique normale.
C’est la pression de vapeur maximale que l’air peut supporter à une température donnée.
C'est le cas de l'air en contact de l'eau. La pression de vapeur saturante augmente avec la
température.
A une température donnée, un liquide à une pression d’ébullition bien donnée correspond
sa tension de vapeur. Si la pression en un point de ce liquide devient inférieure à la
tension de vapeur, il entre en ébullition.
Dans une enceinte fermée, il se vaporise jusqu’à ce que la pression se rétablisse. A l’air
libre, au contraire, il se vaporise complètement.
(pour une pompe aspirant dans une nappe d’eau à l’air libre)
Il dépend :
Du type de pompe
Du point de fonctionnement
Il est donné par le fabricant de la pompe sous la forme d'une courbe donnant le NPSH
requis (en mètre de liquide) en fonction du débit.
Exprimé ainsi (en mètres de liquide), le NPSH est indépendant de la nature du liquide
pompé. Il est toujours positif et généralement de quelques mètres (2 à 5 mètres)
Quelques pompes spéciales, dites à faible NPSH autorisent des valeurs inférieures à 1
mètre.
Il est indispensable que le NPSH disponible dans le système hydraulique soit plus élevé
que le NPSH requis par la pompe. Généralement on prend une marge de sécurité
supplémentaire de 0,5 m.
2.2.3. Cavitation
C’est un terme employé pour décrire le phénomène qui se produit dans une pompe quand
le NPSH est insuffisamment disponible.
La pression du liquide est réduite à une valeur égale ou inférieure à sa pression de vapeur
là ou les petites bulles ou poches de vapeur commençant à se former.
Le seul moyen d'empêcher les effets indésirables de la cavitation c'est de s'assurer que le
NPSH disponible dans le système est plus élevé que le NPSH requis par la pompe.
Ce choc violent se traduit souvent par un bruit caractéristique, et peut entraîner la rupture
de la conduite dans les grosses installations, du fait de la quantité d’eau en mouvement.
Ce problème peut être résolu avec la mise en place d’un anti-bélier sur l’installation
Sur les grosses installations, la dispositif anti-bélier est différent des petites installations.
C’est le volume de fluide aspiré et expulsé pour un mouvement. Dans le cas des
pompes rotatives la cylindrée s'exprime en (cm³/tour) ou en (m³/rad).
Le débit
La différence de pression
La différence de pression est faible pour une pompe centrifuge, elle peut être
importante pour une pompe volumétrique.
Le rendement volumétrique
Le rendement mécanique
4.1.1. Présentation
Impulseur ouvert
Impulseur fermé
Impulseur ouvert (1) > jeu très précis entre aubage et flasques d’aspiration et de
refoulement
Les pompes centrifuges sont de constitution très simple. En version de base, elles sont
essentiellement constituée d’une pièce en rotation, le rotor appelé aussi roue qui tourne
dans un carter appelé corps de pompe.
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Maintenance Mécanique
Les pompes
Le liquide arrive dans l’axe de l’appareil par le distributeur et la force centrifuge le projette
vers l’extérieur de la turbine. Il acquiert une grande énergie cinétique qui se transforme en
énergie de pression dans le collecteur où la section est croissante.
L’utilisation d’un diffuseur (roue à aubes fixes) à la périphérie de la roue mobile permet
une diminution de la perte d’énergie.
Aspiration : la pompe étant amorcée, c'est-à-dire pleine de liquide, la vitesse du fluide qui
entre dans la roue augmente, et par conséquent la pression dans l’ouie diminue,
engendrant ainsi une aspiration et le maintien de l’amorçage.
Accélération : la rotation augmente la vitesse du fluide tandis que la force centrifuge qui
le comprime sur la périphérie augmente sa pression.
Les aubes sont le plus souvent incurvées vers l’arrière par rapport au sens de rotation.
Dans un même corps de pompe, des roues différentes peuvent être montées en fonction
des caractéristiques du fluide.
4.1.2.1. Amorçage
Les pompes centrifuges ne peuvent s’amorcer seules. Quand le corps de la pompe est
plein d’air, la pompe centrifuge de conception usuelle ne peut engendrer suffisamment de
pression pour fonctionner.
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Les pompes
Les pompes immergées ne posent pas de problèmes d’amorçage, par contre, si le niveau
du liquide à pomper est plus bas que le corps de pompe, il y a lieu de prévoir un dispositif
d’amorçage.
S’il y a possibilité d’eau sous pression, on peut introduire de l’eau dans la pompe par
une ouverture appropriée dans le corps de pompe, soit au moyen d’une conduite auxiliaire
fixée en permanence, soit à l’aide d’un tuyau amovible.
Une pompe est en aspiration quand son bac d’alimentation est situé en dessous de niveau
de la pompe.
Si elle est initialement vide de tout produit, elle doit se remplir de liquide avant de démarrer
effectivement.
Les pompes centrifuges peuvent être installées soit horizontalement soit verticalement,
ceci afin de simplifier l'installation de la ligne d'aspiration lorsqu'elle arrive d'en haut.
Une pompe centrifuge est constituée par plusieurs éléments formant un ensemble
fonctionnel.
4.1.5.1. La pompe
Arbre horizontal
Arbre vertical
Monocellulaire
Multicellulaire
A rotor noyé
4.1.5.2. Le support
4.1.5.3. Accouplement
Il est souvent conçu avec une pièce intermédiaire qui permet un démontage facile. (Voir
cours SM 060 «les transmissions »).
Pompe auto-amorçante.
Moteur électrique :
3000 tr/mn
1500 tr/mn
1000 tr/mn
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Maintenance Mécanique
Les pompes
Ces moteurs sont équipés de disjoncteurs thermiques pour les protéger des surcharges.
Les pompes de moyenne et forte puissance dont le débit doit être régulé sont parfois
entraînées par des moteurs électriques à vitesse variable. Les vitesses peuvent atteindre
6000 tr/mn.
Turbine :
L’entraînement peut être fait par des turbines, soit à vapeur soit à gaz. La vitesse de la
pompe est alors variable, et dépend de la consigne de vitesse de la turbine.
Moteur thermique :
L’entraînement des pompes centrifuges peut également être par un moteur thermique
(figure : pompe incendie) soit essence ou Diesel.
Elles utilisent les variations de vitesse du fluide pompé combinées avec l’effet de la force
centrifuge pour obtenir un accroissement de la pression.
Une pompe volumétrique se compose d’un corps de pompe parfaitement clos à l’intérieur
duquel se déplace un élément mobile rigoureusement ajusté. Leur fonctionnement repose
sur le principe suivant :
Ces pompes sont constituées par une pièce mobile animée d’un mouvement de rotation
autour d’un axe, qui tourne dans le corps de pompe et crée le mouvement du liquide
pompé par déplacement d’un volume depuis l’aspiration jusqu’au refoulement.
Engrenages extérieurs :
Engrenages internes :
Principe :
Le faible jeu entre les engrenages empêche le fluide de passer entre l’aspiration et le
refoulement.
Avantages
Amorçage facile
Inconvénients
Non recommandée pour des liquides abrasifs ou chargés avec des particules
moyennes
Bruyante
La forme arrondie des rotors leur permet d’être en contact permanent pendant la rotation.
Avantages
Inconvénients
Un rotor avec des palettes coulissantes dans un logement et en contact permanent avec
un stator excentré par rapport à la rotation du rotor.
Le contact des palettes avec le stator est maintenu par la force centrifuge.
Avantages :
Amorçage facile
Facilité de maintenance
Inconvénients :
Usure plus rapide des palettes que pour une pompe à engrenages
Palettes libres
Palettes liées
Palettes souples
Ces pompes sont faites pour les débits moyens et des pressions faibles.
A vis droites
Ce type de pompe nécessite un couple de fonctionnement élevé mais véhicule des fluides
visqueux et des fluides chargés.
Avantages
Inconvénients
Lorsque le rotor tourne à l'intérieur du stator, les alvéoles progressent le long de l'axe de la
pompe en décrivant une spirale sans changer de forme ni de volume transférant ainsi le
produit depuis l'entrée d'aspiration jusqu'à la sortie de refoulement.
Le débit est proportionnel à la vitesse d’entraînement, ce qui permet une grande précision
quelles que soient les variations de la pression de refoulement.
Les pulsations et
les vibrations sont
à un niveau très
faible.
Ce type de pompe est idéal pour le pompage de produit visqueux, abrasif ou fragile.
Fonctionnement :
Aspiration (1er tiers de tour) > Sous l'action du premier galet, le tube est
comprimé et se referme de façon occlusive.
A l'arrière du galet, le retour du tube à sa forme initiale génère un vide qui crée
l'aspiration du produit.
Avantages
Fonctionnement à sec : ceci est possible de façon épisodique sans risque pour le
matériel. Le liquide pompé servant en fait de refroidisseur et de lubrifiant interne,
un fonctionnement à sec prolongé accélère toutefois l'usure du tube.
Produits corrosifs : le tube seul est en contact avec le fluide. Ceci élimine tous les
problèmes de corrosion habituellement rencontrés avec des produits acides
(chlorhydrique, sulfurique, nitrique, ...) ou basiques (soude, détergents,...).
Particularité
La taille maximale des particules solides ne doit pas dépasser 1/3 du diamètre intérieur du
tube. Pour des particules molles, leur taille peut être identique au diamètre du tube.
La pompe alternative est compose d’un piston se déplaçant dans un cylindre et de clapets
permettant l'entrée et la sortie du fluide dans la pompe.
Son principe est d'utiliser les variations de volumes occasionnés par le déplacement d'un piston dans
un cylindre. Ces déplacements alternativement dans un sens ou dans l'autre produisent des phases
d’aspiration et de refoulement.
Les pompes à piston sont robustes et ont de bons rendements au-dessus d’une certaine
taille.
Elles peuvent être utilisées comme pompes doseuses, on les trouve d’ailleurs assez
souvent avec des pistons à course réglables.
L’étanchéité de ce type de pompes ne leur permet pas de travailler avec des fluides
possédant des particules solides
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Maintenance Mécanique
Les pompes
Parmi les pompes à piston(s), on trouve également les pompes servant pour l’usage
hydraulique, donc à des pressions relativement hautes.
(fluide facile à transporter dans des canalisations), vers des récepteurs, vérin & moteur
hydraulique
Dans les pompes à diaphragme, appelées aussi pompes à membrane, le fluide n’entre
pas en contact avec les éléments mobiles de la machine.
Le réglage de la course du piston se fait en jouant sur l’avancée de la butée. On règle ainsi le
volume de liquide refoulé.
Elles sont principalement utilisées pour le dosage fin de produit dans un circuit ou une
capacité quelconque.
Pour parvenir à obtenir certaines conditions de fonctionnement impossibles à réaliser avec une seule
pompe, les utilisateurs associent parfois deux pompes dans des montages en série ou en parallèle.
Les pompes P1 et P2 montées en série sont traversées par le même débit de liquide Qv. A un débit
donné, la hauteur manométrique totale de ce couplage HMTsérie est la somme des hauteurs
manométriques totales HMT1 et HMT2 des deux pompes fonctionnant séparément à ce même débit:
Le couplage en série permet d'augmenter la hauteur manométrique totale, donc la charge du réseau.
Il convient donc bien pour un réseau présentant des pertes de charge importantes.
Les pompes P1 et P2 montées en parallèle montrent la même hauteur manométrique totale HMT :
Le couplage en parallèle permet d'augmenter le débit dans le réseau. Il convient bien pour un réseau
présentant des pertes de charge assez faibles.
Les pompes sont parfois montées en parallèle (by-pass) avec une seule des deux fonctionnant. En
cas de panne ou pour une action de maintenance le montage permet alors de continuer à fonctionner
en démarrant la deuxième pompe.
Autrement dit, une "grosse" pompe est souvent plus économique que l'association en série de deux
"petites" pompes.
Il faut de plus éviter la généralisation: on peut montrer parfois que pour un réseau présentant de
fortes pertes de charge le couplage en série permet un débit plus important que celui en parallèle.
Concernant les pompes centrifuges, l'utilisation de pompes centrifuges multicellulaires est préférée
à l'utilisation en série de plusieurs pompes centrifuges.
Lubrification a l’huile
Lubrification à la graisse
Les roulements doivent être lubrifiés afin d'éviter tout contact métal contre métal entre les
corps roulants, pistes et cages. La lubrification doit assurer la présence d'un film d'huile
entre différentes surfaces en contact.
Le lubrifiant permet :
Il est nécessaire que l’étanchéité soit parfaite afin d'empêcher la pénétration de corps
étrangers (poussière, eau, etc.) dans le roulement et d'éviter les fuites de lubrifiant.
Le pouvoir lubrifiant d'une graisse ou d'une huile diminue dans le temps (vieillissement,
pollution). Il va donc falloir procéder à des appoints de graisse (voir un renouvellement
complet), de renouveler l'huile périodiquement.
Cette fuite va être éliminée ou réduite grâce à une garniture mécanique, soit à l’aide d’un
presse-étoupe à tresses.
Il faudra intervenir sur ces systèmes d’étanchéité lors d’avaries ou de fuites de ceux-ci.
Une fuite peut être dangereuse dans le cas de gaz, produits toxiques ou chaud.
Le filtre est nécessaire pour assurer une longue vie aux pompes.
Les clapets de non retour, ou clapets de pied sont très utiles dans une
installation comportant une pompe centrifuge.
Le CNR peut être également placé sur le circuit ente bride (ou bien avec raccords), juste
avant la bride d’aspiration de la pompe.
Lors du montage des CNR, bien faire attention au sens de circulation du fluide.
Une flèche sur le corps du CNR indique le sens de passage du fluide et par conséquent le
sens de montage du CNR.
On en trouve :
Pompes volumétriques
C’est pourquoi une soupape de sûreté doit être impérativement montée à la sortie de la
pompe.
Voici quelques exemples à ne pas faire si vous voulez garder votre pompe intacte.
8.1. SURCHARGE
Faites fonctionner votre pompe sans arrêt à un débit, une pression et une vitesse
supérieure aux conditions spécifiées et votre pompe sera stoppée à cause d’une rupture
d’arbre ou de palier endommagé.
8.2. LUBRIFICATION
Les paliers d’une pompe devant être convenablement lubrifiés, il faut faire périodiquement
des appoint de lubrifiant, huile ou graisse suivant le cas, pour qu’ils fonctionnent de façon
satisfaisante.
Assurez-vous en permanence que la pompe est bien en charge, c'est-à-dire qu’elle soit
toujours bien amorcée.
8.4. SURCHAUFFE
Pompe centrifuge :
Une pompe n’est pas prévue pour supporter les contraintes des tuyauteries.
Les tuyauteries doivent être correctement fixée (colliers rapprochés) et exempte de toute
vibrations. De plus, les brides d’aspiration et refoulement de la tuyauterie doivent coïncider
parfaitement avec les brides de la pompe.
Des joints de dilatation peuvent également être employés suivant la nature des fluides
pompés (chauds ou froids). Le coefficient de dilatation des métaux très faible.
Le risque encouru est grand : les tubulures d’aspiration et de refoulement peuvent être
brisées, les corps de pompe tordus, la pompe elle même peut être arrachée de son socle.
Éviter également les coups de bélier qui peuvent entraîner la rupture de la conduite dans
les grosses installations.
8.7. FILTRATION
La pompe est en métal, rien ne semble pouvoir lui faire du mal. Et pourtant.
8.8. VIBRATIONS
Afin d’éviter l’endommagement de la pompe, il faut éviter à tous prix les vibrations
parasites.
Si la pompe est pourvue d’un presse-étoupe classique (tresses), il faut s’assurer qu’une
légère fuite soit apparente. Si une purge (garniture mécanique) dans le palier pour les
fuites de garniture existe, s’assurer qu’elle ne soit pas bouchée.
Régulation de débit à l'aide d'une vanne située à l'aspiration d'une pompe (volumétrique
ou centrifuge)
Il est interdit et impossible de réguler le débit par une vanne à l'aspiration d'une pompe.
Régulation de débit à l'aide d'une vanne située au refoulement d'une pompe volumétrique
Une pompe dite volumétrique pompe par unité de temps un volume donné de liquide
incompressible. Fermer une vanne au refoulement ne
change pas ce débit volumique, mais modifie uniquement
la pression entre le refoulement de la pompe et la vanne.
Lors des arrêts prolongés des pompes, quelques mesures doivent être appliquées
régulièrement.
Si la pompe est exposée au grand froid (risque de gel), s’assurer que celle-ci a
été purgé (pompe et conduite vide). Suivant le produit pompé (en particulier l’eau
douce), il se peut que celui-ci prenne du volume en se solidifiant et fasse éclater
les conduites voir le corps de pompe. .
Dans ce cas là, l’intervention ne peut être repoussée et il faudra agir rapidement en
démontant le moins de pièces possible.
Dans le cas d’un impulseur détérioré, l’intervention sera un peu plus lourde car il faudra
vraisemblablement dissocier la pompe de son moteur. Pour ce faire, suivre les instructions
propres à chaque type de pompe.
Grâce à un accouplement.
9.1. LE LIGNAGE
Deux arbres qui ne sont pas alignés ou dans une colinéarité acceptable provoquent des
vibrations excessives qui occasionnent directement des avaries fréquentes et coûteuses.
Un bon lignage permet d’éliminer 50% des problèmes d’ordre mécanique. En réduisant les
vibrations, l’usure des accouplements, la température de fonctionnement, l’usure
prématurée.
Ces vérifications ont pour objectif de s’assurer que les deux machines à aligner sont
«alignables».
o Circularité
On s’assure que les bases de la machine soient en bon état. Ce bon état est observable
par plusieurs facteurs.
Si la base de la machine est en béton, la dalle doit être solide et ne doit pas présenter une
surface d’ancrage irrégulière. Les ancrages doivent être jugés solides.
Si l’endroit d’ancrage final est en métal, on s’assure que l’endroit n’est pas oxydé ou
rouillé. L’épaisseur d u métal doit être suffisamment épaisse pour offrir une base ferme
pour recevoir les machines à ligner.
L’arbre du moteur ainsi que celui de la pompe doivent être contrôlés. Plusieurs
vérifications et mesures sont nécessaires avant de procéder au lignage proprement dit.
Une vérification des différentes parties de l’accouplement doit être également effectuée
ceci afin de déceler un éventuel défaut potentiel (fissure, etc.…)
La première action élémentaire que l’on puisse entreprendre pour réduire les coûts de
fonctionnement est sans aucun doute le lignage des machines.
Usure prématurée des paliers, des garnitures des arbres et des accouplements
Vibrations élevées
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Maintenance Mécanique
Les pompes
Elle indique une augmentation anormale de la charge à l’accouplement, mais aussi sur le
palier, surcharge qui réduira considérablement leur durée de vie.
Faible résolution :
Erreurs de lecture :
Friction interne :
Des jeux insignifiants, qui n’ont pas été pris en compte, peuvent
provoquer d’énormes erreurs de mesure pouvant dépasser 0.1 mm
à la lecture.
Mauvais positionnement :
Le lignage des machines doit être réalisé avec soin, de façon à ce que les écarts de
concentricité et de parallélisme des deux demi accouplements soient compatibles avec les
recommandations du fabriquant de la machine.
Les deux demi accouplements sont assemblés de façon provisoire pour faciliter leur
déplacement.
Pour mener à bien un lignage, il faut également effectuer le contrôle de la coaxialité des
deux arbres.
Pour ce faire, monter deux comparateurs comme sur la figure et faire tourner lentement
les deux arbres ; les déviations mesurées indiqueront la nécessité de procéder à un
réglage axial ou radial si la déviation dépasse 0.05 mm.
Le lignage final convient quand il satisfait aux exigences sur l’alignement parallèle et
angulaire après que les boulons de fixation aient été serrés à fond.
Les deux types de lignage doivent être vérifies après chaque réglage.
La qualité et l’extrême précision du lignage laser font de lui le numéro un dans le domaine
du lignage.
101 : Impulseur
108 : Adaptateur
4. Bloquer l’arbre de la pompe montée sur moteur (clé à sangle), dévisser l’écrou
(304) de l’impulseur dans le sens antihoraire
228 : Palier
4. Extraire les joints à lèvres (138 et 139) du palier (228) et du couvercle (109) de
palier (puis les remplacer par des neufs)
9.2.3. Remontage
3. Insérer l’arbre par le côté convexe de l’adaptateur >>> attention à la bague fixe de
la garniture
9. Si tout est OK, reposer la pompe sur son socle, la fixer correctemet
11. Effectuer le lignage (voir chapitre 9.1 de ce cours)de la pompe avec son moteur (si
il s’agit d’une pompe à palier sinon c’est fini)
La mise en place de la garniture sera facilitée par l’adjonction d’un lubrifiant. Dans ce cas,
un film de vaseline favorisera le glissement sur l’arbre de la garniture. La vaseline peut
être également employée pour la mise en place des joints toriques et à lèvre (de façon
générale, utile pour tous les joints en élastomère).
Le changement systématique de tous les joints, des roulements ainsi que les garnitures
mécaniques lors du démontage d’une pompe (ou de tout autre appareil) est fortement
recommandé. Ceci évite les (mauvaises) surprises lors de la remise en fonction de
l’installation. (fuites !!!!)
Divers :
Jusqu’à 15 bars
10.2.1.1. A piston
Avantages :
Débit précis
Débit réglable
Rendement élevé
Inconvénients :
Utilisation :
10.2.1.2. A membrane
Avantages :
Débit précis
Débit réglable
Rendement élevé
Inconvénients :
Utilisation :
Avantages :
Débit réglable
Débit régulier
Précision du débit
Rendement élevé
Encombrement réduit
Inconvénients :
Mécanique compliquée
Utilisation :
10.2.1.4. Péristaltiques
Avantages :
Débit réglable
Précision du débit
Auto amorçante
Inconvénients :
Usure du tuyau
Utilisation :
Avantages :
Débit réglable
Inconvénients :
Encombrement important
Usure du stator
Utilisation :
10.2.2.1. Générales
Avantages :
Faible encombrement
Fiable
Inconvénients :
Faible rendement
Utilisation :
Avantages :
Inconvénients :
Température limitée
Puissance limitée
Utilisation :
Avantages :
Inconvénients :
Utilisation :
Les circuits auxiliaires : eau, vapeur, produit doivent être parfaitement identifiés
par l'opérateur et les points de surveillance connus.
Les manomètres doivent être tenus en bon état. Il est recommandé d'y repérer la
plage des valeurs de fonctionnement courantes.
Pour remédier aux coups de bélier, on peut utiliser des vannes à fermeture lente (on
remédie à la cause du coup de bélier) ou des réservoirs antibéliers qui permettent une
diminution de leurs effets. Ceux-ci communiquent avec un point de la canalisation et sont
placés au-dessus d'elle. Ils sont constitués par une capacité remplie partiellement de
liquide et dont la partie haute est sous pression d'air. Les variations de pression dans le
tuyau sont donc amorties par les variations de volume de la partie remplie d'air.
Ne pas hésiter à contrôler (et à nettoyer si besoin est) les filtres sur l’installation en cas de
doute.